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Hyde E. J. Hill
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________________________________________ 2019-09-28, 15:05



partners in crime


L’invitation avait été envoyée quelques jours auparavant. Dîner, 20h, Manoir Hill. Une écriture manuscrite impeccable, à l'encre noire traditionnelle sur un petit carton de papier blanc. La marque du professeur Hyde E. J. Hill.
Nul besoin de préciser l'adresse, le destinataire la connaissait très bien, s'y rendant tous les mois pour y dîner en tête à tête avec le professeur Hill.
Ces dîners se tenaient en effet mensuellement, et permettaient se s'assurer que le partenariat était toujours d'actualité. En effet, Hyde, contrairement à son habitude, avait dévoilé sa réelle personnalité, en échange d'un contrat signé et daté. Cette association lui permettait de s'adonner aux plaisirs de l'assassinat et assurait à l'autre parti la mort rapide d'un élément gênant.

Ce soir-là, le professeur Hill avait une annonce délicate à faire à son partenaire criminel. Il appréhendait la réaction de son associé, tout comme il se détestait d'avoir commis l'erreur qui le mettait en danger.
Hyde serra les dents à se les faire grincer. Comment annoncer à son partenaire que quelqu'un l'avait surpris en plein meurtre ?
Il fallait sortir le grand jeu pour adoucir le notaire. Dîner gastronomique, vin hors de prix, et cigare cubain. Le panoplie parfaite du dîner entre vils associés.

- Utterson, sortez les couverts en argent ! Lança Hyde à son esclave depuis le salon. Un fracassement de verre annonça la maladresse du serviteur, Hill l'avait sûrement fait sursauter. Une expression exaspérée crispa le visage du professeur. Il pensait de plus en plus à lobotomiser un autre majordome en remplacement de cet incapable. Utterson, si vous avez brisez les verres en cristal je vous crève un œil ! Menaça le maître de maison, traversant la pièce pour rejoindre son esclave dans la salle à manger.

En dépassant l'encadrement mouluré, Hyde découvrit une mer de verre brisé. Il serra les poings à s'en faire blanchirent les phalanges. Un regard meurtrier tomba sur le pauvre domestique, qui pigna comme pour implorer le pardon de son maître. Hill sentait monter en lui, une de ses fameuses crises colériques.
Heureusement pour le serviteur, l'immense horloge de la pièce indiquait 19h45. Hyde ne disposait pas du temps nécessaire pour donner une correction digne de ce nom à cet idiot d'Utterson. Le majordome disposait d'un sursis.
Soupirant, pour tenter d'évacuer sa rage montante, Hyde hurla :

- Ramassez-moi ça ! Utiliser l'autre service de verres, et si vous en brisez un autre, votre tête rejoindra le verre pilé au sol. Compris ? Utterson répondit par son éternel grognement.

Hill quitta la pièce pour rejoindre son bureau. Il s'occupa à réunir les informations sur l'homme l'ayant découvert, pour se calmer. John William Miller, avocat de Augusta, Maine. Hyde avait très peu de données sur cet homme pour l'instant, mais son partenaire saurait sûrement lui en fournir plus, le statut de notaire ouvrait pas mal de portes.

La sonnette de la porte retentit annonçant l'arrivée du précieux invité. Mr. Hill pris le soin d'envoyer Utterson ouvrir la lourde porte d'entrée, lui vint se tenir sur les marches de marbre blanc de son escalier gigantesque.
Comme à son habitude, Hyde voulait impressionner son invité, étaler devant lui richesse et noblesse. Les deux hommes avaient beau être associés depuis plusieurs années, aucun lien d'amitié n'était né entre eux. Seule une relation de force et de domination existait. Chacun tentant de démontrer sa supériorité sans offusquer l'autre.
Hyde aimait cette association, car elle agissait dans son intérêt mais le professeur voyait en Erwin Dorian, un rival potentiel, un danger bien déguisé. Il se méfiait du notaire comme de la peste. Et il était sûrement de même pour Dorian.
La porte s'ouvrit sur le ténébreux notaire, et Hyde accrocha son plus beau sourire hypocrite sur ses lèvres.

- Mon cher associé ! Entrez donc ! S'exclama-t-il ne bougeant pas d'un poil, pour laisser le notaire s'avancer d'abord vers lui. Puis d'un pas lent et supérieur, il se mit à la hauteur de son invité. Il avança ses bras vers lui pour se donner un air jovial. Quel plaisir de vous revoir !

Utterson prit le manteau de M. Dorian puis Hyde lui intima du regard de disparaître. L'esclave s'exécuta en émettant un faible grognement, signifiant sûrement quelque chose en langue zombie.
Hill secoua la tête, pensant de plus en plus à définitivement enterrer Utterson six pieds sous terre.

- Impossible de trouver de bon domestique de nos jours ! S'écria-t-il en invitant Dorian à le suivre dans la salle à manger. La faute est mienne ! J'ai abusé de la chirurgie cérébrale sur ce pauvre Utterson.


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________________________________________ 2019-09-29, 22:53 « If the crown should fit, then how can I refuse? »




❝Partners in crime ❞


La perspective d’un dîner à la table d’un homme de goût enchantait toujours Erwin Dorian. Mais encore fallait-il pouvoir qualifier Hyde Hill comme tel.
Après quelques années d’étroites et enrichissantes collaborations et une collection de petites cartes d’invitation, le notaire n’avait toujours pas tranché définitivement la question.
Certains ne s’en gênaient pas et il n’avait même pas eu l’occasion d’en discuter avec Midas que la mine contrariée de son acolyte s’en épanchait. Comme toujours, il apportait la carte avec une mimique de dégoût qui ne manquait pas d’amuser le notaire, mais n’osait jamais réellement évoquer avec lui l’inquiétude que provoquait ses accointances.

- « Cesse donc de tirer cette mine ! » Avait fini par lâcher Erwin ce jour là, subitement exaspéré lorsque son associé s’était comme empressé de lui déposer le papier sur le bureau comme craignant qu’il ne le contamine. « Tu sais bien que je n’ai rien à craindre… ».

Il y avait quelque chose de profondément vexant dans le fait que son associé se formalisa tant de son partenariat meurtrier.

- « Non, je l’ignore et tu l’ignores aussi », avait marmonné Jérémie en baissant les yeux, « Je ne te comprends pas parfois… Cet homme est pire qu’un assassin. »

Il avait parsemé son propos de coups d’oeil méfiants comme si le fait de le proférer aller motiver Hyde à surgir de nulle part, muni d’un couteau, ce qui était à la fois stupide et pitoyable.

- « Merci de ta profonde considération pour ma personne. »

Et Preminger avait congédié Midas dans son bureau sur ces mots, faisant fi de la frustration et de la jalousie de son fidèle collaborateur. S’il comprenait le doute de Jérémie, il se faisait suffisamment confiance pour savoir être à l’abri des pulsions meurtrières de son complice criminel.
Aussi avait-il pris à son habitude mensuelle la route du manoir Hill, comme ce dernier aimait le rappeler sur chacun de ses cartes de visite. Une vieille bâtisse avec un charme certain qui faisait la fierté de son propriétaire jusqu’à lui donner une illusion de grandeur.
Tout en riant à cette pensée, le notaire referma à clef son véhicule. Le monde moderne avait du bon, même si le positif était tenu. Même s’il regrettait avec nostalgie les promenades en carrosse que son ancien statut lui conférait, il fallait reconnaître que les automobiles avaient un confort que les milliers de boiserie d’or d’une calèche n’offraient pas, tout comme des routes décentes.
Après avoir traversé d’un pas vif l’allée de graviers blancs qui menaient à la demeure de ce cher Hyde, il gravit les marches et appuya sur la sonnette deux fois de suite avec impétuosité, devinant le cérémonial qui se déroulait à cet instant précis derrière la porte close.
Il compta mentalement jusqu’à cinq jusqu’à ce que le battant s’ouvre enfin devant la misérable et pitoyable âme qui faisait office de serviteur au criminologue.
Erwin n’eut pas besoin de lever les yeux pour deviner la silhouette élancée du professeur perchée en haut de l’escalier principal de la pièce. Navrant.
Ignorant volontairement l’illusion faste que le criminologue cherchait à instaurer, Erwin savoura plutôt son propre reflet dans le grand miroir mural qui agrémentait l’entrée. Son long manteau noir lui allait à merveille, il s’en refit la réflexion, bien mieux que celui qu’il avait faillit acheter, car donnait à son pas une élégance supplémentaire qui seyait à la situation présente.
Satisfait de son effet, il avança vers Hyde triomphalement, attrapant les mains perfides que son associé lui tendait.

- « Bonsoir mon très cher Hyde ! Vous avez une mine splendide », Déclama-t-il de sa voix la plus mélodieuse avant d’enchérir avec ferveur, « Si vous saviez à quel point je me délecte mensuellement de cet accueil… Je puis vous assurer, pour l’avoir expérimenté », ajouta-t-il l’air de rien, « que nulle baronnie ne pourrait se gager d’une hospitalité si protocolaire. Et quand bien même, mon titre n’a aucune incidence ici, je vous sais gré d’en tenir une rigueur fidèle. »
Il pressa les mains du professeur dans les siennes avec effusion, savourant la fourberie latente de ses propos. Ou comment énoncer un « Jamais un Roi n’a été aussi heureux de visiter sa province » avec succulence et rappeler à ce gueux le statut qui les séparerait à jamais.
Il lâcha sa prise d’un mouvement ample, prestigieux avec un petit rire de connivence, puis ajouta dans un magnifique mouvement d’épaule :

- « Oh...J’oubliais mon manteau… » s’écria-t-il dans un soupir feint avant de reprendre d’un ton qui n’amusait, il en était certain, que lui, « votre présentation est toujours parfaite mais votre valet est vraiment l’ombre au tableau… L’étiquette exigerait qu’il me l’ôte dès mon arrivée. Essayez de le lui inculquer la prochaine fois…qui sait? Peut-être que d’autres invités pourraient s’en formaliser, mon ami. »

Gratifiant Hyde d’un sourire flamboyant, il se délesta de son manteau à la faveur d’Utterson, laissant paraître un magnifique ensemble hors de prix agrémenté d’une chemise de jabots qui rendait à elle seule le costume de son hôte d’une médiocrité fade.
Le notaire possédait un goût sûr pour la science de l’habillement, une vie passée dans un royaume du XVIIIème siècle faisant et n’avait jamais pu se résoudre à abandonner complètement les fastes de ses vêtements d’autrefois, aussi se vêtait-il souvent avec grandiloquence...Mais il prêtait toujours une attention particulière à agir en ce sens lorsqu'il rendait visite à Hyde.
Sous couvert de sourires et de démarches pour le moins efficace, ce pion subissait comme une sorte d’affront son éclatante supériorité et tentait désespéramment de garder un semblant de constance. Voir même parfois se targuait de manières arrogantes, bercé par l’illusion d’une supériorité chimérique qui laissait Preminger pantois.
Peut-être était-ce le fait d’être l’essence du mal qui provoquait cette méprise? Comment pouvait-on seulement y croire lorsqu’on était seulement l’incarnation d’une moitié d’âme ?
Il écouta le criminologue s’épancher sur la désolation que lui procurait son domestique, conscient de l’agacement grandissant que provoquait le domestique sur le professeur. Bientôt, il finirait mort et enterré.

- « Mon épouse vous répondrait qu’il s’agit là que de la confirmation qu’il faut savoir vivre avec son époque… Les épouses et leurs idées, n’est-ce pas ? »

Georgia avait initialement refusé de prendre un valet dans ce monde, presque horrifiée de se rendre compte que cela avait été monnaie courante dans son passé, ce que le notaire avait accepté initialement avec dépit.
Puis, elle avait révisé son jugement contre l’assistance de ce qu’elle aimait appeler « une femme de ménage » qui venait « l’assister » chaque jour de la semaine.

- «Le coeur d’un bon valet reste l’efficacité. S’il n’est pas efficace, il n’est rien»
Sa bouche se tordit en un rictus moqueur, Voilà qui décrivait parfaitement sa relation avec l’ancien docteur, n’est-ce pas ? Il poursuivit :
- «Peut-être qu’effectivement que vous avez abusé de vos méthodes pour le moins radicales. A gagner l’apathie vous avez perdu l’utilité. »
Il gloussa et planta Hyde dans l’entrée, se dirigeant d’un pas de propriétaire vers la salle de réception sans en attendre l’incitation.
La table dressée rutilait de couverts et d’opulence. A n’en point douter, une table soigneusement préparée à son attention, pour l’éblouir. Une odeur délicate de cuisson flottait dans l’air, éveillant ses sens et son appétit.
Effectivement, une admirable scène.

- « Mon cher associé vous me surprendrez toujours ! Je suis toujours nostalgique de nos rencontres si florissantes, si bien que je me dis parfois devrions parfois nous voir plus régulièrement. »

Il s’assit à son emplacement habituel, désignant la chaise vide face à lui, invitant d’un geste Hyde à le rejoindre, renversant adroitement les rôles. L’hôte et l’invité, l’élève et le maître.
Tâchant d’ignorer la mine du criminologue, Erwin reporta son attention sur la nappe blanche fine, précieuse qui ornait la table. Une matière qui avait consisté en un achat onéreux pour son propriétaire.
Pourquoi la sortir précisément aujourd'hui ? La situation ne méritait pas un soin si particulier, leur partenariat n’ayant débouché sur rien de particulièrement juteux le mois dernier.
Soit cela témoignait d’un égo montant du tueur en série soit…
Pris d’un doute, il détailla l’attitude d’Hyde, tachant d’évincer toute la fierté qu’affichait presque ordinairement son hôte et qui composait son comportement habituel… Quelque chose...clochait.
Feignant de ne rien remarquer, il entama la discussion d’un ton badin :

- « Comment allez-vous ? Je n’ai pas eu l’occasion de vous croiser à l’inauguration de la collection « Wayden » la semaine dernière. Je pensais vous y voir. »

Il écouta avec un désintéressement certain son interlocuteur lui répondre. A vrai dire, la vie privée d’Hyde l’intéressait à peine, il aurait pu parier qu’il n’en n’avait pas. Tout aussi exaltant qu’il voulait paraître, l’homme n’était capable que d’une seule passion : le meurtre. Son entièreté semblait consacrée à cette vocation. Et il était désolant pour un individu de ne pas être pleinement maître de ses passions. Surtout lorsqu'il s’agissait d’une activité si...sanglante.
Si Hyde composait le pire en chacun, fallait-il en déduire que le pire renvoyait à leurs instincts primaux et notamment leur pulsion criminelle ? C’était ce qu’en déduisait Preminger de ses rencontres régulières avec ce psychopathe. Tout aussi raffiné qu’il voulait présenter, son être résidait en un concentré de bestialité contenue.

- « Revenons à nos accords et à votre bonhommie… A la vue d’une telle réception, je ne peux déduire que vous avez une opportunité fabuleuse à célébrer.. Qu’en est-il ? »

Et il sourit à son hôte, persuadé du contraire.

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________________________________________ 2019-10-01, 18:47



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Hyde ne débattit pas plus sur l’inefficacité de son servant, M. Dorian lui retirant cette occasion en se dirigeant lui-même vers le salon comme s'il y avait été invité. Hill afficha un sourire crispé, un mois avait suffit pour qu'il oublie à quel point ce notaire était un diable costumé en pompeux bourgeois.
Utterson était un piètre domestique, certes, très lent, certes, mais cela octroyait en aucun le droit à Erwin de s'approprier le Manoir. Peut-être songe-t-il à remplacer le poussiéreux Utterson. Pensa Hyde, s'imaginant en train de joyeusement détériorer le cerveau du riche notaire. Non, quitte à jouer du pic à glace dans le cervelle de M. Dorian, cela serait pour une simple et douce vengeance. Hill savait malheureusement que les notaires étaient de très mauvais serviteurs, et le professeur n'avait aucun cas envie de voir Dorian se balader chez lui quotidiennement, même zombifié.

Quand le notaire pris place à table et indiqua à l'hôte de s'asseoir, Hyde se raidit. Tous ses muscles se contractèrent de frustration. Si Hyde était l'incarnation du mal, Erwin était celle de l'agacement. Tout chez lui insupportait le professeur.
Éludant les questions d'Erwin, Hyde prit une voix rocailleuse et menaçante tandis qu'il se mettait lui aussi à table :

- Veuillez à ne pas trop prendre vos aises très cher. Lâcha Hyde le regard fixé sur le couteau d'argent avec lequel il jouait de la pointe de son index. Tout comme moi, vous savez que vous êtes ici autant en territoire allié qu'en territoire ennemi.

La voix du professeur se fit lointaine. Comme si toute son attention était attirée ailleurs, en l'occurrence Hill mettait tout en oeuvre pour se convaincre de ne pas trancher la gorge de ce mécréant ici et maintenant. Il imagina le visage du notaire sans vie, nez brisé contre la table, yeux exorbités d'effroi. Quel plaisir le professeur aurait à mettre fin au minauderie ridicule de ce prince de pacotille. Qu'il serait doux d'en finir avec ces politesses hypocrites, avec ces dîners grotesques où aucun des deux parties ne se divertissaient réellement. Des images sanglantes envahirent les pensées du criminologue. Sa respiration se fit de plus en plus rapide et haletante et son cœur suivant le rythme, se mit à battre si fort qu'Hyde s'attendait à le voir surgir à tout moment dans son assiette vide.
Ses yeux menaçants restaient accrochés à la pointe du couvert, son doigt s'y appuyait avec toujours plus de force, ignorant la douleur que provoquait le métal coupant. Hill ne voyait plus le bout de son propre doigt mais bien la gorge précieusement habillée du pédant notaire.
Un goutte de liquide pourpre finit par jaillir sous la pression de la lame. A la vue de son sang, Hyde sembla reprendre quelque peu ses esprits. Sa pulsion meurtrière sembla se dissiper.
Hill porta l'index blessé à ses lèvres puis vint saisir le couteau. Il le porta droit devant ses yeux, si bien qu'Erwin se trouvait en arrière plan derrière le couvert. Le professeur pencha la lame rougie sur le côté, une goutte de sang perla le long du métal pour venir s'écraser sur la table, tâchant indélébilement la magnifique nappe blanche nacrée.

- Ce que je peux être maladroit ! S'écria Hyde en planta sans ménagement le couteau dans la pauvre table, traversant la nappe de toute façon fichue. Et si on attaquait ce repas ! Continua-t-il sur un ton faussement joyeux braquant de nouveau son regard noir sur le notaire. J'ai tellement faim que je pourrais tuer tout ce qui me passerait devant. Utterson ! Hurla-t-il en frappant encore la table mais cette fois-ci de ces deux paumes de mains. L'entrée !

La colère était la plus grosse faiblesse de Hyde, ou bien sa meilleure qualité, selon les situations et les points de vue. Face à Erwin Dorian, la rage était la pire des solutions. Ce vicieux notaire se réjouissait déjà devant l'incapacité du professeur à garder son calme. Il se délectait à l'avance d'avoir fait céder Hill. Finissant de refouler sa pulsion sanglante, le criminologue se félicita. Tout son corps lui avait crié de traverser la table et d'en finir avec ce petit prince, mais il ne l'avait pas fait. Si l'on devait ne reconnaître qu'une seule qualité à Hyde, cela serait sans aucun doute sa volonté.

Utterson arriva surprenamment vite avec un magnifique et gigantesque plat d'argent brillant. Hyde se frotta les mains à la vue d'une nourriture si gastronomique. Il n'avait aucun talent pour la cuisine mais était doté de tous les dons pour la déguster. Hill était un fin gourmet sachant apprécier une bonne gastronomie, mais il pouvait aussi bien déguster un steak de basse qualité avec autant de bonheur. Un carnivore restait un carnivore.

- Prosciutto en roses ! S'exclama le professeur. Un chef 4 étoiles de New York est spécialement venu pour cuisiner pour vous, Dorian ! Si je n'ai pas réussi à vous mettre des étoiles plein les yeux ce soir avec tout cela, Hill montra d'un geste vague la pièce et la décoration, vous en aurez plein le ventre avec ceci ! Utterson déposa maladroitement le plat au centre de la table et entama le geste de servir l'invité. Hyde claqua des doigts pour l'interrompre et lui fit signe de venir à lui.

- Servons d'abord les pauvres hommes non mariés qui ne peuvent profiter d'une bonne cuisine quotidiennement. Déclara-t-il comme si ses propos n'étaient absolument pas impolis.

Hyde abandonna ses roulades de politesses devant le notaire, celui-ci ne lui rendant jamais la pareille. Il était temps que la tête couronnée comprenne où était vraiment sa place. Selon Hill, un pic serait l'emplacement parfait. Mais le temps n'était pas aux boucheries moyenâgeuses, une discussion des plus dérangeantes devait se tenir dans la salle de dîner du Manoir Hill ce soir là.
Le professeur afficha de nouveau un sourire hypocrite sur ses lèvres, et secoua la tête, se remémorant les propos de Dorian. Il était tant de se jeter à l'eau. De toute manière, si jamais le notaire n'avait pas la réaction escomptée par le criminologue, celui-ci n'hésiterait pas à mettre fin au pacte qui les unissait. Jusqu'à que la mort nous sépare. Songea Hyde en pouffant intérieurement. Dieu, qu'il se pendrait s'il devait avoir ce grotesque personnage comme mari. La pauvre Georgia ne devait pas avoir plus de volonté que ce pauvre Utterson.

- J'ai en effet une chose à annoncer. Hyde grimaça avant de prononcer des mots qui lui brûleraient les lèvres. Avec un ego comme le sien, il était particulièrement douloureux d'admettre ses tords. Voyez vous, vendredi dernier, je m'adonnais à mon activité favorite quand un idiot m'interrompit... Un certain John William Miller, un avocat sans importance vivant dans ce trou à rat qu'est Augusta. Le mécréant s'est enfui. Avoua le professeur avec toutes les difficultés du monde. Je doute que cet homme ait distinctement aperçut mon visage. Mais je trouverais plus prudent de l'empêcher de me reconnaître si un jour il croisait ma route. L'idiot a sûrement prévenu les autorités locales mais je connais ces fainéants, ils ont certainement classé le dossier sans suite. Le criminologue fit une pause pour venir déguster une autre portion de sa délicieuse entrée. Je requiers votre assistance pour empêcher ce Miller de me nuire.

Interrompant le notaire dans sa réponse, Hyde se leva et vint déposer la dernière part du plat dans l'assiette de Dorian. Puis il tapa vigoureusement sur l'épaule de son hypocrite d'allié en s'écriant avec un sourire faussement amical :

- Ne vous privez pas très cher ! Vous semblez avoir l'habitude de manger de plus grosse portion que moi !

Hill laissa traîner son regard sur la bedaine absente du notaire. Bien qu'en réalité, le Prince est une silhouette parfaite, Hyde savait pertinemment que M. Dorian serait piqué au vif par une remarque sur son physique. Ce bourgeois se prenait pour une véritable canon de beauté.
Le professeur lui, se savait agréable à regarder, mais son narcissisme n'égalerait jamais celui du notaire. Erwin Dorian était bien du genre à tomber amoureux de son propre reflet.
Le criminologue essaye plus d'intimider son partenaire que de le vexer. Le vexer reviendrait à mettre Hyde dans l'embarras, se retrouvant avec des moyens réduits pour retrouver ce John William Miller. Mais intimider Dorian était un avantage. Caché derrière son air supérieur et ses manières d'un autre temps, le notaire sentait qu'un danger planait sur lui. Il n'en pouvait être autrement lorsqu'on pactisait avec le mal en personne.
Un grognement d'Utterson interrompit une fois de plus Dorian. Hyde n'en fut que plus satisfait. Finalement ce domestique sans cervelle avait bien une utilité.

- Qu'il y a-t-il donc ? Le servant désigna le plat vide d'un doigt tremblant. Et bien ? J'ai à te dire quand débarrasser la table maintenant ? S'énerva Hyde. Je suis ton maître non pas ta mère ! Avec sa lenteur habituelle, le servant retira le plat de la table et disparut dans la cuisine. Je m'excuse pour cette interruption, cet idiot vit sa dernière journée vous pouvez me croire. Où en étiez-vous ?


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________________________________________ 2019-10-05, 18:52 « If the crown should fit, then how can I refuse? »




❝Partners in crime ❞


Évidemment, Erwin Dorian n’avait pu ignorer l’impact que produirait sur Hyde E. J. Hill Son errance et son attitude souveraine en les murs du Manoir Hill. Plus que de ne pas l’ignorer, il l’avait sciemment provoqué avec la joie vicieuse de pouvoir rappeler à cet infect mendiant la place qui lui était propre.
La pourriture ne proliférait pas dans les dorures et ce simulacre d’opulence achevait de le démontrer incontestablement. Sous couvert de beaux mobiliers, une influence malsaine voire putride recouvrait la bâtisse, s’incarnant dans la présence dérangeante de cet horrible serviteur lobotomisé et personnifiée par son propriétaire. Sûrement aurait-il pû berner maintes et maintes foules pourtant, mais pas Lui, Preminger, il était bien trop esthète pour se faire prendre au jeu des apparences, lui le Maître des duperies.
Bien sûr, Hyde n’était pas naïf de la suprématie qui se tenait face à lui...Et il exprima sa vexation de la manière la plus importune possible : en le menaçant.
Un sourire de dédain flotta sur les lèvres de Preminger lorsqu’il entendit le criminologue l’apostropher sur l’offense qu’il lui faisait à son sens subir et sur « le territoire ennemi » sur lequel il se serait trouvé…
Loin de s’en émouvoir, il porta volontairement la coupe de vin laissée à sa disposition sur la table à ses lèvres sans en attendre l’invitation, défiant ainsi une nouvelle fois son hôte, les yeux rivés dans ceux, sauvages et polaires de Hyde. La gorgée rouge n’en fut que plus goûteuse et il savoura dans son arôme l’essence de sa provocation muette qu’elle symbolisait. Une fois seulement le nectar avalé, il minauda, ramenant son verre presque sur son coeur :

- « Voilà que vous me blessez, très cher… L’Odyssée ne nous apprend-t-elle pas...Mais peut-être n’avez vous pas lu l’Odyssée ? Qu’est-ce déjà ? « Ma coutume est d’honorer les hôtes, quand même il m’en viendrait de plus piteux que toi » Aussi fort de ce précepte, je ne faisais là que faire honneur à votre accueil qui était d’un si chaleureux… »

Il marqua une pause, clignant des paupières comme blessé, ignorant volontairement l'insulte dissimulée qu'il dédiait à son interlocuteur puis reprit :

- « Mais vous voici parlant de territoire...et d’ennemis. Un beau vocable de guerre, que voilà. Je reconnais bien là votre tempérament sanguin et vos humeurs pour le moins emportées, mon brave… Etant ici bas notaire, je connais la valeur d’un titre de propriété, surtout lorsque j’en détiens un exemplaire dans mes archives. En outre, sauf votre respect, Hill peu me chaut un bien immobilier tel que le vôtre, il est dans une décote monstre actuellement. »

Il roula des yeux, les laissant volontairement traîner sur la pièce alentour, volontairement méprisant.
La possibilité lui était donnée de clore ses propos ainsi, mais la mine d’Hyde, engoncé dans son costume le poussa à renchérir encore :

- « Mon coeur m’incite à vous le dire car je ne souhaiterai pas qu’il subsista le moindre malentendu entre nous : je vous ai toujours tenu en haute estime mon cher. Jamais, le ciel m’en préserve, je ne vous ai vu comme un détracteur de ma personne ! Bien au contraire, je puis vous l’assurer, je vous sais gré de l’extrême dévotion indéfectible que vous avez su témoigner à mon égard durant ces nombreuses années. »

Il appuyait ses paroles d’un regard navré, jouissant pleinement de la perfidie de ses propos. Oh comme Hill devait détester voire haïr s’entendre traiter comme un vulgaire laquais… Il n’avait pas besoin d’entendre ses pensées pour deviner l’humiliation qu’il devait ressentir, vivre…
Et comme un parfait acteur, il plissa les yeux, mimant une douleur sincère qui n’avait d’égal que le fou-rire silencieux qui secouait ses entrailles. Pour mieux les rouvrir pour guetter la réaction de son interlocuteur, qui, il en était persuadé vaudrait son pesant d’or…
Cependant, il ne put s’empêcher de laisser glisser un frisson lorsqu’il s’aperçut que le regard du criminologue était tout entier rivé et dévoué au couteau qu’il tenait en main. Et il se rappela soudain qu’il dînait avec un criminel… Et quel criminel !
Hyde était pas le pire de sa connaissance... et il avait clairement envie de le tuer.
Une frayeur glacée parcouru le notaire des pieds à la tête et son cœur se bloqua dans ses artères malgré lui…
Non.
Il refusait de céder à la panique : Hyde ne le tuerait pas.
Il avait beau en avoir la certitude chevillée au corps, il y avait quelque chose de détestablement préoccupant à le voir s’abîmer dans une telle contemplation, la main crispée, enracinée autour de l’arme blanche. Il savait le criminologue particulièrement bon à l’exercice.
La vision de l’arme blanche plongée dans son ventre manqua de le faire défaillir mais son esprit tint bon, refusant de cependant céder à ne serait-ce qu’une mimique d’affolement. S’il ne laissait qu’une faille à Hill, ce monstre, lui, ne la refuserait pas à ses instincts.
Aussi pesante que lui paraissait la situation, Erwin commençait à la connaître et à la dominer chaque fois plus davantage, et comme toujours face à elle, son intelligence envisageait les probabilités, excluant avec concentration toute panique.
Il fallait réfléchir. Si Hyde l’attaquait à cet instant précis, en se noyant dans ses crises de démence, aurait-il le temps de lui asséner le coup fatal ? Saurait-il résister à son instinct qui menacerait de lui crier de tenter de s’enfuir là où sa seule chance de survie résidait en la riposte que son adversaire n’imaginerait pas?
Mais il ne servait à rien de s’en inquiéter, n’est-ce pas ? Hill n’en ferait rien… Il n’y trouverait aucun intérêt. Son instinct hurlerait de le mettre à mort bêtement, animalement, mais il n’en ferait rien.
Il était muselé à lui.
Rassemblant toute sa confiance en son intelligence, calfeutrant toute inquiétude primaire à la promiscuité du danger, Erwin se força à porter une nouvelle fois, dans un geste lent, serein, le vin à sa bouche.
Le vin n’eut pas la même saveur mais elle le ravigota, tandis que devant lui, une perle de sang vint maculer l’extrémité de l’arme blanche.
Si infime était-elle, Erwin la perçu à l’instant où elle apparu. Elle symbolisait la faiblesse d’Hyde E. J. Hill et son répit dans le monde des vivants. Hyde avait vaincu la Bête mais en la laissant paraître, il avait fait écho à ses propres démons…le laissant presque vaincu une nouvelle fois.
Tandis que son hôte se livrait au petit cérémonial ridicule consistant à tenter de couler la tâche pourpre sur la table, pour lui envoyer un message grossièrement appuyée, Preminger entortilla une mèche de ses cheveux noirs autour de son index, négligemment, se retenant de rouler des yeux devant l’attitude pathétique du criminologue. Pensait-il réellement l’effrayer en faisant tomber une goutte de sang sur une nappe blanche ?
Loin de l’ébranler, le symbolisme était d’une platitude misérable.
Voilà encore ce qui différenciait en partie Hyde d’Erwin.
En présence d’un tableau d’un adversaire, Preminger aurait sourit, chanté ses louanges, doublant chacune de ses phrases onctueuses de sous-entendus cruels et acérés.
Hyde lui était du genre à bientôt envoyer un poignard valser dans la peinture avant de soulever « quelle étourderie! » en se congratulant de sa soit-disant finesse.
Affligeant vraiment.

- « Vous semblez sujet aux aigreurs noires, ce soir, mon brave… » commenta-t-il avec une artificieuse inquiétude qui ne laisserait aucun doute à son acolyte sur le fond réel de sa pensée, « Je vous sais homme discret sur votre santé, mais j’avoue m’inquiéter pour vous… Outre vos accusations précédentes, regardez donc ce que vous avez fait subir à cette pauvre nappe. Certes, elle n’était pas d’une grande qualité mais...tout de même. Sans compter votre blessure avec votre propre couteau…de cuisine qui plus est. Voilà qui serait risible si ce n’était pas terriblement préoccupant. Si vous me le permettez, ajouta-t-il avec l’air de celui qui de toute façon allait se le permettre, il pourrait être intéressant de consulter. Il serait dommageable pour votre réputation que votre..amour de la violence ne vous fasse devenir un danger pour votre propre personne… » acheva-t-il avec sadisme.

Satisfait de sa perfidie, il termina son verre en observant le propriétaire faussement policé hurler après son « domestique » une menace complémentaire à son intention platement déguisée en une plaisanterie de comptoir.
Décidément, le criminologue n’aurait jamais pu être courtisan. Erwin était invariablement amené à se faire la réflexion et ce n’était qu’une fois de plus.
On aurait pu penser que l’incarnation du mal serait plus subtile mais Hyde était plutôt la personnification de la grossièreté… Ses hurlements réguliers le témoignaient indiscutablement.

- « Ciel, Hill ! Nul ne sert d’hurler, votre domestique ne semble pas avoir été privé de l’audition... »sourit-il avant d’ajouter, « mais cela adviendra à n’en point douter à l’avenir, si vous continuez de vociférer ainsi. »

Il ponctua sa phrase d’un petit rire aigrelet, mensongèrement amical tandis que le domestique entrait dans la pièce chargé d’un grand plat d’argent.
Et dire que cet individu avait exercé la même profession que lui. « Et ce psychopathe dégénéré rêverait de me faire subir le même sort... ». Les rêves resteraient des mirages. Pour sa part, il ne s’en embarrassait pas, il ne désirait que ce qui était à sa portée, pour ainsi dire : tout.
Mais qu’il devait être morne et triste de ne pas être lui.
Utterson découvrit le plat qu’Hyde se fit une joie personnelle d’énoncer à voix haute. Probablement par rareté de consommation. Apparemment il avait même appelé un chef quatre étoiles « pour lui ».
Plus Hyde s’exprimait et plus il enracinait chez Preminger l’idée qu’il avait un réel problème à se faire pardonner au-delà de toute arrogance. Jamais Hyde Hill n’aurait dépensé une telle somme pour un quelconque dîner d’associés sans réel enjeu.
La délicatesse des pétales qui composait le plat contrastait avec la rudesse du couteau plantée un peu plus loin dans la fibre fine et blanche. Le masque et la réalité derrière le visage d’Hyde.
Le proscuitto en roses avivait la faim du notaire même si ce dernier déplorait qu’il ne s’agissait pas là d’une simple entrée. A la Cour, il se serait esclaffé de l’imbécile heureux qui aurait osé servir du jambon en plat principal.
Il était vrai que la Haute Gastronomie avait évoluée...Mais sur ce point, comme nombre d’autres, l’Autrefois lui paraissait plus agréable.

- « Che cibo meraviglioso ! » s’exclama-t-il néanmoins en joignant les mains dans une pose extatique avant de renchérir moqueusement  : « mais peut-être n’êtes-vous pas polyglotte ? « Que de belles victuailles ! » vous disais-je ! Mais Hyde, voyons...Il faut cesser de vous donner tant de mal. »

Il marqua une pause, plongeant ses yeux dorés dans les orbites dépourvus de chaleur du criminologue et poursuivi d’une voix onctueuse : je vous paie et voilà que vous dépensez tout en dîners de remerciements. Presque s’agit-il d’argent gaspillé… Alors cessez-donc cette déconsidération personnelle grotesque qui vous pousse assidûment à vous estimer indigne des faveurs que je vous témoigne.
Et il sourit, de son sourire charmant, délicat...mauvais.
Il ne doutait pas qu’Hyde devait passer une atroce soirée mais n’était-ce pas pas tout le sel de la rencontre ? Quitte à s’y trouver autant en tirer quelque menu plaisir. Chaque raillerie lancée à l’adresse du criminologue contentait l’égo du Ministre et s’amusait tel un félin à observer les réactions impromptues de son hôte qui dépassaient son entendement.
S’il y avait une folie brute, dangereuse et puissante qui se dégageait ordinairement de Hyde E. J. Hill lorsque sa nature profonde s’animait, provoquant le terme de ses adversaires et un effroi glacial et paralysant, force était de constater que Preminger se figurait sa dangerosité à son égard telle une aigrette blanche de pissenlit.
A ses yeux, il lui suffisait de souffler dessus pour qu’il en soit anéanti.
Aussi, contempla-t-il presque compatissant, sa marionnette exiger d’être servi en première, contrastant avec la soit-disant bienséance qu’il cherchait à lui témoigner et dont il faisait grand cas.
Lui faire remarquer l’aurait comblé et Erwin ne cherchait pas à le satisfaire, en aucune façon.
Ainsi prit-il le contre-pied de la réaction escomptée par le criminologue et ricana :

- « Comme c’est amusant ! Je ne vous pensais pas le moins du monde romantique, mon cher.. Que d’occasions se sont finies dans un bain de sang là où peut-être l’amour ne demandait qu’à vivre. Cela dit, je suis sûr que rien n’est perdu pour vous.. Je suis sûr que des cœurs remplis d’amour impossible sont à prendre… »

Il gloussa et porta la main à son alliance, qu’il caressa d’un index, rappelant par la présente son statut marital qui l’excluait du débat. Même s’il ne faisait aucun doute à ce qu’il soit le parti le plus convoité mais tristement pour ces dames le plus inaccessible. Pour son amour-propre, néanmoins cette situation restait admirable.
Quant à Hyde, nul doute que ce sinistre meurtrier n’ait aucune vocation particulière pour le mariage ou plus encore pour la séduction.
L’être constitué essentiellement du mal pouvait-il décemment rechercher l’Amour ? Certes non.
Pouvait-il désirer quelques autres plaisirs plus charnels ? Non, sûrement pas, son âme semblant tirer toute son euphorie dans la mort, rien d’autre ne semblait guider ses sens que l’appel du sang.
Sûrement était-il cependant jaloux de l’Amour et l’Admiration que le Notaire parvenait à susciter.
Mais comment aurait-il pu bêtement prétendre à cela ? Il n’était rien d’autre que le fruit d’une expérience scientifique, la personnification d’une tare, du vice.
Et toute aussi indépendant que se pensait Hill, il n’avait pas réellement d’existence propre… Il avait moins d’identité que le valet grotesque qu’il avait fabriqué, d’ailleurs.
Qu’est-ce donc que d’être tiré du néant ? De vivre subitement par simples instincts maléfiques sans réel sens commun que l’outil de préservation qui poussait à présent le criminologue à s’associer avec lui ?
Ressentait-il les mêmes peurs qu’un être vivant classique ?
Erwin l’ignorait et s’en interrogeait par unique curiosité. Les états d’âme d’Hyde, dans l’hypothèse où il en avait, lui était égal sauf quant ils le concernaient personnellement… Ce qui était le cas de la « confidence » que lui livrait à présent Hyde du ton le plus détaché possible.
Comme il devait lui en coûter d’admettre ses torts… Ce qui tempéra quelque peu l’agacement du notaire.

- « Vous êtes décidément bien brouillon ces derniers temps, Hyde... »commenta-t-il en portant un morceau de prosciutto à sa bouche, « peut-être... Votre part de bonté vous causerait-elle du tort ? Se réveillerait-elle ? Et dire que je pensais que « hide yourself » était votre spécialité.. »

Réprimant un gloussement féroce face à son trait d'esprit, il se délecta d’autant plus de son plat au regard de la situation présente.
Voir donner raison à son instinct confirmait son intellect et quelle situation jouissive que de voir cet insecte répugnant tenter de conserver une contenance. Quelle honte cette fuite avait du provoquer en lui et quelle cuisante humiliation que de devoir lui avouer. Sans compter l’idée de requérir son aide...
Preminger détenait la solution à son problème à l’instant exact où le criminologue avait énoncé le nom de la cible qu’il recherchait… Mais il était hors de question de le révéler pour l’instant, où serait l’amusement s’il dévoilait son jeu ?
Pour le moment, le hasard se plaçait heureusement sur son chemin, quand bien même Hyde Hill en était encore inconscient…
Dissimulant son amusement, il peignit sur son visage une fausse contrariété :

- « Et comment cet individu est-il venu à croiser votre route ? »

Comme pour faire diversion, le criminologue entreprit de venir lui offrir de le servir, en bon hôte qu’il était…
Déjà Erwin ouvrait la bouche pour s’en dispenser que Hyde lui administrait une réplique cuisante.

- « Ne vous privez pas très cher ! Vous semblez avoir l'habitude de manger de plus grosse portion que moi ! »

Sûrement Hyde avait-il eu cet admirable trait d’esprit dans l’optique d’intimider Erwin.
Ce qui outre d’être une entreprise vouée à l’échec -il aurait eu d’autant plus de chance muni d’un couteau- n’eut pas l’effet attendu.
Personne n’intimidait Erwin Dorian, cependant, personne n’insultait jamais son physique plus qu’avantageux. Et quand bien même, il savait pertinemment que la réplique du criminologue était dénuée de tout fondement, son corps étant parfaitement entretenu et splendide, l’insulte fouetta ses sens, plongeant l’ancien ministre dans une rage fulminante.
Personne ne se permettrait de le critiquer, LUI.
Ses doigts se crispèrent, s’arquèrent autour du verre de cristal qu’il venait de saisir, à deux doigts de le briser, de le jeter à la tête d’Hill. Avec un peu de chance, le verre serait entré dans sa peau, sillonnant son visage de cicatrices punitives. Lui qui goûtait peu aux effusions de sang y aurait trouvé une joie toute satisfaisante à l’image de ce visage défiguré.
Cependant, Grand Homme du Monde et Roi, il savait qu’il demeurait inutile de faire grand cas d’une déplaisante mais inoffensive attaque dénuée de fondement… Comment aurait-il pu en être autrement ?
Aussi, bien que la vexation ait suffit pour exorbiter légèrement ses délicates prunelles au reflet dorés, qu’il trouvait particulièrement charmantes, un sourire immense, carnassier, cruel mais dénué de toute sympathie découvrit ses dents nacrées, tandis qu’il posait négligemment sa main sur le poignet étroit du criminologue, interrompant son geste :

- « Vous devriez savoir que je ne peux rien me refuser…. Mieux vaut faire envie que pitié, mon cher, il balaya d’un œil scrutateur la figure pâle et longue de son interlocuteur, s’arrêtant sur chaque détail insignifiant puis acheva : Et il est vrai qu’en dépit de votre mine splendide, vous avez un air malingre qui me désole...Peut-être est-ce dû à votre échec ? »

Il l’avait jeté avec une négligence malveillante, lâchant le poignet du criminologue, l’incitant à prendre sa part restante lorsqu’Utterson émit un grognement.
Prenait-il son parti face à son « maître » ? Ou tentait-il de signaler sa désapprobation ? Impossible de le savoir mais cela constitua une diversion admirable.
Preminger avait déjà pu constater à quel point Hyde semblait avoir honte de son domestique… Et pourtant des années durant il ne l’avait jamais changé. Peut-être si était-il en quelque sorte attaché, comme d’un vieux compagnon rassurant, une vieille manie ? Sûrement y voyait-il le symbole de ce qu’il pouvait affliger à autrui… Et ce qu’il ne parviendrait jamais à faire : susciter l’enthousiasme, la ferveur, car le mal à l’état brut ne soulevait que répulsion.
Aussi, à peine souleva-t-il un sourcil interrogateur lorsqu’Hyde évoqua la dernière journée d’Utterson :

- « Voilà bien des années qu’il est à votre service non ? Je ne pense pas que sa maladresse se soit subitement déclarée, sauf si elle souffre la même cause que son maître », persifla-t-il avant de reprendre : « Cessons de perdre notre temps en palabres et mettons les mots exacts sur cette situation, Hill. Vous avez tué sans vous assurer d’être seul et sous les yeux d’un médiocre petit témoin… Que vous n’avez pas réussi à faire taire. Deux fautes grossières en peu de temps .
Apparemment l’individu n’est toujours pas mis hors d’état de nuire...troisième bêtise. Et pourtant vous semblez être renseigné sur l’individu en question...Pour résumer vous voilà en fâcheuse posture, mon vieil ami…»


Il laissa traîner sa voix narquoisement. De par son insulte précédente, il voulait faire miroiter à Hyde l’hypothèse d’un refus d’assistance sa part. En position de force par rapport aux événements, il savait le criminel complément à sa merci…

- « De toute évidence, vous connaissez déjà le nom de votre future victime… Et seriez plus utile à ma personne si vous étiez à l’instant même en train de l’assassiner qu’en train de bavasser paisiblement autour d’un ravissant petit repas… Comprenez-moi bien, très cher, je ne demande qu’à vous aider... »administra-t-il avec hypocrisie en s’essuyant la commissure de ses lèvres avec la serviette disposée à son intention « Mais je me demande bien en quoi, mon appui vous est nécessaire...Aussi, je souhaite vivement vous entendre m’exposer les raisons de ma puissance dans cette affaire ».

Il clôtura là ses propos, satisfait. Si Hyde souhaitait le convaincre, il allait devoir le flatter, sans savoir encore qu’il avait également un intérêt propre dans son implication dans ce meurtre.

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