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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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________________________________________ 2015-07-09, 18:27

Suite de Les hormones se déchainent (Anya/Dim)


Du temps était passé depuis notre petit… Extra dans notre baignoire. C’est qu’elle était en forme pour une femme enceinte ! Et, non satisfait de constater que ses hormones nous accordaient parfois des moments de répit, je profitais de ces instants de calme pour essayer de me remettre un peu d’ordre dans les idées. Tentant de ne pas trop me montrer perturbé par l’attitude changeante de ma fiancée, je ne pouvais cependant pas ignorer à quel point sa garde-robe avait changée… Pour faire simple, elle tenait à peine dans la commode et la penderie, et ce n’était pas la faute de mes propres affaires. En quelques mois, les tissus avaient doublés d’espace et envahi, justement, mon espace vital. En soit, je n’ignorais pas qu’une femme avait besoin de beaucoup de fripes pour se sentir agréable et suivre le rythme des saisons – même si Anya faisait preuve d’un peu plus de retenue jusque là – mais de là à carrément envahir le moindre placard de ses affaires, il y avait un fossé. Son corps changeait, j’en étais à demi-conscient mais je me voilais la face plus que de raison. Tout allait bien. Nous allions bien… Ou pas du tout.

Je fixai mon téléphone portable soigneusement posé sur le dessus du bureau, sans le toucher ni même esquisser le moindre mouvement dans sa direction. Adossé contre le siège, je me massai un instant le visage en poussant un lourd soupir. La matinée avait été des plus riches en émotion… Je n’étais pas allé travailler au Daily Mirror comme d’ordinaire, occupé à devoir supporter les attentes et craintes de ceux qui s’étaient engagés dans la campagne pour la mairie de Storybrooke. Un ramassis de murmures et de commérages dont je fuyais particulièrement la prolifération en fixant d’un air calme les écrans de télévision, un verre de café à la main et les bras croisés sur le torse. Au milieu de toute cette agitation nerveuse, Aloysius faisait figure de calme plat et serein. Comme un rocher ignorant la violence de la houle, il se contentait d’adresser des sourires aux autres et d’échanger des paroles sans doute pleines de bon sens, m’adressant parfois des regards lourds de sens derrière son attitude courtoise. Je détournais parfois les yeux, faisant mine de m’intéresser d’avantage aux journalistes.

Et puis à midi, la nouvelle était tombée : Aloysius Black était élu maire de Storybrooke à la majorité. Ce qui enclenchait alors une terrible spirale dans laquelle il m’embarquait d’une grande tape sur l’omoplate. J’ignorais et évitais avec finesse la foule de personne qui vint le féliciter sous les éclats de voix et les rires, attendant qu’il soit un peu plus seul pour oser simplement lever mon verre dans sa direction. Maire de la ville. Les habitants étaient-ils donc tous fous que de croire en lui comme du nouveau visage censé les représenter ? Je retins mes griefs derrière une déglutition douloureuse, me contentant de ne pas faire de vague et de faire mine de partager l’euphorie du quartier général de la campagne. Des jours sombres s’annonçaient malgré le soleil resplendissant du dehors… Et j’étais peut-être le seul, avec ma supérieure Faith Sekind, à suspecter les véritables desseins de la nouvelle coqueluche de la ville.

Je vidai d’un trait le reste de mon café et me levait d’un bond lorsque je vis l’écran de mon portable s’allumer. L’attrapant au passage, j’enfilai une veste brune par-dessus ma chemise aux manches remontées et je m’éclipsai discrètement de la pièce. Pas assez visiblement, car je surpris le regard perçant d’Aloysius sur moi quand je franchis la double porte. Pensait-il que je cherchais à me défiler ? Pas d’inquiétude. Il m’avait demandé d’être son adjoint au début de sa campagne. J’avais d’abord voulu refuser, pour ma propre sécurité comme pour celle de la personne la plus proche de moi : Anastasia. Mais Faith m’avait encouragé à me diriger dans son sens… Et les menaces voilées du psychiatre avaient fait tout le reste. Me voilà donc prisonnier d’un bureau que je devrais partager avec celui que je considérais comme mon meilleur ami… Mais aussi comme mon pire ennemi.

Je quittai le bâtiment d’un pas rapide, rejoignant mon pick-up avant d’en faire claquer la portière et d’en démarrer. Je n’avais pas répondu à l’appel, mais je savais exactement où se trouvait Anya pour me contacter de la sorte. Nous avions rendez-vous à l’hôpital à quatorze heures tapantes – plus ou moins le temps d’attente, en vérité – pour une échographie les plus décisives : celle du quatrième mois. Bon elle en était au milieu, mais on avait pris un peu de retard ; et étant donné mon incapacité totale à accepter l’idée de sa grossesse, je ne l’avais pas vraiment poussé à respecter les délais. Et si je savais ce qu’il se passait à ce stade grâce à mes étranges recherches portées sur la conservation d’un corps lors d’une scène de crime, je me taisais soigneusement. Sans doute pensais-je au fait que tout était faux ? Qu’elle n’avait qu’un espoir et pas le reste ? Mais je fonçais bêtement dans un mur, voilà tout.

Je la rejoignis quelques minutes plus tard, alors qu’elle m’attendait dans le service de gynécologie – obstétrique. Anya avait eu une prise de sang a passer avant que j’arrive et je la retrouvais après avoir demandé mon chemin à la secrétaire de l’accueil. Pourquoi est-ce qu’elles me souriaient toutes comme si j’allais vivre la chose la plus belle du monde ? J’en avais assez d’une qui m’adressait ce genre de regards en pensant que je dormais, c’était suffisant. Elle se leva à mon approche et je pus échanger un bref baiser avant de l’obliger à se rasseoir. « Désolé du retard. » M’excusai-je simplement, prenant sa main dans la mienne avant de déposer un second baiser sur ses doigts. Je ne pipais pas un seul mot de la matinée et de la nouvelle. Pour le moment, ce n’était pas le plus important pour elle. Et normalement, pour moi aussi.

« Mademoiselle Romanov ? » Nous interpella une jeune femme en blouse blanche. « Par ici, s’il vous plait. » En nous guidant jusqu’à une salle d’examen et de nous laisser y attendre. « Le docteur arrive. » Précisa-t-elle, en aidant Anya à s’installer sur le brancard d’examen à côté d’une grosse machine à échographie. Je l’avais déjà vu, une ou deux fois, pourtant je la jaugeais toujours d’un œil suspicieux. Nous attendîmes quelques instants qui me parurent une éternité. « Elle ne va jamais venir, ou… » Commençai-je, mais juste à ce moment-là, la gynécologue entra dans son bureau et referma la porte. Nous saluant l’un et l’autre, elle engagea une conversation avec Anastasia que je n’écoutai que d’une oreille. Quelque chose avait attiré mon regard, et pas des moindres.

Là, devant moi, Anya venait de relever son débardeur pour laisser apparaître son ventre. Est-ce que c’était un mouvement que je venais de découvrir à travers la surface de sa peau ?! Impossible. Ca ne pouvait pas. Elle ne pouvait… J’en restai interdit. Littéralement. Serrant sa main dans la mienne alors que mes pensées m’enfouissaient déjà sous un flot d’innombrables idées et hypothèses à m’en faire perdre la tête. Ça bougeait. Vraiment. Elle… Ça avait été furtif, mais je l’avais vu. J’en étais sûr. Incapable de parler, je laissai faire ma fiancée en attendant silencieusement que la machine à échographie se mette en marche.



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________________________________________ 2015-07-09, 22:31 « Men are such babies »

Le temps avait passé et avec lui, les hormones de la maman en devenir s'étaient un peu calmées. Les nausées aussi, pour son plus grand bonheur. Pourtant, le plus dur n'était pas encore passé. Les changements ne faisaient que commencer et ils ne s'arrêtaient pas, bien au contraire. Alors Anastasia avait du faire avec et acheter de nouveaux vêtements lors d'une après-midi shopping mémorable avec Lizzie, sa nouvelle meilleure amie et confidente. Bien sur, elle avait épargné les détails à Dimitri, se contentant de ranger les nouvelles affaires où elle pouvait. Et comme ils manquaient un peu de place, cela se remarquait fatalement. Malheureusement, la jeune femme n'avait pas encore le don de faire léviter les objets, ils avaient donc en partie atterri avec les affaires du futur père, pour son plus grand déplaisir, sans doute.
Et comme pour couronner le tout, Dimitri s'était lancé en politique, soutenant la candidature de son ami et thérapeute, Aloysius Black, le médecin mystérieux et charismatique qu'Anya peinait à cerner. Evidemment, elle soutenait son homme, cela allait de soi. Au fond, elle n'était d'ailleurs pas étonnée de le voir se lancer dans pareille aventure. Elle aurait juste préféré que la première aventure soit la venue de bébé.
Mais ce serait sans doute pour plus tard, car Aloysius avait gagné. Dimitri, aussi, par ricochet. L'infirmière qui lui avait fait la prise de sang le lui avait dit, comme ça, sans doute pour faire la conversation. Elle ne se doutait probablement pas qu'Anya était fiancée au nouvel adjoint du maire. Mais quand il arriva, légèrement en retard, la rouquine sentit à son attitude que ce n'était pas le moment des félicitations. Elle se contenta alors d'un baiser sur ses lèvres puis d'un baiser sur ses doigts, une fois qu'il lui eut fait comprendre qu'elle était mieux assise.
- Tu es là c'est tout ce qui compte, murmura finalement la jeune femme en lui pressant tendrement la main.
Car c'était un fait. Dimitri avait peut-être du mal à accepter la grossesse mais cela ne l'empêchait pas de soutenir sa fiancée à sa manière. Et, aux yeux de la rouquine, c'était ce qu'il y avait de plus important. Ne pas venir seule aux rendez-vous, se sentir épaulée, accompagnée, mine de rien, apaiser la jeune femme plus qu'elle ne pouvait le dire.
Et sereine, elle l'était justement quand une jeune femme en blouse blanche l'invita à la suivre dans la salle d'examen. Ce n'était pas la première fois que les deux femmes se croisaient, aussi engagèrent-elles une petite conversation le temps qu'Anya soit installée à côté de la machine à échographie. Dimitri ne prenait jamais par à ces échanges, préférant songer à autre chose ou simplement attendre, Anastasia n'aurait su dire. Toujours est-il que le départ de l'infirmière et l'attente de la gynécologue pesa sur l'atmosphère de la salle d'examen. Dimitri était comme un lion en cage, plus impatient que jamais. Mais la gynécologue arriva à point nommé, littéralement.
Quelque chose d'étrange se produisit alors.
Anastasia avait relevé son haut afin de dévoiler son ventre - ce qui était parfaitement normal dans ce genre de situation - mais qui sembla perturber Dimitri plus que jamais. Et Anya avait bien senti, ce qui le perturbait : le bébé avait bougé, apparaissant l'espace d'un instant en dessous de son derme. Ca arrivait de plus en plus souvent mais Anastasia avait cru bon de ne pas trop en parler à Dimitri qui avait manifestement un problème avec son ventre depuis quelques temps. Et il semblait que le problème - ou disons la perturbation - venait de franchir un nouveau pallier.
Anya pressa donc doucement la main de Dimitri, caressant son dos à l'aide de son pouce pendant que l'examen commençait. De l'extérieur, ils devaient avoir l'air du couple parfait.
La gynécologue disait que tout se passait bien, que le bébé se développait comme il fallait. Puis elle posa la question qu'Anya attendait tant, s'ils voulaient connaitre le sexe.
- OUI ! s'écria la jeune femme, soudain toute excitée, se demandant seulement dans un second temps si Dimitri - dont elle avait pressé la main un peu fort sous le coup de l'émotion - serait d'accord.
La gynécologue sourit puis annonça :
- C'est une petite fille.
- Han ! Une petite princesse ! s'émerveilla Anastasia.
Une fille, c'était absolument parfait. Dimitri en serait, un jour, totalement fou. Mais pas trop.

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________________________________________ 2015-07-10, 13:46


La politique était un domaine très… Vaste et particulier, empli de requins. Je ne m’étais pas lancé dedans par gaité de cœur, mais bien pour les raisons que j’avais évoqué précédemment. Ma place n’était pas sous le feu des projecteurs et encore moins en train de m’adresser à une foule – je laissais volontiers ça aux autres – j’étais un journaliste spécialisé et criminologie et en enquêtes judiciaires. J’avais un rôle sur le terrain et derrière les écris du Daily Mirror. Faith et Aloysius avaient eu d’excellents arguments pour me convaincre d’accepter le rôle de premier adjoint au maire, mais cela ne voulait pas dire que je partageais réellement les convictions défendues ; je connaissais mon ami, je savais qu’il préparait quelque chose de bien plus ambitieux que la simple ville de Storybrooke. Mais sans preuves concrètes, il ne me restait que mes yeux pour observer et mes oreilles pour écouter. Soit proche de tes amis et encore plus de tes ennemis, disait le dicton. Mais que faire lorsque l’homme en face de vous est l’addition de ses deux conditions ?

Le temps n’était sûrement pas aux félicitations, encore moins de la part d’Anastasia. Je n’avais que peu parlé de ce sujet chez nous, non pas parce que je souhaitais lui cacher des choses, mais parce que je trouvais que d’autres sujets avaient plus d’importance. Pour elle, c’était le bébé qui primait sur tout. Alors pourquoi l’embarrasser de propos autour de la campagne ? J’étais seulement un peu moins disponible à cause des réunions ou de ce genre de choses, mais j’essayais de tout de même rester présent chez moi. Après tout, si je l’avais invitée à venir y vivre, c’était bien pour que je m’occupe aussi d’elle, non ? Même si elle faisait la fière en disant qu’elle pouvait très bien se débrouiller seule. Je la savais téméraire et audacieuse, mais seule devant son ordinateur et ses papiers, elle faisait tout de même fragile – j’évitais juste de lui dire, de peur de me prendre une lampe ou quelque chose dans la figure en retour.

Je ne participais jamais, ou très peu, aux discussions divagantes que ma fiancée et d’autres jeunes femmes s’amusaient à échanger par politesse. Ou par courtoisie, au choix. Je n’étais pas vraiment là pour faire la conversation à qui que ce soit, déjà que j’étais mal à l’aise d’être dans une telle pièce… Ca bousculait tout mon schéma de pensées et ça m’obligeait, pour quelques minutes voir plus d’une heure, à accepter l’idée qu’elle puisse être vraiment enceinte. De moi. Je devais bien être le seul de tout le cabinet médical à me voiler la face de cette manière, vu les regards entendus et les sourires du personnel dès qu’Anastasia ouvrait la bouche. Je ne savais pas comment elle faisait pour se faire apprécier de la sorte, mais je ne lui avais jamais posé la question. Nous avions d’autres chats à fouetter. Ou d’autres bébés à nous occuper, en l’occurrence, le notre.

Je me détournai de son ventre lorsqu’elle pressa ma main dans la sienne, échangeant un regard alerte et interloqué alors qu’elle tentait de sourire tendrement à mon attention. Je l’avais vu bouger. Sincèrement. Avant la mini-chose n’était qu’un amas d’organes et de peau de quelques centimètres mais, à l’heure actuelle, ce qui apparut sur l’écran était très différent de ce que nous avions vu à la dernière échographie. On pouvait très nettement discerner un visage. Des bras. Le bruit du cœur s’accéléra lorsque la sonde d’échographie passa à sa portée, et à nouveau la peau se tendit ; comme pour attraper l’étrange objet qui se dessinait à sa portée. Ça ressemblait clairement à un bébé par rapport à tout ce que nous avions découvert jusque-là. Je sentis ma gorge devenir atrocement sèche, alors que je résistais à l’envie affolée de détourner mon regard de l’écran. Le médecin expliquait calmement ce que nous voyons, profitant de l’enthousiasme d’Anya pour même plaisanter avec elle. Comment pouvait-elle sourire ? Comment parvenait-elle à le prendre d’une manière aussi légère ? Moi j’avais plutôt l’impression que mes convictions s’effondraient. Littéralement.

Puis la question fatidique, à laquelle ma princesse répondit sans même me concerter. De toute manière, j’aurais été bien incapable de prendre la moindre des décisions à ce moment-là. Le verdict tomba, comme un glas fatal : « C'est une petite fille. » Une fille. Une… Petite fille. Elle portait un bébé, et ce bébé était une fille. Une future princesse comme elle, si elle avait encore eut accès à son trône volé par Raspoutine. J’attendis quelques instants que la gynécologue confirme en vérifiant à nouveau, alors que mes doigts avaient lâchés la main serrée d’Anya. « Han ! Une petite princesse ! » Il y en avait au moins une sur notre couple qui ne retenait plus sa joie et son impatience devant la nouvelle. Que devais-je faire, au juste ? Je sentis le regard de la femme devant nous, comme si elle attendait quelque chose. De précis. De convenable. De… Plus paternel ?

Mais je n’étais absolument pas prêt à être père, ou quoi que ce soit s’en rapprochant. Je n’avais jamais ne serait-ce que pensé à le devenir un jour. Je ne voulais pas spécialement d’enfant depuis ma vie à Storybrooke et je n’avais sûrement pas envisagé le fait que cela nous arrive aussi tôt. Je croisai le regard pétillant d’Anastasia, qui m’adressa un sourire ravi avant de se rendre compte de mon visage. Je la vis soudain douter. Hésiter. Ecarter son sourire mais je voyais presque ses méninges tourner. Déjà elle regretter son éclat. Déjà elle se rappelait qu’elle était seule pour ce travail. Déjà… Je n’étais toujours pas là pour elle. Quel homme indigne est-ce que j’étais, pour réfuter l’inévitable ? L’échographie. Le bruit du cœur. Mais j’étais un homme de terrain. De physique. De pensées, mais aussi de preuves matérielles. Aussi, pour la première fois depuis le début de sa grossesse… j’osai avancer la main et la poser délicatement sur ce ventre que j’avais tant fuis.

Je m’attendais à ne rien ressentir. Être persuadé de l’inexistence d’une chose a le don de vous faire croire à son absence totale du point de vue global. Alors pourquoi est-ce que, comme pour me prouver que j’avais tort d’être aussi borné, je sentis un petit coup venir frapper au centre de ma paume. Surpris, je voulu retirer ma main mais d’autres suivirent. Avant que l’on ne distingue à peu près nettement que le bébé venait de se tourner pour accoler son dos contre le contact chaud de ma main. J’en restais interdit, même lorsque la sonde d’échographie s’approcha pour constater le mouvement et s’assurer que… cette… petite… fille… allait bien. Très bien. Et très active, comme devait l’être tout bébé de son terme. Depuis quand est-ce qu’Anya ressentait ça ? Depuis quand est-ce que ce bébé bougeait en elle ? Pourquoi ne l’avais-je absolument pas remarqué ? Etais-je si… Où se trouvaient donc les œillères pour m’empêcher même de constater ces gestes-là ?

Devant le silence qui venait de s’installer, la gynécologue se leva en observant son téléphone portable. « Je dois signer des papiers pour une autre patiente, je reviens. » Justifia-t-elle, même si elle sortait vraisemblablement pour nous laisser quelques minutes seuls à seuls avec la nouvelle. Un couperet. Un glas. Une épée de Damoclès qui s’abattait. Les hypothèses se resserraient et l’étau qui m’emprisonnait l’esprit devenait de plus en plus étroit. Ce n’était plus un bébé, c’était elle. Une fille. Notre fille. Il n’y avait plus de doutes ou de craintes, les certitudes commençaient doucement à se poser. Ça devenait affolant. Effrayant. Littéralement de quoi me liquéfier sur place et me donner envie de me prendre la tête entre les mains. Et pourtant, au lieu de ça, je saisis le papier qu’elle m’avait donné pour essuyer le liquide bleuté utilisé pour l’échographie. Toujours sans dire un mot, je fis réapparaître la peau pâle de son ventre et jetait le reste à la poubelle. Le papier. Mes convictions. Mes idées. Ma raison. Tout.

J’étais incapable de parler. Littéralement. Déglutissant, je pus seulement me pencher pour coller mes mains et mon oreille sur elle. Ecouter ces battements dont on nous rabâchait les oreilles depuis le début. Un cœur. Un corps. Quelque chose qui prenait forme juste là-dessous. Anya n’allait sans doute pas tarder à me virer de là, moi l’homme incapable et particulièrement lâche que j’étais. Mais pour quelques secondes, juste quelques secondes… je venais d’écouter pour la première fois la vie de ma (future) fille.



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________________________________________ 2015-07-10, 23:24 « Men are such babies »

Il avait aussitôt détourné la tête, comme pour oublier, comme pour rendre les choses irréelles. Pourtant, viendrait un moment où il ne pourrait plus se voiler la face car le bébé arriverait tôt ou tard. Dans plusieurs mois, certes, mais tout de même. Maintenant le bébé bougeait, signalant plus que jamais sa présence au couple. Et Dimitri en avait clairement été témoin.
Ce que révélait la sonde de l'écographe était on ne peut plus parlant. On ne parlait plus d'embryon, d'oeuf ou de larve, on parlait - et on voyait - un bébé, un petit être humain en construction, fruit de l'amour d'une princesse et d'un ancien domestique. Anya ne pouvait retenir sa joie. Pour ce qui était de Dimitri, c'était une autre paire de manches. Il en aurait presque blêmi de panique. L'annonce du sexe du bébé avait eu l'effet d'un choc. Il avait lâché sa main comme assommé par la nouvelle. Anastasia n'était pas si surprise que cela, en fait. Mais elle ne pouvait retenir sa joie, son bonheur de savoir, cette sensation de mieux connaitre ce bébé qui grandissait en elle, leur bébé.
Pourtant, quand elle croisa à nouveau son regard quelque chose, un doute, s'empara d'elle. Pouvait-elle être heureuse ? Devait-elle l'être même s'il ne l'était pas totalement ? Qui devait passer en premier ? Avaient-ils commis une erreur ? La petite princesse arrivait plus tôt que dans tous les plans ou projets que la rouquine avaient pu concevoir. Et maintenant que le bébé avait un début d'identité propre, Anya doutait, pour la première fois, en dépit de sa joie incommensurable.
Et puis soudain, sans qu'elle n'ait rien vu venir, la main du futur papa se posa sur son ventre, pour la première fois depuis plusieurs mois. Elle en tressaillit de bonheur, sentant ses hormones bouillir comme jamais. Tout à la fois elle avait envie de lui sauter au cou, de crier, de pleurer et de danser. Une chance que la demoiselle ne se laisse pas aller à toutes ses pulsions de femme enceinte hypersensible. Mais Anastasia ne bougea pas, observant la magie opérer. La petite, comme si elle avait senti la présence de son papa, avait décidé de s'agiter, ce que confirmait très bien la sonde et l'écran. En ce moment, on aurait dit que le temps s'était arrêté. Pourtant, Anya trouva la force de poser sa main sur celle de Dimitri, la pressant subrepticement contre son ventre.
Anastasia remarqua à peine le départ de la gynécologue, absorbée qu'elle était par la fabuleuse découverte que venait de faire Dimitri. Et pour la première fois depuis longtemps, elle décida de rester passive, se contentant de suivre les gestes de Dimitri du regard. Sa façon d'essuyer le liquide bleu sur son ventre, délicate et appliqué. La manière dont il pencha sa tête sur cette petite colline pour écouter ce qu'il n'avait pas voulu voir, ce dont Anya rêvait depuis de longues nuits.
- J'aimerais pouvoir y mettre mon oreille aussi mais je ne suis pas encore contorsionniste, commenta t-elle après un moment. C'est comment ?


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________________________________________ 2015-07-13, 15:08


Oui, ce bébé allait arriver. Il finirait indéniablement par arriver, que nous le voulionst ou non. Ce n’était pas nous qui décidions de la date ou des modalités, mais nous devrons faire avec et accepter la possibilité de ne pas maîtriser ce genre de choses. Pour moi, c’était ça qui m’empêchait de m’investir dans ce domaine. Ne pas garder le contrôle sur un évènement si bouleversant et important, c’était tout bonnement inconcevable. Ce qu’on ne maîtrisait pas pouvait nous détruire. Aloysius l’avait bien souvent souligné, et à maintes reprises, m’encourageant à prendre ma vie en main malgré mon état d’observateur silencieux. J’en venais à agir. J’en venais à réguler les moindres faits et gestes. Et pourtant, Anya m’apportait l’incertitude et l’aléatoire sur un plateau d’argent. Ou plutôt, sous sa peau claire de princesse nordique.

Rien n’était maitrisable. Pas la naissance de la vie en tout cas. Il y avait quelque chose qui grandissait dans son ventre, à cause de nous, et nous n’avions plus aucune maîtrise sur ça. Il faisait sa route, son petit chemin, et nous ne pouvions qu’être les spectateurs de son évolution sans avoir notre mot à dire. Je n’étais sûr de rien, contrairement à ma fiancée qui paraissait tellement plus certaine et rassurée que moi, et j’avais encore bien du mal à réaliser la chose possible. Imaginable. Avérée. Je l’avais bien vu sur l’écran de l’échographie : le bébé était là. Ressemblant de plus en plus à un petit humain en formation. Nous ressemblant de plus en plus, comme pour affirmer qu’il nous appartenait bien. Comment est-ce que de simples rapports pouvaient produire quelque chose de pareil ? Je n’ignorais pas comment, j’avais même plus qu’étudié le phénomène. Mais jamais le questionnement ne m’avait paru aussi important qu’aujourd’hui.

Pour le plus grand bonheur, Anastasia resta silencieuse dans la pièce en se laissant faire. Il faut dire que je m’appropriais soudainement quelque chose qui ne m’appartenait pas. Elle vivait depuis quatre mois et demi avec ça, alors que j’en avais rayé la vérité de ma vision des choses. Et aujourd’hui, comme une fleur, je me permettais de m’intéresser à cet étrange fait comme s’il s’agissait soudainement de quelque chose de très important. En soit, ça l’était. J’étais juste lent à la détente, diraient certains ; ou terriblement borné, commenteraient d’autres. On ne peut pas être parfait, ma douce l’avait appris à ses dépens dans notre longue traversée de l’Europe en direction de Paris… Et apparemment elle n’était pas au bout de ses surprises.

Je restai silencieux, écoutant le battement rapide et régulier que m’offrait le fœtus dans le ventre de ma fiancée. Je l’entendis bouger quelques instants, avant qu’elle ne se décide à s’immobiliser pour me laisser à loisir me rendre compte de sa présence. Je sentis l’appui silencieux d’un bras ou d’un pied contre ma joue, provoquant un long frisson le long de mon échine. Je n’avais absolument aucune idée si ces réactions étaient censées, je savais que non normalement, mais ça avait quelque chose de particulier. Une saveur douce-amère que je ne reconnaissais pas. Etait-ce donc ça que ressentais des parents en découvrant peu à peu leur enfant ? Je ne devais pas faire d’amalgames, pas de plans sur la comète – de toute manière ce n’était pas mon genre. Juste… Réaliser. Percuter. Comme ce second coup de pied que notre fille me donna avant de définitivement se calmer.

Ce fut finalement Anya qui me tira de mes songes en brisant le silence. « J'aimerais pouvoir y mettre mon oreille aussi mais je ne suis pas encore contorsionniste. » Elle ne l’était pas, mais elle le vivait. Elle devait parfaitement la sentir bouger quand elle le faisait, non ? Quelle sensation des plus coccaces, que d’avoir la sensation que ses entrailles tournaient et viraient sur elles-mêmes, non ? Je n’aurais pas aimé la vivre. Même si les hormones permettaient de trouver cela agréable sans doute en se focalisant sur ce qui déréglait réellement le système interne d’une femme enceinte. Ou comment trouver un bonheur dans quelque chose de décalé et de presque douloureux. « C'est comment ? » Questionna-t-elle, attendant sans doute une réponse malgré le ton de plaisanterie qu’elle avait emprunté.

Je sentis son regard peser sur moi. Alors je relevai doucement la tête mais gardait ma main sur elle, caressant pensivement ses doigts qu’elle avait posé sur les miens. A quelques centimètres, je finis même par déposer un tendre baiser sur sa peau avant de me relever définitivement. Je pouvais un pas en avant, mais je craignais les deux qui me ferais reculer. Alors je me contentai de ne pas tirer sur la corde raide au cas où elle cèderait. La gorge sèche, rude, je mis quelques instants avant de trouver quoi lui répondre. « C’est bruyant. » Fut la première image qui me vint à l’esprit. Bruyant de vie. D’envie d’exister. D’accrochage et de signaux. Elle s’agitait dans tous les sens à bien y penser. « Elle… bouge depuis longtemps ? » C’était une sonorité singulière que de l’appeler au féminin. Ça lui donnait une identité propre. Effrayante notion. Parler de quelqu’un d’autre comme d’une personne alors qu’il n’existe pas encore… Et surtout, parler de lui. D’elle. Avec Anya. Chose que nous n’avions jamais abordé jusque-là. On n’arrête pas le progrès…



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________________________________________ 2015-07-13, 17:45 « Men are such babies »

Dans l'absolu, la question était sans doute débile, surtout dans la bouche de la future maman puisqu'elle vivait l'expérience de l'intérieur, dans ce corps qui n'était plus entièrement sien. Mais justement, Anya ne vivait que les choses de l'intérieur et ne pouvait par conséquent s'imaginer l'effet que ces mêmes mouvements sous sa peau avaient pu produire chez Dimitri, d'autant que ce dernier se voilait volontiers la face. Alors maintenant qu'il enlevait ses œillères, la rouquine butée qu'il avait pour fiancée n'allait sans doute pas laisser passer ça !
Ce ne serait pas sans peine, certes, et la lenteur dans la réaction de Dimitri ne faisait que le confirmer. Un pas en avant... mais pas deux en arrière, hors de question ! Anya tâchait donc de ne pas le brusquer, ayant appris depuis quelques temps déjà à ne pas lui rentrer dedans comme elle le faisait avant. Il avait besoin de temps et qu'on le prenne avec des pincettes, comme s'il était, au fond, plus fragile que son égo de mâle ne voudrait bien l'admettre.
Au moins essaya t-il, même si ça réponse fut pour le moins surprenante. Bruyant ? songea Anastasia, interloquée. Soit. De là où elle était, la jeune femme ne pouvait s'en rendre compte. En fin de compte, la rouquine se contenta d'un hochement de tête afin de le laisser poursuivre, des fois que.
L'effort paya et plus qu'elle n'aurait jamais osé l'imaginer. Après une réponse pour le moins inattendue, Dimitri venait de prendre son courage à deux mains, parlant enfin du bébé, de leur bébé. Avec le bon pronom. Et l'air intéressé. Ou curieux, du moins. Un vrai miracle de Noël, au détail près qu'il se produisait en plein juillet. La démarche était hésitante, chancelante, capable de redevenir poussière à tout moment mais elle était là, enfin. Anastasia lui aurait sauté au cou si elle n'avait pas eu peur de le faire fuir.
- Quelques semaines, se contenta t-elle de répondre le plus normalement du monde. Je me rappelle plus très bien. En tout cas la première fois était surprenant. J'étais à mon bureau en train de travailler et d'un coup j'ai pris un gros coup de pied dans le ventre. Sous le coup des hormones je crois que j'ai pleuré et que Hoover m'a regardé comme si j'étais folle... M'enfin c'est pas très intéressant. Et l'élection ? J'ai entendu les résultats pendant que je t'attendais et je n'ai toujours pas eu l'occasion de te féliciter ! s'écria la jeune femme en écartant les bras, signe qu'elle voulait un câlin.
Et vite.

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________________________________________ 2015-08-08, 10:35


Et je ne les vivais pas de l’intérieur, comme elle. Je ne portais pas de bambins dans le ventre et je ne vivais pas les sensations qu’elle devait supporter depuis le départ. Que ce soit les sensations de nausée ou de ballonnement, ou bien les hormones qui s’affolent et lui donnaient envie de se jeter sur tout ce qui bougeait ! Bon je n’allais pas me plaindre d’un tel traitement, en soit elle se tournait vers moi quand elle avait ce genre d’envies, mais tout de même je n’aurais peut-être pas aimé le vivre à sa place. J’étais bien dans mon corps, pas dans ma tête mais ceci était un tout autre chapitre de notre vie. Cette fois-ci, il n’était pas question que d’elle, ou que de moi, mais bien de nous et de ce que nous étions en train de former. De transformer. De couple nous allions devenir une famille, et c’était à la fois terriblement effrayant comme excitant.

J’attendis en la regardant, ne sachant pas vraiment quoi faire ou quoi dire pour rattraper ce temps et ces mois de perdus. En soit je ne voulais pas les revivre, j’étais encore très loin d’être celui qu’elle semblait attendre depuis tout ce temps, mais un petit pas en avant de temps en temps, pourquoi pas. Ou presque. Je préférais donc reporter l’attention sur le sujet du jour : le bébé. Le nôtre. La nôtre. Cette petite fille qu’on avait vu apparaître à l’écran et qui se battait délibérément pour vivre malgré notre situation. On ne pouvait pas dire qu’on était mal partis, nous avions tous les deux un travail et sans doute la maturité suffisante du haut de notre cinquantaine d’année – en comptant ces vingt-huit ans gâchés – mais quelque chose nous bloquait. Me bloquait. Toute cette réalité débordante et ce monde dans lequel elle voulait m’embarquer. On n’en était pas encore à l’organisation de sa Baby Shower, et c’était très bien comme ça.

« Quelques semaines. Je me rappelle plus très bien. En tout cas la première fois était surprenant. J'étais à mon bureau en train de travailler et d'un coup j'ai pris un gros coup de pied dans le ventre. Sous le coup des hormones je crois que j'ai pleuré et que Hoover m'a regardé comme si j'étais folle... M'enfin c'est pas très intéressant. » Ca l’était, en soit, et heureusement. Même si j’avais du mal à l’imaginer dans ce moment-là. Pleurer en revanche, avec ses crises de rires puis de larmes à répétition, j’avais fini par comprendre un peu son mode de fonctionnement. On s’habituait à tout une fois qu’on comprenait le mécanisme…

« Et l'élection ? » - « Quoi l’élection ? » Elle venait de me tirer d’un univers à un autre totalement opposé en un quart de seconde. Pourquoi est-ce qu’elle… « J'ai entendu les résultats pendant que je t'attendais et je n'ai toujours pas eu l'occasion de te féliciter ! » Ah, les résultats… C’était vrai. Aloysius avait gagné et était désormais le nouveau maire de la ville de Storybrooke. Ça m’avait, l’espace d’un instant, complètement quitté l’esprit vu l’énorme nouvelle que nous venions d’apprendre. Et elle me rappelait alors brutalement que j’avais désormais des obligations supplémentaires dans Storybrooke. Plus que ce que je ne voulais réellement. Plus que ce que j’aurais cru. Faith avait bien insisté pour que je m’y concentre plus que pour le Daily, ce serait un excellent moyen de me rapprocher de mon dangereux ami… Mais à quel prix ? Il était loin d’être bête et se doutait sans doute de ce qui se tramait. Soit proche de tes amis et encore plus de tes ennemis, disait-on.

La voyant m’interpeller, je vins doucement m’approcher d’elle pour passer un bras autour de son corps. Elle se réfugia contre moi et je posai doucement ma tête contre ses cheveux roux. Son cœur battait à toute allure, je ne saurais dire si c’était pour l’échographie ou pour l’élection. Je caressai son bras pensivement et doucement. « Y’a pas de félicitations à avoir, c’est Aloysius la star du moment. » Fis-je remarquer. « Je lui transmettrais ton message. » Tout pour qu’elle n’ait pas à nouveau à le rencontrer, même si vu la tournure des évènements, cela risquait d’être de plus en plus difficile à éviter. Sous couvert de soirées officielles ou ce genre de bêtises… c’était fou ce qu’il fallait faire pour se faire remarquer, moi qui me concentrait depuis le départ à être le plus discret possible.

Bon, et ce médecin, elle revenait quand ? …



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________________________________________ 2015-08-08, 17:49 « Men are such babies »



Anya avait-elle gaffé en parlant de l'élection ? La rouquine n'aurait su le dire avec certitude. La seule chose qu'elle pouvait dire c'était que Dimitri était peut-être plus décontenancé par cette question que par l'annonce qu'ils auraient bientôt une fille. A ce rythme là Anastasia ne saurait bientôt plus quels sujets aborder et quels sujets éviter !
Curieusement, Dimitri n'accepta pas les félicitations qui, selon lui, revenaient entièrement à Aloysius Black. Mouais. Certes, c'était bel et bien lui qui avait été élu maire et c'était donc lui qui récoltait toutes les grandes responsabilités et le prestige. Ceci étant dit, il avait pris Dimitri dans son équipe, ce qui signifiait que lui aussi aurait un rôle plus important dans la ville, voire un statut privilégié.
Anastasia sourit à cette pensée, se rappelant que dans le monde des contes c'était elle la privilégiée puisque c'était elle la princesse. Là bas, il était un simple garçon de cuisine devenu aventurier à la recherche d'argent, de gloire et d'une princesse portée disparue, elle, en l'occurrence. Puis les choses avaient tourné différemment sans qu'aucun d'eux ne le prévoit. Ils étaient tombés amoureux, elle avait renoncé à la couronne et finalement le sort noir les avait envoyés dans un monde complétement différent où Dimitri semblait en passe d'être plus important socialement que la dernière héritière des Romanov. Un sacré chemin parcouru, en somme. Pourtant, Dimitri restait humble, loin des lauriers. A moins qu'il y ait autre chose ? Après tout, n'aurait-il pas du être un brin plus enthousiasmé par la victoire ?
Peut-être que cela ne valait pas la peine de creuser cette affaire, surtout pas après l'annonce qu'ils attendaient une fille. Anya crut du moins bon de remettre le problème à plus tard, se contentant d'une tendre étreinte dans les bras de l'adjoint au maire.
- Dans ce cas tu le féliciteras pour moi, répondit-elle simplement. Tu as raison, on a mieux à faire aujourd'hui. On pourrait presque commencer à chercher un prénom pour le bébé, qi tu préfères, ajouta la future mère avec un sourire taquin.
Au même moment, la gynécologue revint. Anya avait presque oublié son existence, tiens... Qu'avait-elle pu faire durant tout ce temps ?
- Est ce qu'on a fini ? demanda la rouquine lorsque son médecin eut refermé la porte derrière elle.

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________________________________________ 2015-08-17, 18:11


Je l’étais, elle n’avait pas tord. Complètement décontenancé et mal à l’aise qu’elle m’ait parlé de l’élection alors que nous étions là, à pouvoir voir pour la première fois que nous allions avoir une fille. Et qu’elle se portait très bien – fort heureusement, avec des parents pareil, ça aurait été inquiétant ! Ou bien était-ce ce détail qui était perturbant, finalement ? Je ne saurais le dire. La mairie avait gagnée, je m’étais engagé là-dedans, mais je refusais d’apparaitre sur le devant de la scène pour ça. Et encore moins pour Anya. D’ordinaire, c’était elle qui était à la lumière du jour et moi à l’arrière dans les cuisines… Le contraire était presque dérangeant et je ne voulais pas de ça. J’étais un homme de l’ombre, sûrement pas quelqu’un capable d’assumer les foules et de rester stoïque. Aloysius m’avait tendu un magnifique piège en me demandant d’être son adjoint. J’étais en train de m’en rendre compte…

Je préférais chasser tout cela de mon esprit. Anya essayait de me faire plaisir en parlant de mon travail et de ce qu’il s’y passait, mais nous avions d’autres priorités. Je ne la repris pas pour cela et préférais ne répondre que d’un hochement de tête à sa demande. Moins elle rencontrait Aloysius, mieux nous nous porterions. Le message passé lors de mon anniversaire avait été des plus limpides, je ne voulais pas prendre de risques inutiles. Cela risquait d’attiser sa curiosité, mais je prenais le risque de la chose. J’avais à choisir entre ma famille et ma propre survie et je préférais savoir ma princesse russe à l’abri. Ne lui en déplaise ou non, je ne lui posais même pas la question.

« On pourrait presque commencer à chercher un prénom pour le bébé, si tu préfères… » Elle le faisait exprès, n’est-ce pas ? Un prénom. Un vrai prénom. Quelque chose que nous allions décider et qu’elle allait porter toute sa vie. Devoir affronter le regard des autres. Devoir subir un patronyme et peut-être en souffrir… Je n’étais peut-être pas exactement prêt à la nommer. En tout cas, pas tant qu’elle ne sera pas née et vivante. Chercher, pourquoi pas, mais qu’elle ne me demande pas d’en parler comme si elle était déjà là. Sa présence était confirmée sous le ventre de ma douce et tendre… Mais est-ce que cela lui donnait réellement un poids dans notre dimension ? Je n’en savais rien. C’était encore un peu trop obscur pour moi.

Le médecin interrompit ma réflexion en revenant. « Est ce qu'on a fini ? » Demanda prestement Anastasia. Toujours aussi survoltée et pressée, cette demoiselle. Ca me tira un sourire discret alors que je l’aidais à descendre du siège d’échographie. La gynécologue prit quand même le temps de discuter encore un peu avec nous puis elle remit à Anya les nouveaux papiers pour son dossier. Elle avait choisie d’accoucher dans l’hôpital de Storybrooke, moins de paperasse que d’aller ailleurs. En finalité, elle nous donna les clichés de l’échographie en nous précisant d’un peu plus près ce que nous pouvions y voir : une tête, un profil, là des bras ou une jambe… Notre fille tenait sur des photographies de dix centimètres. S’en était risible.

Je me levai quand enfin, elle nous libéra. Serrant sa main, j’attendis qu’Anya termine de ranger sa pochette et lui prit doucement la main pour la raccompagner à l’entrée du service. Je passai rapidement, refusant de subir le regard de qui que ce soit ou l’allégresse un peu trop présente, et prit alors une grande bouffée d’oxygène une fois à l’air libre. Bien. Il faisait encore beau aujourd’hui, et pas très chaud. Un jour de Juillet tout à fait ordinaire… Si ce n’était que désormais, nous attendions une petite fille. Une vraie. La nôtre. Je lui adressai un léger sourire quand je sentis qu’elle me regardait. Elle, son sourire, ses formes et son ventre que l’on voyait très bien désormais sous ses vêtements. Une vraie femme enceinte. La mienne.

Je me penchai pour caresser sa nuque et lui tirait même un baiser doucement. Appuyant mon front contre le sien. Si elle n’était pas là… Qui sait ce que nous serions devenus. « Il va… Lui falloir une chambre. » Réalisai-je alors, hasardant un peu mes paroles en étant partagé dans mes pensées aussi. J’avais aménagé le bureau d’Anya pour lui faire de la place. Mais… où est-ce qu’on allait mettre le bébé, en fait ? J’avais bien deux ou trois pièces inoccupées – ou plutôt, remplies de mes dossiers ou de mes affaires de pêche et de chasse – mais de là à songer en faire quelque chose d’autre… « Tu l’avais déjà prévue ? » Savait-on jamais. Elle avait bien déjà acheté quelques vêtements… Qu’elle ne croit pas que je n’avais pas vu les pyjamas soigneusement pliés dans leurs emballages. Pressée. Mais censée.



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________________________________________ 2015-08-17, 19:33 « Men are such babies »

OK, ça c'était un peu de la provocation, surtout quand on connaissait Dimitri. Après tout, la plupart des futurs papas auraient été contents de chercher le prénom de leur enfant - ou simplement de se dire que madame daignait entendre leurs suggestions et en tenir plus ou moins compte ! Mais Dimitri n'était pas comme la plupart des futurs papas et Anastasia le savait, lui laissant d'ordinaire le temps dont il avait besoin et même plus. Mais cette fois, elle était trop excitée pour ne pas lancer l'idée, puisqu'elle n'avait pas envie de perdre un seul instant, elle.
Elle avait envie de connaitre d'avantage cette petite fille qui se développait dans son ventre - parfois à grand renfort de coups de pieds. Et le prénom, c'était justement l'une des premières choses qui façonnaient une identité, justement. Anya - ou plutôt Anastasia puisque c'était son vrai prénom - en savait quelque chose, elle qui avait passé dix ans dans la peau d'une autre, pour ainsi, dire, avec le mauvais prénom. Mais allait-elle pour autant lui en parler ? Après tout, l'orpheline d'alors n'en avait pas tant souffert et ne s'était rendue compte que l'importance d'une identité que quand elle en avait trouvé une.
De toute façon, le retour de la gynécologue interrompit toute pensée, ramenant Anastasia au présent.
Gentleman qu'il était, Dimitri aida sa princesse à descendre mais ne prit pour ainsi dire pas part à la conversation entre le médecin et sa patiente. Anya était habituée et ne s'en formalisait pas. De toute façon, les conseils que lui prodiguaient la gynécologue ne le concernaient pas directement. Quant aux photos... Anastasia ne l'aurait de toute façon pas laissé les prendre, trop heureuse de pouvoir les porter au plus près de son coeur - même si elles ne dévoilaient pas grand chose pour le moment.
Et Anastasia avait eu l'occasion de s'en rendre compte, puisqu'elle avait pris deux minutes entières pour les ausculter de près, tentant de voir le pied ou la main que la gynécologue voyait apparemment si clairement.
Puis la rouquine rangea enfin ses clics et ses clacs et le jeune couple s'en alla, d'un pas pressé, d'ailleurs. Mais ça, ce n'était pas du fait de la future maman qui cala cependant son pas sur celui de Dimitri sans rien dire, se contentant de serrer sa main.
Le jeune homme sembla revivre une fois qu'ils eurent quitté l'établissement. C'était... surprenant, du moins si on cherchait à comparer Dimitri aux autres futurs papas. Mais Anastasia savait que cela ne valait pas la peine et qu'il était incomparable - dans tous les sens du terme - et ne cherchait pas plus loin, très heureuse de ce qu'elle avait. Envers et contre tout. Et au vu du sourire qu'il lui décocha, la jeune femme avait entièrement raison d'être comblée.
Puis il s'approcha, lentement, caressant sa nuque avant de lui voler un baiser comme s'ils étaient seuls au monde. Et d'ailleurs, ils l'étaient, du moins dans l'esprit de la jeune femme. Et tout aussi lentement, la question surgit, presque normalement. Seulement sortie de la bouche de Dimitri, elle n'avait rien d'ordinaire, bien au contraire. Sa signification dépassait la normalité. Sa signification c'était se tourner vers l'avenir, accepter l'imprévu et... penser à la chambre de bébé qu'Anya avait tellement hâte de préparer !
Censée, elle tâcha cependant de ne pas sauter partout comme un cabris, de peur qu'on l'interne dans le service psychiatrique de l'hôpital derrière eux. Pour une fois, elle pesa ses mots, se sentant comme sur la corde raide - mais heureuse d'y être.
- Eh bien j'avais commencé à me dire qu'il en faudrait une, c'est sûr, commença la jeune femme. Mais je n'ai rien commencé de concret. Je veux dire, c'est ta maison avant d'être la mienne... Du coup ma seule idée si on ne veut pas que bébé dorme dans la baignoire c'était de convertir ce qui me sert de bureau. Après tout, je peux très bien travailler dans la cuisine ou le salon, je n'ai besoin que de mon ordinateur et d'un endroit plat où le poser. Et toi ? hasarda Anya. Tu avais des idées ?
Si déjà il lançait le sujet, peut-être y avait-il réfléchi, après tout !

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