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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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 Magrathéa c'est comme Végas. Ce qui se passe là bas, reste là bas ! } feat Skylar T. Macmillian

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E. M. Kowalski
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E. M. Kowalski

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Magrathéa c'est comme Végas. Ce qui se passe là bas, reste là bas ! } feat Skylar T. Macmillian _



________________________________________ 2020-04-28, 23:56

Skylar & Kowalski


Magrathéa c'est comme Végas. Ce qui se passe là bas, reste là bas !


Regardant la grande horloge en face de son poste de travail, Kowalski hocha la tête pour lui même en enlevant son gros casque. Quelques têtes se tournèrent alors en entendant la musique qui s’en échappait bruyamment. Vu le volume, même un sourd aurait pu entendre ce qu’il écoutait. Du métal. Le médecin général qui le suivait à l’agence s’était toujours demandé comment il faisait pour ne pas perdre de l’audition. Mais Kowalski restait une énigme pour bien des gens. En général, quand le petit génie qui dirigeait la section création mettait son casque, cela voulait dire qu’il n’avait envie d’être dérangé sous aucun prétexte. Même si le grand manitou venait à passer, il ne lui accorderait aucun regard, et ce dernier savait. Il l’avait eu le malheur de le faire une fois, pas deux. La verve acide et enflammé du prodige avait choqué tout le personnel présent lors de leurs échanges. Il ne comprenait pas d’ailleurs pourquoi ce n’était pas une chose acquis. Après tout, quand on mettait son casque ou ses écouteurs, c’est que l’on voulait être dans sa bulle, donc pas dérangé non ? Il y avait des priorités dans la vie, et en vérité, même si le bâtiment prenait feu, Kowalski aurait pu rester. Oui des priorités. Ainsi, dès qu’il était arrivé ce matin, après avoir salué ses collègues, prit son thé en compagnie de ses frères dans la salle de repos, il était parti sur son pied d’estale pour donner les consignes, et il s’était lui même mit au travail. Il n’avait pas bougé de sa place depuis 8h du matin, et ses subalternes en venaient à croire qu’il était lui même un robot. Carlie lui avait apporté son thé noir à l’orange de 10h45. Jack, son sandwich au thon de 12h25. Ethan, son scone à la cannelle et son thé blanc à la cerise de 16h55. Et tout ceci se trouvait sur son bureau. Ses admirateurs, employés qui le trouvaient remarquables et qui se dévouaient à la tâche d’être à ses petits soins n’avaient rien dit. Là aussi, ils savaient dans quoi ils s’étaient engagés en servant le grand prêtre de l’informatique et ils n’avaient pas envie que son terrible courroux s’abattaient sur eux. Quand Confidentiel voyait ça, il avait tendance à dire qu’il avait réussi à transformer le service ingéniérie en secte et qu’il n’arrivait pas à voir si c’était digne d’un grand génie ou d’un grand psychopathe. Dans tous les cas, tout le monde savait que quand Kowalski mettait sa musique à fond, c’est que le projet sur lequel il travaillait été important. Plus le volume était élevé, plus sa concentration était forte.

Croquant dans son scone, il se leva pour s’étirer comme un chat, faisant craquer sa grande colonne vertébrale, jetant un coup d’oeil à la grande pièce. Il n’y avait quasiment plus personne, et ça ne l’étonnait guère. Il était 20h33, et même si concilier vie d’espion et vie privée étaient difficile, les employés du Vent du Nord le faisait quand même. Kowalski s’en fichait totalement. Il n’était guère portait sur les ragots, contrairement à la majorité de ses collègues de travail. Même Skylar s’y était mis, à son plus grand désespoir. Bon, contrairement à Stoyan qui s’y intéressait vraiment, il était persuadé que son grand frère ne faisait ça que dans le but de pouvoir trouver la faille de chacun. Ce n’était pas une mauvaise idée mais Kowalski n’avait pas besoin de ce genre de chose pour appuyer là au faire mal. Ainsi, il se fichait totalement de ce que faisait ses collègues car il avait mieux à faire ! Il devait être rentrer à l’appartement pour 21h car son émission favorite du mardi soir débutait, et il ne l’aurait raté pour rien au monde. Elle faisait partie de ses habitudes. Regardant le voyant de son disque dur externe, il eut un petit sourire quand ce dernier arrêta de clignoter, signe qu’il avait transféré toutes les données. Qui sait s’il ne travaillerait pas dessus dans la nuit, quand l’insomnie le gagnerait. Il préférait faire quelque chose de constructif plutôt que de fixer le plafond de sa chambre. Rapidement, il rassembla ses affaires dans sa sacoche, buvant tout de même ses thés froids, gardant son sandwich au thon pour quand il serait posé devant sa télévision, et il fila à toute vitesse chercher son vélo. Il avait exactement 15 min de trajets entre la résidence du Clos Bleue et l’Agence du Vent du Nord. Plus le temps de ranger son vélo et de monter les escaliers qui lui prenaient 4min et 30 secondes. Il aurait même le temps de se prendre une petite kriek pour se poser tranquillement.

Et c’est ce qu’il fit, comme il l’avait prédit. Il poussa la porte de son appartement où la minute 52 s’afficha sur sa montre connecté. Il jeta son sac sur la table, après avoir accroché son trench sur le pattern derrière la porte. Tout était millimétré avec lui, il n’y avait pas la place pour le désordre. Ouvrant sa bière, il poussa un soupir de contentement quand le générique de “des trains pas comme les autres” se fit entendre à travers la grosse chaine hifi qu’il avait lui même monté. Ah il aimait ça ! Quand tout se passait comme son plan prévu, et un sentiment de pleinitude l’envahit. Il aurait même pu s’endormir tant il était bien, si le sujet ne l’obsédait pas autant. Jusqu’à ce que la publicité arrive. C’était le temps où il allait se faire à manger, ayant déja grignoter finalement en montant les escaliers le fameux sandwich. Kowalski n’était pas un très grand fan de cuisine, dans le sens où il avait clairement autre chose de mieux à faire dans sa vie que passer des heures devant les fourneaux. En général, il ne s’embêtait pas, il commandait en livraison et quand c’était trop tard, il se faisait décongeler un plat au micro onde ou au four. Ce qu’il fit ainsi, touillant son hachis de brandade pour que la chaleur se répartisse partout. En attendant le bip qui indiquerait que son plat serait prêt, il zieuta la télévision. Les publicités … il n’y avait vraiment que les esprits faibles pour s’attarder dessus. Sauf qu’au moment où il pensait ça, un clip attira son regard. Ce clip était étrange. Si étrange que Kowalski se rapprocha de la télévision comme s’il allait lui parlait … Qu’est ce que c’était que cette histoire de voyager dans l’espace ? Si c’était possible, cela ferait longtemps qu’il le saurait … Écarquillant les yeux, il se précipita dans son bureau pour prendre son ordinateur et faire des recherches sur ce qu’il venait de voir. SlifeTv proposait des voyages à bord d’une navette spatiale et il n’était pas au courant ? Ses doigts couraient sur son clavier avec agilité et fébrilité tandis qu’il prenait conscience que tout ceci n’était pas une blague. Depuis quelques temps, la grande chaîne de télévision de Storybrook Slife proposait un partenariat avec la planète Margrétha, et des voyages étaient donc proposés. Kowalski n’aimait pas l’imprévu, mais une opportunité comme ça lui fouettait le sang. Rapidement, il écrit quatre petits mots disant à ses frères de le rejoindre au garage dans 10 min pour une urgence vraiment très urgente et importante. Il envoya par la suite les messages dans les tuyaux d’aération qu’il avait modifié pour que leurs différents appartements puissent communiquer entre eux. Il était si excité qu’il pouvait entendre son coeur battre la chamade. Il courut dans tout son appartement pour préparer un petit sac indispensable à un tel voyage. Il était indiqué sur le site de la ville, qu’ils n’étaient qu’une durée de 6h mais qu’ils pourraient le renouveler plus tard. 6h ! Mon dieu ! Mais c’était une seconde pour découvrir tout un autre éco système. C’était sur et certain, il y retournerait. Ainsi, il mit dans son sac son ordinateur et sa tablette, différents carnets et stylo, des bouteilles d’eau, des biscuits -au final il avait laissé tomber son hachis de brandade-, la trousse de secours et des mouchoirs. Il enfila son imperméable, claqua la porte bruyamment tandis que son système de sécurité anti-intrusion se mettait en route et il dévala les marches, sautant même par dessus la rambarde tant il avait d’énergie. C’était fou ! Totalement fou ! Et il n’était pas loin de virer au savant fou tant les idées se bousculaient dans sa tête. Il allait faire des découvertes exceptionnelles qui allaient révolutionner la face du monde ! S’il savait le pauvre. Quand il vu Skylar arriver, il se précipita vers lui, les yeux exorbités, l’attrapant par les épaules avant de regarder tout autour de lui.

“Nous avons exactement 42 min pour nous rendre au siège social de Slife Tv ! J’ai découvert qu’ils font des voyages spatiaux pour aller sur une autre planète ! Tu te rends compte de ce que ça veut dire ? Il faut … il faut que nous partions tout de suite ! Je ne peux pas rester une minute de plus dans l’ignorance !”

Ah ça non ! Il s’était fixé une attente de 5 minutes en plus pour attendre tous ses frères. Ce délai dépassé, il partirait, avec ou sans eux.

“Regarde si tu ne me crois pas !”

Il tendit sa tablette à Skylar, lui agitant plutôt sous le nez, pour lui montrer les horaires de départ de la navette.

“Il faut qu’on y aille ! Maintenant ! C’est une obligation Skipper !”

Nerveusement il regarda sa montre et sans attendre de réponse il grimpa dans le 4*4 qu’ils avaient achetés ensemble.

“Tu viens avec moi ? Tu sais que rien ne m'arrêtera.”

Et c’était vrai. Dans un cas comme ça, de force majeur, l’esprit de Kowalski était focalisé sur une seule et unique chose. La science. Il n’y avait plus de famille qui tenait, plus d’amis, plus rien. Cependant, il eut un petit sourire en coin quand Skylar claqua la portière pour s’asseoir à ses côtés.

“Tant pis s’ils sont occupés à faire autre chose. De toute façon il est obligatoire que nous y retournions.”

Kowalski ne conduisait pas souvent, certainement parce que sa conduite était dite sportive. Pas pire que celle de Rico, c’était sur, mais il avait tendance à ne pas vraiment respecter les règles. Enfin il respectait les siennes, qui actuellement était d’arriver au plus vite au lieu de rendez vous ! Néanmoins, même s’il se voyait déja, les yeux brillants, prenant des notes sur tout, il avait encore un peu les pieds sur terre. Tenant le volant d’une main, il composa le numéro de Cain. Certes, le voyage de retour était prévu pour 4h du matin, mais il fallait penser à toutes les possibilités et il fallait mieux prévenir que guérir.

“Désolé de vous déranger Monsieur. Pour vous prévenir que Skylar et moi risquons de ne pas venir demain à l’Agence.”
“Et pour quel motif?”

Il entendant dans la voix de Cain que ce dernier était surpris. Bon, c’était normal dans un sens, il ne l’appelait jamais à cet horaire là quand il n’était pas au boulot.

“Parce que ... nous …”

Kowalski eut un moment d’hésitation, déglutissant. S’il disait à Cain qu’il n’avait jamais été au courant de ça, il allait passer pour un idiot et il risquait son poste, sa carrière et sa réputation. S’il disait la vérité, il pouvait imaginer de là, la tête très sceptique de son patron qui essayerait de les empêcher.

"... Nous allons prendre la dernière navette pour Margrathéa pour une urgence et même si nous devrions êtres rentrés vers 5h du matin, je préfère vous avertir."
“Qu'est-ce que vous foutez, nom de dieu?!”
"Rien ! C'est privé ! Je poserais un jour de congé si jamais ça pose soucis !"

Bon il avait finalement fait un mélange entre les deux. Il avait dit la vérité en mettant le stop de la vie privée. Il avait le droit de faire ce qu’il voulait en dehors de ses horaires de boulots ! Oui il était son patron mais ça s’arrêtait là !

"... mais elle peut pas aller sur le passage piéton celle là"

“Kowalski !!! Nom de dieu, dans quoi vous vous êtes encore fourrez?!”
"Bref, passez une bonne soirée Monsieur !"

Une fois la conversation terminée … où plutôt ayant raccroché pour éviter que Cain ne s’inquiète plus, Kowalski appuya sur le champignon, grillant de nombreux feux rouges, regardant avec agitation l’horloge numérique.

“Vraiment Commandant, ce n’était pas prévu … je regardais mon épisode des trains pas comme les autres quand la publicité est arrivée et voila … j'ai pensé qu'il était d'une grande nécessite de nous y rendre.”

Il serra le volant. Faire quelque chose de ce genre … briser sa routine lui avait demandé une énorme force de volonté. C’était parce qu’il n’arrêtait pas de se répéter qu’il allait aller sur une autre planète qu’il ne craquait pas. Le jeu en valait la chandelle ! Se garant sur le parking de l’immeuble dans un dérapé absolument contrôlé que Skylar lui avait appris, il ne vérifia que ce dernier le suivait qu’une fois qu’il était arrivé devant l’immeuble de la télévision. Les portes s’ouvrirent malgré l’horaire, signe que tout était jouable. Ils suivirent les panneaux, prenant l'ascenseur comme indiquait, descendant dans les sous sol.

“On croit connaître cette ville et elle réserve toujours des surprises …”

Il trépignait d’impatience comme un gamin qui allait voir le père noël. Alors quand ils arrivèrent enfin dans la base, et que Kowalski vu la navette, il poussa un petit cri de joie, se précipitant vers l'hôtesse d'accueil.

“Excusez moi ? Pour aller sur Magrathéa ? Comment fait on ?”
“Oh bonsoir Messieurs ! Vous tombez à pic c’est la dernière navette qui part, et elle décolle dans 6 minutes.”

Kowalski poussa un cri de joie encore plus fort tapant dans ses mains et se tournant vers Skylar.

“On est arrivé à temps ! Oh par Einstein tu l’entends ça ?! On va y aller ! On va faire un voyage spatial !”

La jeune femme eut un sourire attendri en voyant ça et elle sortit de derrière son comptoir deux totes bags.

“Voici toutes les informations que vous devez connaître. Le voyage est très rapide car il s’agit d’une dématérialisation.”
“Oh non d’un petit électron ! Skipper tu entends ça ? Une dématérialisation ! Je bosse sur ce domaine de la physique quantique sans avoir la solution ! Cette planète extraterrestre doit tellement être avancée technologiquement parlant !”

Il aurait du se méfier du gloussement de l'hôtesse, mais il était tellement dans son truc. Il avait même commencé à calculer la vitesse des atomes.

“Oh oui vous allez voir … très avancée … dans tous les domaines … j’espère que vous allez faire un bon voyage !”

Kowalski était déja parti s’installer dans la navette, bouclant sa ceinture et feuillant le petit livret en attendant Skylar, qui arriva quelques instants après.

“On tâte le terrain, et on revient après avec Private et Rico !”

Le sas de décompression se fit et instinctivement, Kowalski attrapa la main de Skylar. Il était content de faire ça, avec lui. Ça lui rappelait ce souvenir de quand ils étaient allés sur la lune dans leur monde. Bon, en vrai, ils n’y étaient pas allés, leur fusée avait juste atterrit sur l’immeuble en face du zoo. Il eut un décompte et un grand flash. Une lumière aveuglante, puis plus rien. Quand Kowalski ouvrit les yeux, il remarqua par le hublot qu’ils étaient dans l’espace et il eut envie de pleurer. Or il ne put le faire car un autre éclair aveuglant lui fit fermer les yeux et cette fois, quand il les rouvrit, ils étaient arrivés. La navette s’ouvrit et une musique retentit. Doucement, il se détacha, titubant un peu comme s’il avait bu. Il rigola d’ailleurs, hébété. S’il avait lu le fascicule avant, il aurait su que le voyage donnait l’étrange sensation d’être alcoolisé. Il observa tout son environnement, qui pour le moment ressemblait exactement à l’endroit qu’ils avaient quittés.

“Hello les Storybrookiens !”
“Oh mais c’est Commandaaaaaaaaant !”
“Et regarde regarde c’est Kowalski ! Je suis votre plus grand fan!”

Kowalski cligna encore des yeux, perturbé qu’on les connaisse, tandis qu’il se tournait vers Skylar qui avait sa tête de suspicieux. Néanmoins, plus diplomate que leur chef, il leur fit un sourire et baissa la tête alors que la première personne qui avait parlé leur passa des colliers de fleurs.

“Nous sommes très heureux de vous accueillir et de vous faire visiter notre superbe planète !”
“Je suis Rockwell et voici Spitiney ! Nous serons vos guides pour votre soirée.”
“Que je suis contente ! Je vous aime tellement ! J’ai suivi toutes vos aventures ! C’est juste tellement dommage que Stoyan n’est pas pu venir … J’aurais voulu lui faire des câlins toute la nuit ! Mais ce n’est pas graaaaave j’ai le plus beau pour moi toute seule hihihi ! ”

Il fallait vraiment qu’il lise ce putain de guide, mais l’homme le regardait avec une étrange fascination, et il ne savait pas quoi faire.

“Vous êtes un alien déguisé en humanoïde? Comment arrivons nous à vous comprendre ? Comment vous nous connaissez ?”
“Vous êtes un génie ! La personne la plus brillante que je connaisse ! Je savais que vous viendrez ! Je vous attends depuis longtemps ! Je suis moi même inventeur et vous m'inspirez beaucoup ! ”
“Vous n’avez pas répondu à mes questions.”
“Pardon, c’est l’excitation ! Et bien comme vous le voyez, nous sommes humanoïdes, mais certains peuvent avoir un bras, une paire d’oeil, en plus, ou même une queue, comme chez vous !”

Il suivit le regard de Rockwell couler vers Skylar avant de revenir vers lui, tout aussi excité.

“Notre planète est équipée de satellite de traduction instantanée qui comporte au moins trois milliards de dialectes. Quand au fait qu’on vous connaît c’est très simple !”
“Il fallait lire la brochure … bon moi je vous laisse … Rockwell, Spitney, ramenez moi les en entier à l’heure prévue, je n'ai pas envie d'avoir des soucis avec Hadès.”

Les deux concernés firent un salut militaire avant de se retourner vers les visiteurs. Kowalski avait sorti la brochure du sac donné par l'hôtesse à Storybrook et lu en diagonal. Ah … ok … donc la ville était en réalité un plateau de télévision géant pour aliens en manque de divertissements. Génial. Ce qui voulait dire que leurs vies privées n'en étaient pas ... Kowalski n'osa pas regarder Skipper, connaissant déja son coté paranoïaque ...

“Donc je disais … vous êtes connus ici parce qu’on a fait installé des caméras y a de nombreuses années dans Storybrook avec le partenariat de Slife ! Et on vous suit ! C’est de la télé réalité ! Votre vie est tellement palpitante ! ”
“Aaaalleeez venez ! On a tellement de choses à vous montrer aussi !”

La jeune femme les attrapa par le poignet pour les amener à l'extérieur et là, le choc des civilisations fut terrible. L’on pouvait voir un ciel bleu magnifique, avec une température frôlant les 28° . Kowalski avait les yeux qui pétillaient de bonheur en voyant les différentes planètes dans le ciel, certaines ayant leurs anneaux qui se reflétaient. C’était si beau qu’il en aurait pleuré de bonheur.

“Bienvenue à Magrathéa, le plus grand complexe hôtelier paradisiaque de toute la galaxie ! Avec nous, vous allez vraiment connaître ce que les mots détentes et divertissements veulent dire !”


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Skylar T. McMillan
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"Si tu veux mon avis Kowalski, même quand tu passes une journée horrible, il y a toujours un truc de pire qui peut arriver. Par exemple..."

"Bonjour mon petit peuple à moi. Soyez joyeux, votre roi est arrivé !"

"Ouais enfin tu vois ce que je veux dire."

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"Je vais passer les prochains mois à me battre aux côtés de mecs qui ne t'arrivent même pas à la chevilles. Je vais finir par m'ennuyer, moi."

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________________________________________ 2020-04-30, 23:09


Boire un p'tit coup c'est agréable !
Mais où est-ce qu'on a attéri ?


Me tenant debout devant le lavabo de la salle de bain, les cheveux décoiffés et la respiration encore saccadée, j’essayais d’essuyer le sang qui se trouvait sur mes mains. Blessées, elles portaient encore des ecchymoses dues aux trop nombreux coups de poings que j’avais dû donner au suspect que je venais de maltraiter, avec la bénédiction de la sacro-sainte agence du Vent du Nord. Pour être francs, je détestais ça ! En venir aux mains était une solution que je n’utilisais plus qu’en cas de dernier recours. C’est vrai que c’était une chose que je maîtrisais particulièrement bien. La force brute était une arme qui m’avait à de nombreuses reprises permettre mes ennemis hors d’état de nuire. Mais tabasser des types sur le terrain où torturer les gens que nous souhaitions faire parler, ce n’était pas du tout la même chose.

Je m’étais assagi au cours des années mais après tout il n’y avait rien de si étonnant à cela. Après tout, il était de notoriété publique que la guerre pouvait changer totalement la nature d’un homme. Même si j’adorais l’odeur de la poudre et l’adrénaline incomparable que l’on pouvait ressentir à risques sa vie à chaque instant, j’avais pris conscience de mes démons intérieurs et je cherchais à présent à les fuir autant que possible dans la vie civile. Pourtant ils étaient toujours là qui rôdaient prêts à s’emparer de moi dès que je montrerais un instant de faiblesse. J’en avais parfaitement conscience et j’avais tenté d’en parler à ce sal Sac à Puce dès que j’avais négocié mon retour au travail à l’agence. Il ne m’avait pas écouté lorsque je lui avais recommandé de ne pas me charger des interrogatoires. Mais il ne m’avait pas écouté et aujourd’hui il devait s’en mordre les pattes de voir dans quel état leur étaient rendus la majeure partie des suspects que je lui rendais en pièce détachées. Nous n’en parlions jamais mais de toutes manières qu’aurait-il pu bien me dire ? J’avais été le premier à le mettre en garde contre la violence extrême dont je pouvais faire preuve dans ce genre de cas. Et il avait beau m’avoir confié un coéquipier pour éviter les dégâts, il n’avait pas été capable de comprendre que la seule véritable personne qui pouvait m’empêcher de faire des conneries dans ce genre de situations c’était Kowalski.

Sac à puce n’était véritablement qu’un crétin doublé d’un vieillard à moitié sénile. Je ne pensais pas que je verrais venir le jour où travailler pour Julian finirait à me manquer. Certes il n’était certainement pas moins bête ni moins arrogant que l’autre grand manitou, mais il avait au moins le mérite d’essayer de m’écouter lorsque j’avais des remarques justes et pertinentes à lui faire. Qu’il en tienne compte ou non après c’était une toute autre histoire mais au moins l’intention était là. Mais au fond moi je savais bien ce que je voulais au plus profonde de moi. Je voulais redevenir un mercenaire indépendant, pouvoir diriger mes frères d’arme de manière autonome pour que nous n’ayons plus de comptes à rendre à personne. Lorsque nous étions dans le Monde des Contes, notre unité marchait à merveille et c’était en grande partie parce que nous avions la possibilité d’agir comme bon nous semblait. Mais aujourd’hui, il me faudrait patienter un moment pour que ce rêve puisse enfin devenir une réalité. La seule chose qui me permettait de tenir debout et qui me poussait à avancer c’étaient mes hommes. Sans eux, ça ferait bien longtemps que j’aurais plié bagages.

« Quel boulot de merde ! »


J’avais lancé cette phrase à voix haute, ne prenant pas garde à d’éventuels collègues qui se trouvaient autour de moi. Après tout, la seule opinion qui comptait en cet instant c’était la mienne. Je me foutais de leur approbation autant que de mon plumage de poussin. Je jetais d’un geste brusque le papier plein de sang avec lequel je m’étais essuyé et j’étais sortis de cette pièce en claquant la porte. Une fois dehors, je profitais de la quiétude de l’instant pour me griller une cigarette. C’était une sale habitude que j’avais acquise lorsque je m’étais retrouvé ici avec un nouveau corps d’humain. J’avais besoin de cette petite dose de nicotine pour me détendre dans les moments les plus stressants de ma journée. Bien sûr, je ne le faisais jamais lorsque j’étais en présence de mes frères pour ne pas leur donner le mauvais exemple. Après tout, un chef se doit de montrer l’exemple et d’avoir une conduite absolument irréprochable.

Cependant, je compris rapidement que ce soir il me faudrait bien plus fort que cela pour me permettre de me détendre. Il me fallait de la douceur et une bonne dose de sucre. C’est pourquoi mes pas qui me ramenaient chez moi me détournèrent de ma route pour m’entraîner au Fantasia, le pays de la gourmandise où tout nos rêves de gourmandise devenaient réalité. C’était également là que travaillait la blondinette au visage d’ange, ma Gaby adorée. Je ne sais pas comment elle y parvenait, mais elle avait toujours eu le don de panser mes blessures et me faire sourire lorsque tout semblait noir autour de moi. Il y a-t-il quoique ce soit d’autre qui aurait pu me faire plus plaisir que cela ?

Lorsque je pénétrais dans la boutique, un large sourire éclaira mon visage lorsque j’aperçus Gaby derrière le comptoir.

« Hello Spicy Cake ! »

J’avais toujours adoré donner des surnoms aux personnes qui m’entouraient. C’était généralement une marque de respect de ma part, la preuve que je considérais les uns et les autres comme faisant partie de mon cercle d’intimes. Et question intimité, je ne pouvais pas réellement en faire plus avec elle. Parmi les nombreux moments que nous avions passés ensemble, ils y en avaient eu qui s’étaient déroulés sous les couvertures. C’était il y a une vie maintenant mais on ne chassait jamais vraiment ce genre de souvenirs de sa mémoire, d’autant moins lorsque ces derniers s’étaient révélés très satisfaisants. A peine avais-je eu le temps de prononcer un mot de plus que la mignonnette se précipita vers moi, inquiète.

"Oh par Mavis ! Skylar ! Tu n'as rien ? Tu as mal ? Il faut que je te soigne ! Viens viens avec moi."

Jetant un œil en direction de mes mains, je constatais qu’elle avait raison. Le sang sur ces dernières était bien plus visible que ce que j’avais imaginé. De toutes manières les hématomes qui y restaient ne partiraient certainement pas facilement au lavage.

« Je te promets que ce n’est rien… ce sont les risques du métier !"

J’avais beau tenter de la rassurer mais cela ne servait à rien, elle m’entraîna malgré tout dans l'arrière-boutique afin de me soigner. Comprenant que je ne pourrais pas lui faire changer d’avis je lui souris tendrement.

« Eh bien si tu insistes, mais je pense qu’un peu de glace, apporté avec amour avec un de tes petits sourires si charmant, serait le meilleur des remèdes qui soient. »

Très professionnelle, elle s’approcha de moi avec une lingette désinfectante à la main. Vérifiant que mes dires étaient bien exacts, elle plaça ses mains sur hanches avec un petit sourire moralisateur.

"Oh ... tu y es allé encore trop fort ? Tss ce n'est pas bien ça ! Je suis persuadée qu'avec de la douceur ça serait aussi passé.... mais si tu as réussi à les faire parler tant mieux !"

Alors qu’elle s’éloignait en direction du frigo, je ne pus m’empêcher de sourire malicieusement. C’est vrai qu’elle avait raison. J’aurais sans doute pu le faire si je n’avais pas choisi une carrière d’agent secret. C’était un univers qui était loin d’être rose tous les jours.

"J'aurais peut-être dû faire comme toi. C'est pas toujours évident de réfréner ses envies de violence. Ca aurait été certainement plus simple si je m'étais contenté d'ouvrir une poissonnerie."

"Ce serait génial, j'adore le poisson frais !"

J’avais été surpris par sa remarque avant de partager son petit rire lorsqu’elle avait compris qu’elle m’avait pris beaucoup trop au sérieux sans trop de raison. Je repris alors sur un ton plus grave.

"Mais c'est malheureusement pas le genre de questions qu'on a le loisir de se poser lorsque on a entre les mains les vie d'une dizaines de personnes et une pourriture qui refuse de parler".


Gaby revient alors dans ma direction avec un petite glace à la noix de coco, mon parfum préféré.

"Je ne sais pas si tu l'as mérité vraiment'

Je me contentais alors de hausser les épaules comme un enfant qui ne savait pas réellement comment réagir devant un parent qui le grondait avec affection. C’est que les codes sociaux que l’on appliquait n’étaient pas les mêmes que ceux de la majeure partie de la population.

"Je ne saurais pas te dire si je la mérite mais on pourra toujours régler les comptes par après... après tout c'est le seul mérite de mon job ! Avoir un salaire décent... si j'en crois ce que dit Kowalski"


C’est vrai qu’à chaque fois que lançais le sujet sur le tapis, mon propre lieutenant soutenait nos geôliers en prétendant qu’il n’y avait qu’avec eux qu’on pourrait se sortir de nos problèmes financiers. A la base, il n’avait pas tort, mais il y avait des centaines d’autres métiers qui ne consistaient pas à devoir faire de la lèche à des agents secrets de bas étages.

Toute mignonne, Spicy Cake se dirigea vers moi et me tapota amicalement l’épaule avant de me faire un câlin. D’ordinaire, je n’étais pas très friand de ce genre de manifestation d’affection mais elle était tellement adorable que je me laissais faire.

"Je rigolais Skylar ! Bien entendu que tu le mérites ! Tu es essentiel à cette société et même si l'idée de savoir que tu m'aurais fourni en poissons, je préfère savoir qu'il y a des gens comme toi pour veiller sur des intérêts plus gros de nos nations."

Elle me donna alors un baiser tout tendre et affectueux sur la joue avant de reprendre.

"Et il n'a pas tort, c'est vrai que pour le coup, c'est plus lucratif que poissonnier."


Elle rigola alors avant de reprendre sur un air plus sérieux.

"Tu protèges tout le monde Skylar ! Tu connais notre devise à Fairy Tail. L'union fait la force !"


"Tu as bien raison, de toutes manières il était hors de question que je laisse tomber mes hommes ! Le credo des pingouins c'est ne jamais nager tout seul !"

Une nouvelle fois, je me rappelais que la raison numéro un pour laquelle je me trouvais à l’agence, c’était pour l’amour et l’affection indéfectible que je portais à mes frères. Je laissais de côté cette pensée qui fit naître un sourire sur mes lèvres pour me concentrer sur la vie trépidante de mon amie.

"Mais je ne parle que de moi depuis que je suis arrivé. Et toi alors comment vas-tu ? Quelles sont les nouvelles ?"


"Oh ... et bien j'ai dû aller sauver l'un de mes meilleurs amis aux griffes du plus grand mage noir de l'histoire ... et une partie de notre ancien monde au passage. Je n'en suis clairement pas sortie indemne, et je ne parle pas que physiquement."

L’écoutant attentivement, je ne pouvais m’empêcher de lui adresser une petite moue désolée. Je m’en voulais de ne pas avoir été près d’elle plus tôt pour l’aider à traverser ça. Je le regrettais d’avantage lorsque je vis ses yeux se teinter d’une couleur étrange, passant du bleu au violet. Son sourire jovial disparut alors pour laisser place à une expression beaucoup plus sadique. Elle semblait alors en prise à un combat interne et avait de la peine à reprendre le contrôle d’elle-même.

"J'ai ... un nouvel hum ... habitant en moi ..."

Elle se pencha alors vers moi et murmura comme si elle mon confiait alors son secret le plus intime.

"Sitri s'est réveillé ... et il n'est clairement pas content d'être emprisonné de cette manière. J'ai du mal à le contrôler ... j'ai .. hum ... détruit un immeuble des quartiers pauvres la semaine dernière ... tu sais la fameuse explosion de gaz ..."

Je haussais alors un sourcil de surprise. Bien évidemment que j’avais été au courant de cette histoire. C’était après tout mon d’être informé de ce genre d’évènement. Je n’étais pas au courant de la source mais j’étais de me douter qu’il s’agissait de ma chère Spicy Cake.

« Alors c’était… c’était toi ? Je n’aurais jamais cru possible »


Cependant, je n’exprimais aucune peur d’aucune sorte. Je connaissais des tourments assez proches d’elle et mes hommes avaient tous un petit grain qui pouvaient les faire dérailler et commettre des atrocités à tout moment. Seul Private semblait encore être relativement épargné mais il était encore si jeune et la case pétage de plombs n’avait pas vraiment encore été enclenchée dans son esprit. Saisissant alors les mains de Gaby, je proposais alors mes services en qualité d’amis et d’habitué de la gestion des cas difficiles.

« Est-ce qu’il a quelque chose que tu peux faire ? Je veux dire pour l’empêcher de causer plus de dégâts ? Ou contrôler cette puissance de manière plus… positive ? Est-ce que je peux faire quelque chose ? »


Relâchant mon emprise, je vie Gaby se gratter la tête avant de les placer au-devant de son tablier.

"Oui. Je le contrôle mieux déjà. Il a compris qu'il ne pouvait plus rien faire de toute façon sans mon accord. J'ai juste ... des sauts d'humeurs mais ça j'ai l'habitude."

Elle gloussa alors avant d’ajouter.

"C'est très gentil à toi Skylar mais tu ne peux rien faire ... enfin ... à part venir à la salle de sport te battre avec moi !"

Me plaçant alors en garde à vous, la mine très sérieuse et faisant tout pour qu’elle comprenne que mes prochaines paroles étaient très sérieuses.

« Je te promets que je ferais mon possible pour trouver du temps de libre pour toi. C’est vrai que nos séances de Krav Maga me manquent horriblement et ce serait d’autant plus un plaisir pour moi. Après tout, c’est la moindre des choses que je puisse faire après tous ces moments précieux que nous avons partagés ensemble. »

Elle me serra alors dans ses bras et reprit.

"Tu m'appelles quand tu veux qu'on aille à la salle ensemble !"

« Très bien, je te préviendrais dès que j’aurais un moment de libre ! »


Remarquant que le temps commençait à se faire long et que je me devais d’être à la maison pour accueillir mon adorable Private, je changeais alors de sujet.

« Je suis désolé mais j’ai encore beaucoup de choses à faire. Est-ce que tu accepterais de servir ton client favori ? J’ai une grande envie de sucre. »

"Oui oui tu as raison ! Je ne veux pas te retenir plus longtemps."

Elle m’adressa alors un clin d’œil et quelques minutes plus tard, nous nous retrouvions dans la pâtisserie.

"Alors qu'est ce qu'il te ferait plaisir pour aujourd'hui ?"

« C’est toujours tellement compliqué à choisir… vos articles sont tellement parfait ! Je prendrais un muffin au double chocolat noir et blanc, un donut fourré à la crème de mûre, une gaufre à la fraise et une brioche à la cannelle. » Il va alors sortir son porte-monnaie « Combien je te dois avec tout ça ? »

Alors que j’énumérais les différentes pièces que je désirais, Gaby les plaçait délicatement dans les cartons. Elle saisit alors sa calculatrice et calcula le tout.

"18 dollars s'il te plait !"

"Et voilà ! Tu peux garder la monnaie."

Je saisis alors les cartons en équilibre sur mon bras et m’adressais une dernière fois à mon amie.

"Je te promets que je reviendrais très bientôt. Et n'oublie que si tu as le moindre problème, je serais toujours là pour te donner un petit coup de nageoire !"

"Oui ! Il faut vraiment qu'on s'organise une petite soirée tous ensemble !"

Elle se pencha alors par-dessus le comptoir pour me faire une petite bise.

"Régalez-vous bien avec ces petites douceurs ... et pensez aussi un peu à vous !"

Un dernier sourire partagé et je quittais alors la boutique, mes bras toujours chargés de victuailles.

Je rentrais dans mon appartement en début de soirée et invitais mes soldats à venir festoyer comme il se devait avec moi. Rico et Private avaient répondu à l’appel avec plaisir et s’étaient régalés des pâtisseries du Fantasia. Kowalski quant à lui n’avait pas pu nous rejoindre. Cela ne m’étonnait pas vraiment. Je savais que lorsque mon lieutenant travaillait sur un projet scientifique il pouvait y passer des heures et gare à nous si nous venions à le déranger. Cela avait bien évidemment été plus difficile depuis qu’il travaillait à l’agence mais ses collègues avaient fini par s’y habituer. De mon côté, après avoir mis au repos mes fourrier et ma plus jeune recrue, je m’étais tranquillement mis à mon aise sur mon canapé devant ma PS4. Vous me connaissez, j’adore tout ce qui se rapporte au monde militaire. Je pouvais donc passer des heures à jouer au dernier jeu vidéo Call of Duty que j’avais reçu comme cadeau de Noël. C’était un peu ma drogue à moi et tant qu’aucune urgence ne se préparait, je resté planté devant ma télévision durant toute la soirée.

Mais ce soir-là tout ne se passa pas comme prévu. Après une heure de jeu, j’entendis le bruit caractéristique d’un message envoyé dans les canalisations. Ce système avait été mis en place par Kowalski et il était si fier de son bébé qu’il avait tendance à l’utiliser pour un peu tout et n’importe quoi. Me relevant pour savoir quel problème justifiait cette action de ma fidèle nageoire droite, j’eus un sursaut en découvrant le message. Il y était écrit le mot urgence tellement de fois que je compris que cette invitation était loin d’être banale. Et si cette chère Tête d’œuf avait besoin d’aide pour une mission autonome de l’agence d’importance ? N’hésitant pas une seconde, je me dirigeais vers ma chambre pour m’emparer de mon arme de service, un pistolet très ingénieux à balle chercheuse qui atteignaient toujours leur cible. Je la chargeais et la glissais dans mon étui avec deux recharges au cas où les choses se corsaient. Je m’équipais également d’une baïonnette et d’un poing américain. Songeant que mes recrues ne manqueraient pas de répondre à l’appel, je me précipitais en direction du parking tout chargé que j’étais.

Ce n’est qu’une fois sur place que je compris ce que j’avais pris pour une urgence n’en était pas réellement une. Au moment où Kowalski m’expliqua ce qui se passait, je soupirais presque de découragement.

« C’est pas vrai Kowalski, combien de fois il faudra que je t’explique ! N’utilise le système de tuyauterie que si c’est réellement important ? J’étais enfin en train de mettre la main sur le scientifique du camps ennemi qui avait créée l’arme bactériologique ! »

Je soupirais encore une fois lorsqu’il me tendit sa tablette. Je comprenais alors que Kowalski ne me lâcherait pas d’une semelle de rangers. Il irait avec ou sans moi et comme la perspective de laisser mon lieutenant partir seul sur une planète inconnue ne me réjouissais pas vraiment. Ça sentait l’arnaque à plein nez cette histoire et je n’aimais pas beaucoup les rumeurs qui circulaient à leur sujet. Il fallait que j’en aie le cœur net.

« Bon très bien ! Je t’accompagne… mais attends une minute que je revienne. Si j’arrive armer comme ça à Slife TV on est bon pour passer la nuit en tôle et tu pourras pas le faire ton voyage de rêve. »


Je remontais donc dans mon appartement et rangeais mes armes. Je conservais cependant sur moi un couteau à cran d’arrêt parce qu’il ne fallait quand même pas déconner. Puis, je redescendis et grimpais dans la voiture de Kowalski. Au fond, même en dehors de notre mission d’infiltration qui nous attendait, j’étais très heureux de faire ce voyage en compagnie de mon meilleur ami. Depuis toujours, je savais que de notre entente dépendait la survie même de mon commando. Il était donc crucial que nous trouvions un moyen pour demeurer aussi unis que possible et un petit voyage entre frères d’arme ne pouvait servir qu’à nous rapprocher davantage.

Enfin ça c’était dans la théorie. Dans la pratique, il nous arrivait également très souvent de nous disputer et de nous prendre le bec pour des bêtises. En l’occurrence, ce fut son appel à Sac à Puce qui eut le don de me faire bouillir intérieurement. Je ne manquais d’ailleurs pas de marmonner tout du long qu’avait durer leurs discussions. Une fureur que je ne pouvais éternellement garder pour moi.

« Mais qu’est-ce que ça peut lui foutre de ce qu’on fait de notre temps libre franchement ! On fait ce qu’on veut… on est grands, majeurs et vaccinés… enfin pas moi mais toi tu l’es ! Je crois pas qu’on soit obligé de l’avertir quand on a dix
minutes de retard. Je te jure que s’il se permet de nous faire la moindre remarque je lui rentre dans le lard ! »


Je fermais les yeux et comptais jusqu’à 3 pour retrouver mon calme. C’était une technique que m’avait enseignée l’ancien manchot qui se trouvait à mes côtés. Je devais bien admettre que c’était plutôt efficace. Je poussais finalement un grand soupir.

« J’ai envie de retrouver mon indépendance, Kowalski ! J’ai envie d’avoir le sentiment de pouvoir partir en mission à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, qu’on puisse partir même à l’autre bout du monde, sans qu’on ait à rendre de comptes à personne. Notre ancienne vie me manque tellement. »


Puis finalement je souris à l’adresse de mon lieutenant. Après tout Kowalski était si enthousiaste, je ne voulais gâcher la soirée en broyant du noir. Je le suivais simplement, le laissant régler les derniers détails techniques avant que nous puissions enfin embarquer pour ce nouveau monde qui nous était encore inconnu. Le voyage de passa à merveille et nous fûmes accueillis comme des V.I.P. une fois arrivée à Magrathéa. Cependant, dès les premières minutes, je compris que quelque chose était terriblement louche. Ces magrathéens semblaient nous connaître sur le bout des nageoires alors que nous n’avions jamais été en contact avec eux. Est-ce que leurs satellites avaient pu filmer ce que nous faisions sur Terre ? Et si tel était le cas quels sombres secrets avaient-il bien pu déterrer sur nous ?

Suivant avec attention tout ce qui se passait devant mes yeux, je fus un tantinet surpris lorsque l’alien du nom de Spitiney nous tira par le poignet pour nous traîner jusqu’à une vue magnifique de cette planète. Elle nous lança alors un message officiel de bienvenue et je me crus obligé de lui répondre.

« Eh bien euh… merci ! Nous sommes très heureux d’être ici et nous somme impatients de connaître toutes les merveilles que vous pourrez nous présenter. »

Elle se tourna vers nous toute souriante, sautillant comme un cabri tant elle était ravie de présenter sa planète à des personnages que visiblement ils idolâtraient.

« Alors vous voulez commencer par quoi ? Notre centre de bien-être ? Notre discothèque ? Notre cinéma ? »


« Ah moins que vous ne préfériez visiter notre musée relatant l’histoires des technologies de notre planète ? Vous devriez venir le voir Kowalski, je suis certain que vous l’adoreriez ! »

« Allons Rockwell, ne les ennuie pas avec ça ! Ils sont ici pour s’amuser et se détendre. »


Après la proposition de Rockwell, je ne pouvais m’empêcher de réprimer un sourire de satisfaction.

« Oooh non bien au contraire. Nous serions ravis d’y faire une petite visite, n’est-ce pas Kowalski ? »

Je lui adressais discrètement un petit clin d’œil. Si nous voulions en savoir plus sur ce qui se passait ici, c’était une excellente porte d’entrée. Je savais qu’en plus Kowalski ne pourrait qu’accepter leur offre. Il n’avait pas arrêté de me chauffer les oreilles avec ses histoires de science durant tout notre voyage. Soudainement, j’entendis mon ventre gargouiller. Apparemment, le muffin du Fantasia ne m’avait pas suffisamment rempli l’estomac. En plus, j’étais persuadé que mon lieutenant non plus n’avait pas eu l’occasion de manger grand-chose. Je me tournais avec vers notre guide féminin.

« Mais je vous avoue qu’un petit encas ne serait pas de refus. »


« Bien sûr je comprends. Dans ce cas suivez-nous, nous allons vous mener au restaurant le plus en vogue de toute la planète. Je suis certaine que vous apprécierez les mets qu’ils ont à proposer »

« Ils ont même fait en sorte de concocter des plats selon leur connaissances de la vie sur Terre. Ainsi vous ne serez pas dépaysés par la nourriture. »

« Allez suivez la guide ! »

Ils nous embarquèrent alors à bond d’un petit chariot à air propulsé qui traversait tout le complexe. Cela nous donnait l’occasion d’admirer toutes les merveilles de cette nouvelle galaxie. Inutile de préciser que Kowalski avait des yeux éboulis par l’excitation que cette vue lui procurait. Une fois débarquer, nous arrivions devant un restaurant branché qui portait le joli nom de « Moon Cat ». Pouffant de rire, je donnais un coup de coude à mon second.

« Tu te rappelles Kowalski le jour où nous pensions avoir atterri sur la lune ? Nous avions fait la connaissance du chat Max que je surnommais « le chat lunaire ». Plutôt marrant comme coïncidence, non ? Je me demande ce qu'il devient.»

Sur ces quelques mots, nous franchissions la porte du restaurant pour découvrir un cadre futuriste et plutôt sympathique. Des clients aliens étaient déjà installés autour des tables et une musique entrainante animait les lieux. Nous nous installions alors tous autour d’une grande table où d’autres clients mangeaient déjà. Le serveur nous apporta alors le menu. Assez curieusement, la carte était également écrite en anglais pour faire face à la demande de la clientèle étrangère. Je me rendais alors compte que Rockwell n’avait pas menti. Dans le menu on pouvait trouver des plats à base de viande et de poissons ainsi que des hamburgers et des pizzas. La carte des boissons était également assez grande. Mais là où on aurait pu habituellement s’attendre à un bon Coca-Cola ou a de l’eau plate, on ne pouvait trouver que des cocktails… aux noms terriblement évocateurs. On avait ainsi le « Sex on the Earth », le « Pop my Mars » ou encore le « La fesse cachée de la lune ». A ce moment, je ne fus pas surpris outre mesure. C’étais assez commun sur Terre également. Ça faisait jeune et sexy après tout.

« Comme vous pouvez le constater, il y a énormément de choix dans les plats et dans les boissons. Les portions sont généralement très petites donc vous pouvez tester pleins de choses. »

« Euh attendez, comment est-ce que c’est possible d’avoir de la viande de bœuf ou de porcs sur cette planète ? Vous en faite des élevages par ici ? »

« Vous verrez, la réponse à cette question va vous épatez. En ce qui concernent les cocktails, je vous recommande vivement la surprise du chef. Elle a des effets assez surprenant vous allez voir. »


Rockwell nous adressa alors un petit clin d’œil et nous suivions ses recommandations. Nous avions principalement choisi des mets à base de poisson comme des sushis ou des salades de fruits de mer. Nos guides quant à eux se laissèrent tenter par des Cheeseburgers et des mini pizzas au fromage ou au jambon. Après quelques minutes d’attente les plats arrivèrent enfin. J’étais ravi à l’idée de pouvoir enfin manger jusqu’à ce que je voie l’aspect de la nourriture. En lieu et place d’un hamburger avec pain et garniture, il n’y avait qu’un petit cube de couleur rouge et gélatineux. Il en allait de même avec tout ce qui était sur la table. La seule chose qui les permettait de les différencier étaient les codes couleurs.

« Qu’est-ce que c’est que ce truc ? »


« Oh ça, ce n’est rien d’autre que la dernière technologie en matière d’alimentation. Je sais que cela n’a l’air de rien vu comme ça mais vous verrez une fois que vous les mettrez en bouche vous en sentirez toutes les saveurs »

Après quelques instants d’hésitation, je le portais à ma bouche et découvris qu’il n’avait pas menti. En effet, malgré leurs aspects ordinaires nous pouvions en sentir chaque saveur dans notre bouche. C’était tout bonnement fabuleux mais également très bon.

« Mmmh c’est vraiment pas mal du tout ! »


« Vous voyez. Qu’est-ce que nous vous avions dit ? Et ceci est juste un petit aperçu ».


Ils nous poussèrent alors à regarder les serveurs arriver avec dans leur main les boissons que nous avions commandées. Je compris très vite que nous avions à craindre le pire. Si les aliments ressemblaient à ça, à quoi pouvaient bien ressembler leurs cocktails ? Craignant le pire, je vis déposé devant moi un liquide à la couleur vert océan.

« Le Icy Coconut de monsieur est servi ! »

« Vous avez dit quoi ? »

Bien sûr, il ne répéta pas le nom. Il avait sans doute beaucoup trop de choses à faire et des clients qui l’attendaient par centaine. Ça ne devait pas être facile de satisfaire les demandes de tout le monde. Je commençais alors à observer son contenu. Une petite pique avec des fruits ornaient le sommet. Il y avait un morceau de mangue, d’ananas ainsi qu’un litchi. Je fronçais les sourcils en observant la petite tige de plastique qui servait habituellement à brasser et écraser les formules. Je fronçais alors légèrement les sourcils en constatant que cette dernière avait la forme d’un lémurien. Décidemment, il n’y avait jamais moyen de se débarrasser d’eux que ça soit sur Terre où ailleurs. Je l’enlevais alors de ma boisson pour que la paille ne continue pas de le souiller et jetais un œil vers les glaçon bleus et lumineux qui se trouvait dans le verre. Il ressemblait étrangement à un manchot et pas n’importe lequel. Ce manchot n’était rien d’autre que moi à l’époque du monde des contes.

Quelque peu surpris, je décidais de prendre dans ma bouche la petite paille de couleur dorée et bus une gorgée. L’expérience fut vraiment très étrange. Le goût de rhum coco n’était qu’un détail à côté de ce qui se passait autour de moi. A chaque fois que le liquide atteignait ma bouche, j’avais l’impression d’entendre une musique derrière moi, différente de celle qui créait l’harmonie des lieux. C’était une musique aux basses puissantes, plus dignes d’une soirée disco qu’un repas au restaurant. Il me fallut quand même plusieurs minutes pour comprendre que cette musique venait vraiment de la boisson. D’ailleurs, il n’y avait pas que la musique qui était perturbante. Derrière le rythme endiablé, je pouvais entendre l’écho du rire de Julian. Est-ce que je devenais complètement fou ? D’ailleurs, il n’y avait pas que mon ouïe qui me trompait, ma vue n’en était pas non plus en reste. A chaque gorgée, la luminosité de la pièce s’abaissait et de petite lumière de toutes les couleurs brillaient autour de nous. Quant à mon odorat, je pouvais sentir l’odeur de la noix de coco mais également celle d’une centaine de fruits tropicaux que je ne connaissais même pas.

Je compris alors que j’étais victime d’une hallucination, le goût, la vue, l’odorat, l’ouïe. Il ne manquait plus que… le toucher ? C’est alors que je sentis deux bras long et légèrement musclé m’enlacer sur mon ventre pour venir me coller contre son torse. Je ne pouvais pas voir tout ça, je me contentais seulement de les sentir. Ce corps était invisible tout comme la caresse d’une fourrure sur ma joue. Je fermais un instant les yeux profitant du moment présent. Juste un instant éphémère, futile... avant de reprendre mes esprits. Je le fis au moment ou j’entendis une voix chuchoter mon prénom dans un doux murmure. Tout était devenu si réel, trop réel ! Là c’en était trop ! Ni une, ni deux je balançais un monstre coup de poing dans la direction d’où provenait cette voix tellement agaçante !

« Ne me touche pas, espèce de maboule ! »


C’est alors que l’hallucination prit fin et que je vis que le type qui était à côté de moi avait chuté de son tabouret et allait probablement avoir un œil au beurre noir très prochainement. L’attention de tous les clients se tourna alors vers moi. De mon côté, je n’avais plus qu’à rougir de confusion et de honte.

« Non mais t’es pas bien, toi. Qu’est-ce qui t’a pris de me frapper ? »


« Je suis vraiment désolé, c’est pas vous que je… enfin je voulais pas vous faire de mal ! »


« Ouais la belle excuse, tu crois que je vais te laisser t’en tirer comme ça ? »


A ce moment-là, Spitiney s’interposa pour essayer de calmer le jeu.

« Je vous en prie, monsieur, ne le grondez pas ! C’est la première fois qu’il tente la surprise du chef et apparemment il y a réagi beaucoup trop fortement. S’il y a quelque chose que je puisse faire… »

« Non ça va aller. Continuez à encourager les terriens à venir sur notre planète et voyez ce que vous récoltez ! Pfff… allez viens chérie on s’en va ! »

Rester à l’écart, je me tournais dans la direction de Rockwell absolument furibond !

« En fait c’est vrai c’est votre faute ! C’est vous qui avez essayez de nous empoisonner avec vos cocktails diaboliques. »


Je renversais alors le verre de Kowalski pour lui éviter de vivre la même expérience que moi.

« Kowalski ne boit pas ça… je t’assure que ça n’en vaut vraiment pas le coup ! »


« Je vous assure que je ne m’attendais pas à ce que l’effet soit aussi puissant. C’est rare que cela se produise…. Il ne fait que raviver les désirs les plus refoulés de la tête des gens. Il faut croire que le vôtre était particulièrement puissant. C’était… c’était quoi qui a pu vous mettre dans un tel était ? »

Demeurant interdit quelques secondes, je me ressaisis et pris ma veste. Il fallait que je sorte au plus vite pour prendre l’air et oublier ce qui venait de se passer.

« Continuez seulement à manger, moi je vais vous attendre dehors. »


D’un pas rapide mais agacé je franchis la porte du restaurant, bien content de quitte cette échoppe de gros tarés.

acidbrain

♥°•.¸ Once ☆ Upon ★ a ☆ Time ¸.•*´♥´*•.¸°•.¸ Disney ☆ R ♥ P ☆ G ♥
You are the best part of me
Mon bonheur je l'ai trouvé dans l'éclat émeraude de tes yeux et le goût exotique de tes baisers. J'aime ton éternelle joie de vivre et ta foi inébranlable en notre amour. Ne perds jamais cette flamme car c'est ma vie que tu éclaires au quotidien.∞


E. M. Kowalski
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

E. M. Kowalski

| Cadavres : 1158



Magrathéa c'est comme Végas. Ce qui se passe là bas, reste là bas ! } feat Skylar T. Macmillian _



________________________________________ 2020-05-08, 15:29

Skylar & Kowalski


Magrathéa c'est comme Végas. Ce qui se passe là bas, reste là bas !

Ils étaient sur une autre planète. C’était fait. Il venait de réaliser l’un de ses rêves les plus fous, et il était à deux doigts de pleurer alors qu’ils observaient le décor qui s’étalaient devant eux. L'aérodrome avait été placé de tel sorte, en hauteur, qu’ils purent admirer toute la ville principale. Kowalski avait la bouche grand ouverte quand il vu passer une voiture volante, et s’il ne s’était pas contenu, étant en présence quand même d’inconnus, il aurait pointé du bout du doigt à son frère tout ce qu’il voyait. Il se tourna vers le dénommé Rockwell qui su attirer son attention.

“Avec joie ! C’est par sa culture que l’on détermine la grandeur d’un peuple.”

Son regard préféra repartir se perdre dans l’analyse de la mégalopole plutôt que dans celui de l’observation de son guide, qui fit un petit mouvement comme s’il avait gagné à la jeune femme, qui, elle bouda. Centre de bien être ? Discothèque ? Non vraiment, finalement il n’avait rien à craindre, vu qu’elle ne les connaissait pas si bien. Eux ? Aller dans ce genre d’endroits alors qu’il y avait tout un monde à connaître ? Certes, il n’était pas contre la détente, et il savait parfaitement que malgré toutes les rumeurs qu’il pouvait entendre sur Skylar, ce dernier savait aussi s’amuser, mais pas là ! Pas maintenant ! D’ailleurs, Kowalski avait déja sorti son carnet, notant tout ce qu’il voyait. Il avait tellement de choses à dire qu’au final, il avait plutôt pris son dictaphone. Il taperait toute l’expérience sur son ordinateur. C’était beaucoup trop dense, et même si sa concentration était multifocale, il voulait pouvoir être réactif sur le moindre des sujets. Alors quand Skylar proposa d’aller manger, il hocha juste positivement la tête. C’est vrai qu’au final, lui non plus n’avait pas mangé, son plat de brandade resté dans le micro onde.

“Dommage, j’aurais bien voulu goûter à vos spécialités.”

Pas par coquetterie, mais bel et bien pour l’aspect scientifique. De toute façon avec lui, tout prenait un aspect scientifique. Bon, à un moment donné, certains disaient que c’était aussi une forme d’excuse alors que non ! Il était purement sincère quand il disait ça. Il se devait de tout tester, de tout connaître, de tout découvrir, même les trucs les plus fous, même les trucs considérés comme déviants. C’était parce qu’il y avait des règles établis, qu’il chérissait bien entendu qu’il se devait aussi de connaître les choses considérées comme illégales, pour pouvoir justifier l’établissement de ces règles précises. Sa curiosité était sans limite, et il ne s’en fixait pas. L’éthique et la morale n’avaient pu lieu d’être quand la science était brandie telle la carte Joker.

“Mais je croyais que vous n’aimiez pas changer vos habitudes !”

Pour toute réponse, Kowalski envoya l’un de ses fameux regards jugeants faisant concurrence à Méduse tant ils pétrifiaient sur place. Ce fut le cas de Rockwell qui baissa la tête, confus. Heureusement pour lui, Spitiney avait fait venir leur moyen de locomotion, dont Kowalski fit le tour, se baissant même en dessous pour l’analyser, lançant des fascinants toutes les deux minutes, après avoir enregistré comment il pensait que le mécanisme fonctionnait. Montant au coté de son frère, il finit finalement par lui tirer la manche de sa chemise pour lui montrer avec la main ce qu’il voyait, comme un enfant déballant les cadeaux. Le coeur de ville était dense. Il y avait des dizaines de centaines de personnes qui marchaient, parlaient, flâner, faisaient des courses. Humains et non humains. Quand Kowalski croisa pour la première fois un véritable alien -pas que les deux autres n’en soient pas- il poussa un petit cri d’excitation. Sa voix serait fébrile sur son enregistrement mais là, il n’arrivait plus à se contenir. C’était bien trop d’émotions pour l’être hypersensible qu’il était. Si d’ailleurs Skylar ne l’avait pas retenu, il serait descendu du chariot pour aller à la rencontre de tous ces êtres formidables. Il se voyait déja, le lendemain, triomphant, gonflé de gloire, à l’idée d’avoir pu analyser les comportements d’êtres extra terrestres. Mais surtout de les décrire à Daniel, lui qui adorait faire ça et qui en avait marre des humains banales. Oh oui, ça allait être bien, très bien même, et Spitiney fronça les sourcils en voyant le petit rictus sadique qu’il arborait mais préféra ne rien dire. De toute façon, elle préférait Skylar, elle l’avait dit au moins une dizaine de fois depuis qu’ils avaient mis le pied ici. Ils arrivèrent directement devant le restaurant, et c’était mieux ainsi parce que Kowalski serait parti sans demander son reste. Il eut un petit sourire en voyant le nom du restaurant, et Skylar tilta aussi.

“Oui. Quelle coïncidence en effet.”

L’ironie était toute sentie, surtout quand on le connaissait. Kowalski ne croyait pas aux coïncidence, et même sur une planète inconnu, il était toujours empreint de certitudes. Préférant ne pas dire le vrai fond de sa pensée, il pouffa lui aussi.

“Quand je pense que tout ce que Max faisait était pour nous manger … mais bon au final, il s’est montré plutôt sympathique avec nous.”

Que faisait il maintenant ? Kowalski eut une petite moue en haussant les épaules.

“Et bien il doit être mort. Si l’on compte les années de faux souvenirs, plus celle où nous avons retrouvé la mémoire, il s’est écoulé 35 ans et 95 jours. La durée maximum d’un chat comme lui est de 20 ans. De plus il habitait dans la rue, son espérance de vie est diminuée…. Quoi ?”

Les trois paires d’yeux s’étaient posés sur lui. Spitiney était à deux doigts de pleurer tandis que Rockwell et Skylar étaient plutôt, blasés. Kowalski haussa les épaules avant de rentrer dans le restaurant.

“Ou sinon il a été prit par la malédiction mais nous ne l’avons pas retrouvé avant 2015 et dès qu’il a pu fuire la ville il l’a fait.”

Ce qui était aussi une hypothèse. Néanmoins, Kowalski restait sur son premier avis. Avis dont il se ficha très vite car le cadre du restaurant fut un sujet beaucoup plus intéressant. Il se répétait d’ailleurs mentalement qu’il ne devait pas aller déranger les gens qui mangeaient pour les interroger. Que même si c’était Magrathea ça ne se faisait pas. Que ce n’était pas dans les conventions sociales. Alors il resta sage, reprenant cette fois son carnet. Maintenant qu’il était assis, il pouvait mieux écrire. Il ne releva la tête que quand un serveur leur apporta la carte et que Skylar fit la réflexion qu’il avait dans son esprit. Il n’aimait pas les surprises. Forcément il leva les yeux au ciel quand Rockwell ne voulut pas leurs répondre immédiatement. Il vu le regard que son frère lui fit, et il se mordit la lèvre pour ravaler une réplique cinglante qu’il avait sur le bout de la langue. Se reconcentrant sur la carte, il commanda à son tour la même chose que Skylar. Il fut étonné et agréablement surpris de la rapidité de service, encore plus quand il remarqua la forme de leur nourriture. Attrapant le cube avec des baguettes, il le leva pour l’observer à la lumière avant de le reposer.

“Fascinant … j’aurais du amener mon laboratoire portable … bon sang …”
“Oh je pourrais vous en donner des échantillons si jamais vous voulez l’analyser !”

Rockwell fut totalement reconsidéré par les propos qu’il tenu. Kowalski eut un sourire satisfait et il décida de goûter, sachant qu’il allait pouvoir l’étudier de plus près quand il rentrerait. C’était tellement surprenant !

“C’est formidable oui ! Skipper tu te rends compte ! Encore mieux que la nourriture lyophilisé ! Cela serait un avantage non négligeable pour les missions où l’eau est une denrée rare.”

Il voyait déja toutes les applications que cela impliquait et la révolution que ça engendrerait. Oh oui il allait bosser sur ça dès qu’il mettrait un pied au laboratoire. Mais avant, il devait continuer d’en apprendre plus. Le serveur arriva, et déposa d’abord le cocktail de Skylar avant de se tourner vers lui.

“Iceception pour Monsieur.”

Son cocktail était gris avec des reflets argentés. La pique de fruits contenait des fruits rouges, des fraises, des framboises, des groseilles et la paille blanche avait un symbole de loup. Déposant la pique à coté, n’ayant pas pris son traitement anti allergie avec lui, il lança un petit regard à Skylar pour voir si ce dernier avait commencé à boire, sans non plus vraiment tilter sur le détail de sa paille. Vu la tête qu’il faisait, son cocktail devait être délicieux. Alors il mit la paille en bouche, et aspira le liquide. Ses yeux s’écarquillièrent sous la surprise. Ce n’était pas bon. C’était divin. Il reconnaissait le goût de la pêche, son fruit favoris, mélangé à du rhum blanc. C’était un daiquiri. Un virgin daquiri pour être précis à la vue des ingrédients qu’il était arrivé à distinguer. Si au départ Kowalski ne s’était concentré que sur le gout, il tourna la tête quand une guitare électrique se mit à résonner dans le restaurant. C’était … étrange car la musique s’arrêta aussi. Fronçant les sourcils, il prit son cocktail en main, et se tourna vers là où il pensait avoir entendu la musique. Quand il but à nouveau une gorgée, plus grande, la musique se fit plus forte. Il y avait maintenant de la batterie et un chanteur qui se mit à hurler.

“Highway to Hell ! Trop bien !”

Ce n’était un secret pour personne, que Kowalski adorait aussi le rock. Il était un fan incontournable d’ACDC, ses frères lui offrant à chaque fois des places de concert pour son anniversaire. Alors il fit vite le rapprochement avec le cocktail. C’était génial de pouvoir entendre la musique que l’on aimait rien qu’en buvant un délicieux breuvage. Mais ce ne fut pas tout… Kowalski qui commençait à s’ambiancer tout seul, bougeant la tête au rythme de la musique, paille en bouche, sursauta violemment quand il entendit une voix qu’il ne connaissait que trop bien.

“Et alors gamin ? Pas encore au lit à ton âge ? Tu mérites une fessée pour m’avoir désobéi.”

Il cligna plusieurs fois des paupières, se pétrifiant sur place. Cette voix, il l’avait entendu juste avant de partir et elle n’avait pas du tout cette intonation grave et suave.

“Tiens … t’as perdu ta langue ? Tu veux que je t’aide à la retrouver ?”

Ok … c’était quoi ça ? Depuis quand Caïn lui disait des choses de ce style là … avec un sous entendu que même le pire des idiots auraient compris -Julian si tu nous lis-. Mais vraiment, le pire dans tout ça, fut quand Cain apparut dans son champ de vision. Il ne portant pas ses éternels costards chics. Non il était habillé … en serveur … et il portait dans sa main d’ailleurs une bouteille de champagne. La musique avait changé, c’était Oasis maintenant, Wonderwall avait il reconnu dès les premiers accords de guitare.

“Je savais très bien que tu allais faire encore une connerie avec ton abruti de frère, alors je vous ai suivi. Pour te protéger.”

Kowalski fronça encore plus les sourcils. Son cerveau commençait petit à petit à se remettre en marche. Cain n’aurait jamais dit une chose pareille. Certes, c’était peut être la vérité. Avec tout ce qu’il avait fait pour eux, mais jamais il ne l’aurait dit de cette manière et diable pourquoi était il habillé comme un serveur ? Est ce qu’il les avait vraiment suivi, et qu’il était en mission d’infiltration ? Et surtout … surtout … pourquoi Cain avait il dépassé la distance de sécurité, que son regard faisait clairement penser à celui d’un prédateur sur le point de déguster une proie et que oui, il était bien trop près, il pouvait même sentir son shampoing à la menthe ! Ce n’était pas que le shampoing à la menthe qu’il sentait, c’était aussi ses deux mains s’étant posés sur ses épaules. L’une prit de l’initiative car elle commença à débouter sa chemise, avant que sa consoeure ne descende plus bas. Puis l’illusion prit fin d’un seul coup, le laissant comme un con à fixer un point dans le vide. Il se tourna lentement en entendant Skylar et un homme se prendre la tête. En général, c’était lui qui allait calmer le jeu, même si souvent il finissait par rajouter de l’huile sur le feu, en disant une vérité blessante. Il voyait Spitiney s’excuser mais cela n’atteignait pas son cerveau, ce dernier bien trop concentré sur ce qui venait de se passer pour se focaliser ailleurs. Il baissa les yeux sur le cocktail. Il allait retenter l’expérience pour voir si ce qu’il pensait était vrai quand Skylar prit son verre et le vida au sol.

“Mais …”

Non ! Il n’aimait pas ça ! Il ne pouvait pas partir sans avoir compris ce qui s’était passé. Alors il écouta pour le coup la jeune femme qui donna un début d’explication avant de regarder Skylar sortir.

“Hum … désir vous avez dit ?”
“Oui. La surprise du chef est un aphrodisiaque puissant qui est cultivé au nord est de la planète. Il n’a pas que seulement des vertus érectiles, il stimule aussi le cortex orbito-central et les deux amygdales.”

Non, encore une fois. Ce n’était juste pas possible. Il le saurait quand même s’il avait fantasmé sur son patron. Il avait mit au point une technique infaillible pour ce genre de chose. Il avait tout classé, répertorié, et rien n’était laissé au hasard. La majorité des gens le prenait pour un prude, il avait même entendu un jour la fameuse insulte du ‘geek puceau’ passer mais ce n’était qu’un cliché. Kowalski était bien loin d’être un puceau innocent. Certes, le sexe n’était pas sa raison de vivre comme certains mais il s’y connaissait. Ayant prit le domaine par la lorgnette scientifique, il en avait testé des choses, qui aurait de quoi faire rougir un acteur de film X. Il se connaissait par coeur alors non, ce n’était tout simplement pas possible. Le cocktail s’était trompé. De plus, à la vue de la réaction de son frère, il en déduisait que c’était aussi le cas. Si véritablement ce cocktail devait montrer les désirs des gens, jamais oh grand jamais Skylar n’aurait réagi de cette manière ! Il connaissait son frère quand même ! Même s’il ne s'intéressait pas plus que ça à sa vie privée, étant donné que c’était le principe même de la vie privée, il savait que ce dernier ne disait pas non au plaisir de la chaire.

“Vous avez vu quoi vous ?”

Kowalski déglutit. Il était hors de question qu’il parle de Cain. Il ne savait pas mentir, c’était un fait du à son syndrome. Néanmoins, il savait parfaitement occulter la vérité et la tourner à son avantage.

“Mon patron. Qui m’engueulait d’être venu ici et de l’avoir prévenu à la dernière minute, en m’insultant de gamin.”
“Ah … oui … c’est pas très cool.”

Rockwell se tourna vers Spitiney en poussant un petit soupir.

“Peut être qu’ils ont fait une allergie ? Au lieu de voir une chose agréable ça a fait l’effet contraire ? Je crois me souvenir d’avoir lu un article dans une revue médicale qui expliquait qu’on avait pas encore recensé toutes les réactions allergiques. C’est très rare mais c’est une explication plausible.”

“Je vais le chercher je n’en ai pas pour longtemps.”

Il avait hocher de la tête avec son éternel air neutre. Il n’avait pas menti. Il avait juste retourner la phrase dans un autre sens. Avant de sortir pour aller voir Skylar, il fouilla dans son sac pour en sortir un briquet et un paquet de cigarettes. Ne se préoccupant pas des regards de la table d'à côté, qui glissant sur lui comme l’eau sur sa peau, il tendit le paquet à son frère quand il se retrouva à l’extérieur. Le coin de sa lèvre se retroussa un peu quand il vu le regard qu’il lui lança quand il mit lui aussi une cigarette à sa bouche. C’est vrai qu’en temps normal, il essayait de ne pas fumer devant eux. Il le faisait quand le stress commençait à lui pourrir sa réflexion.

“T’as vu quoi toi pour vouloir tabasser ton voisin ?”

Du coin de l’oeil, il observa le frisson, qu’il qualifia de dégoût. En soit, Kowalski n’était pas vraiment le meilleur comportementaliste de la région. Si Daniel avait été là, il lui aurait clairement expliqué que ce n’était pas du dégoût et que Skylar mentait éhontément. Or Daniel n’était pas là, et Kowalski n’avait pas de raison de penser qu’il mente. Il avait bien vu qu’il avait l’air affreusement traumatisé par ce qu’il avait vu et ça se comprenait. Le Danemark. ils évitaient d’en parler. Il y avait des sujets tabous, et rien ne brisait ce sceau. Alors même là, après avoir mit sa main sur son épaule en essayant d’avoir l’air le plus compatissant possible, il lâcha la fumée de sa cigarette.

“Moi c’était étrange. Juste Confidentiel qui m’engueulait d’être parti après lui avoir raccroché au nez.”

Il continua de fumer, le silence s’installant entre eux avant qu’il ne reprenne la parole.

“Rockwell a dit que ça arrive de faire des réactions … allergiques ? Au lieu de stimuler les zones du cerveau qui activent le désir chez l’homme, ça a allumé si je peux dire ce terme celle du stress et de l’anxiété. Au fond ce n’est pas étonné. La plante du cocktail stimule l'amygdale, qui est impliquait autant dans le processus de désir que dans celui du stress. Ce sont les autres zones qui le sont en même temps qui diffèrent. Peut être ça a buggé car nous sommes des anciens pingouins ?”

Bon en soit, il savait très bien que sur lui, ça avait parfaitement marché et c’était très perturbant. Il avait encore l’odeur de menthol dans le nez et il comprenait parfaitement ce que Rockwell avait voulu dire par “propriété érectile”. Mais il se voyait mal aller demander de prendre une douche. Il fit une petite grimace tout en écrasant sa cigarette dans le cendrier. Il allait régler ce petit problème physique très rapidement, ce n’était pas un début d’érection qui allait l’empêcher de réfléchir sur le reste de la visite. Manger lui ferait certainement du bien.

“Allez viens. Tu as faim. Il te faut prendre des forces. Puis ils n’ont pas voulu être méchant. Bien au contraire. Je pense que le système de cette planète fait que nos guides nous correspondent en tout point.”

Très doctement, il ouvrit la porte du restaurant, attendit quelques minutes pour que son frère passe et repartit s'asseoir en compagnie des deux aliens qui les regardaient tout penaud.

“On est vraiment désolé … Spitiney est partie l’expliquer au chef … du coup il ne nous fait pas payer le repas pour la peine.”

Kowalski déglutit en lançant un regard à Skylar. Ce n’était pas … honnête de leur part de faire ça. Il baissa un peu la tête avant de pousser un soupir et de reprendre l’écriture de son carnet et délester son cerveau de la véritable vérité. Il entendait la jeune femme poser la même question qu’il avait posé à Skylar avant mais ne s’en préoccupa pas plus que ça. Il ne leva la tête que quand il sentit un fumet agréable de saumon grillé. Un serveur vint leur apporter le reste de leur commande, avec une grande bouteille de vin blanc.

“Ne vous inquiétez pas, le vin vient de Terre. Notre partenariat avec Slife nous permet de commander quelques denrées alimentaires.”

Prenant la bouteille, Kowalski regarda par dessus ses lunettes en faisant une moue plus que satisfaite.

“Domaine Chevalier Blanc 1983.”

Il se tourna vers Skylar avec un sourire assez hautain.

“C’est un Pessac Léognan. Un vignoble français très courru dans la région de Bordeau.”
“C’est bon ?”

Très lentement, Kowalski regarda Spitiney qui avait innocemment posé cette question.

“Si c’est bon ? Sur Terre, un vin comme ça n’est réservé qu’à une certaine élite.”
“Si Spitiney pose cette question, c’est que nous ne buvons absolument pas de vins. En tout cas pour notre espèce, le raisin est un poison mortel. De ce que je sais, les établissements de restauration en ont toujours en stocks ou cas ou mais la demande est très faible. Ce qui explique pourquoi l’on trouve des grands crus comme vous dites à des prix dérisoires.”

Kowalski comprenait mieux. Très certainement dans un soucis de qualité, le gouvernement de la planète commandait les meilleurs produits de Terre. Mais vu qu’il n’y avait pas beaucoup de gens pour les consommer, forcément …

Le repas se termina plutôt dans une bonne ambiance, l’alcool aidant à détendre l’atmosphère. Il avait même recommandé une autre bouteille de vin blanc. Certes il sentait bien que son frère était tendu, mais il avait fait un effort pour sourire dès que la jeune femme lui parlait, lui posait des questions sur son activité, ce qui était la meilleure des choses à faire pour lui remonter le moral. Une fois à l’extérieur du restaurant, il put analyser que le temps n’avait que très peu varié. Il faisait toujours un soleil magnifique, une température clémente avec une légère brise marine.

“Merci pour l’invitation.”
“J’aurais bien voulu vous inviter avec mon propre argent mais ce n’est pas possible !”

Kowalski regarda la jeune femme qui s’était mise à marcher en reculons pour les avoir en face, avec un grand sourire, tandis que Rockwell levait les yeux au ciel.

“Arrête de toujours faire ça quand tu parles ! Là … ce truc de suspense ! C’est pénible.”
“T’aimes ça ! Sinon tu ne m’aurais pas épousé !”

Haussant un sourcil, il comprenait mieux les interactions taquines qu’ils avaient entre eux. Même s’ils restaient professionnels, il avait remarqué la main de la jeune femme sur le bras de son compagnon quand ils étaient au restaurant. Tout prenait sens. D’ailleurs Rockwell se pencha discrètement pour lui murmurer.

“Parfois je me demande si j’ai bien fait …”
“Je t’ai entendu !”
“Et donc, vous avez le mariage aussi ? Vous croyez en dieu ?”

Les deux aliens éclatèrent de rire en même temps qu’ils bifurquent dans une grande avenue rempli de mondes et de magasins de toutes sortes.

“Absolument pas. Nous avons notre croyance. Nous croyons en La grande question sur la vie, l'univers et le reste, édicté par les Penseurs Profonds.”

Kowalski s’arrêta brusquement, serrant son carnet contre lui, comme si effectivement il avait vu dieu.

“42”
Vous … vous vous croyez en Pensée Profonde ? Tu entends ça Spiti ??? Je savais que Kowalski était génial ! Mais là … c’est … piou … ”
“Et bien … pas vraiment … mais j’ai lu le guide du voyageur intergalactique et … oh … non j’ai compris. Mais qu’est ce que je suis lent du cerveau bordel ...”

Si les deux aliens étaient surpris, Kowalski l’était encore plus. Ce livre qui avait bercé son enfance, surtout dans les faux souvenirs, et qu’il avait érigé en bible sur le savoir extraterrestre n’était que la pure des vérités. Magrathea n’était pas une légende. Elle existait bel et bien. Se tournant vers Skylar, qui avait l’air perdu, Kowalski lui répondit après s’était brièvement donné une tape à son cerveau.

“42 Skylar ! La réponse ultime de l’univers ! On connaît la réponse mais on ne connaît pas la question car celle qui nous permettra d’appréhender enfin la raison d’être et le mode de fonctionnement du monde et de l’univers.”

“Il connaît vraiment Spiti ! Par les milles bonhommes Kowalski !Vous ne pouvez pas savoir comme je suis heureux maintenant !”
"Même à la réception de notre mariage il n'était pas comme ça ..."

Voyant qu’il avait l’impression de lui parler en chinois, il plaça ses mains sur ses hanches d’une manière totalement condescendant pour lui expliquer alors que Rockweel avait les larmes aux yeux.

“Tu sais mon livre, celui que Rico a brûlé quand nous étions ado, et bien ce livre existe … et nous sommes actuellement dans les lieux qu’il décrit. Alors pour l’auteur du livre, la planète Magrathéa est un oasis de paix dans une galaxie en guerre et elle est introuvable…”
“Oui, c’était le cas il y a quelques années lumières. La seule différence avec votre livre, même si en vrai il y en a des centaines de différences car nous le connaissons aussi étant donné que l’auteur est un journaliste très célèbre de notre planète, et que nous n’avons pas détruit la Terre pour construire la voie express hyperspatiale. D’ailleurs c’est peut être à cause de son livre, une sorte de lanceur d’alerte comme vous dites chez vous.”
“Trop aimable.”

Kowalski n’avait pu s’empêcher de faire une petite remarque, mais cette fois, clairement sur le ton de la plaisanterie. C’était fou. Il connaissait tellement de choses en vérité sur cette planète.

“Bon maintenant qu’on a vu ça on peut continuer de faire des trucs funs ?”
“Vous n’avez pas répondu à ma question je vous signale …”
“Ah oui c’est vrai …”

Comme une petite fille prise sur le fait, Spitiney mit ses mains devant sa grande robe en baissant la tête. Skylar se rapprocha d’elle en regardant son lieutenant sévèrement. Ce dernier s’en fichait. Rien ne pouvait l’atteindre dans l’état où il était actuellement.

“Chaque Storybrookien possède un budget qui nous ait directement transféré dans nos puces.”


Pour confirmer ses dires, les deux aliens levèrent les mains devant leurs visages et ils purent voir qu’effectivement, au bout de leurs indexes, sous la peau, brillaient une puce électronique.

“En dollars, ça doit représenter un peu plus de 1000 Dollars. C’est assez considérable quand on fait la conversion en Rasonio, notre monnaie courante.”
“C’est normal, tout à été fait pour que vous puissiez profiter au maximum de nos installations de détente et de divertissement ! D’ailleurs maintenant je vous propose qu’on aille au cinéma ! Pour qu’on puisse digérer tranquillement !”

Kowalski aurait du se méfier du petit gloussement de la jeune femme mais il était bien trop occupé à regarder le doigt de Rockwell qui se laissait faire sans rien dire.

“Oh regarde Rockwell, y a un stand de cocktail !”

Dans un sourire désolé, il retira sa main de l’étude de Kowalski pour aller rejoindre sa femme. Lui en profita pour rejoindre son frère, lui donnant un petit coup d’épaule.

“On retente ? En vrai malgré l’hallucination bizarre, il était bon le mien. La pêche avait un goût excellent.”

De toute façon, cette soirée était celle des nouveautés, alors Kowalski se laissa tenter par le vendeur ambulant.

“Alors je suis allergique à la fraise, et à la plante …”
“A la Magnoliophyta aussi. ”
“Oui. Je vais vous prendre un classique de chez classique. Une caipiroska ! Skipper tu veux un truc ?”

En attendant qu’on leur prépare leurs boissons, Kowalski s’éloigna un peu, regardant un stand de souvenirs. Il y avait des petits portes clés représentant la planète, le nom même, leur symbole, et puis à coté celui de Storybrook. Il reconnut des figurines à l'effigie de Regina -chose qu’il ne comprenait pas vu que c’était à cause d’elle qu’ils avaient du abandonner leurs vies d’avant mais passons- , puis des différents maires, des policiers, des notables et d’eux.

“Skipper ! Viens voir !”

Il avait pris la figurine qui le représentait lui. C’était comme une sorte de poupée barbie masculine sur un socle, avec un petit pingouin à coté, dans les dimensions parfaites. Il y avait tout le monde. Il prit la figurine de Julian dans un petit ricanement avant de la montrer à son frère qui arrivait vers lui.

“Si notre Narcisse voit ça … je pense qu’on lui grille son pauvre neurone.”

Dans un sourire sadique, il appela alors Rockwell.

“Est ce que tu peux payer ça s’il te plait ? Je vais prendre la mienne déja, celle de Stoyan. Il sera ravi d’avoir un petit souvenir. Oh et je prends ces trois là en plus.”

Il désigna la poupée de Daniel, de Caïn et de Julian en ricanant, fier de la bêtise à laquelle il pensait.

“Si avec ça je peux me moquer d’eux pendant un moment.”

Bon, il le disait surtout pour Julian, connaissant la réaction de ce dernier. Et pour Daniel aussi, qui pourrait passer son temps à essayer d’analyser la poupée et le pourquoi Kowalski lui avait offert un tel objet. Quand à Cain … en vérité il ne savait pas vraiment pourquoi il voulait lui acheter. C’était comme, une sorte de pulsion, au même titre qu’il ne savait résister quand la marque de son ordinateur sortait des nouvelles pièces détachées.

“Je savais bien que tu jouais encore à la poupée … gamin ! Mais pour se moquer ? Vraiment ... Pas très gentil de ta part.”

Immédiatement il se retourna dans la rue, serrant la poupée de lui même qu’il avait acheté en premier. C’était quoi ça encore ? Pourquoi il avait clairement entendu la voix et le rire de Caïn. Bon au moins, il était le seul car les discussions allaient bon train. Essayant de faire comme si de rien n’était, il refit le chemin inverse pour aller chercher son cocktail à base de vodka et de citron. Il fit une petite grimace en sentant qu’il avait vraiment dosé l’alcool.

“Allleeeez maintenant on y va ! En plus c’est l’invention de Rockwell vous allez voir c’est génial !”

Haussant un sourcil, il regarda l’homme dont deux jolies couleurs rouges apparurent sur le visage.

“Oui, elle marche vraiment très bien. J’ai été très heureux quand le plus grand cinéma de la ville m’a contacté pour équiper leur salle de mon projecteur !”

Encore plus curieux, Kowalski accéléra le pas, suivant la jeune femme qui passa le tourniquet. L'accueil était très grand, là encore un mélange de modernité avec des bornes partout, des robots servant les clients pour les pop corns et autres gâteries et de traditions avec des grands tentures rouges, comme s’ils allaient au théâtre. Suivant leurs guides, qui achetèrent aussi les billets, il en profita pour discuter avec Skylar.

“J’aimerai bien voir un thriller et toi ?”

Il adorait ce genre de film ! Bon, regarder ça avec lui était pénible car il se permettait de dire tout haut les théories qui finissaient souvent par être vrai. En général regarder un film avec lui était pénible tout court.

“Aucun des deux les amis car ….”
“... car le film va venir de votre esprit !”

Les deux frères se regardèrent interloqués avant de suivre à nouveau Rockwell et Spitiney qui les emmener dans les étages. Kowalski rentra en premier dans une toute petite salle. Il n’y avait que deux fauteuils moelleux et un grand écran.

“Prenez place !”
“Attend Spiti, je vais leur expliquer !”

Une fois la porte fermée, Rockwell se tourna vers eux, fier comme un paon.

“Alors en fait, on va vous placer un casque sur la tête et ce dernier va projeter sur l’écran ici …”
“Vos fantasmes les plus enfouis !”

Spitiney gloussa comme une adolescente et Kowalski se mit lui aussi à pouffer, mais pas pour les même raisons.

“Ça ne marchera pas sur moi de toute façon ! J’évacue tous mes fantasmes sur des carnets. De cette manière ils ne viennent pas polluer mon esprit.”

Tout en asseyant, il regarda Rockwell qui secoua la tête.

“Très ingénieux oui, mais tu n’as pas accès à ton subconscient alors que la machine oui !”

"Bien sur que si ! Je contrôle tout !"
“Ça fait vraiment fureur ici !”

Kowalski était très sceptique, tandis qu’il entendait Skylar rigoler.

“Par contre, ne vous inquiétez pas, vous allez être attachés …”
“Rien de mieux que la frustration pour alimenter sans arrêt la machine !”

Effectivement, dès qu’ils se mirent en place, et que Kowalski remarqua que oui, le fauteuil était vraiment très confortable, deux lanières de métals entourés d’un doux tissus de soie s’enroulèrent autour de leurs poignets.

“On commence par qui alors ?”
“Par Skipper. Voyons voir déja si ta machine marche ! Ça serait dommage que ça fasse le même effet qu’avec le cocktail.”

Après tout, Rockwell l’avait tutoyé, sans doute faisait il comme lui même, quand il présentait un projet dont il était fier, il ne se sentait plus tant ses chevilles gonflées. Kowalski à cet instant était sûr de lui, continuant de ricaner quand Skylar gigota au moment où une sorte de casque entourée de cotons se posa sur sa tête. En tout cas, ils avaient vraiment tout fait pour que ce soit la meilleure des expériences possibles. Et la lumière s'éteint, les laissant dans la pénombre de cette salle de cinéma particulière.

“Je suis curieux de voir qui occupe ton esprit en ce moment. Allez je parierais sur Marjolène ! Private m’a dit que vous aviez beaucoup filtré dans l’escalier la dernière fois … que dans ta grande galanterie tu l’as aidé à monter les courses dans son appartement.”

Et il ricana lui aussi comme un adolescent, l'alcool aidant et commençant à le désinhiber un peu plus que d'ordinaire.

“Et pas que les courses visiblement.”


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"Si tu veux mon avis Kowalski, même quand tu passes une journée horrible, il y a toujours un truc de pire qui peut arriver. Par exemple..."

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"Je vais passer les prochains mois à me battre aux côtés de mecs qui ne t'arrivent même pas à la chevilles. Je vais finir par m'ennuyer, moi."

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________________________________________ 2020-05-10, 11:15


Boire un p'tit coup c'est agréable !
Mais où est-ce qu'on a attéri ?


Après la violente hallucination que je venais de vivre, j’avais décidé de sortir un peu du restaurant afin de prendre une bonne bouffée d’air frais. Je tremblais encore d’horreur en repensant à ce que j’avais vu et ressenti. Il me semblait encore sentir les vilaines pattes de lémurien se poser sur moi et j’entendais encore clairement la musique du Moite Club dans mon esprit. Mais quelle sorte d’esprit malade avait bien pu créer une pareille horreur ? Comment pouvait-on avoir la volonté de faire subir de tels cauchemars à des personnes innocentes ? Cherchaient-ils réellement à nous déstabiliser ? A nous détourner de notre objectif et de notre mission ? Bon, il fallait bien que je reconnaisse et que je l’assume. J’avais moi-même compromis la mission infiltration en donnant un violent coup de poings à mon voisin. Mais je ne m’attendais certainement pas à ce que notre première rencontre avec des êtres venus d’ailleurs se passe de cette manière.

J’en venais presque à regretter les pieuvres de l’espace, au moins elles on pouvait leur taper dessus sans que cela ne dérange personne. Au contraire, les gens venaient réclamer à grand cri le commando des pingouins pour qu’ils les aident à s’en débarrasser. Mais là, oser frapper un habitant de cette planète était un vrai scandale. Pourtant, j’aurais rêvé de frapper les têtes de Rockwell et Spitiney l'une contre l'autre pour leur mettre ne serait-ce qu’un peu de plomb dans la cervelle. Mais non, je devais rester calme et distingué devant nos hôtes. Premièrement, parce qu’ils étaient la porte d’entrée de notre mission et deuxièmement parce que je sentais déjà le regard désapprobateur de Kowalski se poser sur moi.

Kowalski… en réalité c’était pour lui que j’étais venu ici et c’était également pour lui que j’étais prêt à supporter tout ça. Je souriais à chaque fois que je le regardais poser des yeux d’enfants sur toutes ces nouvelles choses qu'il découvrait. Il avait les yeux pétillants de bonheur et pour moi c’était un plaisir de le voir aussi réjouis et amusé. Mais le pauvre malheureux ne se rendait pas encore compte que tout ce qui nous étaient présenté n’étaient que l’illusion du paradis. Il n’avait certainement pas goûter à ce cocktail pour pouvoir avoir les idées suffisamment claires. Avait-il eu le temps de tester durant le temps ou moi-même je m’y essayais ? Et si c’était le cas qu’avait-il vu exactement ? La réponse à cette question, je n’allais pas tarder à l’obtenir.

A peine quelques secondes après que je sois sortis mon frère en fit de même. Cela ne me surprenait pas. Kowalski avait toujours été attaché à moi et il prenait son rôle de lieutenant très au sérieux. Je savais depuis toujours que je pouvais compter sur lui à chaque occasion. C’est ce qui me plaisait tant chez lui. Je n’avais jamais connu ça auparavant, et surtout pas aux côtés de Hans qui était passé maître dans l’art de planter des couteaux dans les dos de ses amis. Bien évidemment, ma fidèle nageoire droite s’interrogea sur les raisons qui m’avaient poussées à me montrer aussi violent. Je souris malicieusement songeant à la réaction qui aurait été la sienne si je lui avais dit que la seule raison pour laquelle j’avais frappé mon voisin c’était uniquement parce que Julian n’était pas présent dans la salle. Je préférais garder le silence, tirant sur la cigarette que mon frère m’avait si chaleureusement offerte. Céder à cette petite addiction me faisait un bien fou et me permettait de retrouver un tant soit peu mon calme. Je me contentais alors d’un frisson de dégoût avant de regarder Kowalski le plus sérieusement du monde.

« Kowalski faisons nous une promesse. Quoiqu’il se passe ici cela restera strictement entre nous. Cette planète est mauvaise et je suis sûre que malgré leur sourire de carte postale, nos deux guides intergalactiques sont en réalité des génies du mal prêts à corrompre l’esprit de n’importe quel visiteur terrien. Bien que je n’arrive toujours pas à savoir pourquoi mais il faut rester très prudent. Donc comme on le dit dans l’armée « Don’t ask, don’t tell ». D’accord ? »

J’étais plutôt fier de mon trait d’esprit. Cette expression faisait partie des jalons de l’armée américaine depuis le jour où les dirigeants avaient pris le parti de protéger leurs hommes face à des discrimination homophobes et autres orientations sexuelles prêtant à la moquerie. Elle tombait donc fort bien à propos en ce qui me concernait. Bon autant être clair, je n’avais jamais fait partie des personnes qui reniaient leur homosexualité. Cela n’était un secret pour personne que j’avais eu pratiquement autant d’amants que de maîtresses. Le problème avec Julian ne provenait donc pas de cela. Je n’arrivais simplement pas à comprendre pour quelle raison je pourrais ressentir une quelconque attirance pour ce cas social, cette véritable erreur de la nature !

Honnêtement, si j’avais dû avoir une quelconque hallucination liée à un fantasme je me serais d’avantage attendu à Marjolène. Je l’aimais bien cette petite loutre que j’avais rencontrée au zoo et je m’étais beaucoup rapproché d’elle ces derniers mois. D’ailleurs, cela faisait déjà quelques temps que j’hésitais à me relancer dans une relation plus sérieuse avec elle et arrêter de papillonner à droite et à gauche. Pour quelle raison alors n’avait-elle pas été l’objet principal de mon fantasme ? Cela devait forcément être une erreur. Cette pensée se confirma au moment où Kowalski me confia avoir vu ce sale clebs de Cain dans ses hallucinations. Oui c’était cela, il ne pouvait s’agir que d’un odieux mensonge élaboré par les habitants de cette planète. J’approuvais alors les dires de mon lieutenant dans un mouvement de tête.

« Ouais c’est ça, tu as raison. C’était une réaction allergique, fin du débat. Tout ce qu’ils nous feront tester ici est toxique, j’en suis plus que certain. »

Cette phrase je ne cesserais de me la répéter aussi souvent qu’il le faudrait pour ne pas complètement perdre la boule. Je poussais un gros soupir lorsque Kowalski tenta de me convaincre de rentrer à nouveau dans ce maudit restaurant. Fermant un instant les yeux, je me convainquais qu’aussi dure seraient les tortures psychologiques qu’il nous feraient endurés il faudrait que je reste fort. Il fallait que je pense mission avant tout !

Je suivais donc péniblement Kowalski et eut beaucoup de peine à reprendre contact avec les autochtones. Afin de ne pas dire quelque chose de blessant, je laissais Kowalski mener les débats durant tout le dîner. Je refusais alors de boire un autre cocktail et leur préférais de loin la bouteille de vin. Les explications de Kowalski ne me passionnaient vraiment pas mais j’étais content de boire quelque chose qui ne remette pas cet insupportable lémurien dans mon esprit.

A vrai dire, je ne souriais vraiment qu’au moment où Kowalski s’éloigna de table pour venir voir les goodies de nos version humaine et animal. Bien sûr, contrairement à Kowalski, je demeurais sur la défensive. Je pris la mienne admirant discrètement le beau gosse que je voyais. Il était certain que la Nature et la malédiction m’avaient toutes deux énormément gâtées. J’adoptais cependant une aptitude hébétée lorsque je constatais la précision de cette dernière, même le tatouage discret de manchot que je portais derrière l’oreille avait été dessiné. C’était vraiment dingue.

« Kowalski à ton avis comment est-ce qu’ils arrivent à reproduire des figurines aussi exactes ? Le moindre détail est reproduit à la perfection ! Regarde mon tatouages… c’est à se demander si nous ne leur servons pas de cobayes audiovisuels et jusqu’à quel point ils nous observent. Peut-être que se sont des êtres omniscients qui savent absolument tout de nous ? Rien de ce que nous faisons ou disons ne leur échappe. Pourquoi font-ils tout cela à ton avis ? Tout ça ne me dit rien qui vaille ! »

Toujours aussi fasciné par ses découvertes, Kowalski finit par me présenter la figurine de Julian que je saisis dans ma main en poussant une grimace totalement dégoûtée. Je m’amusais même à lui filer une gifle discrètement comme ça pour le plaisir.

« Je rêvais de lui faire ça depuis tout à l’heure. Kowalski est-ce que tu… »

Je sentis mon visage pâlir tout d’un coup. Avais-je vraiment dit ce que je venais de dire ? J’étais passé aux aveux tout seul sans que Kowalski ne m’y pousse ? Non mais c’était quoi ce manque de professionnalisme ? Secouant la tête pour chasser cette idée de mon esprit je repris sur le ton de la rigolade.

« Allez prend-le, ça me fera un punching ball portatif pour m’amuser à la maison ! »


En vrai, l’idée de placer la figurine à côté de la mienne me faisait grimacer d’horreur. Avais-je réellement envie de faire subir cette cohabitation à ma pauvre poupée alors que je n’arrivais même pas à le supporter moi-même ? Puis regardant les différentes poupées sorties tout droit de notre univers, je souris en découvrant celle de la belle Marjolène. Je souris alors à mon compagnon de toujours et plaçait la figurine de ma potentielle future petite amie entre la mienne et celle de Julian.

« Voilà qui est beaucoup mieux ! Je n’allais quand même pas repartir sans emporter la plus belle avec nous ! »

En plus j’étais persuadée qu’elle serait véritablement ravie de ce cadeau. Du coup, j’achetais également une deuxième figurine de Julian me promettant de lui offrir la deuxième dès que l’occasion se présenterait. N’allez pas vous imaginer des trucs, c’était uniquement pour le plaisir de voir si son seul neurone grillerait si jamais je le lui donnerais.

Lorsque nous revenions à la table, les deux maboules nous proposèrent alors de participer à une expérience créer par le scientifique du couple.

« Euh ouais, ça peut être marrant. J’espère simplement pour vous qu’il aura pas le même effet que le cocktail ! »


Mais bien sûr, nos deux psychopathes préférés ne nous écoutèrent pas. D’ailleurs, ils ne firent que confirmer mes craintes lorsqu’ils affirmèrent que le casque branché sur nos têtes allait projeter sur l’écran nos fantasmes les plus enfouis. Je déglutis alors difficilement. Et si… et si c’étai à nouveau Julian qui venait s’imposer à mon esprit ? Non pas possible, je me refusais de le croire ! Même si, en fin de compte, je savais que ces illusions étaient empoisonnées et ne nous montraient aucunement la réalité. Je ne voulais tout simplement pas le voir !

Lançant un regard noir à Kowalski au moment où ce dernier osa me proposer comme premier cobaye. Serrant les dents très fortement pour tenter de ne pas riposter, je pris place sur le fauteuil de ces malades. Comment Kowalski pouvait-il à ce point leur faire confiance ? Lire dans les pensées des autres était l’arme la plus dangereuse dont les armées ennemies pouvaient disposer. Qui est-ce qui pouvait me certifier que pendant qu’ils testeraient leurs jeux macabres et stupides, ils n’en profiteraient pas également pour nous subtiliser des informations de très grande importance situées dans notre boîte crânienne ?

M’asseyant très peu convaincu sur la chaise qu’il me présentait je ne cessais de gigoter au moment où le casque fut posé sur ma tête. Entendre les ricanements incessants de mon savant fou préféré me plongea dans une colère noire et je vociférais à son encontre.

« Ouais c’est ça marre toi ! On verra bien si tu rigoleras autant lorsque ce sera ton tour d’y passer, Kowalski ! »


Lorsque l’expérience débuta je tentais de maîtriser l’appareil. Il demeura troublé quelques instants entre les images de Marj’ que Kowalski m’avait insufflées, celle des instants privilégiés que j’avais passés avec Gaby ou encore de mes expériences sexuelles peu concluantes avec un type ressemblant étrangement à Hans. Cela dit, malgré mes pensées qui allaient dans tous les sens un film commença à s’imposer comme l’élément majeur de mon expérience.

La scène se déroulait de nuit aux abords du Moite Club dans une ruelle sombre. Cela me fit d’ailleurs lever les yeux au ciel car parler de ce nightclub signifiait également que j’aurais droit à une scène avec sa sacro-sainte majesté des lémuriens. Bien évidemment, ils avaient flairé le filon alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Je relativisais alors en me disant que ce n’était qu’un film et que je pouvais le regarder comme ce qu’il était à mes yeux, une pure fiction ! Bref, dès la première scène je vis Julian apparaître à l’écran. La soirée semblait alors bien avancée et le lémurien semblait simplement vouloir rentrer chez lui. Au milieu de la ruelle, ils se fit aborder par six types malveillants qui le guettait à droite et gauche de la ruelle. J’avais beau ne pas réellement le porter dans mon cœur, c’était dur d’imaginer que la première scène où je verrais Julian était une scène de bagarre dont il serait la victime. Je déglutis alors légèrement, songeant que mon fantasme ne pouvait pas être ça. Je ne pouvais pas me montrer aussi sadique.

Suivant le déroulement des faits, je voyais le plus grand et costaud d’entre eux s’avancer vers sa victime. Il tenait un couteau aiguisé à la main.

"Alors ta majesté, j'ai cru comprendre que les affaires se portaient plutôt bien !"


Julian qui n’avait, comme à son habitude, pas l’air de comprendre grand-chose à se qui se passait se dressa fier comme un paon.

"Plus que bien oui !"

Un homme qui marchait aux côtés de son chef cracha alors vers le sol de dégoût.

"Ouais c'est bien connu, de toutes manières vous les riches vous êtes que des pourris !"


Le lémurien fronça alors les sourcils qu’il accompagna d’un geste dédaigneux de la main.

"Pourris ? Moi pourris ? Non mais vous m'avez bien regardé ? Vous pensez vraiment que Julian est pourri ? Pff c'est le plus frais des fruits que ta mère te donne ! Un peu de respect voyons."

Un troisième homme s’avança alors de l’autre côté de la ruelle. Pour bien faire comprendre à Julian la gravité de la situation, il sortit deux poings américains dont l’acier brillait dans le noir.

"Le temps est peut-être venu de rééquilibrer les inégalités entre les riches et les pauvres"


Mais cela ne suffit bien évidemment pas à Julian occupé à regarder ses ongles sans faire attention. Il haussa alors un sourcil.

*Je le disais à Momo la dernière fois ! Je crois que le petit peuple a trop lu ce ... comment il s'appelle dèja, le gars qui a un nom de barre chocolaté ! Ah oui Mars ...Karl Mars ! Comment oublié qu'il s'appelle Karl vu qu'un ancien ennemi craignos à moi s'appellait comme ça !"

Le deuxième agresseur regarda son chef avec surprise, comme s’il ne s’imaginait pas que le roi des lémuriens pouvait réellement être aussi stupide. Cette réaction me fit d’ailleurs pouffer de rire et je suis certain que j’aurais pu tenir un discours similaire à celui du chef.

« Ouais je vous avais prévenu que c'était vraiment pas une lumière ! Ca sera d'autant plus facile de le détrousser comme ça. »

Soudainement un des membres du gang sortant de nulle part, pointa sous couteau sous la gorge de Julian.

"Plutôt que de nous donner un cours de politique, ta majesté, tu préfèrerais pas nous donner directement ton fric. "

« Ouais parce qu'au fond l'accès de ton coffre-fort c'est la seule chose qui nous intéresse ! »


Julian se raidit alors comprenant enfin qu’il se faisait agresser par des types qui étaient capables de commettre le pire sans hésitation.

"C'est bête pour vous mais vous savez qu'en 2020 y a des endroits qui s'appellent la banque ? Non parce que même à l'époque Morty avait crée la banque ce petit enfoiré ... d'ailleurs MOOOOORTYYYYYYYYYYYYY"

Le cri déchirant de Julian raisonna dans toute la rue ce qui fit boucher les oreilles de tout le gang. Le chef se précipita alors vers lui et lui envoya une droite en plein dans la tronche. Je sentis alors mon cœur manquer un battement. C’était réellement injuste ! D’ailleurs le lémurien ne se laissa pas décontenancer et malgré le sang qui s’écoulait de sa bouche déclarait avec courage.

"Non ! Je connais mes droits ! Parce que j'ai tous les droits !"

Un troisième larron s’approcha alors de lui avec une attitude presque séductrice.

« En fait, il y a encore autre chose qui pourrait m'intéresser personnellement. Hein mon mignon ? »


"Comment osez-vous me toucher avec vos sales mains ! On ne vous a jamais appris à vous laver non ? Vu l'odeur ça m'étonne pas ..."

Faisant fi de ses paroles, le porteur du rasoir resserra encore sa poigne sur la main de Julian qui se débattait pourtant comme un beau diable, mais sans succès.

« Tu sais si tu ne veux pas aller à la banque, on pourra s'y rendra pour toi ! Tu dois être complètement crevé après d'être déhanché sur le dancefloor tout le nuit, non ? »

Se découvrant soudainement un attrait irrésistible pour le lémurien, il se pencha davantage sur lui pour respirer son parfum. Comment vous dire que malgré le fait que je faisais tout pour le cacher, je me sentais profondément mal à l’aise. Cela était-il réellement dû à la peur ou est-ce qu’un autre sentiment naissait en moi… une sorte de jalousie morbide ?

« Ne me touchez pas ! Vous ne pouvez pas faire ça ! Et je ne suis jamais crevé ! J'ai battu le record du monde de danse pendant plus de 150h ! »

C’est alors que le joli-cœur de la bande, s’approcha encore du lémurien pour lui caresser la joue.

« En attendant on peut se servir directement sur toi. Je me porte garant pour la fouille corporelle. »

A ces mots, deux des hommes lui retirèrent sans manteau et commençaient à fouiller à l’intérieur alors que le séducteur lui arracha ses bijoux avant de s’en prendre à sa chemise dans un geste brusque. Torse nu et totalement à leur merci, ils le plaquèrent alors au mur tandis que Julian continuait à se débattre.

« MAIS NON MA CHEMISE BURBERRY BANDE DE MOCHES VOUS SAVEZ COMBIEN ÇA COUTE UNE CHEMISE PAREILLE ? VOUS ALLEZ DEVOIR PAYER CHER ET »

Un des agresseurs fatigués par son discours, plaqua une main sur sa bouche que Julian mordit avec toute la force de sa mâchoire. Je ne pouvais alors m’empêcher de me sentir fier de lui alors que le malabar furieux, lui balança une claque dont l’écho puissant raisonna dans toute la salle de projection. Le courageux lémurien donnait des coups de pieds autant qu’il le pouvait mais cela ne suffisait pas à les faire reculer.

« Julian… »

J’avais prononcé ses mots dans un murmure désespéré sans vraiment m’en rendre compte, oubliant presque que ce film n’était qu’une projection de mon esprit.

« LES DIEUX DU CIEL VOUS PUNIRONT POUR OSER PROFANER LE CORPS SACRE DU ROI »

« C'est bien bête pour tes dieux du ciel, je suis agnostique ! », ricana le cinglé au rasoir.

« Et maintenant, hein ? Qui va bien pouvoir venir te sauver, bouffon ? »

C’était une très bonne question parce que le film avait beau être une projection de mon esprit, je sentais une boule de rage se former dans mon ventre alors que je me demandais ce que moi je pouvais être en train de faire pendant que mon ami se faisait démolir le portrait et risquait de finir par être la victime à la fois d’une vola mais également d’un viol collectif.

Bordel Skylar, mais qu’est-ce que tu attends pour agir au juste ?

Pour bien enfoncer le couteau dans la plaie, le joli cœur s’approcha encore de lui et tenta de l’embrasser.

« Ce qui veut dire que maintenant on peut faire ce qu'on veut de toi, mon chou ! »

Puis soudainement comme une libération un hurlement raisonna derrière eux. Ils se retournèrent alors tous d’un bond et purent apercevoir l’un des membres de leur équipe avec un couteau planté dans la jambe.

« Ooooh putain, ce que ça fait mal ! »

Plus loin, une ombre se dressait dans la nuit, je compris qu’enfin j’avais décidé de bouger mon croupion pour sauver la vie du roi des lémuriens en détresse. Accroupi en cet instant, je relevais un sourire malicieux et victorieux à l’adresse du chef de ces salopards.

« Mais c'est quoi ce truc ? »

« Ce truc bouffon c'est la réponse des dieux du ciel ! Je suis votre pire cauchemar »

Julian poussa alors un grand cri impossible à identifier, entre la peur et le soulagement, et donna un bon coup de pieds dans les couilles de l’homme qui le maintenait encore à la gorge. Il put enfin se libérer et courir dans un coin de la rue sans pouvoir beaucoup progresser. Un des hommes pris le relai de l’homme au rasoir en immobilisant mon lémurien. Pourtant cela ne le freina pas dans sa détermination et il m’encouragea à distance.

« ALLEEEEEEZ TU VAS LES DEFONCER PETIT PINGOUIN MILITAIRE ! C'EST TOUUUAAAH LE PLUS FORT ! HAHAHA JE VOUS L'AVAIS DIS, LES DIEUX DU CIEL N'AIMENT PAS TROP VRAIMENT QUE L'ON S'EN PRENNE A L'ELUUUUU. ALORS LES DIEUX DU CIEL VOUS ENVOIE LEUR DEUXIEME PORTE PAROLE, parce qu'on sait tous que le premier c'est moi !"

Je levais alors les yeux au ciel et soupirais en même temps que l' ex-pingouin que je voyais à l’écran. Décidément, il n’y avait jamais rien à faire. Il était toujours aussi insupportable quelle que soit la situation. Profitant du discours de Julian pour me relever je décidais de reprendre la parole.

« Alors les gars, chaud pour un premier round ? Personnellement je suis un adepte des sauteries à deux mais un plan à 6 ça doit vraiment être l'éclate ! »

Le chef m’adressa alors un sourire carnassier et donna ses instructions à ses hommes.

« Attaquez-le et finissez-en rapidement. Moi pour le moment je vais aller m'amuser un peu. »


Il lança alors un air coquin à l’adresse du lémurien avant de sa rapprocher de lui me faisant bouillonner de rage. Je lançais alors en même temps que mon alter-ego sur l’écran.

« Je vous interdit de le toucher ! »


Une nouvelle fois en un geste synchronisé, nous fermions tous les deux les yeux. Moi parce que je venais de réaliser que ces mots je les avais prononcés à voix haute, lui parce qu’il essayait de se concentrer sur l’objectif le plus important du moment.

« Très bien messieurs, c'est parti pour notre première danse ! »

Dans une avalanche de coups de pieds et de coups de poings, le grand commandant les envoya tous au tapis. Puis, je me précipitais bien vite en direction du chef avant même qu’il n’ait eu le temps de poser sa main sur Julian. Je lui explosais alors le bras pour lui faire bien comprendre mon point de vue.

« Comme je viens de te le dire, tu ne toucheras pas à un poil de sa queue de lémurien. Maintenant file où je termine ce que j'ai commencé. »

Par crainte de représailles, je vis alors le chef filer à toute jambes avec ceux de ses hommes qui arrivaient encore à tenir debout. Quant à moi, je me dirigeais en direction de Julian tout heureux d’avoir pu le secourir à temps.

« Décidemment, tu es vraiment doué pour t’attirer des ennuis ! »

"Que veux tu ! Je suis le roi j'attire toujours tout à moi ! Même les ennuis !"


Puis sur un ton plus sérieux, je le regardais avec un regard rempli d’une sincère compassion.

« Comment tu te sens, Queue Rayée ? »

« Hé bien j'ai mal au dos ... et à la mâchoire ... et puis ma chemise ! Tu te rends compte ? Aucune notion de valeur et de mode ... des sauvages !"

Saisissant alors son visage entre mes mains, je regardais sa blessure avec une certaine inquiétude dans le regard.

« C'est vrai qu'ils t'ont bien amochés. Ne t'inquiète pas, je suis certains que le docteur Snake te rafistolera ça en moins de deux. »

Plongeant alors mon regard dans ses magnifiques yeux vert émeraude, je rougis un peu avant de reculer en me rendant compte que nous n'étions qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Je reculais alors de quelques pas avant d’aller ramasser son manteau que je plaçais sur ses épaules pour éviter qu’il ait trop froid. Il avait en revanche raison, la chemise ne servait absolument plus à rien.

« En attendant, je vais te raccompagner. Tu seras sûrement plus rassuré avec une escorte à tes côtés. »

Les deux acteurs principaux de la scène sortirent alors de la ruelle et Julian finit par se tourner dans ma direction, légèrement anxieux. Il déglutit alors.

« Hum ... pour ... pour remercier les dieux du ciel qui t'on fait venir là ... que dirais tu d'une surprise ? »

« Eeeuuhhh d'accord... c'est quoi ta surprise ? Parce que s'il s'agit d'un sacrifice, il y a 4 abrutis allongés dans cette rue qui feraient très bien ton affaire ! »

"Oh non non pas de sacrifice je te le jure ! Mais je pense ... que tu vas être très content."

Se penchant vers moi, il m’adressa avec un air beaucoup plus taquin qu’auparavant.

« C'était pour ton anniversaire ... mais comme j'ai oublié la date, je me suis dis que pourrait te l'offrir à Noël. Mais Noël c'est dans bien trop longtemps. Maurice m'a dit de trouver une occasion et voila t'y pas que occasion arrive, comme ça, tranquillement, sans qu'on ne l'ait appelé ?"

Je ne manquais alors pas de sourire pendant que je marchais à ses côtés. Julian avait toujours ce petit côté innocent et candide dans ses paroles qui me plaisait beaucoup. Je savais qu’il pouvait être extrêmement généreux mais je me demandais quelle sorte de cadeaux il avait bien pu me faire pour qu’il soit aussi précis dans le choix de la date. Me laissant porté jusqu’à la marina, j’aperçus alors un immense yacht, le genre que je n’avais encore vu que dans mes rêves. Tout heureux Julian sauta sur le ponton devant le bateau.

"TADAAAAA BON ANNIVERSAIRE NOEL JOURS DE L'AN THANKSGIVING HANOUKA PÂQUES SAUVETAGE GARDE DU CORPS PASTEQUE !"


Finalement, le film me convenait tel qu’il était. Un joli sauvetage à la Skipper pour secourir son ami Queue Rayée et tout ça finissant devant la surprise de recevoir un immense bateau ? Que pouvais-je rêver de mieux ? Il valait mieux que je fasse arrêter ce rêve avant que le moindre truc coquin n’arrive à l’écran.

« Bon c'est mignon tout ça ! Le héros sauve la demoiselle en détresse qui lui offre un bateau. Je suis certains que la ménagère moyenne va adorer ! Bon on peut arrêter ? Il est où le mot fin ? »


Spitiney se tournant vers moi terriblement amusée et suspecte me répondit alors qu’elle était en train de manger du pop corn.

"Mais c'est pas finiiiii attend le meilleur arrive normalement !"

Est-ce que cela ne devenait pas de la cruauté mentale à force ? Pourquoi est-ce que le créateur du film ne pouvait pas en choisir lui-même la fin ? N’ayant pas vraiment le choix, je décidais de tourne mon attention vers le film… après tout, je n’avais plus le choix.

Je retrouvais alors un Skylar la bouche tellement ouverte qu’elle en aurait touché le sol et les yeux totalement exorbités.

« Mais... mais... Queue Rayée tu es encore plus frappadingue que je le pensais ! C'est... c'est vraiment beaucoup trop ! Il est absolument magnifique ! »

Je fis alors quelque chose de complètement fou, ce qui prouvait que ce type à l’écran était clairement un autre que moi. Jamais je n’aurais adopté une telle attitude, et surtout pas avec lui. Saisissant sa main je le ramenais vers moi en le faisant virevolter avant d’assurer sa réception dans ses mes bras protecteurs.

« Si je m'écoutais je pourrais t'embrasser. »


Julian en rigola et finit par toucher le bout de mon nez en déclarant

"Alors qu'est-ce que tu attends grand fou ?"

A cet instant-là, pris d’un semblant de bon sens, je rougis jusqu’aux oreilles en me rendant compte de la portée de mes paroles. Par fierté, je le repoussais alors et détournait la tête en croisant les bras sur mon torse.

« Mais comme il me reste un minimum d'amour propre je vais peut-être éviter. »

"C'est quand même vraiment dommage que tu écoutes plus ce fameux amour propre que ton roi ..."
, déclara Julian en levant les yeux au ciel et en croisant les bras.

Cela dit, ce n’était peut-être pas très juste de ma part de réagir ainsi. C’est vrai, après tout Julian venait de m’offrir un trop joli cadeau pour ne pas savoir me montrer reconnaissant. Même le vrai moi assis sur son fauteuil secoua la tête. Il devait bien y avoir un autre moyen de lui exprimer ma reconnaissance, non ? A cette pensée, je me tournais dans sa direction un sourire reconnaissant aux lèvres.

« Je t'avoue que j'ai vraiment envie de l'explorer. Tu voudrais bien me faire une petite visite guidée ? »

J’avais alors saisi sa main, non pas comme un amant pouvait prendre la main de son compagnon mais plutôt comme un enfant tirant sur la main de sa mère pour qu’elle l’emmène voir quelque chose qui lui tenait très à cœur. Sans ajouter un mot, Julian m’entraîna alors sur le bateau pour accomplir sa mission de guide. Nous montions sur le premier pont et Julian débuta ses commentaires.

"Voici l'Océano le tout dernier modèle de yacht surpuissant, construit en fibre de verre. Tu liras la notice."


Nous passions à côté d’une piscine et d’un bar qui firent pétiller mes yeux jusqu’à grimper sur les autres ponts. Le bateau était véritablement impressionnant. Même dans mes rêves les plus fous je n’avais jamais vu un tel luxe. Partout s’étalait du marbre et du bois de très bonne qualité. Pendant toute notre visite, je n’avais pas arrêté de vouloir toucher à tout. Ouvrant tous les placards et touchant à tous les boutons, je ne cessais d’inonder le navire de compliment bien sentis. C’était tout bonnement magnifique. Nous arrivions alors devant la cabine du commandant et Julian me tendis les clés du navire. J’étais tellement ému que j’en avais presque les larmes aux yeux.

"Tiens. Pour toi. Commandant !"


« Je n'y crois toujours pas, c'est... c'est comme un rêve qui se réalise ! Julian comment je pourrais jamais te remercier... tu es beaucoup trop généreux ! »

En réalité je me disais la même chose devant mon écran. Si Julian m’avait fait un tel cadeau dans la réalité, je l’aurais sans doute regardé avec de gros yeux, me doutant que cela cachait forcément quelque chose. Bien sûr, je ne l’aurais pas accepté par fierté et j’aurais sans doute eu quelques réticences à l’idée qu’il me traite comme un vulgaire gigolo qu’il se verrait obligé de payer pour en faire son amant. Mais l’idiot que je voyais sur l’écran était bien trop admiratif pour avoir un minimum de sens pratique. Tout ce qui comptait pour lui en cet instant, c’était son nouveau jouet et le plaisir qu’il avait à le partager avec ma majesté, roi des lémuriens. Non mais quel crétin ! De son côté, Julian fit un geste de la main comme si le prix du bateau était une bagatelle pour lui.

Puis, nous entrions dans la cabine qui était sans doute la pièce la plus confortable et luxueuse du bateau. Je vis alors un sourire coquin apparaître sur mes lèvres au moment où je jetais un œil sur le lit King Size. Et je me sentis trembler de plaisir au moment où Julian me lança sur un ton malicieux.

" Il est équipé de tout un tas de trucs militaires aussi. En fait, il est juste fait sur mesure pour le meilleur des chefs pingouins !"

« Tu me connais tellement bien... c'est juste la perfection ! »


"Normal que la perfection, donne la perfection."

Nous étions deux alors à lever les yeux au ciel, tant l’arrogance du lémurien avait tendance à nous taper sur le système. Réfléchissant toujours à un moyen de récompenser la bonne action de Julian comme il se devait, je me tournais dans sa direction avec un grand sourire et déclarait.

« Tu sais quoi, j'ai une idée ! Pourquoi ne pas en profiter pour aller faire un tour demain, rien que toi et moi ? On se prendrais une journée pour naviguer jusqu'aux confins de l'océan, découvrir toutes les merveilles que ce monde a à nous offrir et croquer la vie à pleine dent ? »

Mon futur compagnon d’aventure me dévisagea alors de la tête au pied en finissant par hocher la tête avec un grand sourire.

"C'est une très bonne idée ... et moi je dirais même qu'on peut commencer maintenant ... à moins que tu n'aies autre chose de prévu ...."

Autant ne pas le cacher, je le voyais venir à des kilomètres. La raison pour laquelle j’avais parlé d’un départ à l’aube, c’était parce que j’avais bien prévu de passer la nuit avec lui sur ce bateau auparavant. De mon fauteuil je sentis un frisson m’envahir à cette idée et j’aurais certainement était plus à mon aise de me savoir rougir si Kowalski n’était pas à mes côtés en train de pouffer bêtement devant les images qu’il voyait surgir directement de mon subconscient. Je regardais passif Julian se rapprocher de moi avec un petit sourire taquin et passé un doigt sur mon torse.

"Après tout ...le grand roi que je ne suis ne t'a pas vraiment remercié de ton acte SI héroïque SI courageux ! Vu que je comptais tout de même t'offrir ce jouet."

Cette fois-ci, n’ayant plus la force et l’envie de le repousser, je plaçais seulement une main sur chaque côté de son visage et mes yeux se plongèrent alors amoureusement dans son regard vert océan avant de glisser en direction de ses lèvres.

« Et après tout... pourquoi pas ? Il faut bien commencer quelque part, non ? »


Passant une main derrière sa taille, je le rapprochais de moi et lui offris le premier baiser que nous échangions de notre vie, ce qui me poussa inconsciemment à me mordre la lèvre. Ce baiser je l’avais attendu depuis toujours et comme pour me débarrasser d’une envie bien trop longtemps contenue, ce dernier fut passionné, fougueux et dura bien quelques secondes. Lorsque je m’écartais enfin de lui tout en le maintenant dans mes bras. Je lui offris alors une jolie déclaration d’une sincérité troublante.

« En plus je t'avoue que je ne connaîtrais pas de réveil plus doux que de voir le Soleil se lever de l'immense baie vitrée de cette cabine en te tenant lové dans mes bras. »

Julian poussa alors un profond soupir, reconnaissant à quel point cette phrase pouvait lui semblait d’un romantisme fou.

"Je comprends, voire la perfection incarnée ne peut qu'égayer ta journée ! Je me demande bien comment tu fais en temps normal."

« Tais-toi, espèce de grand idiot ! »

Les baisers reprirent alors et tandis que ma langue ne cessait de jouer avec la sienne, je le débarrassais de son manteau et caressais doucement les muscles finement dessinés de son torse qui m’avaient toujours fait tant envie. Je me donnais le droit de lui faire tout ce dont j’avais toujours rêvé et c’était dingue ce que j’aimais cette sensation de libération. Reculant de quelques pas, je le poussais alors sur le lit dans un rire partagé et retirant déjà mon pull, je me plaçais au-dessus de Julian qui avait reculé un peu pour m’en laisser la place.

« Maintenant il ne reste plus qu'à me prouver que ton jouet ne sert pas à compenser tes piètres aptitudes dans d'autres domaines. Montre-moi ce que tu es capable de faire, Oeil de braise. »

Il plaça alors ses mains par-dessus ma tête pour m’approcher de lui et m'offrit le plus langoureux des baisers. Sa longue queue toute douce de lémurien me caressait alors le dos et son bassin se rapprocha du mien dans un petit mouvement.

"Si tu avais répondu à mes avances, il a bien longtemps que tu aurais regretté de ne pas avoir connu mes prouesses divines avant !"

Il parsema alors mon menton de petits baisers en remontant à mon oreille qu’il suçota alors que je poussais un petit soupir de délice.

"Je pourrais dire aussi la même chose que toi ... Aurais tu repousser mes avances par peur de quelques choses ? D'une forme d'impuissance ... que tu essayes de compenser en te faisant passer pour un commandant ...?"

Si j’avais peur de quelque chose ? Bien évidemment que c’était le cas. Je craignais cette envie coupable qui me prenait à chaque fois que mes yeux se posait sur lui. Je haïssais les battements traitres de mon cœur qui frappaient si fortement dans ma poitrine que j’avais parfois l’impression qu’elle allait exploser. Mais par-dessus tout, je ne supportais pas l’idée qu’il puisse à ce point-là occuper une part importante dans chacun de mes fantasmes nocturnes. Pourtant, j’étais tétanisé par ses images, je n’avais pas le courage de l’arrêter. D’autant moins que ça, c’était ce que j’avais toujours voulu. Je me voyais allongé au-dessus de lui, embrassant chacune des parties de son visage et laissant ma bouche déborder sur sa gorge et ses épaules.

« Si tu penses ça c’est que tu n’as aucune idée de toutes ces envies que tu peux m’inspirer. Je me ferais un plaisir de te faire ravaler tes paroles et te punir pour ton impertinence. »

Dans un rire je me relevais et arrêtais un instant mes gâteries pour plonger un regard amoureux dans le sien. Je caressais alors ses cheveux et son front alors et prenait le temps de l’observer avant de passer aux aveux.

« Je t’aime, Julian. »

Je déposais alors un baiser tendre sur ses lèvres avant de m’arrêter à moitié et de reprendre mon discours.

« Je suis complètement dingue de vous, mon roi ! »


Ca suffit ! Ca suffit !

Je n’en pouvais plus d’avoir à supporter ce tissu de mensonge sur écran. Je ne comprenais même pas pourquoi j’étais resté aussi passif devant cette horreur alors que tout ce que je souhaitais c’était que ça s’arrête. Je me mis alors à hurler pour que Spitiney qui mangeait encore son satané pop corn et son savant fou de mari arrêtent cette expérience.

« Par pitié arrêtez-moi ce cauchemar ! Kowalski arrache-moi ces électrodes tout de suite ! Je m'en fous de savoir si ça me fera exploser le crâne... enlevez ces images répugnantes de mon cerveau et viiiite »

C’est alors que l’autre cruche débarqua devant moi la bouche en cœur, pleine de pop corn et me regarda très étonnée.

"Vous n'aimez pas ? C'est bizarre ça ! Vous êtes sûr de pas vouloir voir la suite ? Pourtant ... ça vient de votre esprit"

« Oui j’en suis sûr. J’en peux plus de votre ramassis de conneries ! Votre machine doit être complètement déréglée c’est tout ! »

Rockwell arrêta alors la machine et analysa la prétendue activité de mon cerveau.

"C'est vraiment étrange ... parce que toutes les constances sont bonnes ... toutes les bonnes zones du cerveau ont été allumés ... je ne comprends vraiment pas qu'est-ce qui ne marche pas"

« J’en sais rien. Vous êtes peut-être un scientifique complètement raté ? J’ai besoin d’un deuxième avis… donnez la machine à Kowalski qu’il nous analyse tout ça par lui-même. Il vous dira bien que votre machine ne marche pas ! »

Je flinguais alors littéralement Kowalski du regard et espérais du fond du cœur qu’il me prouverait que ce que je disais n’était que la plus pure des vérités. Tout ceci n’était qu’un ignoble mensonge !
acidbrain

♥°•.¸ Once ☆ Upon ★ a ☆ Time ¸.•*´♥´*•.¸°•.¸ Disney ☆ R ♥ P ☆ G ♥
You are the best part of me
Mon bonheur je l'ai trouvé dans l'éclat émeraude de tes yeux et le goût exotique de tes baisers. J'aime ton éternelle joie de vivre et ta foi inébranlable en notre amour. Ne perds jamais cette flamme car c'est ma vie que tu éclaires au quotidien.∞


E. M. Kowalski
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

E. M. Kowalski

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Magrathéa c'est comme Végas. Ce qui se passe là bas, reste là bas ! } feat Skylar T. Macmillian _



________________________________________ 2020-05-23, 13:56

Skylar & Kowalski


Magrathéa c'est comme Végas. Ce qui se passe là bas, reste là bas !

Quand Spitiney s’assit à côté de lui pour lui proposer des pop corn, Kowalski accepta avec plaisir, une sensation de joie l’étreignant, n’étant absolument pas gêné par le fait que c’était elle qui lui mettait en bouche. Il était tellement curieux de voir ce qu’il en résultait de cette expérience. Visiblement Rockwell avait fait une invention qui marchait du feu de dieu et même si ce n’était pas dans le domaine militaire, le scientifique en lui était totalement intéressé, voulant tout connaître. Puis ça avait l’air marrant. Le sexe n’était pas quelque chose qui le dérangeait et même si bon, c’était Skylar, il préférait que ça soit lui plutôt qu’un illustre inconnu parce qu’il avait plus l’habitude d’en parler avec lui. Après tout c’était lui qui avait du lui expliquer, dans ces faux souvenirs, les prémices de la sexualité quand la puberté était arrivée. Même si Kowalski était aussi précoce dans ce domaine là, il avait une certaine confiance. C’était son grand frère. Certes, il ne lui disait pas tout, il savait qu’il ne comprendrait pas qu’il prenne aussi le sexe comme expérience scientifique mais il n’avait rien à lui cacher. Enfin ce qu’il croyait … Pour le moment, il se contentait de ricaner comme un adolescent.

“J’ai pas de soucis là dessus je t’ai dis, j’ai pas de fantasmes à l’heure actuelle.”

Il chuchota tout bas alors que la lumière s’éteignit comme dans un vrai cinéma. Attentif, il se gaussa de voir qu’il avait raison quand il vu passer à l’écran Marjolène. Il savait que son frère en pinçait pour la jolie rousse. Elle n’était pas vilaine, bien au contraire et il comprenait parfaitement. Puis Gabrielle passa. Déja c’était plus son type de femme. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais il était attiré par les types nordiques. Il la regarda passer avant de disparaître. Dommage, il aurait bien aimé en voir plus. Il s’était dit que vu qu’elle avait couché avec son frère, il refuserait ses avances si par hasard elle viendrait à lui en faire. Par respect. C’était normal. Néanmoins, il avait déjà pu voir des photos d’elle en petite tenue, vu qu’elle avait fait la couverture de magazine et il s’était senti mine de rien très émoustillé. Se reconcentrant sur la scène, il fronça les sourcils tout en tournant la tête vers Skylar. Détestait il Julian à ce point là ? Le voir souffrir lui faisait il réellement si plaisir qu’il en avait une érection ? Kowalski pencha la tête sur le côté, très étonné. Il soupira d’être entravé car il aurait voulu prendre des notes, même si au final cela ne servait pas à grand chose du fait qu’il était hyperménisque. Il avait toujours peur d’oublier des choses importantes alors qu’en réalité son cerveau gardait le moindre détail enregistré. Bon, la vision que son frère avait de Julian n’était pas fausse. Il était idiot que même dans la réalité il n’aurait pas compris immédiatement qu’on voulait intenter à sa vie. Kowalski avait questionné Daniel sur le sujet et ce dernier lui avait tout simplement répondu que c’était à cause de son égo surdimensionné qui lui faisait penser qu’il était invulnérable. Ce n’était pas vraiment de la bêtise en vérité, mais juste un excès de trop grande confiance. Il se pencha finalement vers Spitiney, qui avait poussé un petit cri en voyant l’un des agresseurs mettre en joue Julian.

“Il est vrai que Skylar ne l’aime pas vraiment … mais je suis moi même étonné de la tournure des évènements.”

C’était plutôt film d’horreur que film érotique. Pas que cela ne le dérange, il en regardait de temps en temps avec Rico, qui bizarrement n’adorait que ce genre de film. Il lui avait dit de ne pas le montrer à Stoyan une certaine heure passait mais il ne l’avait pas écouté. Souvent il se retrouvait avec son petit frère qui venait taper chez lui parce qu’il n’arrivait pas à dormir. Au final il lui avait même aménagé sa chambre d’ami -parce qu’il n’invitait jamais d’ami à dormir chez lui de toute façon- car il ne voulait ni le voir dormir dans le canapé, ni dormir dans son propre lit. Son canapé était certes confortable mais il lui avait détaillé les problèmes qu’il lui ferait à sa colone vertébrale. Quand à son lit, il n’y avait que lui qui y dormait dedans. C’était une règle. Et quelques unes de ses conquêtes très privilégiés. Déja elles étaient quand il les faisait venir chez lui. Une règle aussi qu’il avait établie, mais qu’il brisait parfois. Connaissant au final le peu d’intimité que le Clot bleu avait, il préférait largement aller chez ses partenaires que les ramener pour être affiché dès le lendemain. En vérité, il n’y avait eu qu’Eva et Doriane qui avaient eu le sacro sain droit d’y venir.

“Peut être qu’il est porté sur le bondage et que la violence ça le fait kiffer.”

Spitiney avait peut être raison. Il coula un petit regard et remarque que Skylar était comme gêné. Il n’aurait su dire pourquoi il avait cette impression là, surtout que maintenant, l’on voyait clairement que Julian allait passer un mauvais quart d’heure et pas qu’à cause de la lame sur son cou.

“Et bien nous n’avons jamais vraiment parler de nos fantasmes respectifs … mais j’ai pu noter dans mes expériences que le violence est un moteur très puissant de jouissance. Que ce soit dans l'expression de la force brute pour le dominant que de la perte de contrôle pour le dominé. Mais là …”

Il n’était pas le meilleur dans le domaine de la psychologie. Il le savait très bien. Il essayait pourtant. Il en avait lu des livres attraient à ça déja pour lui même se comporter normalement vu que c’était ce qui lui manquait. Il en avait lu des dizaines et des dizaines mais ça lui était toujours très difficile de percevoir les émotions chez les autres. Cependant, il connaissait Skylar depuis toujours et il y avait certains signes qu’il savait reconnaître. Il était nerveux. Ce qui voulait dire que la situation ne lui convenait pas. Peut être qu’il n’aimait vraiment pas voir Julian dans cette position. Alors quand il entendit le cri caractèristique qu’il poussait quand il attaquait, Kowalski se mit à sourire tandis que son cerveau se mettait en marche.

“Oh mais je comprends ! En fait c’est le fantasme du sauveur ! Ah je le reconnais bien là !”
“Mais c’est trop mignon !”

Effectivement, c’était du Skipper tout craché ça, et son sourire se termina plutôt en rictus. Ce n’était pas la première fois à vrai dire qu’il voyait ça. Dès que Julian était en danger, il courait à sa rescousse. En vrai, il avait arrêté de compter les fois où il avait été obligé de le suivre pour aller à le sauver d’un mauvais pas. Finalement, ce fantasme était très proche de la réalité, du coup c’était comme ça qu’il savait que la machine de Rockwell marchait. Intrigué par la suite, il ricana quand Julian lui annonça qu’il avait une surprise. Ils étaient dans l’ambiance, l’alcool aidant, il se tourna vers Skylar qui avait changé de mimique pour lui faire un petit haussement de sourcil.

“Une surprise hein …”


Regardant à nouveau l’écran, il eut un mouvement de tête en les voyant dans le port. Et bien pour une surprise. Il ne put s’empêcher encore de glousser quand Spitiney rabroua Skylar qui voulait arrêter le film. Oh. Il avait compris. Le moment plus ou moins gênant arrivait. Bizarrement, Kowalski voulait voir, dans une sorte de curiosité malsaine, il avait envie de voir ce qui allait se passer.

“Même dans son fantasme il se refuse à l’embrasser. C’est très intéressant, il faudrait vraiment que j’étudie ça !”

Il ne préta absolument pas attention au regard noir que son frère lui lança, préférant regarder ce qui se passait à l’écran. C’était mignon, romantique, et à vrai dire il trouvait que ça correspondait pas mal à l’image qu’il avait de son grand frère. De faire ce genre de déclarations avant de passer à l’acte. Alors forcément, il sursauta quand il l’entendit hurler comme un beau diable. Il cligna plusieurs fois des paupières, complètement perdu face à ce qui se passait. Spitiney essaya alors de voir mais la virulence de Skylar le convainquit assez pour se dire qu’effectivement il n’avait pas aimé. Se pourrait il … qu’en vérité ? Il n’ait apprécié que le moment ou Julian se faisait tabasser ? C’était si méchant. Rockwell, qui se prenait de face toutes les attaques méchantes de Skylar poussa un gros soupir et Kowalski sentit qu’il le détache. Il lui envoya un regard désolé. Lui même savait oh combien son frère pouvait être désagréable quand la science lui donnait tort. Professionnel, il se leva pour aller au coté de l’autre scientifique et regarder ce qui pouvait bien se passer.

“C’est étrange … pourtant tout est en ordre.”

L’ordinateur de Rockwell était fascinant. D’une puissance inégalée sur terre qui, véritablement, lui aurait donné de base une érection. Puis la machine en elle même, qui arrivait à récupérer aux creux des zones enfouies des images pour en former des scénarios digne des plus grands films, qui avaient ce semblant de vérité. Il comprenait maintenant pourquoi son invention marchait aussi bien. Analysant tout ce que Rockwell lui disait, il se gratta son épaisse touffe de cheveux.

“Effectivement … tout est en ordre Skylar … c’est étrange que tu ressentes cela comme de l’horreur et de l’angoisse … car toutes ses images sortent du circuit mésocorticolimbique, le circuit du plaisir si tu préfères, qui se constitue d’un petit groupe de régions cérébrales où sont sécrétés les plus hauts niveaux de dopamine. Le centre du plaisir est composé de multiples zones cérébrales spécifiques telles que l’aire tegementale ventrale qui est chargée d’établir des connexions de ses neurones avec d’autres zones impliquées dans le processus. Parmi ces zones, on compte le noyau accumbens, le corps strié, le cortex cingulaire antérieur, l’hippocampe, l’amygdale et le cortex cérébral. Cette machine est vraiment fantastique ! Tu te rends compte quand même de ce qu’elle fait ?”


Bon. Kowalski se rendait un peu compte que son enthousiasme n’était pas vraiment partagé. Si Skylar s’était calmé, il regardait d’un air faché l’écran et il poussa un gros soupir. Il ne voyait pas en vérité où était le mal. D’accord, c’était Julian qui était apparu à l’écran , et oui, lui pensait que son frère méritait beaucoup mieux mais si lui même était heureux ? Où était le problème ? Il haussa alors les épaules comme pour lui même, préférant ne pas s’étaler sur les questions qui lui brûlaient la langue. Il connaissait Skipper comme son double et à la vue des mimiques qu’il faisait, il savait qu’il prendrait mal ses questions. Skipper pouvait se prévaloir d’être l’un des rares à être pris avec des pincettes par le petit génie, qui retourna s'asseoir.

“Je suis vraiment curieux de voir ce que cela va me sortir ! Comme je vous l’ai déja expliqué, j’évacue mes fantasmes pour ne pas qu’ils empiètent sur ma réflexion….”

“Oui mais tu n’as pas accès à ton subconscient, là où l’hippocampe et l’amygdale se trouvent !”
“C’est vrai. C’est pour cela que je suis impatient de le voir.”

Comme un enfant impatient d’ouvrir ses cadeaux de Noël, Kowalski laissa faire Rockwell qui lui plaça les électrodes sur son crâne. Il lança un petit regard à Skylar, comme pour essayer de le rassurer. Tout allait bien se passer. Enfin ça, c’était sans compter son traître d’esprit.

Tout comme pour son frère, les images du début furent flous. Elles montrèrent à tour de rôle Eva et Doris. Puis Gabrielle. Il entendit un ricanement quand la belle blonde apparut dans sa tenue de serveuse mais Kowalski resta concentré. Quelques secondes après un sourire fugace, les images du contour, qui étaient encore flous, se stabilisèrent pour montrer son laboratoire. Pas n’importe lequel. Celui de l’Agence du Vent du Nord. Qui était protégé et insonorisé pour qu’il puisse réaliser toutes les expériences sans qu’on ne vienne ne le déranger. Et c’était le cas. L’horloge affichait un 4h du matin et tout avait l’air désert. C’était même quelque peu flippant mais cela n’avait pas l’air de déranger Kowalski, habillé avec son légendaire petit pull marron et sa cravate bleue. Toujours impeccable même à cette heure avancée de la nuit. Seul le bruit de ses doigts sur le clavier résonnait. Puis au bout de quelques minutes, la porte blindée du fond du laboratoire s’ouvrit pour laisser entrer le directeur de l’Agence. Cain apparut, lui aussi, dans une tenue irréprochable, un costume gris d’une grande marque. Tiré aux quatres épingles. Mais pour autant, Kowalski n’avait pas levé la tête de son ordinateur, toujours dans sa bulle de réflexion.

“Il serait temps que quelqu’un t'apprennes l’heure convenable pour aller au lit.”
“Ce sont les infirmières de l'Ehpad qui vous l'ont appris Monsieur ?”

Le ton arrogant de Kowalski était aussi célèbre que ses habits qui pouvaient avoir l’air démodé. Ce n’était pas une nouveauté qu’il jouait à une sorte de tennis verbal avec le directeur. Ce dernier eut d’ailleurs un petit sourire, une sorte même de rictus tandis qu’il se rapprochait du génie qu’il avait embauché, et qui n’avait toujours pas daigné lever le regard vers lui.

“Je t’ai ramené une carte postale.”
“Pourtant j’avais bien dis que ce n’était pas la peine. Tellement ‘old fashion’ que ça en devient risible. Mais je comprends, c’est dur à votre âge de se faire aux nouvelles technologies.”

Kowalski eut un petit ricanement tandis que Cain poussa un grand soupir tout en posant une bouteille de champagne sur la table. C’est le bruit de la bouteille qui le fit concéder à lever les yeux de son écran. Ses sourcils se froncèrent, en comprenant pas vraiment pourquoi et ce n’était pas le petit rictus de Cain qui allait le mettre sur une piste. Il l’observa faire, avec toute la concentration qu’il pouvait avoir quand il essayait de véritablement déchirer les expressions d’autrui. Après avoir posé la bouteille, Cain enleva sa veste, restant en chemise, signe qu’il voulait que leur discussion se prolonge.

“Te demander si tu te souviens que l’on attend les résultats de ta participation au prix nobel serait insultant de ma part.”
“Effectivement.”
“Je rentre de Stockholm …”
“Et ?”
“Kowalski … fais autant preuve de bon sang que lors de ton audition.”

Ses yeux allèrent de la bouteille de champagne au sourire radieux de son patron et son propre regard s’illumina. Il se leva d’un bond, sa chaise de bureau se reculant de quelques mètres derrière lui.

“Tu ? Non ! C’est officiel ? Oh par Einstein c’est pas vrai !”

Kowalski passa par toutes les émotions, ses mains tremblantes tandis que Cain sortait une enveloppe de la poche de sa veste, un sourire heureux de voir le jeune homme dans un état pareil. Kowalski fit le tour du bureau, brisant toutes les conventions sociales qu’il avait pu instaurer entre eux. Il arracha l’enveloppe des mains de Cain qui émit un petit rire, tandis que le plus jeune en avait les mains qui tremblaient, ayant du mal à contenir son émotion. Tout lui disait qu’il avait réussi mais il voulait avoir la preuve formelle. Sa voix même se mit à trembler, ayant un timbre plus rauque que d’ordinaire.

“C’est avec un plaisir non dissimulé, que l'Académie royale des sciences de Suède décerne le prix Nobel de physique 2020 à Monsieur Euclide Martial Kowalski pour sa découverte et ses recherches sur le graviton ayant ainsi apporté comme le souhaitait Alfred Nobel le plus grand bénéfice à l'humanité. … Oh mon dieu … c’est pas vrai … c’est moi … c’est mon nom … c’est moi ! Cain c’est moi ! J’ai le prix nobel de physique !”

Il n’en revenait absolument pas. Bon, une part de lui même savait totalement qu’il en était capable, mais la part réaliste lui disait sans arrêt qu’il n’aurait jamais du écouter Cain. Qu’il n’aurait jamais du déposer le dossier à l’Académie des sciences … et là … quasiment six mois après, ce dernier lui apportait la réponse en mains propres. Il sentit des larmes couler sur ses joues tant la joie qu’il avait le submergeait. Il n’avait jamais été aussi heureux de sa vie, dépassant largement le sauvetage que ses frères avaient fait quand ils étaient adolescent pour le sortir de son établissement. C’était … c’était … inespéré ! Enfin on le reconnaissait comme le chercheur qu’il était. Comme le génie ayant révolutionné la physique.

“J’ai toujours dit que tu laisserais ton empreinte dans l’histoire.”

Essuyant rapidement ses larmes, il regarda Cain ouvrir la bouteille de champagne et prendre aussi délicatement la coupe de champagne qu’il pouvait, ses tremblements ne se calmant pas.

“Ta théorie sur sur la gravité simple en prouvant l’existence du graviton est tout simplement spectaculaire. Toutes les possibilités qui s’ouvrent à nous sont infinies ! Tu vas pouvoir être le créateur de la gravité artificielle que l’on mettra en place dans les vaisseaux grâce à des "plaques gravimétriques" qui diffusent des gravitons de façon homogène.”

Le cerveau de Kowalski buggea totalement. Il ne savait pas encore ce qui était le plus formidable. Son prix Nobel ou le fait que Cain lui parle de ses recherches comme s’il lui disait la météo. Buvant sa coupe de champagne d’une traite, il se rapprocha de lui, penchant la tête sur le coté.

“Tu … as lu mes travaux ?”
“Bien sur ! Et c’est formidable ! Tu es arrivé à faire une représentation vectorielle de l’interaction gravitationnelle pouvant ainsi modéliser la membrane de l’espace temps vu que c’était celle là qu’il manquait !”

Il papillona des yeux, la bouche entrouverte, médusé d’apprendre une telle chose. Cain en profita pour se rapprocher, mettant sa main sous son menton pour planter son regard océan dans le sien.

“J’ai toujours cru en ton génie Kowalski mais pas seulement. J’ai toujours cru en la personne que tu étais.”

Il pouvait sentir les doigts calleux de Cain passer sur sa joue Il savait ce qu’il allait faire. Même une buse comme lui en interaction sociale avait comprit que quelque chose se passait et une douce chaleur avait envahi son corps.

“Il est de convention de remercier une personne qui complimente.”

Se mettant sur la pointe des pieds, il avait auparavant posé ses mains sur les hanches de Cain pour pouvoir prendre appui et il déposa ses lèvres sur les siennes. D’abord, le baiser fut timide mais la passion prit rapidement dessus. Il sentait la force de Cain, tout son corps appuyait le sien pour le faire reculer contre le bureau. C’était sauvage, passionné et il appréciait ça. Au moment où le grand corps de Cain le bloqua finalement contre le bureau, ce dernier se recula un peu, gardant toujours ce contact visuel.

“Je ne veux pas que tu le fasses parce que tu veux me remercier de je ne sais quoi. Je veux que tu le fasses parce que tu en as autant envie que moi.”

Pour toute réponse, Kowalski passa ses bras autour de ses épaules et reprit ses baisers langoureux avec une fougue qu’il réservait à ses découvertes scientifiques. Il était si heureux, et les paroles de Cain n’avaient fait qu’accentuer le sentiment qu’il avait. Il le désirait lui. Tout entier. Autant pour son corps que pour son esprit. Et ça, c’était la meilleure des choses qu’il pouvait lui arrivait. Rapidement, ses propres mains se faufilèrent sur la chemise qu’il débrailla, touchant avec délicatesse les muscles qu’il sentait rouler sous ses doigts, s’amusant à tous les cités, soutirant un rire à Cain, en même temps qu’un grognement de contentement car les mains du grand coquin qu’il était, avaient tracés leurs chemins pour la barrière du pantalon de costard.

“Ce n’est pas pour rien que j’ai fais insonorisé ton labo…”
“J’espère que c’est vraiment le cas … Il va falloir que tu y ailles fort alors. Moi c’est plus pour le bureau que je m’inquiète.”
“Inquiète toi plutôt pour ton bassin parce qu’avec ce que je vais te mettre …”


Kowalski était si concentré dans ce qu’il regardait, qu’il poussa un petit couinement quand il entendit les hurlements, voir les beuglements de son frère à coté. Il n’arrivait pas à détacher son regard de l’écran et de ses images qui avaient l’air si réelles. Jamais il n’aurait pu penser à une chose pareille. Jamais il n’aurait pu penser qu’il fantasmait sur son patron. C’était si … inédit. Certes, il s’était toujours dit que Cain était un bel homme mais de là, à vouloir se faire prendre sauvagement sur le bureau de son laboratoire … c’était … déstabilisant. Surtout que ce n’était pas parce que Skylar avait à nouveau tellement crié que Rockwell avait arrêté le film, que le film s’était arrêté dans son esprit. Il avait des images très claires, de la situation et qui lui donnait chaud, très chaud. Que devait il en déduire car pourtant il savait se contrôler sur ce genre de chose comme il n’avait pas arrêté de le répéter depuis le début. Avait il tellement enfoui ce désir interdit, qu’il comprenait pourquoi il était interdit vu les vociférations qu’il entendait, que son subconscient lui avait caché ça ? C’était possible, il faudrait qu’il se renseigne …

“Désolé.”

Il regarda d’un air un peu distrait Rockwell qui lui enleva les liens à ses poignets, encore absorbé par les images que son cerveau lui montrait. Il sentait bien la production de dopamine se répandre dans son corps et ce n’était pas uniquement grâce à la superbe vision de son prix nobel, dont il avait toujours rêvé. Néanmoins, la réaction de Skylar le refit redescendre sur terre bien rapidement. Passant sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer, il lui lança un petit regard sur le coté, n’osant pas vraiment le regarder en face.

“Et bien … c’est inattendu … je te promet que je ne savais pas …Ça ne m’avait jamais traversé l’esprit avant. ”

Il ressentait le besoin de se justifier. Pourtant avec toutes les autres conquêtes qu’il avait pu avoir jamais il n’y avait pensé. La preuve, Skylar ignorait au moins la moitié des choses qu’il faisait. Mais là … c’était Cain … et Kowalski savait oh combien les deux hommes ne pouvaient pas s’entendre. Pourtant lui même essayait toujours d’apaiser les tensions pour que tout puisse se passer au mieux. Sans rien dire de plus, il sortit du cinéma, essayant de ne pas réfléchir à ce qu’il avait vu.

“Moi je trouve que vous allez bien ensemble.”

Il se décala légèrement de Spitiney qui venait de lui donner un coup de coude avant de faire une petite grimace, se rendant compte qu’elle était rentrée dans son espace personnel. Restant toujours silencieux, il haussa les épaules. Que devait il répondre à une chose pareille ? De toute façon, son frère se chargea de le faire à sa place et il hocha la tête, d’approbation. Ce n’était tout simplement pas possible. Poussant un grand soupir, il enleva pendant quelques minutes ses lunettes tout en se frottant le visage.

“Bon … on va vous amener dans le centre aquatique ! Ça va vous remonter le moral … vu que ça a pas marché…”

Rockwell avait une pointe de tristesse dans la voix, lui qui avait été aussi fier que Kowalski recevant son prix Nobel. Spitiney applaudit la décision de son mari et alla appuyer sur le bouton d’un réverbère. Même pas une minute après, une navette propulsée apparut et le groupe monta dedans. Kowalski tourna la tête pour l’appuyer contre la vitre et regarder le paysage défilé. Il se sentait honteux. Pas que lui même avait honte de ce qu’il avait ressenti mais il avait juste l’impression de décevoir Skylar, et ça, c’était l’une des pires choses qui pouvait lui arriver. Son grand frère était tout pour lui. Son modèle, son ami, son meilleur ami, cette figure héroïque avec laquelle il avait grandi. Il essayait toujours de faire le meilleur pour lui et pour l’image qu’il lui renvoyait. Alors pour avoir ne serait qu’une once de déception dans son jugement lui était difficile à supporter. Cependant, la chose qui faisait qu’il ne déprimait pas totalement était le fait de savoir que Skylar lui avait menti. Cette chose aurait pourtant du le mettre en colère mais bizarrement non, il était même plutôt serein. Skylar avait menti quand il avait gueulé que la machine ne marchait pas car il avait le même sentiment qui l’étrillait envers lui. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu’il se penchait quelque peu vers lui.

“Partons du principe que ce ne sont que des fantasmes. En psychologie, de nombreux auteurs ont expliqués qu’il n’était pas bon de les réaliser pour plusieurs raisons. Promis je ne les exposerai pas mais tu as compris l’idée. Ce ne sont que des productions fictives, imaginaires que notre cerveau crée. C’est la base même de l’imagination. Au moins on aura fait le test, notre cerveau marche très bien, même si personne n’en doutait.”

Il lui fit un petit sourire, ayant trouvé habillement comment ne plus évoquer le sujet aussi gênant pour l’un comme pour l’autre et surtout le minimiser. Après tout, il côtoyait souvent les deux personnes qui étaient apparues sur l’écran, c’était dans un certain sens logique qu’ils se retrouvent dans un scénario de ce style. Enfin c’était ce que Kowalski essayait de se dire avant de plaquer les deux mains sur la vitre de la navette en voyant l’immensité du complexe aquatique, réveillant en lui ses envies primaires de pingouin. Suivant leurs guides, il n’arrêtait pas de tourner la tête dans tous les sens en voyant ces dizaines de piscines, de toboganes les un plus grand que les autres.

“Je pense qu’il serait bien que vous fassiez chacun des activités qui vous plaisent ! Vous pourrez même discuter avec des gens d’ici et qui sait, nouer des liens ?”

Kowalski regarda Skylar et hocha la tête.

“Effectivement, ça ne me dérange pas de partir chacun de notre coté pour découvrir l’environnement. On se dit qu’on se retrouve dans une ou deux heures dans un point de rencontre ?”

“Au bar du toboggan central ?”
“D’accord ! Mais … petite question pratique … on a pas de maillots ?”

Spitiney leur fit un signe de tête et ils se rendirent devant une sorte de grand distributeur. Le couple passa leur bras devant le code barre et les invitèrent à choisir leurs modèles. Kowalski opta pour un short de bain bleu nuit avec des grosses fleurs blanches, prenant même la serviette assorti. Une fois tout le monde équipé, ils purent se séparer, Kowalski se dirigeant directement vers les toboggans les plus rapides.

“C’est normal que tu ais besoin de te défouler après ce que tu as ressenti. C’est même essentiel.”

S’arrêtant net, il se retourna encore une fois vivement mais il n’y avait personne. Pourquoi est ce qu’il entendait à chaque fois la voix grave de Cain ? Qu’est ce que ça voulait dire ?

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"Si tu veux mon avis Kowalski, même quand tu passes une journée horrible, il y a toujours un truc de pire qui peut arriver. Par exemple..."

"Bonjour mon petit peuple à moi. Soyez joyeux, votre roi est arrivé !"

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"Je vais passer les prochains mois à me battre aux côtés de mecs qui ne t'arrivent même pas à la chevilles. Je vais finir par m'ennuyer, moi."

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________________________________________ 2020-05-24, 21:14


Boire un p'tit coup c'est agréable !
Mais où est-ce qu'on a attéri ?


Après la vision de cette espèce de cauchemar ambulant, j’étais demeuré longtemps assis dans mon fauteuil, les bras croisés sur mon torse comme un enfant boudeur. Décidemment, venir ici avait été la pire idée du siècle surgie du génial esprit de mon lieutenant. Depuis le moment où j’avais posé mon pied sur cette planète, j’avais été matraqué par un seul et unique message… le plus grand fantasme de mon esprit était Julian. C’était était absolument risible. Au nom de quoi je me serais senti ne serait-ce qu’un minimum attiré par cette erreur de la nature ? Personne n’avait le don de m’exaspérer autant que lui. Tous les moments que je passais à ses côtés se terminaient forcément par une bagarre. Est-ce que c’était sa la vision que l’univers avait d’une histoire d’amour parfaite ? Quelle belle connerie ! Julian et moi non n’étions pas fait pour vivre quoi que ce soit ensemble… même si ce quelque chose était purement sexuel. A quoi bon prendre des risques aussi inconscients avec un homme pour lequel mes seuls soupirs consistaient en une indignation tenace ?

Dans un coin de ma tête, j’entendais en continu les commentaires de Kowalski y résonner. Bien sûr que non mon plus grand fantasme ne reposait pas sur le fait de voir souffrir Julian. Bien que nos relations aient toujours été en dents de scie, j’avais tout de même plus de respect pour lui que ça. Il était d’une idiotie presque inégalable mais n’était pas méchant pour deux sous. A vrai dire, je me serais bien plus amusé à voir Hans dans cette situation. Ce puffin n’avait pas un soupçon d’humanité et d’honneur en lui. Il mentait comme il respirait et rien ne semblait lui faire plus plaisir que d’admirer une lueur de déception dans le regard de la personne qu’il avait trahi d’une main de maître. Lui méritait que toutes les tortures du monde lui soient infligées, mais pas Julian ! Je lui aurais souhaité au contraire tout le bonheur du monde. Et dans le cas présent de rencontrer un homme ou une femme qui puisse réellement le rendre heureux et le faire planer éternellement sur un petit nuage. Et de toutes évidences, ce quelqu’un n’était pas moi. Curieusement je sentis mon cœur quelque peu se serrer à cette idée.

Je ne retenais pas la petite remarque évoquant les pratiques sexuelles auxquelles je pouvais m’adonner. Après tout, je considérais que cette question relevait vraiment du domaine de l’intime. Je n’étais pas un expert dans cette pratique même si j’avais pu l’essayer avec quelques-uns de mes partenaires. C’était un jeu que je ne pratiquais qu’avec un très petit nombre de mes amants. Mentalité de soldat oblige, je ne m’étais jamais livré à ces rituels avec des femmes que je considérais comme bien trop fragiles pour le supporter. Mais ça ne faisait pas partie de mes préliminaires habituels. En revanche, le fantasme du sauveur était en effet bien plus dans mes cordes. Bien sûr, je ne pouvais m’empêcher de rougir lorsque je l’entendis évoqué par Kowalski. Bien que pour être parfaitement honnête, cela ne devait naturellement pas le surprendre. Après tout, il savait que j’étais particulièrement fier de pouvoir sauver d’autres animaux. Cela faisait partie de la mission de base de mon commando qui faisait ma plus grande fierté. De plus, personne ne le savait aussi bien que Julian étant donné que cet abruti arrivait toujours à tomber dans tous les pièges qui lui tendaient ses ennemis.

Je zappais naturellement la suite de ses commentaires. Contrairement à ce que certains esprits tordus pourraient penser, ce n’était pas parce que j’étais hypnotisé par ce qui se passait à l’écran. Bien évidemment que non ! J’étais simplement estomaqué à l’idée de me livrer à une expérience aussi poussée avec mon lieutenant à mes côtés. Pour finir par mettre fin à cette abomination j’avais hurlé à plein poumons pour qu’on arrête enfin ce film de malheur. Bien évidemment fierté oblige, Rockwell avait était obligé de justifier que sa machine fonctionnait parfaitement. Je ne pouvais le laisser poursuivre les idiotes idées qui se bousculaient dans son cerveau malade.

« Et moi je vous dis que votre machine est complètement cassée. Si elle devait effectivement faire apparaître sur cet écran mon plus grand fantasme, ça aurait été une femme toute craquante avec un magnifique visage rond et des yeux bleus pétillants de malice. Pas cette espèce d’énergumène au physique aussi douteux que son style vestimentaire. »

Je ne savais pas si Kowalski comprenait que je faisais illusion à Marjolène, après tout à cet instant même ce n’était pas très important. Je me sentais un peu ridicule également à l’idée d’avoir traité Julian avec tant d’irrespect mais après tout c’est eux qui m’avaient cherché. D’ailleurs pour ne rien arranger, Kowalski en ajouta une couche en prétendant que tout fonctionnait normalement dans mon cerveau. Cette fois-ci je m’emportais d’avantage et décroisa enfin les bras pour tourner mon attention vers ma nageoire droite.

« Ca t’étonne vraiment que je puisse ressentir de l’horreur et de l’angoisse ? Je viens de me voir culbuter Queue Rayée sur un yacht de luxe. Tu me connais, non ? tu sais à quel point je le déteste. Tu crois sérieusement que tu peux apporter ne serait-ce que de la crédibilité à une affirmation aussi grotesque ? Rockwell a certainement dû truquer les résultats pour faire son malin. »

Bien évidemment, je ne prêtais pas attention à tout le jargon scientifique que Kowalski débitait. D’abord parce que soyons honnête, je n’y avais jamais compris grand-chose. Et puis surtout parce que quelles que soient ses cogitations, je savais parfaitement ce qui se tramait dans mon esprit. Je me connaissais par cœur et il était hors de question que je porte le moindre crédit à ces mensonges. En réalité je n’avais qu’une hâte… qu’ils puissent enfin tester leur engin du diable sur Kowalski. Là au moins nous serions enfin fixés.

Les fantasmes de Kowalski apparurent les uns après les autres. Je retins à peine un rire lorsque j’aperçue Gabrielle à l’écran. Apparemment, je n’avais pas été le seul à fantasmer sur la jolie pâtissière. Au lieu de chercher à nous émoustiller avec des fantasmes sans queue ni tête, c’était peut-être sur elle qu’ils auraient dû miser pour nous satisfaire tous les deux. Mais pour être tout à fait honnête, je me serais assez mal vu expliquer cela à notre amie commune dans créer un gros malaise entre nous. Quoiqu’étant donné que nous avions entretenu une relation assez frivole, elle devait bien s’en douter. Je soutenais malgré tout qu’elle aurait été un meilleur choix que celui qui s’installa juste après elle. Lorsque je vus Cain apparaître à l’écran, je ne pus m’empêcher de serrer les dents. Décidemment, entre Julian et lui il y avait vraiment une conspiration pour me faire retrouver toutes les personnes qui avaient le don de me faire sortir de mes gongs. Je déglutis légèrement en me demandant l’espace d’un instant si le fantasme de Kowalski était réellement de la fiction. Serait-il possible qu’il rêve d’entretenir une liaison avec lui ? Que mon propre lieutenant se permette de me planter un couteau dans le dos me faisait littéralement horreur. Pourtant, je préférais me convaincre que ma théorie à moi était la bonne. Je me tournais alors en direction de nos deux hôtes.

« Vous voyez ? Qu’est-ce que je vous disais ? Ta machine doit avoir un sacré dysfonctionnement, Rockwell. »


Un tantinet nerveux, je pris tout de même le parti de suivre ce film aussi stupide et irréel pouvait-il être. Je souris gentiment lorsque Sac à Puce évoqua le prix Nobel gagné par Kowalski. Même si ce n’était qu’un rêve, je ne pouvais nier que j’étais drôlement fier de mon petit frère. Même si très honnêtement, si jamais Kowalski venait à gagner un tel prix dans la réalité, c’était à moi de l’annoncer et non pas à cette parodie d’agent secret !

« Pourquoi ça ne m’étonne pas de toi ? Voilà au moins une chose que je suis persuadé tu pourras réaliser un jour. »


Contrairement à ce fantasme débile où j’avais fini par m’envoyer en l’air avec le type le plus répugnant de toute la planète Terre. Le film se poursuivit alors et lorsque j’entendis Médor parlé dans le même jargon scientifique que Kowalski. Ne pouvant plus me retenir, je finis par éclater joyeusement de rire sans pouvoir m’en empêcher.

« Décidemment, il y a vraiment que dans tes rêves que Sac à Puce pourrait sembler avoir ne serait-ce qu’un brin d’intelligence. »

Le reste de la séquence me fit rapidement ravaler ma salive. Ne pouvant donner un coup de pied dans le pot de popcorn qui se trouvait beaucoup trop loin de moi, je me contentais dès lors de pousser un soupir à couvrir l’ambiance sonore et visuelle qui se tenait devant nous. Je préférais alors fermer les yeux et priais de toutes mes forces pour que cette torture s’arrête bientôt. Je dus alors me mordre la lèvre pour ne pas intervenir. J’espérais du fond du cœur que cette initiative serait prise pas mon lieutenant en personne. Puis lorsqu’enfin le film prit fin, je me tournais vers Kowalski avec un regard aussi noir qu’avait pu l’être notre plumage dans le monde des contes. J’écoutais alors ses excuses et décidais de prendre son parti. Me tournant vers l’autre savant fou timbré, je laissais apparaître sur mon visage un sourire terriblement ironique.

« Est-ce que t’as vraiment besoin d’une preuve supplémentaire, Rockwell ? A mon avis tu ferais mieux de mettre fin à ta carrière scientifique et envisager une dans l’industrie du film X. C’est certain que tu ferais un carton avec tes scénarios plus irréalistes et fantasques les uns que les autres. »

Je me tournais alors vers Spinitey et avec la même cruauté dans mes propos, je repris.

« Combien je te parie que c’est pas sur toi que ton mari fantasme le plus ? Non parce qu’avec des idées pareilles, je suis sûre qu’il préfère la jolie serveuse du bar à cocktail. Tu te sentirais comment si c’était exposé au grand jour, hein ?
»

Je n’attendais pas réellement de réponse à cette question. Si ça trouvait ils adoraient ce genre d’amusements idiots et leur plus grand fantasme était un part house à six aliens. Rockwell nous proposa alors de nous amener dans un centre aquatique. Je devais bien reconnaître qu’à ce moment-là un sourire apparut sur mes lèvres. Je ne manquais d’ailleurs pas de marquer le coup en m’adressant à notre guide. Si je reconnaissant volontiers que ce voyage jusqu’ici avait été un véritable désastre, il aurait injuste de ma part de ne pas soulever les points positifs.

« Aaaah ben là tu vois qu’on commence enfin à se comprendre. Ce sera avec le plus grand des plaisir Rockwell. Tant que vos trempettes ne ressemblent pas à des orgies sans fin, je suis tout à fait pour ! »

Pour montrer que je n’avais aucune rancune envers lui, j’aidais Kowalski à se remettre sur pied. Jamais il ne se permettrait de me faire aussi mal. La loyauté de ma nageoire droite était absolument sans faille et je le savais. Je n’avais donc aucune crainte à l’imaginer entretenir une liaison avec un type aussi insupportable que ce sale clébard. Cela ne se produirait tout simplement jamais. Tout comme il était inconcevable de m’imaginer tomber entre les sales pattes de ce lémurien complètement taré. J’avais écouté ensuite la suite de son discours et avait même fini par poser une main sur son épaule. Je lui avais alors souris sincèrement, tant ses mots pour tenter de relativiser les choses m’avaient profondément touché.

« Tu sais quoi Kowalski ? Tu as parfaitement raison. Après tout ce n’est qu’une fiction… nous n’avons absolument aucune obligation de les respecter en quoi que se soit. Mais juste pour être sûr, dès mon retour sur Terre, je ferais tout pour que ce crétin ne pose aucune de ses mains dégoûtantes sur moi. Si jamais il se permet de toucher ne serait qu’à une seule de mes plumes, je lui pèterais le bras. On n’est jamais trop prudent après tout. Je sais que je peux te faire confiance pour observer la même réserve de ton côté. Après tout, tu sais que tu ne ferais jamais quelque chose qui pourrait me décevoir. »

Je souris davantage en voyant enfin se profiler devant nous le centre aquatique. C’était véritablement une merveille et je me réjouis à l’idée de pouvoir plonger tête la première dans une eau qui, compte tenu des fantasmes qu’ils tenaient à réaliser, serait probablement maintenu à une température ambiante des plus reposantes.

Une des nouvelles qui me plut également énormément était de savoir que durant une heure de temps, nous ne serions plus obligés de supporter la présence de nos guides. Voilà qui était une excellente occasion pour lancer nos recherches sur cette île. Cela dit, pour ne pas éveiller les soupçons, je consentis à prendre également un maillot de bain. Le mien était un short avec des motifs de camouflage militaire et j’eus même droit à une serviette assortie. Elle était si jolie que je me demandais si j’aurais le droit de la prendre en repartant. Après tout, il fallait bien que ce voyage puisse avoir son lot de points positifs, non ? Au moment où le rendez-vous devrait être fixé, j’approuvais dans un mouvement de tête.

« Eh bien je pense que deux heures serait un temps parfait. Cela nous laissera plus de temps pour exp… que je veux dire pour profiter de tout ce merveilleux parc aquatique. »

Lors que je voyais les deux zigotos partir de leur côté, je retenais un instant Kowalski et murmurait à son oreille.

« Si jamais tu vois quelque chose de bizarre, n’hésite surtout pas à me prévenir. J’arriverais aussi vite que possible. Je vais me faire faire un bon massage en attendant. »

Je pointais du doigt la salle de massage que je venais d’apercevoir et quittais Kowalski tout content. Pour une fois, je savais que je pourrais profiter de l’ambiance du lieu en toute quiétude. S’il y a bien quelque chose que j’aimais faire pour me détendre c’était bien un bon massage. Il n’y avait rien de meilleur lorsque l’on vivait une vis trépidante où l’on mettait son corps à très rude épreuve. Il méritait bien lui aussi d’être soigner et bien relaxer pour ensuite repartir à l’aventure.
Une fois rentré, une charmante jeune femme m’accueillit et me proposa différentes sortes de soins. Il y avait un choix gigantesque de soins qui n’étaient pas même pratiqué sur Terre. Après quelques explications de base, j’optais pour un massage californien. Assez curieusement, même si j’étais un soldat jusqu’au plus profond de mes tripes, j’aimais que l’on s’occupe de moi avec toute la douceur du monde. C’était un joli contraste avec le monde que je côtoyais et cela me permettait de véritablement me détendre. Après avoir emporté avec moi un peignoir et une serviette de bain, j’entrais en confiance dans la cabine où ma masseuse devait me rejoindre. C’était une demande que j’avais expressément demandée. Je ne voulais pas qu’un homme s’occupe de moi, surtout après toutes les horreurs que je venais de vivre. Cela ne ferait que raviver les quelques braises qui crépitaient encore au fond de moi sans que je ne puisse les éteindre. Une partie de moi espérait que cette séance me permettrait d’évacuer toute cette horrible tension.

Une fois arrivé dans la salle, je retirais mon peignoir et m’enveloppait de ma serviette de bain. Je pris alors mes aises, me laissant bercer par la musique hawaïenne toute douce au ukulélé qui régnait dans ce lieu. J’avais toujours aimé ce style musical, notamment parce qu’elle me rappelait de très bons souvenirs passés aux côtés de mon ex-épouse. Je me rappelais encore l’avoir vu danser durant des heures pour mon bon plaisir après une mission particulièrement délicate. Oh ce que je pouvais aimer cette petite touche d’exotisme qui parsemait ma vie de moments à la fois tendres et aventureux. Il n’y avait pas à dire, l’amour interculturel était une des choses qui m’excitait le plus. J’aimais tellement découvrir les traditions et les pratiques d’un monde qui m’échappait totalement. Les surprises ne cessaient jamais d’être au rendez-vous. Il n’y avait rien de plus doux à mes yeux que de sortir de la monotonie de mon quotidien. Cette pensée traversait toujours mon esprit lorsque je sentis les mains appliquées et douces de ma masseuse. Je fermais alors les yeux, me laissant porté par la volupté de l’instant. En réalité, il n’y a qu’au moment où cette personne s’adressa enfin à moi que je sortis totalement de mon état de trance.

« Décidemment Skipper, tu es toujours aussi nerveux. »


Je trouvais la situation des plus étranges. Premièrement, les personnes qui m’appelait par ce nom encore aujourd’hui étaient excessivement rares. Deuxièmement, le ton de cette voix si caractéristique me ramenait des années en arrières, alors que perdais encore mon regard dans les magnifique yeux marrons de mon hawaïenne. Intrigué, je tâchais d’en savoir plus sur la personne qui se chargeait de moi.

« Vous… euh comment ça se fait que vous connaissiez mon nom ? »


Elle rit alors gentiment, amusée par une évidence qui m’échappait alors totalement.

« Allons bon, tu as fini par oublier ta fleur des îles, mon pingouin ? Je sais que cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus mais tout de même. »

« Mais ça ne peut pas être toi… »

Retournant alors ma tête dans sa direction, je laissais apparaître un large sourire sur mes lèvres. La rencontrer ici était bien la dernière chose à laquelle je m’attendais. Je me relevais alors définitivement, demeurant tranquillement assis devant elle.

« C’est toi, Dodelinette ? Tu… tu es encore plus belle que dans mes souvenirs. »

« Vile flatteur… décidemment il y a certaines choses qui ne changeront jamais chez toi. Alors que d’autres… »


Elle me dévisagea alors de la tête aux pieds avec des yeux brillants d’envie et d’excitation. Elle plaça alors une main sur mon visage et j’appréciais le geste en fermant les yeux un instant. J’aimais le contact de sa peau sur ma joue, elle était tellement douce.

« Le passage du monde des contes à la ville de Storybrooke t’aura vraiment réussi. Tu es tellement beau. »


Je ris alors gentiment en plaçant mes mains sur ses hanches. Elle portait toujours les mêmes vêtements. Sa jupe de paille tellement atypique et son petit haut d’un rouge écarlate la rendant toujours aussi sexy. Je me mis alors à rire malicieusement.

« Et c’est moi que tu accuses de jouer les charmeurs ? »

Puis s’écartant légèrement de moi, elle me regardera d’un air un peu plus professionnel.

« Bien alors dis-moi tout, de quoi aurais-tu besoin pour te détendre ? »


Je me mis alors sur mes pieds et la saisis délicatement par la taille tandis qu’elle me tournait le dos. Je n’hésitais alors pas à l’embrasser délicatement dans son cou.

« Tu sais très bien ce qu’il me faudrait… tu m’as tellement manqué. »


Elle se tourna alors dans ma direction et plaçait ses bras autour de mon cou. Elle déposa alors un baiser charmant sur mes lèvres et ajoutait d’un ton malicieux.

« Tu te rends compte que cela va te coûter beaucoup plus cher que ce que tu avais prévu ? »


« Pour passer encore un instant entre tes bras, je serais prête à te payer ce qu’il faudra. »

Glissant sa main dans la mienne, elle m’entraîna avec elle hors de la salle de massage. Nous passion une petite demi-heure dans un charmants alcôve aux allures de plage. Un transat dissimulé derrière un paravent de feuillage où les couples pouvaient s’isoler un moment pour s’adonner à la passion. C’était aussi doux, tendre et parfait que dans mon souvenir et je me réjouis à l’idée de pouvoir enfin soulager ces envies qui m’avaient prises dès l’instant où j’avais trempé mes lèvres dans ce maudit cocktail.

Une fois l’affaire terminée, je l’embrassais une dernière fois et m’asseyais pour regarder la piscine et profiter de cet air maritime. Mais à peine avais-je eu le temps de profiter du paysage que je sentis le corps de ma maitresse qui me prenait tendrement dans ses bras dans mon dos pour se serrer contre moi.

« Eh bien, le moins que l’on puisse dire c’est que tu étais particulièrement inspiré cette fois-ci. Je voudrais bien me venter d’avoir été la seule mais je sais que ça n’est pas le cas. »

« Ah bon et qu’est-ce que tu fais croire ça ? »

Elle se pencha alors malicieusement à mon oreille comme pour me faire part d’un secret des plus intimes.

« C’est pas mon nom que je t’ai entendu crier tout à l’heure. »

Je rougis alors jusqu’aux oreilles et me tournais vers elle. J’étais alors incapable de prononcer le moindre mot. Ce fut au contraire elle qui finit par briser ce silence de mort qui s’était installer entre nous.

« Tu crois que je ne te connais pas assez bien comme ça ? Je savais parfaitement pourquoi ou plutôt pour qui tu m’as quittée à l’époque. »

Elle avait prononcé ces paroles sans la moindre jalousie dans la voix. Je n’entendais à vraie dire qu’une réelle complicité qui s’installait entre nous. Comme de vieux amants qui n’avaient aucune honte à se parler de leurs secrets les plus intimes.

« Qu’est-il donc arrivé à ton beau roi lémurien ? »

Je plongeais alors dans mes pensées, me rappelant cette terrible période où le jeune pingouin que j’étais avait vu s’envoler tous ses rêves et ses espoirs en un claquement d’aile. Il m’avait fallut mon mariage avec ma jeune hawaïenne pour me rendre compte à quel point j’étais attaché au roi timbré que j’avais rencontré à Madagascar. J’avais alors quitté Dodelinette d’un commun accord pour rejoindre le lémurien dont j’étais tombé follement amoureux. Mon cœur s’était alors brisé en mille morceaux lorsque je l’avais retrouvé en couple. Il ne m’avait même pas attendu et je lui en avais longtemps voulu pour ça. Cela expliquait même une partie de la rancune que je nourrissais contre lui dans cette ville. Haussant alors les épaules, j’avais répondu avec autant d’honnêteté que possible.

« Il a décidé de partir avec une autre… je ne devais pas être assez bien pour lui. Ca n’est plus très important maintenant. On s’est revu depuis et je sais qu’il est célibataire. Mais je m’en fiche, c’est de l’histoire ancienne. »

« Tu en es vraiment sûr ? Ou tu refuses simplement d’y penser par fierté… »


« Mais qu’est-ce que tu racontes ? Ça n’a pas de sens. Je crois que le rhum te monte un peu trop à la tête. »


Elle ramena alors mon visage contre le sien dans un style plus impératif et engageant.

« Skipper, si tu l’aimes dis-le lui tout simplement. Ça ne t’engage à rien… et après tout qui sait ? Tu n’auras plus besoin de vivre tes fantasmes à distance. »

« Pourquoi est-ce que cette histoire te touche à ce point-là ? »


« Parce que je n’ai pas envie que l’homme que j’aimais m’ait quitté pour un homme qu’il ne tiendra jamais sans ses bras uniquement parce qu’il a peur de ses sentiments. »

Assez incompréhensiblement, l’image se flouta et ma Dodelinette disparut de ma vue au moment où je reprise contact avec la réalité. Je me rendis alors compte que je m’étais tout simplement endormis. D’ailleurs, une voix m’appelait au loin et j’aperçus alors le visage de ma masseuse.

« Navré commandant, mais vous vous étiez endormi. »

« C’est pas vrai ? Je… je suis vraiment confus excusez-moi. »

« Ca n’est rien. Ca veut dire que je fais vraiment bien mon travail. Vous pouvez à présent repartir. En cas de besoin, vous trouverez des boissons énergisantes à l’entrée pour vous donner un bon coup de fouet. »

« Je vous remercie. »

Me réveillant difficilement, je finis par quitter les locaux non sans avoir remercier chaleureusement ma masseuse. C’est vrai que de toutes les expériences que j’avais vécu sur cette planète, elle était de loin la meilleure de toutes. Parfaitement détendu, je me rendis vers les toboggans aquatiques en espérant que je pourrais y retrouver Kowalski.
acidbrain

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Mon bonheur je l'ai trouvé dans l'éclat émeraude de tes yeux et le goût exotique de tes baisers. J'aime ton éternelle joie de vivre et ta foi inébranlable en notre amour. Ne perds jamais cette flamme car c'est ma vie que tu éclaires au quotidien.∞


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