Hunting high and low

Hunting is a relic of the barbarism that once thirsted for human blood, but is now content with the blood of animals.

☾☾ Le pauvre Benjamin eut l'air très étonné de voir une boule de feu sortir de mes mains, comme par magie. C'était vrai que j'utilisais mes pouvoirs qu'en cas de danger, ne préférant pas mettre en danger les autres, puisque je ne les contrôlais pas alors peu de monde, en dehors de mes amis du monde des contes, savaient que j'en avais. Comme peu savaient que j'étais en réalité une démone, venant des Enfers et la fille de Lucifer et Lilith. Bizarrement, c'était plutôt une partie de mon passé que j'avais tendance à cacher... Bien que dans cette ville beaucoup possédaient des pouvoirs ou des choses du genre que cela en devenait presque normal, j'avais encore du mal à l'accepter, au grand désarroi de mon père. Mais je pensais avoir confiance en Benjamin, et il venait de voir une boule de feu sortir de mes mains, alors autant tout lui avouer d'un coup...

-Désolée, j'aurais dû t'en parler avant ! Je contrôle le feu et je peux faire apparaître ou disparaître n'importe quoi qui n'est pas vivant... Et je pense que c'est aussi un bon moment pour t'avouer que je suis une démone, l'unique fille de Lucifer et Lilith...

Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il ne fasse pas un malaise suite à toutes ces révélations... Mais, nous avions autre chose à faire de plus important que de se révéler nos petits secrets, bien que j'adorerais en apprendre plus sur Benjamin. Malheureusement, il fallait s'occuper de l'enfant étrange... Cependant, Benjamin n'arrêta pas de parler, faisant un trait d'humour qui réussit à m'arracher un sourire malgré la gravité de la situation. Il m'expliqua ensuite qu'il connaissait Victor, car c'était son mentor en prison et qu'on lui avait fait croire qu'il était mort par sa faute. J'eus l'air surprise, étonnée par les révélations de mon ami mais... je ne pouvais pas dire que je ne me doutais pas que quelque chose se tramait ! Il s'excusa ensuite de ne rien m'avoir dit plus tôt, pensant me protéger de la sorte. Je ne lui en voulais pas. L'important c'était qu'il ait fini par tout me dire, ce qui me faisait plus plaisir que n'importe quoi. Cela prouvait qu'il avait confiance en moi.

-Je pense que ton super pouvoir c'est de toujours te relever et garder le sourire, malgré les obstacles que le destin met sur ton chemin. Je t'admire tellement pour ça ! Et ne t'excuse pas, je t'en prie, c'est gentil de vouloir me protéger, mais comme tu peux le voir, je sais très bien me défendre toute seule !

Je faisais semblant d'être une femme forte face à Benjamin pour ne pas qu'il s'inquiète mais la vérité c'est que j'étais effrayé. Et loin d'être une femme forte. La vérité était que sans l'aide d'Alastor, je serais actuellement en prison. J'avais l'impression de toujours avoir besoin des autres pour m'en sortir, le cliché parfait de la princesse en détresse. Mais je n'aimais pas ce cliché pourtant... je n'arrivais pas à en ressortir. Je savais que j'en étais capable, si je m'entraînais et acceptait ma nature de démone mais... ça paraissait tellement compliqué. Pour moi, assumer être une démone était dire que j'étais méchante et je voulais que personne ne m'assimile de la sorte ! Enfin, cela devait être une conversation pour plus tard. Quelque chose de plus urgent m'attendait. Mes yeux se posèrent à nouveau sur le pauvre enfant apeuré, qui semblait s'être calmé après avoir frôlé ma boule de feu. Au moins, il ne risquait plus de nous sauter dessus n'importe comment, mais nous ne pouvions pas non plus le laisser s'enfuir... il fallait qu'on découvre ce qui lui était arrivé et qu'on le rende à son père. J'étais certaine qu'il irait mieux à sa vision, et vice versa. C'est alors que j'entendis Benjamin casser le silence lourd qui s'était installé, fouillant sa poche frénétiquement pour en ressortir un sachet de gâteau. Il me dit qu'il l'avait gardé pour moi, mais qu'il préférait le donner à l'enfant, afin de l'amadouer. L'idée était bonne mais il fallait se rapprocher de l'enfant pour cela...

-Tu as raison, bonne idée ! Il appréciera peut-être une petite douceur...

C'est alors que je remarquais que Benjamin ramassa un bout de bois sur le sol, et arracha une partie de sa chemise. Avant même qu'il ouvre la bouche, je comprenais où il voulait en venir, ce qui ne fit qu’accélérer les pulsations de mon cœur. J'étais effrayée à l'idée d'utiliser mes pouvoirs. Et si je me ratais ? Et si la boule de feu atterrissait sur Benjamin plutôt que sur le bout de bois ? J'aurais préféré ne pas penser à tout ce qui était négatif mais malheureusement, je n'étais pas capable de contrôler mes pensées de cette façon... Je devais prendre des précautions. J'attrapais le début de torche qu'avait construit Benjamin alors qu'il m'expliquait que son briquet était mort. Sur ce je me retournais, pour faire seulement face au mur. Je pris une grande inspiration et au lieu de penser à la création d'une boule de feu, j'imaginais une petite flamme sortir de ma main droite. Quand je rouvris les yeux, je vis que ça avait marché et ne put m'empêcher d'esquisser un sourire, fière de moi. J'éteignais la flamme de mes mains et redonna la torche à Benjamin.

-Et voilà ! Une torche. C'est vrai qu'on y voit beaucoup mieux. Je vais te laisser l’amadouer, je pense qu'il a peur de moi à cause du feu que je peux créer... Mais ne t'en fais pas, tu ne risques rien, je te couvre au cas où ça tourne au vinaigre.

Je lui lançais un grand sourire, pour l'encourager malgré la dangerosité de l'action qu'il allait devoir réaliser... mais je croyais en lui, il s'en ressortirait sans soucis.

Hunting high and low

Hunting is a relic of the barbarism that once thirsted for human blood, but is now content with the blood of animals.

☾☾ -Oh tu sais, nous n'avons pas vraiment de repas de famille... Mes parents sont des personnes très occupées, on se voit peu. Je suis désolé pour ta famille en tout cas... C'est fou de voir à quel point cette malédiction a déchiré des familles... Je suis sûre que tu finiras par les retrouver, ne perds pas espoir. Et si ça peut te réconforter, tu fais parti de ma famille.

J'espérais vraiment que ces quelques mots seraient efficaces. Je ne prétendais pas savoir ce que cela signifiait de perdre sa famille, mes deux parents étaient bien vivants, mais je connaissais la douleur de la perte d'un proche. Ma nourrice, celle qui m'avait élevée était morte. Je l'avais toujours considéré comme ma deuxième mère, et sa mort m'avait foudroyé à l'époque. J'avais traversé une terrible passe mais... j'avais fini par m'en remettre. Benjamin, quant à lui, ne semblait pas extrêmement attristé par la situation. Depuis le temps que la malédiction était levé, il avait dû s'y faire, perdant peut-être même espoir de les retrouver un jour. Tout ce que je voulais c'était qu'il soit heureux.

Enfin, tout cela n'avait rien à voir avec ce qu'il se passait actuellement. Il fallait encore amadouer l'enfant sauvage ! Après avoir regardé attentivement les photos grâce à la torche que je venais de confectionner, Benjamin eut la merveilleuse idée de recréer le doudou de l'enfant qu'on y voyait. Il avait raison, cela pourrait peut-être permettre à l'enfant de faire le lien avec son ancienne vie, et pourrait servir comme d'une ancre pour s'y raccrocher. De cette façon, il sera plus calme et nous pourrons l'amener tranquillement à son père qui prendra le relai, et sera sauvé à son tour. Benjamin était un génie incompris ! L'idée était géniale. Comment refuser ? Il me demanda de l'aider à rassembler n'importe quoi qui pourrait être utile à la confection et je m'attelais alors à la tâche sans demander mon reste. L'enfant nous regardait nous agiter attentivement mais au bout d'un bon quart d'heure tout était rassemblé. Benjamin fit la confection presque tout seul, n'ayant aucune idée de comment fabriquer un doudou je préférais rester sur la touche pour le coup. Je venais de penser que faire apparaître les doudous grâce à mon pouvoir aurait été bien plus rapide, et sûrement plus ressemblant à l'original mais c'était trop tard. Je n'allais pas jeter tous nos efforts à la poubelle.

Et j'eus raison puisque le doudou de Benjamin fonctionna quand même. En le voyant, après avoir mangé le cookie qu'on lui avait laissé, l'enfant eut l'air tout excité et l'attrapa, tout content de retrouver son vieux doudou. C'était tellement émouvant. Ensuite, il sauta dans mes bras pour un câlin. Je lui rendis son accolade avec plaisir, c'était agréable de voir qu'il avait baissé ses murs pour nous laisser entrer dans son intimité. Il voyait que nous lui voulions aucun mal et nous laissait enfin nous approcher. Il était maintenant temps de l'amener au foyer pour retrouver son père. Et Benjamin semblait du même avis que moi. Je lui fis signe que j'étais d'accord de la tête avant de me tourner vers l'enfant, m'abaissant à sa taille.

-Tu te rappelles de ton père dis ? Il secoua vivement la tête de haut en bas. Super ! Je sais où il est. Je peux t'y amener, si tu veux. Tu veux bien nous suivre ? Il ne t'arrivera rien je te promets.

Il eut l'air un peu hésitant. Je me relevais donc et lui tendit la main. Il me regarda de haut en bas avant de l'attraper, me lançant un sourire contagieux. Il était temps de se mettre en route ! Quelques minutes plus tard, arriva enfin le moment où le foyer se dressa devant nous. Il était déjà tard, mais ce genre de bâtiments ne fermait jamais, puisque des gens y résidaient. Et vu l'état dans lequel j'avais trouvé le père de l'enfant un peu plus tôt, cela m'étonnerait qu'il se soit endormi. Je n'étais même pas sûr qu'il ait beaucoup dormi depuis la disparition de son fils. Avant de pousser les portes du foyer, je pris une grande inspiration, puis lança un sourire réconfortant à Benjamin, puis à l'enfant. Je marchais, essayant de me rappeler le chemin que j'avais emprunté la première fois pour retrouver le père et tomba finalement sur lui. Il était en train de crier et frapper sur son oreiller de toutes ses forces, brisant mon coeur. J'espérais que ces retrouvailles apaiserait le sien...

-Monsieur ? Victor ? Je... euh... Nous avons retrouvé votre fils.

Il se calma subitement, et se retourna. Ses yeux se posèrent sur moi avant de descendre lentement et se poser finalement sur son fils. Il fondit en larmes à la seconde même, descendant sur ses genoux, sûrement à cause du soulagement. Son fils quant à lui se jeta dans ses bras. Victor embrassa avec amour son fils dans les cheveux. Je n'imaginais pas toute la joie et le soulagement qu'il pouvait ressentir à ce moment. Il leva les yeux vers nous et chuchota un "Merci" à peine inaudible que je réussis cependant à lire sur ses lèvres. Je me tournais vers Benjamin, les yeux mouillés tellement émue par la scène à laquelle nous venions d'assister.

-Je crois que c'est réglé. Regarde comme ils ont l'air heureux ! Nous venons... tu viens de sauver une famille ! Tu vois, je t'avais dis que tu étais une bonne personne ! En tout cas, notre travail ici est terminé... ça te dit de passer chez moi pour célébrer ?

Hunting high and low

Hunting is a relic of the barbarism that once thirsted for human blood, but is now content with the blood of animals.

☾☾ -Oh tu sais, nous n'avons pas vraiment de repas de famille... Mes parents sont des personnes très occupées, on se voit peu. Je suis désolé pour ta famille en tout cas... C'est fou de voir à quel point cette malédiction a déchiré des familles... Je suis sûre que tu finiras par les retrouver, ne perds pas espoir. Et si ça peut te réconforter, tu fais parti de ma famille.

J'espérais vraiment que ces quelques mots seraient efficaces. Je ne prétendais pas savoir ce que cela signifiait de perdre sa famille, mes deux parents étaient bien vivants, mais je connaissais la douleur de la perte d'un proche. Ma nourrice, celle qui m'avait élevée était morte. Je l'avais toujours considéré comme ma deuxième mère, et sa mort m'avait foudroyé à l'époque. J'avais traversé une terrible passe mais... j'avais fini par m'en remettre. Benjamin, quant à lui, ne semblait pas extrêmement attristé par la situation. Depuis le temps que la malédiction était levé, il avait dû s'y faire, perdant peut-être même espoir de les retrouver un jour. Tout ce que je voulais c'était qu'il soit heureux.

Enfin, tout cela n'avait rien à voir avec ce qu'il se passait actuellement. Il fallait encore amadouer l'enfant sauvage ! Après avoir regardé attentivement les photos grâce à la torche que je venais de confectionner, Benjamin eut la merveilleuse idée de recréer le doudou de l'enfant qu'on y voyait. Il avait raison, cela pourrait peut-être permettre à l'enfant de faire le lien avec son ancienne vie, et pourrait servir comme d'une ancre pour s'y raccrocher. De cette façon, il sera plus calme et nous pourrons l'amener tranquillement à son père qui prendra le relai, et sera sauvé à son tour. Benjamin était un génie incompris ! L'idée était géniale. Comment refuser ? Il me demanda de l'aider à rassembler n'importe quoi qui pourrait être utile à la confection et je m'attelais alors à la tâche sans demander mon reste. L'enfant nous regardait nous agiter attentivement mais au bout d'un bon quart d'heure tout était rassemblé. Benjamin fit la confection presque tout seul, n'ayant aucune idée de comment fabriquer un doudou je préférais rester sur la touche pour le coup. Je venais de penser que faire apparaître les doudous grâce à mon pouvoir aurait été bien plus rapide, et sûrement plus ressemblant à l'original mais c'était trop tard. Je n'allais pas jeter tous nos efforts à la poubelle.

Et j'eus raison puisque le doudou de Benjamin fonctionna quand même. En le voyant, après avoir mangé le cookie qu'on lui avait laissé, l'enfant eut l'air tout excité et l'attrapa, tout content de retrouver son vieux doudou. C'était tellement émouvant. Ensuite, il sauta dans mes bras pour un câlin. Je lui rendis son accolade avec plaisir, c'était agréable de voir qu'il avait baissé ses murs pour nous laisser entrer dans son intimité. Il voyait que nous lui voulions aucun mal et nous laissait enfin nous approcher. Il était maintenant temps de l'amener au foyer pour retrouver son père. Et Benjamin semblait du même avis que moi. Je lui fis signe que j'étais d'accord de la tête avant de me tourner vers l'enfant, m'abaissant à sa taille.

-Tu te rappelles de ton père dis ? Il secoua vivement la tête de haut en bas. Super ! Je sais où il est. Je peux t'y amener, si tu veux. Tu veux bien nous suivre ? Il ne t'arrivera rien je te promets.

Il eut l'air un peu hésitant. Je me relevais donc et lui tendit la main. Il me regarda de haut en bas avant de l'attraper, me lançant un sourire contagieux. Il était temps de se mettre en route ! Quelques minutes plus tard, arriva enfin le moment où le foyer se dressa devant nous. Il était déjà tard, mais ce genre de bâtiments ne fermait jamais, puisque des gens y résidaient. Et vu l'état dans lequel j'avais trouvé le père de l'enfant un peu plus tôt, cela m'étonnerait qu'il se soit endormi. Je n'étais même pas sûr qu'il ait beaucoup dormi depuis la disparition de son fils. Avant de pousser les portes du foyer, je pris une grande inspiration, puis lança un sourire réconfortant à Benjamin, puis à l'enfant. Je marchais, essayant de me rappeler le chemin que j'avais emprunté la première fois pour retrouver le père et tomba finalement sur lui. Il était en train de crier et frapper sur son oreiller de toutes ses forces, brisant mon coeur. J'espérais que ces retrouvailles apaiserait le sien...

-Monsieur ? Victor ? Je... euh... Nous avons retrouvé votre fils.

Il se calma subitement, et se retourna. Ses yeux se posèrent sur moi avant de descendre lentement et se poser finalement sur son fils. Il fondit en larmes à la seconde même, descendant sur ses genoux, sûrement à cause du soulagement. Son fils quant à lui se jeta dans ses bras. Victor embrassa avec amour son fils dans les cheveux. Je n'imaginais pas toute la joie et le soulagement qu'il pouvait ressentir à ce moment. Il leva les yeux vers nous et chuchota un "Merci" à peine inaudible que je réussis cependant à lire sur ses lèvres. Je me tournais vers Benjamin, les yeux mouillés tellement émue par la scène à laquelle nous venions d'assister.

-Je crois que c'est réglé. Regarde comme ils ont l'air heureux ! Nous venons... tu viens de sauver une famille ! Tu vois, je t'avais dis que tu étais une bonne personne ! En tout cas, notre travail ici est terminé... ça te dit de passer chez moi pour célébrer ?