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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 21 things I want in a Lover ₪ JUDAH

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Hope Bowman
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Hope Bowman

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“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”


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21 things I want in a Lover ₪ JUDAH _



________________________________________ 2014-10-12, 19:11 « Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ  »



These are 21 things I choose to choose in a lover
I'm in no hurry; I could wait forever
I'm in no rush cause I like being solo
There are no worries and certainly no pressure
In the meantime I'll live like there's no tomorrow

21 Things I Want in a Lover by Alanis Morissette on Grooveshark


Vingt et une choses qu'il faut chez un homme. La liste est longue, j'ai eu un mal fou à ne garder que les principales. Les plus importantes. Il faut savoir ce que l'on veut, dans la vie, histoire de voir ce que l'on est en mesure d'accepter, et ce dont on doit impérativement se séparer.

J'avais mis ces derniers jours à profit pour parfaire ma liste. Je l'emmenais partout avec moi. Quelqu'un l'aurait lue, il n'y aurait rien compris, car mon écriture était très tordue et illisible -ma mère en faisait une jaunisse quand elle s'évertuait à ce que j'écrive comme une princesse, ce qui n'a aucun sens, quand on y réfléchit. Une écriture de médecin, on sait tous à quoi ça ressemble, mais celle d'une princesse, ça signifie quoi ?

J'avais passé mon temps libre à raturer, ajouter, faire des flèches pour déplacer des éléments, supprimer certaines priorités. Tout cela pour qu'au final il ne reste que vingt et une choses. C'était encore trop, mais j'étais quelqu'un de difficile.

A présent que j'avais la liste, je devais aller de l'avant. Faire le tri. Garder le potentiel. Supprimer les impondérables. J'avais commencé par enlever le numéro du gros matou de mon téléphone. Cela avait été un crève-cœur, car tous les bons moments avec lui m'étaient revenus en pleine poire, mais il m’empêchait d'évoluer. J'avais toujours le réflexe de composer son numéro à la moindre occasion, dès qu'un lieu insolite me traversait l'esprit. Fini tout ça. Bye bye le chat bien fourré et bien foutu.

En fait, j'avais fait un grand tri dans mon répertoire, si bien qu'il ne restait que deux numéros dedans. A croire que je n'avais pour "amis" que des mâles en rut. Flippant. Après ce coup de balai virtuel, seuls le numéro de Angus et de Eugène pouvaient compter comme les deux irréductibles personnes qui ne m'avaient pas connus intimement. J'avais dit adieu à Samuel. De toutes façons, je ne l'avais plus recontacté depuis le désastre dans la cuisine de April. Je n'y tenais pas, même si je crevais d'envie de savoir comment il allait. Mieux valait ne pas risquer de retomber dans de vieux travers... Je ne voulais pas que par ma faute, une autre cuisine se transforme en champ de bataille.

Nouveau répertoire, nouvelle vie, donc il me fallait de nouveaux amis. Si possible, des personnes pas trop sexys, histoire que je n'ai pas envie de leur sauter dessus. Je devais surtout grossir les rangs niveau filles, car je n'en comptais aucune parmi mes amies. Il faut dire que les filles c'est pénible, ça pleurniche tout le temps, ça n'est jamais content. J'ai déjà suffisamment à gérer avec moi-même, alors pourquoi s'infliger une compagnie féminine ? Pourtant, si je voulais devenir différente, il fallait que je me force à aller vers les autres.

Je soupirai sous la douche, l'eau ruisselant sur mon corps. Chaque chose en son temps. Je n'étais pas spécialement pressée. Pour l'instant, il fallait faire le vide. Ce n'était déjà pas une mince affaire. Je ramenai mes cheveux trempés en arrière, les plaquant sur mon crane douloureux, puis je levai le bras pour stopper le jet.

Plus de temps à perdre. Je devais agir. Arrêter de repousser les choses au lendemain. Je savais précisément ce qu'il me restait à faire. Je m'essuyai et me drapai dans une longue serviette de bains. Mes cheveux mouillés retombaient en boucles désordonnées sur mes épaules. J'avais froid, mais je ne pouvais pas allumer le chauffage. Plus assez d'argent.

Je dépliai la liste que j'avais laissée sur l'appui de la minuscule fenêtre. La feuille était humide, l'encre s'était diluée, mais peu importe. L'essentiel était gravé dans ma tête. Je la pliai en quatre et la glissai sur ma poitrine, sous la serviette. Puis je sortis de la salle de bains en même temps qu'un nuage de buée. La différence de température était encore plus radicale dans la chambre. Une irrésistible envie de me pelotonner sous les couvertures me tenaillait, mais j'y résistai avec ténacité. Je devais d'abord trouver le courage de terminer mon grand nettoyage.

J'enveloppai la chambre impeccable d'un oeil anxieux. Je me sentais étrangère dans une pièce aussi agréable. Je l'avais rangée toute l'après-midi, même si je détestais tout ce qui avait à trait à l'ordre. Je devais reconnaitre que c'était incroyablement accueillant, maintenant que mes sous-vêtements ne trainaient plus sur sol, et que l'on voyait la couleur de la moquette. J'ignorais si j'aurais le courage de poursuivre le rangement jusqu'au salon et la cuisine, mais je ressentais une certaine fierté à voir la chambre aussi belle.

Bien entendu, un élément gâchait le tableau de rêve. Judah, affalé sur le lit, à demi nu, à moitié couvert par la couverture. Il dormait à poings fermés, dans une sorte de quiétude qui m'était insupportable. Comment un type comme lui, qui avait accompli tant de méfaits, pouvait plonger dans un sommeil aussi serein ? C'était à n'y rien comprendre.

Je passai la langue sur mes lèvres, avant de les mordiller légèrement. Je n'allais pas rester plantée là indéfiniment.

Allez Hope. Tu sais ce que tu dois faire.

Pour me donner du courage, je commençai à réciter mentalement la liste des qualités que je voulais chez un homme :

Courageux, capable de se sacrifier pour une noble cause.

Lentement, sans faire de bruit, je me saisis du poignard dans le tiroir de la commode. Je fixai Judah avec appréhension. Je craignais qu'il se réveille. Il ne fallait surtout pas...

Large de coeur et d'esprit.

J'avançai d'un pas, serrant fermement le poignard dans ma main. Ce n'était pas comme chasser un animal dans les bois. Cette fois-ci, la proie était offerte. Sa vie m'appartenait. Je pouvais en faire absolument tout ce que je voulais. Grisée par ce sentiment, je fis le dernier mètre rapidement, avant de me planter à coté de lui, debout.

Intègre, honnête, humble...

Je frémis en le voyant remuer dans son sommeil. Je levai le poignard au-dessus de lui, les mains jointes sur le pommeau. Frappe vite. Frappe fort. Tu en seras débarrassée. La touche finale du grand nettoyage. La nouvelle Merida pourra exister.

Je crispai les doigts autour du poignard, avant d'esquisser une grimace incertaine. Je décidai un autre angle d'attaque. Plus directe, plus à mon image. Je ne pouvais le supprimer sans qu'il le sache. Je n'agissais pas en traitre.

Je posai brusquement la lame tout contre son menton mal rasé. Je lui lançai un regard farouche et déterminé. C'est alors qu'il ouvrit les yeux. Je me sentis défaillir.

"Désolée, tu n'as pas les vingt et une qualités exigées."
dis-je d'un ton désinvolte.

Et je pressai davantage la lame affutée contre sa gorge.
(c) Bloody Storm

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Hadès Bowman
« A la recherche,
du Contrat Perdu ! »

Hadès Bowman

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Autobiographie : Moi, à nu pour vous
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________________________________________ 2014-10-12, 20:36 « A la recherche,du Contrat Perdu ! »

Ce que dieu veut, dieu prend !
Dieu a creé l'homme à son image, et le diable m'a créé moi.


Blonde ou brune je les veux toutes. J'ai levé les yeux vers l'horloge, il était vingt deux heures trente, bien trop tôt pour rentrer, bien trop tôt pour arrêter une aussi bonne soirée. La jolie blonde s'approcha de moi, se trémoussant, posant ses mains sur mes cuisses tandis que je la dévisageais de bas en haut, serrant bien fort dans ma main ma bière.

Elle avait écartée mes cuisses et elle s'était redressée, avant de se tourner, de s'abaisser légèrement vers mon entre jambe, tout en se dandinant. C'était chaud, chaud brûlant et ça faisait bien trop longtemps que je n'avais pas ressentis toute cette chaleur en moi.

Je m'étais laissé aller, passant ma main libre devant elle, caressant sa poitrine et remontant jusqu'à son cou. Puis je l'avais ramenée tout contre moi et j'avais remis mes cuisses l'une contre l'autre pour qu'elle puisse s'asseoir. Ma main avait fait le chemin de son cou à son nombril. Puis j'étais descendu plus bas, bien plus bas.

Durant tout ce temps, la seconde, la magnifique brune au teint mate, qui se trouvait derrière moi, s'était d'abord frottée tout contre le dossier de ma chaise avant de passer ses mains sur mon torse et de les remonter jusqu'à mes cheveux. Bon sang, c'était électrisant. Quand j'avais ramené la première tout contre moi, la brune avait arrêtée de me toucher et elle avait fini par venir jusqu'à côté, prenant ma bière dans sa main. Une pour chaque chose, ce lieu était divin.

J'avais remonté ma main jusqu'au cou de la jeune femme avant de la sentir s'éloigner. On me retirait mon jouet alors que je n'avais pas fini. J'en voulais un autre, encore un autre et je la voulais maintenant. Je m'étais tourné vers la brune qui tenait toujours ma bière et quand j'allais ouvrir la bouche, j'avais senti ma mâchoire se déplacer de plusieurs centimètres sur le côté. Mon dieu, j'étais partit dans un fou rire, c'était plus fort que moi.

En l'espace de quelques secondes je m'étais retrouvé debout, un homme me tenant fermement par les épaules. Il parlait, parlait, mais je ne comprenais pas un mot de ce qu'il disait. A la place de lui répondre, je me contentais de sourire, de rire et de me prendre une autre dérouillée. Bon sang, ce qu'il tapait fort, ce que ça faisait du bien.

"Ouais ! Vas y, met y plus de coeur ! Compense ton manque sexuel en une action bien virile. Frappe, frappe fort."

J'avais à peine fini ma phrase qu'il m'avait cogné une nouvelle fois. C'était pourtant des femmes dont on pouvait disposer, n'est ce pas? En plus j'avais payé, ou pas, ça dépendait de si on considérait que le type à qui j'avais volé le porte monnaie dans les toilettes, c'est à dire cette tête de con en face de moi, offrait la tournée ou non.

"Oh putain ! Tu sais que tu m'as fait mal sur ce coup là?" avais-je dit en remuant ma salive dans ma bouche et en penchant la tête pour faire couler le sang. Il m'avait presque cassé une dent. J'avais à nouveau levé les yeux vers l'horloge, il était vingt deux heures trente cinq. Bien trop tôt pour tuer, bien trop tôt pour finir une soirée aussi sombrement.

"Une autre! Pas toi, j'ai eu mon compte pour ce soir, mais je veux bien une autre brune, ou blonde, du moment qu'elle ne soit pas rousse. Bien que..."

J'avais porté mon dévolu sur une autre jeune femme qui se tenait au loin et qui se trémoussait avec son verre. Une belle rousse, forte poitrine, jambes de rêves, hanches magnifiques... J'étais passé devant mon agresseur en laissant tomber son porte monnaie par terre. Le temps qu'il le ramassait, je pourrai m'occuper de ce canon. Puis, j'étais arrivé à la hauteur de la jeune femme. J'avais pris son verre et je l'avais regardée dans les yeux.

"Je n'ai plus de fric, mais voit le bon côté, on ne te traitera pas de ce que tu es si tu le fais gratuitement."

Je l'avais maintenue fermement par les bras avant de la pousser en arrière, tout contre le mur et de descendre ma braguette.

"Hééé ! Chacun son tour !" avais-je dit en sentant des bras me ramener en arrière. Cette fois ci bien plus costaud, bien plus imposants.

"Qu'est ce qui ne va pas? C'est ta mère que j'essayais de..."

Je n'avais pas pu finir ma phrase qu'on m'avait jeté par terre. Soit j'avais eu une absence, soit le chemin jusqu'à la porte du Rabbit Hole était moins long que dans mes souvenirs. Me voilà ejecté par deux videurs, alors que la seule chose que je voulais, c'était une brune, une blonde et cette rousse. J'aurai fait n'importe quoi pour l'avoir...

"Gardez la vous, moi je rentre!"

Je m'étais relevé et j'avais pris le chemin du retour. Vingt deux heures quarante cinq, vraiment trop tôt pour rentrer, mais je ne tenais plus debout. Une fois à la maison, je m'étais contenté de m'affaler sur le lit après avoir retiré tous mes habits et passé juste un drap sur moi. Première cuite, il paraît que ça vous laisse un souvenir impérissable. La seule chose que je me souvenais en me réveillant, c'est qu'elle était là, devant moi, un poignard sous mon cou. La blonde, la brune et la rousse car à dire vrai, elles avaient beau être très différentes, elles avaient toutes le même visage.

Je sentais la lame s'enfoncer d'avantage. Elle ne plaisantait pas quand elle essayait de tuer quelqu'un. J'aurai pu me dire qu'elle avait peut être appris pour mon escapade de la nuit passée, mais en réalité, non. Elle avait juste fait un peu en retard ce qu'elle aurait dû faire il y a très longtemps.

"Fait le..."

Je pourrai, j'aurai pu, j'arriverai peut être à la déloger de là. Elle avait beau me tenir l'épaule et avoir l'avantage, mais même avec ce corps j'étais plus fort qu'elle.

Je sentais mon coeur s'accélérer. Que vous vouliez ou non mourir, il s'affole toujours, car il y a comme une partie de vous qui ne cesse de se battre, de vous mettre en état d'alerte quand votre vie est menacée. Une sorte de sixième sens que vous n'êtes pas obligé d'écouter, mais qui est là, qui vous pousse à agir, qui vous empêche de faire l'irréparable.

"Et ensuite... ?" avais-je laissé échapper. Car oui, ensuite elle ferait quoi quand elle m'aurait tuée? Elle mettrait mon corps dans ces draps recouvert de sang, puis elle descendrait le tout jusqu'à la poubelle et elle ferait comme si de rien était? Le jeudi, les éboueurs viendraient me chercher et eux aussi feraient comme si j'avais jamais été là, que je n'avais jamais existé? Avec un peu de chances mon corps retomberait en cendres et elle aurait juste besoin de passer un coup de balai. Ou au pire je reviendrai, mais c'était l'option la moins crédible qui soit.

Et si je revenais vraiment? Et si elle jouait et qu'elle perdait? Je la tuerais... Je ne pourrai pas la laisser vivre sachant qu'elle a tentée de me tuer. Je peux la protéger d'une Apocalypse mais je ne peux pas la protéger de moi.

"Fait le!"

Je ne peux pas la protéger de moi et je ne peux pas accepter l'idée de la perdre. J'avais redressé ma tête pour lui donner un meilleur angle. Fait le...



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Hope Bowman
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________________________________________ 2014-10-16, 23:47 « Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ  »



These are 21 things I choose to choose in a lover
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La lame de mon poignard dessina un mince sourire sanguinolent sur la gorge de Judah. J'incisai avec une précision presque chirurgicale, comme si j'avais fait cela toute ma vie alors que je n'avais encore jamais égorgé personne. Je me surpris à aimer ça. Je prenais mon pied à voir son visage crispé de douleur, ses paupières closes dans une expression apeurée. Il se retenait de crier. Une pression un peu plus forte, et il ne pourrait plus rien dire, plus rien faire. J'avais le dieu des enfers à ma merci. Depuis le temps que j'en rêvais. Je savourais de le contempler, si misérable, si désespéré. Il ne parvenait pas à le cacher, mais il était terrifié. Il savait que j'en avais assez, que je ne ferai pas machine arrière cette fois-ci.

Quand j'ai une chance, je la saisis. Je ne recule devant rien pour parvenir à mes fins. C'est ce qui lui plait chez moi, et ce qui l'intimide autant à présent qu'il n'est plus en pleine possession de ses moyens. Le feu qui l'animait s'est éteint. Il ne reste plus que lui. Pleinement, et si terriblement... humain.

Je stoppai brusquement mon sombre dessein. Qu'étais-je en train de devenir ? Qu'allais-je faire pour me prouver que je pouvais changer ? Qu'étais-je prête à assumer ? Pourrais-je encaisser le fait de tuer un homme ? Il n'était plus question d'immortel ou de dieu. Judah n'était plus qu'un type ordinaire, bien foutu, mais ordinaire. Si je terminais le trait que je dessinais sous sa gorge, cela en serait fini de moi. Je deviendrais un assassin. Je serais pire que Mor'du, pire que les plus dangereux sorciers et mages qu'abritait Storybrooke... Je changerais, certes, mais à quel prix ? Etais-je certaine de vouloir assumer les conséquences d'un tel acte ?

J'entrouvris les lèvres. Le souffle me manquait. J'étais tiraillée entre l'envie d'achever mon geste, d'enfoncer mon poignard jusqu'à la garde dans la gorge de ce résidu divin, et d'en rester là.

Je veux être différente. Je veux m'affranchir de mes travers passés. Ne plus succomber à la tentation...

Judah souleva les paupières, me lançant un regard quelque peu surpris. Je lui jetai un regard certainement trop désemparé, car je lus bientot dans le sien l'ombre de la victoire teintée d'un amusement sans borne. Je serrai les dents. Même au seuil de la mort, il continuait de fanfaronner. Il ne m'en croyait pas capable. La mâchoire contractée, je relâchai quelque peu la pression de la lame contre sa gorge entaillée.

"Tu ne vaux pas la peine que je moisisse en taule."

Mes paroles n'étaient qu'un murmure plein de fiel.

"Tu n'en vaux pas la peine !" répétai-je plus fort.

Je m'écartai de lui, si bien qu'il crut que j'abandonnai, mais poussée à bout par son silence plein de moqueries, je plantai ma lame dans sa main posée sur le lit. Un filet de sang gicla sur le drap ainsi que sur ma joue gauche. Je reniflai et appuyai de plus belle, histoire de bien empaler la mimine sur le matelas.

Puis je me redressai, me dépêchai de m'écarter de lui et déclarai d'un ton tremblant que je tentai de garder désinvolte :

"Alors, on fait moins le malin maintenant !"

J'essuyai ma joue ensanglanté d'un revers de main, dévisageant le spectacle épouvantable sur le lit. Puis je levai les yeux au ciel, m'adressant à quelqu'un qui n'était pas là :

"Je parie que ça va être à moi de le soigner... Comme si c'était de ma faute !"

J'en avais marre. D'un coté, je pouvais le laisser souffrir et en profiter pour aller faire un tour. Non, je n'étais pas un monstre, tout de même. De toutes façons, pour sortir de la chambre, il fallait passer un peu trop près du lit à mon gout. Judah ne manquerait pas de me cueillir au passage afin de m'étouffer avec un oreiller. J'étais sure qu'il serait capable de le faire d'une seule main, étant donné à quel point je l'avais certainement énervé.

Je le regardais se tortiller sur le lit, grognant de douleur. Je restai debout, à une distance raisonnable, frissonnant dans ma serviette de bains. A la réflexion, j'y étais peut-être allée un peu fort. Mais après tout, il était temps que Judah apprenne que vivre, ça peut faire mal, aussi.
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Hadès Bowman
« A la recherche,
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________________________________________ 2014-10-17, 01:00 « A la recherche,du Contrat Perdu ! »



❝La lumière dans les ténèbres ❞
La mort est ton cadeau.
J'avais hurlé de douleur et je m'étais mis à me tortiller dans tous les sens. Je comprenais mieux pourquoi certaines personne aussi proches de l'état comatique, ne souhaitaient qu'une chose : mourir. J'aurai pu abréger tellement de souffrances si j'avais écouté les prières de ces mortels. C'était bien la première fois de mon existence que je les comprenais.

"Bon sang !!"

Le réflexe débile quand vous avez un poignard planté dans votre main, c'est de vouloir la retirer en la poussant vers le haut. Manque de bol, il y a le manche et là, vous êtes sûr que votre main ne passera pas. Du coup, vous poussez un nouveau cri, avant de vous décider à prendre votre autre main pour retirer le couteau.

Il y avait une trainée de sang qui se répandait sur le lit. J'avais attrapé un oreiller qui se tenait là et j'avais retiré la housse pour me la mettre sur la main afin de stopper l'hémorragie. J'allais peut être en mourir avec tout le sang que j'avais perdu. Quand au couteau, je sais que j'aurai dû le garder, mais je l'avais jeté au loin et il était allé se loger contre une vitre, la brisant au passage. Super, sept ans de malheur en bonus.

"T'es complètement folle !!"

J'aurai pu lui hurler dessus encore plus, mais il fallait d'abord s'occuper de cette plaie. Le sang commençait à passer à travers la housse. Super, en plus je ne cicatrisait pas. Comment régénérer sa main sans pour autant avoir de pouvoir divin? Un jeu d'enfant, vraiment. J'avais posé ma second main sur la blessure, tentant de réciter des prières ou autres. C'était peut être pathétique quand on était un simple mortel, mais bien moins quand on était le dieu des Enfers. Car se prier soi même, ça pouvait peut être vous procurer un peu de pouvoir divin.

Cela dit, au bout de quelques minutes, je m'étais rendu compte que mon plan était tombé à l'eau et que désormais mes deux mains étaient couvertes de sang. Et bien entendu, la coupable se tenait debout au loin, sans réagir, sans venir m'aider. Est ce que j'avais bien vue? Elle était en train de replier du linge? Elle s'occupait de son linge plutôt que de s'occuper de moi?

"Tu... Tu es un monstre!"

Cette fois ci j'avais arrêté de hurler non pas parce que je perdais mon souffle ou quelque chose de ce genre, mais simplement parce qu'un feu follet était apparu devant moi. Un petit sourire s'était immédiatement dessiné sur mon visage.

"Tu ne pouvais pas mieux tomber toi..." avais-je dit en l'attrapant avec ma main valide. Mais il avait été plus rapide. S'en était suivi une séance de course poursuite entre le feu follet qui faisait des vas et viens et ma main qui tentait de l'attraper. Au final, il s'était posé sur mon autre main, celle qui avait été poignardée et sans que j’eus besoin de demander quoi que ce soit ou de le maintenir de force pour qu'il fasse ce pour quoi je l'avais appelé, il était là, en train de cicatriser ma blessure.

Je sentais des picotements dans ma main, signe que la puissance de cette boule de feu faisait effet. Je ne savais pas pourquoi et je ne voulais pas savoir ce qui le poussait à m'aider, mais il devait sentir qu'à une époque j'étais fait de la même matière que lui. Deux feux sacrés qui brûlaient ensemble, mais là qu'une seul des deux était encore allumé. Cette sensation me manquait tellement.

Une fois ma main cicatrisé, le feu follet avait disparus et je tenais toujours ma housse couverte de sang, dans mon autre main. Je m'étais essuyé un peu, avant de me lever et de regarder l'étendue de sang sur le lit. Bon sang, c'était si... insignifiant si peu de sang, mais ça m'avait paru être une quantité incroyable sur le coup. Voilà ce que ressentaient ces mortels quand ils avaient l'impression que leur dernière heure était sur le seuil de la porte. Pathétique...

"Qu'est ce qu'il te faut de plus?"

J'en avais marre. Je ne faisais que l'attendre, espérer des choses qui n'arriveraient pas. Je devenais le dieu le plus pathétique de la création et ces histoires là m'avaient déjà détruites une fois, ça ne devait pas recommencer. J'avais essuyé une dernière fois ma main avec la serviette avant de la laisser tomber sur le matelas.

"Je pensais qu'être mortel ferait toute la différence. Mais j'ai dû me tromper."

D'un côté, peut-être que non, je ne m'étais pas trompé. Elle s'amusait avec moi et maintenant qu'elle ne risquait plus rien, elle s'en donnait à coeur joie. N'empêche, me sentir si pitoyable, ça m'avait fait sourire.

"J'ai même cru un instant que ce bébé... dans le jeu... que ça aurait pu être le miens. Disparaître en cendres, c'était typiquement divin, mais en fait c'était simplement le jeu, rien de plus."

Je m'étais avancé jusqu'à elle et j'avais pris le linge qu'elle tenait en main avant de le laisser tomber sur la chaise. Puis je m'étais approché un peu plus près d'elle pour la forcer à reculer tout contre le mur, toujours mon petit sourire au coin des lèvres.

"Vingt et une qualités exigées? C'est bien ce que tu as dit? Laisse moi deviner, tu as comptabilisé dans ta tête, voir même fait une liste sur bloc note, rassemblant tout ce que tu jugeais indispensable chez un homme? Beauté, charisme, intelligence, pouvoir..."

Je sentais qu'elle voulait se dérober, mais pas question. Une fois tout contre le mur, j'avais posé l'une de mes mains juste à côté d'elle. Si elle voulait partir, elle allait devoir me déloger de là.

"Mais par rapport à quoi? Toutes ces qualités, c'est pour voir ce qu'il faudrait pour ton homme parfait? Ton petit copain? Voir même mari? Père de ton potentiel bébé?"

De mon autre main, j'avais essuyé un peu de sang sur ma manche. Je ne m'étais pas rendu compte qu'il y en avait là aussi. D'un côté elle en avait eu sur sa joue. On peut dire qu'elle avait frappée tellement fort que ça en avait mis de partout. Elle devait être sacrément en rogne contre moi.

"Qu'est ce qui t'effraye le plus? La sensation que chez nous les dieux, tout est toujours programmé à l'avance? Comme avec le bébé de Lily et Elliot? Tu te dis que ça devait arriver, que c'était dans le seul but qu'il soit utilisé pour ouvrir un passage et que si tu m'avais rencontré, que si ce bébé était vraiment le miens, ça avait aussi un sens caché? Tu penses que tout ça doit arriver et c'est pour ça que miss rebelle ne veut pas sauter le pas? Tu crois que tu seras piégée dans une prison que tu ne pourras jamais quitter?"

Je n'étais pas le seul à être pathétique dans cette pièce. "Si t'es fier d'être pathétique tape dans tes mains".... Je m'étais reculé. Inutile de la forcer à rester si elle en avait pas envie. Qui plus est, ce n'était pas la seule à avoir réfléchi et à avoir changé.

"Tu vois, je n'ai même pas besoin de toi pour me soigner. Je peux très bien m'occuper de ma petite personne tout seul, comme avant. Et ne crois pas que je reste dans cet appartement uniquement parce que j'aurai nulle part où aller. J'ai beau ne plus être divin, j'ai toujours un nombre incalculable de domaines qui m'appartiennent et où je serais toujours le bienvenue. Mais tu veux que je te dise pourquoi je reste ici?"

J'aurai dû me rapprocher d'elle, histoire de rendre le moment plus intime, plus romantique, mais non, je m'étais éloigné encore un peu et j'avais repris la housse sur le lit. Les feux follets étaient doués, mais ça saignait encore un peu. Ils n'avaient pas mon expérience. Finalement ils n'avaient rien de divin, juste de la bonne magie. Sans doute comme elle...

"Aphrodite."

Juste Aphrodite. Je voulais voir sa réaction en prononçant ce prénom. Elle l'avait sans doute déjà entendu, que ce soit dans un livre ou de la bouche de quelqu'un. Aphrodite. Juste Aphrodite.

"La mère d'Elliot."

En résumé, la femme que j'ai aimé et celle avec qui j'ai eu un enfant.

"Je l'ai vue tomber. Je n'ai pas pu y faire quoi que ce soit, vue que j'étais déjà moi-même tombé. Mais je l'ai vue tomber. Je l'ai regardée partir et j'ai eu beau la chercher, voir si son esprit avec survécu, mais non, rien. Elle était définitivement partie. Ça aurait dû m'atteindre, me mettre en colère, mais non. Ca m'a juste fait de la peine, un peu comme quand un frère perd sa soeur..."

J'avais serré la housse dans ma main.

"Et la seule pensée que j'ai eu à ce moment là, c'est de me dire qu'elle avait raison. Entièrement raison..." avais-je dit en souriant de mon imbécilité.

"Je suis devenu vieux, j'ai pratiquement fait mon temps. Les mortels pensent que quand leur heure arrive, ils la sentent arriver, ils voient l'ange de la mort planer autour d'eux. Je crois que nous les dieux, on le voit aussi. Et ça m'effraye..."

Je crois que j'aimais bien m'amuser avec cette housse. La prendre, la reposer, m'essuyer, la serrer... Cette fois ci je l'avais définitivement posée sur la commode juste à côté de moi. Elle avait fait son temps elle aussi.

"Tu es mortelle et je vais mourir. Tu es juste la femme qui rend ma fin de vie moins effrayante, car je sais qu'on partira pratiquement ensemble. C'est purement égoïste, mais tellement flippant de s'imaginer partir seul. C'est la seule raison qui me pousse à rester là. Va pas t'imaginer des trucs."

Je l'avais regardée dans les yeux. Elle était là pour rendre ma fin de vie moins horrible. Oui, Aphrodite avait vue juste sur toute la ligne et bien avant que je m'en rende compte moi même. Je ne pourrai jamais la tuer, car ça... me tuerait.

"Maintenant... Pour ce qui est du coup de couteau... Je suis vraiment navré, mais..."

Prendre pas prendre? Prendre... J'avais repris encore une fois la housse posée sur la commode, je l'avais roulée rapidement et j'avais donné un coup de fouet sur Merida. Pas un coup très violent, mais suffisamment pour lui faire pousser un petit cri.

"A Olympe on faisait ça avec nos serviettes de bains en sortant de la douche et je te prie de croire que ça faisait encore plus mal."

Je l'avais fouettée une fois encore avec un grand sourire. Je ne me souvenais pas de l'avoir déjà fait à Olympe, mais c'était amusant d'imaginer le petit cul blanc de Arès se prendre un coup de serviette. Enfin là, aujourd'hui, ici, je misais sur une autre paire de fesses.




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________________________________________ 2014-10-18, 23:31 « Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ  »



These are 21 things I choose to choose in a lover. I'm in no hurry; I could wait forever. I'm in no rush cause I like being solo. There are no worries and certainly no pressure. In the meantime I'll live like there's no tomorrow


Comme je l'avais prévu, Juju me mit tout sur le dos. Il ne se rendait pas compte ! Si j'étais aussi énervée et agressive envers lui, c'est qu'il l'avait bien mérité ! Il se comportait comme un enfant gâté à longueur de temps, un gamin complètement égoiste et mesquin. Pour une fois que je pouvais lui rendre la monnaie de sa pièce, je n'allais pas me priver !

L'entendre geindre de la sorte me conforta dans l'idée que j'aurais du plonger le poignard tout au fond de sa gorge au lieu de choisir sa main. Ce n'était qu'un peu de sang, à la fin ! On voyait qu'il n'avait pas l'habitude d'avoir mal... Un dieu, c'était vraiment pire qu'un bébé.

J'étais tellement nerveuse que je me mis à replier le linge qui se trouvait dans le panier en plastique. Cela faisait genre quinze jours que ça trainait là. Jusqu'à maintenant, cela ne m'avait pas gênée, mais à présent, je ne voyais plus que cela. Décidément, Merida version 2.0 était une fée du logis. Perturbant. Ou alors, les pleurnicheries de Judah me rendaient totalement folle. Cette hypothèse n'était pas à exclure.

Il cessa brusquement de geindre. Surprise, je pivotai vers lui, tout en pliant grossièrement un pull contre moi. Un Feu Follet venait d'apparaitre au niveau de sa main et... Je retins ma respiration. Déconcertée, je regardais la bestiole bleutée guérir la paume de Juju. Alors ça, c'était le pompon !

"Ils... Ils n'ont jamais joué les trousses de secours pour moi !"
m'exclamai-je, indignée.

Je dépliai le pull et le fis claquer brusquement dans l'air, menaçant le Feu Follet qui s'évapora dans l'air sans demander son reste. Petit trouillard...

Quant à Judah, il se leva, après avoir méthodiquement essuyé le sang sur les draps, les oreillers. J'allais lui demander s'il n'avait pas envie de repeindre les murs tant qu'il y était, mais bien entendu, il entama le fameux sujet du "je suis malheureux parce que tu ne m'apprécies pas à ma juste valeur". Je secouai lentement la tête tout en l'écoutant, plus qu'agacée par son comportement. Il ne changerait donc jamais ? Je serais éternellement obligée de me farcir cette tête de caniche écervelée ?

Il commença à chercher les vingt et une qualités que j'exigeais chez un homme, mais je restais silencieuse. Qu'il n'espère que je crache le morceau. Il était vraiment la dernière personne à qui je souhaitais le révéler. Ca ne le regardait pas.

Il s'avança vers moi et je reculai machinalement, tenant toujours le pull dans mes mains crispées. Mon dos buta bientot contre le mur et je laissai échapper un soupir agacé.

Il me parlait d'avenir, de prison dorée... Il avait vu juste, mais je ne voulais pas le reconnaitre. Cette envie perpétuelle d'évasion, de rébellion, c'était pour éviter tout engagement. Je ne souhaitais pas devenir prisonnière d'une personne, d'une idée, d'un... sentiment. Pour rester maitresse de son destin, il faut vivre libre.

Je me décollai du mur quand il s'éloigna. J'avais roulé le pull en boule dans un coin du panier à linge. Finalement, je terminerai le rangement plus tard.

Un mot franchit ses lèvres et me gela des pieds à la tête. Un simple mot, à peine un murmure, mais qui sembla emplir toute la pièce et la priver d'air.

Aphrodite. Aphrodite... Aphrodite ?!

Il restait ici pour elle. Je n'y comprenais rien. Je fronçai les sourcils, avalant ma salive avec difficulté. Mes poings se serrèrent malgré moi, face à cette colère sourde qui m'envahissait, alors que je tentai par tous les moyens de la repousser.

Judah développa son point de vue mais j'écoutais à moitié. Les battements de mon coeur prenaient toute la place dans mes oreilles. Il racontait qu'elle était morte, qu'il était vieux, qu'il avait fait son temps. Okay, ça me faisait une belle jambe. En attendant, il venait de me dire qu'il crevait toujours pour elle. Qu'il l'aimait encore. Qu'il l'avait perdue pour toujours mais qu'il espérait encore son retour. Comme c'était romantique ! Et trop sympa de me balancer ça, vraiment ! Il en rajouta une couche en racontant que j'étais son unique point d'ancrage avant sa mort. Génial. En gros, comme il n'avait pas mieux, il restait à mes cotés le temps que sa vie de mortel se passe. Je ne me sentais pas DU TOUT la cinquième roue du carrosse, pas du tout !

J'avais envie de lui dire ce que j'avais sur le coeur. Je l'avais peut-être blessé physiquement, mais rien n'était plus douloureux que les mots.

Un cri s'échappa de ma gorge lorsque la housse fouetta ma cuisse. L'exclamation était à la fois stupéfaite et suraiguë. Je sentis la serviette de bains glisser autour de moi et je la rattrapai de justesse, la retenant de mon mieux, avant de lancer un regard meurtrier à Judah. Il me donna un autre coup de housse.

"J'en ai rien à faire de ce que vous faisiez à Olympe pour passer votre fichue éternité ! Tu crois que j'ai envie que tu me racontes que tu prenais des bains avec Aphrodite ? Que tu lui léchais les lobes des oreilles ? Que Arès vous prenait en photo pour l'album de famille ?"

J'attrapai le pull roulé en boule, le secouai un grand coup avant de fouetter Judah à mon tour. Je donnai plusieurs assauts contre son torse qui garda une marque rouge.

"Aphrodite s'est peut-être éclatée avec toi par le passé, mais maintenant elle ne peut plus te lécher les oreilles ! Et tu sais quoi ?"

Je jetai brutalement le pull par terre, respirant par saccades. Je songeai à Merida 2.0, à toutes mes grandes résolutions, fermai le tout à double-tour dans mon cerveau. Un jour, encore un jour dans la peau de Hope Bowman.

Je me précipitai sur l'homme face à moi et me plaquai tout contre lui, serrant ma serviette contre ma gorge pour l’empêcher de tomber. Je me mis sur la pointe des pieds et lui mordillai l'oreille sans prévenir. Après quoi, je plongeai mon regard dans le sien et murmurai, le souffle court :

"Tais-toi."

Il n'allait rien dire, mais je préférais qu'il se taise quand même. Je me perchai à nouveau sur la pointe des pieds pour capturer ses lèvres, tandis que ma main libre l'attirai à moi, l'agrippant par la nuque.

"Tais-toi."
chuchotai-je entre deux baisers. "Tais-toi... Tais-toi..."
(c) Bloody Storm

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________________________________________ 2014-10-20, 21:28 « A la recherche,du Contrat Perdu ! »



❝La lumière dans les ténèbres ❞
La mort est ton cadeau.
Mes bains avec Aphrodite, nos léchages de lobes d'oreilles, c'était tellement loin dans ma mémoire que je ne m'en souvenais même plus. Je dirai même que ça n'avait jamais existé, mais laisser Merida penser que ça avait pu voir le jour, c'était vraiment très excitant. La voir si jalouse, la sentir si énervée à l'idée qu'une autre femme qu'elle avait pu compter par le passé et comptait peut-être encore aujourd'hui, ça me faisait frisonner de partout. Elle y arrivait. Elle devenait cette jeune femme que j'étais persuadé qu'elle serait.

Miss Rebelle m'avait sortie de mes rêves en me donnant un coup de pull roulé. Ma jeune sauvageonne se prêtait au jeu, ça devenait de plus en plus intéressant. Une réplique sanglante de plus et elle s'était jetée sur moi pour me mordiller l'oreille ou plutôt pour...

"Aiiiiiiiiie !"

Mais c'est qu'elle ne plaisantait pas quand elle était énervée. J'avais voulu répliquer, la repousser, mais ses lèvres m'avaient dissuadées de faire quoi que ce soit. Je l'avais laissée m'embrasser et même si je ne voulais absolument rien dire pour gâcher ce moment, elle me demandait sans cesse de me taire.

"Tais toi... Tais toi... tais toi..."

Je me laissais porter par ses baisers, faisant courir mes mains le long de son dos. On devait être magnifique comme ça. Elle avec sa serviette qui lui tombait et moi avec juste un bas et un torse à disposition pour ses mains douces et baladeuses. Bien qu'elle avait jetée son dévolu sur ma nuque, m'attirant d'avantage vers elle. Violente la petite.

J'aurai bien tiré les rideaux pour faire apparaître une semi-pénombre dans la chambre, ou allumer des bougies, histoire de pouvoir profiter pleinement de ce moment dans une ambiance romantique. Mais j'avais tellement peur qu'elle ne veuille plus poursuivre, que je m'étais résigné à tenter la moindre action qui m'éloignerait d'elle.

Je l'avais faites reculer délicatement vers le lit défait. Les couvertures et le drap du dessus étaient à moitié par terre. On s'était allongé tout en continuant de nous embrasser. J'avais tiré un coup sur sa serviette de bain pour la faire disparaître totalement. Puis, j'avais... rabattu le drap sur elle, tout en faisant glisser mes mains sur ses épaules, ses bras... Je m'étais mis au dessus d'elle et j'avais penché ma tête vers son cou pour lui faire de tendres baisers, avant d'accentuer d'avantage et de les rendre plus sauvage.

"Tu sais..." avais-je murmuré à son oreille tout en passant une main dans ses cheveux.

"Je crois que..."

Une fois encore je lui avais mordillé l'oreille tout en faisant glisser ma main le long de sa jambe.

"Je peux attendre encore un peu."

Je m'étais stoppé net, radicalement, brutalement et je m'étais redressé. J'avais opté pour une position assise sur le lit et j'avais tapoté sur sa cuisse avant de me lever. J'étais en pleine forme les bras tendus pour m'étirer. Dieu que c'était bon de faire un caprice.

"Six mois dans la maison intemporelle et environ quatre de plus pour en arriver là, j'y avais jamais mis autant de temps, mais je dois dire que tu en valais la peine. Tu es vraiment magnifique... Aussi bien physiquement que... Mentalement. Bien que t'es un peu dérangée quand même. Mais qui suis je pour te juger? J'ai moi même plusieurs personnalités à gérer."

Je lui avais souris. C'est vrai qu'elle était magnifique avec ce drap sur son corps nu. Oh mon dieu que ça me donnait des envies, mais non. J'étais un homme, un dieu, je savais me comporter en parfait gentleman.

"On attendra que ton père soit de retour, car je ne veux pas faire quoi que ce soit avec toi avant d'avoir son consentement. Il le prendrait bien trop mal et je ne souhaite pas débuter ma relation avec beau papa sur de mauvaises bases. Du coup faudra te montrer patiente ma Princesse."

J'avais pris ma chemise qui était sur la chaise et je l'avais enfilée. Elle m'allait comme un gant.

"Tu devrais enfiler une tenue de cavalière. J'irai bien faire du cheval. Ca fait des années que j'ai plus monter une de ces bêtes et j'ai bien envie de monter quelque chose aujourd'hui."

Oui, je souriais toujours. Elle allait m'en vouloir, sans doute me haïr et même me frapper, mais je n'avais vraiment pas envie qu'on fasse cela aujourd'hui. Pas comme ça, pas pour cette raison. Je n'étais pas un lot de consolation ou un coup d'un soir. Je représentais bien plus pour elle, mais pas ce soir. Je lui avais tendu la main.

"Blanc ou noir? Le cheval... Tu les préfères blond ou noir? Il parait que les noirs sont bien plus grands et durs... à monter. Je prendrai un noir je pense. J'ai besoin d'un challenge à mon niveau aujourd'hui."




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________________________________________ 2014-10-23, 19:33 « Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ  »



Because you're young, you're wild, you're free. You're dancing circles around me. You're fucking crazy. Oh, you're crazy for me...


Je restais en état de choc. Comment osait-il ? Comment osait-il me dire non ? Depuis le temps qu'il attendait ce moment, il refusait. Comme ça. Simplement. Je me sentais encore pire qu'insultée. Je me redressai sur un coude tandis qu'il se relevait, qu'il s'éloignait de moi. Dans un état second, je m'aperçus que le drap avait légèrement glissé. Je le serrai au-dessus de ma poitrine haletante. Un flot d'émotions violentes et contradictoires me traversait, m'emportait loin de la raison. Je battis des cils, la bouche entrouverte. Pourquoi me torturait-il, une fois de plus ? Savait-il que le lendemain, il serait trop tard ? C'était une proposition unique, qui ne se reproduirait plus jamais. La nouvelle Merida ne pouvait se permettre ce genre d'écart de conduite.

Mon regard tomba sur la lampe de chevet à coté du lit. Brusquement, je m'en saisis, et avant même de me rendre compte de ce que je faisais vraiment, je l'envoyai droit sur Judah qui me tendait la main. Il se la prit en pleine tronche. Décidément, je n’arrêtais pas de l'abimer aujourd'hui. Il fallait qu'il fasse attention, je risquais d'y prendre gout. Heureusement pour lui, la lampe d'ambiance était en toile et en tissu. Seul l'ampoule et le le support pouvait lui faire légèrement mal. J'avais été gentille. Si j'y avais réfléchi plus posément, j'aurais choisi le radio-réveil pourvu d'une antenne que j'aurais pu lui enfoncer bien profondément dans le...

"Espèce de dégonflé !" m'écriai-je, révoltée. "En fait, c'est ça ! J'ai ma réponse ! Tu te la joues mais tu n'as rien dans le pantalon ! Et tu as tellement peur que je me marre en voyant ça que tu préfères couper court maintenant !"

Je glissai en bas du lit dans un battement de jambes, gardant le drap bien serré autour de moi puis je me levai pour me tenir face à lui. Je levai les yeux et les plissai, un sourire narquois arquant mes lèvres charnues.

"Je vais faire courir la rumeur. Vu que je ne peux pas vérifier par moi-même, je vais dire à tout le monde que tu es... minuscule !"

Je m'esclaffai avant de mimer un tout petit truc entre mon pouce et mon index.

"ça la fout mal quand même. Un dieu qui n'a rien à montrer... Je plains sincèrement Aphrodite." fis-je d'un ton faussement attristé. "Alors, c'est pour ça que hormis elle, tu ne parles jamais de tes conquêtes ? C'est parce que tu n'en as pas !"

Je disais cela uniquement pour le rabaisser, mais je commençais à croire mes idioties. Tout devenait clair. Après tout, s'il avait vraiment eu envie d'aller jusqu'au bout depuis tout ce temps, il aurait bien trouvé un moyen de me faire faillir. M'enfermer dans une prison intemporelle n'avait pas été suffisant, car je pouvais me montrer très têtue, mais en me cajolant, en jouant de ses charmes, peut-être que...

Je lui lançai un regard hautain. En tous les cas, à présent, c'était trop tard. On ne me jette pas de la sorte. J'avais encore un peu d'amour-propre, tout de même.

Je passai devant lui pour m'enfermer dans la salle de bains. Je m'habillai en vitesse, revêtant un jean, un débardeur par-dessus lequel j'enfilai un pull léger en laine bleu turquoise. Je séchai ma chevelure calmant mes pensées sous la chaleur du sèche-cheveux.

Après quoi, je ressortis, traversai la chambre, me rendis jusqu'à la porte d'entrée, l'ouvris en grand, m'élançai dans le couloir, fis demi-tour en m'apercevant que j'étais pieds nus. Je mis des bottes noires montant presque jusqu'aux genoux, une veste, et au moment où je passais une étole autour de mon cou, je vis Judah se la manger à moitié.

"Arrête de surgir comme ça !" ronchonnai-je, agacée. "J'en ai marre d'avoir l'impression d'habiter avec un psychopathe !"

Puis je baissai les yeux sur sa tenue.

"Bah alors, t'es pas prêt ? Je croyais qu'on allait cavaler un peu ! Tu n'imagines pas à quel point j'ai besoin de voir Angus. Enfin le faux Angus, parce que le vrai je ne peux plus lui grimper dessus."

J'esquissai une moue contrariée. C'était compliqué d'avoir deux chevaux qui portent le même prénom, même si je me voyais mal renommer l'autre Angus. Tant pis, j'en avais deux dans ma vie. Il fallait s'y faire.

J'observai Judah un long moment, avant de pousser un grognement frustré. Je passai une main sur mon front brulant et m'engageai dans le couloir, marmonnant de façon peu discrète :

"C'est plutôt moi qui aie besoin de monter quelque chose de toute urgence..."

Je commençai à descendre les marches, quand une pensée me vint en tête. Je stoppai et me tournai vers Juju :

"Pourquoi tu as parlé de mon père ? Tu veux son assentiment pour coucher avec moi ? Non mais t'es taré ou quoi ? Si jamais il revient et que tu lui parles de ça, je t'arrache la langue ! Et tu sais que j'en suis capable ! Tu n'as plus rien de divin, je peux t'éviscérer sans aucun problème ! Bonjour monsieur Louis !"

J'avais enchainé sur le même ton, même si un vieillard venait de faire son apparition sur le palier. Je haussai un sourcil interloqué et soupçonneux. Que faisait-il ici celui-là étant donné qu'il habitait en dessous de chez moi ? Est-ce qu'il m'espionnait dans l'intention de me faire dégager de l'immeuble ?

Le vieil homme ne répondit rien, cramponné à son balai comme si l'idée le démangeait de me taper dessus avec. Trop louche. Qu'il essaie un peu de me chercher des noises, et il verrait de quel bois je me chauffe. Frapper des petits vieux ne me posait aucun problème. Surtout qu'il le méritait amplement puisqu'il écoutait si fort des Chiffres et des Lettres que je l'entendais à travers le plancher.
(c) Bloody Storm

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________________________________________ 2014-10-30, 19:48 « A la recherche,du Contrat Perdu ! »



❝La lumière dans les ténèbres ❞
- Judhope, plus t'attends, plus c'est hot -
La lampe se dirigeait droit sur moi et alors que j'aurai dû me décalé sur le côté pour la voir passer, j'avais pu l'admirer dans toute sa splendeur en me la prenant en plein sur la tronche. Heureusement pour moi, c'était le côté toile qui était venu se frotter contre mon visage, mais ça avait dû laisser une marque.

"T'es complètement malade !! Et je ne suis pas un dégonflé. C'est juste que tu es une folle qui n'attends que de te faire prendre par le premier venu !"

Quand elle s'était levée, je m'étais décalé au cas où il lui viendrait à l'idée de foncer tête baissée dans ma direction pour servir de boulet de canon.

"Tout petit? Tu sais quelle est la seule chose qui est toute petite dans cette pièce? C'est le moignon qui te sert de cerveau !" avais-je dit en mimant moi aussi quelque chose de minuscule et sans doute déjà bien trop grand comparé à ce qu'elle avait vraiment dans sa tête.

Elle était partie en furie en direction de la salle de bain pour prendre une douche, se changer ou je ne sais quoi. Ca avait duré un très très long moment pendant lequel j'avais commencé par faire les cents pas en me remémorant toutes les fois où j'aurai pu abuser d'elle. D'abord dans cette église, puis dans la maison intemporelle et enfin... DE PARTOUT ! N'importe où ! Quand je voulais ! Car j'avais des pouvoirs, j'étais puissants, j'aurai pu la forcer quand bon me semblait, mais non, j'avais été correct et voilà ce qu'on gagnait à vouloir jouer les mecs corrects.

"Espèce de sale petite garce !" avais-je hurlé en prenant un cadre photo que j'avais balancé contre le mur de la chambre à coucher. Mais il ne donnait pas sur la salle de bain, il donnait simplement sur un autre appartemment. C'est à ce moment là que j'avais entendu des bruits de... balai? Quelqu'un s'amusait à donner des coups de balais contre son plafond?

Je ne m'étais pas fait prier et j'avais quitté l'appartement pour descendre l'escalier quatre à quatre. J'avais donné plusieurs coups de poings contre la porte de l'appartement du dessous et avant même que la vieille greluche ouvre sa porte, je m'étais mis à hurler.

"Tu crois que je vais laisser passer ce que tu viens de faire ?? Je fais le bruit que je veux !! Et si ça te dérange, tu as que te tirer une balle dans la tête ou t'étouffer avec l'un de tes nombreux chats espèce de cinglée ! Et tu sais quoi? Si tu redonnes encore une seule fois un coup de balai contre ton plafond, je reviens, je défonce ta porte et je t'enfonce un balai dans chaque trou que t'as !!"

J'avais donné une nouvelle fois un coup de poing contre la porte avant de remonter les marches et de me prendre une porte. C'était encore Merida qui s'amusait à me faire mal.

"MAIS MERDE !" avais-je hurlé avant de me poser une main sur le nez.

"Cha faiz chmal." marmonnais-je en la toisant de bas en haut. Elle avait changée de tenue, logique vue qu'elle ne portait qu'un drap. Elle abordait un jean, un pull bleu turquoise et... qu'est ce que je m'en foutais de ce qu'elle portait?

Elle était sortie et rentrée à nouveau, tout ça pour enfiler des bottes. J'aurai dû lui faire cramer! En plus je détestais les bottes! Et les vestes aussi et... son étole, j'aurai pu m'en servir pour l'étrangler ! D'ailleurs je l'avais suivie dehors pour pouvoir faire ça !! C'est là qu'on était tombé sur l'autre type. Il avait quoi en main? Il avait quoi??

"Alors c'est vous la vieille folle psychopathe qui a le culot de donner des coups contre le plafond? Vous venez pour quoi? C'est ma proposition d'avant qui vous enchante?"

Je m'étais avancé vers lui et il avait fait un pas en arrière, pointant son balai droit devant lui. Je n'avais plus combattu depuis fort longtemps, ça me tentait bien un petit duel. J'avais agrippé son balai avec lequel il essayait de me cogner dessus et une fois récupéré je l'avais brisé en deux avant de lui hurler dessus.

"MAINTENANT TU TE CASSES ESPECE DE CARPETTE AMBULANTE !"

Je sentais que derrière moi une jeune femme fulminait. Elle voulait prendre sa défense? Elle voulait vraiment être du côté de ce vieux croûton? Je m'étais retourné brusquement, avant de prendre sa main qu'elle avait levée pour la maintenir fermement serrée et la pousser contre le mur. Son dos c'était cogné dessus, ou du moins il aurait pu, si je ne l'avais pas retenu avec la paume de ma main. Bon sang, mais quel abrutis!! Je l'avais relâché, prêt à partir ou à la gifler, ou à lui dire ses quatre vérités, ou a...

"BORDEL ! Tu m'énerves ! Tu es sans doute la fille la plus horrible que je n'ai jamais rencontré ! La plus insupportable ! La plus détestable ! Je suis sûr que si je te mettais dans mon enfer, j'aurai des plaintes tous les jours !!"

Je m'étais rapproché d'elle, je l'avais maintenue à nouveau fermement par les bras, puis j'étais à deux doigts de rugir, de lui grogner dessus, de la mordre même... Je ne savais pas trop quoi faire pour lui faire comprendre que j'étais en colère et qu'on m'avait rarement mis dans un tel état de... frustration extrême ! Je l'avais relâchée, je m'étais reculé... J'avais observé le petit Louis qui était encore là. Il voulait ma photo ou quoi?

"Vous n'avez pas idée de ce que c'est de vivre avec elle ! Imaginez un seul instant la femme la plus désirable que vous ayez jamais rencontré, celle pour qui vous acceptez de supporter cette situation insurmontable où vous vous retrouvez être un pathétique humain inutile, alors que vous étiez le dieu des Enfers ! Des Enfers !! Et imaginez que cette même femme soit la personne la plus cinglée que vous ayez jamais vue ! La plus cinglée ! Vous comprenez ??"

Il ne semblait pas comprendre. J'avais beau m'exprimer en faisant plein de gestes, il ne comprenait pas. Puis ce fut comme une révélation...

"Évidemment..." avais-je dit en remuant la tête de gauche à droite, tout en déposant une main sur l'épaule du pauvre Louis. Je lui avais fait un petit sourire avant de le remercier. Oui, lui dire merci, car son silence m'avait beaucoup aidé. Tout était calme, beaucoup plus calme et du coup beaucoup plus clair. J'aurai dû y songer plus tôt, agir de la sorte de suite que d'attendre et de me poser tant de questions. J'étais torse nue, ça allait nous faire gagner du temps. J'avais passé ma main sur mon pantalon pour en retirer la ceinture, avant de la laisser tomber par terre. Je sentais que le petit vieux se demandait si je n'allais pas jeter mon dévolu sur lui vue que la jeune femme n'était pas intéressée. Mais non, il ne craignait rien. Je m'étais tourné et j'avais commencé à déboutonner les boutons de mon pantalon avant d'arriver juste devant Merida. Je m'étais stoppé et je l'avais regardé avec un petit sourire.

"Dégonflé?"

Je hochais la tête avec un petit sourire. J'étais un dégonflé? J'avais sans la moindre hésitation, regardé vers Louis, toujours souriant, avant de poser mes deux mains sur le pull de Merida et le lui arracher... Comme quoi ça servait de se muscler, car même la laine ne résistait pas à mes assauts. Elle avait encore un débardeur, mais ce n'était pas un soucis. Car si elle croyait que ça allait me stopper, elle se trompait. Mais arracher deux fois le haut, ce n'était pas dans mes intentions.

Je l'avais forcée à se reculer totalement contre le mur, à nouveau, tandis qu'elle évaluait sans doute le prix de son pull pour me mettre la facture sous le nez. J'avais posé mes deux mains sur son bouton de pantalon, avant de tirer un bon coup. Ca c'était moins facilement cassé que le pull, mais ça avait tout de même cédé.

Avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, j'avais fermement maintenu ses mains, les plaquants contre le mur, les mettant bien haut et les retenant avec une seule des miennes. L'autre, je l'avais utilisée pour faire descendre son pantalon avant de relever ses jambes autour de ma taille et de passer ma main valide sur son fessier.

"Dégonflé?"

Je la regardais avec envie et aussi avec une once de folie, avant de jeter un regard sur le côté, sans pour autant tourner la tête vers Louis.

"Dort..." avais-je dit tandis que Louis tombait par terre, un feu follet se rendant visible juste derrière lui. J'avais à nouveau porté toute mon attention sur Merida.

"Tu n'as pas idée du potentiel qu'ils ont."

Le mur où elle se trouvait collé était devenu intangible et on était passé au travers, se retrouvant dans son appartement. Les deux feux follets à proximité du mur venaient de disparaître. J'avais relâché la jeune femme, faisant redescendre ses jambes, avant de poser une main contre sa gorge et de de serrer, tout en tentant de la soulever.

"La seule rumeur que tu pourras faire courir, c'est... Ce que tes yeux auront vue, que tes mains auront toucher et que..."

J'avais arrêté de l'étrangler, faisant redescendre ma main vers son débardeur et l'arrachant. Tant pis si c'était la seconde fois que je m'attaquais à son haut. De toute façon c'était ce que j'avais compris. Elle aimait que le sensationnel, le sauvage, le inattendu. Je ne pense pas qu'elle aurait songé un jour à ce qu'un homme lui arrache ses vêtements auquel elle tient temps et qu'il en ressorte vivant... Car je comptais bien survivre et ça, ça serait surprenant pour elle, sensationnel, divin...




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________________________________________ 2014-11-02, 02:30 « Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ  »



Because you're young, you're wild, you're free. You're dancing circles around me. You're fucking crazy. Oh, you're crazy for me...


Tic. Toc.

L'heure tourne et je tourne avec elle. Je suis l'aiguille qui égrène les secondes. Et je tourne sur moi-même, je virevolte dans l'air du soir, les bras mollement tendus à l'horizontale. J'éclate de rire, la tête renversée en arrière. Je cueille sur le bout des lèvres les quelques gouttes de pluie qui pleuvent sur mon visage.

Flip. Flop. Petite pluie magique tombe du ciel en jolis diamants...

J'aime les diamants. Ca brille. C'est beau. Et en les refourguant intelligemment, on se retrouve avec un sacré pactole. J'aurais bien aimé avoir une robe en diamants. Je m'esclaffe et me redresse brusquement en sentant mes jambes en guimauve ne plus me répondre totalement. J'enlace un réverbère. Mes cheveux tombent sur mon visage mouillé. Je ris à nouveau. C'est le seul son qui transperce la nuit et la pluie.

Avec application, je porte la bouteille de tequila à ma bouche et bois la dernière gorgée. Puis je ferme un oeil et regarde par le goulot, mais c'est pas facile de voir quand tout est embrouillé et qu'il fait nuit.

Des phares de voiture m'aveuglent. Je mets une main devant mes yeux avant de faire un doigt d'honneur au conducteur qui disparait au coin de la rue. Les ténèbres m'engloutissent de nouveau. Le réverbère est toujours éteint devant chez moi depuis que j'ai explosé les ampoules avec le revolver de Graham, un jour où je m'ennuyais.

Je me décolle de ce dernier -pas de Graham, du réverbère- et me dirige en zigzaguant vers la porte de mon immeuble.

Tic. Toc. Tic. Toc font mes talons contre le plancher grinçant de l'escalier.

Je passe une main dans mes cheveux trempés qui collent mes épaules nues et je me stoppe arrivée au palier du premier étage. Avec difficultés, j'enfonce la clé dans la serrure, après l'avoir cherchée en faisant des moulinets du bout de la main. Je louche dessus et émet un "Aaaaah..." émerveillé en voyant la porte s'ouvrir.

Chancelante, la tête bourdonnante, le coeur en fusion, je pénètre dans mon salon en désordre.

"JUJUUUUUU !"
m'écriai-je avec autant de force qu'une corne de brume.

Je tendis l'oreille, et m'esclaffai comme une dinde en entendant le balai de Louis taper quelques instants plus tard contre son plafond, en dessous de chez moi. Je m'écroulai sur le sol et m'adressai à ma moquette, plaçant mes mains en visière autour de ma bouche :

"Eh Loulouuu fais moins de bruit, il est taaard !"

Je roulai sur le dos, riant aux éclats. Puis j'entrepris d'enlever mes bottes. Je coinçai la langue entre mes lèvres, croyant que ça allait m'aider. Je me retrouvai en chaussettes à rayures, en jean et toujours avec ma veste en cuir bleu.

"Juju, t'es où ?" fis-je à nouveau.

Je fermai les yeux, les mains ramenées devant ma poitrine comme un suricate endormi. Les souvenirs affluèrent en vagues successives dans ma mémoire imbibée d'alcool. Un sourire bête se dessina sur mes lèvres...

Juju avait fait une sorte de striptease dans le couloir de mon immeuble, devant le pauvre Louis qui s'était endormi sans raison. Ensuite, Judah m'avait soulevée, et les Feux Follets nous avaient fait traverser le mur. En y repensant, je trouvais tout cela trop dingue. Heureusement, la tequila aidait à rendre la chose nettement plus crédible.

Il avait arraché mes vêtements. Il était comme possédé. J'avais fait la seule chose censée : je l'avais assommé avec le pot de Lucinda. Il n'était vraiment plus divin car le choc l'avait fait tomber dans les pommes. Je m'étais habillée en vitesse et étais sortie en l'enfermant dans l'appartement. Mieux valait garder le spécimen sous clé, sait-on jamais.

Je pensais le retrouver inconscient, étalé sur la moquette de mon salon façon scène de crime, mais il n'était plus là. Seuls le pot brisé et la terre éparse témoignaient de l'agression. Lucinda... il allait falloir que je lui achète un nouveau pot.

J'en avais marre d’être par terre. Je tentai de me remettre sur mes jambes, mais quelque chose clochait avec tous les muscles. Ils étaient en guimauve. Je me cramponnai à la table basse avant de me vautrer à nouveau dans un éclat de rire trainant.

"Bon bah vais rester là..." marmonnai-je d'un ton pâteux.

Subitement, une ombre masqua la faible luminosité de la fenêtre. Je tournai la tête sur le coté et poussai une exclamation en voyant...

"Une chaussure ! C'est la chaussure à Juju, j'en suis sure !"

A tâtons, tout en restant sur le dos, je palpai la godasse. Apparemment, il y avait un pied dedans car je n'arrivais pas à la soulever. Je voulus mieux voir mais impossible, il aurait fallu que je bouge davantage mais les murs tournaient un peu trop vite.

Tic. Toc. La pendule s'agita dans ma tête embrouillée.

"Pas trop bobo la tête ? Je voulais pas t'assommer, non, je voulais pas.."
dis-je d'un ton trainant. "T'es trop mignon pour que je te tue... mais chuuut ! Faut pas le dire ! Louis va nous entendre !"

Je plaquai l'index contre ma bouche avant de me cramponner de nouveau à la chaussure.

"Maintenant je te lache plus ! T'es à moua !"

Pour appuyer mes propos, je tirai un grand coup sur la chaussure pour déposer un gros bisou baveux sur le cuir.
(c) Bloody Storm

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Hadès Bowman
« A la recherche,
du Contrat Perdu ! »

Hadès Bowman

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Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt
Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake

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________________________________________ 2014-11-02, 18:52 « A la recherche,du Contrat Perdu ! »



❝La lumière dans les ténèbres ❞
- Judhope, plus t'attends, plus c'est hot -
J'avais levé la tête en entendant prononcer mon nom. Mes yeux avaient fait un tour complet, de haut en bas, de gauche à droite. Il n'y avait rien nulle part. Pourtant cette voix était bel et bien là. Je m'étais gratté les trois poils sur le torse et je m'étais levé, un grand sourire aux lèvres. J'allais bien, j'allais extrêmement bien.

Puis la voix se fit à nouveau entendre. Je suis là, j'étais là, pourquoi elle me cherchait? A qui appartenait cette douce voix ? J'avais ouvert l'amroire qui se tenait devant moi, puis je m'étais mis à quatre patte pour ramper sous le lit d'un bout à l'autre, histoire de voir si elle était cachée là, mais non, rien, quedalle. Il fallait que je sorte voir au dehors, ça devait sans doute provenir de la forêt ou... du salon, oui. Car une fois dans le salon, j'avais vue une jolie jeune femme.

Elle avait agrippée ma chaussure, puis elle s'était mise à faire un gros bisou baveux dessus. Ca m'avait fait rire et j'avais mis une main devant la bouche pour pas qu'on voit mes dents. Pourquoi je faisais une fixation sur mes dents? Elles étaient magnifiques.

"Arrêteuuuh..." avais-je dit avec un petit geste de la main comme pour lui montrer qu'elle en faisait trop. Puis, je m'étais accroupis pour être à la même hauteur qu'elle et toujours avec mon magnifique sourire aux lèvres.

"Tu sais, à défaut de sexe, les anges auraient une odeur. C'est cuir d'ange qui le dit. Cuir, comme ma chaussure. Mais là c'est le cuir d'Hermès. C'est noté là bas... atta, reste là, je reviens."

Je m'étais redressé et j'avais fait le chemin jusqu'à la table basse, tout en m'appuyant sur le canapé puis en m'asseyant dessus et enfin en m'allongeant. Sur la table basse il y avait un magazine avec une pub sur un nouveau parfum venu tout droit d'Eden. Je connaissais bien Eden, il était tout grand et tout blanc et surtout pas réel, mais chut, fallait pas le dire.

"Oh mon dieu..." avais-je dit en levant les bras pour les étendre.

"J'ai de grands bras et de toutes petites mains. C'est bizarre qu'ont ait besoin d'aussi grand bras pour de si petites mains."

Je les avais approchées de mon visage avant de bouger les doigts dans tous les sens et de me mettre à rire une fois de plus.

"Mes doigts aussi sont tout petit. En fait, c'est grand, moyen et petit. Tu pars du haut, comme ça..." avais-je dit en touchant mon épaule avec une de mes mains. "...puis tu redescend vers la main et vers les doigts. C'est rangé par taille, c'est génial, n'est ce pas? T'as même les ongles en fin de parcours et eux ils sont encore plus petits."

Ils étaient vraiment petits...

"Oh attends... Y'a un avion qui passe..." avais-je dit en voyant une mouche voler, avant de commencer à souffler pour produire une grosse quantité d'air.

"Je l'aide à aller plus vite, il a du mal à avancer et les passagers vont se plaindre s'il arrive en retard."

Je m'étais mis debout sur le canapé pour essayer de suivre la mouche tout en continuant à souffler. C'est que c'était dur, elle n'allait pas toujours tout droit.

"Allez ! Tiens, je vais t'appeler Lucinda, je vais t'apprivoiser comme celle de Merida, et après je te fumerais toi aussi. Parce que c'est bien de fumer. Je ne pouvais pas le faire avant, mais maintenant si."

J'avais étendu mes bras, puis j'avais sauté du canapé et je m'étais mis à courir dans tous les sens en imitant un avion et en soufflant et soufflant encore. Puis je m'étais arrêté devant Merida avec toujours le même grand sourire.

"Tu veux monter à bord? Il reste de la place. Mais attention !" avais-je dit en mettant un doigt accusateur sur sa bouche.

"Il ne faut pas faire de choses avec le pilote, car sinon on va tanguer."

Oh oui, on tanguerait.





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