« Quand les lions se mettent...

... à RUGIR ! »

De faire comme si elle n'était pas la mère de Nala ? Ca voulait dire quoi ça ? Dans quel sens ? Parce que c'était bel et bien la mère de Nala, tout comme ma mère était celle de Simba. Et puis, elle pouvait s'amuser tout en étant la mère de Nala ou en étant n'importe quelle mère. Après tout c'était normal d'être la mère de quelqu'un quand on avait eu un enfant. Je me demandais si j'en voulais... Ca voudrait dire ne plus avoir le droit de s'amuser, si je devenais papa ?

« Mais c'est bien d'être la mère de Nala. Elle doit être facile à gérer. Dans le sens où vous avez les même goûts en matière de nourriture. »

Comme moi et ma mère. Etant des lions tous les deux, c'était plus facile à gérer. Chez les humains, ils avaient tous des goûts différents, ce qui rendait la chose bien plus compliqué. Tout comme la pluie. Bon, ça c'était chez nous aussi, mais ici la pluie rendait toutes les choses plus compliquées. Comme là par exemple... vue qu'Anita portait un chemisier blanc et qu'elle n'avait pas de soutif, c'était bien plus compliqué de lever les yeux... enfin, de ne pas regarder. De... je m'embrouillais la crinière.

« Hadès ? Hein ? Enfin oui, je crois. Surement. » balbutiai-je en me rendant compte que je ne captais plus qu'un mot sur deux de ce qu'elle disait.

Et c'était encore pire quand elle était venue, toute trempée, se coller pratiquement à moi. Elle voulait ma veste ? Mais j'en avais pas. J'étais quasiment comme elle, avait rien sur moi...

« Euh... oui, oui, bien sûr... »

Elle m'avait demandée mon aide, je pouvais bien faire ça pour elle. Mais faire quoi au juste ? J'étais mouillé également et si je la prenais contre moi, elle serait encore plus mouillée. Et puis ce n'était pas agréable d'avoir des vêtements mouillés qui nous collaient à la peau et... bon sang, ce regard, cette façon de me demander de l'aider, ses cheveux tout mouillés qui lui retombaient dessus... J'avais rapidement secoué mes mains, car je ne m'étais pas rendu compte que j'avais commencé à enfoncer mes doigts, voir mes griffes, dans ma chair. Je devenais dingue à la regarder comme ça.

« Je pense que... rentrer... Rabbit Hole... maison. Enfin dedans. Là... maintenant. »

Ok, je voulais rentrer, c'était évident et plus prudent. Et ça rendait la chose beaucoup moins bizarre que de voir mes mains, avec un peu de sang dessus, se coller sur les joues de la jeune femme, avant d'approcher mes lèvres des siennes d'une manière rapide, fougasse et de l'embrasser, tout en la faisant reculer vers les... poubelles ? Je m'étais stoppé, net, la pluie effaçant déjà le sang sur ses joues et j'avais reculé de quelques pas, tentant de reprendre ma respiration.

« Désolé... je... »

Je quoi ? Je mourrai d'envie de recommencer ? C'était mal ? C'était pas bien ? C'était... compliqué ? Et pourquoi il pleuvait encore ? C'était surement la pluie, qui tombait trop fortement sur ma tête, qui me faisait perdre l'esprit. Ca devait être ça... C'était la seule explication !

Cet homme ne comprenait décidément rien. Pour un peu, Anita aurait levé les yeux au ciel par dépit. Elle se retint pourtant, essayant de lui faire comprendre par sa gestuelle que cela n’avait pas grand-chose à voir avec le fait, bon ou non d’être la mère de Nala, mais bien l’envie d’être considérée comme simplement une femme par le lion… Bordel ! C’était un mâle, un lion de surcroit, qui ne servait qu’à pioncer et se reproduire ! Il devait bien comprendre non ? L’instinct, le désir et tout ça, c’était eux les spécialistes non ?

Apparemment non. Enfin. Dans le cas de Samuel, c’était un non pur et dur. Il ne comprenait pas et Anita n’avait pas vraiment envie de se prendre la tête à lui expliquer. Ce serait bien trop long… Alors que continuer à le titiller, c’était plus drôle et en plus, ce serait sans doute plus compréhensible à force. Au bout d’un moment, il arrêterait sans doute de chercher à comprendre et penserait avec une autre partie de son anatomie. Et au fond, la blonde espérait pouvoir s’amuser avec lui ainsi. C’était sans doute idiot… Et complètement immoral. Après tout, Samuel était l’ex de sa fille et le fils de sa meilleure amie… Mais la blonde voulait juste s’amuser et Samuel était le candidat parfait pour cela non ?

- Il n’y a pas que les goûts en matière de nourriture qu’on a en commun… Commenta-t-elle avec un petit sourire.

La blonde eut un petit sourire en voyant qu’il avait beaucoup de mal à regarder ailleurs que vers son décolleté qui ne cachait déjà pas grand-chose à la base, mais alors maintenant, c’était encore pire vu que la pluie l’avait bien trempée. Anita lui avait parlé d’Hadès pour essayer de le convaincre de ne pas revenir dans la salle, mais cela ne fonctionnait pas vraiment. Au lieu de quoi, elle lui déclara qu’elle avait froid et se rapprocha de lui en lui demandant de la réchauffer. Bien sûr, Anita ne précisa pas comment et Samuel n’eut pas vraiment d’idée sur comment faire. Dommage…

- Tu crois vraiment que rentrer est une bonne chose ? Minauda-t-elle.

L’odeur de sang se fit légèrement sentir mais Anita n’y prit pas garde. Samuel était entrain de rapprocher ses lèvres des siennes et enfin, il l’embrassa. La lionne ferma les yeux et profita du moment, ravie de le voir prendre une telle initiative. Elle recula quand il se mit en marche, ne faisant pas du tout attention à son environnement alors même que le jeune homme était entrain de l’embrasser.

Puis il s’arracha à leur étreinte. Anita était essoufflée et très émoustillée par ce moment. Merde. Cela faisait sans doute bien trop longtemps qu’elle n’avait pas fricoté avec un mec… En tout cas, Samuel embrassait bien et la lionne n’avait rien contre recommencé… Elle se souvint alors qu’elle avait aperçu un placard tout près de la porte menant vers les poubelles.

- Tais-toi, suis-moi. Ordonna-t-elle calmement.

Anita saisit sa main et le mena à l’intérieur, vers le placard. Il s’avéra qu’il s’agissait en réalité d’une réserve plutôt que d’un placard. La lionne fit rentrer le lion à l’intérieur et verrouilla la porte de l’intérieur avant de lui sauter dessus. Samuel la rattrapa et la blonde en profita pour passer ses jambes autour de sa taille. Puis il la plaqua contre une étagère et la tête de la trentenaire cogna contre une étagère.

Elle se frotta la tête un instant et fut ravie quand sa tête se reposa sur l’oreiller. Attendez un instant. Un oreiller ?! La lionne se redressa et s’aperçut qu’elle était dans sa chambre. Elle s’était cognée avec le coin de sa table de nuit et se rendit compte alors qu’elle avait tout simplement rêvé. Un rêve super chaud, mais un simple rêve. Dommage…