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 Je ne suis pas pire qu'un autre Ft. Deborah

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Gabriel Agreste
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________________________________________ 2019-12-08, 22:43



Je ne suis pas pire qu'un autre

Ft. Deborah

Deborah semblait absorber par les paroles de Gabriel, ainsi ne s'était-il pas arrêté en si bon chemin pour développer ses pensées. C'était dans une sincérité et une ouverture mesurée par des images qu'il expliquait quel vide causait la perte d'Émilie en lui... Avant d'en revenir au même sujet principal : son fils et son éloignement vis à vis de lui. Loin de l'avoir souhaité un jour, il pensait surtout que retrouver sa femme prendrait moins de temps que ça. Déceptions sur déceptions, Gabriel Agreste poursuivait ses desseins malgré tout avec une détermination de longue durée que peu arrivaient à entretenir.

Lorsque la coach sociale du styliste - pourtant loin de l'idée que ça en devienne une habitude - comparait son fils aux autres adolescents, cette généralité qui comptait tant dans la critique, il ignora comme une simple censure cette erreur partagée de l'image de son fils. Il ne l'avait pas éduqué comme les autres et c'était précisément ce qu'il lui avait dit la première fois qu'Adrien lui avait demandé de se rendre au collège. Il n'est pas comme les autres, il est mon fils. Un Agreste ne se comportait pas n'importe comment, il ne devenait pas un adolescent comme on pouvait en voir au coin de la rue. Il était plus intelligent que ça... Gabriel le pensait, il y croyait fortement. De même, il savait que contrairement à ce que pouvait penser Deborah, il offrait un cadre à Adrien, un cadre qu'il lui reprochait car celui-ci était étroit. Jouant sur plusieurs plans, il ne pouvait pas consacrer tout son temps à gérer ce qui pourrait n'être que 2% des moments où son fils a besoin de lui. Le tact n'était pas présent et il semblait en être la seule victime dans cette pièce. Penser qu'une pause suffisait à alléger les mots, on connaissait mal le

"Ma frustration ? Fut le mot sur lequel il bloqua - le murmurant pour lui-même - lorsqu'un regard noir se tourna vers la femme aux cheveux roux qui poursuivait dans les déceptions. Il n'écoutait plus. Avez-vous seulement compris ce que je venez de vous dire ? Ce n'est pas moi le problème ! Je fais tous les efforts qui sont à ma disposition pour relever l'éducation que mon fils est en train de détruire dans un simple et pur caprice que je ne passe pas assez de temps avec lui ! Et je devrais être la personne assez adulte pour arranger la situation ? Adrien a 21 ans aujourd'hui, il est loin d'être l'adolescent du collège que j'ai pu avoir et dont j'ai pu être fier, croyez-moi. Il souhaite développer sa carrière de lui-même, suivre les traces de sa mère dont il ne porte plus l'intérêt ? Et bien qu'il en soit ainsi ! S'emporta-t-il dans de grands gestes. L'une de mes déceptions, Mme. Gust, vous a envoyé ce mail il y a quelques jours, ça ne peut pas être plus clair que ça et non, je n'en pleurerais certainement pas !"

Soufflant d'un trop plein de refoulements d'émotions, tournant le dos à l'invitée - si seulement elle l'était vraiment -, Gabriel se réfugia vers l'immense tableau qui ornait son bureau, le chef d'œuvre de son bureau... Une jeune femme blonde aux yeux verts perçants entourée d'une texture dorée à la structure complexe. Gabriel et Nathalie seuls savaient à quelle point elle l'était. Il aurait pu en sourire s'il ne voyait pas à travers le tableau tout ce qu'il avait fait et échoué par la suite. C'était trop tard, se répétait-il. Une fissure de cette ampleur ne pouvait pas être réparée. Même la vérité - la pure et simple vérité - aurait raison de cette famille.

"Ce rendez-vous ne mène à rien, c'est ridicule... Reprenait-il, mains portées derrière son dos. Le sort s'abattait déjà sur cette famille avant même la naissance d'Adrien. Ça ne m'étonne finalement pas que rien n'ait été rompu entre-temps... Il frôlait le tableau du bout des doigts avant de serrer le poing et de se retourner froidement vers sièges où se trouvaient Deborah. Et vous perdez le votre. Si je dois m'énerver contre quelqu'un, ce sera contre mon fils ou contre moi. Nous sommes encore deux à vivre ici, si l'un des deux parlent, l'autre finira par répondre. À supposer qu'il n'y ait pas de sourdes oreilles."

Son regard se posa alors instinctivement sur le bloc-note de la dame ainsi que sur le stylo qui y était posé, toujours aux aguets de pouvoir y noter une information importante. Quelle bêtise avait-il encore fait à souhaiter se confier à quelqu'un qu'il ne connaissait pas ? La dernière personne avec qui il avait pris ce chemin avait fini par tout découvrir mais heureusement, il était assez naïf pour continuer de voir de la bonté chez lui. Les bonnes intentions, disait-on... Axel Oswald ne pourrait pas tenir tête au philosophe Kant. Mais Kant, du moins, pourrait envier les intentions du garçon...

"Qu'avez-vous marqué que je ne sache déjà dans votre carnet ? Il releva son regard vers elle. Je suppose qu'une personne qui défend qu'elle n'est pas le problème doit laisser entendre qu'elle est ? Est-ce que je devine assez nettement ce que vous avez pu noter ?"

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________________________________________ 2019-12-08, 23:44 « Sarcasm: punching people with words. »

- Je vous ai écouté, hein, mais ça m'a pas toujours passionnée, répondis-je d'un ton distrait, presque ennuyé quand il s'intéressa à mon carnet (et je ne pouvais pas l'en blâmer, d'ailleurs, il est intriguant, ce carnet. Le truc c'est que ce sont précisément les gens qui sont le problème qui tiennent ce genre de discours. 'Fin bon, je note que la prise de recul c'est pas votre truc, ça arrive. Cela dit, vous êtes assez lucide quand même pour avoir deviné vous même que j'allais vous le dire et ça, j'insiste, c'est pas donné à tout le monde.
Je m'étais manucuré les ongles pendant qu'il faisait sa drama queen. Je vis avec Jaspeur, je sais que ça peut en soulager certains. Perso, c'est pas mon truc. Mais il fallait quand même que je pose mon diagnostic sur tout ça.
- En tout cas, j'suis bien contente d'une chose : que vous ne pleuriez pas. J'ai horreur des gens qui chouinent. Bon, vous vous plaignez quand même un peu, mais vous avez vos raisons et je respecte, assurai-je en relevant enfin les yeux vers Gabriel.
Je pense que si nous avions eu le temps, Riley et moi aurions fait tourner Maman et Papa en bourrique et qu'on se serait vraiment bien amusés. Tout en continuant de les aimer sans le dire pour pas avoir l'air nase, of course. J'essayais de ne jamais trop y penser car s'il y avait une chose que je détestais encore plus que les larmes des autres c'était les miennes. J'ai pleuré une fois dans ma vie, merci, ça suffit.
Juste avant, j'avais trouvé mon hôte particulièrement ingrat. Alors que moi même je le suis parfois un peu aussi. OK, il avait perdu sa femme, ouin, ouin, ouin, c'est triste. Soit. Mais il avait toujours son fils et au lieu d'en faire un allié, certes différent de celui qu'il avait imaginé, il s'en faisait une déception.
Bah vous savez quoi ? Ca me décevait.
- Songez cependant que vous avez déjà perdu votre femme. Si j'étais vous j'éviterais de perdre 50 % de son ADN parce qu'il n'a pas suivi la voie envisagée pour lui.
Je n'avais rien perdu de ses mouvements et mon regard s'était tout naturellement bientôt tourné vers le tableau vers qui il s'était lui-même tourné comme pour y chercher conseil. Ce qu'il avait dit après d'ailleurs avait un peu plus de sens que ce qui avait été dit avant. Comme quoi, ça aidait peut-être pour du vrai ce genre de connerie.
La seule chose qui faisait que je ne perdais pas totalement mon temps était que malgré de nombreux défauts de personnalité, Gabriel Agreste avait au moins un physique attrayant.
- Cela dit, je vais sans doute vous décevoir. Parce que j'ai pas besoin d'un carnet pour écrire "manque de recul" ou bien "a un problème" pour savoir que c'est le cas. Par contre, j'aime bien gribouiller quand j'écoute la vie moins bien que la mienne des autres. Aujourd'hui c'était la liste des raisons pour lesquelles je ne serais jamais amie avec Dyson Walters. J'vous la laisse si vous voulez, ça peut toujours vous inspirer.
Je me levais et lui tendais déjà le carnet. J'en ai d'autres à la maison de toute façon. Si nous perdions effectivement notre temps, je pouvais aussi bien m'en aller.
- Si vous voulez je peux m'en aller. Je sais reconnaitre quand on estime ne pas avoir besoin de moi. Cependant, je pense que vous n'avez pas conscience de la chance que vous avez que je vienne jouer les petites voix de la conscience chez vous.
Sur ces paroles, je me dirigeai vers la sortie, persuadée qu'il n'en resterait pas là.

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________________________________________ 2020-01-01, 03:47



Je ne suis pas pire qu'un autre

Ft. Deborah

Elle était sèche - peut-être vraie sur certains points et abusive sur d'autres - mais sèche. Gabriel se sentait comme piqué à chaque fois qu'elle faisait une réflexion sur ce qu'il faisait, était ou inspirait à la coach. Une coach ? C'était donc comme ça qu'il finissait ? Avec un soutien pour gérer sa vie sociale envoyé par son fils, supposant qu'il ne savait pas bien la mener de lui-même alors qu'il était celui qui avait gravit les échelons pour atteindre une telle réputation. Comment si ce n'était par le talent et les contacts ? On pouvait être des plus compétents dans son domaine et avoir de la chance, mais avoir des contacts et assez de manières pour se vendre faisaient toute la différence. Il avait beaucoup travaillé pour en arriver là et même s'il ne pensait pas forcément que Deborah Gust faisait mal son boulot, il pensait qu'elle le faisait pour rien dans le cas présent. Il n'était pas pire qu'un autre et avait la modestie de dire qu'il n'était pas meilleur qu'un autre non plus. Il avait ses qualités et ses défauts et c'était ce qui le forgeait.
Cette séance ne rimait à rien. Mais sous un point de vue omniscient, nous dirons simplement qu'il est un peu trop sur la défensive pour s'ouvrir à un quelconque changement, ce qui n'est pas digne d'un père, ni d'un client. Dire qu'il devait la payer. Heureusement que l'argent n'était pas un problème.

Songeant à son fils, à sa femme - modèle du grand tableau qui régnait sur l'atmosphère de la pièce - et à sa famille, il comprenait qu'une discussion s'imposait avec ce qu'il restait. Une vraie discussion, celle que personne n'échapperait par une fugue ou un trop plein de travail. Gabriel préparait de grandes choses et nuire sa relation avec son fils nuirait, par intermédiaire, ses projets. Ça n'allait pas être quelques problèmes de communication qui allaient détruire tant d'années de travaux ? Non, certainement pas. Il savait pourtant que pour eux, Gabriel était le problème principal, le nœud de l'histoire. Peut-être, il savait avoir eu quelques priorités qui n'eurent pas été de manger avec son fils le soir ou de parler de ses derniers films. Était-ce ce qu'elle avait écrit dans son carnet ? Le styliste n'aimait pas ne pas savoir, être jugé en face sans qu'il ne soit témoin de rien. Il ne pouvait s'empêcher de prêter attention aux notes de Deborah mais elle ne s'en cachait pas, loin de là. Se levant, elle venait lui tendre le carnet de ses mains. Il le prit et commença alors à feuilleter en l'écoutant. Pourquoi pas, après tout, qu'est-ce que nous pouvons écrire dans un carnet ? Des plaintes, des confessions, des faits, des rappels ou tout simplement dessiner ce qu'on voit, ce qu'on imagine et des coquilles d'escargots.

"Dyson Walters." Répéta Gabriel à lui-même.

Il connaissait ce nom. N'importe qui suivant l'actualité de Storybrooke pouvait l'identifier. Dyson était le meneur de la Magic League, un groupe d'héros résolvant les problèmes du monde et au-delà. Il était également l'adjoint du maire actuel de Storybrooke, accompagné d'un Dieu et... Son regard se redressa sur Deborah. Intéressant, ça l'était. Il n'en fallait pas beaucoup à Gabriel pour s'intéresser aux gens, il suffisait qu'ils soient influents. Influents au monde revenait à être influent pour lui et pour ses plans. L'information était utile et sans l'oublier, il continua de feuilleter les pages du calepin tout en demandant :

"Vous avez beaucoup de clients ? Question assez mal formulée qu'il du lisser par la suite : Je veux dire, est-ce un boulot qui fonctionne bien ?"

Deborah n'avait pas l'air de vouloir reprendre son carnet alors qu'il pensait le lui redonner. D'un regard plissé, il cherchait à savoir si c'était dans ses intentions jusqu'à finalement le poser sur son comptoir, la laissant rebondir sur ce qu'il avançait plus tôt. Ce rendez-vous menait à rien, oui, mais à quelques détails près. Dépendant de pour qui et de pourquoi. Il était persuadé ne pas avoir besoin d'un coach, d'une conscience, d'une voix pour lui dire ce qu'il faisait de bien ou de mal. Il n'avait jamais aimé se sentir dirigé par quelqu'un, lui seul était maître de ses choix, quitte à ce quelles soient mauvaises. Il apprenait, de toutes manières. Néanmoins, Deborah Gust avait, au-delà du rôle de coach, un personnage caché et un titre à découvert qui maintenait l'attention.
Gabriel Agreste avait pris du temps à réagir à sa proposition. Si elle n'avait été qu'une coach, bien sûr qu'elle aurait déjà passé la porte. Il n'avait pas besoin d'une bonne âme pour lui dicter ses tords et être payer gracieusement. Parlait-on seulement de sa réputation ? Une image se ruinait si vite de nos jours. Mais au-delà de ça, de la relation client/ employeur, qu'avions-nous là ? À voir. Ainsi finissait-il par contourner Deborah pour retourner à ses bonnes vieilles manières : la distance. Qu'est-ce qu'on ne voyait pas avec une prise de recul ?

"La conscience, c'est ça ? Répéta-t-il. Je vous écoute, Mme. Gust, dites-moi ce qu'elle m'apporterait cette conscience dont je semble manquer puisqu'il faille qu'on vienne me la personnifier et me la faire payer, en plus de ça."

Une conscience sous forme humaine, pouvait-il mieux dire avec ignorance ? Il n'allait pas perdre de temps à discuter de ce qui était déjà résolu pour lui. Ce soir, tout serait arrangé et demain, il n'y aurait plus de problèmes à l'horizon - plus concernant son fils, du moins. Il pourra alors raconter ses efforts triomphants à Deborah, quelle victoire. Qu'il feigne, pour le moment, de ne pas être certain de ce qui était le mieux pour lui. Au fond, il en restait persuadé. Allait savoir où ça le conduirait.

"Vous pensez, alors... demandait-il, d'une mine songeuse, que je devrais aller voir mon fils et lui parler en face à face pour résoudre ce manque de communication évidente qui s'est creusée entre nous ? Par la suite, il faudrait que je prenne plus de temps pour lui, que je ne perde pas le seul membre de la famille qu'il me reste sans quoi je risque de rater ce qui est le plus important."

C'était logique.

"Tout ça me semble logique."

Il hochait la tête comme à une découverte, un regard perdu dans le vide avant de retrouver sa cible et une directive.

"Un problème résolu, alors ?"

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________________________________________ 2020-01-01, 17:43 « Sarcasm: punching people with words. »

Comme j'aime bien parler de moi, je ne rechignai pas à répondre à Gabriel, non sans une certaine nonchalance fort à propos :
- Oh oui, ça marche bien. Suffit d'ouvrir les yeux pour voir que je ne manque pas d'opportunités. Parfois j'aide sans rémunération mais c'est rare. Y a pas marqué Croix Rouge sur mon front, comme vous l'avez sans doute constaté vous-même, ajoutai-je des fois qu'il ait l'impression du contraire, ce dont je doutais quand même.
Il était bien au-dessus de la plupart des âmes en perdition avec qui j'ai déjà eu à traiter - mais je l'ai sans doute déjà dit et j'ai horreur de me répéter. Je ne suis certes pas une conscience, parce que je suis mieux que ça, mais sa formulation à cet égard me laissait croire qu'il envisageait ma métaphore comme une piste sérieuse et c'était assez malin de sa part. Ca pouvait être amusant de voir s'il comprenait par lui-même (et si d'aventure c'était le cas je pourrais presque l'estimer, pour vous dire le niveau), donc je restai, face à lui, avec un sourire en coin.
- Oh je ne suis pas la conscience au sens propre, ni là pour vous en donner une bonne, mais si jamais je la croise, promis, je lui dirais de passer vous faire un coucou. Qui sait, peut-être que ses visites sont gratuites ! annonçai-je avec un sourire amusé. Mais je pense que vous avez encore du chemin à faire socialement et ça, je sais faire. Ou pour le dire plus directement : vous êtes déjà un peu cool mais moi je rends les gens beaucoup cool.
Je croisai les bras pour ensuite écouter ses propres conclusions d'un air satisfait que je décidai de ne pas cacher. Mais j'ajoutai néanmoins après sa conclusion :
- Finalement, niveau conscience, ça a l'air OK. Je sais pas si j'ai besoin de l'appeler.
C'était naturellement du second degré, je ne connais pas de conscience et j'ai pas souvenir d'avoir croisé celle de Riley avant son coma, quand il était déjà trop tard et qu'elle a compris que nous étions là, en elle, et avions toujours été là. Ca, il m'avait pas besoin de le savoir. De toute façon s'il étudiait un tant soit peu les expressions de mon visage puis connectait quelques neurones il avait dû comprendre, forcément, que cette remarque était juste une remarque truculente parce que j'aime m'écouter parler.
- Ca sera un problème résolu quand vous aurez mis à exécution vos bonnes résolutions, mais je dirais que vous êtes sur la bonne voie. Me concernant aussi, c'est sur la bonne voie,ajoutai-je l'air de rien. Vous êtes suffisamment malin pour lire entre les lignes et je dois vous en féliciter, c'est pas donné à tout le monde. Regina Mills, elle aurait jamais deviné, par exemple.
J'étais pas mécontente d'avoir de quoi me moquer d'elle car je ne la porte pas dans mon cœur. Mais au moins elle est jolie, ça lui fait toujours un avantage que Dyson l'aspirateur n'a pas.

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________________________________________ 2020-01-29, 22:48



Je ne suis pas pire qu'un autre

Ft. Deborah

Storybrooke n'était une ville étrange que par les habitants qui l'habitaient. Elle vivait par eux, souffrait par eux et se décimait doucement... par eux. Ce n'était pas la ville qui avait un problème mais les gens - à quelques exceptions près, comme d'habitude. Gabriel Agreste obéissait à la règle et Deborah Gust aussi : ils étaient étranges à leur manière et l'étrangeté, enfermée ici, ça se cherche et s'entrechoque. Parfois, ça s'apprécie et fusionne pour prendre un même chemin mais le cas est rare. Gabriel avait compris, pourtant, que marcher seul dans un monde chaotique comme celui-ci était risqué, il fallait avoir ses alliés. Il les avait perdu, alors il tenta de prendre des pions à leur insu, ou non. Toute information était intéressante à avoir ici-bas, même un simple rendez-vous pouvait avoir de l'intérêt et pas pour l'aider à communiquer son fils et lui.
Deborah Gust expliquait à Gabriel qu'en effet, les opportunités ne pouvaient pas manquer ici. Lui aussi, d'une certaine manière, cherchait à réparer les faiblesses des autres, à les rendre meilleur autrement. Pas besoin de conseils quand on avait la magie dans son cas.

"C'est vrai. Approuva-t-il en hochant la tête avec intérêt. Storybrooke est une ville... complexe. Qui a besoin d'être coachée, conseillée. Vous devez avoir pas mal de concurrence dans ce domaine, si je puis permettre. Je veux dire... On souhaite toujours avoir quelqu'un pour nous guider dans la vie."

Et Gabriel voulait guider, lui... Pour arriver à ses propres fins. Caractéristique de l'étrange : sa différence l'amène à un processus que lui seul suit et qu'il suivra toujours. La fin vaut ses moyens et si les moyens doivent être vivants, alors qu'il en soit ainsi. Toute personne avait la capacité d'influencer tout comme la faiblesse de l'être. Le styliste l'avait été mais il ne savait pas encore jusqu'où tout pouvait aller. Pour le moment, il se contentait de jouer et utilisait ce qui s'approchaient de lui.
Alors qu'il tentait petit à petit d'entrer dans les bonnes grâces de la coach, il lança un indice que même lui n'avait pas perçu au début. C'est lorsque son image fut reprise par Deborah, le sourire en coin, qu'il ne put s'empêcher de feindre un sourire curieux également. Une conscience ? Non... Mais il ne semblait pas être loin puisqu'elle s'y appuya pour rebondir. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Baissant un regard de réflexion, Gabriel prit quelques secondes à se poser la question mais il ne souhaitait pas laisser penser à la coach qu'il s'y concentrait. Ce rendez-vous perdrait tout son sens et puis, il ne se voyait pas jouer aux devinettes devant elle. Il savait qu'il trouverait, ce n'était qu'une question de temps... Et de recherches. Les métiers, eux aussi, peuvent en dire long sur un passé. Pour l'instant, il se contentait simplement d'être le client qui comprenait ce qu'on lui demandait de faire pour un meilleur avenir social. Plus précisément, familial, pour le coup. Il se contentait simplement de répéter ce que Deborah avait dit mais ça semblait porter ses fruits puisqu'elle remettait l'image de la conscience sur la table, supposant qu'il n'avait pas besoin d'elle. Évidemment qu'il n'en avait pas besoin et il doutait fortement que la conscience puisse provenir d'un conte. Mine de rien, il y avait de tout ici, c'en était parfois trop. Alors une conscience... Qui savait ? La personnification d'un petit ange posé sur une épaule qui aurait été prise dans la malédiction avant de devenir une dame à la recherche de personne à conseiller. Est-ce que Deborah pouvait en être ? Elle n'en avait pas le profil de faire suivre le bien... Alors qu'est-ce qu'elle guidait et vers quoi ?

Le styliste tentait de ne pas montrer qu'il réfléchissait encore à la question. Que c'était fatiguant de chercher qui provenait d'où... Pourtant c'était le conte qui importait. Le conte et ses personnages. Sachant cela, le Papillon aurait pris plaisir à utiliser les désirs et faiblesses d'autrui pour les akumatiser. Tout serait devenu plus simple s'il n'y avait eu qu'un film ou une série à regarder.
"Un problème résolu, alors ?" Avait-il demandé pour éviter le silence et relancer la coach. Elle laissait la réponse en suspend jusqu'à ce qu'il prouve ses bonnes volontés par des actes. C'était censé, et il fut satisfait de cette réponse. Une autre coach aurait très bien pu confirmer et lui demander son argent sans chercher à savoir si ses conseils seront appliqués. Deborah cherchait à savoir, elle. Elle souhaitait qu'il y ait résultat au temps qu'elle prenait pour les autres. Elle en aurait, il se le promettait.

Malin, oui, Gabriel l'était. Assez malin pour voir la palette de contacts que Deborah lui offrait indirectement en les mentionnant. Un autre nom s'infiltrait comme une anecdote de vacances.

"Vraiment ? Sourit-t-il en levant à nouveau les yeux vers Deborah Gust. Celle qui a lancé la malédiction - oui - on ne cesse d'entendre parler d'elle encore aujourd'hui. Elle a accompli ce qui semblait impossible... Il ne prêta pas plus attention au compliment qu'elle venait de faire puisque pour lui, rien n'était achevé. Il se contenta de s'approcher d'elle comme pour clore une discussion. Un rendez-vous. Je vous remercie du temps que vous m'avez consacré et vous promets de vous faire part des résultats sous peu. De toute façon... Si mon fils ne vous renvoie pas de messages d'appel à l'aide, c'est que la situation doit être résolue. Je m'en assurerais. Puis il tendit la main vers la coach et poursuivit sous un ton plus nostalgique. Il est vrai que par le passé, j'étais plutôt renfermé et austère. Même mes propres défilés, je n'y assistais pas. Je restais devant mon bureau à observer son déroulement par visio puis j'attendais les critiques et passaient au-dessus. Je ne sortais jamais de chez moi. Il marqua une pause pensive avant de reprendre avec plus d'enthousiasme. Mais ce temps est révolu. Je représente ma marque et si elle doit être sur le devant de la scène, alors je le serais aussi. Et pour cela, je dois reprendre certaines bases sociales et m'investir dans le relationnel autant familial que professionnel. C'est un équilibre que je suis prêt à prendre... Grâce à vous. Je tiens à vous avoir à mes côtés pour me conseiller et me guider sur les deux plans dans un intérêt social. Ainsi que dans l'intérêt de mon image."

On déroutait quelque peu du domaine de prédilection de la coach en vie sociale mais Gabriel devait s'y tenter. Il n'avait eu que peu de conseillère en image, il n'en avait pas besoin puisqu'il ne se montrait pas durant une partie de sa carrière. Aujourd'hui, c'était le moment de fonder une stabilité sociale du personnage de Gabriel Agreste... Tout comme d'instaurer une limite avec celui du Papillon.

"Qu'est-ce que vous en pensez ?"

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________________________________________ 2020-01-30, 00:04 « Sarcasm: punching people with words. »

Eh bah voilà, finalement il avait compris que j'étais indispensable. Je veux pas dire mais j'aurais presque perdu patience, à force. J'étais satisfaite de sa proposition et autant vous dire que ça n'arrive pas tous les jours. Ma satisfaction, elle est un peu comme la comète de Halley : rarement vue et fugace et ça tombe bien, c'est comme ça que je l'aime.
Accessoirement, c'est pas tous les jours que les personnes admettent avoir besoin de moi - bien que son image, physique, du moins n'ait rien de déplaisant. Oh ça non. C'est un autre sujet et de toute façon l'image ça va quand même au delà du physique et ça, tout le monde le sait. Par exemple, Aspirateur Walters est laid mais dans la communauté qu'est Storybrooke, il a une image très positive (probablement parce que les gens ne sont pas exigeants mais c'est pas le débat). Gabriel, lui, je lui prédisais une image canon.
Mais je décidai de le faire mariner un peu, histoire de m'amuser :
- Eh bien je n'ai pas tellement apprécié l'accueil que j'ai reçu à mon arrivée et je dois dire que niveau image ça craignait un peu. Mais vous parvenez à me captiver suffisamment sans me faire lever les yeux au ciel toutes les deux phrases et c'est pas donné tout à tout le monde. Je vais pas dire que je vous aime bien car c'est pas mon genre, mais j'accepte d'être votre conseillère en image.
C'était pour ainsi dire ce que je m'étais acharnée à faire avec Michel-Ange, le pseudo maire de la ville élu en novembre 2018 par des gens qui doivent pas avoir le gaz à tous les étages. Et ça avait bien marché, même s'il n'était pas tellement séduisant, toujours aussi peu prompt à bien s'habiller et ne savait en plus pas où il rangeait son cerveau la moitié du temps, si bien qu'il oubliait ses occupations.
Si j'avais réussi à faire quelque chose de correct de ce petit gars, j'allais sans doute encore plus m'amuser avec Gabriel.
- Mais ça a un prix et ça sera plus cher que celui de coach, le prévins-je avant de lui serrer la main pour conclure le marché.
Je tournai ensuite les talons mais me retournai à nouveau vers lui une fois près de la sortie :
- Vous embêtez pas pour moi, je connais le chemin.
Et je partis sans réellement dire au revoir.

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I'm sorry I offended you with common sense


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