« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Elena venait de finir le lycée et allait entrer à la fac ou bien encore réaliser son rêve le plus cher:devenir chanteuse et musicienne renommée. Le seul hic: elle n'avait plus que ses parents adoptifs et Barbara, sa meilleure amie, désormais. Et elle avait encore la tête d'une lycéenne...
Elle avait donc passé son été à chercher quelqu'un qui l'aiderait dans son rêve: une mère biologique, un ami de l'autre monde, n'importe qui... Mais elle avait eu du mal. Pourtant, ses rares amis l'avait aidé et ses parents adoptifs aussi.
Finalement, après quelques semaines de recherches, elle était tombé sur une femme qui pouvait correspondre à sa mère biologique. Mais elle travaillait dans un club de strip-tease et Elena aurait du mal à y entrer, vu sa timidité et son âge.
Cependant, elle finit par prendre son courage à deux mains. Elle sortit de chez elle et, en évitant de se cogner partout donc en marchant lentement, elle arriva devant le fameux club. Elle hésita deux minutes à entrer mais elle finit par le faire. Une fois à l'intérieur, d'une voix qu'elle voulait assurée, elle demanda Celeste. On lui indiqua une femme dans un coin de la salle...
Elena prit de nouveau son courage à deux mains et alla vers elle. La femme n'avait pas l'allure d'une gitane ou d'une Andalouse mais on verrait bien à son phrasé si elle était bien celle qu'Elena pensait... Cette dernière lui demanda d'ailleurs:
Un soir comme un autre, j'attendais patiemment mon tour pour faire ma prestation. Je dirais même que j'attendais ça, sans la moindre motivation. J'espérais que les minutes durent des heures et que les secondes reculent. J'en avais assez de me trimballer dans ce club miteux où le respect n'avait pas sa place. Mais que pouvais-je faire de mieux ? Je m'exprimais mal, je n'avais pas de dîplome, je ne savais pas faire grand chose, à part les tâches ménagères d'une femme au foyer. Il ne me restait définivitement plus que ça comme perspective, en espérant que je finisse par devenir assistante sociale, comme je l'espérais. Plus les jours passés, et plus ce projet s'éloignait.
Assise sur mon tabouret inconfortable, je regardais slencieusement la salle moite et tamisée, étant de plus en plus dégoûté par la gente masculine, qui venait se régaler impunément. J'avais pris soin de me cacher, afin qu'aucun homme ne me remarque et qu'il ne m'importune. J'étais déjà en tenue, histoire d'entrée sur scène au bon moment et de ne pas me faire une fois de plus torturer moralement par le patron, que je n'arrivais toujours pas à supporter. Il était mon ennemi d'un autre monde, un ennemi qui me désirait en plus de cela. Quoi de plus dégoûtant ? Il fallait vraiment que je me tire d'ici, quitte à trouver un autre club, moins sale que celui-là.
Je n'arrêtais pas de faire fonctionner mon cerveau pour des pensées néfastes, lorsqu'une adolescente fit son apparition face à moi. Elle semblait me vouloir quelque chose, je ne compris pas vraiment pourquoi. Il faut dire qu'elle dénotait complètement avec le décor. Belle, fraîche, droite, propre sur elle, elle n'avait pas sa place ici. Que venait-elle faire dans un tel endroit ? J'espérais sincèrement qu'elle s'était perdue, que je puisse la raccompagnée au plus vite vers la sortie. Une jeune fille n'avait rien à faire dans un lieu aussi sordide. De plus, je craignais que des hommes malintentionnés pensent que c'était un nouveau spectacle ; une adolescente, type lycéenne, qui fait son show. Il y avait des tarés, définitivement.
« Excusez-moi.. Pui...Puis-je vous... par.. parler? » dit-elle d'une voix frêle, avec toute l'innocence du monde. Mon coeur pris un coup, mes yeux s'écarquillèrent. Que me voulait cette gamine ? J'étais stupéfaite, autant que mortifié. Déjà en temps normal j'avais du mal à m'adresser aux autres, mais alors à une adolescente et dans ce contexte... C'était me demander la lune ! Je regardais autour de moi, à droite, à gauche, afin de vérifer que personne ne me surveille. Il était hors de question que qui que ce soit me voit discuter avec elle. Pour son bien, autant que pour le mien. « Mais enfin, qu'est-ce que tu fais ici !? Ce n'est pas un endroit pour une fille de ton âge ! » J'avais empoigné son bras avec force pour la tirer vers moi, à l'abri des regards, dans la pénombre au bord des coulisses. J'avais été rude, pour être franche, surtout avec mon accent bohémien non dissimulé par la surprise et le stress. Cette fille semblait déjà suffisamment gênée, vu son bégaiement. Il me fallait faire preuve de patience et d'un minimum de sympathie, pour ne pas qu'elle se mette à pleurer à tout moments. « Bon. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? » dis-je toujours d'une voix stressée, mais certes plus agréable, alors que mon regard jonglait entre elle et les alentours.
Elena Acacia
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Elena s'était retrouvé face à la femme était peut-être sa mère biologique. Elle lui avait alors demandé, après s'être excusé, si elle pouvait lui parler.
Certes, elle avait bégayé mais, être ici, c'était étrange. Déjà une femme de dix-sept/dix-huit ans n'avait rien à faire ici. En plus, elle voyait mal la femme en face d'elle à cause de la pénombre et de sa myopie. Et elle était peut-être face à sa mère biologique... Donc sa timidité naturelle était ressortie. La femme regarda autour d'elle, partout, enfin, c'est l'impression qu'Elena eut. Puis elle dit:
« Mais enfin, qu'est-ce que tu fais ici !? Ce n'est pas un endroit pour une fille de ton âge ! »
Comme si Miss Acacia, qui avait autrefois été dans une fête foraine bien étrange en Andalousie, ne le savait pas. Mais elle ne put rien répondre. La femme empoigna son bras, la tira vers elle et l'amena au bord des coulisses. C'était rude mais pas grave. Et puis la femme avait parlé avec un accent qui rappelait à la jeune Miss Acacia celui de son Andalousie natale dans le monde des contes. La femme, d'une voix toujours stressée mais plus douce, demanda, regardant toujours les alentours puis Elena:
« Bon. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? »
C'était le moment de se lancer. Elena prit une grande inspiration et débita d'une seule traite cette tirade:
-Vous pourriez être ma mère biologique. J'en suis persuadée. Votre nom, votre métier, votre accent, etc. Je ne vous vois pas bien car je suis myope et ne porte pas de lunettes. Mais je sens que ça pourrez être vous. S'il vous plait, dites-moi que je ne me suis pas trompée.
Elena avait espoir. Ainsi, elle aurait au moins un proche ici, en plus de Barbara, qui pourrait l'aider avec son rêve de devenir chanteuse et musicienne renommée. Elle regarda intensément, enfin du mieux qu'elle pouvait à cause de sa myopie, la femme en face d'elle et lui sourit.
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J'étais en beau milieu de mon lieu de travail, probablement le club le plus miteux des Etats-Unis, j'étais vêtue de ma plus petite tenue et j'avais tout simplement posé une question à une jeune femme qui n'avait rien à faire ici. A mon idée, elle était tombé sur moi par le plus pur des hasards et il me suffirait dans la minute qui suivait de la raccompagnée à la sortie. Mais les choses n'avaient pas l'air de vouloir se passer de cette manière. Alors que je l'écoutais d'une oreille, le regard guettant les alentours, la petite brune m'annonça probablement la chose la plus incroyable que je n'avais jamais entendu de ma vie - sans compter cette histoire de malédiction.- D'après elle, je n'étais autre que sa mère biologique... On ne me l'avait jamais faite celle-là, pensais-je. D'abord choquée, puis abasourdie, mon regard se planta net sur la demoiselle et, soudainement, ce qu'il se passait autour de nous n'avait plus d'importance. Je n'avais jamais été confrontée à de telles paroles et je sentis mon coeur se serrer à cette idée. Moi, une maman ? Je n'avais jamais songé à cette possibilité. N'ayant jamais fréquenté la moindre personne, et ayant moi même suffisamment de responsabilités en tant que fille, il n'était pas question d'assurer le rôle de mère. Cependant, il était vrai que je pris conscience soudainement que je pourrais être moi aussi, une maman.
Je courbais alors mon dos, afin de me tenir à sa hauteur, plus proche d'elle. L'instinct maternelle ou la compassion, appelez ça comme vous voudrez, toujours était-il que j'étais touché par ce que cette jeune fille m'annonçait. Je me mettais à sa place. Elle cherchait sa mère, le repère de sa vie, la raison pour laquelle elle était de ce monde. Je compatissais à ce qu'elle devait traverser. Et puis, j'étais celle qu'elle avait confondu, celle qui ressemblait à sa mère. Et aucune femme ne pouvait se sentir offusqué d'être considéré comme tel. Le rôle de maman étant sûrement celui le plus conséquent et important du monde. Un sourire fendis mon visage -et il était bien rare que je souris dans ce foutu club- puis je posais ma main sur l'épaule de la jeune orpheline. « Je... Je suis désolé, mais... Non, je ne suis pas ta mère. Je... Je n'ai jamais eu d'enfant, en fait, alors c'est impossible. » J'espérais sincèrement que malgré tout le vacarme elle avait saisit ma réponse, il était déjà suffisamment difficile de le dire une première fois. Mon sourire restait figé, ressentant une réelle tendresse pour cette jeune fille qui n'avait pas eu peur de franchir la porte d'un club de strip tease pour rechercher celle qui l'avait mise au monde. Voyant soudainement son sourire s'estompait et son regard s'éteindre, je compris qu'elle avait saisit ma réponse. Je décidais que ce n'était officiellement pas l'endroit idéal pour continuer cette conversation. Malgré l'interdiction d'emmener qui que ce soit d'extérieur au personnel du club dans les coulisses, je l'y emmenais. « Bon. Viens avec moi. » lui dis-je avec détermination, alors que ma main sur son épaule glissais jusqu'à sa main. Je l'empoignais, la tirant vers moi et filant ni vu, ni connu dans les vestiaires.
Une fois avoir traversé le couloir derrière la scène, je poussais la porte qui donnait finalement sur la petite salle remplis de casier. Ca n'était pas plus agréable comme lieu. L'odeur de transpiration mêlée à celle de cigarette qui venait des clients était nauséabonde et la propreté n'était pas au rendez-vous. Cependant, c'était plus calme et c'était exactement ce dont notre conversation avait besoin. « Tu peux t'asseoir sur une chaise si tu veux. » Je lançais un dernier coup d'oeil à la porte qui donnait derrière la scène vérifiant que personne ne nous avait vu filer, puis je la fermais à clé, encore une fois malgré l'interdiction. La jeune fille, toujours debout, ne semblait plus aussi déterminée et heureuse que lorsqu'elle m'avait abordé. Je me mordillais la lèvre inférieure, ne sachant comment aborder à nouveau le sujet. « Alors, comme ça, j'aurai pu être ta maman ? » Très mauvaise entrée en la matière, c'était certain. Mais je n'étais pas doué pour aborder les sujets délicats. J'espérais sincèrement qu'elle ne m'en tiendrait pas rigueur.
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Elena venait de prendre une grand inspiration avant de débiter, d'une seule traite, ce pourquoi elle était venue ici. Elle avait dit que la femme pouvait être sa mère biologique. Elle en était persuadée de par son son, son accent et autre. Elle avait expliqué qu'elle ne la voyait pas bien car elle était myope et ne portait pas de lunettes mais qu'elle sentait que ça pouvait être elle. Elle avait fini en lui demandant de lui dire qu'elle ne s'était pas trompée. Elle avait ensuite regardé intensément, du mieux qu'elle pouvait à cause de sa myopie, la femme et lui avait souri.
La femme courba le dos afin de se tenir à sa hauteur. Elena, la jeune myope timide de 18 ans, eut alors encore plus d'espoir. Elle espérait vraiment avoir trouvé sa mère biologique et ne plus rester avec ses parents adoptifs ou du moins elle espérait que cette femme soit sa mère biologique et l'aide dans son rêve.
Autrefois, dans le monde des contes, elle n'avait ni père ni mère, elle chantait à l'Extraordinarium, comme ça. Mais elle était bien né de quelqu'un comme Jack, même si ce dernier avait ensuite eu Madeleine dans le monde des contes, avant de venir la chercher et de se retrouver ici avec elle. Celeste sourit et posa sa main sur l'épaule de Miss Acacia avant de dire:
« Je... Je suis désolé, mais... Non, je ne suis pas ta mère. Je... Je n'ai jamais eu d'enfant, en fait, alors c'est impossible. »
D'un seul coup, l'espoir d'Elena s’effondra. Et elle arrêta de sourire. Non, elle ne pouvait pas s'être tromper, c'était impossible...Celeste dit, mettant sa main dans la sienne en la faisant glisser depuis son épaule:
« Bon. Viens avec moi. »
Elle la tira et l’entraîna vers les vestiaires. Elle poussa une porte qui ouvrait sur une salle remplie de casiers. C'était pas hyper propre, il y avait une odeur de cigarette mêlée à de la transpiration mais c'était quand même loin du tumulte du club où la jeune Andalouse avait osé rentré. La femme dit:
« Tu peux t'asseoir sur une chaise si tu veux. »
Elle jeta un coup d'oeil à travers la porte. Elena, toujours sous le choc, ne s'assit pas de suite et regarda la femme fermer la porte. Elle finit par dire ensuite alors qu'Elena s'asseyait enfin:
« Alors, comme ça, j'aurai pu être ta maman ? »
Oui mais elle ne l'était pas, hélas. Elena répondit:
-Oui, en effet. Mais ce n'est pas le cas. Désolé de vous avoir dérangé dans votre travail, je vais y aller...
Elle commença à se lever mais se rappela qu'elle voyait mal et, sans l'aide de la femme, elle n'arriverait pas à ressortir de la salle voire du club. Elle ajouta donc:
-Bon finalement je vais rester. Mais je vous répète que je suis désolée... Vu votre... nom et votre accent et tout, je pensais que vous étiez originaire d'Andalousie, comme moi. Mais apparemment je... Je me suis trompée.
Et elle se mit à pleurer...
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Malgré le fait que j'avais été maladroite en relançant le sujet à propos de sa mère, la jeune fille ne semblait pas l'avoir mal pris et se mis à s'excuser d'être ici, de m'importuner. Elle se trompait, elle était loin de me déranger, je n'étais que touché et désolé pour elle de ne pas être celle qu'elle attendait. Tout en la regardant avec compassion et tendresse, je penchais ma tête sur le côté, presque aussi attendrie qu'une mère. Je ressentais là quelque chose de nouveau. L'instinct maternel, peut-être, qui se révélait à la suite de cette rencontre. « Ne t'excuse pas, il n'y a aucun problème... » dis-je simplement en guise de réponse. Elle n'avait plus l'air de vouloir s'attarder, ce que je pouvais comprendre étant donné le lieu et la déception qui venait de tomber.
Mais alors qu'elle tentait de trouver la sortie, je remarquais que sa vision n'était pas au summum de sa forme et là je compris que la petite brune aurait du porter des lunettes, qu'elle ne portait pas, évidemment. Elle ne trouvait pas la porte et avant même que je ne puisse l'aider, elle s'asseya en soupirant. « Bon finalement je vais rester. Mais je vous répète que je suis désolée... Vu votre... nom et votre accent et tout, je pensais que vous étiez originaire d'Andalousie, comme moi. Mais apparemment je... Je me suis trompée. » Je n'eu pas le temps de répondre quoi que ce soit qu'elle se mit à pleurer. J'étais alors soudainement gênée. Elle était là, seule et malheureuse à chercher après une mère qu'elle ne semblait pas connaître si bien que ça, vu qu'elle avait pu se tromper en me voyant. Mon regard se lança à droite, à gauche, cherchant le moindre moyen d'éviter cette situation qui m'échappait à présent. Maintenant que j'étais à l'aise avec son idée de me considérer comme sa mère, les choses se gâtées et je n'avais plus la situation en mains. Irrémédiablement seule face à cette jeune fille en pleure, je pris mon courage à deux mains et m'approcha d'elle. Doucement, je vins l'enlacer et la serrer contre moi, sa tête venant se reposer sur mon ventre alors que j'étais debout. L'une de mes mains caressa tendrement ses cheveux. Je n'avais jamais fait ça et j'espérais sincèrement que cela puisse l'apaiser un minimum.
Au bout de quelques minutes, ses sanglots cesserent et ma gêne s'était évapora, j'étais maintenant à l'aise avec l'idée d'avoir cette jeune fille dans mes bras et de la réconforter, telle une mère. Tout en la gardant contre moi et en caressant sa chevelure sombre, je tentais de renouer le dialogue. « As-tu déjà connu ta maman..? Comment l'as-tu perdu ? » Mes questions étaient, certes, rudes mais nécesaires. Si je voulais avoir la moindre chance d'aider cette gamine pour laquelle je ressentais une tendresse nouvelle, il me fallait en savoir plus. Je m'écartais alors tout doucement, afin de relever son visage vers le mien à l'aide de mon index. J'espérais que mon regard la rassurerait encore un peu plus.
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Elena avait décidé de partir mais sa mauvaise vue l'empêchait de trouver la sortie sans l'aide de Celeste. Elle avait dit qu'elle allait rester mais qu'elle répétait qu'elle était désolée. Vu son nom et son accent et tout le reste, elle pensait qu'elle était originaire d'Andalousie, comme moi. Mais qu'elle s'était apparemment trompée. Puis elle s'était mise à pleurer.
La femme prit son courage à deux mains et se rapprocha. Elle vint l'enlacer contre elle, Elena eut alors a tête contre le ventre de la femme. Elle se mit à caresser ses cheveux avec une de ses mains. Elena commença à se sentir apaisée, comme si cette inconnue était sa vraie mère, ce qui n'était évidemment pas le cas. Du coup, au bout de quelques minutes, elle cessa de pleurer. Elle se sentait bien avec cette inconnue qui aurait pu être sa mère mais qui ne l'était pas. D'ailleurs, cette dernière, tentant toujours de réconforter la toute jeune adulte, dit:
« As-tu déjà connu ta maman..? Comment l'as-tu perdu ? »
Elle s'écarta ensuite doucement avant de relever la visage de Miss Acacia avec son index. Cette dernière sentit sur elle le regard de la femme et se sentit encore un peu mieux. Elle sourit et dit:
-Eh bien je ne l'ai pas vraiment connu. Je veux dire, j'ai vécu un peu ma tendre enfance avec elle en Andalousie puis on m'a envoyé dans une école en Angleterre, à Edimbourg. Puis je suis retournée à l'Extraordinarium,la fête foraine où j'avais vécue un peu enfant avec ma mère, en Andalousie. Mais ma mère n'y était plus et personne ne savait où elle était parti. Comme j'ai jamais connu mon père, c'était mon seul repère, avec un garçon rencontré à Edimbourg et qui est ensuite venu à l'Extraordinarium. Du coup, je ne me souviens pas bien d'elle...
Elle regarda la femme et dit:
-Peut-être a-elle fini par mourir ou autre, je n'en sais rien. Comme j'avais besoin d'une figure maternelle pour m'aider dans mes projets, en plus de ma mère adoptive à Storybrooke, je l'ai cherché quand même, croyant que c'était vous...
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Tenant toujours la jeune file dans mes bras, je l’écoutais à présent me conter son histoire. Je prenais soin de relever chaque détail essayant de savoir comment la recherche de sa mère avait pu la conduire à un endroit aussi sordide que ce club de strip tease. C’est là qu’elle m’expliquait avoir vécu avec sa mère dans une fête foraine lorsqu’elle était enfant. Je hochais lentement la tête, les sourcils froncés par la concentration. Je commençais à comprendre ce qui avait poussé mon interlocutrice à chercher sa mère par ici. Il était vrai que le club ressemblait à quelque chose de burlesque, bordélique au possible, tout comme une fête foraine. Je faisais la conclusion qu’à sa place, j’aurai probablement cherché au même endroit.
Je hochais la tête frénétiquement, fermant les yeux longuement, comme pour lui faire comprendre que j’avais saisis ce dont elle me parlait. Je replongeais alors un regard doux et protecteur dans ses yeux. « Et bien… Ca n’est pas facile comme situation c’est vrai… » J’avais envie de la rassurer, de lui donner de l’espoir, mais comment ? Je n’étais pas dans la capacité de me faire passer pour sa mère et si j’en avais eu l’occasion, je ne l’aurai pas fait. Cette gamine semblait déjà suffisamment entourée de mensonge pour que je lui en rajoute un. Je haussais les épaules, cherchant quoi dire. « Je suis sûre que si ta maman t’a abandonnée, c’est pour de bonnes raisons. Et puis, tu sais, une maman ce n’est pas qu’une question de sang. Celle qui t’a élevé, nourris, appris la vie, c’est elle ta véritable mère. » Je tentais d’être sincère, étant moi-même personnellement convaincue par ce que je disais. « Mais je comprends que tu aies ce besoin de mettre un visage, une voix, sur elle… »
Je soupirais finalement avant de m’écarter d’elle, n’étant pas la plus douée pour les contacts physique du type câlin. « Comment tu t’appelles ? » demandais-je en fronçant légèrement les sourcils, étirant un sourire confiant sur mes lèvres. « Ca va bientôt être ma prestation. Mais tu peux m’attendre, si tu veux, et ensuite on ira se balader. Je suppose que tu n’as pas une grande envie de rentrer chez toi la tout de suite. Et ça tombe bien, parce que, moi non plus ! » m’écriais-je avec un enthousiasme forcé, espérant que cela lui remonte le moral. « Par contre si tu m’attends… C’est ici. Il n’y a rien d’intéressant à voir dans le club. Et tu ne serais pas en sécurité. » J’avais repris mon sérieux, voulant éviter à tout prix qu’on la découvre ou que des hommes mal intentionnés l’importune.
Elena Acacia
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Elena avait répondu à la question de la femme. Elle avait expliqué n'avoir pas vraiment connu sa mère ou très peu. Elle avait vécu avec elle dans une fête foraine en Andalousie avant que sa mère ne l'envoies dans une école à Edimbourg. Elle était retournée ensuite dans la fête foraine mais sa mère n'était plus là et personne ne savait où elle était.
Elle avait ajoutée que c'était son seul repère avec Jack ("un garçon rencontré à Edimbourg et qui est ensuite venu à l'Extraordinarium."). Elle avait dit ne pas bien se souvenir d'elle avant de regarder la femme et d'ajouter que sa mère était peut-être morte ou autre, elle n'en savait rien. Elle avait conclu en disant qu'elle avait besoin d'une figure maternelle pour l'aider dans ses projets en plus de sa mère adoptive dans cette ville. Elle l'avait donc cherché, croyant que c'était la femme en face d'elle. La femme hocha la tête avant de fermer les yeux longuemment puis de re-regarder Miss Acacia en disant:
« Et bien… Ca n’est pas facile comme situation c’est vrai… »
Elle haussa les épaules et ajouta:
« Je suis sûre que si ta maman t’a abandonnée, c’est pour de bonnes raisons. Et puis, tu sais, une maman ce n’est pas qu’une question de sang. Celle qui t’a élevé, nourris, appris la vie, c’est elle ta véritable mère. »
Bien sûr qu'elle le savait. Sauf que, dans le monde des contes, elle n'avait eu que cette mère qui l'avait abandonnée et, dans ce monde, elle avait adorée sa mère adoptive mais elle sentait que rien ni personne ne pourrait remplacer sa mère biologique. Finalement, la femme ajouta:
« Mais je comprends que tu aies ce besoin de mettre un visage, une voix, sur elle… »
Elena répondit:
-Je le sais tout ça. J'ai adoré ma mère adoptive, ici, dans ce monde. Mais je savais que c'était pas ma mère biologique, celle qui m'avait transmis la gêne de la chanson, celui pour lequel j'ai besoin d'admiration, de conseils, etc. C'est pourquoi je l'ai cherché partout.
La femme s'écarta de la jeune Elena et demandant, fronçant légèrement les sourcils et souriant:
« Comment tu t’appelles ? »
Elena se redressa complètement et dit:
-Dans l'autre monde, celui des mondes ou je ne sais trop comment il était appelé, j'étais Miss Acacia. Ici, je suis devenue Elena Acacia.
La femme ajouta:
« Ca va bientôt être ma prestation. Mais tu peux m’attendre, si tu veux, et ensuite on ira se balader. Je suppose que tu n’as pas une grande envie de rentrer chez toi la tout de suite. Et ça tombe bien, parce que, moi non plus ! »
Elena avait beau avoir 18 ans, elle n'avait plus envie de traîner dans ce club, projet de recherche de mère ou non. Elle préférait aller chanter dans des bras sympa plutôt qu'ici. Et puis, avec sa mauvaise vue et son jeun âge, il pourrait y avoir des mecs mal intentionnés qui voudraient abuser d'elle et elle ne voulait pas faire ça à Jack, son fiancé, alors qu'ils allaient le faire bientôt, elle en était sûre. La femme ajouta:
« Par contre si tu m’attends… C’est ici. Il n’y a rien d’intéressant à voir dans le club. Et tu ne serais pas en sécurité. »
Elena répondit à tout ainsi:
-Oui, on pourra aller se balader après votre prestation car je ne souhaite pas rentrer chez moi de suite en effet. Pas dans cet état devant ma mère adoptive en tout cas... Et ne vous inquiétez pas, je vous attendrais ici, c'est promis.
Elle regarda la femme pour lui prouver que c'était le cas. Cette dernière avait beau être bohémienne et ressembler à sa mère, elle ne l'était pas mais elle en en imposait pourtant comme si elle l'était, ce qui plaisait à la jeune Andalouse.
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