« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)


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 All I want for Christmas is... an explanation ◈ MARY

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Jules Verne
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Jules Verne

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All I want for Christmas is... an explanation ◈ MARY - Page 2 U5ok

❝ Happiness is only real when shared. ❞


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All I want for Christmas is... an explanation ◈ MARY - Page 2 _



________________________________________ 2019-02-03, 20:22

« La vie est une grande désillusion. »
Miroir. Surface vitreuse sur laquelle est reflétée une image
fugitive pour la grande désillusion de l'homme.


Gagné ? Qu'avais-je donc gagné ? N'était-ce pas plutôt un prétexte de la part de Mary pour rester plus longtemps dans cette maison ? Même si je gardais un visage impassible, intérieurement, j'étais outré de la voir se détourner de la porte menant au jardin d'hiver pour se rendre à la place dans le salon de musique. Avais-je parlé chinois en déclarant ne plus vouloir la voir ? Pourtant, j'avais employé des mots simples et clairs. C'était plutôt qu'elle n'avait rien écouté. Comme bien des femmes, elle préférait entendre ce qui l'arrangeait. Elle avait énoncé le motif de notre pacte pour s'attarder. J'estimais n'avoir rien gagné puisqu'elle abandonnait. Il n'y avait là aucune récompense à obtenir. Cette constatation ternissait davantage nos adieux : le fait de savoir qu'elle ne ferait plus aucun effort pour se montrer optimiste. Oh après tout, en avait-elle vraiment fait ? Ma mauvaise foi prenait le pas sur ma raison.

Bientôt, les accords d'un nocturne de Chopin parvinrent jusqu'à mes oreilles. La diablesse... elle souhaitait donc m'attendrir en jouant du piano. C'était adroit et fourbe, à l'image du tableau qu'elle me dépeignait désormais. Comme dans mon souvenir, elle jouait juste avec une sensibilité peu commune, qui ne transparaissait qu'en ces rares moments. Je résistai à l'envie de fermer les paupières et à la place, m'avançai d'un pas crispé.

Lorsqu'elle avait évoqué un "morceau", j'avais cru qu'elle faisait allusion au macaron. Je n'avais pas compris. Le tempo qu'elle donnait à la musique était tantôt lent, tantôt plus allegro. L'équilibre n'en était que plus délicat. Elle maîtrisait la sublime complexité des notes de monsieur Chopin. Ce n'était pas donné à tout le monde. Dans l'embrasure de la pièce, je regardais les mains de la sombre demoiselle, si petites, qui faisaient naître tant de musique.

J'attendis qu'elle ait fini de jouer -je n'aimais pas interrompre un morceau- et restai silencieux encore quelques secondes, de sorte à ce que l'on entende que nos respirations. Elles étaient sereines. Chopin m'avait apaisé, mais je n'éprouvais pas pour autant moins de ressentiment à l'égard de Mary. Je patientai encore, cherchant à provoquer le moment où elle s'avouerait vaincue et se résignerait à se lever pour partir.

"Tu es impossible." déclarai-je finalement à voix basse.

Dans ma bouche, ces mots sonnaient à la fois comme un reproche et un désenchantement assumé.

"Je n'ai rien gagné et tu le sais pertinemment. J'ai plutôt beaucoup perdu, ce soir."

Je lui lançai un regard oblique.

"Je n'ai pas envie de te donner un gage. Je ne veux pas t'actionner comme une marionnette. Ce que je voudrais, c'est que tu sois la personne que tu n'es pas."

Je secouai la tête tout en massant mon front. Ce que je racontais n'avait aucun sens. Je lui reprochais d'être mauvaise et vicieuse, mais elle avait raison : elle ne m'avait jamais menti à son sujet. Dès l'instant où nous nous étions rencontrés, j'avais su qu'elle était Bloody Mary, une créature du diable. J'avais naïvement espéré être en mesure de la changer, de jeter un voile de clarté sur ses ténèbres. J'avais fini par croire aux belles histoires que je me racontais. Mon imagination avait toujours été trop débordante.

Cependant, avais-je rêvé aux changements qu'elle paraissait avoir effectué sur sa personnalité ? M'avait-elle manipulé pour que je la crois différente ? C'était là où le bas blessait. Où le doute persistait. D'autant plus que je ne supportais pas l'idée d'avoir été abusé. Cela atteignait directement mon orgueil.

"Il y a une belle personne au fond de toi, mais elle est partie sur le dernier accord du piano."
admis-je, plein d'amertume.

Elle m'agaçait en s'obstinant à replonger dans cette personnalité glacée, indifférente et distante. Je ne pouvais rien pour elle. C'était ce qui me révoltait le plus tout en m'attristant. Je détestais les causes perdues.

"Ce serait tellement simple si les gens pouvaient s'ouvrir comme une boîte de conserve ! On jetterait l'emballage et on ne garderait que le meilleur."

Cette réflexion était absurde et malvenue, mais je n'avais plus le coeur à utiliser de pincettes en sa présence. Au bout de quelques secondes, je déclarai :

"Je ne vais pas appeler de taxi."

Etait-ce un subtil éclat de soulagement ou de triomphe que je venais de lire dans ses pupilles ? Je plissai des yeux tout en la fixant, toujours aussi droite et digne, assise face au piano.

"Ne crie pas victoire trop vite. Je suis bien décidé à ce que tu débarrasses le plancher."
repris-je d'un ton sec. "Mais puisque tu es décidée à relever un défi, je vais te chasser... à ma manière."

Il y avait une raison au fait de ne pas appeler de taxi : je ne connaissais pas le numéro et l'annuaire n'était pas à sa place. D'ordinaire, il se trouvait en dessous du meuble sur lequel était posé le téléphone, mais quelqu'un avait dû l'en déloger. Cette personne, quelle qu'elle soit, allait m'entendre car je ne supportais pas le désordre -excepté sur mon bureau. Chaque chose avait une place précise.

Sans un mot de plus, je me dirigeai jusqu'au jardin d'hiver, me saisis de mon manteau ainsi que de mon écharpe que j'enfilai. Je plaçai un béret doublé en polaire sur ma tête et tendis une parka à Mary. De base, elle appartenait à Ellie mais mon amie n'en aurait sûrement pas l'utilité pour l'instant.

"Ne traîne pas."
dis-je d'une voix autoritaire. "Il y a des écharpes, bonnets et gants dans le tiroir juste là, si tu as besoin."

J'enfilai une paire de gants et quittai la demeure pour m'élancer dans le froid hivernal de la nuit. Quelques flocons tombaient ça et là, mais rien de sérieux. De mon temps, la neige s'installait durant des semaines entières et se transformait en congères impossibles à franchir.

D'un pas vif, je me dirigeai jusqu'à l'écurie située à quelques mètres pour rendre visite à deux chevaux, l'un à la robe isabelle et l'autre noir de jais. Mary ne fut pas longue à me rejoindre.

"Voici mon fidèle Tornado." dis-je, tout en flattant l'encolure de mon étalon. "Et elle, c'est Esperanza. Je trouve son pseudonyme fort approprié." ajoutai-je avec sarcasme. "Je sens que vous allez bien vous entendre, toutes les deux."

Ils étaient sellés : parfait. Nous allions gagner du temps. Sans attendre plus longtemps, je montai sur le dos de Tornado, attrapai les brides et lançai un regard plein de défi et d'impatience à la sombre demoiselle.

"Eh bien ? C'est ainsi que je te raccompagne. Le reste de drogue qui circule dans ton sang ne va pas t'empêcher de tenir sur la selle."

Dans son monde, ne venait-elle pas d'une époque distinguée ? Par conséquent, elle savait chevaucher. Peut-être savait-elle uniquement le faire en amazone, mais je n'avais pas de selle adéquate. Elle devrait s'accommoder de peu. Ce ne serait qu'un juste retour des choses.

"Si tu peines à te hisser, il y a un marche-pied juste ici." précisai-je en indiquant le tabouret juste à côté avec un soupçon d'indifférence.

Après quoi, j'émis un petit claquement du bout des lèvres. Tornado dressa les oreilles, s'ébroua et se mit au trot, me faisant quitter l'écurie avec une arrogance désinvolte.


crackle bones
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Mary Bates
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“I wish I were a girl again,
half-savage and hardy, and free.”


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| Dans le monde des contes, je suis : : Bloody Mary

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All I want for Christmas is... an explanation ◈ MARY - Page 2 _



________________________________________ 2019-02-14, 20:59


And I'm so aware of my mistakes
I've got nothing to prove to you.


Le piano l'avait apaisé, elle l'avait remarqué, mais ça n'avait fait qu'atténuer sa contrariété sans pour autant le faire disparaître. La déception qu'elle avait infligé était plus profonde que ça. Elle se le figurait puisqu'elle-même subissait régulièrement ce sentiment déplaisant, le genre humain ne lui inspirant plus que de l'amertume. Elle ne prétendait pas être mieux que les autres qu'elle avait tant de mal à supporter.

Mary afficha une moue tout en le suivant, incertaine quant à ce qui l'attendait. Même si il avait eu l'amabilité de lui confier de quoi se couvrir, elle n'appréciait pas les températures extérieures actuelles. Elle s'en accommodait, au mieux, sans pour autant pouvoir empêcher son corps de frissonner. Au moins la nuit avait le mérite de ne pas être trop sombre.

Le doute qu'elle ressentait s'exacerba en comprenant ce qu'il avait derrière la tête. Une écurie. Rien que ça. Et des chevaux qui les attendait sagement. Elle cligna des yeux, l'observant s'installer en lui intimant de faire de même. Elle ne chercha pas à rebondir sur sa remarque concernant le nom de cette jument. Ce n'était qu'un détail. Il se sentait simplement plus libre de se montrer sarcastique en sa compagnie à présent. Elle s'en sentait presque flattée – tout était tellement plus simple lorsque les masques tombaient.

Elle resta figée alors que le Thanatonaute partait déjà. Il était donc sérieux ? C'était le défi qu'il souhaitait lui imposer ? Elle ouvrit la bouche, hésitant à l'interpeller pour le faire s'arrêter avant qu'il n'aille trop loin. Elle sentait bien son cœur pulser un peu plus fort tandis que ses dents restaient serrées à en rendre douloureuse sa mâchoire. Mais elle avait accepté. Elle n'allait pas reculer maintenant. Ça n'aurait pas été juste et elle n'aurait plus eu aucune crédibilité. Il n'avait déjà plus confiance, ça ne changerait pas grand chose. Si ce n'est qu'elle avait encore une certaine estime de sa propre personne. Elle tenait parole.

Mary souffla longuement sans oser s'approcher davantage de l'animal. Elle en avait déjà vu d'aussi près, dans une autre vie. Elle ne pensait néanmoins pas être un jour confrontée dans ce monde moderne à ce type de moyen de locomotion. Comment aurait-elle pu s'y préparer alors que c'était un système autant qu'un loisir d'une autre époque ? Il existait les voitures, les vélos et même les trottinettes, pourquoi devait-il tout faire si différemment du commun des mortels ?

« Enchantée, Esperanza. » marmonna-t-elle malgré tout à l'attention de la bête, tout en s'occupant à récupérer le tabouret qu'il lui avait indiqué.

La nouveauté la mettait toujours dans une position délicate. Elle ne la fuyait pas, loin de là, elle cherchait l'inédit pour tenter d'animer son quotidien. Elle était simplement irritée lorsque cela lui remémorait d'autres instants de son existence.

Elle se sentait peu stable sur le tabouret et encore moins à l'aise une fois installée sur la selle. Mary s'y était accrochée si fortement que ses jointures la lançaient et sa tenue n'était définitivement pas adéquate pour une telle activité. Elle s'en rendit bien vite compte quand sa robe, remontée jusqu'à ses genoux, laissa passer l'air froid qui la fit frémir. Ce n'était rien en comparaison à la sensation étrange qu'elle ressentait sur le dos de cet animal.

Elle conservait les apparences en gardant une expression impassible, même si ses yeux ouverts plus grands portés vers la crinière de la jument devaient bien laisser transparaître sa crainte. Elle ignorait ce qu'elle devait faire à présent mais connaissait la théorie – tout comme elle avait observé bien assez longuement d'autres faire pour pouvoir réussir à le reproduire. Elle était cependant trop crispée tout en osant à peine effleurer Esperanza de son talon pour la faire avancer, elle en avait elle-même conscience.

« Je ne suis pas sûre d'aimer ça. » énonça-t-elle, assez haut pour que l'écrivain puisse l'entendre, en se voulant la plus désinvolte possible. « Et je ne suis pas sûre qu'elle, aime ça. »

Elle avait ajouté ses mots dans un murmure, ne sachant ce ce que pouvait ressentir l'animal sur lequel elle se tenait. C'était un détail qui la perturbait sans qu'elle n'arrive à se l'expliquer. Ce n'était pas dans ses habitudes de s'intéresser à l'état d'esprit des autres êtres vivants qui l'entouraient.

« C'est la première fois. » jugea-t-elle utile de préciser après un léger silence, avec une pointe d'aversion dans la voix. « Que... je monte à cheval. On ne m'a jamais apprit, avant. »

Ce n'est pas pour ça qu'elle allait réclamer son aide ou ses conseils. Loin de là. Elle aurait pu se garder de faire cette précision d'ailleurs, puisqu'elle arrivait jusque là à se débrouiller, bien que sa stabilité soit imparfaite et sa sérénité à présent loin derrière elle. Elle ignorait ce qui la poussait à faire un tel aveu.

« Mes géniteurs et mon mari jugeaient que ce n'était ''pas fait pour moi''. » poursuivit-elle en adoptant un air nonchalant gâché par le dégoût qui s'échappait de ses mots.

Avec du recul, elle supposait qu'ils ne voulaient pas qu'elle puisse s'enfuir si jamais l'envie lui prenait de leur échapper. Elle ne s'était pas posée la question par le passé. Elle avait juste obéit et n'avait pas bravé les interdictions. Elle retint un rictus emprunt de mépris à cette pensée.

Elle réalisa qu'il s'agissait certainement de la première anecdote qu'elle partageait à son sujet sans l'idée d'obtenir quelque chose en échange, alors que lui était capable de parler de son propre passé sans difficulté et sans qu'elle ne le demande. Encore un point qui les différenciait. Elle secoua faiblement la tête, ses doigts se crispant trop fortement autour des rênes qu'elle tenait.

« Pourquoi est-ce qu'ils n'ont pas peur de toi ? Ou même de moi ? » questionna-t-elle alors, sincèrement intriguée, en relevant une main fébrile vers la crinière de l'animal qu'elle frôla timidement.

Elle ne comprenait pas. Elle avait beau chercher une explication logique, ça la dépassait. Aucun des chevaux que James avait pu posséder ne l'aurait laissé ainsi approcher – et elle aurait encore moins pu les toucher. Elle n'en avait jamais ressenti l'envie puisque leur proximité la tétanisait, de toute façon. Pas parce que leur stature l'effrayait, mais parce qu'elle ne lisait qu'une crainte viscérale dans leurs regards qui la terrifiait elle-même.

« Il usait de la cravache à outrance sur ces bêtes. Mon époux. » lâcha-t-elle en se forçant à paraître détachée de ses propres mots. « Ou il les privait de nourriture si leurs performances n'étaient pas acceptables. J'ai toujours pensé que la maltraitance était une part importante et indispensable du dressage. C'est comme ça que j'ai été éduquée. »

Elle ne pouvait pas être quelqu'un qu'elle n'était pas. C'était irréalisable et il le savait pertinemment, c'est bien pour cela qu'il n'avait pas insisté à ce sujet. Cependant, il ne pouvait faire une telle demande alors qu'il ne la connaissait même pas réellement. Alors elle pouvait au moins lui permettre d'avoir un bref aperçu de ce qu'il ignorait. Est-ce que c'était ça, l'optimisme ? Elle en doutait grandement. Ce n'était pas de la confiance non plus. C'était différent. Ni plaisant, ni énervant. Elle n'était pas persuadée de vouloir poursuivre.

« Personne n'est comparable à une boîte de conserve. » énonça-t-elle sans à propos en se remémorant les paroles qu'il avait pu laisser échapper, comme pour se changer les idées.

Elle devait avoir touché une corde réellement sensible pour qu'il ose s'exprimer de cette manière face à elle. Elle ne se permettrait pas de le blâmer d'avoir fait preuve d'autant d'indélicatesse cependant, au contraire, elle trouvait ça engageant.

« Je t'aurai davantage imaginé faire une métaphore comme... Les humains sont semblables à des livres, ou quelque chose qui s'en rapproche. »

Elle afficha une moue pensive tout en peinant à garder un rythme correct à ses côtés. Les mouvements causés par chaque pas de la jument faisaient s'accroître son anxiété. A n'en pas douter, Esperanza ressentait son appréhension. Elle tentait au mieux de garder une respiration stable et contrôlée pour ne pas la perturber, à défaut de parvenir à atténuer sa propre angoisse.

« Sous prétexte que tu n'apprécies pas certains chapitres ou que la fin n'est pas à ta convenance, tu ne vas pas pour autant en déchirer les pages pour les mettre au feu, non ? C'est l'histoire dans sa globalité qu'il faut prendre en compte. »

Elle hésita un instant avant de laisser échapper un rire, causé par l'absurdité de ce qu'elle disait, ou plutôt de la façon dont elle le présentait. Elle se mettait à parler comme lui aurait pu le faire. Cette observation la surprenait et l'amusait d'une certaine façon.

« Tu réveilles mon côté philosophe, Thanatonaute. » fit-elle remarquer en se détendant l'espace d'une seconde. « A moins que ce ne soit le contact animal ? Il paraît que l'équitation a des vertus thérapeutiques. »

Bien évidemment, ces propos étaient teintés de moquerie. Elle ne croyait pas en ces choses-là. Certains maux ne pouvaient pas être guéris et c'était ainsi. Elle n'y voyait pas de mal. Elle sursauta cependant et son rythme cardiaque subit quelques sursauts lorsque, sans prévenir, la jument s'ébroua et accéléra subtilement l'allure.

Mary était de moins en moins placide en se tenant maladroitement sur la selle. Si elle faisait son possible pour ne pas avoir l'air en mauvaise posture, l'animal semblait vouloir riposter suite à cette remarque déplacée. Elle en prenait note. Esperanza était susceptible et elle avait du caractère. Elle commençait à l'apprécier en fin de compte.

« Je te remercie. » prononça-t-elle doucement et sans une once de mesquinerie, cette fois. « Pour cette soirée. »

Elle se racla la gorge, relevant la tête pour observer les alentours. Les rues étaient vides en cette soirée de réveillon, sans grande surprise, et elle trouvait à vrai dire que se balader près de la ville d'une telle façon était assez agréable à présent. Elle avait ressenti l'envie de le dire, sans s'épancher davantage. Peut-être était-ce simplement pour cette promenade, ou pour lui avoir laissé l'occasion de jouer du piano un soir de Noël. Ce n'était pas pour autant que cette célébration aurait quoi que ce soit de magique à ses yeux, elle ne changeait pas d'avis concernant cette fête inutile. Mais elle avait été moins désagréable que prévue. C'était déjà beaucoup.

Mary estimait ne pas avoir besoin de préciser qu'elle mettait un terme à toute sorte de conversation par ce biais. Elle avait bien assez parlé et lui avait bien assez encaissé en si peu de temps. Elle voulait juste profiter du bruit des sabots contre le sol pour le reste de distance qu'il leur restait à parcourir. Elle ne ressentait plus cette fin de soirée comme une fatalité. Plutôt comme une continuité. C'était un changement de perception qui rendait le tout moins douloureux et qui lui convenait assez.
black pumpkin
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