« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
A dire vrai depuis que je savais qu’on avait sans doute un moyen pour rentrer à la maison, j’étais en mode je m’en foutiste du reste et moi ce que je voulais après avoir mis un KO intense à mon adversaire dans l’Arène méga décorée, c’était de rentrer à la maison mais bon, Rita machin venait de parler du fameux pokémon légendaire et donc, comme de par hasard on s’était donc rendu à l’endroit en question. Je suivais les autres sans rien dire, Ponyta à mes côtés mais à dire vrai, ce qui allait suivre ne sentait pas bon, pas bon du tout. Bon alors le Professeur n’était pas le Professeur, c’était en fait Snow et il était pas gentil.
Ok. Donc, là c’est clair, net et précis, Pokémon vient littéralement de perdre la troisième place de mon classement des dessins animés les plus fun de mon enfance, après tout, on avait que ça en DVD à l’Orphelinat donc… Enfin bref. Ponyta resté près de moi, et moi je regardais la scène. Alors si je résume, Emily a eu la chance que son Magitruc évolue et se change en Léviathan, un truc assez intense. Soupir un. Soupir deux. Soupir trois. Soupir quatre. Soupire 10000000(…)0. Alors que les autres se battent et que la voix stridente de Figue arrive jusqu’à mes oreilles, je fais face à un commandant de la Team Rocket « Oh je vois, Snow n’est pas capable de se défendre tout seul. Là, je dois avouer que je suis déçue. »
Je jette un regard sur Ponyta et fais un grand sourire. « Tutut, tu ne passeras pas. » dit-il en me faisant un signe négatif de la tête, un sourire mauvais apparais sur mes lèvres « Oh et tu penses que tu vas pouvoir m’arrêter ? », je m’approche de lui avant de lui faire un regard sombre, le poussant avec mes mains « Alors écoute bien machin truc, j’en ai marre de ce monde, vous avez gâché mes rêves d’enfants toi et tes petits copains pervers, alors maintenant tu vas me laisser passer ou sinon je te jure que je te refais le portrait et même ta grand-mère elle te reconnaîtras pas quand t'iras manger des cookies chez elle. », je me rends rapidement compte qu’Arceus aspire de plus en plus dans ses sphères le monde qui l’entoure avant que d’ailleurs je ne vois à mes côtés un sbire manquant de se faire aspirer.
Alors que je tourne le regard, je me prends une gifle. Il a osé me frapper ? Il a osé me gifler ? On va pas en rester là ! Je le regarde, les yeux sombres avant de lui mettre un coup de poing dans le nez, le faisant tomber en arrière avant de me retrouver à califurchon sur lui, lui mettant un coup de genou dans le ventre. Il gémis de douleur et je le regarde « Je t’avais prévenu, tu n’aurais pas dû me toucher ! » dis-je avant de lui mettre un coup de poing sur la joue droite, me prenant rapidement une droite dans la lèvre, m’assommant légèrement. J’entends Ponyta réagir, je me relève et passe ma main sur ma lèvre avant de voir qu’elle était en sang. Regard sombre. Haîne. Envie de vengeance. Je me relève, passe ma main sur mon visage avant de le frapper en pleine tête, lui faisant faire quelques pas en arrière « Je t’avais dit que ta grand-mère allait pas te reconnaître. CHARGE PONYTA ! », « Ponyyyyyyyyyyta », elle se rue sur le sbire avant de lui mettre un coup de sabot et que je ne lève la tête pour le voir partir vers d’autres cieux.
Ça c’était fait mais bon, ce n’était pas encore terminé. Je sors de ma poche un mouchoir et tente de stopper le sang qui coule le long de ma lèvre mais sans réel succès. Il fallait qu’on en finisse, je voulais rentrer à la maison, parce que tout ce que je pensais vrai sur Pokémon, n'était que des conneries...C'ETAIT TOUS DES GROS PERVERS ET DES GROS NULS !
Madison: 85% Ponyta: 20% Niveau 16 Expérience: 50%
J’avais repris mon activité préférée du moment : bouder. Même si je ne le faisais pas intentionnellement, je n’avais aucune envie de parler, de sourire ou même de me mêler aux autres. J’avais juste envie qu’on me laisse tranquille et de rester dans mon coin, ce n’était pas compliqué. Et puis j’avais envie de retrouver mon lit. De creuser un terrier sous mes couvertures et de ne plus y bouger. Les chats pouvaient hiberner, c’était sur. Du moins, moi, j’étais sûre d’en être capable. Les autres combats faisaient rages, ce qui ne m’empêchait pas de trouver que l’atmosphère était lourde. Une voix me fit lever les yeux. Ils se posèrent sur Madison, un doux sourire sur le visage. Je suis tout le temps jolie, d’abord, pensais-je malgré moi. Pourtant, d’autres mots sortirent de ma bouche.
- C’est gentil.
Bah alors Figue ? T’es malade ? Depuis quand tu réponds comme ça. Je me mis une claque mentale avant de rentrer ma tête dans mes épaules et de bercer mon œuf. C’était bizarre. Trop bizarre. Je ne fis pas attention à la nouvelle visite de la journaliste, suivant le mouvement des autres. Qu’est-ce qui pourrait sortir de cet œuf ? Un éléphant ? C’est trop mignon un éléphant. Non, c’est un peu gros. Un raton laveur peut être ? J’ai lu que ça faisait la vaisselle sur internet. Ca me serait bien utile dans mon appartement. Surtout si ça lave aussi les maisons. Surtout les toilettes. Beurk. Papa et maman avait le don de me faire nettoyer les toilettes lorsque je faisais des bêtises. Autant vous dire que ce n’était pas la joie.
- Je vois une grande lumière blanche, c’est normal ? Non parce que pour une fois, promis juré craché, j’ai fais aucune connerie qui mériterait que je meurs.
La lumière grandit, grandit, grandit, jusqu’à m’aveugler totalement. Je fermais les yeux, rabattant mes deux bras sur ces derniers. Aaaaah, mais ça fait mal leurs bêtises ! Je pensais que c’était agréable la lumière du paradis. Non mais vraiment. Et puis on racontait qu’on sentait une odeur qu’on adorait ou quelque chose comme ça.
J’avais beau inspirer de toutes mes forces, aucune odeur de gâteau au chocolat me parvenait aux narines. Même pas une tarte au citron ? Un cassoulet ? De la pâte d’amande ? Des bonbons ? Du… OOH !! Je sens quelque chose ! Je sens ! Du poisson ! DU POISSON !
J’ouvrais les yeux pour découvrir que j’avais le nez collé à un des magicarpes. Cette vision me fit râler alors que je me relevais bien rapidement, m’époussetant un coup pour recroiser les bras et me remettre à bouder. J’aurai préféré sentir une tarte à la pistache et mourir tranquillos.
Suivant toujours le pas, je respirais discrètement, prête à sauter sur le premier gâteau qui passerait. J’étais vraiment en manque de sucre. Ca faisait plus d’une heure voir deux que je n’avais pas manger une sucrerie. Le premier truc de sucré qui me passerait sous a main finirait dans ma bouche. Passant par le centre pokémon, je donnais mes pokéballs à l’infirmière Joëlle tout en zieutant derrière son comptoir si elle n’avait pas un petit truc sucré sous la main.
- Vous cherchez quelque chose mademoiselle ?
Apparemment, elle n’avait pas l’air d’apprécier que je sois à cheval sur le comptoir. Quoi ? J’ai jamais dis que je ferai mes recherches discrètement. Je lui fis un rapide sourire tout en finissant d’analyser le bureau.
- Juste un bonbon ou un gâteau, faites pas attention à mo…. AAAAAH !
UN BONBON ! Je me précipitais vers lui, m’avançant un peu trop brusquement, ma tête, trop lourde parce que trop remplis de choses intelligentes, bascula en première et me fis tomber à la renverse de l’autre côté du comptoir, atterrissant sur l’infirmière qui amortis ma chute. Toujours déterminé, je tentais de m’emparer du bonbon qui avait l’air alléchant. Je me fis expédier à l’opposé par l’infirmière qui n’avait pas l’air d’apprécier que je la prenne pour un pouf. En même temps, vu cette paire d’airbag, elle ne pouvait qu’être confortable.
- Le bonbon ! J’peux avoir du bonbon ! Et c’est des vrais ? Dites ils sont vachement gros ! J’peux avoir les mêmes ? A moins qu’ils soient siliconés, j’préfère le naturel. Mais dites donc ! C’est pas que dans notre monde le mythe des infirmière sexy !
La jeune femme parut offusqué de mes propos et me fit directement passé derrière le comptoir avant de demander à un homme de m’envoyer dehors. Non mais quel grossièreté après un aussi jolie compliment ! J’vous jure les gens de nos jours !
- C’est un superbonbon pour les pokémons, pas pour les enfants !
- Mais j’suis pas une ENFANNNNNNNT !
Avant d’avoir pu finir de râler, je me faisais mettre dehors, proprement. Râlant, je ramassais mon œuf pour le rattacher à ma taille en tournant le dos à l’homme qui rerentrait dans le centre.
- Goujat. Gorille sans cervelle.
- Pardon ?
- Non rien !
Filant plus vite qu’un chaton poursuivit par un chien, je fonçais vers le groupe qui commençait déjà à s’avancer. La route fut très très venté. Heureusement, le vent sentait frais. Pas un vent moisis sortant de je ne sais où. Mais mon brushing était fichus. Profitant que personne ne me regardait en marchant trois pas derrière, j’ouvris les bras pour les agités de toutes mes forces. Quoi ? Sait-on jamais si je pouvais réussir à m’envoler grâce à mon poids plume. Bon, apparemment, non, c’était rappé. Mais il en fallait plus pour me décourager.
Plus comme… Un orage ? AH NON PAS LES ORAGES ! Je déteste les orages, je.. Grondement de tonnerre.
- MAMAAAAAAAAAAAN !!!
Regrettant tout d’un coup de marcher trois pas derrière, je me ruais en avant pour sauter sur le dos d’Antropy et m’accrocher comme si ma vie en dépendait. Elle en dépendait, il était roux, c’était peut être un paratonnerre efficace ? Posant les yeux sur son mouton démoniaque, je me plaignis.
- Oppyyyyyyy ! Dis à ton mouton démoniaque de stopper ses éclairs et ses bruis j’aime pas çaaaa ! S’il te plait s’il te plait !
Mais personne n’avait l’air de pouvoir stopper ce fruit du démon. Me renfrognant, je continuais de marcher, coller à Opy, au cas où il repousse le tonnerre. Je suis brune, et Emily est blonde et.. A ce que je sache, elle n’avait jamais repoussé le tonnerre. Ne restait plus que les roux à tester. Ca me rappelle quelque chose… Y’a pas une chanson dans un film qui fait office de paratonnerre ? Mais si avec l’ourson ! Comment ça fais déjà..
- Ah oui ! Quand tu entends gronder l’tonnerre faut pas avoir trop peur ! Serre bien ton ami du tonnerre et dis ensemble ces mots… Va t’faire foutre tonnerre la q… COMMENT CA JE VAIS ENCORE FAIRE PLUS PLEUVOIR ?!!
Je me retournais, furieuse, vers celui qui avait osé sortir une ânerie pareille. Non mais oh ! Et mon point dans ta figure, ça fait pleuvoir aussi ? Et puis c’était quoi encore cette lumière ? J’allais enfin sentir mon gâteau au chocolat ou pas ? Ma bouche s’ouvrit en forme de « o »… Tiens, ça fait bouger mes joues dans tout les sens, c’est marrant… lorsque je vis Arceus, créateur de l’univers pokémon. Enfin, c’était un chinois à la base, mais dans la mythologie pokémon, c’était lui. Il pouvait prendre tout les types et…
- AAAAH !! AAAAAHH !!! J’AI AVALE UN MOUCHERON !!! J’AI AVALE UN MOUCHERON ! BEURK !! J’AI AVALE UN MOUCHERON FAITES QUELQUE CHOSE !!
A force de garder la bouche ouverte, ça n’avait pas loupé. Je toussais, crachais, impossible de le faire sortir. J’avais un moucheron dans la gorge qui descendait dans mon estomac. Il allait pondre des œufs et faire plein d’enfant et après j’aurais plein de moucherons dans le ventre… NOOOOON ! Mon regard rencontra celui du pokémon d’Emily qui boudait à mes pieds.
- FAIT UN TRUC TOI S’IL TE PLAIT !! AVEC TON OS !!
Il s’avança vers moi, brandissant son os comme pour me frapper avec ou me l’enfoncer dans la gorge. Mes yeux s’écarquillèrent et j’évitais de justesse le coup qu’il avait failli me porter. Lui envoyant un regard noir, je reculais en continuant de toussoter en crachant.
- Finalement laisse tomber… Assassin !
Mais avant d’avoir pu éjecter ce maudit insecte de ma bouche, des bras se refermèrent autour de moi. Et autant vous dire que si c’était un câlin, c’était un câlin douloureux. Tournant la tête je vis un des sbires de la team rocket me tenir fermement et un autre arriver pour m’attraper les jambes. Alors toi ! T’as pas fais le déplacement pour rien. Armant ma jambe gauche, je la dépliais violemment lorsqu’il approchait, visant les bijoux de famille. Un hurlement s’échappa de sa bouche alors qu’il se tordait en deux. Un troisième homme arriva alors que je me débattais encore avec le premier. Il m’attrapa le bras, me mettant une nouvelle fois en fureur. Sortant les crocs, je le mordais de toutes mes forces pour qu’il me lâche. Mes dents s’enfoncèrent dans sa peau… Peau surement sale et non lavée depuis plusieurs jours… Beurk… Le faisant crier de nouveau. Malheureusement, il revint à la charge, accompagné de l’autre homme castré qui marchait les jambes écartées. Et là, cauchemar. Ils attrapèrent mon œuf, me l’arrachant.
- RENDEZ LE MOI BANDES DE SALES VOLEURS ! IL VA BIENTOT ECLORE POUR MOI IL DOIT ETRE PRES DE SA MAMAAAAAAAN !!! LACHEZ MOI ! LACHEZ LE ! JE VOUS JURE VAIS VOUS REFAIRE LE PORTRAIT? LACHEZ MOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!
Bande de grossiers personnages ! Bande de nuls ! Bande d’enflures ! Bande de… Un large panel d’injure me passa dans la tête, certains fusèrent de ma bouche sans que je ne m’en rende compte alors que je me débattais de toutes mes forces. Trois contre un, et en plus une fille, c’était carrément pas du jeu ! M’énerve ! M’énerve !
Soudain.. Tel Zorro sur son destrier noir en plus blond et sans destrier, Emily envoya valser un à un les hommes qui me tenait. Béatement, je la regardais, encore trop étonné pour me lancer dans des exclamations et des commentaires tous plus constructifs les uns que les autres. Mais ? Elle me détestait non ? Elle ne voulait plus me voir ? Elle voulait que je… Bref, elle ne voulait plus de moi, non ? Elle aurait pu être débarrassé, non ? Pourquoi elle faisait ça ? Elle…
Elle me tendit l’œuf que je récupérais, encore incertaine de ce que je venais de voir. Je refermais rapidement la bouche suite à ses conseils. Ah non ! Pas deux fois ! Une fois, ça avait été déjà bien assez pénible. Tout d’un coup submergé par les évènements, je fixais Emily, la gorge nouée… Puis j’explosais en sanglot en lui sautant au cou pour m’accrocher à elle.
- EMILYYYYYYYYYYYYYY !!! Je suis désolé… Tu m’aimes encore alors ? Même un tout petit peu ?
Je la regardais avec des grands yeux larmoyant tout en me serrant fort contre elle. Mon petit cœur battait à la chamade, j’avais peur qu’elle ait fait ça par obligation. Pour Franck. Même si Franck n’aurait jamais su ça si elle avait décidé de me laisser là.
Une fois rebooster, je me retournais face au professeur Chen qui avait décidé d’être méchant à partir de maintenant. Non mais je vous jure les hommes. En parlant d’homme, mon regard ripa sur Darshkan qui était de nouveau torse nu. Dites, il a pris un abonnement comme Taylor Lautner dans Twilight et il doit enlever son tee shirt toutes les cinq minutes pour être plus payer ? Non pas que ça me dérange. Loin de là. D’ailleurs, en souvenir… Je sortis mon téléphone, on avait peut être pas de réseau, mais la fonction appareil photo marchait toujours. Prenant quelques clichés, je rangeais mon téléphone l’air de rien. Avec ça, je ferai craquer Emily. Et je montrerai à Franck à quoi il doit ressembler pour faire craquer les filles. - Bon ! Professeur Chen… Maintenant que vous avez décidé d’être méchant, j’ai plus qu’à vous flanquer une belle raclée avec Bulby et on en parle plus !
- Figue ! On a appris que c’était le président Snow entre temps, c’est normal qu’il soit méchant.
- QUOIIIIIII ??? C’est les président Snow ?!! OH JE VEUX UN AUTOGRAPHE J’SUIS FAN !! Et vous avez Katniss sous la main ? Et Peeta ?! J’veux marier avec lui depuis toujours !
Apparemment, il n’est pas de cet avis puisque son pokémon surgit de sa pokéball, me faisant face, plutôt imposant et effrayant. Bon… Ce sera plus tard pour l’autographe. Bulby s’avance devant moi et le combat commence. Très mal. Et finit.. Très mal. Bulby se fait littéralement exploser après trois coups et retombe à mes pieds, KO. Je me baisse, pokant le petit pokémon.
- Bulby ? Bulby… Ca va ? Répond moi… Tu vas bien ?
Le petit pokémon bouge faiblement, ce qui m’enlève un poids énorme de la poitrine. Je prend sa pokéball pour le faire entrer dedans, l’une des rares fois, mais là, il en a vraiment besoin. Je serre les poings face au président Snow qui rigole sadiquement en me regardant. Je ne réussirais jamais à le battre, Bulby a pu lui mettre seulement un coup qui ne lui a même pas causé une égratignure. Il faut que je trouve quelque chose. Vite…
Alors que mon cerveau carbure au diesel, mon œuf s’agite une première fois. Puis une deuxième. Je baisse des yeux étonnés vers lui avant de l’attraper pour le brandir devant moi. Il continue de s’agiter, commençant à s’illuminer et à voleter dans les airs. La coquille craque, s’ébréchant légèrement, la lumière s’intensifie, nous obligeant à détourner les yeux. Lorsque cette dernière s’éteint, je repose les yeux sur le petit pokémon qui volète au dessus de moi.
- CELERI ! JE SUIS MAMAN REGARDEZ TOUT LE MONDE JE SUIS MAMAN D'UN CELERI !
- Celebi.
Le pokédex me courrique alors que je le tire la langue en admirant le petit pokémon. Il vole autour de moi avant de s’arrêter non loin de ma figuer et d’ouvrir les bras en faisant des petits saltos arrière et avant. Le pokédex reprend. - Ce pokémon est venu du futur en voyageant dans le temps. On raconte que quand Celebi apparaît, cela signifie que le futur sera bon et agréable. - Revoie tes sources le pokédex… Le futur a pas DU TOUT l’air agréable et bon !
Le petit pokémon va me sourire avant de faire marche arrière pour voler vers Arceus. Je m’apprête à le retenir pour lui faire un câlin, mais Emily me retient. Arceus regarde le pokémon s’approcher de lui et Celeri… Celebi continue son parcours laissant une petite trainée verte derrière lui. Arrivé à sa hauteur, il tourne tout autour de lui en le regardant, continuant ses saltos. Je croise les doigts discrètement, priant pour qu’il réussisse à lui faire stopper cet enfer.
Figue :100%
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Antropy Tiger
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Ed Sheerαn.
We at a party we don't wanna be at.
Tryna talk, but we can't hear ourselves.
Read your lips, I'd rather kiss 'em right back...
YOU KNOW WHAT ?
It's kinda crazy 'cause I really don't mind
And you make it better like that
| Conte : Winnie l'ourson. | Dans le monde des contes, je suis : : Tigrou.
On était un petit peu dans la mouise… Mais vraiment genre un tout petit peu ! Ô pas grand chose, une bagatelle, un détail quoi, juste une petite piccoli mini maxi problème de la taille d’un lama géant en train d’envoyer des éclairs et d’aspirer un peu tout l’univers présent ! Si on pouvait avoir ne serait-ce qu’une petite chance de s’en sortir là, tout de suite, ce serait absolument bienvenue. Parce que même avec toute la bonne volonté du monde, le pokedex était en train de nous parler d’un truc qui n’avait pas du tout l’air de se passer ! Je fixai Figue juste à côté de moi, les yeux grands ouverts et la bouche bien incapable de parler, tenant Wattouat et Goupix pour éviter qu’ils ne s’envolent par la force des vents.
Il n’y avait presque plus d’eau dans le lac et plus un seul pan de ciel clair… Un peu comme les vêtements disparus de Darshkan, eux aussi avaient du se faire aspirer par les sortes de sphères ? Je ne voyais que cette explication face à la vitesse de déshabillage de notre grand pépère ronchon, ou bien est-ce qu’il avait prévu de se faire une petite tête dans les restes du lac ? C’était mal parti face au scénario catastrophe qui se profilait à l’horizon. Les créateurs du jeu avaient-ils réellement prévus de nous faire aspirer dans un autre univers et de faire gagner le président Snow dans l’histoire ? Si c’était le cas…
« Ok, bien joué. Complètement imprévu et surprenant. Décevant et un tantinet agaçant pour ma propre vie mais, je devais reconnaître que c’était un sacré retournement de situation. »
Et en parlant de retournement… Le petit truc vert se mit à voler en direction de l’immense pokemon avec, sans doute, l’intention bénéfique de le raisonner ! Bien, très bien. Pour affronter un iguane rien de mieux qu’un moucheron, tout le monde le savait… Quoique David l’avait emporté sur Goliath donc, en soit, tout était possible. Nous nous trouvions bien là à l’heure actuelle, avec une Emily qui utilisait des pokemons comme on jouerait du baseball et une Madison qui avait flingué la figure d’un mec à coup de griffes et de dents. On passera sur le strip poker dans le coin là-bas, il n’y avait au final que Figue qui avait osé se montrer en fière dresseuse de pokemons pour faire face à la menace. Même Régis se montrait impuissant, quoiqu’il avait réussi à battre l’un des commandants de son côté. Et moi, qu’est-ce que j’avais fait ? Bah j’avais essayé de ne pas m’envoler, c’était déjà un bon début non ?! Parce que franchement, j’avais même vu des arbres décoller et un des sbires manquer de se faire aspirer ! Flippant. Je n’étais pas du genre à avoir peur mais là, si j’avais pu crier je l’aurais fait.
« … Maman… ! »
Le professeur chen… Ou le président Snow, au final c’était le même mais en différent se tenait bien droit lui par contre, au bord de l’eau. On voyait un large sourire étirer son visage tandis que le monde des pokemons disparaissait sous nos propres yeux. Est-ce que c’était ça la finalité ? Créer un pokemon capable d’anéantir tous les autres ? A quoi est-ce que ça menait réellement ? Je me mordis la lèvre, ne parvenant pas à formuler mes questions à voix haute, attendant comme le reste de savoir ce qu’il pouvait bien se passer… La petite bestiole verte – Celebi – s’amusait visiblement à tourner et retourner autour d’Arceus.
« J’espère que ton bébé sait manier le vocabulaire, sinon on est mal… Manquerait plus que de le vexer. »
Je ne savais pas s’ils pouvaient communiquer autrement qu’en se donnant leurs noms mais j’espérais quand même que cela soit suffisant. Si on pouvait éviter de subir une fin du monde made in Team Rocket ça serait génial. Merci, générique de fin, victoire des gentils, hourra ! Bon activez par contre parce que là, je venais de rattraper de justesse la laine de mon p’tit mouton et même le serpent géant d’Emily s’était rapproché de nous pour ne pas se faire aspirer !
Le sourire du professeur Chen, étiré dans toute la largeur de son visage alors qu’il gardait les bras étendu autour de lui, commença peu à peu à disparaître quand toute la tempête sembla passablement se calmer. Ralentir. Comme une scène filmée en stop-motion où il y a des petits à-coups mais où on remarque que quelque chose est en train de changer. Le vent se fit moins violent – heureusement car le Evoli de Serena était en train de littéralement s’envoler avec son appareil photo – les eaux du lac s’apaisèrent peu à peu, le ciel assombri et tourbillonnant commença à moins… tourbillonner. Au milieu de l’obscurité installée on ne pouvait que voir la petite lueur verte du Celebi à proximité de la tête d’Arceus, le premier émettant des petits sons comme des clochettes et l’autre un grincement métallique en réponse. Quand tout commença à s’apaiser, Snow regarda autour de lui avec un air horrifié. Il cherchait quelque chose mais je n’allais sûrement pas lui tendre le pokedex cette fois, il l’avait coincé dans sa machine ! Les sphères noires cessèrent d’aspirer le contenu de ce monde, révélant à nouveau leur intérieur étoilé.
Tout semblait se calmer. Réellement.
Celebi fit des petits saltos dans les airs avant de se rapprocher de la rive, contournant et tournoyant autour du Leviator avant que, brutalement, un filet ne s’abatte sur lui ! Le pokemon tenta de s’en échapper en volant de toute la force de ses petites ailes et je du retenir de justesse Figue qui s’était précipitée sur ses agresseurs : Jessy et James ! Le duo d’imbéciles au chat parlant était en train de capturer Celebi ! Mais… Mais ils étaient stupides ou quoi ?! Même le papy les regardait avec une immense surprise alors qu’ils lui adressaient de grands signes.
« Ohé chef ! Regardez, on l’a capturé ! - Miaouss, oui on l’a et on va pouvoir avoir la récompense ! - Avec ça, à nous les millions et la promotiooooon !!!! »
Non, Figue, non ! Le Celebi émettait des couinements alors qu’il se rapprochait du bord, malmené par le trio, et rien ne semblait pouvoir l’aider à… Rien ? Le Leviator d’Emily se mit en mouvement, expédiant soudainement un immense coup de queue à l’attention de Jessy et James. Ceux-ci, sous la surprise, lâchèrent le filet et filèrent droit vers d’autres cieux sans même avoir le temps de dire…
« La Team rocket s’envole vers d’autres cieuuuuux… ! »
Murmurai-je, alors que Régis s’avançait à son tour vers le Miaouss resté seul. Un sourire amusé au visage, il lui asséna un tel coup de pied – digne d’un joueur de rugby – que le chat ne manqua pas de rejoindre illico presto ses acolytes au fin fond de l’horizon ! Je vis Figue se précipiter en avant pour libérer le Celebi, ne pouvant retenir un sourire. Bon, au moins, on n’était pas venus pour rien !
Ce n’est que vers ce moment là que je remarquai que la plupart des sbires de la Team Rocket… Avaient fuis ! Si si, comme des lâches ou des pleutres, ils s’étaient disséminés pour disparaître de notre vue. Ah non, mais non ! On ne pouvait pas capturer le chef et laisser le reste s’enfuir ! C’était comme attraper la tête d’un serpent et dire qu’on avait perdu le corps… J’avais beau fureter autour de moi, impossible de les rattraper même avec toute la bonne volonté du monde !
Un bruit assourdissant se fit entendre, semblable à celui des sirènes de police ! Des lumières bleues et rouges illuminèrent soudain les bords du lac alors que des voitures et des vélos apparaissaient ! Je haussai un œil surpris en découvrant la policière qu’on avait croisé au départ – celle qui avait aidé Figue à se débarrasser d’un pervers – juché sur un vélo avec un air sérieux. Elle descendit de là, réajusta son képi et s’approcha délibérément du papy Chen pour lui passer les menottes.
« Professeur Chen, je vous arrête pour avoir voulu détruire le monde des Pokemons ! Tout ce que vous allez dire pourra être retenu contre vous. »
Il la fixa, fixa les menottes, puis esquissa un petit rire avant de prendre une mine désolée.
« Un arlequin ? »
* * * * *
« Bon… Maintenant, on fait quoi ? »
Demandai-je une fois tout ce petit monde parti, nous laissant au Lac à côté d’un pokemon immense et d’un petit truc vert sans que cela n’ai étonné absolument personne. Non, non, un truc capable d’aspirer votre univers, ça n’étonne personne. Normal. Yolo. Au moins un endroit où on ne pose pas trop de questions ! Mais, on allait devenir quoi exactement ? Car sur ma montre ça indiquait que j’aurais du être à mon cours de piano et je devais raconter à Maxine que non, je n’étais pas mort en étant aspiré à l’intérieur de sa pokeball ! Fixant le reste de la troupe, je fus soudain surpris d’entendre résonner une voix grave à l’intérieur de mon esprit !
Vous n’êtes pas de ce monde, jeunes dresseurs…
Mes yeux cherchèrent de partout pour espérer trouver notre interlocuteur, échangeant un regard avec Emily en me rendant compte qu’elle aussi semblait l’avoir entendu. Comme tout le monde visiblement.
… Mais vous en avez fait beaucoup pour celui-ci…
Mais QUI parlait ? O_o Celebi s’était remis à voleter dans les airs alors que les nuages amoncelés se détachaient progressivement, rendant à la scène une ambiance claire et les teintes multivitaminées qui régnaient d’ordinaire dans ce monde. Le gros pokemon était toujours là en face de nous, flottant au-dessus de l’eau comme si c’était parfaitement normal. En même temps ici, tout était normal : on pouvait débarquer de nulle-part et devenir dresseur, on pouvait se faire attaquer à tout va, on pouvait utiliser un Magicarpe comme une batte de baseball, on pouvait voler sous des Noarfangs et se retrouver dans des entrepôts, on pouvait croiser une maison hantée avec des psykokwak migraineux, se retrouver dans la neige, poursuivre une team rocket, faire du vélo, se taper la musique d’ascenseur des centres pokemons, gagner la ligue pokemon sans que personne ne nous dise rien !
… Oh, même la Ligue ?!…
Et oui, même la ligue ! Tout ça parce qu’on avait été aspiré dans une pokeball dans notre monde et…
… Une pokeball, je vois …
Ah ? Bah c’était très fort parce que moi je ne voyais pas vraiment ! L’Arceus se mit à bouger, relevant la tête en direction du Celebi qui volait à sa hauteur dans de petits bonds joyeux. Ils semblèrent avoir une grande conversation avant que le lama ne se remette face à nous, hochant la tête.
… Vous avez bien mérité de rentrer dans votre monde…
Hein ? Déjà ? Déjà comme ça ?! Je baissai les yeux vers Wattouat et Goupix à mes pieds, me baissant alors pour les attraper et les serrer de toutes mes forces. Naaaah mais je ne voulais pas partir comme ça moi ! Pas après tout ce qu’on avait vécu ! Pas après avoir vu des filles se déshabiller et finir par contaminer Darshkan ! Il ne manquait que son pantalon, encore un petit effoooooort !!!!
… L’équilibre doit être rétablit. Bon voyage…
Je vis une grande lumière, comme celles au bout du tunnel, et décidait de ne pas m’y rendre ! On disait toujours de ne pas avancer vers la lumière et de faire demi-tour ! Je levai le nez vers Régis, resté là, qui nous voyait littéralement nous envoler dans les airs en direction de l’une des sphères.
Il agita la main pour nous dire au revoir, aux côtés de tous les pokemons restés sur place.
Puis ce fut le trou noir.
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'CAUSE I DON'T CARE WHEN I'M WITH YOU
You know I love you, did I ever tell you? ☽ I'm at a party I don't wanna be at and I don't ever wear a suit and tie. Wonderin' if I could sneak out the back. Nobody's even lookin' me in my eyes. Then you take my hand. Finish my drink, say, "Shall we dance?" Hell, yeah. You know I love you, did I ever tell you? You make it better like that...
Un poing contre ma joue et un bras replié sur mon torse, je fixai Maxine sans trop parvenir à comprendre de quoi est-ce qu’elle pouvait bien me parler. Déjà quand elle avait débarquée toute essoufflée, j’avais senti les ennuis arriver. Mais alors quand elle avait commencé à parler de pok… poké… Pok-machin, là, une chose infernale et maléfique, j’avais complètement perdu le fil. Il fallait dire qu’elle parlait vite, extrêmement vite, et que je n’étais pas le plus disposé à prêter une oreille attentive à tous ses bavardages. Depuis la fois où on s’était retrouvés à Agrabah avec un génie aussi fou que blasphémateur, j’avais tendance à me méfier des déblatérations de Maxine sur des phénomènes paranormaux ; savait-on jamais, qu’elle m’embarque à nouveau avec elle dans une aventure non désirée.
La demoiselle blonde s’agitait à droite et à gauche, essayant de me persuader que son ami avait disparu à l’intérieur de la petite boule colorée qu’elle tenait dans sa main. Hmm… Un haussement de sourcil dubitatif plus tard et elle reprenait son explication depuis le début, me faisant pousser un lourd soupir. Non mais, comment un humain lambda pouvait-il rentrer dans une si petite chose ? J’avais déjà du comprendre le fonctionnement d’une télévision puis d’un ordinateur, mais ça, on n’allait pas me faire croire que c’était normal ! Le monde moderne était décidément bien différent de ce que j’avais pu imaginer et il arrivait encore à me surprendre.
Je m’apprêtai à tourner les talons pour cesser de subir cette farce mais elle me rattrapa avant, me mettant dans la main sa balle. Elle m’avait pris pour un chien ou bien ?
« J’ai essayé mais je n’ai pas assez de force, ça n’a pas marché ! Mais toi tu as de la force donc, si tu la lances sur moi ça devrait fonctionner ! Antropy m’a montré comment il fallait faire, c’est très simple, je peux t’expliquer si tu veux… »
Est-ce que j’avais une tête à ne pas savoir lancer une balle ? Bon, il était très rare de devoir sciemment viser quelqu’un quand on le faisait mais le principe était le même ! J’avais déjà joué au croquet, au « baskètbol » ou a ce genre d’aventures contemporaines sans faire trop de dégâts, ça devrait bien aller pour cette fois. Je n’avais absolument pas saisi pourquoi est-ce qu’elle voulait que je lui l’expédie dessus mais, puisque c’était si gentiment demandé… Peut-être qu’elle me laisserait en paix plus vite comme ça ?
Maxine recula de plusieurs pas, trouvant l’endroit idéal avant de camper ses jambes sur le tapis du hall d’entrée et d’écarter légèrement les bras. L’air décidé, un sourire,malgré des yeux sérieux, elle m’indiqua que je pouvais la viser à loisir ! Je penchai la tête sur le côté. Elle était vraiment sûre ? Sûre de sûre ? Ma foi, qu’elle ne vienne pas se plaindre car je jurai devant la sainte Catherine des imbéciles que c’était elle qui avait demandé ! Faisant rebondir la boule dans ma main une fois, j’esquissai un sourire amusé avant de lui l’expédier dessus – en dosant un peu ma force, sinon j’allais devoir justifier de sa présence inconsciente sur le tapis.
Elle se prit la pokeball en plein dans le front et vacilla en arrière sous le coup ! Un couinement plus tard et voilà Maxine qui portait ses mains sur son crâne en se recroquevillant sur le sol, douloureuse. Un peu penaud, je pris néanmoins un air condescendant à son attention. Ce n’était pas comme si je ne l’avais pas prévenue ! Croisant mes bras sur mon torse, je finis par me pencher vers elle en voyant qu’elle ne se relevait pas encore… Maxine papillonna du regard, une marque rouge et nette apparaissant en plein milieu de son front. Touché. Bon, espérons que ça n’avait pas déplacé quelques neurones.
« … Déso… » « Ah, mais non ! Il ne fallait pas faire que ça ! Antropy à dit de crier « pokeball, go ! » quand on voulait ! C’est comme ça que ça a marché la première fois ! »
Son éclair de génie au fond du regard ne m’inspirait rien de bon. A quatre pattes elle s’empressa de rattraper sa pokeball et me la tendit d’un air décidé. Je la fixai elle, puis la balle, puis elle.
« Pokeball, go… ! » Chuchota-t-elle. « … Non. »
Alors là, littéralement hors de question de crier un truc aussi ridicule ! J’avais un minimum de dignité et d’honneur tout de même, comme un roi se devait d’en avoir, et je n’étais pas prêt à m’en séparer. Me redressant et tendant la main pour qu’elle fasse de même, nous vîmes la balle se mettre soudain à flotter dans les airs. L’attrapant pour la forcer à reculer derrière moi, je fronçai les sourcils.
« Quel est ce maléfice ?! »
La pokeball s’illumina d’une lueur rouge, avant de faire quelques petits mouvements à gauche puis à droite puis de s’ouvrir. Un tourbillon apparu en son centre, de plus en plus gros et important. Qu’est-ce qu’elle allait nous faire ? Est-ce que la sorcière était de retour ?! Je crispai la mâchoire, prêt à réagir au quart de tour…
… Quand un amas de bras, de jambes et de corps s’étala de tout son long à même le sol !
Des personnes ? Des personnes chez moi ? Des personnes sortant de la petite balle, comme ça ?! Interloqué, je vis la pokeball se refermer sur elle-même, flotter encore quelques instants, puis tout bonnement disparaître dans les airs ! Maxine, toujours derrière moi, bondit en avant face à une telle évaporation pour essayer de la rattraper de ses petits bras. Mais rien, elle ne referma ses mains que sur du vide. Une moue boudeuse et triste se dessina sur son visage enfantin face à sa déception.
Croisant les bras sur mon torse, je toisai les différents individus d’un œil particulièrement désapprobateur. Qui étaient ces saltimbanques débarqués de nulle part et qui se permettait de fouler le sol de mon château ? Et à demi-nus, comme si la bienséance n’avait pas de prise sur leurs esprits ! Ils portaient tous un petit badge sur le peu de vêtements qu’il leur restait et, immédiatement, je suspectai un signe de reconnaissance. Ma thèse de la secte s’intensifiait au même rythme que la colère grimpait en moi face à un spectacle aussi désolant… Et ce n’était pas Maxine qui reconnaissait visiblement le type roux au milieu qui allait m’aider à me calmer.
« Qu’est-ce que c’est que ce… bordel ? »
Et encore, j’étais poli. Mais ils allaient me dégager le tapis rapidement où j’allais réellement m’énerver, la blondinette avec. Mon château n'était pas une auberge de jeunesse pour naturistes !
C'est avec une moue triste que je refermais ma mains, scrutant la petite musique d'un œil furtif et vengeur. C'est pas ma faute si leur musique est chiante ! Elle voulait pas que je la retire ? D'accord très bien, j'allais faire mieux d'abords ! Je fixais tout le monde, occupé avec leur pokeball, avant de filer à toute vitesse dans une petite salle. Oh des files ! Des cables, des branchements et des boites ! Parfait. Je retirais le portable de ma poche, avec un petit sourire, pour débrancher un file vert que je connectais direct sur mon portable. Une petite sonnerie ce fit entendre, m'informant que c'était bon. Héhé, j'allais refaire leur playlist moi à Pokemon ! Devalant la liste de musique à toute vitesse, mon doigt s'arrêta sur Dance Angain, une reprise franchement sympa. Je sortais de la salle en discrétion, alors que les hauts parleur fire vibrer la musique dans la salle. Quand je revint, les autres étaient déjà en train de quitter le centre. Oh c'est pas juste, pour une fois que je fais une bonne action ! Je sentis quelque chose taper sur mon epaule, me retournant, j'eu la surprise de découvrir l'infirmière joelle, tapotant du pied avec un air mécontent. Bouuuh comme c'est vilain ! Ca lui va pas du tout cette air, on dirait une baleine qu'a pas su digérer son plancton.
« C'est vous qui avez fais ca ? » Fis t-elle en me présentant le branchement alors que la musique envoyait des notes mouvementés. Oh, tiens il est long leur cable pour l'avoir trainer jusqu'ici.
▬ « Ah mais vous comprenez, votre musique elle ...est ...comment dire ? Soulante ? Agaçante ? Ah non mais du vrai bourrage de crâne ! Playlist, radio, ca vous parle pas tout ca ? » Répondit-je en bougeant les bras avec convictions. Non mais je suis sur que leur touristes ils partiraient pas aussi vite si la musique était plus entrainante ! L'infirmière poussa un soupire, avant que ses doigts ne tapote de nouveau sa poche. Maman. J'ai peur. Ouh c'est quoi cette grosse seringue avec cette aiguille si longue, qu'elle me présente là ? Ah non, pas deux fois ! « ENCORE UNE CINGLÉE DE LA CIA ! MAMANNNNNNNNN ! » Fallais pas me le dire deux fois ! Enfin, me présenter une aiguille deux fois je veux dire ! Je courrais à toute vitesse vers la sortie, alors que la seringue c'était planté dans le mur, quelque instant ou je me trouvais. Je suivis les autres à toute vitesse, qui parlais de lac courage, de danger, de Noarfang ...Oh punaise le ciel ! Je venais de le remarquer maintenant, le ciel tout noirs et nuageux. Et les eclairs proches de moi aussi, vue qu'on volait à une hauteur de dingue. « Vous croyez qu'on capte d'ici ? » Questionnais-je en levant mon portable vers les eclairs. Vue la reaction des autres, je me contentais de le baisser avec sureté. Ils avaient peur d'un coup de foudre ou quoi ? Tseuuh, pas de danger d'abords ! OH PUNAISE ! Elle venait de tomber à quelque centimitre de moi la foudre. Je m'accrochais à Noarfang, priant pour qu'on descende le plus vite possible. Sisi. L'oiseau nous déposa, alors que je fixais de nouveau l'endroit encore dévasté. Et pourquoi ils disent que c'est un Lama Arceus ? Ils ont jamais vue Pokemon ?
▬ « C'est le createur de l'univer bande d'inculte ! » Fis-je d'un ton amusée. Oui bon par contre, l'autre type toujours là hein ! Ah président Snow, que ce soit dans Pokemon ou Hunger Games il reste chiant dans tout les domaines ! Et je compris pas grand chose de ce qu'il ce passait autour de moi. Dada était encore torse nu, ca je le savais ! Emily venait de découvrir qu'un magicarpe était pas si inofensif que ca. Mais alors que je cogitais, un homme ce posta devant moi, ses doigts craquants sous la pression de ses mains. Pourquoi il les craques ? Il veut quoi ? Faire de la musique ? Ah mais si c'est ca je sais faire le generique de Mario avec un crayon ! Ou un stylo ! C'est ce que je faisais en cours quand je m'ennuyais. On m'a montré une fois, et en suite j'ai direct pigé le truc ! « Vous savez, c'est pas très viril de faire ca, les doigts qui craquent c'est plutôt repoussant dans le genr.... » Je fis un pas sur le coté, alors que sa grosse mains s'abattait sur l'herbe, et qu'un hurlement de douleur sortait de sa gorge. Oh je vois, on rigole plus alors ? Je penchais la tête de coté, sortant Voltali et Cornèbre de leur pokeball. J'étais contente de retrouver mon Voltali, mais j'eu pas le temps de lui demander de ce faire plaisir sur le monsieur, qu'il me sauta litteralement dessus. Ses bras envelopèrent ma taille en me prenant au piège dans un etau et me coupant le souffle. Ca m'apprendra à pas faire attention tiens.
▬ « Ehh hooooooo ! Godzilla ! Lache moiii ! Tu m'lache ? Non ? » Je bougeais des pieds, alors qu'il continuait de me serrer comme un elephant le bougre ! Je sentais mes côtes qui commençait à devenir douleureuse. Il essayait de me les casser ? Les broyer ? Genre comme quand on broye un caillou ? Attendez, c'est possible de broyer un caillou ? Je sentais les fibres d'air rentrer lentement dans mes poumons, mais le reste, impossible de respirer convenablement. « Bon beh je voulais pas en arriver là hein, tu me laisse pas le choix ! » Il semblait tellement inspiré dans son désir de me couper le souffle que je doutais qu'il m'entende en fait. Oh, tiens de la musique ... « Eh, Mikiiiite ! Ton portable il sonne ! Ah non attend je crois que c'est le miens ... » Mais si, y'a une musique qui raisonnais ! Je crois qu'en remuant de trop il avait tout simplement activer ma playlist … Alors que musclor continuait de m'etouffer, je me suis mise à remuser des jambes à toute vitesse, à telle point qu'il relacha la pression, permettant à mes pieds de toucher le sol et me faire partir à toute vitesse. Il fut supris, alors que je trouvais que l'acte sur la musique était plus mega badass moi je dis ! Je fonçais dans le première arbre, passant à travers en y laissant le sale monsieurs coincé dedans. Je me m'arrêtais, tenant mon ventre et en laissant enfin rentrer l'air avec delectation. « Et hop là ! Tout en musique mon gars ! » Déclarais-je d'un grand sourire, croisant les bras sur ma poitrine. Dada venait de mettre un tabouret dans la tronche de son ennemie. Ouille, qu'elle classe ! Mais punaise comme ca devait faire mal quand même.
Vous n’êtes pas de ce monde, jeunes dresseurs…
Non, effectivement ! Attendez, je crois que j'ai une voix dans ma tête ...Nooooon ouste ! Après je vais devenir cinglé, on va me mettre une camisole et je vais être cloitrer entre quatre mur ! C'est l'adrénaline, voilà c'est ca. Pas de voix dans ma tête. Oh tiens, attendez je crois que je suis pas toute seule en fait. Je fixais les visages hébété, lachant un soupire de soulagemment en constatant que j'étais pas toute seule à devenir folle. Mais vous en avez fait beaucoup pour celui-ci… Ah, modeste la petite voix. Je tournais la tête vers Arceus qui nous fixait. Je crois que c'est lui parlait. Quelle voix viril. Plus viril que certaine personne de Storybrooke, ca craint pour eux quand même. … L’équilibre doit être rétablit. Bon voyage… Merci, toi aussi ! Attendez, quoi ?
▬ « NOOOOOON JE VEUX PAS QUITTER VOLTALI ! » Je m'accrochais à mon pokemon, serrant son pelage electrique entre mes bras, l'agrippant de toute mes forces. Je veux pas quitter Voltali ! Non mais y'a un truc entre lui et moi, je veux pas le laisser tomber ! Il me fixa avec des grands yeux, une clarté triste dans les pupilles. Je vais pleurer. Non je vous jure je vais pleurer. Trop tard, je sentais des larmes quitter mes joues. « Prend soin de Cornèbre d'accord ? T'es le meilleur Voltali, continu de l'être... » Je sentais mes mots percuter mon cœur à chaque syllabe s'echappant de mes lèvres. Ca faisait mal de quitter quelqu'un on aimait. Je caressais ses immenses oreilles avec un grand sourire, alors qu'il posa sur museau contre ma joue. Je chassais une larme de mes joues, alors que soudainement, je me sentis tirer vers l'arrière, aspirer vers un endroit que je connaissais bien.
Bon par contre, l'aterrisage venais de me rompre la respiration une bonne fois pour toute. Je sais pas sur qui je suis tombée, mais je l'ai bien sentis dans mon estomac ! Je me laissais tomber sur le coté, me retournant sur le dos pour retrouver le ciel terne de Storybrooke. « Je crois que je peu plus respirer ... » Lachais-je en toussant de toute mes forces. « Ah si ! » Je me relevais, croisant le regard d'un grannnd monsieur musclé. Il faisait peur. Il avait une tête de gros dur, avec un air coincé digne de Maria. Et la petite blonde à coté de lui avait l'air sympathique par contre, je connaissais cette air cinglé dans le regard des gens, j'avais le même ! Je fixais la ville d'un air triste, pokemon me manquait soudainement. « Vous êtes sur que y'a plus de pokeball ? » Dis-je tristement, une moue sur le visage. Y'avais pas de pokemon ici, c'était nul ! Eh mais attendez, on est partit combien de seconde ? De minute ? D'heure ? De jours ? De mois ? D'année ? DE SIECLE ? Jamie et Calliope allait m'engueuler, quoi que ...Non en fait ils on l'habitude.
▬ « C'était sympa les gars, contente de vous avoir connu ! Mais y'en a qui vont m'etrangler si je rentre pas, trop protecteur tout ca ...Je suis contente de voir que Dada a prit goût au strip tease ! » Fis-je d'un clin d'oeil amusé à celui ci.Puis, je disparu la seconde d'après, courant vers l'appartement ...
Ils avaient été aspirés par un trou noir fait par le Lama Magique. Non franchement, pouvait on faire plus ... stupide comme retour vers leurs mondes ? Elle c'était retrouver a flotter en voyant.
"AIIIEUUUH !!! Bon sang mais DEGAGEZ !"
Elle c'était brutalement redresser, envoyant valdinguer les bras, les jambes et les corps qui l'écrasaient avant d’observer autour d'elle et de tomber sur une armoire a glace et une gamine blonde a ses cotés.. Sa fille peut être. Bon, au moins vue la tronche qu'il tirait elle était certaine de ne plus être dans le monde des pokémons. Et puis ... Hey mais c'était la gamine qui avait lacée la balle sur le rouquin hyperactif !
"Tout ca c'est ta faute ! C'est toi qui a lancer la balle sur Poil de Carotte !"
Arf, visiblement elle ne comprenait pas de qui elle parlait. Emily lui adressa un regard noire avant de se tourner vers Adam, qu'elle fusilla sur place a son tour, alors que Maxine sautait littéralement sur Antropy pour lui poser une multitude de questions.
"Vous feriez mieux de surveiller correctement votre fille." lui dit elle d'un ton cassant avant de se détourner.
Elle n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit que la raison de tous leurs maux, alias la mini blonde, se trouvait face a elle, le visage a quelques centimètres du sien, la faisant brusquement reculer.
"Hiiiiiiiik !!!"
"Bonjour je m'appelle Maxine Littlpeas, tu veux etre mon amie ? Tu t'appelles comment ? Tu sais ce n'est pas mon papa, lui c'est Adam et il est roi ! Je suis une princesse mais tu sais ce n''est pas mon papa pour autant, parce que on avait pas les même royaumes dans le monde des contes. Mais mon papa maintenant il n'est pas ici tu sais ? Tu as allé dans la pokéall alors ? C'était pas trop petit dedans ? Comment c'était la bas tu as aimé ? Il y avait quoi ? C'était en deux dimensions ou plus ? C'est quoi ton pokémon préféré ? Ca fais quoi d'être changé en fil rouge de lumière ? Est ce que ..."
"Rhaaa mais fous moi la paix je t'ai rien demander ! "
Elle la poussa de son chemin et, après avoir attrapé Figue - qui cherchait visiblement désespérément la pokéball - par le col de son haut, l’entraîna a sa suite en marmonnant.
"On y vas. Et au plaisir de ne pas vous revoir ..."
Non mais c'était quoi cette façon d’accoster les gens sérieux ? Elle était débile ou quoi ? Et puis pourquoi elle c'était mise a lui raconter sa vie ? Fourrant Figue dans un taxi pour la renvoyer chez ses parents - non, il était hors de question qu'elle dorme chez elle - elle repris la route du centre ville, le visage sombre et les mains au fond des poches.Elle n'avait même pas eut le temps de dire au revoir a Osselait et Magitruc ... Est ce qu'ils allaient bien ? Ils devaient sûrement être soulagés de ne plus l'avoir sur le dos. Emily retourna dans la boutique de robe pour récupérer son arme et payer le vêtement qu'elle avait abandonné dans l'autre monde et qui évidemment, coûtait une petite fortune. Puis elle rentra chez elle et après avoir pris une bonne douche - POURQUOI L'EAU ETAIT ELLE DEVENUE GLACEE AU MOMENT OU ELLE SE RINCAIT LES CHEVEUX ??? - se laissa tomber dans son canapé en attrapant son ordinateur.
La jeune femme sortit la carte mémoire qu'elle avait prise dans l'appareil photo de Séréna et la glissa dans le port usb avant de voir s'afficher les images. Elle les observa un long moment, s’arrêtant quelques instants sur une ou l'autre de Magitruc ou Osselait. Puis elle les sélectionna toutes.
Voulez vous supprimer les éléments sélectionnés ? Oui Non
"Je n'ai besoin de personne." fit elle dans un souffle en appuyant sur "Oui" , avant de refermer l'écran de l'ordinateur et de ramener ses jambes contre elle même en se mordant la lèvre.
Non, elle n'avait besoin de rien, et surtout pas de souvenirs comme ceux la. Après tout, ce n'était pas comme si elle avait finit par s'attacher a ces créatures et se trouvait a nouveau seule non ? Et puis ces gens n'étaient pas ses amis. Rapidement, elle passa une main sur ses yeux et expira. Elle n'avait besoin de personne.
Darshkan V. Nestar
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
You fade away these shallow waters, never met what I needed I'm letting go - a deeper dive eternal silence of the sea - I'm breathing alive
C'est curieux, comme fonctionnement, l'attachement. Même quand tu t'efforces de vivre isolé, loin des autres, loin du risque d'éprouver quelque chose pour quelqu'un, tu finis quand même par créer des liens. La preuve, avec les trois furies qui vivent chez moi alors qu'à la base il n'y en avait qu'une ; Jolly la jument, puis Spiky le dragon espiègle et Krykry la lionne tarée, dans cet ordre. Tu t'attaches d'une manière ou d'une autre aux gens que tu côtoies, même quand tu y es forcé. Et c'est pas toujours un attachement évident, clair et net, illustré par des câlins et des bisous à tout bout de champ ; exemple flagrant, je n'ai jamais vu deux personnes aussi attachées l'une à l'autre que Figue et Emily, alors que n'importe qui aurait dit qu'elles se détestent au plus haut point. Ou alors, le lien entre la strip… entre Jezabel et Voltali. Deux piles électriques de même intensité forment un sacré bon duo, même si parfois ça court-circuite. Même Antropy et son Wattouat, Madison et sa Ponyta, Serena et sa… caméra ? Des liens tissés en un temps incroyablement restreint et pourtant devenus des liens improbablement solides.
Et puis, moi et Kanye.
Je savais fort bien qu'on allait devoir se séparer, et j'ai fais de mon mieux pour ne pas jouer les sensibles. Mais ça me fait doucement sourire, quand j'y penses. Bien sûr que j'allais m'attacher à lui ; bien sûr que ça allait faire mal quand on allait devoir se dire au revoir, dans l'urgence, aussi con et nunuche que ça puisse paraître. Et la dernière chose que j'ai pu lui dire avant d'être aspiré dans ce foutu trou noir, c'était : « Trouve-la. » Et je savais pertinemment qu'il avait compris de qui je parlais. Je ne pouvais pas le planter là sans chercher à le guider vers une maison qui lui plairait sûrement ; même si en définitive, le choix lui incombait, je savais que le meilleur dresseur pour lui désormais serait la petite fille avec le troupeau de Wattouat. Tiens, peut-être que le Wattouat d'Antropy et Kanye sont repartis là-bas ensemble ? J'espère.
On atterrit dans une grande maison ; je pousse un léger gémissement de douleur, bien que je ne proteste pas plus que cela, encore un peu sonné par le choc. Puis, me relevant, je détaille un peu la pièce en clignant des yeux ; c'est grand, c'est fabuleux, c'est décoré avec goût, ça contient un grand blond barraqué et une petite blondinette ; bref, ça me donne vaguement la nausée.
Mon regard est sombre ; je ne daigne prêter attention à la pièce, à part pour m'assurer que tout le monde est bien rentré. Bien sûr, sans nos pokémons. Ça ne m'intéresse pas, de faire la bise à tout le monde en rigolant, en disant « sacré aventure ! Allez on se boit un café la semaine prochaine va ! ». À vrai dire, je n'ai qu'un désir d'isolation qui me scie les veines plus le temps passe, alors je m'éclipse, après avoir lancé un regard agacé à Jezabel. Je n'ai pas envie de dire au revoir. Je n'aime pas dire au revoir. Je préfère me barrer et on verra si on se recroise, les gens.
Espérons que non. Que oui. Je sais pas.
Mais c'était cool.
J'arrive dans la forêt, inspirant profondément et grelottant de froid -pour une raison que j'ignore, le trou noir n'a pas pris le pull de la team rocket avec nous…-, bien que j'ai cette impression de flottement, comme si j'étais en train de rêver, que je le savais mais que j'étais parfaitement incapable de me réveiller. Ce n'était que grâce à la chance que j'évitais tous les arbres ; et j'émis un gémissement sourd, parvenant tout juste à tenir sur mes jambes, quand une grosse silhouette fluorescente de la taille d'un petit berger allemand me fonce dessus, se calant contre moi avec de petits cris de joie. Comme soudain réveillé par une révélation, je m'accroupis à sa hauteur, et le laisse se glisser contre moi, le serrant contre moi avec force et douceur tout à la fois. Spiky jappe comme un chiot, mais sans bouger, comprenant que je ne suis pas d'humeur à jouer.
Je me demande pourquoi je me sens comme tel. Peut-être parce que je n'aime pas les fins. Peut-être parce que je suis parti sans le moindre mot pour les autres -une mauvaise habitude. Peut-être parce que cette aventure m'a apporté bien plus que j'en ai consciemment l'impression. Peut-être parce que j'ai la curieuse impression de m'être fait de nouveaux amis malgré moi. Peut-être parce que je suis complètement épuisé ; je rentre à peine de deux voyages à la suite, quand même. Peut-être parce que Kanye me manque déjà, tout simplement.
Peut-être tout à la fois.
L'image de mes compagnons d'infortune passe dans mon cerveau ; le panda roux, la strip-teaseuse, la photographe un peu trop franche, la squelette bipolaire, le chat insupportable, la poissarde. Et en arrière-fond, des silhouettes animales qui disparaissent, concluant notre conquête du monde des pokémons de manière aussi brutale qu'elle avait commencé.
Je secoue la tête. Non, pas des amis. Pas si vite, pas si facilement. De nouvelles connaissances, peut-être. Mais ce n'est pas important, maintenant. Retour à la solitude. Retour au bon vieux quotidien qui me manque toujours tellement quand il est absent, et qui pourtant, cette fois-ci, me laisse un goût amer dans la bouche. Pourquoi je me sens toujours si vide quand ce que je méprise s'arrête ? Peut-être parce que je ne le méprise pas tant que cela. Cette boule au ventre… j'ai changé ? J'ai peur de moi-même, peut-être. Je n'ai jamais piqué de colère. Enfin, pas comme celle que j'ai piqué là-bas. Je ne suis pas violent. Je pète des câbles, certes, mais je ne suis pas violent. Serais-je devenu quelqu'un d'autre en si peu de temps ? Je secoue la tête. Non, c'est les circonstances qui ont fait que. Et puis, je devais aider les autres têtes à claques aussi…
Antropy, Emily, Figue, Jezabel, Serena, Madison.
J'entends des pas réguliers devant moi ; ils sont calmes et savent où ils vont. Jolly apparaît dans la lumière, les oreilles sur les côtés, détendue au possible, peut-être venue chercher Spiky qui s'est encore échappé. Mais elle s'approche de moi et frotte son chanfrein contre mon bras ; je lâche un petit sourire et lui rend son câlin par une tape vigoureuse sur l'encolure.
Il est certain qu’il y a encore quelques jours, je ne me doutais aucunement de l’aventure que j’allais vivre, je ne me doutais aucunement que tous les personnages de Pokémon n’était QUE DES SALES PERVERS DEGOUTANTS ! Enfin, je ne me doutais pas surtout avoir la chance d’avoir mon propre pokémon pour de vrai et surtout de vivre une aventure aussi folle et étonnante à la fois. J’avais fait de sacré rencontre mais c’était certain que…bah j’allais pas les oublier de sitôt. Tout était allé tellement vite, tout s’était enchainé à une vitesse folle que je ne savais plus quoi faire.
J’avais frappé cet homme sans aucun scrupule, cela ne me ressemblait aucunement, l’ambiance de ce monde sans doute et le fait que j’avais simplement envie de rentrer à la maison puis peut être également la tristesse qui plane sur mon cœur de mort vivante. La tristesse de quitter ma Ponyta, la tristesse de la laisser seule ici alors que moi j’allais rentrer à la maison. J’aurais tellement aimer l’emmener avec moi mais le destin en avait décidé autrement. J’étais à genoux, tentant d’essuyer le sang qui perlait au creux de mes lèvres et Ponyta était venu se frotter contre moi, faisant d’ailleurs attention à ne pas me brûler.
Je levais les yeux vers elle et lui fis un sourire, un sourire franc et sincère qui voulais sans doute dire « t’inquiètes pas, tout se passera bien. Tu vas t’en sortir, t’es forte. » mais était-ce à Ponyta que je le disais ou était-ce à moi que je le murmurais ? Je n’en savais trop rien mais il était certain que plus rien ne serait comme avant. Puis je me sentis aspiré dans un vortex sombre, n’ayant pas le temps de dire à Ponyta de faire attention. J’avais peur pour elle mais je savais au fond de mon cœur qu’elle allait s’en sortir, c’était une puissante Pokémon, j’avais confiance en elle.
Je ferma les yeux, cachant l’unique larme qui avait perlé sur ma joue avant de retomber sur le sol, avant que Figue ne se retrouve couchée sur moi « Pousse toi. » lui dis-je simplement avant de me dégager afin de me relever. Je regarda autour de moi et remarqua qu’on était sûrement de retour à Storybrooke mais que les deux personnes qui étaient devant nous, je les connaissais ni d’Adam, ni d’Eve et que le grand baraqué, j’avais pas très envie de le connaître. « Salut moi, c’est Madison. Bon c’est pas tout ça, mais j’ai à faire. Merci pour la balade. » dis-je à l’intention du rouquin avant de quitter les lieux presque en courant.
Retirant le badge de ma chemise, je le glissa dans ma poche et me mis à courir pour regagner le plus rapidement possible mon appartement, histoire d’oublier cette histoire. Pas que j’avais pas aimé me retrouver dans le monde de Pokémon mais cette aventure m’avait littéralement vaccinée contre Pokémon et tout ce qui y touche, surtout le côté…enfin voilà quoi. J’arrive à l’appart. J’entre la clé dans la serrure. Je pousse la porte. Je referme derrière moi. Je respire longuement. Je m’avance jusqu’à la salle de bain avant de retirer mes fringues pour prendre une bonne douche chaude, m’asseyant, laissant l’eau couler sur mes cheveux, sur mes épaules, sur tout mon corps, fermant les yeux, pensant à Ponyta. A tout ce que j’avais vécu avec elle, en fait, de cette aventure, elle était ce que j’avais le plus aimé.
Oh bien sûr, les autres aussi. J’étais certaine que je reverrais Figue, Jez’, Emily et les autres, même la brune avec l’appareil photo là. Mais celle qui allait vraiment me manquer, c’était ma douce Ponyta. Soupir. Soupir 2. Soupir 3. Je lève mon bras et éteins le jet avant de me relever. Me saisissant de la serviette, je m’enroule dedans avant de prendre mon pyjama et de l’enfiler rapidement. Une fois fait, je sèche mes cheveux, me prépare du pop corn, un verre de jus d’ananas et me dirige dans le salon. Un coussin. Une couverture. Un saladier rempli de pop corn et un dvd en main, la soirée s’annonçait parfaite. Je mis le dvd dans le lecteur, retourna sur le sofa, me glissa sous la couverture et appuya sur play. Et le générique de Pokémon se fit entendre.
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