C’était une grande satisfaction que de voir une cliente satisfaite. En règle générale, ça n’avait pas d’impact sur ses pouvoirs, mais là Elsa venait de faire un petit tour de force qui ne lui arrivait pas souvent : trouver le vêtement parfait pour une personne qu’elle n’avait jamais vu. Autant dire donc que c’était à cause d’une trop grande joie que de la neige avait commencé à tomber dans la boutique avant qu’elle ne reprenne le contrôle et ne s’excuse auprès de sa cliente.

- Une apprentie sorcière ? Demanda-t-elle, interloquée quand la jeune fille le lui apprit. Du genre Méchante Reine ou du genre Ma Sorcière Bien-Aimée ? Ajouta-t-elle.

C’était rare pour elle de côtoyer des gens en sachant qu’ils avaient des pouvoirs. Elsa ne parlait pas de sa magie, jamais. Alors ça la surprenait que quelqu’un le fasse aussi ouvertement. Sans doute qu’elle devrait sortir un peu plus si c’était aussi bien accueillie en ville de voir des manifestations de magie incontrôlée… Peut-être aussi qu’elle devrait se mettre à la recherche d’un groupe de MRA – Magiciens Ratés Anonymes – pourquoi pas…

- Comment pourriez-vous m’aider si vous êtes vous-même une apprentie ? Questionna-t-elle, curieuse.

« Oui, je suis une apprentie sorcière. » lui dis-je avec un sourire « on va dire que je suis un mélange entre ma sorcière bien aimée et méchante reine. En fait, pour tout dire, je suis de sang-mêlé, mon père était un sorcier et ma mère une mortelle. » expliquais-je à la jeune femme.

Je n’avais pas été surprise par ses pouvoirs, loin de là. Je savais que beaucoup d’êtres magiques vivaient à Storybrooke alors un de plus ou un de moins, je dois avouer que ça ne me surprenait pas plus que ça. Je souris à la jeune femme avant de reprendre finalement la parole alors qu’on s’occupait des vestes que j’avais finalement choisi et qui me furent d’ailleurs conseillées par la jeune femme.

« Dans ma famille, nous sommes sorciers depuis des générations, mes tantes qui vivent aussi à Storybrooke sont sorcières. » expliquais-je à Elsa avant de reprendre suite à sa question « Comme on dit, on ne cesse jamais d’apprendre et je pense que même si e suis une apprentie sorcière, je peux vous aider à contrôler votre magie comme j’apprends à contrôler la mienne. » dis-je dans un sourire.

Oui, il est vrai que je n’étais encore qu’une apprentie sorcière mais j’apprenais plus chaque jours et mes tantes étaient là pour me venir en aide alors si en plus, je pouvais venir en aide à cette jeune femme, je n’hésiterais pas à le faire, ça c’était plus que clair.

Une apprentie sorcière. Elsa n’aurait jamais pensé que cela pouvait exister. Ce qui était une idée bien sotte, puisqu’il fallait bien apprendre la magie non ? Sauf que la blonde avait fait l’erreur de croire que les gens apprenaient tous seuls. Ce n’était manifestement pas le cas et dans un sens, cela la soulageait un peu, parce que cela signifiait que de l’aide était susceptible de lui être apportée sur elle le demandait. Et surtout si elle trouvait des gens en capacité et ayant la volonté de l’aider.

- Un mélange des deux… Comme la plupart des gens en fait. Sourit-elle. Une mortelle ? Pourquoi ce terme ? Demanda-t-elle avec surprise.

C’était ainsi qu’on appelait les gens sans pouvoir dans son monde ? Après tout, chez Harry Potter, on parlait de moldu alors pourquoi pas de mortel ? Même si cela lui semblait un peu trop étrange, sous-entendant que les sorciers étaient immortels ou quelque chose dans ce genre là…

- Eh bien… Je croyais que la magie n’était pas héréditaire, mais ça ne semble pas être le cas dans votre monde, c’est très… Perturbant. Finit-elle par dire. À dire vrai, je ne savais pas trop à qui m’adresser pour m’aider à ce niveau-là, alors j’avoue que votre proposition tombe à pic. Ceci dit, j’ai plusieurs questions… Vous attendez quelque chose en retour ? Quels sont vos pouvoirs ? Et comment se manifesterait votre aide ?

Après tout, tout à un prix non ? Elsa voulait savoir tout ceci avant de se décider à accepter pleinement ou non l’aide proposée. Après tout, elle ne connaissait pas cette jeune fille et même si l’aide lui semblait providentielle, la blonde préférait se méfier un minimum, histoire de ne pas être entraîner dans quelque situation malvenue que ce soit… On était jamais trop prudente.