♣ Je le savais !! C'était pas des conneries !! Si jamais je tiens celui ou celle responsable de ce bordel, je vais le [censuré]. ♣
Feat. Amelia Peters

Aaaaaah l’enfoiré.
Dès que je suis tombée comme une enclume le cul la première dans la piscine, j’ai compris que j’avais loupé un truc. Puis peu de temps après, des images étranges digne d’un délire sous extasie on commencé à me revenir en mémoire. Des souvenirs qui semblaient provenir d’un rêve. Or, mes rêves ne ressemblent jamais à ça, jamais. Ce n’était pas un rêve, j’en avais la certitude. Maintenant, il me restait plus qu’à en trouver la preuve.

C’est pour cette raison, que je suis tous les jours sortie en ville après ça. A chaque fois, c’était la même chose. Je marchais jusqu’au centre ville. Ensuite, je me trouvais un banc d’où j’observais les habitants jusqu’au moment ou je finissais par craquer et prendre un livre. Livre qui n’aurait jamais du être dans mon sac, mais qui étrangement, ne voulait pas en sortir. Probablement parce ma main droite n’était pas du tout d’accord avec les actions de ma main gauche qui, soit-dit en passant, avait totalement conscience que ce livre allait me déconcentrer dans ma quête de réponse. Je suis faible quand il s’agit de livre, Kyle le savait. C’est pour ça, qu’il utilisait souvent les livres comme moyen de pression pour obtenir ce qu'il voulait, même si ça ne marchait jamais.

« Excusez-moi, mais dans mon souvenir vous aviez une excroissance indépendante... et je... »

– … N’ai absolument pas de queue indépendante qui casse des trucs et me traîne partout comme un toutou. Je n’ai pas non plus d’oreille de chat, de poil de chat, ne crache pas non plus de boule de poil et plus important que encore, je n’ai ABSOLUMENT RIEN A VOIR avec cette autre moi légèrement stupide et accro à l’herbe à chat hallucinogène que vous avez rencontré dans… comment appeler ça ? Ce trip de drogué ?

Quand je suis finalement tombée sur la preuve qu’il me manquait, j’ai hésité à me manifester. Longtemps. Surtout que la première preuve que j’ai eue, c’était la nana à l’ego surdimensionnée, qui passait son temps à se plaindre. Ensuite, j’ai eu droit au suicidaire meurtrier. Lui, je l’ai longtemps surveillé. Et je le surveille encore d’ailleurs.
Puis un jour, mon regard est tombé sur elle. La femme à la pelle à tarte sacrée, comme l’autre moi disais là-bas. De toutes les preuves que j’avais croisées jusque-là, c’était celle qui me tentait le plus. Parce qu’elle avait une pâtisserie et parce que j’avais faim. Et croyez moi, avoir faim ça aide.

« Je suis désolée, c'est la première fois qu'un de mes rêves devient littéralement réalité. Je peux faire quelque chose pour vous ? »

– Ça dépend. C’est à vous que je dois l’existence temporaire de cette autre moi débile, qui n’avait aucune personnalité ? Je demande alors, les bras croisés contre la poitrine.

Bien que je connaisse déjà la réponse à cette question, j’étais curieuse de l’entre de sa bouche…

♣ Des gâteaux, des gâteaux, DES GÂTEAUX !! ♣
Feat. Amelia Peters

– C’est bon ne vous en faite pas, je le savais déjà. Ou tout du moins, je m’en doutais. J’avais juste besoin d’en avoir le cœur net, et pour ça, je devais l’entendre de votre bouche. De cette façon, que je sais si l’on me ment ou non.

Je décroise les bras et fait quelques pas en direction de la pâtissière, le regard braqué sur les gâteaux proposés. J’avais beau être venue ici en premier lieu pour rencontrer la jeune femme, toutes ses pâtisseries me donnait encore plus faim qu’en rentrant dans la pâtisserie. A ce stade, j’étais prête à dévaliser la pâtisserie, rien que pour caler mon petit creux.

Pendant ce temps, Amélia avait reprit la parole.

« Je n'ai toujours pas compris ce qui est arrivé. Mais j'aimais bien votre personnalité onirique, elle était surprenante. Dites... vous avez revu... les autres ? »

Ce n’était pas surprenant. D’ailleurs, moi aussi j’avais du mal à comprendre ce qui c’était passé à ce moment-là. Pour commencer, j’étais incapable de me souvenir de tout. Ensuite, si j’avais un souvenir plus au moins claire des personnes qui étaient avec moi, je n’arrivais pas à comprendre le délire. Pourquoi nous ? Nous n’avions pas de lien visible, pas à première vue en tout cas. Je ne connaissais aucune de ses personnes avant ce… trip et même en me creusant la tête et en cherchant des hypothèses sur le pourquoi du comment, je n’arrivais à rien. Ou en tout cas, j’étais incapable de réellement raccourcir la liste des propositions.
Et même si le choix avait été aléatoire… Qu’est-ce qui c'était vraiment passé ? Comment ça se faisait, que j'étais différente à se point ? Et bordel, pourquoi j’avais une queue et des oreilles ! Ça n’avait pas de sens !

– Oui, j’imagine. Mais je vais être franche avec vous, en ce qui me concerne, je suis pas fan de cette version là. Notamment, parce qu’elle se faisait constamment marcher sur les pieds, qu’elle c’est retrouvée la poitrine à l’air en plein tribunal et qu’elle a tenté de manger une chaise alors qu’il y avait du gâteau sur la table.

Rien que d’y penser, ça me mettait en colère. Parce que toute version de moi-même qui se respecte, devrait savoir qu’entre le gâteau et les marshmallows, il n’y a pas photo. On prend le gâteau, c’est tout.

– D’ailleurs en parlant de poitrine à l’air, je… voulais vous dire merci. Pour la veste. Et pour répondre à votre question, oui j’ai croisé d’autres personnes de ce trip incompréhensible autre que vous. J’ai vu la fille à l’égo surdimensionné et cet autre taré, celui qui a sauté avec lui-même dans le vide, le compagnon de la sauveuse, Emma Swan. Lui, j’ai l’intuition qu’il sait des choses…

Et mon intuition ne me trompait jamais. Sauf la fois, ou je suis redevenue humaine. Là, elle m'a quand même un peu planté. D'ailleurs, c'était du grand n'importe quoi là aussi. Mais sinon, elle ne me plantait jamais.

– Dite, puisque je suis là… Je commence faussement désintéressé. Qu’est-ce que vous pouvez me conseiller comme pâtisserie ? Juste comme ça, je suis curieuse...

Pourvu qu’elle se dépêche…