« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe]

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Vaiana de Motunui
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Vaiana de Motunui

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Rage is a quiet thing
Ooh, you think that you've tamed it
But it's just lying in wait
Rage, is it in our veins?


Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] - Page 4 Hermes10


| Conte : Vaiana, la légende du bout du monde
| Dans le monde des contes, je suis : : Vava, la fille du chef qui n'est pas une princesse même si elle chante et a des animaux de compagnie

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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] - Page 4 _



________________________________________ 2020-01-30, 13:48


La Dernière Sentinelle
No one knows how far I'll go.
▼۞▼

J'étais toujours au même endroit, mais seule. A moins que le lieu ne soit différent ? Le murmure que j'avais entendu s'était évanoui, me laissant un sentiment de malaise indescriptible. Je jetai un coup d'oeil aux cailloux empilés les uns sur les autres. J'aurais voulu demander ce qui m'arrivait, mais un haut-le-coeur m'en empêcha. Je titubai. Autour de moi, tout me semblait pur et beau. Comme si je redécouvrais le monde et que chaque chose était devenue une merveille, depuis la cime des arbres effleurée par les rayons du soleil, jusqu'à chaque coin de neige scintillant. Quelque chose remuait dans mes entrailles et ne demandait qu'à sortir. Mon pouvoir s'activait. Mais cette fois-ci, je sentais que les drogues n'avaient plus aucun effet. Elles avaient été évacué par ce lieu nouveau et magnifique. Je me sentais... différente. Curieusement, je n'éprouvais aucun manque. Mon pouvoir s'exprimait, s'intensifiait, et j'avais l'impression de pouvoir le laisser faire. Dans cet endroit, je n'avais pas peur de blesser quelqu'un. Je pouvais être... libre.

Brusquement, je perdis pieds. J'étais toujours debout mais je me sentais tirée vers le bas. Etrange. Déroutant. D'un pas chancelant, je m'approchai du bord de la montagne. Le vide. Hypnotisant. Je tombai en avant au ralenti. Peut-être aurais-je pu l'empêcher ? Je l'ignorais. C'était comme si ma volonté était secondaire dans toute cette histoire. Je sentais qu'il fallait que je tombe.

La chute fut lente, pénible et curieuse. J'étais tournée vers les nuages, vers le ciel d'un bleu saisissant. Le bleu du ciel n'est pas le bleu de la mer, ce bleu que moi je préfère, sans vraiment savoir pourquoi... Une chanson ancienne remonta à la surface de ma mémoire, fit naître des larmes au coin de mes yeux. Les nuages dansèrent doucement dans le ciel, prirent de nouvelles formes, des visages familiers...

Un petit garçon blond dans une sorte de ferme. Le sol était rouge. Un homme au regard dur avec un chapeau de cowboy qui nous avait recueillis et élevés à la dur. Monsieur Eagle... Puis, j'entendis deux coups de feu lointains. Apollon, désormais adulte, qui me prenait dans ses bras, même si je ne voulais pas croire ce que les coups de feu signifiaient...

Ensuite, les nuages me montrèrent Jules qui m'aidait à construire ma pirogue, dans le jardin derrière sa maison. Il m'aidait à faire les calculs nécessaires pour ne pas me tromper dans les dimensions. Le regard tendre qu'il posa sur moi sembla peser dans l'éternité...

Puis, il y eut Diane, pendant l'une de nos après-midi où elle m'expliquait tout ce qu'elle savait sur Olympe, les dieux, les titans... Tout ce que j'avais loupé. Je me voyais jouer avec son labrador et rire...

D'autres visages vinrent me saluer durant ma chute : Alexis, Nora, Elliot... mes parents, ma grand-mère. A mesure que je tombais, je me sentais partir. Je commençais à entrevoir la triste fatalité : la chute ne s'arrêterait jamais. J'en étais prisonnière. Mais ce n'était pas si terrible. Après tout, je me sentais bien dans les bras du vent. En sécurité. J'aurais aimé fermer les yeux pour ne plus voir ma vie défiler mais mes paupières refusaient d'obéir.

Soudain, je sentis qu'on m'aggripait le bras. Mon cœur manqua un battement. Je battis des cils et l'instant d'après, je me rendis compte que je me trouvais debout à côté de Diane, au sommet du plateau. Nous étions seules. Le souffle court, je la dévisageai. Et en profitai pour passer discrètement un revers de manche sur mes yeux humides.

« Diane... toi, ici ? »
balbutiai-je, quelque peu à l'ouest.

« Je suis venue te ramener, selon l'ami cailloux tu t'es aventuré trop loin. »

« Ah. »

Je me grattai la tête, essayant de remettre de l'ordre dans mes pensées, mais surtout de la distance avec ce que je venais de vivre. Cette impression de partir... jamais je ne l'avais ressentie de manière aussi forte. Avais-je frôlé la mort pour de bon ? Ou s'agissait-il d'un autre niveau de transe ?

« Je pense pas que tu aurais dû venir ici... » Je me mordis les lèvres, en proie au doute. « C'est mon problème d'aller trop loin, pas le tien. Je ne veux pas que tu sois en danger par ma faute. »

J'ouvris et fermai les doigts de mes mains par habitude mais en réalité, je sentais tout mon pouvoir circuler en moi, aussi sûrement que si j'avais été consciente de mon système sanguin. L'énergie était vibrante, rayonnante. Dans ce niveau de conscience -puisque j'ignorais dans quel endroit nous nous trouvions- mes capacités m'effrayaient beaucoup moins. Je les sentais moins volatiles. Je n'étais plus une bombe à retardement mais plutôt une grenade amorcée : aucun risque d'explosion.

Diane haussa les épaules.

« Ma vie est un danger constant et ce depuis que je suis née. Alors un peu plus ou un peu moins n'y changera pas grand chose. Et puis, je veux m'assurer que tu nous revienne bien en un seul morceau. »

J'esquissai l'ombre d'un sourire reconnaissant. Ca faisait du bien d'entendre ce genre de choses.

« C'est gentil. Ca fait longtemps que plus personne n'est gentil avec moi. Enfin... c'est ma faute. Je suis partie. »

Je secouai la tête tout en frottant mes bras contre moi, même si dans cet endroit, il ne faisait pas froid. J'étais chamboulée par ce que j'avais ressenti pendant que je tombais. Tous ces gens que j'avais vus, mes proches, ceux que j'avais laissés derrière moi... Ils me manquaient. Diane me manquait. Terriblement. J'avais l'impression que le vide était d'autant plus grand ici, comparé à dans la réalité. Elle avait beau être juste à côté de moi, je me sentais très seule. Quelque chose nous avait séparées. Le Temps et la distance. Ce que j'avais causé.

« Tu devais avoir tes raisons. Bonne ou mauvaise c'est à toi seule d'en décider. Ce n'est pas à nous de te juger. » déclara la déesse avec douceur.

« Je voulais juste vous protéger... de moi. » avouai-je avec une once de culpabilité.

Encouragée par l'unique présence de Diane, je pris une grande inspiration et poursuivis de manière un peu embrouillée :

« Après avoir explosé la coloc à l'époque, j'ai emménagé chez Jules. Tout allait bien et un jour, j'ai senti que ça allait recommencer. J'ai failli exploser. Hypérion est arrivé et m'a dit qu'il ne pouvait rien faire pour m'aider. Alors j'ai décidé de partir. J'ai trouvé une solution toute seule pour ne plus... exploser à tout va. »

Je reniflai, sous entendant par là que la solution que j'avais trouvée était de prendre de la poudre blanche parmi tant d'autres stupéfiants.

« C'est pas l'idéal, mais c'est mieux que de... blesser des gens. »

Je marquai une pause avant d'ajouter :

« Je te dis tout ça parce que... je sais que tu ne juges pas. Je peux avoir confiance en toi. »

J'esquissai un sourire fuyant car en réalité, j'ignorais si j'avais bien fait ou pas. Je savais qu'elle ne porterait aucun jugement mais... j'avais honte de dévoiler ouvertement mes travers à une personne aussi vertueuse qu'elle.

« Hyperion t'as dit... »

Elle se tut et quelque chose dans l'air suggérait qu'elle était en train de s'énerver, mais je la vis inspirer un bon coup pour rester maîtresse d'elle-même. Elle reprit quelques secondes plus tard, plus calmement :

« Les titans, ne sont d'aucune aide. Je ne dit pas ça pour démontrer que tu n'aurais pas dût partir, c'est juste un fait. On est allé en voir un avant d'arriver ici avec Apollon et si nous n'y étions pas allé cela n'aurait rien changé. »

Elle marqua une nouvelle pause avant d'ajouter :

« Tu as choisi de partir pour essayer de nous protéger, et honnêtement je trouve que c'est un acte très courageux. Mais peut-être, que nous pouvons essayer de chercher un autre moyen qui n'envisagerais pas nécessairement ton départ. On peut me traiter de naïve, mais les titans n'ont pas toujours toutes les réponses. Alors, celle à ton problème doit bien se trouver quelque part. »

Elle m'adressa un sourire encourageant et je relevai la tête pour y répondre, de façon plus floue. Puis je reniflai, mais cette fois-ci, ce n'était pas à cause des stupéfiants.

« Comment tu fais pour toujours trouver les mots qu'il faut ? »
lançai-je en passant une main sur mon front.

« Eh bien, apparemment je suis une bonne diplomate mais je pense que cela viens surtout du côté empathe. Ce n'est pas seulement ressentir les émotions des autres, c'est aussi y être sensible. »

J'aurais pu lui dire que dans cet endroit, je me sentais en harmonie avec moi-même et ce que j'abritais, mais quelque chose attira subitement mon attention, tandis que je pivotai vers l'intérieur du plateau.

« Euh... il est comme ça depuis quand ? »
demandai-je, perplexe.

Je désignai la seule et unique pierre qui remplaçait la structure de cailloux, au centre du plateau. Je m'avançai vers cette dernière et me courbai en deux pour toquer plusieurs fois contre la petite pierre solitaire.

« Monsieur Cailloux ? » m'enquis-je, mi-alarmée, mi-intriguée. « Faites pas le timide, c'est vraiment pas le moment. »

Je tournai la tête vers la déesse qui, pensive, observait la pierre.

« Il a dit qu'il n'arrivait plus à communiquer avec toi, d'après Violette. Ce doit être pour cela qu'il est dans cet état. Néanmoins pour, venir jusqu'à toi, il a dit qu'il fallait se laisser aller, c'est peut-être également la solution pour faire marche arrière. »

J'affichai une moue sceptique. Je ne m'étais plus sentie autant en harmonie avec moi-même depuis longtemps, alors si la solution était de se laisser aller, j'aurais déjà dû être repartie. Malgré tout, je mis un genour à terre, posai la main à plat sur la pierre, fermai les yeux et me concentrai pour ressentir la nature autour de nous. Puisque mon pouvoir s'était libéré, j'étais peut-être capable de nous ramener par la force de ma pensée.

Une image s'imposa alors à moi, celle de deux êtres humanoïdes à la peau bleue, au visage allongé, vêtus de pagnes. L'un était un 'homme' et l'autre une 'femme'. Ils s'approchaient en me fixant sans ciller, d'une façon intense et neutre à la fois. J'ouvris les yeux et me sentis de nouveau basculer mais cette fois-ci, j'atterris sur les fesses. J'étais juste tombée par terre. Je m'assis en tailleur et ramenai mes cheveux en arrière.

« J'ai eu comme un flash. » expliquai-je à Diane. « J'ai vu des êtres à la peau bleue qui ressemblent à des humains mais en étant très différents. Ils ont... quelque chose d'autre mais je ne saurais pas dire quoi. »

Je passai la langue sur mes lèvres et ajoutai, chamboulée :

« Je les ai déjà vus en rêve. A chaque fois, c'était après une trop grosse défonce. J'ai toujours cru que c'était un délire dû à un bad mais... Tu as déjà entendu parler de ces gens-là ? »

Diane secoua la tête.

« Non, ils ne me disent rien. Mais, je ne connais pas tous les peuples qui existent. Peut-être, essayent-ils d'entrer en contact avec toi. Ce ne serait pas la première fois qu'une telle chose se produit. »

« Ils pourraient au moins me laisser leur 06, histoire qu'on puisse discuter. »
lançai-je, ironique.

Dépitée, je re-touchai la pierre. Evidemment, il ne se passa rien. Pourtant, ça m'aurait aidé d'avoir davantage d'indices.

« Avant tout, essayons de revenir au point de départ. A la base, tout ceci est une épreuve pour récupérer la fleur. » dit Diane. « Mais au final, sachant que César nous a mentie et qu'on ne pourra de toute façon pas lui ramener cette fleur, la question est : est-ce qu'on en a vraiment besoin ? Est-ce qu'on a un souhait à formuler ? »

« Moi, je n'en ai aucun. Toi ? »
soupirai-je.

Je l'avais déjà dit à Cailloux que j'étais trop impure pour souhaiter quoi que ce soit. Je songeais de plus en plus à un piège. Si ça se trouve, je n'étais pas destinée à m'échapper d'ici.

« Moi non plus. Alors peut-être, le mieux est-il tout comme Alexis et Violette "d'échouer". A l'épreuve. Nous étions venue ici pour la rapporter à César, pour qu'il nous guide. Hors, ce n'est pas possible. Qui plus est, Caillou nous a donné les informations dont nous avions besoins concernant les sentinelles. Au final, c'était cela que nous voulions pas la fleur. Et si, on essayait de se concentrer sur Alexis et Violette ? En essayant de centrer notre esprit sur elles, on arrivera peut-être à revenir. »

« Ok, j'ai peut-être une idée pour que ça marche. Donne-moi la main. »

Je tendis la main vers elle, qu'elle saisit et posai l'autre sur la pierre tout en demandant à voix haute, très concentrée :

« Monsieur Cailloux, ici Vaiana de Motunui. On aurait besoin d'un coup de pouce pour rejoindre les autres. Ca serait sympa à vous de ne pas rester muet comme une... pierre. »

J'essayais de rentrer en contact avec lui, de sorte à forcer le passage, tout en songeant fortement à Alexis et Violette. A cet instant, je sentis un léger tremblement partir de la pierre et parcourir le sol, preuve que monsieur Cailloux était vraiment là, même si on ne voyait que le haut de son... crâne ?

« Je vais essayer un truc... » murmurai-je à Diane.

Je visualisai la pile de pierres sous terre. Je l'imaginais. Mais peut-être étaient-elles toujours là, sous nos pieds ? Cailloux jouait-il à cache-cache ? Le tremblement se fit plus profond tandis que j'insistais, ma paume rendant la pierre tiède. Peu à peu, je sentis ma main se relever légèrement, à mesure que la structure de cailloux sortait du sol. Mon pouvoir créait un lien tangible et invisible avec eux. Je les sentais pulser à travers moi. C'était grisant. Bientôt, il fallut que je me lève pour continuer de la toucher. Quand soudain... une onde de choc me fit reculer brusquement. Ma main serrant celle de Diane s'y cramponna avec plus de force. La structure de cailloux jaillit hors du sol avant de retomber violemment et se reformer en quelques secondes à l'identique de comme elle avait toujours été.

« Enfin vous voilà ! » s'écria Cailloux, après que ses gros yeux nous nous aient cherché un bref instant.

Je lâchai la main de Diane pour placer les mains sur les hanches tout en le considérant d'un œil agacé. Ce n'était pas plutôt lui qui nous avait faussés compagnie ? Je faillis lui faire la remarque mais un détail me sauta subitement aux yeux.

« La fleur ! Elle n'est plus là ! »

C'était dingue que je ne m'en rende compte que maintenant. Elle ne se trouvait plus au sommet de son 'crâne'. Il en était ainsi depuis que... Diane était arrivée. Je pivotai vers elle et la dévisageai, interdite. Avant de laisser échapper une exclamation en la désignant d'un air extatique. Elle parut perplexe. Elle n'avait pas l'air de comprendre. Sans doute qu'elle n'avait pas remarqué la fleur bleue piquée dans ses cheveux, juste au-dessus de son oreille...

« Ca ne pouvait qu'être toi. Forcément. »
lui dis-je avec un sourire.


CODAGE PAR AMATIS


♥°•.¸ Once ☆ Upon ★ a ☆ Time ¸.•*´♥´*•.¸°•.¸ Disney ☆ R ♥ P ☆ G ♥

I'll shake this world off my shoulders
I get up in the evenin' and I ain't got nothin' to say. I come home in the mornin'. I go to bed feelin' the same way. I ain't nothin' but tired. Man, I'm just tired and bored with myself. You can't start a fire without a spark. This gun's for hire even if we're just dancin' in the dark.


Diane Moon
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Diane Moon

| Avatar : Claire Holt + Mia Talerico pour Le Berceau de la vie

Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] - Page 4 Dmia

“I love you to the moon and back”


| Conte : Hercule
| Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)

| Cadavres : 9254



Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] - Page 4 _



________________________________________ 2020-01-31, 01:49


La dernière sentinelle
Into the unknown

Il m’avait suffit de passer ma main dans mes cheveux afin d’attraper la fleur bleue qui s’y trouvait. J’étais toujours perplexe, alors que je la faisais délicatement tourner entre mes doigts pour la regarder de plus près. Je n’avais après tout, pas tenté l’épreuve pour récupérer la fleur, simplement pour faire revenir Vaiana. Nous avions déjà perdu Nora en cours de route, je n’avais pas envie de perdre Vaiana également :

- Je croyais, qu'il fallait avoir un voeu pour l'obtenir dis-je à l’adresse de Caillou. Pourtant, j'ai dit à Vaiana, que le mieux était "d'échouer" à l'épreuve

« C'est pour cette raison que vous avez obtenu ma fleur. Vous et vous seule. Vous n'en vouliez pas. Vous n'êtes pas venu pour elle. Quand le petit garçon est venu, il était simplement égaré. Il n'était pas là pour elle. » Répondit-il avec un regard satisfait

- Oh. Effectivement, cela prend tout son sens.

Pour autant, j’estimais que nous n’étions pas plus avancées. Je n’avais pas de vœux à formuler, je l’avais déjà dit à Vaiana, et c’était sincère. Je n’avais objectivement besoin de rien du tout, et je n’allais pas me forcer à formuler un vœu sans intérêt juste pour pouvoir utiliser la fleur.

« Quel petit garçon ? » Demanda immédiatement Vaiana

J’attendis, mais Caillou ne sembla pas vraiment disposé à lui répondre, aussi décidais-je d’intervenir des fois-que…

- Même question

« Celui qui a réussi l'épreuve avant vous. Le seul. »

D’accord, on était à Titania j’avais oublié, les gens du coins étaient avares d’informations. Même les cailloux apparemment l’étaient. Je supposais donc qu’il allait falloir insister afin d’avoir la réponse que nous voulions : l’identité de ce fameux garçon. Cela pouvait être une personne que l’on connaissait, tout comme cela pouvait être un illustre inconnu dans les deux cas nous aurions au moins une information qui pourrait toujours servir en plus :

- Et vous connaîtriez son nom a tout hasard ?

« Pan » Répondit-il. « Je l'ai dit à votre amie, qui semblait le connaître. »

Pan ? Avant qu’il ne devienne ce qu’il est aujourd’hui, ni même ce qu’il était quand je l’ai connus pour la première fois, je supposais. Je croyais pourtant qu’il venait d’un autre monde et non pas de Titania. C’était une question de plus qui s’ajoutait à la longue liste de celles sans réponses manifestement. Peut-être en saurions nous plus à un moment ou à un autre, en tout cas Caillou ne pourrait probablement pas nous en apprendre plus sur lui.

« Oh j'oubliais... »

Une décharge électrique me traversa tout le corps, et je supposais qu’il en était de même pour Vaiana, puisque l’instant d’après nous étions de nouveau face à Caillou mais en compagnie de Violette et Alexis.

- Tant que j'y pense. Des êtres à la peau bleue, cela vous dit quelque chose ?

« Hum... je n'en ai jamais vue ici, devant moi. »

- Au moins, j'aurais essayé. Je pense, qu'il vaut mieux que nous repartions. Vous nous avez déjà bien aidé dans notre quête, et avec ce que nous savons maintenant sur les sentinelles, le mieux c'est de transmettre les informations aux garçons afin de poursuivre.

Et le plus tôt serait le mieux. Nous avions déjà suffisamment perdue de temps, et je n’aimais pas que l’on soit séparé aussi longtemps les uns des autres. Nora les avait probablement déjà rejoint, peut-être avait-elle décidé de rester là-bas pour s’assurer que Michoko ne tenterait pas à nouveau de la rejoindre. Il avait l’air plein d’astuce lorsqu’il s’agissait de se glisser dans des endroits où on ne l’attendait pas.

« Vous allez lui donner la fleur ? » Il ajouta : « Au vieux monsieur ? »

- Non. Répondis-je sans aucune hésitation. Il nous a mentis afin que nous allions la chercher à sa place, il ne voulait pas simplement la regarder, il la voulait pour lui, tant pis s'il refuse de nous servir de guide, nous trouverons bien un autre moyen afin de nous rendre à la demeure d'Epiméthée. La lui donner, comme cela j'estime que c'est de la triche.

Et puis il ne la méritait certainement pas, s’il ne pouvait pas la prendre par lui-même, envoyer les autres le faire en espérant pouvoir récolter le fruit de leur succès, c’était une attitude que je n’appréciais pas beaucoup. Les menteurs, et les tricheurs n’obtenaient jamais gain de cause avec moi. Néanmoins, je ferais une suggestion pour la bibliothèque d’Olympe parce qu’il manquait réellement un livre type « Atlas de Titania, et des mondes environnants. » Cela nous faciliterait grandement la tâche, lorsque nous entreprenions ce genre d’expédition.

- Alors quel vœu allez vous formuler ?


Et nous étions revenue au coeur du problème…

- N'y a-t-il pas un autre moyen pour qu'elle ne fane pas ? En vous la rendant par exemple ? Je l'ai déjà dit : je n'ai pas de vœu à formuler, et si elle est si rare, ce serait dommage de la gâcher non ?

« Vous l'avez prise. Elle est désormais à vous. Je vais pouvoir me reposer. Et dans mille ans, j'attendrais la venue de nouvelles personnes en quête d'un souhait. Car il en est ainsi. Je suis le Gardien de la Montagne des Souhaits. »

Il ferma sa bouche, pour ne redevenir qu’un simple bloque de cailloux. C’est pile ce moment là, que choisis la terre pour trembler, dans un premier temps ce fût léger, avant de s’intensifier au fur et à mesure. Je ne savais pas exactement ce qu’il se passait, mais mieux valait filer. Voulant tester une théorie, je tentais de me téléporter sur une très courte distance mais sans succès. Non, ce courant électrique ne signifiait pas que nos pouvoirs étaient revenus, il allait donc falloir courir. Maintenant que la fleur avait été prise, la montagne semblait suivre le même exemple que Caillou. Quoi qu’il en soit, aucune de nous ne tarda à filer en direction du sentier, vers le pied de la montage. Cette fois-ci, aucun insecte ayant un quelconque lien de parenté avec les abeilles ne nous agressa, et le voyage se fit sans encombre. Au pied du sentier, une fois notre longue course terminé, nous pûmes remarquer que derrière nous ce dernier semblait s’être figé ou du moins, c’était comme si la pierre avait subitement changé de couleur pour devenir beaucoup plus terne. Dès que j’approchais la main, il y eu comme une force invisible m’empêchant d’emprunter le chemin.

Laissant les filles reprendre leur souffle, avant que l’on ne reprenne la route je me contentais d’observer les alentours quand un craquement de branche retentit, un peu comme si une personne venait de marcher dessus. Me tournant en direction du bruit, je tombais nez a nez avec un homme bleu. Choisissant de ne pas déclencher les hostilités en faisant apparaître mon arc, je choisis tout de même de rester sur la défensive au cas où. S’il se montrait hostile en premier, je pouvais parfaitement me servir de la flore environnante pour me défendre.

Un autre bruit similaire se fit entendre, et cette fois-ci c’est une femme qui apparût. Ils se contentèrent de rester là, à nous regarder. S’ils avaient leurs lances en mains, ils ne semblait pas les brandir

« C'est eux. C'est eux que je vois. » Intervint Vaiana

- Vous avez essayé d'entrer en contact avec elle ?
Demandais-je en la désignant

Pas de réponse, ils se contentèrent de m’observer sans manifestement comprendre ce que je leur racontais. Peut-être, n’était-ce pas eux précisément, ou alors ils l’avaient fait sans le vouloir. L’homme, tendit sa main vers nous, la tourna paume vers le haut et l’ouvrit pour découvrir deux curly à l’intérieur. J’hésitais à me frapper le front avec le plat de la main, il n’y avait qu’une andouille capable d’utiliser cela pour me transmettre un message et son prénom commençait par la même mettre que le mien. Néanmoins, si je faisais cela quelque chose me disait qu’ils comprendraient encore moins.

- D'accord... Dis-je en me raclant la gorge. Pourriez nous conduire à la personne qui vous les a donné ?

Apparemment, ils ne comprenaient pas un traître mot de ce que je racontais. A la place, l’homme tendit sa main vers moi tandis-que sa compagne s’approchait des filles

- Bien, apparemment l'option traduction s'est perdu en route marmonnais-je pour moi même

Comme, nous ne nous comprenions pas, tendre la main était encore la meilleur solution. La femme elle, toucha Vaiana qui parût hésitante mais toucha Alexis, et ainsi de suite. Quant à l’homme il prit ma main, et au moment où elles se touchèrent je sentie une émotion très forte passer à travers moi, quelque chose de vraiment puissant. Cela sembla effrayer l’homme qui me lâcha immédiatement en se reculant. Pour ma part, je l’observais avec méfiance. J’ignorais comment j’avais pu ressentir quelque chose d’aussi fort juste en lui prenant la main, et j’ignorais également comment lui faire comprendre que d’une manière général je pouvais ressentir les émotions des gens.

« Ils ressentent la même peur qu'en présence de vos amis. »

Une nouvelle créature bleu était apparût, je supposais qu’il devait s’agir de leur cheffe, étant donné qu’elle s’exprimait au noms des deux autres. En revanche, j’ignorais pourquoi ils avaient peur de moi, ou bien d’Apollon et Hépha. Étant donné que j’étais la seule dont elle parlait, en mentionnant leur crainte je supposais qu’il devait en être de même pour eux. Je voulais bien croire qu’Apo soit intimidant avec sa bêtise mais tout de même…

Elle me tendit la main, pour me montrer qu’elle en revanche n’avait pas peur. Aussi, fis-je de même tout en la prévenant vu qu’elle me comprenait :

- Je ressent les émotions, en revanche je ne les faits pas passer aux autres d'habitude.


A nouveau quand nos mains se touchèrent, et la même émotion forte me traversa. La cheffe, me prit les deux mains et se laissa aller, contrairement à son compatriote elle n’était pas du tout affolée. Pourtant, la sensation était extrêmement puissante, et je n’avais jamais ressentie cela avant enfin...Si une fois, mais je préférerais l’oublier pour être franche. Cette sensation, qui semblait nous submerger toute les deux, je ne l’avais ressentie qu’avec Mnémosyne, la seule et unique fois où je l’avais rencontré.

« Ils ont peur de ce que vous représentez. De la partie Titan qui est en vous. »
Dit-elle avant de marqué une pause. « Et en même temps, ils sont attirés par l'autre part de vous. Celle qui ne vient pas des Titans, mais d'eux. »

Et je pouvais le ressentir, ce lien qui m’unissait à elle, ce lien qui nous unissaient tous nous les dieux à ses semblables

« Nous sommes les Enfants de la Nature. Les Nymphes d'Elysium. »


- Oh. Répondis-je

Oui, juste « Oh ». Je ne m’étais pas vraiment attendue à cela, pour moi les Nymphes cela avait toujours été une notion « abstraite ». Je savais que les Titans nous avaient eu grâce à une sorte de rituel les impliquant, mais comme j’estimais que mon arbre généalogique comportait beaucoup trop de branches pourris, j’admettais que je n’avais plus nécessairement eu l’envie de rechercher qui j’étais et d’où je venais. J’en avais vu et entendue assez avec les Titans. Aussi, admettais-je être un petit peu sonnée par cette nouvelle, et ne pas trop savoir comment assimiler cette espèce de  rencontre avec les « parents » version 2.0, surtout quand, on savait comment la version Titanesque s’était déroulée. Au moins, nous étions arrivé à un point où je n’attendais plus rien de personne à ce niveau là, ainsi pas de faux espoirs ni même de déception.

- Mais, s'ils ont peur de la partie titan en nous, cela veut-il dire qu'ils ont peur des titans ?

Elle parut hésitante, et je ressentais en elle une immense colère qu’elle tentait de contenir, mais qui la submergeait :

« Ils se souviennent. Ils ressentent la même douleur qu'ont ressentis nos frères et nos soeurs. Nous sommes tous liés les uns aux autres . »

Quand elle parlait cela ne se sentait pas, son ton était normal. Mais étant donné que nous, nous tenions toujours les mains je pouvais ressentir toute sa colère. Elle ajouta hésitante :

«Il est temps pour vous de savoir qui ils sont réellement. Et jusqu'où ils sont capables d'aller pour obtenir ce qu'ils souhaitent.»


Voyons voir, une belle brochette d’hypocrite ? De manipulateur, menteur sans scrupule qui se prenaient pour l’élite du monde ? Prêt à tout même à torturer pour avoir ce qu’ils souhaitaient ? La liste était très longue, et j’aurais pu en débattre pendant encore longtemps. Si elle pensait, qu’il allait sortir de ma bouche un discours larmoyant pour défendre nos « parents » elle risquait d’être sacrément surprise.

- Des personnes qui éprouvent du ressentiment envers eux, comme c'est étrange. Ironisais-je simplement

Une lumière bleue m’aveugla totalement et nous fit disparaître par la même occasion. Lorsque je recouvrais mes esprits, ainsi que la capacité de voire je remarquais un décor totalement différent, néanmoins ce qui retenu le plus mon attention, ce fût de voir que les garçons étaient là. Immédiatement je me précipitais vers Apollon, pour le serrer légèrement d’un seul bras, faisant attention à Michoko qu’il tenait. Il me rendit l’étreinte de la même manière et une fois ceci fait, je m’éloignais de lui :

« Tu vas bien? »
Fût sa première question

- Un peu sonnée, et toi ?

« Ça pourrait être pire. » Dit-il en souriant mais toujours blasée

Dès que nous aurions un moment de répit, je me notais dans un coin de ma tête de discuter avec lui, il n’était pas lui-même en ce moment, et je n’avais que trop retardé l’échéance de notre discussion à ce sujet. Je lui avait laissé suffisamment d’espace, mais j’avais des questions et il allait me répondre qu’il le veuille ou non. Mais là, dans l’agitation ce n’était pas le bon moment pour mettre les choses au point, cela devrait attendre. Son regard s’égara quelques secondes sur la fleur, que j’avais remise dans mes cheveux afin de la transporter de manière plus pratique qu’en la gardant à la main :

« Mission réussie alors ? »
Il hésita à la toucher mais finalement se rétracta « Promets moi de pas la donner à César. » Il esquissa une grimace avant d’ajouter : « Elle lui irait beaucoup moins bien qu’à toi en plus. »

- Oh, il peut toujours courir pour que je la lui donne, il a mentis, et nous a envoyé faire le travail à sa place parce qu'il n'a pas pu l'avoir par lui-même. Qui plus est on aurait très bien pu y aller tous ensemble, figure toi qu'avant moi c'est un certain Pan qui l'a eu

Il ne parût pas surpris par les mensonges et la manipulation de César, je supposais donc qu’ils avaient aussi dût y avoir droit de leur côté. Il haussa en revanche un sourcil surpris à la mention du nom de Pan

« Sérieux ? Le Pan ? »

Lui même, mais en version miniature donc avant de devenir le père d’Hadès

« Faut qu’on arrête de se fier à des inconnus ça nous réussit pas.. ». Il soupira « Je vais finir par tous nous accrocher les uns aux autres avec une corde, je pense que ce serait pas de trop pour qu’on évite de s’éparpiller. »

Il était presque sérieux en disant cela.

- Ce serait peut-être pas une mauvaise idée. Nora est avec vous ?

Elle était la seule que je n’avais pas encore vu, et Michoko étant là je supposais qu’elle avait réussit à les rejoindre. Mais étant donné le regard qu’il porta au petit animal avec une expression peinée

« Il était seul quand je l’ai retrouvé... »

Pauvre petit bonhomme, mais cela ne me disait pas ce qui était arrivé à Nora, aussi attendis-je qu’Apollon m’en dise un peu plus sur la situation

« On a perdu l’aura de Nora et on s’est retrouvé face à une sorte de... Dark Sentinelle. Mais Hepha a bien géré pour nous en débarrasser. d’après cet incapable de César qui ne donne pas les bonnes infos au bon moment, ce sont des êtres dont la mission est simple : elles sont là pour nous détruire, en gros. »

S’en seraient-ils prit à Nora également ? Je n’étais pas naïve, si des espèces de « Dark Sentinelle » comme les appelante Apollon, voulaient nous détruire, c’est bien que les Titans étaient derrière tout ceci. Et on s’étonne que je ne fasse plus confiance à aucun d’entre eux.

« On voulait foncer dans le tas pour retrouver Nono quand les créatures à la James Cameron ont débarqués. Mais dès qu’on sait comment retrouver ces Sentinelles, je perds pas une seconde de plus à attendre ici. »

- Les Nymphes le corrigeais-je au sujet des créatures bleus. Ce sont les Nymphes

Il esquissa une moue, et puis finalement l’information eu l’air de monter jusqu’au cerveau étant donné qu’il se mit à cligner des yeux en les ouvrant grand

« Attends. » Prononça-t-il en plissant les yeux, pendant qu’il réfléchissait « T’es sérieuse ? Tu veux dire que...  »

Manifestement il eu l’air aussi sonné que moi

« C’est pas possible que j’ai été à moitié conçu par un membre d’une espèce qui aime pas les curlys !! »
S’exclama-t-il choqué

Non mais...Il n’y avait pas de mot assez fort pour décrire mon état d’esprit sur le moment. S’il n’avait pas eu Michoko dans les bras, je me serais fait un plaisir de lui coller une baffe à l’arrière du crâne. Sa seule préoccupation, semblait être que les Nymphes n’aiment pas les curlys. Mais quelle andouille !

- Je ne cours pas spécialement derrière et pourtant je suis ta soeur jumelle

Je n’avais pas prononcé le dernier mot de cette phrase, je ne l’avais même pas formulé, mais le ton que j’employais le sous entendait fortement puisqu’il s’agissait «d’imbécile ». Comme à son habitude, il esquissa une moue avant d’avoir un sourire en coin, en plus de cinq millions d’années, il avait eu droit à tellement de synonymes du mot, que cela ne lui faisait pas grand-chose

« Mais tu les recraches pas pour autant. »
Souligna-t-il en grimaçant se souvenant manifestement de la première dégustation d’un curly par les Nymphes. « Au moins on a pas hérité du teint bleu, c’est déjà ça... »

Il ne savait pas trop comment prendre la nouvelle, alors comme à son habitude il faisait de l’humour pour détendre l’atmosphère. Il jeta néanmoins un coup d’oeil du côté des Nymphes, se demandant si parmi ces créatures, se trouvait celle ayant aidé pour notre « conception ». Rien que le mot me faisait intérieurement grimacer. On nous avait vendu cela comme un simple rituel, après lequel seul le Titan faisait encore parti de l’équation, concernant son « enfant. » Au fond, nous n’avions jamais vraiment considéré avoir un « autre » parent, pour ma part je ne considérais déjà pas Mnémosyne comme ma mère. Nous étions, ce que nous avions toujours été : seuls.

« N’empêche ça remet tout en question... il parait qu’ils ont un petit peu peur de nous alors qu’ils sont en partie à l’origine de notre création. On est des créatures de Frankenstein en fait. »

C’est vrai que vu sous cet angle là...Une moitié voulait se débarrasser de nous, et l’autre moitié nous craignait. De quoi donner une excellente ambiance aux réunions de famille à n’en pas douter.

- En fait, ils ont peur autant qu'ils se sentent attiré par nous. C'est la partie titanesque qu'ils craignent. Il y a l'air d'y avoir pas mal d'animosité du côté de leur cheffe si tu vois ce que je veux dire.

J’avais la désagréable impression, que le « rituel » dont nous avait parlé Hypérion, n’était pas si innocent que cela.

« Je ne peux que comprendre... »

Sans l’exprimer, nous partagions tous les deux le même point de vu : L’envie de totalement renier nos origines titanesques, nul doute que s’il existait un rituel pour cela, on le ferait avec plaisir. Nous n’éprouvions aucune fierté à porter cet « héritage » en nous, en fait nous avions plutôt envie de nous en débarrasser. Peu importe le chemin que nous tracions, les erreurs de ceux qui nous ont précédés semblaient nous coller à la peau.

- D'ailleurs, puisque tu parlais des sentinelles, tout a l'heure. J'ai également du nouveau à ce sujet.

Enfin, pas cette nouvelle sorte que je ne connaissais pas, mais celle que nous connaissions, et qui possédaient des bâtons du même type que celui de Nora. Apollon, me jeta un regard curieux attendant impatiemment, que je lui en dise plus puisque cela concernait également Nora :

- Il n'y a que deux moyens pour rejoindre leur forteresse : en être une soit-même ou bien se rendre au domaine d'Epiméthée dans les montagnes d'Algorath


« Ou être embarquée par l’une d’elle, nan ? C’est pas une option ? »
Demanda-t-il en esquissant une moue

Je doutais sérieusement que l’on puisse se faire « embarquer », si nous recroisions la route de ces sentinelles là. Et de toute façon il s’agissait d’une très mauvaise idée. Au palmarès des plans à oublier, celui devait au moins figurer à la première place.

« Les domaines des Titans j’aime pas ça. »
Reprit-il en se passant une main dans les cheveux « Mais si y’a pas le choix... »

Il n’y avait pas le choix, son plan ne tenait pas la route, et je ne le soutiendrais pas le moins du monde là-dessus. Ce serait du suicide pur et simple, et cela n’aiderait personne.

- Je n'aime pas cela non plus, mais il semblerait qu'il n'y ait pas vraiment d'autres options

Il esquissa a nouveau une moue, avant d’incliner la tête en direction des autres. C’est cela on ferait un vote à main levé pour voir laquelle des deux idées étaient la meilleure….

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"Qu'est-ce qu'elle me veut encore celle-là..."
"Coucou TortueMan, je t'ai manqué ?"


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"Je sais que j'ai une mauvaise réputation
mais de là à garder une distance de sécurité..
tu abuses, Emmet."





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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] - Page 4 _



________________________________________ 2020-01-31, 12:06

QUELQUE PART,
PERDUE DANS L'ESPACE ET DANS LE TEMPS,
AVANT LE DEPART DE LA TROUPE EN MISSION.




Take me home where I belong
I can't take it anymore


L'esprit humain était incapable de se représenter l'infinité. Quelle que soit sa forme, il était impossible de parvenir à la quantifier, à l'imaginer, encore moins à la comprendre. Intouchable, inaccessible, le concept en devenait tout autant terrifiant qu'il était intriguant. L'immensité de l'univers était semblable. Connue, avérée, et pourtant sans que personne ne soit préparé à se retrouver face à cette vague étendue de systèmes, de planètes, de vie concentrée qui s'agitait et qui se mouvait continuellement. Les choses étaient ainsi. Ce n'était pas parce que le Temps s'arrêtait pour un unique individu que le reste se figeait. Ce n'était pas parce que l'obscurité aveuglait un regard que les astres cessaient de briller. Ce n'était pas non plus parce que la fadeur s'imposait dans une existence que le monde cessait d'être fascinant. Eulalie en était pleinement consciente, malgré qu'elle soit dotée d'un certain égoïsme l'ayant mené sur des chemins plus ou moins tortueux au long de sa courte vie. Mais cette constatation, cette réalité qu'elle ne pouvait nier, était parfois dur à supporter.

"Pourquoi ?" interrogea-t-elle dans un murmure le vide surplombant sa tête, allongée sur le pont sec d'Argos qui grinçait sous son poids.

Elle ignorait combien de nuits ou de jours s'étaient écoulés depuis qu'elle se trouvait ainsi, le silence régnant dans l'espace que le navire occupait, face à cette planète qui leur refusait toute hospitalité peu importe les moyens dont elle avait pu user. Un champ de force la protégeait, la rendant intouchable et hors de portée. L'amazone avait tenté de faire preuve de patience, dans un premier temps, avant de céder à la colère et de crier telle une furie jusqu'à en perdre la voix, vidant ses poumons de tout air et son esprit de toute rage. Elle ne se rappelait plus des mots qu'elle avait prononcé, sachant pourtant qu'elle en regrettait certains. Cette crise avait été suivie d'une attente insupportable, avant qu'elle ne décide de céder à l'appel de l'attaque. Cet essai s'était soldé par un échec. Elle n'en était pas surprise. Son âme de guerrière n'avait à vrai dire pas pu faire quoi que ce soit, face à la défense de la planète. Elle avait l'impression d'avoir mené une bataille éreintante, alors qu'aucun coup ne l'avait pourtant touché, insistant jusqu'à ce que l'épuisement ne gagne son corps. La défense passive de la planète, invisible et imparable, se contentait de la tenir à distance, ne lui laissant que cette sensation de sable frottant sa peau. Elle la repoussait. Encore et encore. Jusqu'à la faire abandonner.

"Nous ne sommes tous que des grains piégés dans un gigantesque sablier sur le point de se casser." soupira-t-elle en fermant ses paupières, cette image étant l'une des seules dans laquelle elle se retrouvait à ce moment précis.

Elle se redressa péniblement, époussetant sa tenue d'amazone abîmée par la poussière et l'air marin qu'elle avait subit pendant des jours auparavant, ses muscles endoloris par la fatigue et la douleur. Elle n'était pourtant pas blessée. Pas physiquement. Ce qu'elle ressentait était bien pire que cela. Elle se rapprocha à pas lents de la rambarde du navire, dont elle pouvait voir l'imposante masse de ce monde qui demeurait inaccessible.

"Je sais que vous m'entendez." articula alors plus distinctement la jeune femme, les yeux rivés sur ce paysage face à elle tout en adressant ses paroles à un individu bien particulier. "Je venais vous supplier de me détruire, à l'origine. Par pur égoïsme."

Seul le silence lui répondit. Encore. Elle ne s'attendait à aucune réaction, elle ne ressentait pas d'espoir à cette conversation qu'elle tenait seule. Savoir qu'il percevait ses confessions qu'elle lui faisait était tout ce dont elle avait besoin et, à dire vrai, il était même plus aisé de s'exprimer sans lui faire directement face. Elle avait fait trop de mal pour pouvoir oser le regarder dans les yeux.

"Mais j'ai changé d'avis. Ca ne changerait rien. Je reprendrai de zéro, et je reproduirai certainement les mêmes erreurs." soupira-t-elle en baissant ses yeux vers le plancher que ses pieds foulaient. "Je ne voulais pas de ça. De cette destinée, de ces choix, de cette existence que vous m'avez offerte. Je pensais qu'être avec Argos était le seul moyen d'avoir cette liberté dont je rêvais depuis que j'ai ouvert les yeux pour la première fois... Et c'est le cas. Je suis libre. Je ne suis pas seule. Alors pourquoi est-ce que je me sens si... vide ?"

Elle sentit sa gorge se serrer inexplicablement, et sa bouche se pinça tandis qu'elle prenait une inspiration difficile. Si cet accablement qui l'assaillit à l'instant où les mots s'échappèrent de sa bouche lui était familier, ce n'était pas pour autant qu'elle s'y était habituée.

"Je vous en veux. Terriblement." poursuivit-elle néanmoins, d'une voix rauque et assurée. "Un père... un créateur est supposé être présent. Vous auriez dû me guider, m'aider, m'accompagner mais vous n'avez fait que m'embrouiller davantage. Sauf que... Je n'ai pas le droit de vous en vouloir. Pas alors que j'ai été irrespectueuse et ingrate envers vous. Et que vous avez voulu être là, mais que je n'écoutais pas et que je... vous repoussez. Maintenant, je comprends mieux ce que vous avez dû ressentir."

Elle sentit ses yeux s'humidifier sans chercher à contenir les émotions qui prenaient le dessus sur ses pensées. Trop longtemps, elle avait cherché à tout encaisser, ou encore avait choisit de s'exprimer à travers sa fureur plutôt que de faire face à la peine qui la rongeait. Elle ne comptait pas s'assagir, elle en était incapable, elle le savait. Mais pour cette fois, au moins cette fois, elle ne souhaitait pas se cacher.

"Et... Je suis désolée." prononça-t-elle alors qu'une larme coulait le long de sa joue, qu'elle ne sentit même pas couler. "Pour tout. Pour ne pas avoir agit comme vous le souhaitiez, pour ne pas être restée à vos côtés, pour ne pas être la créature que vous auriez désiré... et encore moins celle que vous méritez."

Elle ne ressentait aucun soulagement à demander ce pardon qu'elle n'estimait pas avoir le droit de recevoir, de toute manière, et ne se sentait qu'encore plus désemparée qu'au début de ses tentatives vaines pour rejoindre celui qui lui manquait terriblement. Elle eut un sourire triste, tout en secouant sa tête.

"J'aimerai me rattraper. J'aimerai avoir une seconde chance, pouvoir vous rendre fier, vous aider... J'aimerai être avec vous. Je sais que c'est beaucoup demandé, et j'ai compris que vous ne le désiriez pas, mais... même si ce n'est pas pour aujourd'hui, ça ne change rien au fait que nous sommes toujours une famille, n'est-ce pas ?" interrogea-t-elle, indécise et effrayée, telle l'enfant qu'elle était toujours. " ... Je ne sais pas ce que vous avez en tête, ce que vous préparez, pour quelle raison vous agissez ainsi, et encore moins à quel prix mais... Je ne pouvais pas ne pas venir... Je vous fais confiance. Quoi qu'il arrive, je vous ferai toujours confiance."

Elle passa la paume de sa main contre son visage trempé de ses larmes à présent, et renifla sans aucune grâce, ni aucune honte. Elle avait trop longtemps cherché à se détacher de ce Titan qu'elle ne comprenait pas, alors même qu'il avait été celui qui lui avait donné naissance. Comment pouvait-elle s'être détournée de la sorte ? Elle ne se posait la question qu'à présent, alors qu'elle avait trop perdu pour accepter de ne plus l'avoir à ses côtés, lui aussi. C'était pourtant elle seule qui était responsable de ses propres agissements, ainsi que la cause des événements qui se produisaient autour d'elle. Et bon sang, que la culpabilité et les regrets étaient durs à porter.

"J'accepte votre choix, comme vous avez accepter les miens même quand ils ne vous convenaient pas." énonça-t-elle sur le ton de la résignation dans un premier temps, puis de la fierté dans un second, avec bien plus de respect qu'elle n'en avait jamais laissé entendre dans sa voix par le passé. "Et l'idée de ne jamais vous revoir me terrifie, parce que j'ai l'impression d'avoir encore tellement de choses à vous dire... Et je ne veux pas prendre le risque de manquer de Temps. Alors... Je veux que que vous sachiez que quoi que nous réserve l'avenir, à nous tous. Je serai de votre côté. Toujours. J'en fais la promesse. Parce que... Je vous aime. Et jamais ça ne changera."

Elle faisait preuve d'une telle assurance, malgré sa fébrilité et fragilité à l'instant présent, qu'elle en était elle-même chamboulée. Pourtant, elle resta droite sur le pont d'Argos, sans ciller et sans chercher à s'avancer davantage, cette fois. Le Sable Noir l'avait déjà bien assez exténué en faisant barrage entre elle et Hypérion. Etait-ce de son fait à lui, ou de la planète elle-même ? Ou d'un autre Titan... ? Elle ne préférait pas le savoir. L'ignorance ne la dérangeait pas, puisqu'elle savait que son créateur prendrait la décision qu'il jugerait la plus juste.

Elle inspira longuement, avant de se détourner en reprenant soudainement une contenance de façade, propre à sa nature de guerrière. Elle avait encore d'autres personnes à aller rejoindre. Des preuves à faire. Beaucoup de travail qui l'attendait. Et une course contre le Temps à gagner.

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3, 4 ! Chantons la chanson du feu qui illumine nos coeurs et le chemin de notre gardien !

Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] - Page 4 Oie-animation

- C'est donc lui qui est censé être mon descendant et diriger une secte européenne ?

- Il doit y avoir erreur, on est sûr qu'il vient pas d'Aphrodite par hasard ?


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________________________________________ 2020-01-31, 20:53

La dernière Sentinelle



Titania, 12 février (en théorie), Forêt des Nymphes

Héphaïstos avait vagabondé son regard sur la faune et la flore nouvelle dans laquelle ils étaient arrivés. Il prit un instant pour observer les réactions d'Apollon et de Sebastian, pour comprendre que ce n'était pas que lui, le décor était bien nouveau. Chaque instant qui s'écoulait dans cette mission le faisait réaliser tout ce qu'il avait manqué en restant dans le Tartare, et n'était pas toujours certains que ce qu'ils vivaient de nouveau ici était nouveau pour tout le monde ou juste pour lui. Heureusement, cette-fois, il se rendit bien compte que ce segment de la forêt, aux couleurs chatoyantes et inhabituelles, était bien nouveau pour eux. C'était agréable.

Il cessa finalement de laisser ses pensées se balader lorsque les filles arrivèrent. Il en fut bien soulagé, il s'était demandé pendant un long moment s'ils pouvaient se permettre cette confiance et suivre ce peuple en leur absence avec l'assurance uniquement verbale qu'elles les rejoindraient ensuite, et fut satisfait qu'ils n'avaient pas fait d'erreur, maintenant qu'elles étaient là. Il retint une petite moue inquiète cependant : Nora n'était pas avec elle. Il y avait peu de chance qu'elle le fut mais... c'était bien propre à Héphaïstos, d'espérer.

Il avait alors écouté Artémis avec un peu de distance pour garder César dans son champs de vision. Ce n'était pas agréable d'avoir accordé sa confiance à quelqu'un qui ne la méritait pas. Mais il comprit bien vite que c'était habituel pour son frère et sa sœur, que de rencontrer des gens qui mentaient en abusant de leur "ignorance". Cette constatation était assez triste.

Il s'approcha d'elle, s'accordant de lâcher César de vue, pour rebondir sur les informations qu'elle avait obtenu. Le chemin à prendre pour le domaine des Sentinelles. Mentionner le nom, et donc son domaine, de la titanide qui lui avait donné la vie devait sans doute lui faire quelque chose. Tout au mieux, ça éveillait sa curiosité. Mais n'ayant jamais rencontré la titanide, il avait du mal à ressentir la présence d'une mère en entendant ce nom. Pendant un instant, il se demandait s'il allait la rencontrer. Mais justement... il ne valait mieux pas, il ne lui ferait pas confiance. Pour une bonne raison, qu'il allait partager à Artémis.

Il reviendrait sur la même information avec laquelle il avait commencé à parler à Apollon, mais s'ils devaient prendre le chemin des titans... la mise en garde était importante. Et puis, d'après Apollon, c'était elle qui avait eu connaissance des tortures de son jumeau. Perséphone m'a parlé, elle m'a dit de ne pas laisser les Titans nous faire subir ce qu'elle a subit, lui confia-t-il comme il le put. La scène que le sable de Sebastian lui avait montré restait dans ses pensées et avait été assez pénible et compliquée à regarder. La même chose qu'à Apollon, rajouta-t-il pour qu'elle comprenne de quelle torture il parlait. Si le domaine d'Epiméthée est le chemin à prendre, alors nous irons. Mais s'il nous faut nous aventurer dans le domaine d'un titan, il faudra y mettre encore plus de vigilance. Perséphone nous demande de ne pas les laisser nous prendre, la menace de subir la même chose existerait encore.

Ce dont Persephone parle, c'est elle, enfant dans un cercle de pierre en train de se faire frapper par la foudre c'est bien cela ?

Héphaïstos fit une petite moue. Elle savait, jusque dans les détails, de quoi il parlait. C'était une scène qu'il ne voulait plus voir, et de laquelle il aimerait pouvoir la libérer. Il y avait ça oui. Et puis, je ne sais pas vraiment si cela faisait parti du rêve ou de la scène initiale, mais le sable noir semblait s'en prendre à elle petit à petit et l'emmener.

Le sable noir est une partie de nos pouvoirs. J'ai disons "discuté" avec lui l'an dernier.

Héphaïstos haussa les sourcils. Cette fois il n'avait pas l'air motivé à l'idée de nous parler, il a essayer de nous engloutir, Sebastian et moi. Du coup, il se posa une question. Le Sable Noir est-il vraiment hostile ?

Pour être franche, je n'en sais rien. Je sais qu'il peut créer beaucoup de choses, pas nécessairement bonne. Héphaïstos se rappela de ce que Cookie avait dit à propos de Phobos. Il décida judicieux de ne pas le mentionner, même s'il aurait aimé connaître les enfants de sa sœur. Manifestement, ce n'était pas le neveux que tout oncle rêvait d'avoir. Les titans semblaient le craindre. Mais je n'en sais pas suffisamment à son sujet pour dire avec certitude s'il est hostile ou non.

Il pensa un instant à la possibilité que le sable noir ait voulu protéger Perséphone (ou lui-même) de la torture plutôt que de l’aggraver. Si les Titans le craignaient, alors le Sable Noir n'était peut être pas de leur côté, lorsqu'ils l'ont torturé. Ou alors il allait trop vite en besogne optimiste et justement, il l'aggravait. Il soupira, et réfléchit encore un instant. Ses yeux se posèrent dans le regard de celui d'Artémis. Ont-ils déjà essayé de te blesser ? Ou de blesser l'un des nôtres ? Je veux dire, pendant que je n'étais pas là. Mentionner la période où il n'était pas là à Artémis le gênait et l'attristait un peu, ce qui pouvait sans doute se voir sur son visage. Logique : Artémis, entre autres accusations, était légitimement en colère contre les Titans de les avoir abandonné. Hors, c'était aussi ce qu'il avait fait en allant dans le Tartare.

Je sais qu'Athena a eu une confrontation musclée avec Ouranos et Japet, mais je n'étais pas là, alors je ne peux pas t'en dire plus. Mnemosyne s'est servie de nous il y a deux ans avec Apollon, mais je n'assimilerais pas cela à de la torture. Au moins, nous avons pu voir qui elle était réellement.

Oh. Il les avait laissé pendant si longtemps. T'emmener à Titania ne doit pas être ce qui te réjouit le plus, je suppose, lui dit-il alors sur un ton désolé.

Il y a des mauvais souvenirs partout, même sur Olympe. L'important c'est de ne pas se laisser totalement submerger par eux.

Héphaïstos lui sourit. C'est ta sagesse qui m'a manqué, Artémis.

Je n'ai pas tant de sagesse que cela en moi. Il m'est aussi arrivé de faire confiance aux mauvaises personnes ou de me laisser submerger par mes sentiments personnels.

Il n'en perdit pas son sourire, alors qu'il hochait la tête de gauche à droite. Tu seras toujours ma sage petite sœur.

Ils finirent par arriver dans un village sylvestre, magnifique décor de civilisation pure plantée dans cette nature fantastique. Alors, d'autres Nymphes d'Elysium les rejoignaient. Ils n'avaient pas peur. Au contraire, Héphaïstos n'eut aucun mal à répondre d'un sourire reconnaissant à la nymphe qui lui apporta un fruit à manger, de même que d'autres le faisaient avec ses compagnons de route. Les créatures de la nature n'oublièrent pas Michoko, adorable dans les bras du dieu du soleil, même si celui-ci aurait sans doute préféré une banane, de ce que Héphaïstos en avait comprit.

Celui-ci fut sans doute le premier à plonger dans le bain, et s'approcher de la cheffe qui parlait leur langue pour parler concrètement et lui poser les questions qu'ils avaient à propos de tout ça.

Je ne veux pas vous brusquer mais... que s'est-il passé entre vous et les Titans ? Ils avaient l'air de les détester. Héphaïstos, lui, se demandait si parmi ces êtres il y avait son... père ? Mais les Nymphes n'avaient pas l'air d'humeur à se rapprocher des titans comme étant de leur famille. Ca tombait bien, aucun des trois concernés ici, Héphaïstos, Apollon ou Artémis, ne semblaient le vouloir aussi.

Ils se sont montrés sous leur véritable jour. Comme des monstres.

Il pensa encore à Perséphone et à Apollon. Héphaïstos eut l'impression d'avoir mal au ventre à force d'y penser. Mais du coup, il n'avait absolument aucun mal à la croire. Ils vous ont... torturé, n'est-ce pas ? Il avait demandé ça d'un ton sincèrement touché, et peiné. Comme s'il s'excusait pour les actes des Titans alors que lui même les répugnait, si de torture on parlait bien.

Elle allait lui répondre, mais à la non-surprise de l'audience puisque la mission se situait sur le monde questions sans réponse, elle fut interrompue par l'arrivée d'un vieil homme bleu, sans doute le véritable grand chef de la tribu que formaient les Nymphes. Trois femmes l'accompagnaient, et une canne en bois l'aidait à marcher. Héphaïstos le gratifia d'un sourire aimable, alors qu'il venait les accueillir.

Soyez les bienvenus.

Nous vous remercions de votre hospitalité, nous en sommes sincèrement reconnaissants. Il marqua une pause, par politesse, avant de demander. Nous avons cru comprendre que vous avez trouvé et soigné notre amie ?

On va vous conduire à elle. Elle se repose, répondit-il en indiquant l'homme qui devrait alors s'en charger. Héphaïstos fut soulagé, ne voulant pas apprendre quelque chose de grave pour laquelle il s'en voudrait certainement.

Merci, lui dit-il. Il se retourna vers les autres. Si elle se repose, nous ne devrions pas aller la brusquer tous ensemble. Veux-tu m'accompagner ? Demanda-t-il à Artémis. Il se tourna aussi vers Michoko en lui souriant. Et je pense que ce petit-là sera content de la revoir aussi.

Je serais soulagée de savoir qu'elle va bien, dit-elle en hochant la tête. D'accord avec lui, elle prit délicatement le petit Michoko dans ses bras.

L'homme bleu tourna alors les chevilles, maintenant qu'il savait qu'il serait suivi par Héphaïstos et Artémis, accompagnés par Michoko, et le petit groupe marcha alors dans le village, entourés de petites créatures blanches qu'ils voyaient virevolter autour d'eux depuis leur arrivée dans cette forêt colorée. Héphaïstos regarda alors l'environnement, observant avec plaisir les habitations qui se trouvaient principalement dans les arbres, avec des lianes qui étaient utilisées pour leur monter la nourriture et autres produits tout aussi importants. Alors que leur guide restait silencieux, ils croisaient beaucoup de ces nymphes sur le chemin. Ils semblaient très nombreux mais ne manquaient pas d'espaces, avaient l'air assez libres et ne se marchaient pas dessus. Enfin, ils arrivaient devant une cabane faite de branche. Le guide s'arrêta ici en leur indiquant l'entrée.

Combien êtes-vous ? Demanda Artémis avant d'entrer, après avoir observer toute cette civilisation. C'était aussi une question qui avait rendu le forgeron curieux.

Mais l'homme parut troublé, ne comprenant manifestement pas la question. Option traduction, j'avais oubliée. Tant pis, je leur poserais la question plus tard.

Puisqu'il n'y avait alors rien d'autre à faire, ils décidèrent d'entrer dans la cabane.

Ils la virent immédiatement, et heureusement, ils la virent consciente et en plus ou moins bon état. En effet, Nora était assise sur ce qui ressemblait un hamac, et buvait quelque chose dans un petit bol en bois qu'on lui avait donné. Lorsqu'ils entrèrent, elle avait levé la tête et fit un grand sourire en les reconnaissant. Les amiiiiiis ! S'exclama-t-elle aussitôt, joyeuse.

Si elle n'avait pas de blessure apparente, elle avait tout de même un bandage, fait de feuilles, autour du bras. Plus que soulagé, Héphaïstos s'approcha d'elle, et posa un genoux à terre Non Rémi il ne va pas la demander en mariage Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] - Page 4 2724229657 pour se mettre à sa hauteur. Il eut un grand sourire, qui se dessina naturellement maintenant que l'inquiétude de son état s'était envolé. Quand j'ai perdu la trace de ton aura et qu'Apollon a trouvé tes affaires au milieu de cette forêt dévastée, j'ai crains bien pire, dit-il en indiquant le simple bandage qu'elle avait.

Elle le regarda en souriant, avant de poser naturellement une main sur l'épaule du forgeron, comme deux amis de longues dates. Ca va super bien. On ma soigné avec de belles plantes ! Dit-elle en montrant de l'autre main le bol en bois dans lequel elle buvait. Elle retira sa main et posa le bol à côté du hamac. On m'a tapé. J'ai eu mal. J'ai tapé moi aussi mais lui n'a pas eu mal. Pourtant j'ai tapé fort.

Si ça peut te consoler, c'est avec le bâton d'Aeon que j'ai intimidé l'un de tes agresseurs. Il a réussit à fuir, mais n'a pas réussi à se battre davantage.

Artémis resta d'abord légèrement en retrait, clignant plusieurs fois des yeux. Finalement, elle prit la parole. On a amené Michoko, je me suis dit que tu serais soulagée de le voir.

La scène eut le don d'émouvoir Héphaïstos. Michouuuu ! Elle se leva alors pour aller le prendre dans ses bras. Le petit s'agripa alors à elle avec toute son affection, et Nora lui caressa la tête. Elle leva alors le regard vers Diane. Dianeee ! Tu as de si beau cheveux !

Hum, merci Nora, répondit-elle sans trop savoir quoi dire. Les tiens aussi sont très bien, rajouta-t-elle tout de même par politesse.

Nora était toute contente. C'était agréable de la voir ainsi. Les gens ici sont tout bleu ! Précisa-t-elle sur le ton de la confidence pour être discrète comme si elle confiait un secret important. Cela fit rire Héphaïstos.

Mais c'est sur un ton plus sérieux qu'il lui précisa : En plus d'être bleu... il se pourrait même qu'on leur doive la vie, dit-il en indiquant Diane et lui-même.

Ce sont des gens bien ! Précisa alors Nora sans rien perdre de sa bonne humeur. Les autres sont avec vous ? Demanda-t-elle en continuant de caresser Michoko.

Oui, sains et saufs. Même César, ajouta-t-il sans cacher qu'il ne l'appréciait plus autant qu'au début. Ils sont à l'entrée du village.

Il fait peur César. Et il marche comme ça. Elle s'empressa alors de l'imiter en titubant un peu de droite à gauche pour copier sa démarcha boiteuse. Héphaïstos retint un rire. Rire qu'Apollon n'aurait certainement pas retenu, d'ailleurs.

Elle s'arrêta alors elle regarda le forgeron fixement, qui en fut bien surpris. Tu as toujours eu tes yeux ? Curieuse question qu'il n'était pas sûr de comprendre. Bleus, ajouta-t-elle alors.

Sans attendre de réponse, elle sourit de nouveau avant de tourner la tête vers Artémis. Les bleus ont dit que j'allais guérir vite. Ils m'ont mis un bandage de feuilles. Regarde, fit-elle en montrant le bandage qu'ils avaient de toutes évidences déjà vu.

Héphaïstos fronça les sourcils, troublé. Nora, tu es sûre que ça va ? Tu as l'air étrange, peut-être devrais-tu retourner t'asseoir, pour guérir vite, suggéra-t-il en se demandant un instant ce qu'elle avait bu dans ce bol en bois.

Je pense qu'il a raison Nora, appuya Artémis.

Ca va. Je suis bien, rétorqua cependant Nora avec un ton confiant.

Bule, fit simplement Michoko. Nora le regarda alors et lui grattouilla la tête. Avant de reprendre : On bouge ? On va dehors ? On prend l'air ?

Héphaïstos se tourna vers Artémis pour avoir son avis. Peut-être qu'elle, elle comprendrait ce que Michoko avait essayé de dire. S'il savait ce que le Red Bull était, il aurait sans doute compris ce que Michoko supposait être dans ce bol.

Peut-être que l'air frais fera du bien, supposa Artémis en haussant les épaules.

C'est d'un commun accord qu'ils décidèrent de sortir. C'est Nora qui fut la première dehors. J'aime cet endroit ! On s'y sent comme chez soi. Hm... Héphaïstos n'osa pas lui répondre que non. Chez lui n'avait rien à voir avec cet endroit, pour sa part. Tu as déjà dormi dans un hamac ? C'est super confortable ! Et...

Mais elle ne put jamais finir sa phrase, s'arrêta en étant prise soudainement d'un haut le coeur. De nouveau inquiet, Héphaïstos se rapprocha d'elle pour la soutenir au cas-où elle ferait une chute. Nora, ça va ? Lui demanda-t-il malgré l'évidence du contraire, d'un air préoccupé.

D'un geste rapide, elle mit Michoko dans les bras d'Artémis, juste à temps pour pouvoir se retourner et vomir un peu plus loin pour qu'on ne la voie pas. Une personne du peuple qui accueillait, qui savait manifestement parler notre langue, s'était approché pour nous expliquer : Elle doit évacuer ce qu'il y a de mauvais en elle.

Un frisson d'effroi parcourut Héphaïstos. Ce qu'il y a de mauvais en elle ? Qu'est-ce que vous lui avez fait boire ?!

C'est un remède contre ses maux. Ça l'aidera à cicatriser ses blessures.

Nora... "évacua" à nouveau. Héphaïstos s'était mis en colère. L'aidera ? Elle en est malade ! Quelle blessure doit elle cicatriser, d'ailleurs ? Elle n'avait eu qu'un bandage de feuilles, et aucune blessure quand ils l'ont vu.

On l'a trouvé en très mauvaise posture, dit-il comme si ça expliquait tout. Difficiles à croire qu'ils n'avaient pas des gênes de titans, pour ne pas répondre aux questions eux aussi. Ou alors était-ce quelque chose dans l'air de ce monde qui rendait les gens comme ça.

Nora s'arrêta enfin de tout recracher, et reprit ses esprits. Elle n'allait vraiment pas bien, contrairement à l'état passager dans lequel elle avait été un peu plus tôt. Physiquement, ça allait, certes... mais c'est tout. Qu'est-ce... que bous m'avez fait boire ? Elle fut alors pris d'une autre nausée, mais qui passa cette fois.

C'est pour votre bien.

Alors que Nora s'essuya la bouche, Héphaïstos s'approcha d'elle pour s'assurer qu'elle aille bien, passant une main dans son dos, tout en regardant l'homme bleu d'un air hostile. Répondez. Qu'est-ce que vous lui avait fait boire ? Nous ne resterons pas ici un instant de plus si vous avez l'intention de droguer l'un d'entre nous à son insu sans une très bonne justification. Héphaïstos était soudainement de très mauvais poil, pour ce qu'il en était de l'état de Nora. Il aurait aimé que le domaine de sa mère soit le seul soucis qui hante ses pensées, et pas la drogue des enfants de... James Cameron - puisque Apollon avait fait de l'esprit en mentionnant ce nom étrange - en plus de ça. De ça, et des Sentinelles Noires. Que César s'était bien retenu de mentionner.

En fait, il n'y avait personne dans ce monde à qui on pouvait parler ?

Ce qu'il veut dire, intervint alors Diane, plus calme, C'est qu'il aimerait savoir la composition du remède, et également quelles sont les blessures que notre amie avait nécessitant l'ingestion de ce remède.

Manifestement, être plus courtois était inutile. L'homme se contenta simplement de regarder Nora, d'attendre un peu et de dire... Vous allez mieux. C'était... Pardon ?

Nora finit par se reprendre, et hocha la tête. Elle adressa un regard au forgeron pour lui assurer qu'elle allait bien. Elle semblait perturbée, mais il vit qu'elle était sincère. Il n'avait pas compris ce que c'était, mais ça lui avait fait quelque chose de positif... s'il fallait la croire. Elle posa le regard vers Michoko et Artémis. On peut rejoindre les autres ?

L'air inquiet d'Héphaïstos ne l'avait pas quitté pour autant.

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« Allez dans la Lumière.
C'est au détour d'une Ombre
que nous attends le Mal. »


Alexis E. Child

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Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...


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________________________________________ 2020-02-02, 02:23 « Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »




Si tu traverses l'Enfer, ne t'arrête pas


Le fruit que j’avais dans les mains était plus que bizarre de visuel mais il était très bon et offert de bon cœur, je ne pouvais décemment pas ne pas le finir. Je m’étais donc contenté de l’observer tout en réfléchissant. J’espérais que Nora allait bien mais je savais qu’avec Hephaïstos et Diane, elle était entre de bonnes mains. Il était donc peut-être temps d’en savoir un peu plus sur tout ce qu’on faisait ici. Durant le trajet, j’avais tenté d’utiliser un potentiel pouvoir mais sans aucun succès. Si je n’avais toujours pas la force, je tenterai alors au moins d’avoir le cerveau.

- Excusez-moi… je peux vous poser une question ?

Je m’étais avancée timidement vers celle qui semblait être la chef et qui parlait notre langue.

- Ce que vous avez dit mon amie tout à l’heure… ça me trouble…

La Nymphe m’observa avec un regard qui en disait long : elle ne pouvait apparemment pas parler librement. Mon regard glissa alors vers le grand chef qui semblait montrer des fruits au reste de la bande. D’un geste de la tête, je l’invitais à s’éloigner du groupe en ma compagnie tout en faisant mine de chercher quelque chose au sol. La jeune femme me suivit et ne prononça pas un seul mot avant d’être certaine d’être suffisamment loin pour ouvrir la bouche. Mais ce fut moi qui lança la conversation :

- Vous dîtes que vous êtes des enfants de Natur et que les dieux sont un peu vos enfants tout en étant aussi ceux des Titans… que vous semblez craindre au passage… Les Titans ne sont pas non plus des enfants de Nature ?
- Ils le sont. Mais ils n’en sont pas dignes ! Qui êtes-vous ?

J’avais sursauté, surprise par la question. Qui j’étais ne me semblait pas si important vu toutes les créatures qui se trouvaient autour de moi.

- Qui ? Moi ? Oh… oui pardon ! Je m’appelle Alexis, enchantée !

Avec un grand sourire, je lui tendais ma main en précisant, gênée face à son moment de flottement :

- C’est… c’est comme ça qu’on se salue chez les humains… enfin… chez moi quoi ! Et vous vous appelez comment ?

Elle observa sa propre main avant de me la tendre à son tour. Elle semblait hésitante mais prête à me faire confiance, ce qui déclencha en moi un sourire de ravissement. Il y avait peu de sentiment aussi plaisant que celui de voir un parfait étranger nous accorder sa confiance, avant même d’avoir fait quelque chose qui nous en montrait digne. Enfin… c’était ma façon de voir les choses. Avec douceur et sans geste brusque, je lui serrai la main tandis qu’elle précisait :

- Nalasami. Je suis une dryade.
- C’est un très joli nom.

C’était mi-chemin entre Nala, la lionne badass et le salami. C’était super bon le salami. Quelqu’un qui avait un nom aussi cool qu’une lionne badasse t une charcuterie trop bonne ne pouvait être qu’une bonne personne.

- Que faisiez-vous dans les ruines de Titania ? C’est dangereux de s’y trouver.

Apparemment oui dans la mesure où l’une de nous semblait s’être sauvagement faite attaquée. Pour ce qui était des ruines, c’était clairement pas le mot que j’aurai eu envie d’utiliser en voyant toute la beauté des lieux. Mais peut-être étaient-ce des ruines car la Nature avait repris ses droits. On voyait souvent dans des films et des séries apocalyptiques que si le monde venait à sombrer, les immeubles disparaîtraient au profil de la végétation. Il suffisait de voir Pripyat en Ukraine. Malgré la radioactivité, la Nature reprenait ses droits. C’était peut-être pareil là, les bâtiments et les constructions titanesques avaient été remplacés par cette Nature luxuriante.

- Nous cherchions des réponses. Vous connaissez l’histoire du Ragnarok ? La fin du monde tel que nous le connaissons. Le dieu Héphaïstos, celui qui est parti voir Nora, a monté une équipe car il pense que les Sentinelles pourront nous mettre sur la voie.
- Les Sentinelles ?

Elle semblait sincèrement surprise :

- Vous ne savez pas ? Ils ont tous disparus. Leur tâche était achevée.
- Si on veut… mais pas vraiment ?

J’avais sursauté si fort que j’avais eu l’impression que sentir mon cœur se loger dans ma poitrine. César semblait nous avoir suivis discrètement et s’invitait maintenant entièrement dans notre discussion. Nalasami le fusilla du regard, apparemment peu enchantée de le voir se cacher comme ça.

- C’est pas poli d’écouter les conversations des gens, tapi dans le noir. Bon ben… maintenant que vous êtes là, vous pouvez peut-être servir à quelque chose… comment ça « pas vraiment » ? Ils ont disparus ou ils ont pas disparus ?
- Ils sont éteints.

La Nymphe l’observa, sceptique, mais le vieux ne se laissa pas démonter :

- C’est comme en sommeil.
- Ils ont disparus !
- Elle marque un point. Ils sont éteins. Donc disparus.
- S’ils sont éteints, ça veut aussi dire qu’on peut les rallumer ? Enfin… les réactiver quoi?
- Oui. Le petit a eu une bonne idée.

Il parlait sans aucun doute d’Hepha. Et il avait coupé Nalasami en parlant du dieu. Elle s’était retrouvée avec la bouche ouverte, coupée en plein dans son élan. Je l’observais avec un regard de soutien avant de me tourner vers César :

- Et vous savez comment on les rallume ? Ou où on peut trouver l’interrupteur ?
- Non.

Il avait souri et répondu comme si c’était l’évidence même.

- Mais je connais quelqu’un qui a la réponse à cette question.

Il marqua une pause, sans doute pour que je puisse passer aux petits coins ou pour ajouter du suspense avant d’ajouter :

- Je me demande ce qu’il est devenu… On n’arrivera pas à le contacter.

Bon ben super ça sert à quedal… Euuuh attendez si stop, pause-café… J’en connaissais un moi qu’apparemment plus personne n’arrivait à contacter. Son nom commençait par « Hypé » et finissait par « rion ». Il était jamais là quand on avait besoin de lui. A pour manger des glaces à Rome y’avait du monde mais pour appuyer sur un interrupteur y’avait plus personne.

- Je pense qu’il faut tenter le plan de votre ami. Et pur se faire on aura besoin de l’aide des Nymphes.

J’avais des milliers de questions à lui poser, notamment sur sa connaissance d’Hypérion mais j’avais le sentiment que le temps pressait et qu’on devait plutôt arriver au plus vite une avancée. Je me tournais alors vers Nalasami :

- Vous accepteriez de nous aider ?

J’hésitais avant de poser une question qui me brûlait les lèvres depuis plusieurs minutes et qui me semblait être un potentiel problème pour notre aide.

- Les Nymphes… c’est avec vous que les Titans ont copulés pour avoir les bébés dieux, c’est ça ?


La jeune femme sembla perturbée par mes mots mais ce fut César qui, une fois de plus, intervint alors qu’on ne l’avait pas invité :

- Modérez vos propos jeune fille ! On ne dit pas ce mot ! Mais pour vous répondre… oui.

La jeune femme semblait énervée à l’idée de ne pas tout comprendre mais surtout par le fait qu’il puisse répondre à sa place.

- C’était bien plus que ce genre de choses. Les Nymphes sont liées à la Nature autant que les Titans le sont. Mais elles ont décidées de rester attachées à cette dernière. Là où les Titans se sont… émancipés.

Il marqua une pause.

- Je sais ce que vous vous dîtes. Je vous ai dit que j’ignorais qui ils ont quand je les ai vues. Or je semble en savoir un rayon sur eux, c’est bien cela ? Et bien très chère, je connaissais leur histoire. Mais j’ignorais à quoi ils ressemblaient. Et je dois bien avouer que vous êtes des créatures ravissantes.

C’était la goutte d’eau qui faisait débordée l’amphore. J’avais juste eu le temps d’amorcer un pas en arrière tandis que j’avais vu la lance de Nalasami me passer sous le nez pour se stopper juste avantla gorge de César.

- Wowowo… on se calme tous et on respire, d’accord ?

J’avais levé les mains en signe de trêve tout en ne lâchant pas des yeux la lance. J’avais toujours mon épée à mon fourreau mais tenter quoi que ce soit était absolument stupide surtout qu’elle n’en avait pas contre moi et que j’étais pas spécialement pote avec César.

- Alors déjà, c’est le misogyne qui répond à la place des femmes et qui écoute à travers les buissons qui me fait une leçon de langage ?

Je fusillais le vieil homme du regard avant de me tourner avec douceur vers la Nymphe.

- Nalasami… je suis désolée de ce que j’ai dit tout à l’heure… Je voulais pas vous froisser, c’est juste que chez moi, les gens s’accouplent pour faire des bébés. Je pensais pas qu’il existait une autre façon de faire. Pardon… et… lui c’est un con ! Faut pas l’écouter, une fois sur deux il ment, je crois… Baissez votre lance, s’il vous plait, il n’en vaut pas la peine.

Je tournais à nouveau mon regard vers César en fronçant les sourcils :

- Et vous, vous êtes quoi au juste ? Comment vous en connaissez autant sans être un Titanou l’un des leurs ? Vous voulez dire quoi par « les titans se sont émancipés » ? Et si ce n’est pas vraiment un accouplement sexuel, il s’est passé quoi ?

J’haussais un sourcil, bien consciente de l’assommer de question :

- Et ouais mon gars, si on fait le malin, après on récolte toutes les questions et comme je sais déjà que je n’aurai pas toutes les réponses, je vous laisse faire le tri… Buffet de questions à vot’service !

J’avais fait une micro révérence pour tenter de détendre l’atmosphère. La lance n’était toujours pas baissée et même si j’avais une envie furieuse de l’inviter à le faire en la repoussant de mon index, je préférai m’abstenir. Les Nymphes avaient l’air des créatures très à cheval sur les principes de politesse et elle me faisait confiance, il n’était pas question de la froisser plus qu’elle ne l’était déjà. Elle hésita mais garda sa lance levée, attendant la réponse de César :

- Sérieusement. Baissez cette lance.

Elle toucha un peu plus sa gorge.

- Qui êtes-vous ? Et comment nous connaissez-vous ?
- Je ne suis pas un Titan et je ne l’ai jamais été. Mais j’ai travaillé pour eux dans un sens.

Il tenta de se dégager de sa prise et Nalasami le laissa faire. Comme pour reprendre contenance, il remit en place ses habits :

- Quoi qu’ils aient fait, ne les jugez pas trop hâtivement. Ils avaient leurs raisons.

La réponse de la Nymphe ne tarda pas : elle lui replaça la lance sous la gorge.

- Ce n’est pas ainsi que je voulais le dire. Mais bon sang, dîtes-lui, jeune fille, que je ne suis pas dans le camp des méchants ! Inutile de m’agresser dès que j’ouvre la bouche.
- Je peux pas lui dire un truc que j’ignore… Comment ça vous avez bossez pour les Titans ? Et c‘était quoi leurs raisons ? Parce que si on ne les connaît pas, on ne peut que juger hâtivement.

Et loin de moi cette idée…

- Je n’en sais rien !!! Mais ils devaient en avoir !

César se dégagea violemment de l’emprise de la lance, se blessant l’index au passage. Il porta son doigt à sa bouche pour stopper la coulée du sang.

- Vous les connaissez ! Vous savez qu’ils ne sont pas mauvais. A moins que vous aussi vous faîtes partie de ceux qui ont perdu la foi en eux. Et dans ce cas oui… nous sommes tous perdus.

On en était là ? A rajouter du drama en mode « un seul grain de riz peut faire pencher la balance » ? Comme si ma façon de penser déterminait la fin du monde. J’observais alors la jeune femme qui semblait pensive, concentrée sur l’index que le vieux avait toujours en bouche.

- Je ne perds jamais la foi. Je façonne juste ma façon de penser. Je ne les connais pas tous… et certains ont l’air plus fréquentable que d’autres… c’est tout. Nalasami, tout va bien ? Vous semblez troublée …
- Vous êtes humain ?

Il l’observa un court instant sans comprendre avant de remarquer qu’elle observait son doigt et le sang qui en coulait.

- Bien sûr.

La jeune femme sembla troublée mais n’ajouta rien.

- C’est ce que souhaitent vos ennemis. Que vous changiez votre façon de penser. Etsi vous êtes ici, c’est justement parce que vous pensez que les Titans ont encore beaucoup à vous apprendre et à vous offrir. Du coup, ne perdez pas ce cap de vue.

Je n’avais rien pu faire d’autre que de répondre par un hochement de tête. Je me demandais ce qu’il entendait par « vos ennemis » et je comprenais son conseil, je voulais bien l’entendre, mais je ne pouvais pas lui promettre que je garderai toujours foi en ce que je croyais maintenant… la vie était pavée d’erreur et de mauvaises compréhensions. D’ailleurs, j’étais déjà concentrée sur autre chose, plutôt futile :

- Seuls les humains saignent, c’est ça ?


Et d’un coup la réalité me rattrapa, comme un électrochoc.

- Eeeeeet mais attendez mon bon monsieur, vous êtes… HUMAIN ?! Genre comme moi ?!? Et vous avez bossés pour les Titans ? Mais vous avez quel âge ? Vous avez bossés pour eux à quel âge ?

Et puis après j’avais la question de comment il en était arrivé à travailler pour eux mais apparemment je venais de le vexer bien plus que lorsque je l’avais insulté de con :

- Je ne vous permets pas ! Vous me traitez de vieux !

Euuh non… je constatais juste… mais c’était peut-être trop insolent de le faire remarquer.

- Quand vous aurez atteint mon âge, on en reparlera.

Il avait pris la mouche avec une telle force qu’il s’était brusquement détourné de nous pour rejoindre le groupe.

- Je vais attendre qu’il se calme et je m’excuserai. Elle était pertinent ma question, non ? Ça fait combien de temps que les Titans ont disparus pour vous ?
- Ça remonte à bien avant ma naissance.

D’un regard, elle me fit comprendre qu’il fallait que je rejoigne le groupe mais je n’en avais aucune envie.

- Attendez, j’ai une dernière question… pourquoi vous avez refusé de répondre à mes questions en présence de votre chef ?
- Il pense qu’on peut tout pardonner… je ne suis pas de cet avis.
- Et donc…vous ne vouliez pas qu’il entende votre colère ?
- Mon père ne comprend pas mon point de vue.

Sur ces belles paroles, elle me planta là et s’en alla rejoindre le groupe. D’accord, donc on avait le droit à papa chef et fifille chef et ils n’étaient pas d’accord sur la marche à suivre. Ça sentait le schisme tout ça… Big up Cyril. J’avais amorcé un pas vers le groupe avant de me stopper en me mordant la lèvre inférieur et en observant autour de moi. J’étais seule. Sans surveillance. C’était l’occasion ou jamais de jeter un coup d’œil à leur campement en profondeur. Pas pour voler quoi que ce soit mais pour comprendre et apprendre. Si les Templiers m’avaient appris quelque chose, c’est qu’on apprenait beaucoup d’une communauté grâce à leurs constructions. Peut-être que parmi ces feuillages se trouvait la réponse à certaines de mes questions. Après un regard vers le groupe au loin je me hâtais vers les buissons pour disparaître dans la brousse à la recherche de réponses. J’avais bien vérifié que j’étais seule. Mais apparemment, je m’étais trompée… au bout de quelques minutes de marches, un bruit se fit entendre, me précisant que quelqu’un me suivait…



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Merry Christmas to Everyone

Just hear those sleigh bells jingle-ing
Ring ting tingle-ing too
Come on, it's lovely weather
For a sleigh ride together with you


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Vaiana de Motunui
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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] - Page 4 1sl6

Rage is a quiet thing
Ooh, you think that you've tamed it
But it's just lying in wait
Rage, is it in our veins?


Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] - Page 4 Hermes10


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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] - Page 4 FatWildAfricanporcupine-max-1mb

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________________________________________ 2020-02-02, 15:53


La Dernière Sentinelle
No one knows how far I'll go.
▼۞▼

Les nymphes nous avaient distribués des fruits. J'avais croqué dans le mien sans grande conviction ; j'y goûtais plus par curiosité que par faim. Je m'étais trouvé un tronc d'arbre sur lequel je m'assis afin d'observer les allées et venues de chacun. Alexis partit discrètement avec une nymphe, toutes deux suivies de César, et finalement les deux revinrent sans Alexis. Ca ne sembla choquer personne. Entre temps, je constatai que Nora était saine et sauve ; elle tenait une boule de poils étrange dans ses bras et Héphaïstos et Diane l'accompagnaient.

Depuis que j'avais quitté Cailloux, j'avais retrouvé la lourdeur mentale habituelle qui allait de pair avec la drogue. Au sommet de la montagne, quand j'avais été seule avec Diane, je m'étais sentie si légère, tellement entière et accomplie. J'aurais aimé retrouver cette impression.

Pour le moment, il fallait parer au plus pressé. Aussi je sautai du tronc d'arbre pour me diriger à grands pas vers César et lui barrer la route.

« Où est Alexis ? Qu'est-ce que vous en avez fait, hum ? »

De base, je n'avais aucune confiance en lui, mais ça avait empiré depuis qu'il avait cherché à nous rouler au sujet de la fleur bleue. J'étais bien contente que Diane ne lui ait pas donné. Il ne la méritait clairement pas. Malgré le fait qu'il soit beaucoup plus grand que moi, je le jaugeai d'un œil autoritaire, les mains sur les hanches.

« Elle arrive. Elle et son impolitesse font route vers nous. » dit-il d'un ton méprisant.

Je fronçai les sourcils. Cette réponse ne me convenait pas.

« Vous avez l'air agacé. Irrité. En colère ? » supposai-je tout en l'observant attentivement. « Sur terre, les flics vous auraient déjà coffré. On pourrait vous soupçonner de l'avoir étranglée et cachée dans un arbre creux, par exemple. »

Il se contenta de secouer la tête et s'éloigna pour s'asseoir sur un tronc d'arbre. Il paraissait fatigué. Il s'était assis non loin du grand chef des nymphes qui discutait avec les autres plus ou moins rassemblés autour de lui :

« … nous vivons en harmonie avec la nature. Chaque arbre, chaque fleur, chaque chose que nous mangeons est un don précieux d'elle. On doit prendre soin de tout ce qui vit et respire. »

Il lança un regard à l'une des nymphes qui devait être sa fille et qui semblait plutôt hautaine.

« Vous pouvez loger ici chez nous, le temps de trouver quel chemin vous devez emprunter, quelle route est la vôtre. »

Depuis que nous étions arrivés, je ne faisais qu'observer les nymphes. J'étais fascinée par elles, par leur monde à la fois merveilleux et fragile. Curieusement, je me sentais en confiance chez elles. La nature était omniprésente et ne mentait pas. Par conséquent, je ne pouvais pas être trahie.

Cependant, un détail me déroutait. Je posai la question à haute voix, directement au chef puisqu'il semblait vouloir discuter :

« Où sont vos enfants ? »

J'avais remarqué que les nymphes étaient toutes adultes, même si certaines paraissaient plus jeunes que d'autres. Aucune n'avait la taille ni le comportement d'un bambin. C'était curieux.

« Il n'y a pas d'enfant ici. »
répondit-il d'un ton neutre.

Ses yeux dorés se posèrent sur moi et me sondèrent.

« Vous ignorez comment les nymphes viennent au monde, n'est-ce pas ? Je vais vous montrer. »

Il se détourna et s'éloigna d'un pas tranquille. D'un commun accord, nous le suivîmes, même si certains paraissaient plus réticents que d'autres. Allions-nous assister à une naissance ? Cette perspective me laissait quelque peu hésitante, mais je ne ralentis pas la cadence pour autant. J'étais bien trop intriguée. Le chef nous emmena jusqu'à un coin de forêt pas très éloigné, où la Nature était encore plus dense. Du pollen blanc scintillait ça et là, comme suspendu dans l'air. Une épaisse mousse couleur émeraude recouvrait le sol. Soudain, le chef s'arrêta et pivota vers nous.

« Pouvez-vous ôter ce que vous portez aux pieds ? Le lieu où nous allons est en communion parfaite avec la Nature. »

Je n'avais pas attendu qu'il ait fini de poser sa question que j'avais déjà enlevé mes chaussures et chaussettes pour les laisser près d'un arbre. J'adorais marcher pieds nus. C'était une façon d'être en contact permanent avec la Nature. Hélas, à Seattle -où sur terre en général- il était peu commode de se déplacer de la sorte. Le contact du bitume n'avait rien d'agréable.

La mousse était incroyablement douce sous mes pieds. Je m'aperçus, en me retournant, que les traces de pas s'estompaient dès que l'on marchait, comme si la Nature cicatrisait immédiatement. Elle était omniprésente en cet endroit, encore plus qu'à l'entrée du domaine des nymphes. Bientôt, j'aperçus de grandes fleurs, mesurant plus de trois mètres, dont la longue et large tige était inclinée vers le bas, au bout de laquelle une imposante corolle fermée reposait, tête contre le sol. Il y en avait plusieurs autour de nous, entourée d'herbe haute. La Nature formait une sorte de cocon douillet en cet endroit. Les sons étaient diffus, proches et lointains à la fois. La mélodie du vent, une douce chanson impossible à reproduire.
Le chef fit encore quelques pas et se tourna vers nous. Sa canne frôlait à peine la mousse sans l'atteindre.

« Quand nous sommes prêts à nous lier avec la Nature, une nouvelle fleur naît. Il faut que nos cœurs soient purs et nos intentions bonnes. C'est ainsi que viennent au monde les nymphes. »

A cet instant, il posa les yeux sur celle qui était sa fille. Cette dernière sembla mal prendre sa réflexion et se détourna d'un pas vif. Visiblement, parmi leur peuple, certains étaient moins purs que d'autres. Cela avait quelque chose de rassurant et de très triste.

« C'est pour cette raison qu'il n'y a pas d'enfant, et que nous sommes tous une part d'elle. » acheva-t-il.

J'observai la corolle fermée juste à côté de lui, fascinée.

« Vous avez de la chance, d'être nés de cette manière. » déclarai-je. « La Nature est belle à travers vous. Vous êtes incapable de... l'abîmer. »

Je me sentais fautive de ne pas réussir à maîtriser seule le pouvoir qui me venait de la Nature. Je l'avais perçu quand je me trouvais sur la Montagne aux Souhaits : il était une part d'Elle, et je n'en étais pas digne. Il voulait s'exprimer à travers moi. J'avais l'impression de lui faire du mal en ne le comprenant pas.

« Là d'où je viens, mes semblables la détruisent. Ils lui font du mal, sans cesse. » repris-je avec une moue maussade.

Je parlais à plus grande échelle, de l'humanité en général qui blessait la Nature avec ses usines, ses voitures, ses appareils électroniques impossible à recycler, sa surpopulation qui appauvrissait la terre... Il y aurait eu encore beaucoup à dire sur le sujet. Le chef parut flatté et attendri par mes propos, même si une expression compatissante apparut sur ses traits.

« C'est pour cela que nous vivons à l'écart. » expliqua-t-il, fataliste. « Nous sommes revenus à la Source, parce que c'est ici qu'elle a choisie sa dernière demeure. Quels que soient les endroits que nous avons visités, la Nature se meurt. C'est le dernier lieu où nous pouvons préserver ce qui reste d'elle. Le pouvoir des nymphes protège cet endroit. Et nous ne laisserons plus jamais quelqu'un d'hostile y pénétrer. »

Il semblait déterminé.

« Vous parlez des titans, n'est-ce pas ? »

« Un seul d'entre eux. » dit-il, soucieux. « Les titans ne sont pas les seuls à gâcher ce que la Nature a de plus beau. »

« Oui, les humains sont très doués aussi pour ça. » grommelai-je.

Il m'observa attentivement.

« Vous ne devez pas garder le Mal en vous. Toute cette colère, cette haine envers les autres... »

Évidemment, il l'avait perçue. Il lisait en moi comme dans un livre ouvert. Ca ne me dérangeait pas. J'étais persuadé qu'il était en mesure de m'aider.

« Je ne la ressens pas tout le temps. » rétorquai-je. « Parfois elle s'atténue, quand... »

Je n'achevai pas ma phrase. J'avais honte de leur dire à haute voix que je choisissais la facilité. Un comprimé par-ci, par-là. Un peu de poudre. Endormir la colère et la peur. Fébrile, je passai une main dans mes cheveux.

« Enfin, j'essaie de la canaliser. »

A cet instant, le chef confia son bâton à l'une des nymphes et se plaça devant moi. Il tendit les mains vers moi. Un peu indécise, je les pris. Il les serra fortement sans pour autant me faire mal. Je sentais juste que je ne pouvais me dérober. De toutes façons, je n'en avais pas envie. Dans le même temps, il plongea son regard doré dans le mien. Intense. Il ne se passait rien. Au bout d'une petite minute, je risquai une question :

« Qu'êtes-vous en train de faire ? »

Il se contenta d'esquisser un petit sourire.

« Quelle que soit ma tentative, vous m'avez laissé faire. » fit-il remarquer.

Il lâcha enfin mes mains, récupéra son bâton et se remit à marcher. Je le rattrapai en trois pas, perplexe et stoppai en remarquant qu'il s'était tourné vers moi.

« Vous êtes dans un lieu qui vous est étranger, dans lequel vous ne contrôlez rien. Vous laissez un inconnu vous prendre les mains et laissez faire ce qu'il souhaite. Vous prétendez avoir peur de l'inconnu, des choses que vous ne comprenez pas, des choses qui sont ancrées en vous. En réalité, vous n'avez peur que d'une seule chose : de vous. »

Touché. Je me mordis les lèvres. C'est étrange comme parfois on a besoin d'entendre ce que l'on sait déjà depuis longtemps. Mais on a besoin de l'entendre par une autre bouche. Pour avancer.

« Maîtrisez vos peurs. C'est ce que la Nature demande à chacun d'entre nous. Elle ne vous a pas donnée la vie pour que vous ayez peur de ce qu'elle a à vous offrir. »

Je hochai la tête par deux fois, en me mordant toujours l'intérieur des joues. Il se détourna à nouveau, tandis que je remarquai la mimique réjouie de César, à côté de lui. Je fronçai les sourcils. Pourquoi était-il si heureux, celui-là ? Puis, le vieil homme boîta légèrement vers le chef tout en lui demandant :

« Où avez-vous eu cette canne ? Elle est bien sculptée, pratique et solide. »

Ils s'éloignèrent tous deux. Je me tournai vers une autre nymphe, celle qui avait tenu le bâton du chef brièvement, pendant qu'il m'avait pris les mains. J'avais une question et rien ne m'empêcherait de la poser. J'avais attendu le bon moment, mais je craignais qu'il ne m'ait filé entre les doigts. Tant pis, je devais tout de même tenter.

« Pourquoi je vous voyais en rêve ? » demandai-je, incisive.

« Na ali. Metsi. » déclara-t-elle en inclinant légèrement la tête avec respect.

Génial. C'était exactement la réponse que j'espérais. Ca m'éclairait beaucoup. La nymphe s'éloigna à son tour pour rejoindre son chef et César. Je laissai échapper un grognement agacé, les mains crispées devant moi, quand je sentis une petite rafale de vent heurter mon ventre et s'insinuer sous mes vêtements. Un frisson réprobateur me parcourut et je compris que la Nature me réprimandait.

« Je suis calme ! Je suis trèèès calme ! » répliquai-je au vent en levant les mains en l'air comme pour prouver ma bonne foi.

J'inspirai profondément à plusieurs reprises afin d'être aussi apaisée que possible. C'était plutôt difficile de retrouver la paix intérieure mais je m'y employais le mieux possible. Soudain, je sentis qu'on passait un bras autour de mes épaules. Je n'eus pas le réflexe de me dérober : dans cet endroit, j'avais l'intuition que rien ni personne ne chercherait à m'agresser, et la grande perche blonde de deux mètres appelée Apollon ne faisait pas exception à la règle. Il me lança un petit sourire et remarqua, un peu amusé :

« J’ai rien compris à ce qu’elle a dit non plus, je compatis. Tu sais ce qu’on devrait faire tous les deux ? Du yoga. Il parait que ça détend. Et si ça marche pas on peut faire du strip yoga. Ce serait au moins marrant. »

Il semblait avoir oublié le fait que j'ai voulu l'étrangler à notre arrivée sur cette planète, ou tout du moins, il ne souhaitait pas remettre le sujet sur le tapis. Peut-être aurais-je dû m'excuser ? Ce n'était sans doute pas le moment pour le faire. En tous cas, je ne lui en voulais plus.

Je levai les yeux vers lui et affichai une expression dépitée :

« Du strip yoga ? T'es sérieux ? »

Je le jaugeai brièvement de haut en bas, même s'il était tout près, presque collé contre moi.

« Je suis pas sûre que tu aies l'envergure pour ça. » ajoutai-je pour le provoquer.

Sans brutalité, je saisis son bras pour l'écarter de moi, et lui lançai un sourire espiègle. Il en profita pour poser les mains contre son cœur et dire d'un ton faussement outré :

« Commeeeeent ? Moi ? Pas l’envergure ? »

Je levai les yeux au ciel. Je savais qu'il allait en faire des tonnes. Décidément, il n'avait pas changé d'un iota.

« Je suis le meilleure en strip-ce-que-tu-veux ! En strip tout court même ! Tu veux une démo? »
reprit-il tout en commençant à déboutonner sa chemise avec un large sourire.

Je clignai des yeux, prise au dépourvu. Il était vraiment en train de... Là, comme ça, au milieu d'une forêt sacrée ? Je restai quelques secondes de trop à l'observer avant de me ressaisir et de me précipiter vers lui pour plaquer les mains contre son torse. Ou plutôt contre les pans de sa chemise ouverte, mais dans mon empressement j'avais mal calculé. Je m'éclaircis la gorge et attrapai fermement les deux morceaux de tissu.

« Fais pas ça ici. » dis-je d'une voix ferme et basse à la fois. « Les nymphes pourraient considérer que tu blasphèmes leur forêt. »

Puis, je penchai la tête pour reboutonner consciencieusement la chemise, même si mes doigts fébriles ne rendaient pas la tâche facile.

« Et puis... on se déshabille pas n'importe où, nom d'une noix de coco ! »

Il me laissa le rhabiller -ce qui était absolument incongru- sans se départir de son grand sourire amusé. Avec une petite moue, il rétorqua tout de même :

« Pourtant les vêtements c’est contre nature, je pense qu’ils seraient plutôt fiers si je me montrais dans mon plus simple appareil tel que l’on m’a créé. »

J'enfonçai la tête dans les épaules, car sa réflexion avait du sens, mais je ne souhaitais pas l'encourager à faire n'importe quoi.

« Mais si c’est l’endroit qui te dérange, je pourrai faire une démonstration plus tard ça me dérange pas ! »

Retour de l'énorme sourire. Je répondis par un regard blasé.

« Si ça peut te rendre heureux... »
soupirai-je.

J'en profitai pour boutonner sa chemise jusqu'au col, de sorte à ce qu'il se retrouve à moitié étranglé. Après quoi je laissai échapper un petit rire moqueur. J'étais certaine qu'il ne savait pas qu'une chemise pouvait se boutonner jusqu'en haut ! Il afficha une grimace comme s'il étouffait, et lorsqu'une des nymphes encore présentes avec nous avança d'un pas dans sa direction, visiblement anxieuse, je la rassurai en lui expliquant qu'il faisait semblant. Elle n'eut pas l'air de bien comprendre cette notion et observa le dieu des arts avec circonspection, comme s'il était une énigme insoluble.

« Il fait souvent n'importe quoi. » précisai-je en aparté, la main devant ma bouche. « Il est très bête mais aussi très gentil, c'est pour ça qu'on le garde. »

Je savais qu'il entendrait, même si j'avais chuchoté. J'aimais bien le taquiner. Ca me rappelait avant.


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I'll shake this world off my shoulders
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Sebastian Dust
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From Gold to Grave
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________________________________________ 2020-02-03, 13:34




La dernière sentinelle

« Il est évident que nous nous précipitons vers quelque entraînante découverte,
quelque incommunicable secret dont la connaissance implique la mort. »


Tous ces endroits semblaient sortis directement des songes les plus fous pour créer des paysages à hauteur d’imagination. Les grand arbres qui les entouraient apportaient un effet mystique, presque psychédélique à la situation ; il fallait croire que les vendeurs de néons avaient enfin trouvés leur public. Sebastian appréciait grandement toutes ces couleurs, ses grands yeux clairs furetant tout ce qu’il leur était possible de voir en se disant qu’il devait rater beaucoup de choses. Respectueux de l’environnement où on venait de les mener, il fit quelques pas sur le sol mousseux et doux en terminant progressivement le fruit qu’on lui avait donné à leur arrivée. C’était quelque chose de très doux et de légèrement sucré, lui rappelant des pâtisseries tout juste sorties du four à l’odeur savoureuse.- ; un régal !

Jetant un coup d’œil à la dérobée en direction des autres protagonistes de l’aventure, le gardien décida de ne pas déranger leurs conversations pour le moins étranges et se laissa bercée par l’ambiance alentour. Attentif et silencieux, il leva le nez en l’air – comme à chaque fois qu’il découvrait un nouvel endroit – et observa les feuillages épais qui semblaient les protéger de tout, même du ciel, à des dizaines de mètres de haut. Un monde vu d’en bas et qui semblait parfaitement se satisfaire de l’espèce de serre naturelle qui l’entourait continuellement.

Ses pas le guidèrent hors de la mousse mais il ne se rechaussa pas, trop occupé à observer les hauteurs, à éviter de rentrer dans un des êtres bleus et à les saluer poliment d’un signe du menton pour éviter de les froisser. Sone esprit vagabondait déjà de branches en branches, d’habitations en lianes, de végétation en flore luxuriante qui semblait être un véritable gouffre de curiosités plus étonnantes les unes que les autres.

De petites fleurs blanches continuaient de flotter tout autour mais elles ne s’approchaient guère ; tant pis, il n’était pas là pour les déranger. Inconsciemment porté par le sable, Sebastian se hissa sur de hautes racines et attrapa une branche pour se soulever encore plus haut. Un mètre après l’autre, le gardien grimpa le long des arbres sur de fausses marches en sable, parcouru des troncs de travers pour continuer à monter et il atteignit rapidement les feuillages. Des petits bruits se faisaient entendre, titillant ses oreilles et piquant son attention à leur recherche. Il avança prudemment, écarta les feuilles soigneusement, explora silencieusement et après plusieurs minutes supplémentaires…

Atteignit le sommet, au-dessus de tout et en-dessous du ciel.

Balayant l’horizon en tournant sur lui-même, le marchand de sable se rendit compte qu’ils se trouvaient toujours au cœur d’une forêt… Mais que celle-ci était bordée d’eau de toutes part, comme une île végétale implantée là avec ses secrets. Pas de montagnes ni de rochers sous ses yeux. Il suivi la ligne d’horizon et grimpa vers les nuages lointains qui laissaient apparaître de nombreuses étoiles visibles malgré le plein jour ainsi qu’un soleil unique. Plusieurs lunes se suivaient les unes derrière les autres et là-haut, bien plus éloigné que tout le reste, une immense planète.

Titania ?

Est-ce qu’ils avaient… Voyagés à travers l’espace ?! Sebastian en resta bouche-bée d’admiration et de surprise, se retenant de justesse à du feuillage pour ne pas glisser de la branche où il se trouvait. Cette perspective de mouvement, d’immensité à portée de main et pourtant si loin de tout ce qu’il connaissait jusque-là… Tant de souvenirs et d’étranges idées. Tant de ravissement et de songes à faire vagabonder plus loin encore que le présent.

Un instant, le gardien réalisa à quel point ils étaient loin de tout. Loin de Storybrooke. Loin de leurs vies respectives. Loin de Daemon qui n’avait pas été des plus ravi d’apprendre son départ mais qui, sans aucun doute, devait tout de même penser à lui. C’était fou, cette capacité d’être à des milliards de kilomètres de distance et de quand même se retrouver à travers l’esprit.

Il en sourit. Et lorsqu’il sentit du mouvement sur la branche, il ne put que sourire davantage en voyant surgir à sa gauche un petit singe bleuté et curieux. Ses grands yeux papillonnaient de curiosité et il émettait des petits bruits, comme des roucoulement, tandis qu’il s’immobilisait. Perché sur ses hautes pattes, les deux premières tendues vers l’avant et les quatre autres bien fixées au bois, il semblait sur le qui-vive. Près à réagir. Près à analyser cette étrange créature rousse et grande perchée à une telle hauteur ! Sab s’accroupit lentement, détournant sa contemplation céleste pour l’attrait plus familier d’un animal jusque-là méconnu. Un instant de silence. De jaugeage respectif. Puis il agita doucement ses doigts sur la branche pour attirer son attention et l’animal, se redressant dans un intérêt vif, se rapprocha plutôt rapidement.

Il existait une donnée commune et universelle… On était toujours attiré par ce qu’on ne connaissait pas.

Un petit sifflement se fit entendre et, l’instant d’après, Sab était frappé par un fruit à la couleur bleutée ! Se redressant vivement pour tenter de le rattraper, jonglant maladroitement au-dessus du vide, il parvint à le récupérer dans sa paume et jeta un regard interloqué vers le tronc. Un second singe se trouvait là, perché sur deux pattes arrières, et l’une de ses mains tenait un fruit identique. Une attaque ? L’animal poussa un petit bruit ronronnant, se voulant peut-être menaçant, mais ses narines dilatées et ses grandes pupilles eurent tôt fait de le rendre adorable plutôt qu’impressionnant.

Le marchand de sable réfléchi rapidement. Le sable doré apparu devant lui et, en quelques secondes, matérialisa un singe identique à ceux qui venaient de lui rendre visite. Sans aucun doute les avait-il dérangé sur leurs territoire ? Les deux petits singes furent intrigués et, rapidement, ils tentèrent d’attraper leur alter-ego brillant en bondissant. Se prenant au jeu, le gardien revint sur la base de la branche et laissa l’animal en grains vagabonder autour de lui, poursuivi par les deux curieux. Il glissa vers des hauteurs moins importantes et avança au fil de la végétation, suivant toujours ces êtres un peu bruyants mais amusants au cœur d’un royaume qui semblait être le leur. La lumière dorée luisait au cœur des branchages, lui indiquant une espèce de route à suivre sans savoir où ça pouvait bien le mener.

Monter. Descendre. Glisser un peu, chanceler et repartir de plus bel. L’environnement semblait fait pour être exploré et aventuré, comme un invitation silencieuse tant qu’il le respectait poliment. Prudent mais néanmoins curieux, Sab s’aventura toujours un peu plus loin, un peu plus bas… Jusqu’à se retrouver nez à nez avec un des êtres bleuté qui les avaient aidé ! Il glissa légèrement et manqua de chuter de la haute racine où il se trouvait, tandis que le singe dorée finissait sa course contre un tronc et disparaissait en une petite gerbe d’étincelles. Des roucoulements aigus trahir le départ des singes pour d’autres jeux bien plus à hauteur de leurs attentes.

Sebastian fit face à l’inconnu et leva la main pour reproduire leur geste de salutation. Il ne faudrait pas être malpoli ! Ce dernier pencha la tête sur le côté avant de l’imiter, laissant le silence se réinstaller entre eux.

Une seconde. Deux secondes.

Au bout de quatre, le gardien leva l’index en avant et attira l’air intrigué de son interlocuteur. Des volutes dorés s’élevèrent alors et se rassemblèrent pour former le système de planètes qu’ils avaient pu voir jusque-là : une planète immense, Titania, et sept lunes qui tournoyèrent lentement autour. D’après ce qu’il avait vu dans le ciel, ils se trouvaient sur l’une d’elle désormais. L’étranger ne cacha pas sa surprise et tendit même la main en avant, traversant le sable sans bruit pour tenter de l’attraper sans y parvenir ; cela fit sourire Sab alors qu’il observait sa paume pour constater qu’aucune blessure ne lui était faite. Sans doute juste un peu de chaleur réconfortante… Il fit apparaître deux silhouettes abstraites au-dessus de Titania et, l’instant d’après, elles disparurent pour réapparaitre au-dessus d’une des lunes. Puis à nouveau, jusqu’à celle où ils semblaient être. Levant les deux paumes vers le haut et haussant les épaules, le gardien espéra qu’il comprendrait sa question : comment avaient-ils fait pour voyager de la sorte ?

Le bleuté observa la scène attentivement puis désigna les petites fleurs blanches qui flottaient tout autour d’eux, avant de montrer les lunes. Est-ce que c’était grâce à ça qu’ils étaient parvenus jusque-là ? Juste sous leur nez ? C’était à la fois si simple et évident que le marchand de sable en eu un sourire impressionné. Il ouvrit la bouche puis leva la main, questionnant du regard sur la possibilité de les toucher lui aussi.

Une des fleurs s’approcha doucement de lui dans un flottement serein, comme bercée par une houle aqueuse invisible ; de près, avec ses filaments, elle ressemblait à une petite méduse d’où s’échappaient des légers gazouillis. Les doigts en l’air, Sab attendit qu’elle soit suffisamment près pour la toucher et… Une petite décharge le parcouru alors dans un sursaut ! Ca le fit sourire et il secoua la main pour chasser le petit engourdissement qui s’en suivi, demandant à son interlocuteur si lui pouvait la toucher en désignant la fleur volante.

Le bleuté le regarda, puis la petite méduse. Il tendit la main dans sa direction et ferma les yeux, semblant se concentrer alors qu’elle voguait dans sa direction. Au contact de ses doigts, Sab le vit sursauter suivi d’un petit bruit électrique et il retira vivement sa paume dans un rire amusé. Oh, apparemment lui non plus ne pouvait pas ! Son rire, communicatif, amusa la gardien qui l’imita doucement. Pourtant, ils étaient bien venus jusqu’ici… Comment ? S’ils ne pouvaient pas approcher les fleurs, qui pouvaient… ?

L’inconnu lui fit des gestes avec les mains, semblant lui dessiner une forme dans l’air puis mimer le port de quelque chose… Se tapotant la lèvre inférieure de l’index, Sebastian matérialisa un petit singe. Puis un humain. Puis une créature plus allongée comme les êtres bleus. Au hochement de tête de son interlocuteur, il revit son geste de tenir un objet et ce-dernier écarta les bras pour désigner quelque chose de grand. Porter un objet lourd ? Ou plutôt… Long ? Un bâton de sable apparu sur la forme et le bleuté le pointa du doigt, plusieurs fois en hochant vivement la tête.

D’accord. Donc… Le monsieur au bâton pouvait faire ça. Et la jeune femme qui les avait guidé jusque dans ce sanctuaire de la Nature aussi. Mais pas tous. Pourquoi ? Sab désigna l’inconnu puis secoua la main, tentant de comprendre pourquoi ils ne pouvaient pas tous se téléporter de la sorte ; mais l’autre ne parvint pas à lui expliquer avec des gestes et fini par secouer la tête d’un air désolé.

« Naviala. » Déclara-t-il.

D’accord, on repasserait pour la question. Ne s’avouant pas complètement vaincu, le gardien se mordit l’intérieur de la joue et réfléchis rapidement à un autre moyen d’avoir quelques réponses… Perchés sur une racine chacun, ils avaient l’air malin à communiquer ainsi. Mais ça avait quelque chose de ludique et d’amusant !

Désignant la lune qui représentait cet endroit, le marchand de sable fit apparaître des silhouettes d’êtres bleus de petites tailles, sans visage. Puis il matérialisa des humains, plus petits. A leur apparition, son interlocuteur secoua la tête de droite à gauche ; très bien, pas d’humains ici. Ils étaient donc les premiers ou, du moins, les seuls présents actuellement. Songeur, Sab bougea un peu le sable pour faire apparaître un personnage plus détaillé : un titan. Le premier qui lui vint à l’esprit fut Hyperion et, doucement, son visage vieilli se matérialisa entre eux. L’avait-il connu ? Le connaissait-il, seulement ? Était-il passé par ici un jour ?

Sa réaction le surpris : il tenta directement de l’effacer ! Balayant à toute allure devant lui, l’être bleuté dissipa le sable doré et se mit à jeter des coups d’œil alentour à la recherche de quelque chose qui ne vint pas. Sab en haussa un sourcil curieux, attendant plus d’explications… Comment se faisait-il que le visage d’Hyperion semble inspirer de la crainte ou de la méfiance ? Son interlocuteur secoua l’index fermement comme pour lui faire comprendre de ne pas faire ça ici.

D’accord. Le titan n’était visiblement pas le bienvenu… Sebastian hocha doucement la tête en s’excusant du regard. Il désigna l’endroit où la forme avait disparu, puis le sol, avant de mettre ses mains en croix devant lui et de les séparer l’une de l’autre rapidement. L’autre regarda encore autour de lui puis hocha la tête faiblement, comme s’il craignait qu’on le ne surprenne. Que s’était-il donc passé pour qu’il semble avoir… Peur ? Hyperion inspirait de la peur aux gens de cet endroit ? Mais… Pourquoi ?

Le gardien désigna l’inconnu, puis ses propres yeux, comme pour lui demander de lui montrer l’explication. Mais les limites de la langue firent qu’il n’obtint pas de réponse car il ne compris pas sa demande. Bien, il ne saurait pas par ce moyen-là… Et demander à entrer dans sa tête était bien trop malpoli pour être envisagé. Poussant un petit soupir, Sab tenta une autre interrogation : Hyperion n’était pas le bienvenue ici mais qu’en était-ils d’autres titans ?

Doucement, le visage puis la silhouette de la titanide Gaïa apparue à leurs côtés. Elle lui inspirait confiance elle aussi avec son air pincé mais bienveillant… Les grains dorés tournoyaient doucement sous ses traits mais on la reconnaissait clairement. Si clairement que le bleuté cligna plusieurs fois des yeux, comme impressionné, puis il approcha sa main. Mais au lieu de l’effacer elle aussi, il tenta plutôt de la toucher. Le sable s’écarta légèrement à son contact et il s’immobilisa, contemplatif, puis positionna sa paume au niveau de l’épaule de la fausse titanide. Un geste tendre. Affectif et respectueux.

Ils la connaissaient. Mieux, ils l’appréciaient.

Ca lui mit un peu de baume au cœur de Sebastian de voir ça. Il la désigna du menton doucement.

« Gaïa. » Prononça-t-il alors, d’une voix usée et fatiguée.

« Ga-ia » Tenta d’articuler le bleu.

Il lui adressa un sourire. Sab le lui rendit, soulagé en un sens sans trop savoir pourquoi. Il existait donc une titanide apprécié par leur peuple et par la Nature environnante… Etrange que cela ne soit pas le cas de l’autre titan. Il s’apprêtait à demander si elle était déjà venue ici – même s’il connaissait d’avance la réponse – lorsque quelque chose sembla attirer l’attention de son interlocuteur bleuté.

Baissant tous les deux les yeux vers le sol herbeux, ils constatèrent que quelque chose semblait l’avoir frôlée un instant. L’herbe bougea légèrement et s’immobilisa dans un silence soudain pesant. Étourdissant. L’inconnu fixa tout autour d’eux à la recherche d’une chose invisible…

Une chose qui ne présageait rien de très bon à venir.



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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] - Page 4 P3t4

« Tu es incorrigible ! »

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| Conte : Hercule ϟ
| Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Intrigue divine ☣ Originaire de Vigrid. ϟ

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________________________________________ 2020-02-03, 16:18


Le vrai courage,
consiste à prendre une décision...
...et à la respecter, à faire ce qui doit être fait.


    Quelle que soit la décision que l'on prend, on se doit de la respecter. De faire ce qui doit être fait. Je ne pensais pas que venir ici serait une tâche facile. Mais j'avais accepté de venir afin d'aider mes amis. Quelle que soit les épreuves face auxquels j'allais être confronté, je devais me montrer forte. La première chose que j'avais faite, c'était de mettre Michoko dans mon sac à dos, et de lui laisser passer sa tête au dehors pour être plus confortable. Je lui avais dit de ne pas bouger, de ne pas siffloter, de ne pas se faire remarquer. J'ignorais si il était en danger ou non, ici. Quoi qu'il en soit, je devais me montrer prudente avec lui. Il s'était déjà blessé par ma faute. Il était hors de question que ça se reproduise.

    J'avais observé ma blessure sur le bras. Elle semblait déjà cicatriser. Comme les autres. J'ignorais ce qu'ils m'avaient donné à boire, et je redoutais les effets que ça avait eu sur moi, mais au moins ça m'avait permis de guérir rapidement. Je pouvais me battre. Ou du moins tenter de faire de mon mieux. Car si on tombait une nouvelle fois face à ces Sentinelles Noires, je doutais que je puisse tenir très longtemps dans un face à face. Cookie m'avait appris les bases du combat. On était allé au delà de ce que la plupart de ses élèves avaient réussi à accomplir. Mais, il restait le plus fort. Tout ça parce que je ne possédais pas de pouvoirs. Que même si j'étais la fille d'une Titanide, je n'avais rien de particulier. Ca me permettait d'aider, mais pas suffisamment pour être réellement utile et efficace. Je m'en voulais tellement de ne pas pouvoir faire plus.

    Observant ce qui m'entourait, je vis dans un premier temps Alexis s'éloigner. Puis, ce César la suivre. On s'était ensuite dirigé vers un lieu qui était... magnifique. C'était là que les nymphes venaient à la vie. Étrangement, quand je me trouvais ici, dans cet endroit, j'avais la sensation d'être plus proche de ma mère. Elle aimait la Nature. Elle en était étroitement liée. Et si j'avais bien compris, elle l'avait sans doute rejointe. Pour cela que je ne pouvais plus la voir. Ici, ça avait quelque chose de magique. C'était tellement beau, et tellement... naturel. Je la sentais tout autour de moi.

    La plupart de nos compagnons de route étaient partit. Chacun tentait de comprendre ce qui nous entourait, où on se trouvait, et de se faire sa propre idée. J'étais restée là à contempler les fleurs dans lesquelles se trouvaient sans doute les prochaines nymphes. Je sentais l'herbe caresser mes pieds. On nous avait demandé de ôter nos chaussures. J'aimais ce contact avec le sol. Pendant un petit instant, j'avais fixé ces fleurs, tentant de percer leurs mystères. Tentant de voir à l'intérieur. Mais elles conservaient les nymphes à la perfection, si bien que si on ne le savait pas, on ne pouvait pas deviner que quelqu'un se trouvait à l'intérieur. C'était une méthode particulière pour venir au monde. Naître dans une fleur.

    « Je n'aurais pas du venir. » murmurais-je à Héphaistos que je sentais à proximité de moi. « Je ne vous suis pas utile. »

    J'y ais bien réfléchis. J'étais plus un fardeau qu'autre chose. Et à cause de moi, on se retrouvait à devoir veiller sur Michoko également. Vue que je fixais le sol, je ne vis pas Héphaistos secouer la tête de gauche à droite. Il montrait son décaccord, mais pour moi c'était évident : j'étais en trop.

    « Je ne suis pas d'accord. Nous sommes un groupe. Nous ne serions pas là si l'un d'entre nous avait refusé de venir. » dit-il. « Enfin si l'un d'entre nous n'était pas venu. »

    Il faisait sans doute référence à Vaiana. Ce qui montrait qu'elle était utile, elle. Mais je ne me sentais pas à ma place dans ce groupe.

    « Et puis, je suis content que tu sois là. » dit-il en souriant.

    Je levais la tête dans sa direction, me souvenant ce qui s'était passé quelques minutes auparavant. J'étais pas spécialement heureuse que lui, ou que qui que ce soit d'autre, me voit vomir. Je fis une petite moue sceptique.

    « C'est un peuple pacifiste. Ils vivent en harmonie avec la Nature et ils ne demandent rien à personne. J'ai peur qu'en étant ici, on les met plus en danger qu'autre chose. » avouais-je.

    A ce niveau là non plus, je ne me sentais pas à ma place. Je ne voulais pas les mettre en danger par notre faute. Suite à mes paroles, Héphaistos regarda un instant autour de lui, songeur. Puis, il acquiesça.

    « Nous ne devrions pas abuser de leur hospitalité. Ils n'ont pas à être concerné par les guerres que nous avons à mener. » dit-il.

    Je partageais son point de vue. On ne devrait pas rester ici plus longtemps que nécessaire. Et surtout pas les entraîner avec nous dans nos péripéties. Mais qui pourrait nous guider en dehors d'eux ?

    « Tu penses qu'on peut faire confiance à ce César ? » lui demandais-je.

    Héphaistos fit mine de réfléchir. Il allait sans doute répondre par la négative, comme on le ferait tous. Mais il fallait se rendre à l'évidence... ce César en connaissait un rayon. Ce qui était grandement énervant, car on ne savait rien sur lui. Pouvait-on sérieusement le prendre pour guide et le laisser nous conduire vers notre destinée ?

    « Je pense qu'il faudra toujours garder un oeil averti et ouvert quant à ce qu'il nous dit, mais... peut-être devrions nous aussi écouter ce qu'il a à dire. Je crois qu'il cache encore certaines choses. Mais peut-être qu'il les cache par peur ou par peine, plutôt que par mensonge et cachotterie. Il a travaillé pour les Titans. Ici, presque tout le monde parle d'eux de façon négative. Peut-être que le passé de César n'était pas facile. »

    Ce qu'il disait était juste. Il ne fallait pas juger quelqu'un trop hâtivement. Quelque chose n'empêche me marqua dans le discours de Héphaistos. Je cherchais comment le formuler. Il avait raison. Tout le monde ici redoutait les Titans... pourtant de ce qu'on en avait vue, ils n'étaient pas tous si mauvais que cela.

    « Tu crois que... que les Titans sont tous mauvais ? »

    Ca me faisait mal de parler ainsi. Car j'incluais ma mère également. Même si je doutais qu'elle ait la moindre parcelle de mal en elle. A dire vrai, je songeais plus sérieusements aux trois Titans qui étaient chez nous et qui nous faisaient croire qu'ils étaient de notre côté.

    « Je ne les ai pas rencontré comme vous, ou comme Diane, qui semble profondément méfiante à leur égard, désormais. Mais je pense qu'ils ne sont pas tous mauvais, non. Certains ont essayé d'aider à leur manière, je crois. Peut-être pour se faire pardonner de leurs actes passés ou simplement parce qu'ils ont toujours été contre ce que d'autres de leurs semblables, ont pu faire. »

    Il semblait avoir réfléchis à la question. Ca me rassurait que le dieu n'était pas partit à l'aveuglette, ici.

    « On n'est pas si différent d'eux... » pensais-je.

    Elliot était censé devenir Chronos. Un Titan, alors que de base il était comme nous, un humain. Les Titans n'étaient pas les seuls à faire n'importe quoi...

    « J'aimerais pouvoir aider d'avantage. Faire quelque chose pour le groupe. Mais je ne sais pas quoi. Ni comment. » dis-je. « Quand tu m'as demandé de venir, tu attendais quoi de moi ? »

    « Je m'attendais à ce que tu portes cet espoir avec moi. C'est à toi qu'est revenu le bâton qui m'a ouvert les yeux sur une possibilité de défense contre le Ragnarok. Alors sans toi, il n'y aurait pas d'espoir. » répondit-il.

    « Tu n'avais pas besoin de moi. Juste de mon bâton. »

    Je me mordis les lèvres. Je ne voulais pas dire cela comme ça. Je ne voulais pas qu'il le prenne mal. Mais c'était vrai. Mon bâton lui était utile, et non moi. Je regardais les fleurs autour de moi. Puis, je reportais mon attention sur le dieu.

    « Ce sont les nymphes qui ont donnés vie aux dieux. Tu crois que celles qui les ont portés sont encore ici, quelque part ? »

    Je n'attendais pas une réponse positive. A dire vrai, je ne savais même pas ce que j'attendais comme réponse. La seule chose que je me disais, qui m'avait traversé l'esprit, c'était que si des nymphes qui avaient donnés vie aux dieux, étaient encore vivantes aujourd'hui, et présentes ici, peut-être qu'elles pourraient m'apporter une réponse à la question que je m'étais toujours posé. Peut-être qu'elles savaient des choses sur ma mère et sur moi même que j'ignorais encore. Je me demandais si elles se trouvaient encore là...

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When you love someone but it goes to waste
what could it be worse ?


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________________________________________ 2020-02-03, 21:47

We're back in the water
Back in the deep, old things unsaid.


Au sein de la famille divine, Apollon était probablement l'un des plus avenants et des plus ouverts d'esprit. Pourtant, aujourd'hui, il n'avait pas envie d'écouter ni de croire les paroles de ses êtres qui ressemblaient à des feux follets humanoïdes mutants et qui avaient participé à sa conception. Si il avait bien comprit. Tout comme, bien que curieux au sujet de ses origines depuis une éternité à présent, il ne désirait pas vraiment connaître les détails de sa mise au monde. Est-ce que les nymphes avaient subit une sorte de viol psychique par les Titans ? Est-ce que c'était de l'appropriation non consentie des ressources génétiques de la Nature qui lui permettaient d'être là maintenant ? A vrai dire rien n'aurait pu le choquer concernant les actes de ses ancêtres titanesques, plus maintenant, et il ne trouvait pas utile de s'attarder à connaître en long et en large toutes les choses qu'on leur reprochait ou toutes les erreurs qu'ils avaient commises. Il n'était pas là pour avoir un détail historique de tous les problèmes qu'ils avaient causé, ce n'était pas le but.

"Je reviens." annonça-t-il en se baissant à la hauteur de Vaiana pour l'informer à l'oreille.

Tout en s'éloignant de la jeune femme pour la laisser entrer en communion avec la Nature, ou du moins en profiter puisqu'elle semblait plus à l'aise ici qu'à Seattle, il avait également lancé un message semblable à l'attention de sa soeur. "J'ai besoin d'être un peu seul. J'en aurai pas pour longtemps.", lui semblait être suffisant pour la rassurer. Il ne comptait pas fuguer de cet endroit, même si l'envie était présente afin de poursuivre leur quête qui demeurait en suspens à mesure qu'ils s'attardaient auprès des nymphes.

Ses pas le menèrent à l'écart du groupe, puisque prendre le temps de la réflexion en solitaire était comme une tradition à chaque expédition. A vrai dire, même s'il n'avait pas la moindre idée du chemin à emprunter à présent ou de ce qu'il devait faire, il espérait réussir à tirer quelque chose d'une brève introspection. Les mystères qui entouraient leur création restaient présents, tout comme la manière dont ils pourraient tirer profit de ce voyage, et puisqu'il se trouvait dans un lieu chargé d'une énergie unique à laquelle ils étaient liés d'une façon ou d'une autre, il estimait que ses pouvoirs pourraient lui y venir en aide. Autrement dit... Une simple vision, peu importe laquelle, n'aurait pas été de refus. Etre un Jeune Oracle devait bien lui apporter des avantages, non ?

Il lui sembla avoir trouvé le lieu parfait pour se vider l'esprit et se mettre en condition en arrivant près d'un lagon. Le paysage était majestueux, il ne pouvait pas dire le contraire, et il esquissa même un sourire satisfait tout en choisissant finalement de se débarrasser de cette chemise que Vaiana avait pourtant remise en place, conservant seulement son pantalon de toile. Il laissa le vêtement tomber au sol, son pied allant frôler la surface de l'eau claire avant de s'y plonger et de lui soutirer un soupir apaisé. Il lança un regard curieux en direction des méduses blanches, presque irréelles, qui étaient présentes tout autour du lac où il s'immergea rapidement. Par sécurité, il préféra ne pas s'en approcher, conservant une distance respectable, et il sentait d'ors et déjà que son état d'esprit n'était pas idéal pour atteindre son objectif initial. Son corps demeurait tendu, ses sens trop éveillés, et il ne parvenait pas à se concentrer depuis le début de cette aventure. Depuis des semaines, même. Une méfiance accrue l'habitait, qui ne fit que se réveiller davantage alors qu'il remarquait tout juste qu'il n'était pas si seul que ça ici, finalement...

Ses yeux s'écarquillèrent tandis qu'il dévisageait la silhouette le visage de la nymphe dont uniquement le visage sortait de l'eau. Elle le regardait, sans aucune surprise, et sans aucune animosité non plus. Cette observation le rassura déjà, même si le fait de ne pas avoir ressenti sa présence plus tôt était quelque peu frustrant.

"... Coucou ?"
lança-t-il alors, comme dans une tentative de parvenir à entamer un dialogue banal. "Elle est bonne, vous trouvez pas ?"

La température du lac était agréable, c'était un fait, et si l'eau n'était pas son habitat naturel, elle lui rappelait des souvenirs agréables. Ou plutôt, anciennement agréables. Maintenant, ils étaient accompagnés d'une douleur au niveau de sa poitrine et il dût retenir une grimace, tout en affichant un sourire peu convaincant en direction de la nymphe à la peau bleutée qui ne cessait de l'observer.

Elle se mit enfin en mouvement, nageant dans sa direction sans dire un mot. Sa seule réponse fut un sourire intriguée et elle était bien plus proche à présent.

"Vous préférez qu'on se tutoie peut-être ?"
proposa-t-il sans conviction, puisqu'elle était un membre de sa famille, en quelques sortes, même si il était loin d'être à l'aise en sa compagnie.

Le silence, encore une fois. Et un bruit, ou un mouvement, une sensation tout du moins qui le fit se retourner. Il ne put dissimuler sa mine étonnée, tout en esquissant un mouvement de recul. Une autre d'entre elles se trouvait là, dans le plus simple appareil, aussi silencieuse que sa comparse.

"Hum... Coucou à vous aussi." tenta-t-il avec un air plus perplexe, cette fois.

Sa tête tourna d'un côté, puis de l'autre, tandis que les deux nymphes se rapprochaient et que la seconde arrivait à son tour jusqu'à lui. Tout allait bien, il était juste à peine encerclé, et il ne se sentait pas du tout oppressé. Sa curiosité était piquée, bien qu'il fut surprit lorsque l'une d'elle mit ses mains sous la surface pour sortir de l'eau et venir... la déverser sur sa tête. Il sentit ses cheveux mouillés venir coller son front alors que l'autre prenait son bras et passait sa main humide sur sa peau. C'était franchement, vraiment, très très bizarre. Pas désagréable. Juste bizarre. Elles ne semblaient pas chercher à se divertir avec son corps (o_O) mais seulement agir naturellement de la sorte, ce qui n'était qu'encore plus déconcertant. Il y avait quelque chose d'agréable à tout ça, comme ce flottement dans l'eau tandis qu'il n'avait plus pied, comme si il était porté. Ca n'en restait pas moins perturbant.

Se raclant la gorge, la divinité n'osa pas immédiatement se reculer.

"Cool... Merci c'est sympa de... bah je sais pas ce que vous faites mais... cool." prononça-t-il en réalisant au fur et à mesure de ses paroles que ce qu'il racontait n'avait aucun sens.

Son sourire se fit plus incertain tandis qu'il se dégageait doucement, s'interrogeant plus que nécessaire sur leurs intentions plus que confuses. Est-ce qu'elles étaient dangereuses ? Complètement barrées ? Ou juste... gentilles ?

"J'espère que c'est pas une sorte de rite nuptial tout ça."
s'inquiéta-t-il enfin à haute voix en les regardant l'une après l'autre. "Je suis irrésistible je sais mais on est de la même famille vous savez ? Quoi que c'est pas si dérangeant mais..."

Il était en train de raconter n'importe quoi, sa nervosité commençant à se faire entendre dans le ton de sa voix, ainsi qu'un semblant de peine qu'il dissimulait à merveille cela dit. Après tout, Cassandre était de sa famille, elle aussi. Est-ce que c'était pour cela que ça s'était terminé de la sorte, parce que c'était voué à une sorte d'échec auquel il ne pouvait rien ? Il préféra ne pas s'attarder sur cette pensée.

"Profitez pas de ma faiblesse." leur demanda-t-il avec une moue réprobatrice, sa méfiance s'exprimant à nouveau. "Je suis en pleine reconstruction personnelle, c'est pas facile, et vous êtes un peu bizarres là."

Il se pinça les lèvres, la première cessant de l'asperger et lui souriant pour prendre son bras encore libre. L'autre se stoppa alors à son tour, mais non pas pour le libérer totalement, puisqu'elle plongea sous l'eau afin de se saisir de sa jambe. En peu de temps, c'était tout son corps qu'elle tenait à elle deux comme une prise.

"Oulah !" s'exclama-t-il immédiatement, pris de court par cette réaction inattendue. "Je suis pas un jouet les filles ! Enfin là j'ai pas envie !"

Il ne voulait pas les froisser en leur disant qu'elles n'étaient pas les objets de ses fantasmes, après tout ça aurait pu les brusquer et ce n'était pas son intention, mais quand même... Celle qui tenait sa jambe ne s'arrêta pas en si bon chemin, remontant à son genoux, puis à sa cuisse.

Il était tombé sur des nymphes nymphomanes, il n'y avait pas d'autres explications. Et il ne savait pas si c'était son jour de chance ou une punition divine.

A moins que tout ça ne soit qu'un problème de compréhension. C'est vrai qu'elles ne semblaient réceptives à aucun de ses mots, pas comme si elles étaient sourdes, mais plutôt comme si... et bien elles n'avaient pas la moindre idée de ce qu'il racontait.

Très bien. Si le dialogue ne fonctionnait pas, il restait une autre méthode. Sans prévenir, il décida de plonger sous l'eau à son tour et s'immergea complètement, les nymphes reculant à ce mouvement. Il ferma néanmoins les yeux, par respect pour leur... nudité clairement affichée. Et il attendit quelques secondes, pour être certain qu'elles avaient bien lâché prise, avant de remonter à la surface pour ne laisser dépasser que le haut de sa tête et ses yeux qui fixaient les nymphes toujours proches malgré tout. Dans un geste défensif, il leva ses deux mains vers elle, espérant qu'elles ne se jetteraient pas sur lui à nouveau pour en faire leur quatre heure.

Sur le rivage, une autre d'entre elles était arrivée. Est-ce que c'était une sorte de complot ? Une prise d'otage ? Un viol collectif qui était prévu sans qu'il ne le sache ? Il sortit entièrement son visage de l'eau en reconnaissant celle-ci comme étant la fille du chef. Oh, ça y'est, il allait avoir des problèmes.

"J'ai rien fais !" se défendit-il de suite en levant ses bras vivement en l'air. "Je le jure !"

Manquerait plus qu'on l'accuse d'avoir enfreint des règles de la Nature. Il ne lui aurait pas fallut longtemps pour se faire une réputation (infondée) auprès de cette espèce, tiens.

Mais la "princesse" l'ignora pour s'adresser aux deux autres nymphes :

"Navitali."

Oui oui, Noctali, comme le pokémon, ou alors pas du tout. En tout les cas, les jeunes filles le regardèrent avant de plonger à leur tour et il recula par instinct, se demandant si elles allaient l'emporter avec lui, mais rien ne le toucha et elles ne remontèrent pas. Il resta stupéfait, la fille du chef profitant de cet instant d'incompréhension pour se dévêtir sur la rive. Comme on disait, deux nymphes de perdues, une de retrouvée. Bien entendu, Apollon ne regarda pas une seule seconde ce qui se passait, il le devinait juste, tout comme il l'entendit tremper son pied dans l'eau avant d'y entrer totalement. C'était journée strip-tease et baignade, c'est ça ? Dommage, Hermès et Hépha n'étaient pas là avec lui pour participer.

"Ce sont des naïades. Des nymphes des eaux. Elles sortent rarement en dehors des lagon où elles habitent. Vous avez eu de la chance qu'elles se montrent à vous."

"J’ai uns aura attirante, c’est dans ma nature." fit-il observer d'une voix distraite, avant de tourner sa tête dans sa direction. "Et vous leur avez gentiment demander de partir pour m’avoir pour vous toute seule ?"

Si il restait passablement amusé par la situation, il restait tout autant suspicieux. Si elle désirait un tête à tête privé, elle aurait pu le demander avant de congédier les deux autres de la sorte. Mais elle ne le gratifia pas d'un regard à son interrogation, nageant tranquillement alors qu'il restait sur place, faisant preuve d'une grande patience jusqu'à ce qu'elle revienne vers lui.

"Pourquoi je voudrais que nous soyons seuls, vous et moi ?"
"Je ne sais pas." admit-il dans un haussement d'épaules, choisissant de s'éloigner pour nager à son tour. "Je vous connais pas. Vous me connaissez pas. Si ça se trouve vous désirez profondément me noyer derrière vos airs de pacifistes hippies. Ou alors vous allez me forcer à avoir un bébé plante, j’en sais rien moi, je pose juste une question pour faire la conversation."

Ce n'était que la Vérité pure et simple. Lentement, il se laissa glisser pour se placer sur le dos, profitant de la vue que cette position lui offrait en sachant très bien que les prochains mots qu'il allait prononcer n'allaient pas être bien reçus.

"Vous avez au moins ce point commun avec les Autres, celui de pas répondre clairement à nos interrogations."

La provocation. Il ne pouvait pas s'en empêcher.
La réaction ne se fit pas attendre : elle le foudroya du regard, avant de plonger jusqu'à arriver à sa hauteur. Elle sortit de l'eau avec tout autant de vivacité, empoigna son cou avec ses deux mains, et l'entraîna à sa suite dans les profondeurs. Anticipant cette agression méritée, Apollon n'avait pas cherché à l'empêcher d'agir. Et il ne se défendit pas non plus, lorsque son dos heurta le fond du lagon. Il sentait la force de la jeune femme qui enserrait sa gorge avec hargne, tandis qu'il gardait ses yeux grands ouverts rivés dans les siens.

"Ne me compare plus jamais à eux !"

Sa colère était vibrante, presque communicative. Il ne cilla pas, faisant abstraction de la douleur qui parcourait son cou, notant néanmoins que la communication par la pensée était donc possible avec ces êtres. Ce n'était pas si étonnant, il aurait pu le deviner.

"Pourquoi ?" l'interrogea-t-il de la même façon, désabusé. "Tu agis différemment, là ?"

Critiquer les Titans étaient aisés, étant donné tous les problèmes dont ils étaient la cause, mais elle ne valait pas mieux avec cette tentative de noyade quelque peu excessive. Il ne la jugerait pas sur cette action, puisque c'était après tout ce qu'il cherchait à initier. N'importe qui pouvait agir n'importe comment, selon les circonstances. Et si l'emprise de la nymphe se fit un instant plus fort, elle finit par la relâcher et remonta à la surface sans l'attendre.

Il la suivit de près, ne la lâchant pas des yeux tandis qu'elle retournait sur la terre ferme, son irritation élevée se lisant sur ses traits qu'il fixait. Il sortit des eaux à son tour, secouant ses cheveux trempés qu'il ramena en arrière d'un geste de la main, s'attardant sur sa nuque douloureuse.

"Ce sont des monstres, eux !"
assena-t-elle dès qu'il fut à proximité. "On ne fait que se protéger ! Et on ne vous a jamais demandé de venir jusqu'ici !"

"On a pas demandé à venir non plus je te signale !"
rétorqua-t-il, offusqué, un brin de colère perçant dans sa voix.

Elle reprenait son souffle, et il ne pouvait que supposer que sa colère était bien plus profonde qu'elle ne le laissait paraître. Ce n'était pas simplement ses propos qui pouvaient l'avoir mise dans un tel état. Depuis combien de temps intériorisait-elle son agitation, pour s'animer de la sorte à cet instant ? Ne prônaient-ils pas pourtant la sérénité, dans son peuple ? Il pouvait comprendre que ce ne soit pas aisé au quotidien. Tout le monde avait besoin, à un moment ou un autre, de pousser un grand cri libérateur.

"Mon père est aveuglé par la Nature. Il ne comprend pas qu'on ne peut pas rester ici indéfiniment."
ajouta-t-elle alors, et cette réflexion de sa part lui fit froncer les sourcils et l'interroger du regard.

Il ne se trompait donc pas totalement. Elle n'était pas en accord avec son propre père. Comme quoi, les histoires de famille complexe touchaient bel et bien tout le monde, peu importe la race. Il lâcha un soupir après un instant de silence et croisa les bras, la moue qu'il afficha se faisant plus compréhensive.

"C'est un fait, oui. Aucun endroit ne sera épargné par le Ragnarok, ça ne sert à rien de le nier. Ici ou ailleurs, vous ne serez pas protégés."


Est-ce que c'était trop direct ? Pas assez optimiste ? Peu importait, c'était son point de vue et certainement une réalité, il fallait y faire face.

"Cela dit douter de la Nature, de la part de quelqu'un qui est un peu la représentation physique de cette Nature... c'est curieux."
fit-il remarquer. "Non pas que je trouve ça irrespectueux, c’est bien de remettre en question ses géniteurs, je connais ça mais… ça t’est venu d’un coup en te réveillant un matin cette idée, ou il s’est passé des trucs bizarres qu’on nous cache pour que tu en viennes à penser ça ?"

Il y avait de quoi se poser la question. Chronos était-il passé dans les parages pour brouiller les esprits ? Ou un autre Titan ? Il préférait être mis au courant si les événements étaient déjà hors de contrôle. Il ne souhaitait déjà pas s'attarder à la base, mais si on leur dissimulait des infos précieuses (pour pas changer), il se casserait vite fait bien fait dès qu'il aurait retrouvé les autres.

"Je ne remet pas en question la Nature ! Je dis juste ce qui est. Elle n'est plus assez forte pour nous protéger. En restant ici on l'épuise au lieu d'aller de l'avant pour lui donner plus de forces !"

Il haussa un sourcil, perplexe. Considérer qu'elle aveuglait le jugement de son paternel et qu'elle ne suffisait plus, c'était un peu remettre en doute les croyances globales du coin, non ?

"C'est à nous de brandir les armes pour récupérer ce qui nous appartient."
poursuivit-elle, sans cesser d'être animée par cette colère bouillonnante.

"Ce qui vous appartient ?"
demanda-t-il, déconcerté par cette tournure. "Qui vous a volé quoi ?"

Est-ce qu'on leur avait déjà parlé de ça ? Il n'écoutait pas toutes les conversations qui se déroulaient autour de lui depuis qu'ils étaient là, et il devait admettre que là, il perdait le fil.

"Notre liberté."
répondit-elle, avant de rester silencieuse un instant. "Elle n'a rien fait. Elle s'est contentée de les laisser faire au lieu d'agir. Elle aurait pu à ce moment là..."

La tête du dieu se pencha quelque peu, tandis qu'il aurait aimé qu'elle en dise davantage. Elle parlait de la Nature, à l'évidence, accusant son inaction. Et il pensait bien avoir deviner de quel moment elle parlait. Bien que plusieurs pouvaient être concernés, à la réflexion.

"Elle a laissé faire... les Titans ?"
supposa-t-il avec une moue intriguée, puisqu'ils étaient toujours concernés. "Mais elle agit maintenant, non ? A travers nous. Moi, mes amis, vous aussi."

C'était du moins ainsi que le Gardien voyait les choses. Ils étaient la continuité de cette entité qui englobait un tout, une part d'elle, et ils ne faisaient pas 'rien'. Du moins, ils essayaient. C'était déjà ça.

"Je dois avouer que j’ai du mal à cerner le lien entre tout ça et votre... liberté perdue. Qu’est-ce qui t’empêcherais de te battre, si tu le souhaites ? Ou de t’exprimer ? J’imagine que quelque chose m’échappe... j’ai l’habitude hein. C’est souvent. Artémis réfléchit plus vite que moi sur ces choses là."

Il se massa de nouveau la nuque, admettant sans gêne qu'il ne comprenait pas tout ce qui se passait autour de lui. Si parfois, il faisait preuve d'extrêmement de sagesse, ses sens et ses pensées chamboulées ne l'aidaient actuellement pas. La liberté était un concept qui lui était cher, en plus de cela, mais il n'avait pas eu l'impression de les voir enchaîner à quoi que ce soit... Si ce n'est à la Nature et aux principes qui y étaient liés. Du moins, de part la parole du chef.

"Mon père ne veut pas qu'on se batte."
dit-elle en confirmant cette réflexion passagère. "Ni qu'on prenne part à tout ça. Il a déjà fait son choix et il veut nous l'imposer !"

Apollon grimaça sans parvenir à se retenir. Il était une sorte de dirigeant, lui aussi, à sa façon. Souvent réprimandé pour son apparent manque d'autorité, ou pour ses manières controversées, il ne regrettait absolument aucun choix qu'il avait pu faire ces dernières années. Il n'incitait pas. Il n'obligeait pas. Et c'était, de son point de vue, sa plus grande réussite et la seule chose dont il retirait une sorte de fierté : ceux qui étaient à ses côtés ne l'étaient jamais par la force. Bon, peut-être que pour Vaiana... Ce n'était pas de sa faute si en ouvrant le passage, elle s'était retrouvée embarquée ! Il plaidait non coupable ! C'était le seul petit bémol dans cette organisation, mais autrement, il n'avait commit aucun impair à cette règle. Et il acceptait même le dialogue avec ceux qui ne partageaient pas son point de vue. Il suffisait de voir comment il avait cohabité avec Phobos, aussi difficile cela avait pu être à vivre. Ce n'était pas un neveu facile.

Il secoua la tête, sortant de ses pensées pour observer la nymphe.

"Je veux venir avec vous."
continua-t-elle, son ton colérique se faisant plus... ce n'était pas doux, certes, mais prononcé comme une demande dans la confidence, bien moins agressif que ce qu'elle avait jusque là montrer. "Je peux vous aider à trouver ce que vous cherchez."

Il l'observa sans lui donner la moindre réponse, le coin de sa bouche se relevant en un demi sourire. Il ne demandait pourtant rien. Pensait-elle qu'il ne serait d'accord que si il pouvait en tirer quelque chose en échange ? La divinité soupira, avant de secouer sa tête.

"Tu pouvais pas commencer par là ?"
lui lança-t-il avec un amusement mesuré, et un regard toujours aussi suspicieux. "La rebellion contre l'avis de ses parents, on est les mieux placés pour la comprendre. Même si je dois admettre que je ne te fais pas confiance pour autant, qu’on soit à peu près de la même famille ou pas."

Il se pencha pour récupérer sa chemise au sol, tandis qu'il sentait le regard de la nymphe le détailler. Bon, sa fierté appréciait, mais ils en resteraient à ça, c'était assez gênant comme situation. Et assez tordu, de passer de la tentative d'étouffement à cette conversation. Il n'était plus à ça près, ils avaient bien César le guide pas honnête dans leur groupe.

"Je ne t’empêcherai pas de venir avec nous si c’est ce que tu veux. Surtout si tu sais comment aller aux montagnes d'Algorath, ça, ce serait utile."
poursuivit-il dans un haussement d'épaule, en revêtant son haut dont il ne boutonna que les premiers boutons du bas.

D'un geste de la tête, il s'interrogea sur son intention ou non à elle de se rhabiller. Si ils voulaient rejoindre les autres, c'était quand même mieux, non ? Ils voulaient pas que le chef bleu lui demande des petits-enfants, non non, et encore moins que tout le monde se pose plein de questions qui en entraîneraient d'autres auxquelles il ne voulait pas répondre.

Il détourna la tête lorsqu'elle commença à remettre sa tenue, et, d'un ton plus curieux afin de briser cette atmosphère étrange, il reprit la parole :

"Et ça veut dire quoi, au fait, Navitali ? Et Na ali Metsi ?"

Il avait articulé distinctement chaque syllabe, cherchant à se remémorer les sons exacts pour les reproduire aussi bien que possible, bien que l'intonation n'était pas clairement identique. Les langues étaient une sorte d'art, après tout, et son intérêt pour cette culture dont il ignorait tout, ainsi que sa frustration à l'idée de ne pas comprendre, l'incitait à vouloir en apprendre davantage.

"Nos mots sont assez similaire. C'est l'intonation qui leur donne tout leur sens." fit-elle remarquer, avant d'ajouter : "Tu viens de me demander de porter tes fruits. Et tu m'en as remercié d'avance."

Il cligna des yeux, autant parce que cette signification était totalement absurde que parce qu'elle lui souriait pour la première fois.

"Ah. C'est bizarre comme demande sortie de son contexte..."
fit-il remarqué en réprimant un léger rire. "Je suis pas au point je crois sur votre langage. Mais comme tu comptes venir avec nous, tu pourra me donner des cours !"

Son engouement était remonté à la perspective de pouvoir parler le nymphique, et le plus épatant était certainement que la jeune femme ne semblait pas être contre l'idée. Elle ne dit rien pour autant. Au contraire, elle se stoppa. Et ses oreilles se dressèrent soudainement. Le dieu fronça les sourcils tandis qu'elle se mettait à observer les alentours. Est-ce qu'il avait raison de s'interroger sur ce soudain changement de comportement, ou est-ce que ce n'était rien ?

Pour s'en assurer, il se rapprocha d'un pas, et tendit son bras dans sa direction.

"Tout va bien ?" l'interrogea-t-il, soucieux et sur ses gardes, avant que sa main ne vienne la frôler.

Il n'eut pas besoin de sa réponse. Brusquement, les flammes vinrent brouiller sa vue. Il ouvrit la bouche, pris de court par la chaleur qui s'emparait de lui, alors que les arbres face à lui étaient détruits par le brasier qui se répandait à travers la forêt toute entière. L'odeur de Cendre chatouillait son nez, tandis que comme des petits grains de Sable venaient s'infiltrer au creux de sa gorge. Le feu ravageait chaque parcelle de Nature, les réduisant au rang de Poussière, s'élevant jusqu'aux cieux qu'il venait frôler avec provocation. Brûlant. Dévastateur. Grandiose.

Dans un réflexe, le dieu recula d'un pas, coupant court à ce contact de sa main contre la peau bleutée de la nymphe, son regard la transperçant avec inquiétude.

Il avait désiré avoir une vision. Il en avait eu une. Et ça ne lui plaisait absolument pas.


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DO YOU WANNA DIE ALONE
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This was the place I grew up now it's ashes to ashes. Memories fillin' my cup, it comes in flashes, but when it passes and I see your eyes I know there's nothin' I'll ever find better. I think I'd rather die alone, together.

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Evénement Divin #42 : La Dernière Sentinelle [#118 - Fe] - Page 4 _



________________________________________ 2020-02-04, 20:55


La dernière sentinelle
Into the unknown

Tout le monde avait décidé de partir vaquer à ses occupations, aussi décidais-je d'en faire de même. Apollon souhaitait rester seul, alors ne cherchais-je pas à le rejoindre. Il y avait des moments où nous avions tous les deux besoin d'espace, et il s'agissait précisément de l'un d'eux. Je n'étais pour autant qu'a moitié rassuré, il y avait des périodes de sa vie où j'éprouvais le besoin constant de garder un oeil sur mon frère, c'était une sorte de sixième sens qui m'indiquait qu'il n'allait vraiment pas bien et qu'il valait mieux que je le garde dans mon champ de vision.

Choisissant de faire taire mes inquiétudes et de lui faire entièrement confiance je décidais de revenir sur mes pas, et de partir vers le village, là où nous avions trouvé Nora la dernière fois. Je pouvais toujours tenter de trouver le chef et de voir s'il pouvait tenter de répondre à mes questions. Il semblait être plutôt du genre calme, et si j'en croyais mon expérience il était plus aisé de discuter avec ce genre de personne.

En chemin, je croisais d'autres nymphes que je saluais d'un signe de main. La plupart ne parlaient pas notre langue et j'avais espéré tombé sur un des rares le faisant, mais il semblait que je doive me débrouiller comme je le pouvais. Il y avait des nymphes un peu partout aussi me dirigeais-je vers l'un d'entre eux pour tenter d'engager le dialogue :

- Excusez moi, sauriez vous où je pourrais trouver le chef ?

Il resta silencieux, en fait il me fixa simplement sans comprendre ce que je lui disais avant de me tendre un fruit qu'il avait en main. Ils adoraient manger, je l'avais déjà compris et ce n'était pas vraiment ce que je voulais :

- Merci dis-je tout de même en le prenant par politesse, avant de rajouter plus pour moi que pour lui même si ce n'est pas ce que je demandais.

Je réfléchit quelques instants, afin de décider d'une méthode pour me faire comprendre. Je pourrais faire apparaître un carnet et un crayon mais je n'étais pas aussi douée qu'Apollon dans le domaine du dessin et je n'étais pas certaine que le résultat en vaille vraiment la peine. Je ne parlais pas la langue des signes et de toute façon, ils ne la comprendraient pas non plus. Ne restait plus qu'a tenter de mimer :

- D'accord essayons cela : Je. J'utilisais ma main libre pour me pointer du doigt cherche je fit un pas en avant, mettant ma main en visière, le chef. Je me recourbais légèrement et fit mine de m'appuyer sur une canne imaginaire afin d'accentuer la notion de vieillesse.

Il rigola et appela ce que je supposais être un ami à lui pour que je recommence. Bien, pour le mime on repassera là non plus, je n'étais pas vraiment douée. Même si je ne m'étais pas vraiment faite d'illusions quant à mes « talents » dans ce domaine. Je me contentais donc de secouer la tête en soupirant :

- Tant pis, je me débrouillerais toute seule.

Je levais la main, en guise de merci avant de m'éloigner. Je supposais à les entendre qu'ils tenaient de reproduire ma séance de mime. Au moins, leur avais-je provoqué un divertissement à défaut de m'être faite comprendre, c'était déjà cela de gagné. Un de leur congénère en revanche, avait manifestement été témoin de la scène et semblait avoir compris ma piètre tentative de communication et m'indiqua une cabane plus loin. Après une légère hésitation, je me décidais finalement à entrer toute fois, il devraient investir dans des portes, ce serait plus facile pour savoir s'il est possible d'entrer ou non.

A l'intérieur, il y avait principalement des branches un peu partout sur le sol, afin de le rendre plus agréable je supposais. Diverses choses étaient posés un peu partout, mais il y avait surtout des petits bols, et des plantes afin de faire des mixtures. Le chef lui, était assis au loin les yeux fermés en pleine méditation, seul. Évidemment, s'il méditait je n'osais pas le déranger et lui ne sembla pas non plus remarquer ma présence, si bien que cela dura un certain moment avant que je ne me décide à régler la situation :

- Huum, excusez-moi ?

Il indiqua l'espace en face de lui, sans ouvrir les yeux. Essayait-il de me montrer qu'il souhaitait que je fasse comme lui ? Dans le doute, je m'assis face à lui. Il n'y eu pas de changement particulier, le chef semblait toujours plongé dans une profonde méditation alors, que j'attendais. Ignorant ce qu'il fallait faire exactement, je me décidais également à fermer les yeux et mettre en pratique, ce que j'avais appris lors de l'expédition à Neverland.

« Qu'essayez vous de faire ? »

Ouvrant les yeux, je remarquais que le chef venait d'interrompre sa méditation et me fixait en souriant :

- Me concentrer sur ce qui m'entoure, cela a marché la dernière fois que j'ai essayé...C'était aussi l'unique fois que j'ai tenté quelque chose de ce genre.
Admis-je

« Si vous voulez entrer en communion avec la Nature, il faut le faire auprès d'elle. Ici, ce ne sont que des branches mortes qui nous permettent de nous abriter. Elle est dehors, présente en chaque chose, en chaque fleur, en chaque arbre, en tout ce qui respire. » Répondit-il avec un sourire attendrie.

Il semblerait que j'ai trouvé quelqu'un qui l'appréciait encore plus que moi. Je n'avais jamais pensé cela possible et pourtant je ne cessais jamais d'être surprise apparemment

- Dans ce cas là, que faites vous ici ? Lui demandais-je tout de même

« Je digère.»
Répondit-il avec un sourire. « Après chaque repas, il est important de faire le vide et de nous purifier. »

Il désigna les bols, ils contenaient certainement la même chose que celui qui avait été donné à Nora :

« Vous voulez essayer ? »


- Si c'est ce que je pense, je crains que les effets sur nous soient...Un peu étrange si je me fie à ce que j'ai vu chez Nora.

Peut-être que cela marchait sur les Nymphes, mais chez les autres on devenait subitement euphorique avant de rendre le contenue de notre estomac. Si j'étais moins méfiante qu'Héphaïstos à ce sujet, étant donné que j'associais cela à de la phytothérapie de base, je n'étais pour autant pas très emballé par l'idée de tester :

« Elle a beaucoup de choses à évacuer. Elle devrait le faire plus souvent. »

Il voulut ajouter quelque chose, mais fût interrompue par le bruit de quelqu'un en train de vomir

« Je crois que votre ami a besoin de vous. »


Il sourit une nouvelle fois, tandis-que je fit le tour pour me retrouver à l'arrière de la cabane et trouver César en train de vomir. On ne pouvait pas vraiment dire qu'il était mon ami :

- Il paraît que vous vous sentirez mieux après. Lui dis-je. En tout cas, Nora est redevenue normal, après avoir rendue le contenue de son estomac rajoutais-je en haussant les épaules

« Taisez vous donc. » Répondit-il d'un ton emplit d'amabilité

Je me contentais de lever les yeux au ciel

Très bien, je me tait et je vais aussi vous laisser. Désolée d'être allé voir comment vous alliez" elle va rétorquais-je avec sarcasme tout en tournant les talons

« Vous l'avez, n'est ce pas ? »

Nous y voilà... J'avais été presque étonné qu'il ne vienne pas la demander plus tôt. Ce n'est pas comme si la fleur était très discrète dans mes cheveux :

- Effectivement, et le gardien nous a aussi informé de votre petit numéro de manipulation.

« Manipulation..»
Marmonna-t-il. « J'ai besoin de cette fleur. On avait un accord. » Continua-t-il en tendant la main pour l'avoir

- L'accord est caduc. Répondis-je. Vous nous avez mentis. Vous ne pouviez pas la prendre par vous même, alors vous nous aviez envoyé la chercher. Qui plus est il n'y avait aucunement besoin que ce soit, uniquement des filles. Les garçons auraient parfaitement pu nous accompagner.

« Et alors ? Ca change quoi ? J'ai simplement échoué la première fois où je suis allé dessus. Et je me doutais que l'une d'entre vous y arriverez. C'est tout. Il n'y a pas de manipulation dans ça. Vous n'avez pas été en danger. Vous n'avez rien eu. Je veux cette fleur ! » Il fit un pas pour la prendre.

C'est qu'il commençait véritablement à me courir sur le haricot avec ses « je veux » incéssant. Quel âge avait-il donc ? Cette attitude était digne d'un enfant de cinq ans en train de faire un caprice parce qu'il était frustré qu'on lui ait refusé quelque chose.

- Je vous déconseil de faire un pas de plus. L'avertis-je. Nous avons faillit perdre Vaiana, c'est une chance qu'elle ait pu revenir les choses auraient pu mal tourner. Vous la vouliez soit disant, pour l'admirer mais c'est faux. Vous nous avez mentis. Je ne vous la donnerais pas.

« Si vous ne me la donnez pas, elle finira par faner ! Et vous y gagnerez quoi ? Une fleur comme ça, ça ne se perd pas ! »

- Je la donnerais à quelqu'un qui la mérite.


Et pas à un tricheur. Qu'espérait-il donc ? Qu'après la vérité découverte nous serions encore enclin à lui faire confiance comme si de rien n'était ? S'il avait été honnête depuis le départ, nous n'en serions pas là.

« Il sera trop tard à ce moment là! » S'emporta César.

Il eu un haut le coeur, et tenta de se calmer. Prenant son temps pour ce faire avant de me regarder à nouveau. Il semblait très fatigué, ce n'était pas tant sur ses traits mais dans son regard. M'assurant qu'il ne tentait pas de m'amadouer de cette manière, je laissais mon empathie capter ses émotions. Ce que je ressentais, c'était avant tout du desespoir ainsi que beaucoup de peine dissimulé:

« J'ai besoin de cette fleur. S'il vous plait. »


- Pour quoi la voulez vous exactement ?


Il sembla hésiter et répondit finalement :

« Parce que rien d'autre ne marche... » Dit-il en détournant le regard

- Qu'est que vous souhaitez ?

C'était plus fort que moi, j'étais toujours méfiante. D'un côté, il était dur de faire vraiment confiance à quelqu'un qui vous avait déjà mentie une fois :

« Juste oublier..»


- Si je vous la donne, qu'est qui me dit que je ne vais pas le regretter ? J'en ai connu des gens qui tentent d'obtenir ce qu'ils souhaitaient en jouant avec les émotions des autres, pour au final monter leurs véritables visages.


« Vous n'avez rien à perdre. Cette fleur ne fait que de bonnes choses. »


Il tendie une nouvelle fois la main, tandis-que je soupirais. Il semblait véritablement sincère, et je n'avais vu aucune trace de mensonge en sondant ses émotions. Tant-pis pour ce que j'avais dit à Apo, j'attrappais la fleur toujours dans mes cheveux et la donnait à César

- J'espère que vous êtes sincère, si je me met en colère vous n'allez pas apprécier.


Il la prit, et attendit un moment en me regardant. Si c'était là qu'il se mettait à agir de manière odieuse, je n'hésiterais pas à mettre mon avertissement en oeuvre. Pour autant, il n'en fit rien en fait, il semblait encore être en train de réaliser ce qu'il se passait. Après quoi, il coupa la tige et mit le reste dans sa bouche tandis-que je le regardais faire en haussant un sourcil : mais qu'est qu'il fabriquait ?

« C'est ainsi qu'il faut faire. »

- Je vois...Différences culturelles apparemment. Et cela marche ?

Il continua de mâcher, attendant que quelque chose se produise et tout d'un coup, se mit à tousser violement

- Vous allez bien ? Demandais-je alarmée

Il cracha la fleur, complètement fânée. De cette dernière il ne restait plus que des morceaux. Le temps d'accuser le choque et César s'énerva :

« Non !! » Hurla-t-il « Ca doit marcher !! »

Il se pencha pour ramasser les morceaux, tandis-que je secouais la tête. Il perdait complètement l'esprit. Il continua de prendre ce qui restait, pour les mettres dans sa bouche et les recracher immédiatement :

- Vous devriez arrêter, a la longue tout ce que vous allez réussir à faire c'est vous rendre malade.

Il finit par s'arrêter, contemplant le désastre avant de murmurer :

« Rien ne marche jamais. »


Je voulu répondre quelque chose, mais mon attention fût distraite par les espèces de méduses blanche, qui se mirent subitement à tomber au sol en poussière. Le chef sortie de sa cabane observant ce qu'il se passait tandis-que d'autres nymphes venaient vers lui affolés.
black pumpkin

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Are you comming to the tree ?
☾ ☾ ☾ Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois, dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois, dans votre solitude où je rentre en moi-même. Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime.
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