« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Evénement #122 : Puisse le sort vous être favorable [FE]

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Gabriel Agreste
Caesar Flickerman
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Solal A. Dorado
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Solal A. Dorado

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| Conte : La Route d'Eldorado
| Dans le monde des contes, je suis : : Tulio

| Cadavres : 447



Evénement #122 : Puisse le sort vous être favorable [FE] - Page 4 _



________________________________________ 2020-04-17, 02:12


Puisse le sort vous être favorable !


Le tremblement du bunker eu le don de ramener le silence dans la pièce. Tadashi ne semblait pas aller bien du tout, il avait l'air d'hyper ventiler, se laissant glisser contre un mur, les mains tremblantes. Solal se retint de tout commentaire mais il n'en pensait pas moins. Cet homme respirait la faiblesse, il ne savait pas à qui il avait prêté allégeance mais clairement cela n'avait pas été de gaieté de cœur. Ils avaient tous un secret, tous quelque chose à cacher. Sauf Rafael qui finalement avait toujours assumé ce qu'il était. Mais il n'était pas le genre d'homme à qui on pouvait accorder sa confiance et Elena avait sans doute raison en disant qu'ils cherchaient à les diviser. Mais qui était ce ils ? Pourquoi vouloir les diviser alors qu'ils n'avaient jamais été un groupe très soudé ? Gabriel n'avait pas ouvert la bouche mais Rafael le fixait avec un regard sarcastique aux lèvres que le mafieux ne compris pas, il comprit encore moins quand son ami parla sans quitter le styliste du regard.

"Intéressant..."

Il le fixa encore un moment avec son sourire sarcastique avant de passer les autres en revu sans un mot. Solal poussa un petit soupir sans oser poser de questions avant de surprendre le regard désolé de Gabriel.

"Je suis désolé, Rafael..."

Qu'y avait-il entre les deux hommes ? Pourtant, il aurait juré qu'ils ne se connaissaient pas. A moins que tout ceci ait un rapport avec les paroles prononcées par les machines ? Elles semblaient en savoir beaucoup sur eux. Un peu trop d'ailleurs. Comment avaient-ils eu accès à des informations que personne à part lui ne connaissaient ? Rafe haussa les épaules.

"Je suppose qu'on aura des choses à se dire... Plus tard."

Le styliste hocha la tête et le silence revint et Solal se promit d'interroger Rafael plus tard sur toute cette histoire. L'ambiance était pesante, il pouvait surprendre les regards mauvais d'Estheban et l'air défait de Channel. Il serra les poings tout en décochant un regard noir à son ancien cheval.

"Quoi encore ? Tu ne peux donc pas passer à autre chose ? Je t'ai dit que je ne l'ai pas tué. Ça ne te suffit donc pas ? "

Sa mâchoire se contracta alors qu'il poussait un soupir agacé.

"Et puis... ce n'était pas comme si tu..."

"C'était mon oncle, Solal."

Le mafieux leva les yeux au ciel.

"Et c'était mon père. Tu ne sais pas un quart de ce dont il était capable. Tu l'as toujours idéalisé Estheban. Toi le fils unique du dernier de la fratrie. Même Elias n'avait pas ta chance. C'est facile pour toi."

Il lui lança un regard noir alors que son visage se fermait.

"De toute manière, rien de tout ceci n'est réel. Ce ne sont que des souvenirs implantés par la malédiction. Ariel n'est pas plus mon père qu'il n'était ton oncle. Savais-tu qu'il s'agissait de Cortès en réalité ?"

Estheban entrouvrit la bouche de surprise alors que Channel laissait échapper un glapissement de terreur.

"Tu mens"

Un rictus amusé déforma les traits de Solal alors qu'il laissait échapper un rire sans joie.

"Si seulement..."

Il poussa un soupir en secouant la tête. Tout ceci ne rimait à rien. Ils ne sortiraient jamais d'ici. Pas vivant en tout cas. Il avait vraiment l'impression d'être dans un mauvais rêve. Il leva les yeux sur les machines immobiles. Serait-ce possible qu'il soit encore dans son subconscient ? Est-ce qu'il avait crée tout ça de toute pièce ? Une musique emplit alors tout l'amphithéâtre, le faisant froncer les sourcils. Les machines se remirent alors en marche, cela n'annonçait rien de bon. Les menaçants des armes qui se cachaient dans leurs gueules, elles leur firent comprendre qu'ils devaient les suivre.

Les machines araignées les forcèrent à marcher hors du bunker. La musique toujours présente à leurs oreilles, les englobant comme si elle était présente dans l'air, comme si des enceintes géantes les surplombaient même à l'extérieur. Le fond musical changea alors du tout au tout. Les araignées les firent s'aligner devant l'un des murs du labyrinthe qui était hermétiquement fermé. Un tremblement se fit ressentir et le bunker disparut sous terre, les machines ne bougèrent pas, les menaçants toujours de leurs armes. Immobiles à nouveau comme si elles attendaient quelque chose. Un grondement de tous les diables se fit alors entendre, une vague gigantesque apparut de l'autre côté du labyrinthe, surplombant tout. Solal écarquilla les yeux d'effrois, elle allait s'abattre sur eux, il pouvait le pressentir. Et comme une prémonition, la vague tomba avec force sur le labyrinthe entier dont les murs semblaient être de plus en plus hauts à mesure que l'eau le remplissait.

Ils n'avaient aucune échappatoire, ils allaient mourir noyés. Il prit une profonde inspiration, fermant les yeux, alors que l'eau les engloutissait tous. L'image de Siméon s'imposa à son esprit alors qu'il tentait de garder le plus d'air possible dans ses poumons, alors qu'il tentait de rejoindre les hauteurs, alors qu'il nageait à la recherche d'oxygène. L'air lui manquait, il suffoquait, l'eau s'infiltra dans ses poumons alors qu'il sombrait doucement dans l'inconscience, le visage de son fils fut la dernière chose qu'il vit avant de perdre connaissance. Avant que la mort ne vienne le cueillir dans ses bras maternels...

Il ouvrit brusquement les yeux en crachotant, clairement trempé, allongés sur un sol en pierre qu'il ne connaissait pas. La musique continuait de jouer alors qu'il se relevait avec un mal de crâne carabiné. Il n'était pas seul à se réveiller, autour de lui, placé en un cercle parfait, il peut voir Rafael, Gabriel, Elena, Tadashi, Channel et Estheban se réveiller en même temps que lui. Et au centre du cercle, une radio allumé ainsi qu'un homme que Solal eut beaucoup de mal à reconnaître tellement il avait maigri depuis la dernière fois qu'il l'avait vu.

"Bon retour parmi nous, Seigneur Tulio."

Solal écarquilla les yeux en se prenant la tête entre les mains. Que c'était-il donc passé ? Où était-il ? Et pourquoi Elias manquait à l'appel ? Ils étaient tous là, tous les anciens. Sauf lui. Où était Siméon ?

"Chef Tannabok ? Que se passe-t-il ? Je croyais que... La malédiction vous avait épargné. Que vous est-il arrivé ?"

Il finit de se lever complètement, laissant son regard parcourir le temple dans lequel il se trouvait. Son regard passant par la porte, laissant voir un paysage de désolation. L'Eldorado n'avait plus rien de féerique, les murs en or autrefois brillant étaient à présent ternes et couverts de mousses. Laissés à l'abandon le plus total. Ce qui ne ressemblait absolument pas à ce qu'il avait connu du peuple Chibchas.


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Rafael Adler
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Rafael Adler

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Once, there was a kingdom ruled by a kind king and a beautiful queen...


| Conte : Uncharted 4.
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Evénement #122 : Puisse le sort vous être favorable [FE] - Page 4 _



________________________________________ 2020-04-18, 03:40




Puisse le sort vous être favorable...


Tous leurs sombres petits secrets furent révélés par les monstres de métal. Certains furent plus affectés par cela que d'autres - lui, il s'en moquait totalement - mais cela donna lieu à quelques révélations pour le moins... Intéressantes. Les araignées ne les laissèrent pas profiter pleinement des réjouissances que cela engendra puisque, sans jamais cesser de les menacer, elles les poussèrent à avancer encore, les escortant hors du bunker. Le petit groupe fut ramené dans le labyrinthe et, après avoir emprunté bon nombre de dédales, elles les firent s'aligner le long d'un mur, les gardant en respect.

Pendant un instant, Rafe se demanda si elles comptaient les fusiller, les uns après les autres. Il n'en voyait pas tellement l'intérêt, mais... Peut-être que l'organisateur de tout ceci en avait assez de se jouer d'eux et de jouer avec eux, et qu'il ne voyait pas d'autre façon de se débarrasser d'eux maintenant. Mais l'avenir lui donna tort : le bunker disparu dans un bruit assourdissant, retournant sous terre, tandis que le grondement gagnait en puissance, donnant presque l'impression de... Se rapprocher ? Lorsqu'ils virent la vague imposante s'approcher d'eux, il était déjà trop tard : ils ne pouvaient rien y faire, et les murs du labyrinthe s'étaient agencés de telle façon qu'ils les coinçaient, les condamnant à subir le choc de plein fouet, et d'y passer.

La vague s'abattit sur eux, et le choc manqua de lui couper le souffle, de lui faire perdre le peu d'air qu'il avait réussi à garder. Il eut du mal à se repérer, sous l'eau, ne savait plus vraiment comment différencier le haut du bas... Ce qui ne l'empêcha pas d'essayer vainement de sauver sa peau, de tenter de se rapprocher de la surface. Très vite, il sentit que ses poumons le brûlèrent, réclamant avidement un dû qu'ils ne pouvaient obtenir. Il lutta le plus longtemps possible pour espérer s'en sortir... Mais il finit par se retrouver à bout de souffle, et le réflexe fut plus fort que son instinct de survie. L'eau s'engouffra, trouvant son chemin jusqu'à ses poumons, le noyant lentement mais sûrement. ... Sa dernière pensée claire fut de regretter de ne pas avoir été exécuté en bonne et due forme, la chose aurait été moins douloureuse.

... Contre toute attente, il rouvrit les yeux. Il fut pris d'une quinte de toux, recrachant un peu d'eau. Ce qui voulait dire que... ? Il ne comprenait pas, était parfaitement déstabilisé. S'il venait de se noyer, comment pouvait-il être encore en vie... ? Il essaya de bouger, de se relever, mais il avait voulu être trop rapide et fut saisi de vertige alors il se stoppa. Un soupir lui échappa.

« Niveau réveil, j'ai connu mieux... marmonna-t-il pour lui-même. »

Il se fit violence et se força à rester immobile pendant quelques minutes, avant de se redresser par étape : d'abord, il se mit en position assise, ce qui lui permis d'appréhender un peu mieux son tout nouvel environnement. Un temple terne, recouvert par endroit de végétation. Alors qu'il se relevait, il repéra aussi ses camarades d'infortune, ainsi qu'un homme qui lui était inconnu et qui se tenait au centre du cercle qu'ils formaient tous. Ce dernier finit d'ailleurs par prendre la parole, et ses propos lui tirèrent un sourire moqueur tandis qu'il se rapprochait de Solal.

« Et ben... Rien que ça ? »

Solal leva les yeux au ciel.

« Je suis un dieu ici mon pote. Respecte moi. Son air blasé fut remplacé par un sourire narquois tandis qu'il lui tapotait l'épaule. Vénère moi. »

« Ouais, ouais... Compte là-dessus. »

Il reporta son attention sur l'homme, qui semblait attendre patiemment la fin de leurs enfantillages. Rafe se racla légèrement la gorge, avant de reprendre sur un ton plus sérieux.

« Dites... Ce serait trop demander, un petit récapitulatif ? Y'en a qui sont... Légèrement largués, ici. »

« Que voulez vous savoir ? Sa voix était calme, posée. »

« Hm... Savoir où nous nous trouvons serait un bon début. Et on est vraiment réveillé pour de bon cette fois-ci, ou on doit s'attendre à une nouvelle noyade incessamment sous peu ? ...Il marqua un temps d'arrêt, avant de prendre un air contrit. Oh, et je ne voudrai surtout pas vous manquer de respect mais... Vous êtes chef de quoi ? »

La question ne sembla pas l'offenser le moins du monde : au contraire, le dénommé Tannabok lui offrit un sourire apaisant et bienveillant. Une aura de calme et de sagesse semblait l'entourer... Ce qui pouvait être légèrement déstabilisant après tout ce qu'ils avaient pu voir.

« Vous êtes dans la cité d'Eldorado. Mais je crains qu'elle est légèrement perdue de son éclat. Un sourire triste étira ses lèvres. Vous êtes dans le monde réel. »

Sans préavis, il fouilla dans ses poches avant de s'accroupir. Dans sa main se trouvait une petite toupie, qu'il lança. Elle tourna quelques instants, avant de vaciller et de finalement s'arrêter, se couchant sur son flanc.

« Voyez ? Vous seriez dans un rêve Elle aurait continué de tourner sans discontinuer. »

« Vraiment ? Je pensais que ça fonctionnait uniquement dans les films... »

La remarque lui avait échappé sans le vouloir, et il le regretta presque aussitôt.

« Je suis le chef des Chibchas. Enfin, j'étais. Tzekel-Kahn le grand prêtre sorcier a pris le pouvoir peu après votre départ Seigneur Tulio. Nous avons espéré votre retour ainsi que celui du Seigneur Miguel. Mais... vous n'êtes jamais venu. Mais aujourd'hui, vous êtes là. Ainsi que Chel et Altivo qui ne ressemble plus vraiment à un cheval. »

La remarque fit rougir Estheban, qui détourna le regard.

« La malédiction nous a épargné mais pas Tzekel-Kahn. Vous nous aiderez ? Vous et vos amis ? Il détient un enfant et le Seigneur Miguel. »

Cette fois-ci, la remarque toucha particulièrement Solal : il le vit se tendre et serrer les poings. Rafe posa une main sur son épaule, dans un geste de soutien et de réconfort.

« T'en fais pas, t'es pas tout seul. Je suis sûr que notre petite équipe de bras cassés peut faire des merveilles. »

Au moins, son ami réagissait encore : il vint poser sa main sur la sienne et finit par hocher la tête.

« Il est tout ce que j'ai... s'il arrivé quelque chose à Simeon... Ou à Elias. Je ne me le pardonnerais pas.»

« Je te promets qu'il ne leur arrivera rien. »

Estheban s'était rapproché d'eux, sans bruit. Lui aussi semblait très touché par les dernières nouvelles, et il prit Solal dans ses bras. Un peu en retrait, Channel demeurait interdite, muette : elle avait pâli, et abordait un air sombre et troublé. Rafe détacha son regard d'elle et le reporta sur le Chef, qui conservait une patience infinie.

« Nous allons vous aider. Je ne pense pas me tromper quand je dis que notre petit groupe se met à votre service. De toute façon, ce n'est pas comme si nous avions d'autres choses à faire... Vous avez déjà un plan ? Ou des informations à nous donner sur Tzekel-Kahn ? Des infos qui pourraient nous être utiles pour le piéger... »

Tannabok acquiesça.

« C'est un puissant sorcier. C'est lui qui vous a piégé. Qui vous a envoyé dans un rêve. D'abord dans celui de Chel. Il la convaincue qu'elle devait vous endormir dans un second rêve à travers son inconscient. Il a tenté de réveiller le pire en vous. Il a réveillé le pire chez le Seigneur Tulio pour que vous vous méfiez de lui. Il a créé la méfiance en vous tous. A semé la discorde. Soyez très prudent. Et restez unis. Ensemble vous êtes forts. Son regard se porta sur Solal. Je n'ai malheureusement que des lances à vous proposer comme arme. Ma petite résistance avec quelques membres du village n'est malheureusement pas très bien fournie.»

« Hm... D'accord, je vois le genre... Mais je pense qu'on peut dire qu'il s'est un peu foiré. Un léger sourire étira ses lèvres. Pour l'instant, il n'a toujours pas réussi à nous séparer complètement. Il a bien failli mais... Son regard chercha Elena, et il lui adressa un petit signe de la tête. Certains d'entre nous sont particulièrement doués pour calmer le jeu avant que les choses ne dégénèrent. On a nos chances, il ne doit pas s'attendre à la cohésion qu'il nous reste. Je suis presque persuadé qu'il doit penser qu'on est tous en train de se tirer dans les pattes... On doit pouvoir en tirer profit. Il eut ensuite l'air pensif, et fronça légèrement les sourcils. Des armes ne seraient pas de refus, mais... Si vous n'avez plus rien pour vous défendre, ce n'est pas l'idéal non plus... Il interrogea Solal du regard. Que devrait-on faire, à ton avis ? Partager les quelques armes à notre disposition ? »

L'autre haussa les épaules.

« Il faut que je réfléchisse. »

Très vite, il se mit à faire les cent pas, tout en marmonnant à mi-voix.

« Un plan... Il nous faut un plan. Un plan. Un plan. Un plan. Il finit par se figer... Mais ses sourcils se froncèrent. Non. Non. On ne peut pas faire ça. Trop risqué. Il se passa une main sur le visage, s'attardant sur la barbichette qui commençait à lui pousser, et reprit sa marche... Qui s'interrompit une nouvelle fois quelques instants plus tard. J'ai trouvé !»

Il regarda Tannabok.

« Donnez nous quelques armes Chef. Seulement deux ou trois. Ses yeux dérivèrent sur Rafe, puis sur Gabriel. Il faut que tu m'expliques cette histoire d'akumatisa-quelque chose. Ça peut être utile. »

Rafe haussa un sourcil.

« ... Sérieusement ? L'autre hocha la tête. T'es sûr que c'est vraiment le moment... ? Il n'était pas vraiment à l'aise pour se confier sur ce sujet devant les autres... Mais visiblement, c'est ce qu'on attendait de lui. Un soupir lui échappa. Bon... Le principe est relativement simple : lorsque tu es en proie à des émotions négatives et particulièrement fortes, Gabriel se charge de te contacter pour attiser tes ressentis, les décupler. Et, dans les secondes qui suivent, il t'envoie un papillon noir - un akuma - qui se niche dans l'un de tes objets, et te garantit pouvoirs et capacités hors du commun. Pour un temps limité, du moins. Il s'était légèrement renfrogné. Satisfait de ce que tu apprends... ?»

Solal acquiesça rapidement, avant de se tourner vers Channel et Estheban.

« Tu vas faire semblant de nous trahir. Ça ne devrait pas être trop compliqué pour toi mais... on a besoin que tu fasses croire à Tzekel-Kahn que tu es de son côté. Soudainement, il prit un peu d'élan pour ensuite donner un brutal coup de poing à Altivo. Ce dernier recula sous l'impact, et grimaça, portant une de ses mains à sa joue meurtrie. Je suis désolé. Mais il faut que ça ait l'air vrai... tu vas accompagner Chel. Il faut qu'il pense qu'il a réussi à nous diviser. Il ne s'arrêtait plus, son plan devait lui apparaître clairement, et il se faisait un devoir de le partager aux autres. Cette fois-ci, il s'adressa à Tadashi, Elena et Gabriel. Quant à vous. Vous êtes libre de choisir. Vous pouvez nous accompagner. Ou vous pouvez rester ici. Si vous venez avec nous il va falloir choisir avec qui vous allez. Chel et Altivo. Ou moi, Rafe et le Chef Tannabok. »

Il marqua une courte pause, avant d'attraper Channel par le coude et de l'entraîner un peu à l'écart.

« Va dire à ce chien galeux de Tzekel-Kahn que nous sommes réveillé et que Tannabok l'a fait. Je te fais confiance pour que tu réussisse à le convaincre que tu es de son côté. »

La jeune femme approuva, un curieux sourire en coin étirait à présent ses lèvres... Ce qui n'augurait rien de bon.


panic!attack
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Gabriel Agreste
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Gabriel Agreste

| Avatar : Léonardo Dicaprio

Evénement #122 : Puisse le sort vous être favorable [FE] - Page 4 Dl9z

- Qu'est-ce que tu sais exactement ?
- Que tu as échoué.


◘◘◘

Evénement #122 : Puisse le sort vous être favorable [FE] - Page 4 A4g2

Heroes make mistakes too...


| Conte : ♦ Miraculous Ladybug ♦
| Dans le monde des contes, je suis : : Gabriel Agreste alias le Papillon

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| Cadavres : 653



Evénement #122 : Puisse le sort vous être favorable [FE] - Page 4 _



________________________________________ 2020-04-18, 23:45


Stay alive... Émilie
Il aurait peut-être préféré mourir, se sacrifier et découvrir si le groupe était encore dans un rêve ou bien si c'était la réalité... La triste réalité. Pourtant, Gabriel avait survécu assez longtemps pour que les araignées mécaniques les rassemblent et leur dévoilent... Leur pires secrets. Il était passé en premier : sa voix avait résonné à travers le métal de ces boites de conserves, se dévoilant comme étant le Papillon. Il y avait encore une heure, il avait souhaité oublier ce passé et demander rédemption, retourner voir son fils et avancer comme il le lui avait demandé il y a quelques mois. Le Papillon n'aurait existé que dans l'esprit de certaines personnes de confiance mais jamais il ne serait réapparu et alors il aurait pu passer à autre chose... Mais voilà que six autres personnes qu'ils ne connaissaient pas et en qui il n'avait aucune confiance partageait désormais la responsabilité de garder - ou non - son identité secrète. Comment pouvait-il gérer une rédemption en sachant ses personnes vivre à quelques kilomètres plus loin dans la même ville que lui ? Comment pouvait-il seulement penser qu'ils ne diraient rien ? Gabriel s'était senti piégé sur le moment, d'autant plus lorsque le regard d'une de ses cibles se redressa sur lui. Rafael l'avait cerné. Il avait enfin découvert qui était la personne masquée qui se servait de lui pour ses propres intérêts depuis des années et pouvait alors lui en retirer un regard sombre et accusateur que le Papillon tenta d'éviter. Il s'excusa... Mais sentit dans sa voix que ses paroles étaient vaines.

Puis tout s'enchaîna sans qu'il n'y ait eu justification de qui que ce soit. Les araignées, la vague, la mort... Puis le réveil dans un temple accompagnés d'inconnus et surtout d'une histoire qu'il ne suivait pas. Lorsque l'individu leur avait dit qu'ils étaient de retour dans la réalité, Gabriel ne pensait qu'à une seule chose : rentrer chez lui. Mais, c'était sans compter les problèmes de Solal envers un magicien que le styliste ne voulait pas connaître. Pourquoi tout le monde s'était soudainement mis à l'aider ? Pourquoi Gabriel le ferait-il ? Depuis le début, honnêtement, à quoi avait-il bien pu servir ? Il n'a aidé personne, n'a servi que ses propres intérêts si ce n'était ceux d'Émilie avant de réaliser qu'elle était une illusion. Pourquoi - alors - aiderait-il une personne dont il se méfie ? Encore plus maintenant qu'il connaissait son secret. Il avait souhaité rester à l'écart en attendant que leurs histoires soient réglés mais le principal concerné mentionna alors son prénom ainsi que... ses pouvoirs. Gabriel frémit, tout d'abord, toujours surpris qu'on puisse le rapprocher au Papillon avec une telle aisance alors qu'il avait passé des années à se cacher. Il se braqua par la suite lorsque c'était sa dite "victime" qui décrivait les pouvoirs du manipulateur. Quelle ironie. Gabriel se contentait de tourner le dos en serrant les poings, grinçant silencieusement des dents alors que le groupe distribuait les rôles. Puis, peu pà peu, il se dispersa et Solal arriva vers le styliste comme s'en était douté ce dernier. Prévisible.

"Je peux vous parler ?"

Quelle charmante question pour engager la discussion. Gabriel ne put s'empêcher d'esquisser un sourire mauvais et quelque peu vexé qu'on s'intéresse à ses pouvoirs pour l'intérêt d'un autre. Parce qu'après tout, c'est ainsi qu'il voyait Solal : un individu qui utilisait les autres pour ses intérêts.

"Tout d'un coup je vous parais utile, n'est-ce pas ? Rétorqua-t-il avec criticisme. Vous voyez dans mes pouvoirs de quoi vous aider, de quoi retrouver votre fils. Son regard noir le toisait durement. Donnez-moi une raison valable pour laquelle je vous aiderais, Solal. Une seule. Je ne suis pas un héros, vous l'avez très bien compris. J'agis par intérêt et je crois que vous me comprenez pour ça. Vos amis vous aident peut-être par bonté d'âme mais je ne suis pas comme eux. Je rentre. Chez. Moi."

Comment ? Il n'en savait absolument rien mais il espérait qu'on lui donne la réponse vite. Il n'avait pas encore compris que l'histoire le concernait encore et malheureusement, qu'il ne lui restait pas beaucoup de choix pour retourner à Storybrooke. Solal afficha un regard quelque peu blasé avant de simplement répondre :

"Depuis le début de cette aventure, vous êtes avec Rafe celui que me semble le plus utile dans tout ça. Ne jouez pas les vexés. Puis d'un demi-sourire amusé, il poursuivit. Effectivement, j'ai besoin de vos pouvoir. Pour sauver mon fils et mon cousin. Mais également pour sortir d'ici. Je ne me rappelle pas comment nous sommes arrivés ici mais nous sommes dans le monde des contes. Pas dans le monde réel. La cité n'a pas été touchée par la malédiction. Et seul Tzekel-Kahn connaît l'emplacement du portail qui nous ramènera chez nous. Et pour le vaincre, j'ai besoin de vous. En effet."

Ils n'étaient pas encore dans le monde réel. C'est la seule information qu'avait retenu Gabriel, celle qui lui était essentielle et aussi la raison pour laquelle il devait aider Solal et les autres avec ses pouvoirs. Le styliste n'était pas très rassuré à l'idée de redevenir le Papillon après la dernière bataille mais en plus de cela, il avait peur de faillir à sa récente promesse qu'il s'était faite. Avancer. Chercher la rédemption. Le pardon... Peut-être était-ce un moyen de procéder en aidant Solal ? Ce serait la première fois que le Papillon aiderait plutôt que de manipuler. Il ne se servirait pas des autres mais les accompagneraient dans la tâche qu'ils doivent accomplir... Quelle étrange manière de procéder.
Le jeune homme fixait Gabriel un instant avant de soupirer.

"Écoutez... J'ai vraiment besoin de votre aide. Mais si vous ne voulez pas ce n'est pas grave. On se débrouillera autrement. Ce sera simplement plus difficile.

- Je vois... Le styliste réfléchit quoique déjà quelque peu décidé. Je suis donc vraiment un dernier recours pour combattre votre... Tzekel-Kahn et rentrer à Storybrooke. Il ferma alors les yeux en soupirant, ne sachant pas vraiment dans quoi il s'embarquait. Je vais faire ce que vous souhaitez car je comprends ce que sait que d'être éloigné de sa famille et que nous avons le même objectif. Mes pouvoirs seront à votre disposition. Contournant son interlocuteur, il avertit néanmoins : Une seule et unique fois.

- Merci Gabriel." Répondit Solal après avoir hoché la tête.

Venait-il vraiment de le remercier ? Jamais il ne l'aurait cru de sa part. Jamais, à vrai dire, Gabriel n'aurait cru pouvoir tisser un quelconque lien avec lui. Celui-ci soupirait à nouveau mais cette fois-ci de soulagement avant de revenir à lui tandis que Gabriel se murait à lui tourner le dos.

"Cela dit... Je ne comprends pas exactement comment cela fonctionne. Si je veux que vous l'utilisiez sur moi, je dois être en colère ?"

C'est vrai que Rafael n'avait expliqué que son point de vue concernant un pouvoir assez... complexe d'utilisation. Gabriel découvrait encore des choses aujourd'hui. Il portait sa main au bijou dans lequel dormait le kuami pour le moment et songeait, d'un air pensif, à comment répondre aux questions du garçon.

"Pas exactement... Lorsque je suis transformé, je me sers des énergies négatives des autres pour qu'ils se plient à ma volonté. Pris de colère, de tristesse, de rancœur ou de haine... Leurs émotions prennent toute la place dans leur cœur et dans leur esprit et deviennent alors plus manipulable pour moi." Il se tourna enfin vers son interlocuteur. Mais ce n'est pas une nécessité. Je peux très bien akumatiser une personne sans conditions, tant qu'elle coopère entièrement et se laisse atteindre. C'est ainsi que ça marche..."

Solal hocha la tête.

"Je vois... Puis il repartait en pleine réflexion, une main significative portée au menton. Combien de temps ça dure ? Vous pouvez transformer plusieurs personnes en même temps ? Est-ce que vous avez d'autres pouvoir que celui-ci ?"

Gabriel grimaça inconsciemment. Pourquoi poser tant de questions ? Bien évidemment, c'était dans le cadre du plan que Solal organisait mais... Il ne pouvait s'empêcher d'être sur une certaine défensive après avoir passé sa vie à dissimuler le moindre de ses faits et gestes. Il avait déjà expliqué le fonctionnement de ses pouvoirs à Nathalie ou encore à Axel mais cela parce qu'ils étaient des personnes de confiance... Solal... Ne l'est pas. Gabriel s'en méfiait mais voilà pourtant qu'il engageait un véritable mode d'emploi avec celui-ci.

"Je ne peux akumatiser qu'une seule personne à la fois lorsque je suis transformé.
Se forçait-il à répondre. Cependant... Une fois détransformé, l'akuma ne se déloge pas du potentiel champion - l'akumatisé. Donc si je me retransforme par la suite, je peux en akumatiser un second. Cependant... Il est déjà assez risqué de devoir gérer un akuma en liberté. Celui-ci fini par se multiplier et créer encore plus de dégâts qu'il n'en causait au départ. Une seule personne peut en venir à bout...Et je doute fort qu'elle soit ici."

Il n'y avait que deux jeunes filles à leur côté et aucune ne ressemblait à Ladybug. La superhéroïne avait les yeux bleus et des cheveux noirs jais. Elle était jeune puisqu'il l'avait connu quand elle était encore une adolescente... Si nous faisions les calculs, aujourd'hui, Ladybug pourrait avoir dans les... - Non, s'arrêta Gabriel. Ce n'était pas le moment de chercher l'identité de son ennemie. Si elle avait été là, les araignées l'auraient sûrement dit. Gabriel connait son pire secret... Puisqu'il en est indirectement coupable. Il se reprit sur la dernière question en songeant au Miraculous du Paon resté au manoir :

"Et non... Je n'ai que ce pouvoir. Plus précisément, j'ai le pouvoir d'en donner.

- Donc... vous ne pourrez pas me rendre mon apparence normale ? Vous n'avez pas le pouvoir de défaire ce que vous avez fait ? Rétorqua Solal avec un soupçon de jugement rendu par un regard froid du styliste.

- Si, je pourrais vous retirer l’akuma et vous redeviendrez... vous. Néanmoins, l’akuma restera lié à vous. À la moindre émotion de trop, il reprendra ses pleins pouvoirs, vous reviendra et se multipliera pour envahir le cœur d’autres potentiels victimes. Comme je vous le répète, c’est risqué. Le seul moyen pour vous délier complètement de l’akuma et de son emprise serait de lui retirer son énergie mais ça... je ne peux pas le faire."

Le garçon réfléchit à nouveau. Il était stratège et calculateur. Gabriel se rassurait intérieurement qu'il ne soit pas le porteur du Miraculous. Il se rendait peu à peu compte qu'il n'était peut-être pas le pire dans sa catégorie et de loin.

"Je prends le risque.... Sauf si vous préférez le faire sur Rafael. J'ai cru comprendre que vous aviez un faible pour lui. Il afficha un sourire narquois. Ou Tadashi. Il a du potentiel je pense. Puis soupira. Le plus simple serait d'akumariser les trois... Avant de revenir au Papillon. Vous avez dit qu'en vous transformant et en vous détransformant vous pouviez infecter plusieurs personnes.

- Exact. Disons simplement qu'une transformation vaut une akumatisation. Donc... En les accumulant, je peux en faire plusieurs mais - Il s'arrêta. Il sentait trop en dire. Or, Solal n'avait besoin que du nécessaire. Oui. Oui, c'est possible."

Gabriel soupira, se recentrant sur lui-même et sur ses paroles pour reprendre avec plus de détachement :

"En général, j'ai tendance à choisir le plus faible d'esprit ou le plus instable pour avoir un total contrôle sur lui. Seulement, nous sommes dans le cas où la ou les personnes akumatisés vont devoir se gérer par eux-mêmes également. On ne peut pas se permettre que la situation se retourne contre nous. Nous devons donc opter pour une personne forte, qui saura garder son sang-froid et ne s'inquiétera pas de ses émotions ou de ses sentiments. Il souffla alors. Rafael... Est quelqu'un d'assez instable qui, je l'ai bien vu à force, pouvait canaliser ses émotions grâce à moi. Du moins, les multiplier pour s'en servir à ses propres fins mais chacun son point de vue. Je comprends qu'il puisse m'en vouloir, je l'ai beaucoup pris en cible. Ceux qui acceptent le pouvoir sont en général les plus faibles."

Il était évident pour lui que de son expérience, il était le premier visé dans cette phrase.

"Hum oui... Je peux me gérer tout seul. Gabriel sourit en voyant l'assurance du garçon qui n'avait pourtant jamais été akumatisé de sa vie. Ce dernier, en contraste, fronçait les sourcils, toujours perdu dans ses réflexions. J'ai peur que Rafe ne réussisse pas par lui-même. Vous avez dit que vous pouviez le contrôler ? Vous pourriez refaire ? Je pense que Tadashi réussira pour sa copine. Et puis c'est un flic. Ils prennent pas n'importe qui normalement."

Décidément, se disait le styliste d'un même fin sourire, nous avancions aux risques et aux "peut-être", "normalement", "théoriquement"... Mais ce n'était pas le moment de douter.

"À vrai dire... Je pense qu'ils pourraient tous avoir leur rôle à jouer. Elena est également une personne très forte d'esprit... Elle garde son sang-froid et ne cède pas à la panique. Depuis le début de l'aventure, je ne l'ai pas vu s'emporter une seule fois. Il songeait encore. Malheureusement, ça ne dépend pas que de la personne mais aussi de ces pouvoirs. Je ne peux pas donner à l'un le pouvoir de - je ne sais pas, moi - contrôler le feu ou bien devenir invisible si ça ne concorde pas à votre plan. Vous devez donc m'éclaircir également... Surtout qu'à souhaiter trop gros, nous pouvons en pâtir aussi. Je tiens tout de même à vous rappeler que l'ennemi a tenté de nous diviser et qu'il le peut toujours. Une émotion de trop et -... Il voyait qu'il se répétait alors il s'arrêta. Vous avez compris."

Solal hocha la tête. Il avait compris.

"Je n'ai pas besoin de pouvoirs particuliers. J'ai simplement besoin d'équilibrer les forces. Tzekel-Kahn est un puissant sorcier. Il est capable de tout. Il faut donc que nous combattions à armes égales. Cependant... Je ne peux pas me permettre de trop compter sur la chance.
Silence de réflexion. Dans un premier temps vous resterez ici. Et nous irons à Tzekel-Kahn. Sauf s'il décide de venir à nous. Maintenant qu'il sait que nous sommes réveillés... Il se pinça l'arête du nez devant l'écoute attentive de Gabriel. En fonction de comment évolue la situation. Si je ne suffit pas. Sentez vous libre de transformer les autres. Rafe en dernier recours."

Ce n'était pas un leader pour rien. Il avait monté une stratégie en quelques minutes et selon la matière que lui donnait le Papillon. Gabriel restait stupéfait même s'il ne le montrait pas. Le garçon observait un instant à l'extérieur avant de revenir au styliste.

"Vous pensez que ce plan est viable ?


- Nous ferons ainsi et nous aviserons sur le moment.
Répondit Gabriel avec calme. Le tout est de ne pas perdre... Et de rentrer chez nous."

Solal hocha à nouveau la tête.

"Maintenant il faut préparer le champ de bataille... Et combattre sur notre terrain. Puis se positionnant devant Gabriel, perplexe, il écarta les bras comme pour se donner en sacrifice. Allez-y akumatisez moi. Je ferais le reste sous ma forme amélioré. Peut être que d'autres idées viendront."

Les deux jeunes hommes ne purent s'empêcher de sourire et le styliste leva une main devant lui pour calmer un instant le jeu.

"Attendez déjà que je me transforme moi-même."

Ça y est. C'était le moment. Le retour du Papillon... Un véritable yoyo. Combien de fois s'était-il dit qu'il abandonnait ce rôle pour ne rester qu'un père, un veuf et un créateur de mode ? Combien de fois, pourtant, était-il revenu sur sa décision ? Gabriel n'était pas serein et pourtant, ce n'était pas comme s'il utilisait de nouveaux pouvoirs. Attrapant son écharpe, il se concentrait à clipser sa broche dans son costume, évitant que le regard de Solal ne se pose dessus et qu'il découvre la forme du Miraculous. Il ne souhaitait pas que celui-ci sache la couleur de cet objet magique. Alors apparu un kuami : un petit animal magique qui conférait des pouvoirs à son porteur. Celui-ci était sous la forme d'un papillon et virevoltait devant lui sans comprendre où il se trouvait.

"Maître... Où sommes-nous ? Je pensais que -

Personne n'entendait le kuami à part Gabriel depuis la malédiction. N'était-ce peut-être pas plus mal...

"Nuuruu... Je n'ai pas le temps de discuter. Nous ne sommes à Storybrooke et je dois aider ces personnes pour rentrer chez moi.

- Que se passe-t-il ?

-Je t'expliquerais plus tard. En attendant... Nuuruu. Transforme-moi !"

Le Papillon se fit aspirer à nouveau dans sa broche et alors - Gabriel changea radicalement de tenue. Une canne comme accessoire. Son visage masqué se tourna à nouveau vers Solal qui, à nouveau pris au sérieux, attendait patiemment que le Papillon lui donne ses pouvoirs. Gabriel avait le choix - pour ça. Il pouvait donner n'importe quoi à Solal mais mesurait aussi les risques qui y étaient encourus. Sortant un Papillon de sous sa veste, il le laissa se noircir dans ses mains pour devenir un akuma.

"Vole petit akuma... Son bras se tendit face au garçon alors que l'insecte battait tout juste des ailes.
Et permet à un père de retrouver son fils. Permet à un seigneur de retrouver son titre..."

L'akuma rejoignit Solal et prit emprise sur un objet à lui avant de le contaminer à son tour. Tout son corps s'enveloppa d'une immense masse d'énergie noire qui le transforma de la tête au pieds. Gabriel avait pensé pratique avant tout. Solal devait garder un moyen de communication et donc, maintenir une forme humaine. Il ne devait être ni trop imposant ni trop discret pour un mouvement vif et souple tel les superhéros que Ladybug et Chat Noir étaient mais inciter la crainte et le respect tel... qu'il était. Son pouvoir allait se jouer contre un magicien si Gabriel l'avait bien compris. De sorte, il ne souhaitait ni le sous-estimer, ni le surestimer... Mais faire comprendre à ce dit sorcier qu'il n'avait aucune chance. Il se plierait par la force d'esprit du champion...

"Calculateur... Je te donne le pouvoir de la prédiction. Tu dois connaitre le dicton... À chaque action une réaction égale et opposée. Et bien, ici, elle sera ta force. Tu vis dans l'analyse, le calcul et la stratégie. Sers-toi en pour combattre ton seul et grand ennemi ! Prévois les sorts et les coups qu'il va lancer et contre-les pour lui relancer un pareil coup. Plus il sera fort, plus tu le seras aussi. Mais fais attention à ne pas en abuser... N'oublie jamais que ta force est là parce que ton adversaire te la procure... Autrement dit, sans lui tu ne serais rien. Le Papillon serra sa canne dans ses mains avant de redresser un regard déterminé vers le garçon. Sois prudent."

AVENGEDINCHAINS


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Tadashi Hamada
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Tadashi Hamada

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• Ça fait vraiment du bien de boire ! Je crois que j'avais un peu soif ..

✈️

Evénement #122 : Puisse le sort vous être favorable [FE] - Page 4 Yldmkf9
• Alors ? Qu'est ce que tu en dis ?
• Tu as beaucoup progressé depuis que tu es rentré dans la police ! C'est très bien !




| Conte : Les Nouveaux Héros!
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Evénement #122 : Puisse le sort vous être favorable [FE] - Page 4 _



________________________________________ 2020-04-19, 23:58


Bienvenue aux Hunger Games!
Et puisse le sort vous être favorable...


« L'espoir.... Est la seule chose plus forte que la peur.» - Président Snow

Il était mort. Encore. A croire que ça devenait une habitude... Cependant, il ne fut à nouveau pas accueilli par le halo blanc et les images de sa vie achevée mais par un vigoureux sceau d'eau lancé en plein visage. Ce qui eut le don de le réveiller d'un coup sec. Presque aussitôt, Tadashi tenta d’observer son environnement, qui avait une fois de plus changer. Plus de bunker cette fois, ou d’horribles créatures de métal les menaçant de leurs armes, non mais une sorte de… maison ? Le vertige le prit rapidement, à force de s’agiter dans tous les sens, et il grimaça, se mettant à quatre pattes l’espace d’un instant. Il fallait qu’il calme son souffle, ou il allait à nouveau paniquer. Et cela suffisait. Le choc de la noyade avait réussi à faire passer les tremblements de ses mains, mais Tadashi sentait toujours la panique rôder sous sa peau, comme un prédateur attendant son heure pour fondre sur sa proie. Il était hors de question de la laisser gagner. Pas encore.

Du coin de l’oeil, Tadashi avisa ses infortunés compagnons, se dirigeant vers les plus proche pour les aider à se relever. Channel l’ignora dès qu’elle fut debout, mais Tadashi ne s’en formalisa pas, aidant cette fois Elena à se relever, avant de se tourner vers ceux qui semblaient les accueillir. Sans s’en rendre compte, il se plaça légèrement devant la jeune femme, dans un geste protecteur et totalement inutile. Il le savait autant qu’elle, elle était bien plus ‘mâle alpha’ qu’il ne le serait jamais. Mais à cet instant, il n’y songea même pas, se contentant de fixer l’homme qui parlait avec Solal, et qui semblait tout sauf offensif. A vrai dire, il avait même plutôt l’air fatigué et triste, abattu même si une forme d’espoir semblait renaître dans ses yeux. Un espoir fou, infime, désespéré même, une sorte de dernier acte dans la bataille. Et lorsqu’il leur expliqua la situation, Tadashi su qu’il avait vu juste : il s’agissait bien d’une guerre. Une guerre pour un pays, un peuple, une dernière chance. Et pas contre n’importe quel ennemi. Un sorcier, puissant et dangereux. De mieux en mieux….

Malgré lui, Tadashi serra le poing, voyant Solal faire les cents pas à la recherche d’un plan dans son esprit. Ce peuple semblait avoir une confiance absolu en lui car à peine eut-il esquissé l’idée d’avoir trouvé un plan que le chef Tannabok l’accepta, sans même hésiter. Après tout, peut-être avait-il raison. Solal semblait être le seul ici à connaître l’étrange cité dans laquelle ils avaient atterrie. Alors même si lui ne lui faisait pas confiance, il devait bien avouer qu’il n’avait pas beaucoup d’options… Même si ça signifiait devoir se séparer en deux groupe.

-Elena ? demanda Tadashi, au moment où elle et Channel partaient de leur côté, pour rejoindre leur ennemi dans l’espoir de le tromper.

La jeune femme se stoppa, se tournant vers lui et Tadashi lui prit la main, après une brève hésitation.

-Promets-moi que tu seras prudente, chuchota-t-il, véritablement inquiet.

Il la savait forte et puissante, mais ils ne connaissaient pas leur ennemi. Il pouvait tout aussi bien être tout puissant, à ce stade ! Aussi avait-il besoin… De quoi, sa promesse ? Que valait une promesse face à des sorts, la souffrance, voir la mort ? Pas grand-chose, il le savait. Mais il en avait besoin. Viscéralement. Il attendit donc que la jeune femme lui promette pour relâcher sa main, et la laisser partir, son coeur battant douloureusement sous sa peau, avant de revenir près des hommes qu’il avait laisser pour quelques secondes. Ce qui n’avait échappé ni à Gabriel, ni à Rafael, mais Solal semblait un peu trop préoccupé pour y avoir prêter attention. Après un léger flottement, où Tadashi tenta de reprendre le fil de la conversation, le chef Tannabok proposa d’aller chercher des armes, et Tadashi se proposa pour lui venir en aide. Rester sur place était inutile de toutes manières. Autant aider autant qu’il le pouvait…

Surprenamment, Rafael le suivit, laissant Solal et Gabriel derrière eux. Tannabok les guida à travers le petit temple, les faisant sortir par une porte dérobée menant à l’extérieur. Dès qu’il eut ouvert la porte, son attitude changea, son corps se rigidifiant. Il jeta plusieurs coups d’oeil à la ruelle, avant de se tourner vers eux, l’index poser sur ses lèvres. Puis, en silence, il leur fit signe de le suivre, longeant les murs. Le silence qui régnait dans la cité était étrange, presque angoissant. Aucun son ne venait troublé le calme, pas même des bruits d’animaux ou le son du vent dans les arbres. Partout, la végétation semblait reprendre ses droits, la mauvaise herbe poussant à même les murs. Lorsque Tadashi l’observa de plus prêt, il pu se rendre compte que sous la mousse et l’herbe, les murs étaient fait d’or, mais terne, rongé par le temps et l’abandon. Qu’était-il donc arrivé à cette ville, pour qu’elle devienne si fantomatique ? Et où était donc allé ses habitants ? Etaient-ils tous morts ? Ralliés au sorcier ? Ou se cachaient-ils dans la crainte ?

Au bout d’une dizaine de minutes, Tannabok se figea, face à une grande porte de bois. Il frappa deux coups, rapides, avant de laisser passer quelques secondes. Puis il frappa à nouveau, trois coups, et refit une pause. Il frappa une dernière fois, un coup sec, et la porte s’ouvrit de quelques centimètres. Le chef eut une sorte de sourire, soulagé, avant de leur faire signe de le suivre à l’intérieur. La maison était sombre, plongé dans l’obscurité, et Tadashi du prendre quelques secondes pour laisser ses yeux s’habituer à la pénombre. La seule source de lumière était une petite bougie, posée au centre de la pièce, et éclairant des hommes immenses, trois fois plus larges et grands que Tadashi. Malgré lui, il sentit son corps se raidir, mais les hommes qui l’observait n’avaient rien d’agressifs. Au contraire, ils semblaient.. Aussi triste et abattu que leur chef, lorsqu’il les avaient trouver. Dans un coin de la pièce, il aperçut même des enfants, mais ceux-ci étaient silencieux. Mornes. Vides de la vitalité qu’ils auraient du avoir.

Sans un mot, les hommes se tournèrent vers leur chef, semblant attendre une explication.

-Ce sont des amis du Seigneur Tulio, dit-il simplement, ce qui provoqua chez ses hommes une sorte d’élan d’espoir.

Leur regard froid devinrent instantanément plus vif, se mouvant dans la pièce pour dénicher de la nourriture et des boissons. Aussitôt, Tadashi rougit, ne sachant réagir face à cet élan de bonté. Ils avaient si peu, et étaient prêt à le leur donner…

-Je… Merci, je… Mais gardez… Gardez en pour les enfants, bafouilla-t-il, sincèrement touché de leur hospitalité.

Les sourires se fanèrent légèrement, comme piqué de son refus. Mais avant que Tadashi ne puisse tenter de se rattraper, Tannabok vint poser une main puissante sur leur épaule.

-Nous n’avons pas le temps de rester, dit-il, simplement. Nous sommes venus chercher des armes.

Son ton se fit plus enjoué, comme vibrant d’espoir, et les hommes les observèrent tour à tour, partagés entre la surprise et l’incompréhension. Il y eu un chuintement de tissus, et une femme apparu, sortant de la pièce la plus éloignée d’eux. Elle portait dans ses mains plusieurs lances, et son regard brûlait d’une détermination farouche. Le regard de Tannabok se fit soudain plus doux, et il eu un sourire.

-Seul trois suffiront pour nous. Mais rejoignez nous. La grande bataille va commencer.

Un frisson parcouru la maison, traversant Tadashi et Rafael au passage. C’était l’un de ces frissons que l’on pouvait ressentir juste avant une tempête ou une tornade, lorsque la nature elle même frissonnait et le partageait aux humains. C’était ténu, sourd, profond. Les hommes se levèrent d’un même élan, certains prenant les lances tenus par la femme, d’autres se précipitant à l’extérieur. Un son de corne retentit dans la rue, ébranlant le calme de la cité, et en quelques secondes, des dizaines et des dizaines d’autres hommes, aux visages peints et armés de lances, sortirent des maisons alentours. Les rues calmes et vides qu’ils avaient traverser se remplirent de soldats, et Tadashi sentit la grande main de Tannabok se poser sur son épaule.

Dans sa main libre, trois lances attendaient d’être choisi. Il en tendit une à Rafael, qui la soupesa presque aussitôt, puis une à Tadashi, qui la prit maladroitement. La lance était belle, et ouvragé, malgré son aspect brut, faisait presque sa taille, et pesait bien plus lourd que le pistolet dont il avait l’habitude sur le terrain. Aussitôt, la gorge de Tadashi se serra, réalisant enfin ce que tout cela signifiait.

-Le temps de la bataille finale est arrivée, lança-t-il d’un ton solennel, mais sans se départir de son sourire.

Doucement, il tapota l’épaule de Tadashi, avant de sortir de la maison, pour rejoindre ses hommes. Tadashi échangea un regard avec Rafael, avant de finalement le suivre, s’engouffrant dans les rues de la ville, désormais vivante, ses veines grouillant d’âmes prêtes à se battre, dans un sursaut d’adrénaline. Pourtant, aucun homme ne prit la parole. Le rythme de leur pas étaient le seul indice de leur présence au sein de la ville, et Tadashi sentit un frisson amer lui parcourir l’échine, ce rythme régulier lui rappelant un peu trop une marche funèbre…

En quelques minutes, ils revinrent à leur point de départ, s’apprêtant à le dépasser, quand quelqu’un en sorti. Tadashi mit plusieurs secondes à reconnaître Solal, dont l’apparence semblait avoir changer. Aussitôt, il se figea, et Rafael en fit autant, même si leur raison semblèrent différentes. Si Rafael semblait surpris et dépassé, Tadashi lui, l’observait avec méfiance. Il y eut quelques secondes de silence, pendant lequel Solal les observa tour à tour, avant de leur faire signe de le suivre, un peu à l’écart des autres.

-Seriez-vous prêts à vous métamorphoser le moment venu ? demanda-t-il, sans cesser de les jauger l’un après l’autre. Ce n'est pas sans risque. À la première émotion négative forte, le pouvoir peut prendre le dessus. Et lorsque tout sera terminé, à la première émotion négative un peu trop intense, le papillon pourrait vous réinfecter. À tout moment. Êtes vous prêts à courir ce risque si la situation dégénère ?

-Alors c’était ça, ton plan ? répliqua Tadashi, abasourdi, après un silence.

Avait-il toujours eu cet atout dans la manche ? Probablement pas. Il n’aurait pas attendu le dernier instant pour l’utiliser. Mais… Etait-ce vraiment une bonne idée de tout miser sur une métamorphose visiblement… Instable ? Et était-ce une bonne idée pour eux d’accepter… Ce genre de chose ?

-Qu’est-ce qu’on gagne à se faire ‘infecter’ comme toi ? demanda-t-il, sans cesser de l’observer avec méfiance.

Solal eu un sourire, mais pour la première fois, Tadashi ne ressenti pas la moindre moquerie émaner de lui.

-Des pouvoirs, dit-il, d’une voix vibrante d’une sorte d’excitation sourde. Ou de fatalisme. Une chance de se battre à arme égale avec Tzekel-Kahn. Je suis devenu le Calculateur. Je peux prévoir ses actions avec une minute d'avance et anticiper ses sorts pour les lui renvoyer. Plus il est puissant et plus l'attaque est puissante et plus je suis puissant. Je pense qu'une seule amélioration va suffire mais si jamais ça tourne mal, est-ce que vous seriez prêt à vous faire akumariser à votre tour ? Afin de gagner en compétences ?

L’espace d’un instant, Tadashi voulu répliquer que c’était hors de question. Après tout, que lui devait-il, à lui, après tout ce qu’il lui avait fait subir ? Après tout ce qu’ils avaient tous subit ? Pourquoi prendre ce risque insensé, dangereux, pas que pour ici, mais pour le futur -si ils s’en sortaient vivant ? Surtout pour lui… Son corps étaient loin d’être apaisé, ses crises, loin d’être finies. La moindre émotion forte pouvait les faire plonger dans cet… état étrange et surpuissant. Et ce n’était pas ce dont Tadashi manquait… Mais très vite, il songea à Tannabok. Il songea aux hommes, à leur regard abattu. Aux enfants, silencieux et mornes dans un coin de maison. Il songea à la femme qui leur avait donner ces lances. Il songea à la cité, vide et morte.

-Si c’est la seule solution...

Alors il accepterait de prendre le risque.

-Ne vous inquiétez pas. Vous ne serez pas le premier transformé en cas de soucis.

Tadashi hocha la tête, sans pour autant être rassuré, et il se crispa, en voyant Solal s’approcher et poser une main sur son épaule.

-Bien maintenant. Nous devons élaborer un plan. Pour les conduire jusqu'à nous. Je fais confiance à Chel pour l'emmener jusqu'ici. Mais il faut nous préparer et nous familiariser avec le terrain.

Sans le relâcher, il laissa son regard parcourir la ville, pensif.

-Nous devons lui tendre un piège et nous devons utiliser les hommes de Tannabok. C'est moi qu'il veut donc je resterais visible avec le Chef. Mais vous et les hommes vous devrez vous cacher dans les rues. Prêts à lui sauter dessus à mon signal.

A nouveau, il hocha la tête, comme pour lui-même, avant de tourner son regard vers Tadashi.

-Cela vous semble juste ? Avez vous une idée ? Une envie ? Une intuition ?

-Et si on meurt ? Si on échoue et que Tzelkel... Lui gagne. On meurt pour de bon ?

Solal hocha tristement la tête.

-Malheureusement si on meurt. Cette fois-ci c'est pour de bon.

Cette fois, ce fût à Tadashi de hocher la tête.

-On a intérêt à réussir alors… Quels pouvoirs est ce qu'il a, exactement ?

Il a tous les pouvoirs qu’il souhaite, répondit-il, après une courte réflexion. C'est un sorcier. Les rêves. C'est lui. Il nous a ensorcelé. Il est passé maître dans l'art des potions et du sacrifice humain. Il faut être prudent. Il est aussi puissant que Regina en son temps.

-Qu’est-ce qu’on doit faire, exactement ? fit Tadashi, l’air de plus en plus résolu.

-Le battre avec nos propres capacités. Tu sais faire quoi ?

Malgré lui, Tadashi sentit ses entrailles se nouer. Il devait bien avouer qu’il n’était clairement pas l’atout dont il avait besoin. Si il s’était agit de stopper un virus informatique ou de réparer un robot, il aurait été à sa place, mais là, dans une bataille mêlant sortilège et magie… Il se sentait inutile.

-Je suppose qu'il n'y a pas de pistolet disponible... Je sais me battre, je suis policier, conclut-il, bombant le torse sans le vouloir.

Chris l’avait entraîner à devenir un policier de terrain, pas un simple geek derrière un écran. Il devait au moins essayer de lui faire honneur !

-Il ne viendra pas seul, prévint Solal, sérieux. IJe m'occupe du sorcier. Vous vous battrez avec ses hommes que vous aurez pris en embuscade. Cela vous semble clair ?

-Clair, oui. Faisable... Ça va dépendre de combien ils sont... De si ils sont entraînés ou armés...

-Ce sont des villageois peu entraînés. Et ils ont les mêmes armes que vous. Nous avons des frondes. Nous les attaquerons d'abord avec ça. Peut-être que ça en fera fuir certains.

Malgré lui, Tadashi sentit ses muscles se raidirent. Il espérait sincèrement que Solal ne se trompait pas et que ce sorcier ne les avait pas tous changer en guerriers magiques infatigables, comme l’aurait fait un sorcier de l’une de ses bds…

-Bien, conclut Solal, élevant la voix pour se faire entendre, tout le monde à sa place. Cachez vous bien... Ils arrivent.
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Evénement #122 : Puisse le sort vous être favorable [FE] - Page 4 Kyws



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Evénement #122 : Puisse le sort vous être favorable [FE] - Page 4 _



________________________________________ 2020-04-20, 22:52

Prions.



Elena avait choisi de suivre Chel et Altivo, déjà afin d'équilibrer les changes. Et ensuite, parce qu'elle ne leur faisait pas totalement confiance. Qu'est ce qui lui prouvait qu'ils étaient réellement de leur côté, et que tout cela n'était qu'un plan ? Soit, Channel était folle amoureuse de Solal, mais ses humeurs et ses envies semblaient changer aussi vite que le sens d'une girouette. Et puis, si elle voulait réellement prendre conscience de la menace qui se trouvait devant elle. Elle devait le voir de ses propres. 

Soit proche de tes amis, et encore plus proche de tes ennemis. Elle pratiquait cette stratégie à la perfection. Elle avait l'impression de la mener toute sa vie. Elle restait proche de Frollo, qui était devenu son père adoptif. Elle était restée avec Declan pendant des années, et maintenant, elle allait rencontrer celui qui les avait embarqué le dedans. Cela l'embêtait d'avoir dû se séparer de Tadashi, mais c'était pour le bien de tous. Elle savait qu'il s'inquiétait pour elle... plus qu'il ne le devrait sans doute. Mais... être importante aux yeux de quelqu'un, en dehors de son fils évidemment...Lui faisait plaisir.

Cependant, ce n'était pas le moment pour elle de penser à ses émois affectifs. Ils allaient retrouver le grand Tout, et pour cela, ils devraient jouer la comédie. Ils n'avaient pas la possibilité de commettre une erreur. S'ils mourraient, cette fois-ci, ils ne se réveilleraient plus. 

Sans surprise, Elena constata que cette idée ne semblait même pas avoir traversé l'esprit de Chel, qui préférait se pavaner dans les rues, comme ci elle en était la conquérante. Enfin, un tant soit peu est-il fallu qu'elle ait un esprit. Elle donnait l'impression qu'elle avait tout vu et tout appris, comme ci, elle venait de gagner un trophée. Peut-être était-ce le cas, après tout, rien ne dénonçait ses véritables intentions. La gitane ne la connaissait ni d'Eve, ni d'Adam, et elle était loin d'être inspirée par Solal lui même. Alors qui croire dans cette histoire ? 


Le chemin pour arriver donnait l'impression d'être interminable, tandis qu'il avait du durer une dizaine de minutes. La jeune femme se demandait ce qu'avait pu prévoir les autres. S'ils allaient bien, elle espérait qu'ils ne soient pas encore tombé dans la gueule du loup. Et puisqu'elle n'y était plus pour alléger les tensions, elle espérait sincèrement qu'ils puissent coopérer entre eux. 

Ils arrivèrent finalement devant un palais. Des gardes étaient postés devant les marches, jusqu'alors immobiles. Mais lorsque le trio s'avança, ils pointèrent leur lance sur eux, les menaçant. 

- Allons, calmons nous. Nous devons voir le grand Tzekel-Kahn. Sourit Chel à leur attention. 

Hésitant un instant, les gardes baissèrent tout de même leurs armes, hochant la tête à ses dires. 

- Venez. 

Escortés par ces derniers, le petit groupe monta les nombreuses marches. Aucun d'eux ne sembla essoufflés en atteignant le sommet, en dehors d'Altivo. Difficile à croire qu'il ait pu être un cheval autrefois, avec cette endurance. 

Sans attendre que le pauvre homme puisse reprendre son souffle, ils les firent pénétrer dans le temple. Un trône entièrement recouvert d'or, était prostré dans la pièce, et positionné dessus, se trouvait un homme, vêtu de plumes. Elena en déduisit qu'il s'agissait du fameux prêtre, ayant pris le pouvoir de cet endroit. Les gardes s'inclinèrent devant lui, en signe de respect. L'homme quant à lui, dévisagea ses visiteurs avec un sourire aux lèvres. 

- Chel, Altivo et... oui... une des étrangères. Bienvenu dans mon humble demeure. Que me vaut se plaisir  ?   
- Elena, Monseigneur. Indiqua simplement la bohémienne en guise de présentation, avant de s'incliner face à lui. 

Humble, n'aurait pas vraiment été le mot qu'aurait utilisé l'égyptienne pour décrire ce lieu. Ce temple était... incroyable, revêtu d'or à travers la végétation, elle en aurait apprécié la décoration si elle ne s'était pas retrouvée dans cette situation. 

Se levant de toute sa hauteur, Tzehel-Kahn observa un instant Elena, avant de se détourner vers Chel. 

- Qu'est ce que vous faites ici ? Vous devriez dormir. 

Il haussa un sourcil sombre, imposant une réponse satisfaisante de sa part. Louvoyante, Channel s'approcha du prêtre. 

- Tannabok nous a réveillé. Nous nous sommes disputés et Tulio a frappé Altivo. Et je me suis dit que nous ne lui devions rien. Vous êtes tellement... plus puissant. Nous voulons seulement rentrer chez nous. 

Elena devait bien le reconnaître, Chel jouait parfaitement bien la comédie. Mais son histoire semblait bien grosse pour une personne cherchant précédemment l'amour de Solal. Pourtant, il hocha la tête en souriant, comme s'il était satisfait. 

- Vraiment ? Mais avant de vous laisser partir... il faut réprimer une petite rébellion. Ils pourraient poser problème et vous empêcher de rentrer... 

S'était-il donc laissé berné si facilement ? Où était-ce là aussi un stratagème de sa part ? La gitane commençait à en avoir la nausée de tout ces efforts pour démêler les vrais du faux, tout ce qu'il sortait de leur bouche semblait rempli de leurres. 

- Réprimer une rébellion ? En quoi cela nous concerne-t-il ? 
- Et bien, ils vont refuser que vous rentriez chez vous. Il marqua un temps, semblant surpris de leur ignorance. Tannabok ne vous a pas dit qu'il voulait que vous restiez ici pour toujours ? 

Plaît-il ? Elena se demandait bien en quoi, ce gentilhomme aurait pu vouloir les garder ici. Et pour toujours qui plus est. 

- Rester ici... pour toujours ? Mais pourquoi ? Nous ne sommes d'aucunes utilités. Et pourquoi rester dans un lieu où personnes ne peut se voir ? 
- Mais parce que le Chef Tannabok  est un tirant ma chère. Il veut que tout le monde pense et vive comme il l'entend. Mais ne l'aviez vous pas déjà compris ? 

La bohémienne se serait-elle alors trompé sur cet homme ? Qui devait-elle croire ? Etait-elle en train de se faire manipuler ? Ou la manipulions elle depuis le départ ? Essayant de garder son calme, Elena tenta d'assembler les éléments du puzzle. 

Face à sa non réaction, le prêtre haussa les sourcils et fixa Chel. 

- Je croyais que vous étiez là pour m'aider. 

Un rire nerveux. 

- Mais c'est le cas, Ô grand Seigneur. Enchaîna-t-elle en jetant un coup d'oeil à Elena. 

Mince. La gitane c'était laissée bernée par ses propres interrogations. Elle était là pour faire croire qu'elle servait cet homme, elle devait aller dans son sens. Si elle ne se reprenait pas en main, elle risquait de faire capoter la chose. 

- Milles excuses Monseigneur. Je suis encore nouvelle dans ce lieu, j'ai encore du mal à suivre tout ce qu'il s'y passe. 
- Bien, bien... Allons retrouver ce cher Tulio. J'ai quelques amis à lui qui se sont perdus. 

Deux gardes, sortant de l'ombre, s'approchèrent en apportant un petit garçon et un homme blond. Sans doute les fameuses personnes dont parlait Solal plus tôt. 

- Miguel ? Interrogea Chel, le sourire aux lèvres. 

Elena ressentait en elle le désir de la jeune femme de courir retrouver son ami. Mais elle se retint. Altivo quant à lui, préféra ne pas les regarder. A quel point cet homme était il dangereux pour qu'ils agissent ainsi ? 

- Ce serait cruel de séparer davantage un père et son fils. Tannabok vous a tenu endormi dans le but de vous contrôler et de vous retourner contre moi. Mais je ne veux que votre bien et vous renvoyer chez vous... sain et sauf.
- Evidemment. Ajouta simplement la gitane. 

Un nouveau sourire de sa part. Et d'un geste de la main, il les invita à sortir. 

- Alors, allons y. 

Agrandissant son sourire en sortant du palais, il descendit doucement les marches, observant sa petite armée. Celle-ci s'était rassemblée en bas durant leur discussion. Se mettant tous en marche comme un seul homme, ils se dirigèrent en direction du temple où se trouvait le reste de l'équipe. A cet instant, Elena se demandait dans quoi ils avaient bien pu s'empêtrer. 

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Evénement #122 : Puisse le sort vous être favorable [FE] - Page 4 _



________________________________________ 2020-04-22, 01:26


Puisse le sort vous être favorable !


Une infinité de possibilités s'offrait à Solal alors qu'il devenait le Calculateur, un sourire s'étira sur ses lèvres à l’afflux de connaissances, de stratégies, de calculs et d'analyses qui se bousculaient devant ses yeux. Il n'avait que l'embarras du choix. Il envoya rapidement Rafael et des hommes de Tannobok dans un coin de la cité, Tadashi et d'autres hommes dans un second, restant bien au milieu de l'allée centrale menant au temple. Il demanda au Chef de rester à ses côtés. Ils étaient les appâts et tout reposait à présent sur les hommes cachés. Tzekel-Kahn et son armée avançaient vers eux sans aucune discrétion, tellement certains de vaincre.

Le sourire de Solal s'agrandit alors qu'il jetait un coup d’œil à l'intérieur du temple où se trouvait Gabriel. Le combat était loin d'être gagné d'avance mais ils avaient de bonnes chances. Il s'étira nonchalamment alors que le sorcier s'arrêtait devant lui avec un air supérieur. Solal posa un regard faussement dégoûté sur Chel, Altivo et Elena. Altivo eut le réflexe de baisser les yeux de honte comme s'il était réellement coupable de quelque chose, Chel quant à elle se pavanait comme si elle était la reine du monde. Son bras enroulé autour de celui de Tzekel. Son cœur manqua un battement en avisant son fils et Elias côte à côte. Mais quelque chose chez son cousin le gênait. Il n'approfondit pas encore son analyse, détournant le regard pour ne pas laisser les émotions l'envahirent, il ne devait surtout pas perdre le contrôle. Il aurait tout loisir de serrer Siméon dans ses bras lorsque tout serait terminé.

"Les traîtres montrent le bout de leur queue et exposent leur trahison."

Son visage se durcit alors qu'il s'approchait doucement de Chel.

"Comment peux-tu encore te regarder dans une glace ?"

La jeune femme esquissa un sourire amusé et lâcha même un rire cristallin.

"C'est très simple, je me mets dedans et je m'admire. Il n'y a rien de compliqué à cela mon cher Tulio. Tu devrais savoir depuis le temps que tout ce qui m'intéresse c'est le pouvoir et la richesse. Et ce très cher Tzekel possède tout cela et bien plus encore."

Son regard se mit un briller d'un éclat vénal et Solal détourna le regard écœuré par ce qu'il voyait. Il se tourna alors vers Altivo.

"Et toi ? N'as-tu donc aucune personnalité propre pour la suivre de la sorte ?"

Altivo serra les poings et lui décocha un regard noir pour toute réponse. Le sorcier semblait s'amuser au plus haut point, baissant sa garde, certain d'avoir créé le chaos dans les rangs de ses ennemis. Solal s'intéressa alors à Elena, l'observant étrangement.

"Quant à toi... Je ne saurais dire à qui va ton allégeance. J'avais cru en ton petit-ami mais visiblement tu préfères servir le diable..."

Il fixa la gitane avec mépris avant de lui accorder un discret clin d’œil. Le plan fonctionnait à merveille, à l'entente du mot diable, il avait pu sentir le Chef Tannabok bouger dans son dos et esquisser un discret signal. Signal qui devait se répandre dans les rues de la cité puisque bientôt le bruit de cornes retentirent partout autour d'eux et le cri de plusieurs dizaines d'hommes résonna comme un seul dans la cité d'or, s'abattant sur l'armée devenu désordonnée de Tzekel-Kahn. Ce dernier sembla d'ailleurs pris au dépourvu puisqu'il se retourna, bouche-bée en voyant la déroute cuisante de son armée.

"Quoi ? Mais que ? Reprenez-vous bande d'incapables !!!"

La rage était parfaitement lisible sur le visage du sorcier, il perdait le contrôle de la situation et cela ne lui convenait absolument pas. Il marmonna quelques mots et les statues d'or de la cité prirent vie toute en même temps, les encerclant, les menaçant et les attaquant frontalement. Solal écarquilla les yeux d'effroi avec deux minutes d'avance, il devait mettre Simeon à l'abri.

"Chef, emmenez mon fils auprès de Gabriel s'il vous plaît."

L'homme hocha la tête et prit le petit garçon dans ses bras avec beaucoup de précaution avant de commencer l'escalade des marches du temple pour assurer sa sécurité. Un soucis de moins pour le mafieux qui pouvait à nouveau se concentrer sur la situation qui s'annonçait beaucoup plus compliqué que prévu. Surtout que Tzekel prévoyait désormais de transformer sa propre armée en hommes surhumains. Le Calculateur serra les dents à la recherche d'une solution. Il voyait, il prévoyait mais dans ce cas précis, il ne pouvait pas rendre la pareil. Sauf si... Il pouvait doper ses champions à son tour. Son regard se posa alors sur Altivo. Il était temps de retourner la situation. Il inspira et contacta mentalement le papillon.

"Gabriel ? Pouvez-vous transformer Altivo ?"

Alors qu'il esquissait un sourire ravi en voyant sa demande exaucé, le corps d'Elias se flouta, devenant immatériel. Une illusion ? Son cousin était donc... une illusion ? Et Siméon ? Il secoua la tête, il ne pouvait pas douter. Pas maintenant. Mais et si... Non. Tout ceci était réel. Il le voyait, il le savait. Il avait senti que Miguel avait quelque chose qui clochait. Mais le reste de la cité était réelle, le reste de la situation l'était aussi. Le sorcier voulait simplement le déstabiliser et il ne devait pas se laisser avoir.


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Once, there was a kingdom ruled by a kind king and a beautiful queen...


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Evénement #122 : Puisse le sort vous être favorable [FE] - Page 4 _



________________________________________ 2020-04-23, 03:23




Puisse le sort vous être favorable...


D'un accord tacite, le groupe - qui s'était encore vu réduit - se subdivisa une nouvelle fois : Gabriel et Solal restèrent sur place, échangeant avec animation sur un sujet qui ne leur parvenait plus, tandis que Tadashi et Rafe accompagnèrent le Chef Tannabok pour aller chercher des armes et prévenir ceux qui restaient que le moment était venu, qu'ils allaient devoir se battre. Étrangement, la nouvelle ne les plongea pas dans la peur et l'angoisse - ou alors, ils étaient véritablement doués pour masquer leurs émotions à la perfection - mais fit naître détermination et obstination : sur le trajet du retour, les rues grouillaient de vie, les hommes s'organisaient, mettant en place un plan d'attaque qui semblait avoir été mûrement réfléchi sur plusieurs années. L'ambiance était presque électrisante. Lorsqu'ils revinrent au temple, l'endroit semblait désert... Jusqu'à ce que Solal ne se montre. Tout avait changé en lui, de ses vêtements à sa façon de se tenir et de se déplacer. Si Tadashi semblait plus méfiant que jamais, lui sut de suite de quoi il en retournait...

« Solal ? Qu'est-ce que... »

Pourtant, il ne poursuivit pas : au vu de leur situation, utiliser les pouvoir du Papillon... Les talents de Gabriel - il avait encore du mal à s'y faire, tant la chose lui paraissait étrange et surréaliste - faisait partout de leurs atouts. Déjà qu'ils n'étaient pas bien nombreux, autant les exploiter jusqu'au bout. Son ami briefa le policier sur le phénomène d'akumatisation, sur ce qui lui serait demandé si jamais il devait être transformé et le jeune homme finit par s'y résoudre, bon gré mal gré. Ensuite, ils passèrent en revue leur plan : l'asiatique devait se charger du flanc gauche, tandis qu'il prenait le droit ; tout reposait sur un effet de surprise : lorsque le sorcier et ses hommes arriveraient, ils devaient simplement les prendre en embuscade, le tout en s'appuyant sur un mot clef qui donnerait le signal. Présenté ainsi, cela semblait simpliste au possible... Mais ils n'avaient rien de mieux.

Alors, ils restèrent cachés dans les rues de la Cité d'or, silencieux et immobiles. A présent, l'air semblait lourd, les hommes étaient tendus et échangeaient des regards en silence. Rafe n'échappait pas à la tension générale, et il ne pouvait s'empêcher de se demander comment ça se passait, ailleurs : est-ce que Tadashi se sentait plus assuré, maintenant qu'il avait toutes les clefs en main ? Est-ce que le sorcier n'essayerait pas de s'en prendre à Solal sur le champ, afin de l'éliminer au plus vite ? Est-ce que le peuple d'El Dorado serait prêt à se battre bec et ongle, ou certains finiraient-ils par se débiner et prendre la fuite ? ... Ces mêmes interrogations tournaient en boucle dans son esprit, et il souffla doucement : il resserra sa prise sur la lourde lance qu'il tenait dans sa main droite, se concentrant sur l'instant présent, se préparant à ce qui ne devrait plus tarder...

Les cornes retentirent de part et d'autre, annonciatrices de l'offensive qui se lançait enfin. Aussitôt, Rafe lança l'assaut et son groupe se jeta sur les hommes de Tzekel-Khan, commençant un combat acharné. L'effet de surprise leur assura un avantage non négligeable : les rangs se défirent devant eux et les ennemis, déboussolés, perdirent toute cohésion et s'éparpillèrent. Les cris de rage du sorcier leur parvinrent, ce qui le fit sourire. C'était bon signe, pour le moment, tout se passait bien. Ils parvinrent à rassembler les troupes ennemis aux alentours du temple, les piégeant à son pied : là, il put voir que le groupe mené par Tadashi avait également fait fort. Peut-être allaient-ils parvenir à leur fin sans trop de difficultés...

A peine eut-il formulé cette hypothèse que l'enchanteur se ressaisissait avec rage et hargne : rapidement, il psalmodia des formules inconnues, et l'effet fut presque immédiat. Son armée retrouva son calme, se ressouda, et leurs forces furent décuplées. L'avantage changea de camp, et les victimes commencèrent à se multiplier de leur côté... Une flopée de jurons lui échappa, mais ce n'était pas le moment de baisser les bras : si l'autre commençait déjà à user de sa magie, c'est qu'il avait une bien piètre confiance en les siens. Une lance manqua de peu de lui percer le flanc, le ramenant sur terre : avec tout ça, il s'était laissé distraire, ce qui n'était pas l'idéal lors d'un combat... D'un coup de pied, il repoussa l'assaillant et l'acheva sans sourciller. Il était à la tête de ce groupe, autant continuer à montrer l'exemple. S'il se présentait comme étant imperturbable et ce, peu importe les événements, cela permettrait à ses hommes de rester confiant et de tenir bon. C'est tout ce dont il avait besoin pour le moment. Alors, il continua à se battre comme un beau diable, faisant fi des quelques blessures qui s'accumulèrent - ce n'était que des égratignures, rien de véritablement gênant. Néanmoins, cela ne l'empêcha pas de remarquer ceux qui tombaient à ses côtés, même s'il faisait de son mieux pour limiter les pertes. Peut-être que la chose ne s'annonçait pas si bien que ça, après tout... Cette pensée rapide et passagère fut suffisante pour le déconcentrer, et l'un des assaillants en profita pour l'atteindre à l'épaule, le blessant un peu plus sérieusement.

« RAFE, BOUGE A GAUCHE, VITE ! »

La voix de son ami le surprit et le déstabilisa davantage encore, mais ses réflexes lui permirent de se décaler presque aussitôt... L'homme qui l'avait touché n'eut pas cette chance, et un rayon lumineux d'un rouge éblouissant le toucha dans le visage, des cris de douleur résonnèrent un court instant avant qu'il ne s'effondre pour de bon, mort. Un rire désabusé échappa à Rafe. Il s'en était fallu d'un cheveu... Son regard chercha Solal et, lorsqu'il le trouva, il sourit.

« Merci, hein ! Je t'en dois une ! »

Il ne sut pas si sa voix porta assez loin pour qu'on puisse l'entendre... Autour de lui, les hommes de Tzekel-Khan s'étaient figés, abasourdis par la mort brutale d'un des leurs. Des murmures de protestation commencèrent à être échangés, bien vite suivis par de véritables cris d'indignation : un des soldats tenta même de lancer sa lance celui qui était leur meneur, mais ce dernier l'évita sans mal, un sourire mauvais aux lèvres.

« Quoi ? Vous ne voulez plus être puissants ? Vous vous rebellez ? Pauvres loosers. »

Il secoua la tête d'un geste presque trop théâtrale, avant de lever les bras vers le ciel et de se mettre à murmurer de plus belle. Rafe, lui, était très peu impressionné par ce genre de chose, il lui lança un regard mêlant lassitude et mépris.

« C'est ridicule, hein... »

Néanmoins, son avis ne semblait pas être partagé par Solal, qui venait d'arriver à son niveau : ses sourcils froncés et ses mâchoires crispées tendaient à monter que quelque chose n'allait pas. Ce qu'il confirma bien vite en paroles :

« Ça pue. FAUT L'ARRÊTER. »

Le mafieux plongea en avant, tentant de se saisir du sorcier, mais ce dernier s'évapora en un clin d’œil ; grâce aux pouvoirs que lui offrait sa transformation, il fut capable de recouvrer son équilibre en un temps record, lui évitant de tomber. Le chasseur de trésors, lui, fut sur le qui vive et chercha le fuyard du regard... Il finit par le repérer, perché sur l'un des toits, toujours avec ce même sourire suffisant sur les lèvres.

« Je suis... inéluctable. Des sacrifices pour les dieux. Voilà ce que vous êtes. Ce monde doit être purgé du fléau et de l'impureté que l'Homme représente. »

Oh, si seulement il pouvait la fermer...

Tout était préférable plutôt que d'écouter de pareilles conneries, qui lui firent lever les yeux au ciel. Il ne resta pas figé bien longtemps, et commença à se frayer un chemin en direction du sorcier. Il voulait savoir s'il était possible de l'atteindre malgré la hauteur, s'il pouvait trouver un moyen de le réduire au silence. En attendant, il joua le jeu, participant au dialogue minable qu'il proposait.

« Il n'y a que dans tes rêves que ça se passera comme ça... Franchement, tu croyais vraiment qu'on allait se laisser faire docilement, comme des moutons qu'on mène à l'abattoir ? Si c'est le cas, tu es encore plus fou que nous... Il aborda un sourire arrogant au possible. J'espère que tu as un plan de secours, tu risques d'en avoir bien besoin... »

Rafe profita de l'occasion pour lancer sa lance en sa direction : si elle atteint la hauteur adéquate, elle ne le frôla même pas ; il usa une nouvelle fois de sa technique de lâche, disparaissant momentanément pour revenir presque aussi vite. L'autre le gratifia d'un regard méprisant.

« Parce que tu penses pouvoir faire quelque chose contre la volonté des dieux ? Un ricanement mauvais lui échappa. Pathétique. »

Son dernier mot fut ponctué d'un claquement de doigt : à ce signal, les imposantes statues d'or se mouvèrent avec une rapidité déconcertante pour leur poids, faisant des ravages : tout ce qui passait à leur portée était détruit, réduit en miettes. L'une des grandes mains faillit faucher Rafe, qui ne dut sa survie qu'à un réflexe de dernière minute, alors il recula précipitamment et chercha à se mettre hors d'atteinte. Heureusement pour eux, Solal réagissait déjà : lui aussi se trouvait sur un toit, et il semblait avoir le contrôle sur les statues de pierre, celles qui reposaient près de la rivière. Il les fit s'activer et les lança à l'assaut des figures dorées, observa un court instant son oeuvre avant de quitter son perchoir et de rejoindre le petit groupe qui s'était reformait et qui comportait Tadashi, Elena, Chel et Rafe.

« Il faudrait essayer une attaque simultanée de plusieurs côtés. chuchota-t-il en toute hâte, alors que son regard dérivait vers Tzekel-Khan. »

« Je peux toujours tenter de faire distraction. Ça vous laissera le temps de vous organiser et d'être sûr de l'atteindre. »

Sa proposition ne convainc pas : Solal fit non de la tête.

« Je ferais diversion... Je suis celui qu'il veut. Tu risquerais d'être blessé. Ou pire. Il darda sur lui un regard froid qui ne lui ressemblait pas. Attaque en même temps que les autres. »

« Tu es sûr de toi ? Et si jamais il t'arrive quelque chose, qu'est-ce qu'on fera ? Tu es notre meilleur atout pour réussir. »

Malgré lui, son regard dériva vers le temple qui abritait Simeon. Ce qui n'échappa pas à son ami.

« Je ne suis pas le seul atout. Et puis... s'il m'arrive quelque chose, tu as intérêt à survivre pour le ramener à la maison. Il lui pressa l'épaule d'un geste qui se voulait assuré et réconfortant. Je vais l'occuper un peu. Pendant ce temps... Prenez le à revers. »

Voyant qu'il ne parviendrait pas à le faire changer d'avis, un soupire lui échappa... Et il finit par acquiescer.

« Fais attention. Un sourire naquit sur son visage, mais il semblait moins confiant qu'à l'ordinaire. M'oblige pas à sauver ta peau in-extremis, tu veux ? »

« Pour une fois que ce serait toi et pas l'inverse. Il abordait un sourire en coin amusé, et commença à s'éloigner... Il se retourna quelques mètres plus tard, l'interpellant. Hé Rafe ! Toi aussi fais gaffe à toi. »

Cette fois-ci, ce fut à son tour d'aborder un sourire moqueur.

« Tu me connais, Prudence est mon deuxième prénom ! »

Et, sur ces dernières paroles, ils se séparèrent pour de bon afin d'appliquer leur nouvelle tactique.


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Tadashi Hamada

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• Ça fait vraiment du bien de boire ! Je crois que j'avais un peu soif ..

✈️

Evénement #122 : Puisse le sort vous être favorable [FE] - Page 4 Yldmkf9
• Alors ? Qu'est ce que tu en dis ?
• Tu as beaucoup progressé depuis que tu es rentré dans la police ! C'est très bien !




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________________________________________ 2020-04-24, 00:22


Bienvenue aux Hunger Games!
Et puisse le sort vous être favorable...


« L'espoir.... Est la seule chose plus forte que la peur.» - Président Snow


La bataille avait commencé dans les cris de guerriers se donnant du courage. Les lances et le fer avaient résonner dans les ruelles, bien plus vite que Tadashi ne l’aurait voulu. Ses mains crispées sur sa lance, qui lui paraissait démesurément fragile comparé à son arme de service, il s’était lancé à l’assaut de l’ennemi, qu’il ne parvenait pas à distinguer des hommes qui se battaient avec lui. C’était tous des hommes, de simples hommes, des hommes dont il ne connaissait ni l’histoire, ni les raisons de se battre. Des hommes comme lui, n’ayant rien fait de mal à part rejoindre un camps différent du sien. Tadashi n’était même pas sûr qu’il avait eue le choix. Se battaient-ils vraiment pour ce sorcier, où étaient-ils forcés ? Contraints ? Manipulés ? Et même si ils se battaient de leur plein gré, en quoi cela lui donnait-il le droit de leur ôter la vie ? Chris avait beau le lui avoir répété, Tadashi ne parvenait pas à s’y résoudre. Une arme entre ses mains ne serait jamais autre chose qu’une manière de se défendre, voir de menacer. Mais jamais de tuer.

Usant le plat de sa lance, Tadashi esquiva de justesse la pointe de celle de son ennemi, la ramenant au sol avant de taper avec force sur le crâne de son adversaire avec la garde de son arme. Cela eu son petit effet, l’homme relâchant aussitôt son attention, et Tadashi le contourna, venant pincer une zone de son cou, ce qui le fit immédiatement tombé dans les pommes. C’était au moins le quatrième qu’il mettait au tapis de la sorte, et même si cela lui prenait bien plus de temps que d’attaquer à son tour, il ne comptait pas changer de stratégies. Il devait sauver autant de vies qu’il le pouvait. Au moins, il devait essayer. Tadashi avait beau être naïf, il savait qu’il ne pourrait pas se contenter d’endormir un à un tous les soldats de ce sorcier. Mais si il pouvait en sauver ne serait-ce que quatre… Il prenait le risque. Esquivant une autre lance, Tadashi se mit à courir, dépassant des corps au sol et des duellistes au corps à corps. Il ne put cependant pas se précipiter bien loin, car une douleur aiguë vint le faucher dans son élan, le forçant à s’appuyer contre un mur pour se cacher derrière lui.

Grimaçant, il passa sa main dans sa nuque pour la retrouver colorer d’un peu de sang, une pierre ayant entamer sa chaire. Sa main se remit à trembler, mais il serra le poing, se redressant. La vision du sang ne le dérangeait pas, tant qu’il s’agissait du sien, mais il ne pourrait pas rester éternellement tapis derrière ce muret. Rapidement, il tenta d’analyser la situation, cherchant un adversaire ‘accessible’, voir surprenable, mais avant qu’il ne puisse s’élancer, il aperçut Solal, entouré de Chel et Elena. Sans réfléchir, il se faufila à leur côté, esquivant une statue de pierre qui manqua de peu de le faucher dans sa course. En quelques secondes, Solal leur expliqua son plan, une attaque simultanée et Tadashi hocha la tête, bien que ne se faisant guère d’illusion. Au vue des pouvoirs du sorcier, ce n’était pas la pauvre lance qu’il tenait qui pourrait faire la différence. Mais ils n’avaient guère d’autres options, et si il y avait ne serait-ce qu’une chance, alors il fallait la prendre !

Ils se dispersèrent rapidement, chacun s’approchant du sorcier du mieux qu’il put. Les guerriers se mêlaient aux statues d’or et de pierres, et Tadashi du encore en esquiver quelques uns avant de pouvoir atteindre le flanc gauche de leur ennemi. Il entendit Solal interpeller Tzekel-Kan, détournant son attention.

-Tu penses vraiment avoir une chance contre un dieu ?

Même sans le voir, Tadashi pu sentir clairement le sourire narquois du sorcier.

-Nous savons tous les deux que vois n'êtes pas un Dieu, Seigneur Tulio. Ou devrais-je dire Tulio l'imposteur ? Cette arrogance. Si caractéristique des humains.

Il y eu un bruit d’impact, et Tadashi vit une statue de pierre exploser, sous un rayon rouge. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre que ce rayon provenait de Tzekel-Kan, et quelques unes de plus pour saisir que Solal se trouvait à la place de la statue, moins d’une seconde auparavant. Et aussitôt, un goût amer emplit la bouche de Tadashi. Ils n’avaient aucune chance. Pas face à ce type de pouvoir. Certes, Solal était devenu plus rapide, mais ça ne valait presque rien face à ça ! Et lui alors… Muni d’une simple lance… Un enfant avec un lance-pierre face à un géant de pierre ! Son estomac se serra, et ses mains se crispèrent sur sa lance. Si il devait mourir ici… Il fallait au moins qu’ils réussissent ! Accroupit derrière un tas de pierre, il attendit avec appréhension le signal de Solal… Avant de se jeter en hurlant sur le sorcier.

En quelques pas, ils furent sur lui, mais avant même de pouvoir le toucher, Tzekel-Kan sembla… Vaciller. Pas physiquement, au contraire, son torse se bombant même à leur attaque, mais son image même sembla crépiter, comme une mauvaise rediffusion. Les yeux de Tadashi se plissèrent, et à l’instant où sa lance aurait du le toucher, il traversa complètement le sorcier, atterrissant à moitié sur Altivo, qui le rattrapa au vol. Un rire sadique résonna entre eux, et Tzekel-Kan s’évanouit dans l’air, comme si il n’avait jamais été là.

-Qu’est-ce que…. souffla-t-il, se retournant aussitôt, scrutant les environs, son corps se mettant à trembler.

-Fais chier ! Il nous mène en bateau depuis le début ! s’exclama Solal, exaspéré, avant de soupirer, fronçant les sourcils. Il faut qu'on retourne au temple. Il est là bas...

Hochant la tête, Altivo se précipita vers le temple, sa vitesse nettement supérieure à celle d’un humain normal. D’un regard, il consulta Solal, qui hocha la tête, et ils se mirent à courir à leur tour, Rafael à leur côté. En moins d’une minute, ils atteignirent le temple, se précipitant à l’intérieur pour découvrir Tzekel-Kan, un sourire aux lèvres, entouré de Tannabok, d’un enfant que Tadashi déduisit être le fils de Solal et de Gabriel, vêtu de son costume de blanc et de son masque. Pendant une maladroite seconde, Tadashi espéra que le sorcier n’était en réalité qu’un maître des illusions, sans puissance offensive réelle, mais il tendit la main vers l’enfant et le chef, et Solal se figea avant même qu’il ne formule sa menace.

-Pas si vite, siffla-t-il, minaudant presque, ou je les tues.

D’un pas calme, il s’approcha d’eux, et Tadashi sentit une tension sournoise envahir l’air, à l’instant où Chel et Elena apparurent, de chaque côté du sorcier. Immédiatement, Tadashi ressentit du soulagement, heureux de les (la) revoir saines et sauves. Pour autant, il ne lâcha pas le sorcier des yeux, sa main toujours crispé sur sa lance. Il y eu un silence, puis Solal eu un geste discret, un léger mouvement de doigt. Un signal. Mais lequel ? Tadashi n’eut pas le temps de s’interroger trop longuement car brusquement, Gabriel retira quelque chose de son costume, qui disparut presque instantanément, avant de réapparaître. Une forme noire, ressemblant étrangement à un papillon, apparu devant lui, et en quelques secondes, la forme traversa la pièce, jusqu’à lui, se posant sur le bracelet thérapeutique qu’il possédait et qu’il oubliait sans cesse -une tentative de son praticien pour l’aider à prévenir les crises d’angoisses. Peine perdue.

-Sophiste, dit soudain Gabriel, faisant relever les yeux à Tadashi. C'est à ton tour d'entrer en scène. Moi, le Papillon, te donne le pouvoir d'hypnotiser tes proies par la parole et de les faire plier à le moindre de tes ordres. Ils ne souffriront pas, au contraire, ils seront apaisés par tes mots, partagés par un sentiment de confiance inné à ton égard. Le combat n'est pas ton terrain car tu ne veux blesser personne mais protéger et communiquer. Tu seras la clé de la paix...

A mesure que Gabriel parlait, Tadashi ressentit un frisson étrange lui parcourir l’échine. C’était comme si quelque chose se répandait en lui, courant dans ses veines et gonflant ses muscles, occupant son corps comme une seconde peau. Son corps entier se redressa, et un aura nouveau émana de lui, plaquant sur son visage une moue légèrement suffisante, presque hautaine.

-Sophiste, reprit Gabriel, après quelques secondes, dans un instant je ne pourrais plus entrer en contact avec toi. Je te fais confiance pour calmer le jeu au cas où la situation dégénérerait... Maintiens l'ordre.

Doucement, il hocha la tête, le regardant avant de se tourner vers Tzekel-Kan, qui s’était avancé.

-Stop ! dit-il, d’une voix forte, si forte qu’il eu l’impression de pouvoir la voir se réverbérer dans l’air.

Presque aussitôt, Tzekel-Kan se figea, mais il ne fut pas le seul. Le fils de Solal, Tannabok, Elena et Chel stoppèrent eux aussi tout mouvement, le regard suspendu. C’était comme si quelqu’un venait de figer l’instant sur photo.

-Intéressant, marmonna Solal, s’avançant légèrement.

-Je ne suis plus qu'un faible trouillard maintenant? répliqua Tadashi, d’un ton suffisant, l’observant avec une moue trop fière pour être réellement celle de Tadashi.
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Gabriel Agreste
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- Qu'est-ce que tu sais exactement ?
- Que tu as échoué.


◘◘◘

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Heroes make mistakes too...


| Conte : ♦ Miraculous Ladybug ♦
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Evénement #122 : Puisse le sort vous être favorable [FE] - Page 4 _



________________________________________ 2020-04-25, 01:01


Stay alive... Émilie
Le combat avait commencé et même si Gabriel n'avait pas quitté le temple depuis, il ne restait pas moins intégré à la bataille. Tout s'était enchaîné très vite, enchaînant plusieurs détransformations qui affaiblirent grandement son kuami. Nuuruu ne comprenait pas ce qu'il se passait, il était fatigué et affamé. Après une transformation, les kuamis devaient être nourris pour qu'ils reprennent de l'énergie avant une autre transformation mais là... Le Papillon venait d'en enchaîner deux, manquant de faire tomber gravement malade Nuuruu qui s'effondra dans sa main.

"Nuuruu... Je suis désolé. Tiens bon, je vais te trouver de quoi manger."


Au loin, il vit l'allié de Solal passer dans le périmètre et alors que leur regard se croisèrent Gabriel agita une main pour lui demander de venir. Il cacha derrière son dos son kuami et demanda à Tannabok de bien vouloir lui rapporter quelque chose à manger, prétextant être affamé. Il accepta avec plaisir et c'est à peine quelques minutes plus tard qu'il revenait, un morceau de gâteau et un verre d'eau en main. Après l'avoir remercié, il s'isola dans un coin à l'intérieur du temple et nourrit Nuuruu comme il le put, attendant que ce dernier reprenne les forces nécessaires pour parler.

"Maître... Pourquoi... Vous faites ça... ?

-Nuuruu... Ne t'en fais pas ce sera bientôt fini. On va rentrer chez nous et... - Il ne finit pas tout de suite sa phrase. On verra.

-N'en avez-vous pas assez de combattre, maître... La vengeance n'est pas la solution.


-Je sais. Je l'ai compris. Cette fois-ci, je peux te l'assurer, je ne me bats pas dans le mauvais camp."


Il ne savait pas vraiment où il allait ni même ce qu'il ferait une fois retourné à Storybrooke. Cependant, à cet instant présent, il savait qui il défendait et contre qui il se battait. La bataille contre les super héros lui a fait comprendre certaines choses et ce jeu en confirma d'autres encore. Gabriel était peut-être enfin prêt à avancer après avoir conclu son histoire - boucler la boucle. Pour cela fallait-il déjà retourner au manoir. Et pour retourner au manoir, il fallait battre l'homme qui sortait d'entre les murs et que Tannabok reconnut immédiatement. Tzekhel-Khan. Gabriel se redressa alors vivement et invoqua son kuami pour le transformer à nouveau. Le Papillon revenait au devant de la scène ainsi que le reste de l'équipe. Deux d'entre eux étaient transformés. C'était beaucoup quand on savait qu'il n'y aurait personne pour les détransformer jusqu'à Storybrooke, qu'il faudrait prendre les akumas avec soit et les laisser en liberté jusqu'à ce que Ladybug les remarques et s'en débarrasse. La situation n'était pas des plus gérable alors que le sorcier détenait le fils de Solal auprès de lui. Il menaçait de s'en prendre au jeune garçon et au regard de Solal, d'Altivio, le Papillon comprenait qu'il faudrait viser plus haut... Il avait alors choisi un pouvoir bien plus radical pour terminer tout cette histoire sans en venir aux mains. Sa cible idéale pour s'en charger : Tadashi.

À partir de là, le sophiste s'employa à arrêter Tzekhel, Elena, Chel, le fils de Solal et Tannabok. Le silence s'empara de la pièce sous l'angoisse caché de Gabriel. Le pouvoir de la parole... Était un pouvoir puissant. Il s'inquiétait de savoir ce qu'en ferait Tadashi. Se tournant vers Solal, persuadé que tout était terminé et pour raccourcir le temps de leur transformation ainsi que l'attente pour rentrer chez eux, il demanda :

"Solal... C'était votre plan. Votre idée. Alors, dites-nous... Que voulez-vous qu'on fasse maintenant ?"


Seulement, Gabriel avait oublié à cet instant que derrière le Calculateur se cachait aussi un homme, prêt à se venger. Et celui-ci avait pris plaisir à répondre en esquissant un léger sourire en coin.

"Il faut le tuer. Il va recommencer si on le laisse en vie. Puis il s'approcha dangereusement du sorcier pour lui lancer un coup de poing dans l'estomac. Ça c'est pour mon fils."

Son regard était empli de haine. C'était à prévoir... Ses émotions reprenaient le dessus et Gabriel calculait en silence qu'il n'était pas bon de lui retirer ses pouvoirs pour le moment. Son akuma ferait sûrement des siennes. Altivo était encore calme et Tadashi sentait une fierté inégalée montée en lui - celle que le Papillon tentait d'ignorer pour se concentrer sur la situation et son contrôle.

"Le mettre en prison ou l'enfermer quelque part ne me semble pas être une solution définitive... Approuva Rafael. Il trouvera forcément un moyen de corrompre quelqu'un, voir de l'ensorceler... Et on ne sera pas forcément toujours là pour intervenir. Je rejoins Solal.

- Il doit être puni. Ajouta Tadashi d'un regard hautain avant de se tourner vers Tannabok. C'est votre peuple. À vous de choisir ce dont il a besoin pour se venger."

Mais Tannabok n'obéissait qu'aux douces paroles que prononçait le Sophiste que Tadashi était et répondit d'une expression neutre en hochant la tête :

"Il doit être puni. Qu'on l'exécute."

La majorité n'était pas en faveur du... bien. Dans quelle situation délicate se trouvait encore Gabriel qui, hésitant à réagir, se senti obligé de faire pencher la balance :

"Êtes-vous bien sûr de ce que vous faites ? La mort est irrémédiable, nous ne sommes plus dans une rêve !"

Pour permettre le débat, Tadashi permit :

"Que tout le monde, hormis Tzekel Khan, puisse prendre la parole.

-Ne faites pas ça ! Se précipita alors Elena.

-Il fera pire si on le laisse en vie. Contredit Chel en secouant la tête.

-La mort d'un homme ne satisfera pas votre envie de vengeance ! Il existe d'autres solutions..."

Gabriel comprenait cela, désormais. Solal allait-il tomber dans ce même cercle vicieux ? Ça n'allait mener qu'à d'autant plus de haine et beaucoup moins de stabilité aussi bien pour lui que pour son entourage.

"Ça reste un homme. Soupira Altivo. On ne peut pas décider qui a le droit de vie ou de mort sur autrui. Ou on ne vaut pas mieux que lui.

-Sinon, proposa Rafael en esquissant un fin sourire narquois, on peut toujours essayer de le couper la langue... Privé de paroles, ce sera beaucoup plus compliqué pour lancer ses formules magiques.

-Non, attendez, Rafael... C'est peut-être l'inverse qu'il faut faire."

Alors que le débat se poursuivait, Solal porta attention sur son fils qu'il souhaitait dégager de l'emprise du sorcier et de Tadashi. Seulement, figé, celui-ci ne pouvait plus bouger.

"Relâche ton emprise sur mon fils.
" Manifesta alors le jeune homme.

Tadashi sourit à Solal de toute la supériorité que son pouvoir lui permettait. La situation perdait de son sens... Gabriel, extérieur à tout ça, était soucieux. Elena aussi, se posait des questions.

"Tout de suite. Poursuivit alors le père d'un regard noir.

Le Sophiste avait levé les yeux au ciel en rétorquant :

"C'est quoi son prénom ?

-Simeon... Solal resserra son emprise sur son fils.

-Simeon, répéta Tadashi en haussant les épaules, redeviens toi-même."

Et le jeune garçon retrouva la possibilité de bouger pour venir se nicher dans les bras de son père. Le groupe était déjà dans un froid que le Papillon ne comprenait pas. Il songeait à ce que Rafael avait dit plus tôt : retirer la parole au méchant. C'était ce que prévoyait les héros face au mal, les empêcher de s'exprimer, ne les juger que par leurs actes sans comprendre pourquoi ils faisaient ça. Comment aurait réagi Gabriel à la place de Tzekel ? Il serrait les poings rien qu'à l'idée d'y penser. Il aurait voulu parler, c'est certain. Mais qu'aurait-il dit ? Que pourrait dire le sorcier si on lui laissait la possibilité de s'exprimer ?

"Tadashi... Reprenait une seconde fois le styliste. Laisse-le parler..."

-Si on se faisait tous avoir par sa magie, on sera bien avancé... S'embêtait Rafael, toujours réticent.

-On lui laisse la parole, pas la possibilité de bouger.

-Soit. Tadashi accepta. Toi. Parle, mais ne bouge pas. Et sois franc. Il ajouta. Et n'utilisez aucune magie contre nous.

-La parole peut lui suffire... Préférait prévenir Solal alors que son fils devenait sa seule priorité désormais. Mais faites ce que vous voulez. Vous semblez avoir une idée derrière la tête Gabriel."

Aucune. Il n'avait absolument aucun plan si ce n'était chercher à ramener tout le monde ensemble et intacts. Le méchant n'avait pas réellement été un soucis jusqu'à ce qu'il s'y reconnaisse à son tour. Il était, lui aussi, un méchant. Il souhaitait une seconde chance mais s'ils n'avaient aucune pitié pour ceux qui lui ressemblaient... Que pouvait-il attendre de lui-même ?
Le sorcier avait ouvert la bouche mais rien n'en était sortit, comme muet... Avant de tout simplement dire :

"Ne me tuez pas."

C'était un début.

"Pourquoi ? Lança froidement Solal en le fusillant du regard. Pourquoi tu as capturé mon fils ? Pourquoi tu nous as envoyé dans le monde des rêves ?"

Il se posait des questions, c'était normal. Comprendre. Communiquer. C'était quelque chose de rare dans un combat. Les ennemis n'avaient pas le temps de s'expliquer, ils souhaitaient juste gagner, reprendre ce qui leur revenait de droit. Pendant ce même instant de révélation, les duos s'inquiétaient, ce qui ressemblait de surface au bien se réconfortait :

"Tu vas bien ? Avait demandé Tadashi à Elena alors que toujours dans un état limité.

-Légèrement paralysée... Mais ça va.

-Elena, sois libre de tes mouvements, actes et paroles." Se rattrapait-il alors.

Tzekel fixait Solal d'un regard vide, absent, empli de douleurs, de souvenirs et sûrement de...

"La vengeance. Répondit-il d'une voix morne. Vous m'avez laissé aux griffes de Cortes. J'ai cru mourir mais j'ai réussi à m'enfuir. Et puis, j'ai pris le pouvoir sur Eldorado. Tout allait bien. Jusqu'à ce que vous arriviez soudainement vous et vos compagnons. Vous avez passé une espèce de portail. Je l'ai surveillé pour voir si d'autres en sortaient. Et puis, j'ai reconnu le Seigneur Tulio. Il semblait tenir au petit. Alors je me suis dit que je tenais ma vengeance. Je vous ai envoyé dans les rêves pour que vous le detestiez. Pour que vous vous méfiez de lui. Pour casser la confiance qui vous liait pour mieux vous détruire.

"Votre plan a failli marcher. Lança Elena. Mais vous avez commis une erreur. Nous ne lui faisions déjà pas confiance. Et nous allions forcément chercher la solution.

-Pour ça, il aurait fallut ne prendre que des amis à lui..."

Solal acquiesçait volontiers les répliques de ses camarades d'un sourire narquois jusqu'à ce que son attention retourne à son garçon et aux possibles blessures dont il pouvait être couvert. Il passait à l'analyse détaillée de l'enfant qui chouina :

"Laisse, papa."

Il poussait Solal de ses petites mains tout en se tortillant dans tous les sens pour qu'il le laisse descendre de ses bras. C'était adorable et Gabriel le pensait fortement en son intérieur. Il avait pu vivre ces mêmes instants avec Adrien. Des moments qui lui manquaient, parfois, mais qui ne reviendraient plus jamais.

"J'ai fait une erreur. Avait repris Tzekel d'un regard vide tourné vers Elena. Je n'en ferais pas la prochaine fois.

-La prochaine fois ?

-Je vous l'avais dit. Rétorqua Solal en haussant un sourcil. Faut le tuer. Il recommencera. Et quand super boy n'aura plus son pouvoir. L'effet de l'hypnose cessera.

- Tu ne peux pas tuer tout ceux qui ne te convienne pas Solal. Rembarra Elena d'un ton ferme.

-Là c'est une question de sécurité Elena. Je ne tue pas selon mon bon plaisir. Uniquement pour protéger les miens. De manière générale, je n'ai tué personne jusqu'à présent.

-Je réussirai à exécuter les volontés des dieux. Je purgerai cette terre."

Gabriel voyait que le sorcier s'enfonçait dans ses propos. Il n'était pas très futé, toujours fidèle à des idéaux qui pourtant saurait lui causer sa perte alors qu'ils débattaient encore à le savoir en vie ou non. C'était certain qu'il diminuait dans l'estime du Papillon mais ce n'était pas encore suffisant pour que celui-ci décide de l'éliminer définitivement. Il n'avait plus envie de se sentir coupable. D'être coupable. Elena avait commencé son trajet vers Tzekel qu'elle fixait avec grand sérieux. Une vie était en jeu.

"J'ai l'impression d'entendre un homme que j'ai déjà connu. Vous n'êtes nullement un envoyé des dieux. Votre place, n'est pas sur un trône, mais derrière des barreaux.

- Les barreaux ne m'ont jamais arrêté."


Qu'il le dise s'il veut mourir, pensait fortement le Papillon avec retenu.

"Nous trouverons un moyen que cela soit efficace. Vous ne souhaitez pas mourir et pourtant, vous prônez encore votre sainteté et votre supériorité. Mais vous n'êtes empli que de pêché. Les dieux vous ont déjà abandonné. Il existe, des pouvoirs plus puissants que les votre dans ce monde.

-Je vous préviens. Jugea Solal. Si vous le laissez vivre et qu'il recommence. Je vous jugerai personnellement responsable des victimes qu'il fera quand il recommencera. Et je dis quand pas si. Parce qu'il recommencera.

-Il doit bien exister de quoi retirer les pouvoirs à Stortybrooke si je ne me trompe pas. Pourquoi ne pas laisser ça aux autorités ? Vous nous voyiez réellement nous réjouir d'une exécution devant un buffet ? Solal, nous ne sommes pas tous... Silence de fausse réflexion. Vous."

C'est vrai, le sorcier ne se défendait absolument pas. Il préférait mourir pour ses convictions et peut-être qu'au fond l'idée de le laisser en vie était plus un choix égoïste de la part de Gabriel pour l'aider à croire en la rédemption plutôt qu'un désir de sauver des vies, mais ça ne restait pas un choix qui leur appartenait. Il en était persuadé.

-Je partage votre avis, Gabriel."

Il pouvait au moins se sentir soutenu par la jeune femme car du côté de Tadashi - soupirant -, Rafael et Solal dans le souhait de réduire au silence l'homme paralysé, il n'attendait plus grand chose.

"Parce que j'ai l'air de m'en réjouir. Rétorqua vivement Solal. Vous pensez que je veux que mon fils assiste à ça ?"

Il posa Siméon au sol avant que celui-ci ne s'agrippe à sa jambe, observant d'un regard timide le groupe puis se cachant entièrement derrière son père lorsqu'il découvrit à nouveau son kidnappeur.

"Ce qu'il faut, c'est l'empêcher de nuire. Lança le Sophiste. Ou bien Tadashi ? On ne savait plus.

- Tadashi, je ne te reconnais pas de dire ça. Tu accepterais sa mort ?

- À cause de lui, rétorqua le concerné d'un regard hautain, j'ai cru que Cassie était morte, de la pire des façons! Tu voudrais qu'il puisse faire revivre ça à quelqu'un d'autre ? Il secoua la tête. Ce n'est pas la seule solution. Mais il faut en trouver une. Et une durable."

Gabriel regrettait d'avoir cédé de tels pouvoirs à des personnes qui n'y connaissaient rien. Il n'était pas un gardien, il ne pouvait pas choisir qui saurait faire le bien ou non et les choix avaient plutôt été limités sur le moment. Il avait su que le plan serait risqué mais il s'y est lancé. Pour Solal, du moins, cela devait être une réussite. Il n'avait pas de limite.
Discrètement, Tannabok se permit de couper nette la discussion :

"Excusez moi de vous interrompre mais... peut-être souhaitez-vous vous restaurer pendant que vous réfléchissez ? Je crois que le petit a faim. Il tendit alors un morceau de mangue épluché au garçon qui le prit avec hésitation.

-Merci."

Elena reprenait alors en bloc envers Tadashi, croisant les bras contre sa poitrine :

"Cet air ne te va pas du tout. J'aurais envie de t'en mettre une.
Puis elle se tourna vers Tannabok. Je ne pense pas que "manger", soit le meilleur des moments. Emmenez le petit à l'intérieur, il n'a pas à assister ce genre de scène."

Solal, alors, contredit toute action qui concernait son fils d'un élan protecteur :

"Il reste avec moi. Désolé mais je ne le lâche plus jusqu'à ce qu'on soit parti.


- Alors si vous êtes son père, emmenez le manger. Faites au moins votre rôle, quitte à nous faire croire la perfection parental.

- Il est déjà en train de manger. Dit Solal d'un sourcil arqué, le regard noir dirigé vers Elena. Je vais pas le gaver comme une oie pour vous faire plaisir.

- C'était un exemple parmi tant d'autres. De ne pas laisser un enfant assister à ce genre de débat... et de sentence.

- Je suis d'accord mais je pense avoir mon mot à dire sur sa sentence. Et malheureusement il est là. À cause de lui. Il pointa du doigt Tzekel. Mais puisque vous semblez tout savoir mieux que tout le monde. Dites moi... que préconisez vous pour l'empêcher de recommencer ? Pour lui enlever ses pouvoirs quand Tadashi sera redevenu lui même. Dites moi votre solution miracle Elena ? Je suis toute ouïe.

- Je n'ai aucunes solutions miracle. Mais une chose est sûr la mort de résoudra rien. Nous pouvons le téléporter à Storybrooke, et lui bloquer ses pouvoirs. Tadashi, n'est pas le seul détenant un don d'hypnose. Il pourra me permettre de faire en sorte qu'il soit tranquille durant le voyage.

- Je suis pas certain que le ramener à Storybrooke soit la solution. Un criminel de plus dans nos rues. Un danger pour nos enfants."

C'était ridicule. Cette situation n'allait plus du tout. Gabriel était resté à l'écart durant un bon bout de temps, regardant de lui-même la discussion se dégrader, c'était comme chercher à se rattraper à des branches alors que d'autres nous tiraient vers le fond. On procédait à un débat mais au fond... Pourquoi pensait-il que la sentence était irrévocable ? Solal avait cherché à discuter, passant une main lasse dans ses cheveux avant de soupirer :

"Bon... on fait quoi ? Il observa le groupe. On vote ? Puis Tannabok. Qui pour la peine de mort ?

-Je me plierais à la majorité."

Il leva la main suivi par Chel et Rafael. Gabriel, Elena et Altivo ne souhaitaient la mort de personne et gardèrent la main baissée. Tannabok et Tadashi restèrent en retrait. Autrement dit, un parfait ex-aequo. Qui allait trancher ? Il allait forcément en avoir un, celui qui n'allait pas attendre que les votes donnent le compte, celui qui allait brandir son arme et donner le coup décisif au sorcier. Gabriel avait parié sur Solal c'est pourquoi il ne l'avait pas quitté des yeux pendant cet instant. Pourtant, ce n'est pas lui qui se rendit prendre l'arme d'un garde pour se tourner vers Tzekel d'un pas décidé. Gabriel avait entendu la lame de l'épée se frotter à son étui. Il se tourna vers Rafael de deux yeux ronds.

"Solal... Lança le garçon en demandant à son ami de cacher les yeux de son fils.

-ATTENDEZ ! Rafael ! Ne faites pas ça, vous le regretterez !"

Solal avait caché les yeux de son enfant tout juste pour lui demander :

"Tu te souviens de la chanson des poissons ? Chante là tu veux ?"

Il exécuta :

"Petit poisson dans eau...~"

Et tandis qu'il emportait le petit garçon, Rafael avait déjà tranché la gorge du sorcier paralysé avant d'essuyer le sang sur la tunique du cadavre, inerte, pour la rendre au soldat.

"Au moins, c'est réglé."

Son acte avait causé bien des réactions : Chel avait hurlé, Tadashi - silencieux - restait totalement abasourdi par ce qu'il venait de voir et Elena s'emportait, criant :

"MAIS QU'EST-CE QUE TU AS FAIT !?"

Le serpent qui lui servait de tatouage et que Gabriel découvrait tout juste révélait un véritable animal qui se dressa face à Rafael, crachant son venin en l'air pour témoigner de toute sa colère. Tannabok avait du intervenir pour les séparer :

"Calmons-nous. Avait-il simplement lancer dans l'espoir de calmer les mœurs.

- Comment se calmer, alors que des monstres comme eux se trouvent ici ?!"

Tadashi avait alors commencé à se dresser également contre Elena et les autres, manifestant avec menace :

"Le premier qui la touche..." Mais il ne termina pas sa phrase.

Le serpent d'Elena avait pris quelques temps à se calmer pour venir se balader le long de son corps, prêt à bondir si besoin.

-La toucher ?... Raillait Rafael. Non, très peu pour moi. Je n'en ai rien à foutre de ses états d'âme. Je n'ai rien à me reprocher.

- Un meurtre reste un meurtre.

- Il a peut être fait ce qu'il fallait. Avança Tannabok. Même si là façon de faire est douteuse."

Dans tout ce tableau décortiqué, Gabriel n'avait plus bougé d'un pas. Les poings serrés, comme vaincu, il se détransforma et demanda à Nuuruu de retourner dans son Miraculous sans regard la scène horrible qui se dressait derrière lui. Son regard vide jonchait les murs, le sol et le cadavre. Il songeait à l'inutilité de ses intentions. Avoir choisi le bon camp n'avait pas permis de sauver des vies et encore une venait d'être perdu. Mais... Il ne l'avait pas tué, pourtant, ce n'était pas de sa faute. Il n'avait été coupable de rien si ce n'était de ne pas avoir été assez rapide. Pourquoi se sentait-il coupable, alors ? Il songeait à Ladybug et à l'état similaire dans lequel elle devait être actuellement. Puis il se détourna de tout individu ainsi que du périmètre envahi par le mort. Tannabock avait repris d'un ton plus grave, pour tous :

"Je vous propose de... pour ceux qui veulent, nous allons organiser un banquet. Et les autres si vous préférez vous reposer. Demain je vous conduirais au portail. Je vous ai vu arriver et vous pourrez repartir. Si vous le souhaitez."

Un banquet ? C'était tellement stupide. Ridicule. Si... Dégradant. Humiliant. Sans un mot, le styliste avait quitté les lieux d'un pas vif et sous le regard des autres. Il ne leur adressa aucun regard mais se contenta d'avancer au plus loin de l'ambiance festive dans laquelle ils souhaitaient l'insérer. Il n'avait pas sa place, après tout. Il était un méchant. Il aurait pu, lui aussi, finir à la place de Tzekel... Il aurait pu.

Le reste du groupe s'était dispersé alors que certains se rendaient au banquet comme si tout était normal, Tadashi et Elena décidèrent de s'enfermer pour la nuit dans leur chambre. Demain, ils partaient tous d'ici et rentraient à Storybrooke.

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________________________________________ 2020-04-26, 02:30


Puisse le sort vous être favorable !


Les paroles de la comptine résonnaient dans le silence de la cité, Solal avait gardé Simeon contre lui, mêlant sa voix à celle de l'enfant pour couvrir les voix qui s'élevaient de l'intérieur du temple. Il avait tout juste eu le temps d'éloigner son fils pour qu'il n'assiste pas à l'exécution sommaire que Rafael offrit à Tzekel-Khan. La seule solution viable si on lui demandait son avis. La seule façon de s'assurer que le sorcier ne recommencerait pas à tyranniser tout un peuple, qu'il ne jouerait plus avec la vie des autres dans l'espoir d'une vengeance ou dans le but d'idéaux complètement aberrant. Maintenant qu'il tenait son enfant contre lui, la seule chose qui comptait c'était de le ramener saint et sauf à la maison. Il ne semblait pas aller mal, n'avait pas la moindre blessure. Solal esquissa un sourire amusé en avisant la bouche du garçonnet barbouillé de mangue.

"Attend mon chat."

Solal sortit un mouchoir de sa poche et lui essuya la bouche et les mains alors qu'il gesticulait pour échapper au trop plein d'attention paternel. Tout semblait aller pour le mieux et c'était le principal, il allait poser le petit au sol quand Gabriel passa à côté d'eux, fuyant dans les rues de la cité à la recherche de solitude sans doute. Le mafieux entreprit néanmoins de le suivre, il avait besoin de lui parler et il avait besoin qu'il lui rende son apparence normale.

"Gabriel ? Attendez s'il vous plaît."

Il le dépassa et s'arrêta devant lui pour l'obliger à lui faire face.

"J'ai bien conscience que tout ceci ne vous plaît pas. Et s'il y avait eu une autre alternative..."

Gabriel le fixait fermement, patient et distant. Solal serra un peu plus son fils contre lui ce qui le fit chouiner de mécontentement, attirant un regard songeur du couturier sur lui avant qu'il reporte son attention sur le père. Le mafieux oubliait un peu trop souvent que Simeon n'aimait pas les étreintes trop longues et qu'il préférait largement mener sa vie comme il l'entendait plutôt que d'être coincé dans des bras. Jusqu'à présent, il n'avait pas trop montré son impatience et Solal desserra son étreinte en soupirant, laissant un peu plus de liberté de mouvement au petit.

"Je voulais vous remercier de votre aide et..."

Il va hésita un instant, il ne savait pas exactement comment le demander sans paraître trop vindicatif.

"Si vous pouviez... vous voyez ? Me détransformer ?"

Solal lui tendit l'un des grigris qu'il avait sur lui en permanence, là où l'akuma s'était accroché. Gabriel le prit et le brisa. Un papillon noir en sortit alors pour voler autour d'eux sous le regard attentif du styliste.

"Je m'en occuperais pour qu'il ne fasse de mal à personne... Vous n'aurez plus à vous transformer à nouveau."

Solal hocha la tête alors qu'il détournait le regard pour fixer l'horizon.

"Merci."

Le mafieux l'imita, rassuré de ne pas avoir à s'en soucier finalement, le remerciant pour son aide mais visiblement l'homme ne semblait pas en avoir terminé.

"Il y avait eu une alternative. Mais vous avez préféré le définitif. Qui pourra vous en blâmer ici.", il marqua une pause. "Nous ne vivons pas dans le même monde, Solal. Mais nous avons au moins un point commun.", continua-t-il en désignant Simeon. "Nous avons tous les deux un fils auquel nous tenons et nous ferons n'importe quoi pour lui.", affirma-t-il, plongeant alors son regard dans celui de Solal, impassible. "Un jour, Solal, ça pourrait être vous qu'on abat. Vous mettez le bonheur de votre fils en jeu, persuadé d'agir pour. Ça se retournera contre vous."

Ce conseil sonna comme une mise en garde, une menace ? Non, ce n'était pas une menace mais le simple avertissement d'un homme qui semblait déjà avoir perdu beaucoup de choses. Solal avait compris, fait le rapprochement également entre beaucoup de choses lorsqu'il était le Calculateur. Il se contenta néanmoins de hausser les épaules, incapable de changer son destin pour autant.

"C'est le monde qu'on m'a imposé. Il est difficile d'en sortir. C'est même impossible. Il vous rattrape quoique vous fassiez. Alors sachant cela, je lui assure le meilleur futur possible. Je lui assure un choix. Celui que je n'ai pas eu. Si je dois mourir pour cela alors... soit."

Il ne pouvait décider de tout abandonner du jour au lendemain, il serait certain de mourir, abattu sans espoir de fuite ou de défense. En jouant le jeu de ses ennemis, il s'offrait la possibilité d'établir les règles de la façon dont il l'entendait. Il offrait une porte de sortie à Simeon, conservant l'empire d'Ariel tout en insufflant le vent du changement. Si son fils ne voulait pas de cet héritage, il ne doutait pas qu'Eli, le fils d'Elias, lui serait apte à reprendre le poste que Solal laisserait vacant. Mais Gabriel ne semblait pas convaincu par ses propos.

"La mort est une chose... Mais pensez à l'image que vous lui renverrez après. Le souvenir qu'il gardera de vous. On peut mourir pour quelqu'un mais ça ne signifie pas qu'il vous pardonnera vos actes pour autant - faudrait-il alors qu'il les comprenne.", il détourna le regard en soupirant. "Mais je suppose que vous avez déjà tout prévu. Mes leçons de morale doivent sonner comme un mauvais écho pour vous. Vous ne vous souviendrez sûrement même pas de ce que je vous ai dit..."

Solal fronça les sourcils, pas certain de comprendre ce qu'il sous entendait mais il ne releva.

"Prenez soin de votre famille. Elle est la seule chose sur laquelle vous pouvez réellement compter."

Tous ces conseils semblaient avisés mais Gabriel n'avait en réalité pas la moindre idée de ce qu'il faisait déjà pour son fils. Qui était-il pour juger alors que sa famille à lui semblait se décomposer encore plus que la sienne ? A moins que ce ne soit les mots d'un homme désabusé, un avertissement avant qu'il ne lui arrive la même chose. Solal prit le parti de jouer franc jeu, il avait compris que Gabriel sous ses airs d'homme sage cachait une blessure, une souffrance. Que sa vie semblait s'être arrêté en même temps que celle d'une autre personne. Il ne fallait pas être devin pour l'avoir compris en voyant ses actions dans l'arène.

"Votre femme. Elle est morte n'est-ce pas ?"

Il posa Simeon au sol pour le laisser explorer autour d'eux tout en le gardant à l'oeil.

"C'est pour elle que vous avez fait tout ça ? Et votre fils l'ignore ?"

Il posa les yeux sur son propre fils alors que Gabriel fixait l'akuma qui volait à quelques mètres d'eux, ne répondant ni à la première, ni à la seconde question. Mais il n'eut pas besoin de parler, le silence répondant pour lui, apportant les réponses.

"Il n'y a que les secrets qui déchirent réellement les familles. Le reste est pardonnable. Tant que les intentions initiales étaient pour le bien-être de l'être cher. Tout est pardonnable."

Il était intimement convaincu que Simeon comprendrait quand il sera grand et qu'il lui pardonnerait le moment venu. Il n'avait pas l'intention de lui cacher quoique ce soit. Il était un homme, avec des faiblesses et des forces. Son fils était en droit de les connaître.

"Mais courir après un fantôme n'est pas la solution. Tout ce dont vous avez besoin se trouve également à votre portée. Mais j'ai l'impression que vous l'avez déjà compris."

Gabriel avait baissé le regard, fronçant les sourcils lorsque Solal lui fit la leçon, n'appréciant visiblement pas que les rôles soient inversés. Mais il ne dit rien, laissant s'installer un silence avant de prendre la parole à nouveau.

"C'est un sentiment qui ne s'explique pas... On le subit, c'est tout. J'ai vu en...", il se coupa en tournant le regard sur son interlocuteur. "J'ai cru qu'il y aurait un moyen de réparer les erreurs qui ont été commises. Émilie ne méritait pas de mourir. Elle avait encore beaucoup à vivre et j'ai pensé que je pourrais la sauver. Mais vous ne savez rien de tout ça. Vous ne connaissez que la partie émergée de l'iceberg et mon fils ne voit que le tiers de celle-ci. Il n'aurait pas compris mon choix de la ramener à la vie. Il s'y serait opposé.", il sourit. "Il est bien plus mature que moi, apparemment. Mais... Je ne pouvais pas accepter sans me battre. Je ferais tout pour elle. Même donner ma vie pour récupérer la sienne... Mon fils mérite d'avoir sa mère à ses côtés."

Solal observa Gabriel en silence un long moment, il pouvait comprendre ses motivations. Il se doutait que la souffrance qu'il avait subit été immense. Jusqu'où serait-il lui-même capable d'aller pour faire revenir une personne proche s'il en avait la possibilité ? Toutefois... il semblait que le styliste avait perdu de vu l'essentiel en se perdant dans sa douleur.

"Mais elle est morte. Vous non. Votre fils a plus besoin de vous maintenant qu'elle n'est plus là. Combien de temps avez-vous passé avec votre fils depuis qu'elle est partie ? Avez-vous joué votre rôle de père ? Ou vous êtes vous contenté de le regarder grandir de loin ? Votre fils n'a pas perdu un mais deux parents si c'est le cas. Votre fils mérite sans doute une mère à ses côtés mais ce dont il a réellement besoin, c'est d'un père présent. Compréhensif. Aimant."

Gabriel sourit à la description d'un père compréhensif et aimant comme si cela semblait parfaitement utopique à ses yeux.

"C'est quelque chose que je ne sais pas montré, malheureusement..."

Solal détourna les yeux pour fixer Simeon, laissant le styliste à ses regrets, jamais il ne pourrait le perdre de vu. Il s'efforçait d'être présent, d'être le meilleur père possible, ayant lui-même trop souffert de son enfance. Il ferait tout pour ne pas répéter les actions de son propre père.

"C'est ce que je m'efforce de faire pour lui. J'ai trop souffert d'un père autoritaire, dur et désintéressé malgré une mère aimante. Je ne ferais pas les mêmes erreurs que lui.", son visage se ferma avant de reprendre d'un ton indifférent. "Mais je me mêle certainement de ce qui ne me regarde pas.", il fixa Gabriel à nouveau. "Vous êtes libre d'agir comme bon vous semble. C'est votre famille, votre vie. Je n'ai pas à m'immiscer."

Il sourit doucement sous le regard scrutateur de Gabriel, il avait perçu sa mine coupable qui lui avait voilé fugacement le visage mais il n'avait pas relevé, chacun avait ses propres démons.

"J'ai compris beaucoup de choses en quelques mois et je regrette de ne pas l'avoir compris plus tôt. Vous ne reverrez plus le Papillon avant longtemps. Mon rôle de père doit être une priorité."

Il tendit la main vers Solal qui la saisit avec un demi-sourire. Finalement, ils se comprenaient bien plus que les apparences ne l'avait d'abord présagé.

"Je vous ai mal jugé, Solal. Vous pouvez vous montrer sage et mature au-delà d'être sarcastique et...", il s'arrêta faisant mine de réfléchir avant de conclure. "Égoïste."

Il sourit alors que le mafieux éclatait de rire sous l'insulte lâchée sans mauvaise intention. Par maladresse.

"Ce n'est pas ma meilleure quantité, je le reconnais."

Il lui adressa un petit clin d’œil avant de reprendre la parole.

"J'ai été ravi de faire votre connaissance Gabriel. Cette aventure aura au moins eu ce mérite."

Il ne pouvait pas voir que du négatif à tout ceci, la rencontre avec la Papillon avait été instructive et l'homme qui se cachait derrière n'était pas inintéressant, bien au contraire. Il désigna le centre de la cité où s'était dressé une table remplit de victuailles. Des musiciens jouaient de la musique, les enfants jouaient dans les rues, les rires et la bonne humeur si caractéristique d'Eldorado étaient revenus. Tout le monde semblait heureux, joyeux à nouveau.

"Voulez-vous vous joindre à eux ? Je sais que le dénouement n'est pas des plus heureux mais ils ont retrouvés leur liberté. Et ils veulent la partager avec nous. Ils savent faire la fête si vous leur laisser une chance de vous le prouver."

Il sourit, le laissant libre de rejoindre les Chibchas ou non, Gabriel sembla hésiter un instant.

"Je ne suis pas quelqu'un de très... festif. Je préfère vous laisser profiter de la soirée pour moi et rejoindre ma chambre en attendant demain."

Solal hocha la tête, n'insistant pas davantage.

"Comme vous voulez. Bonne soirée Gabriel."

Il retourna auprès de Simeon qui jouait avec des cailloux et prit sa main avant de s'éloigner en direction du temple. Laissant le styliste seul à sa réflexion. Il avançait lentement, au rythme des petites jambes du garçonnet, il finit par le prendre dans ses bras pour lui faire monter les nombreuses marches menant au temple. Lorsqu'il arriva au sommet, il reposa le petit au sol et avisa Rafael s'excusant auprès de Tannabok qui se contenta de lui tapoter l'épaule.

"Tu as fait ce que tu pensais juste."

Il s'éloigna ensuite, laissant les deux amis seuls. Solal esquissa un grand sourire à alors qu'il s'avançait vers Rafe.

"Tu ne ménages pas tes effets."

Il lui envoya un coup de poing affectueux dans l'épaule, complice. Rafe l'avait sauvé, avait éliminé une menace et il n'avait récolté que des cris et des insultes. Solal n'avait pas encore eu l'occasion de lui témoigner sa gratitude. Sans lui, ils seraient certainement encore en train de débattre sur la marche à suivre. Rafe se contenta de hausser les épaules avant d'esquisser un sourire.

"Fallait faire quelque chose, sinon on y serait encore..."

Le mafieux ne put que hocher la tête pour confirmer, il en était convaincu également.

"Merci."

Il enroula un bras autour des épaules de son ami, il avait l'impression d'avoir passé sa soirée à montrer sa gratitude, lui qui ne s'excusait jamais, ne remerciait quasiment jamais.

"Et si nous allions dîner ? La cité est en fête ce soir. Ce serait dommage de rater ça."

Il le conduisit vers l'extérieur où la fête commençait tout juste, de grands braseros avaient été installés, illuminant le nuit qui tombait. Rafe acquiesça en souriant.

"Effectivement... Après toi."

Le jeune homme sembla impressionné par leur rapidité à tout mettre en place lorsqu'ils arrivèrent auprès des tables.

"Et ben... Ils savent vraiment faire la fête, ici."

Solal hocha la tête avec un sourire taquin.

"Ce sont les meilleurs. Par contre... ne fume rien de ce qu'ils te proposent."

Son sourire se fit narquois au souvenir ou plutôt au manque de souvenirs de sa première fête dans la cité. Trou noir complet.

"Ah oui ?", le sourire de Rafael s'agrandit, curieux. "... Ça m'intrigue vraiment, ça. Tu m'expliques un peu plus ou... ?"

Le mafieux ricana, pas certain de pouvoir raconter en réalité.

"Alors... Je me souviens pas bien... Donc je peux pas te dire trop de détails mais... Ils mettent pas que du tabac dans leurs trucs."

"Ça donne envie", s'exclama Rafe, son sourire s'agrandissant. "J'aimerai bien te voir dans l'état là, tiens, je suis sûr que ça vaut le détour... Mais ce serait clairement pas raisonnable, maintenant. Tu crois qu'on peut remporter quelques trucs ou ce serait abusé ?"

Il eu un air malicieux, comme s'il préparait un mauvais coup, Solal leva les yeux au ciel avant de hausser les épaules avec un demi sourire narquois.

"Demande leur."

Après tout... il pouvait toujours tenter, peut-être que ça fonctionnerait.

"J'attendrai que la fête soit un peu plus... Avancée. Ce sera plus facile d'obtenir leur accord."

Solal éclata de rire.

"Tu es incorrigible."

Il enroula son bras autour des épaules de son meilleur ami, regrettant un instant que Miguel ne soit pas avec eux. Lui aussi aurait sans doute apprécié de revoir Eldorado. Après tout, il avait songé à y vivre avant que les choses les obligent à partir. La soirée fut mémorable, les Chibchas fêtant leur liberté nouvellement retrouvé loin du joug de Tzekel-Khan. Devant un tel spectacle, Solal ne put que se convaincre une nouvelle fois que Rafael avait fait le bon choix.

Quand il fut réveillé par Tannabok au petit matin, il dut bien admettre qu'il ne savait plus exactement comment il était arrivé là tout seul. Simeon dormait paisiblement à ses côtés, son pouce dans sa bouche et un morceau de drap en guise de doudou. Il caressa tendrement ses cheveux, le laissant dormir encore un peu, profitant de pouvoir le regarder aussi paisible. Il fallait qu’il profite tant qu’il était petit, lorsqu’il grandirait peut-être qu’il ne serait plus aussi attaché que maintenant, l’adolescence apportait son lot de surprise. Il savourait chaque moment à ses côtés, chérissant chacun de ses câlins, conscient que cela ne durerait pas éternellement. Il finit par le réveiller doucement pour ne pas le rendre trop grognon.

Il ne tenait pas à passer un Simeon déjà grincheux à travers le portail mais heureusement, il était encore partiellement endormi et se contenta de bailler en se lovant contre père, s’agrippant à lui comme un koala, embarquant le drap au passage. Solal dut batailler un peu plus pour lui faire lâcher prise sans le faire pleurer. Echangeant habilement le drap contre le col de sa chemise. Il se présenta donc le dernier dans la pièce centrale du temple où les attendait Tannabok et certains de ses hommes. Il les observa en souriant avant de s’avancer vers chacun d’entre eux pour leur offrir à chacun un bijou en or.

"Pour vous remercier d’avoir rétabli l’ordre, la joie et la paix dans la cité. Vous serez toujours les bienvenus à Eldorado."

Il leur adressa à tous un sourire bienveillant avant de leur faire signe de le suivre, il les guida à travers la ville où tous les habitants étaient occupés à rendre sa grandeur passée à la cité. Nettoyant les murs de leur mousse, désherbant et tout cela dans une bonne humeur ambiante. Les enfants avaient recommencé à jouer dans les rues et les accompagnèrent tout le long du chemin. Tannabok s’arrêta devant une maison légèrement excentrée et désigna le mur.

"Vous êtes sortis de ce mur."

Il se mit légèrement à l’écart avant de serrer les mains de tout le monde avant qu’ils ne franchissent le portail. Il prit Chel et Altivo dans ses bras avant de s’arrêter devant Solal et de lui sourire et de le serrer contre lui à son tour.

"Rentrez bien Seigneur Tulio."

Le mafieux lui adressa un sourire timide avant de traverser le mur en dernier. Il eut du mal à reconnaître l’endroit, il se trouvait en pleine rue commerçante. Il leva les yeux sur la devanture du magasin le plus proche. Il fut surpris de découvrir une boutique d’antiquité à l’allure abandonnée. Il ne chercha pas à comprendre plus et secoua la tête avant de poser son regard sur ses compagnons d’aventure.

"Je crois que c’est ici que nos chemins se séparent…"

Il esquissa un signe de tête à tout le monde avant de se tourner vers Rafe avec un demi-sourire.

"Rafe… on s’appelle bientôt ?"

Il accorda une accolade virile à son ami avant de se tourner vers Channel et Estheban, ce dernier se rapprocha de lui et le fixa un long moment en silence.

"Dis bonjour à Tatiana pour moi."

Solal hocha la tête avant de fixer le dos de son ancienne amante et de son cousin s’éloigner. Il reporta ensuite son regard sur Simeon qui s’était endormi contre lui. Il était largement temps de rentrer chez lui, reprendre sa vie et mettre son fils à l’abri. Son téléphone se mit à vibrer dans sa poche, il décrocha et donna rapidement sa position à l’un de ses hommes qui essayait visiblement de le joindre depuis presque une semaine. Ils étaient tous aux abois. Une voiture aux vitres teintées se gara bientôt devant lui et un garde du corps en sortit. Il détailla Solal avant de lui ouvrir la portière de derrière sans un mot, rassuré de le voir en un seul morceau. Sans un regard, ni un mot, il entra dans la voiture et pour la première fois depuis qu’il avait commencé cette aventure de dingue, il souffla de lassitude, expulsant toute l’inquiétude, toute la rage qui l’avait habité. Il était rentré à la maison, ils étaient rentrés à la maison. Tout irait bien désormais…


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