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 Death Wish

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Gajeel Redfox
Bran Uaike
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________________________________________ 2020-07-13, 01:06

Death WishLa télévision grésilla, crachant une image déformée, parsemée de petits points blancs. Une main vint tapoter le dessus du boîtier et l’écran retrouva sa qualité d’origine. Dans le coin de la chambre, Rose esquissa un sourire. Elle n’aurait, bientôt, plus à supporter les bruits de ses colocataires, les taches d’humidité au plafond, le matelas moisi de son lit. Tout ceci était enfin fini.

– Qu’est-ce tu glandes, Rose ? T’as un rencard ?

La brune jeta un coup d’œil à la vieille édentée, dans le miroir qui lui faisait face. Elle eut très envie de lui faire avaler les trois dents qui lui restaient à l’intérieur de la bouche. Néanmoins, il s’agissait d’un jour de célébration. Elle ne lui offrit qu’un sourire moqueur et un sourcil haussé, énigmatique. La vieille chouette cracha par terre, visiblement énervée par le comportement de sa colocataire.

Rose passa les doigts dans ses cheveux bouclés et se pencha vers le miroir pour badigeonner ses lèvres de rouge. Effectivement, elle avait un rencard. Un rendez-vous qui n’avait rien de galant et qu’elle ne pouvait louper pour rien au monde. La brune referma le bâtonnet de rouge à lèvres et se retourna.

Devant la petite télévision, la vieille chouette et une jeune blonde s’étaient assises à même le sol pour regarder une vieille émission arrêtée depuis plus de dix ans. La blonde releva, vers elle, ses grosses lunettes et lui adressa un sourire timide. Celle-ci n’avait rien à faire là, mais ce n’était pas le problème de Rose qui l’ignora.

– Adieu, les filles, dit-elle, en approchant de la fenêtre pour regarder dehors. C’était un plai-… Non, ne mentons pas. Croyez-moi, vous espérerez ne jamais me revoir.

La brune sourit, dévoilant ses dents blanches, et ouvrit la fenêtre, sous le regard interloqué de ses co-détenues.

– La prochaine fois, ils mettront des barreaux, ajouta-t-elle, avec un clin d’œil, avant de sauter.

╘═════════════════════════════════════════════════╕

Rose glissa des lunettes noires sur ses yeux et sortit de la voiture de sport rouge, pimpante, qu’elle venait de garer sur un passage piéton. Elle verrouilla la caisse dans un bip sonore et glissa les clés dans son pantalon en jean noir. Elle s’assura que personne ne la vit traverser la rue et s’engouffra dans un immeuble insalubre, dont la porte d’entrée avait été dégondée.

La blonde se glissa dans les ombres du petit hall et gravit les escaliers quatre par quatre. Elle ne perdit pas de temps à découvrir les lieux qu’elle connaissait déjà sur le bout des doigts et se dirigea immédiatement vers le dernier étage, appartement 10.

La porte se présenta à elle, barrée d’un sens et l’autre par des scellés de police. Rose grinça des dents et se retint de les arracher, sous la rage que faisait naître, en elle, la vue des banderoles jaunes. À la place, elle s’agenouilla devant la serrure et, en quelques mouvements, la crocheta. La porte s’entrebâilla sur un appartement sens dessus dessous dans lequel elle se faufila sans toucher aux scellés. Elle referma derrière elle pour ne laisser aucun indice de son passage.

Rose traversa le couloir d’entrée et s’arrêta dans le salon. La pièce était plongée dans l’obscurité ; elle dut retirer ses lunettes noires pour apercevoir la scène apocalyptique qui se jouait devant elle. Tout était cassé, vidé, jeté à terre. Sur la moquette bleu marine, une trace foncée laissait deviner la quantité de sang perdue par la victime.

Rose serra les poings.
Peu importait qui avait fait ça, elle le trouverait et elle le lui ferait payer.
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Bran Uaike
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________________________________________ 2020-08-06, 00:58

Death WishDavid observa le tableau devant ses yeux… Comme avant chaque libération … il y avait une réouverture du dossier … Celui-ci était un peu plus important … Il n’était pas du tout en rapport à la jeune femme qui allait conduire ce rp avec lui… Non… C’était un dossier d’un tueur en série… qui avait massacré femmes et enfants … mais qui avait trouver la voix du seigneur. Un collègue a lui apparu sur la porte.

- Arrête de regarder ce dossier tu vas devenir fou.
- Je refuse que cet homme sorte de prison… pourquoi est ce qu’on se tue à envoyer en prison des grands malades si c’est pour ensuite les libérer parce que « la lumière de Dieu est tombé sur moi »… ou juste parce qu'il a un peu d'argent

Le collègue s’approcha et lui jeta un dossier dessus sans la moindre formalité. Il lui montra aussi de la main le couloir pour qu’il sorte de cette pièce.

- Occupes toi de ce dossier à la place de me gonfler.

David sortit de la pièce non sans jeter un dernier coup d’œil à la photo souriante d’une enfant de 12 ans … Il ne pouvait pas laisser cet homme sortir… Dieu ne pouvait pas être avec ce genre de personne. C’était juste impossible. Il observa le dossier. Un meurtre. Dans un quartier malfamé … Clairement le collègue, et peut être même son patron, lui avait donné le premier dossier trouver sur le bureau. David n’avait pas l’arrière de penser qu’un meurtre pouvait rester impuni … Non…. Mais … il était d’avis que d’ordinaire ce dossier ne serait jamais sorti du bureau de son patron au FBI…

Il soupira et se releva. S’il devait faire une descente sur la scène du crime alors il prit toutes ses affaires pour ne pas faire de betises. Son costard l’énerver… alors il mit son gilet noir avec les grosses lettres FBI –et même sa casquette-. A peine les portes de l’ascenseur que son collègue reçu une alerte sur une certaine évasion dans une prison pour femmes. David lui ne le savait pas encore … bien qu’il connaissait l’évadé.

Il prit la voiture et se gara derrière une voiture de bourge … Voiture qui n’avait rien à faire là … lui qui pensait que sa petite Duster ferait tâche dans le paysage… Il sortit de la voiture et observa les passants. Montant alors les escaliers pour arriver devant l’appartement 10 du dernière étage… Il voulu mettre la clé dans la porte, mais se rendit compte qu’elle était ouverte…

- non mais c’est pas possible …

Il prit son téléphone et appela le FBI … plus exactement les personnes qu’il savait devoir fermer derrière eux les scènes de crime.

- vous pouvez me passer Allan… Allan, fais ton taf comme il faut s’il te plait… Oui j’ai les couilles à l’envers pour la libération de l’autre, mais je t’appelle car tu as laissé la porte ouvert dans l’appartement du dossier 4526 B3 …. Tu es sur d’avoir fermer ? … Ok …je te rappelle.

Allan avait bien voulu le prévenir pour Rose … Mais David ne lui en avait pas laissé le temps alors que son téléphone tomba directement dans sa poche et qu’il sortit son arme. Allan lui avait dit être sur d’avoir fermer parce que justement il avait eu du mal …

- Bonjour, est ce qu’il y a quelqu’un ?

Si quelqu’un était réellement là … Alors cette personne l’avait entendu parler un peu avant, et elle savait donc ou le trouver … pas de raison de faire le silencieux pour le moment…
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________________________________________ 2020-08-06, 12:38

Death WishRose cala ses lunettes noires dans le col de son t-shirt, ce qui en agrandit le léger décolleté à cause de leur poids. Ses yeux sombres passaient d’un coin à l’autre du salon, dévorant chaque détail qui pouvait l’aider à mettre un nom sur celui qui avait fait ça. De ce qu’elle en avait entendu, le crime avait été horrible, violent, sanguinaire. La victime méconnaissable. Seules une cicatrice à la hanche et une tache de naissance sur le mollet avaient permis de certifier qu’il s’agissait du propriétaire de l’appartement 10.

Elle aurait pu, comme toute personne normale, attendre que la police fasse son travail et mène l’enquête, mais Rose n’était pas débile. Elle savait pertinemment que l’affaire serait classée avant d’avoir été ouverte. Le quartier était trop malfamé et la victime possédait un casier judiciaire conséquent. Même si ses crimes avaient pris fin à sa sortie de prison, dix ans auparavant, il n’était qu’un « criminel », un moins-que-rien, il ne méritait pas la justice. Puis la moitié de la police était payée par les mafieux du coin et ils n’aimaient pas que les poulets fouillent dans leurs affaires.

Rose ne pouvait compter que sur elle-même.

Ce qui lui allait très bien, à la brune. Elle n’avait besoin de l’aide de personne et certainement pas des flics et de leur balai coincé dans le derche. Elle ferait les choses à sa manière et elle savait pertinemment qu’elle obtiendrait plus de résultats et en moins de temps que les « autorités » du pays. Alors, elle se mit au travail.

L’évadée enfila une paire de gants et examina de près la tache de sang, sur le tapis bleu marine. Elle imagina la scène du massacre et grinça des dents. Elle ferait payer au centuple tous les responsables, c’était sûr et certain. Ils ne savaient pas dans quoi ils s’étaient engagés en s’en prenant à lui. Peut-être pensaient-ils que l’occasion était inespérée, puisqu’elle croupissait derrière les barreaux, mais ils la connaissaient bien mal s’ils pensaient que la prison l’arrêterait. Rose n’y était que pour obtenir quelque chose. Maintenant qu’elle l’avait eu, plus rien ne la retenait là-bas.

Concentrée sur un meuble détruit de manière suspecte (comme s’il avait été brisé après la bagarre meurtrière), Rose ne prit conscience des bruits de pas, dans le couloir, qu’une fois qu’ils s’arrêtèrent devant la porte. Elle jura tout bas, les dents serrées, et chercha un endroit où se cacher. Pourquoi fallait-il qu’on vienne la déranger ? Elle devait se débarrasser vite fait de cet énergumène, sans être vue, avant de reprendre son inspection de la scène du crime. Elle n’avait pas de temps à perdre !

Rose s’engouffra dans le couloir de l’entrée sur la pointe des pieds. De l’autre côté de la porte, l’homme était engagé dans une étrange conversation téléphonique. Elle eut à peine le temps de plonger dans le placard de l’entrée et refermer discrètement la porte avant que l’agent du FBI ne pénètre dans l’appartement. Enfin… ce fut ce qu’elle espérait, mais il s’arrêta à la porte ouverte et se permit : 1, une politesse tout à fait déplacée, ce n’était pas le moment de faire des ronds de jambes ; 2, de demander s’il y avait quelqu’un, comme si Rose n’avait que ça à faire de lui répondre que oui, elle était là, cachée dans le placard, entrée illégalement sur une scène de crime après s’être évadée de prison ! C’était qui, ce type ? Elle ne le voyait pas clairement, entre les fines lattes de la porte de son placard, mais elle ne lui accordait que peu de doute sur l’état de son intellect. Ce n’était peut-être que le balayeur du FBI qui se prenait pour un agent de terrain.

Si la brune s’apprêtait à bondir hors de son placard pour sauter à la gorge de l’intrus et l’assommer en deux/trois mouvements, la vue d’une arme à feu, pointée vers le couloir, la retint au tout dernier moment. Elle ne pouvait pas prendre le risque de le laisser tirer n’importe où, encore moins sur elle. Rose prit son mal en patience, alors que l’intrus faisait ses premiers pas dans l’appartement. Elle attendit qu’il passe devant elle, dépasse la porte du placard de deux pas et, enfin, elle put sortir discrètement. Si la porte émit un léger chuintement en glissant dans ses rails, Rose ne laissa pas le temps de réagir à l’agent du FBI. Elle se cala dans ses pas, se colla à son dos et plaqua un couteau contre la gorge du brun, au moindre mouvement suspect, elle n’hésiterait pas à l’égorger. Rien ni personne ne se mettrait entre sa vengeance et elle.

– Tiens, tiens, susurra-t-elle, avec une pointe de moquerie dans la voix. Un oisillon tombé très loin du nid… Dis-moi ce que tu fais là et je te laisserai, peut-être, la vie sauve. (Elle marqua un instant de silence qu’elle mit à profit pour appuyer la lame sur sa peau.) Oh, et ne fais pas semblant que le FBI s’intéresse à ce qui s’est passé ici, on sait tous les deux que c’est faux. Alors, quoi ? Tu as été puni, peut-être ? (Elle ricana à cette possibilité.) Range ça, tu veux ? Tu pourrais blesser quelqu’un.

Tant qu’il n’aurait pas rangé son arme à feu – ce qui était clairement de la triche face à son petit couteau – elle ne le lâcherait pas. S’il le rangeait… elle aviserait, mais il était peu probable qu’elle lâche sa proie. Rose avait quelques questions à lui poser et les hommes étaient, souvent, plus bavards sous la menace.
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________________________________________ 2020-08-19, 13:18

Death WishHRP - C'est un peu court mais pour pas jouer ton personnage voilà Death Wish 675216545

Que merde. Voilà la pensée de David quand il comprit. Il ne fallait pas être trop idiot pour comprendre qu’il était dans la merde. A partir du moment où on l’envoyer sur une affaire pour ne pas qu’il pense à une autre, il y avait forcément une merde. D’ailleurs, il commença malgré lui à chercher s’il y avait possiblement un rapport entre le meurtrier qu’on voulait relâcher et un meurtre sanglant dans un coin paumé.

Oui, il prenait le temps pour ça aussi… parce que c’était la seule chose qu’il voulait faire en cet instant. Il soupira aussi… plus d’une fois. Que la femme parle ou non d’ailleurs. Il n’avait pas vraiment envie de se prendre la tête. Merde il avait autre chose à foutre, comme laisser un meurtrier multi récidivistes en taule. Il avait même peut être roulé des yeux.

- En effet, je suis puni, donc on m’a mis sur cette enquête pour que j’arrête une autre plus importante.

Quoi ? C’était vrai ! Lui était mort, juste mort. Il n’avait pas de M.O. Pas plusieurs victimes, pas de signatures. Tout porte à croire que ce meurtre, c’est juste que la victime était impliqué dans des choses louches. Le risque zéro n’existe pas, mais il n’y aurait pas d’autres morts venant de cette affaire. En revanche l’autre meurtrier si. Il mit son arme à la verticale et se remit à parler.

- Je range mon arme, vous rangez la votre et on parle tranquillement de ce qu’il s’est passé ici. Je ne suis pas le genre de flic à ne pas finir mes enquêtes.

Il sous entendait peut être qu’il n’était pas corrompu d’une manière subtile ? Peut être un peu. Il avait vu trop de ses collègues bâclaient leurs enquêtes pour quelques dollars… Lui avait toujours refusé, et il continuait d’ailleurs. Il soupira à nouveau. La femme était en train de menacer un agent fédéral… Il allait devoir la mettre en accusation parce que c’était ce que demander la loi. Mais il ne dit rien pour le moment, conscient de la menace.

Death Wish Deathw10
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________________________________________ 2020-08-19, 20:42

Death WishSerrée contre un homme qu’elle ne connaissait pas, Rose n’avait qu’une pensée en tête : le mettre hors d’état de nuire. Une belle coupure bien nette, le long de sa trachée, devrait suffire à l’empêcher de parler. À tout jamais. Il ne pourrait plus nuire aux affaires de l’évadée, se dresser fièrement en plein milieu de son chemin et l’empêcher, rien que de sa présence ici, de mener sa propre enquête sur la mort du propriétaire de l’appartement 10. Néanmoins, elle ne pouvait pas faire ça. Elle ne pouvait pas se débarrasser d’un agent fédéral. Rien que la lame, appuyée contre son cou, était un crime passible d’une peine de prison. S’il réussissait à la renvoyer en prison, évidemment.

L’agent du FBI échappa plusieurs soupirs qui donnèrent très envie à Rose de lui ouvrir la gorge qu’il cesse, enfin, d’expulser tout l’air de ses poumons. Il s’était, lui-même, jeté dans le piège et il osait, maintenant, se plaindre de la sorte ! Elle n’était pas là pour babysitter les agents punis du Bureau ! La brune avait mieux à faire, dans l’appartement, que s’inquiéter des choses qui plaisaient ou non à monsieur. Elle ne lui demandait pas son avis, de toute façon.

La criminelle apprécia, tout de même, qu’il ne tente pas de jouer au héros ou de lui envoyer un coup. Elle s’était calée contre lui de sorte qu’il ne puisse pas l’atteindre d’un coup de coude, mais il pouvait toujours tenter. Ou essayer de glisser entre ses bras, ce qu’elle ne lui conseillait pas. La lame appuyée contre son cou glisserait elle aussi. Mauvaise idée. Très mauvaise idée. Elle préférait qu’il reste sage et qu’il accepte de se séparer de son arme. C’était le seul éclair de génie qu’elle espérait obtenir d’un homme capable de dire bonjour en pénétrant sur une scène de crime.

L’inconnu répondit enfin à ses questions. Elle ne s’attendait pas réellement à ce qu’il le fasse et ricana, en l’entendant avouer qu’il était puni. Un agent du FBI puni, c’était hilarant. Néanmoins, l’envie de l’égorger revint à l’instant où il avoua avoir une affaire urgente sur le feu. Comme si « monsieur du 10 » n’était pas assez bien pour lui. Malgré elle, la lame de Rose appuya un peu plus fort sur la peau de son cou. Elle desserra un peu son étreinte en s’en rendant compte, mais sa voix siffla, pleine de rage.

– Oh, monsieur le puni a mieux à faire ailleurs. On se demande bien pourquoi il vient perdre son temps ici, alors. Il n’aurait visiblement pas dû.

Par dessus l’épaule, Rose avisa l’arme qui pivota entre ses mains, pour indiquer qu’il capitulait… à moitié. Il lui demanda, par la même occasion, de se débarrasser elle aussi de son arme, mais la brune n’était pas certaine de vouloir accéder à sa requête. Couteau plaqué contre les artères, elle avait l’avantage. Pouvait-elle se permettre de perdre cet avantage volontairement ? Mais que pourrait-elle faire d’autre ? Elle ne tiendrait pas la position pendant des heures et quelque chose lui disait qu’il ne comptait pas tourner les talons et quitter les lieux en faisant mine de n’avoir rien vu, rien entendu.

Bloquée dans son dilemme, ce fut à Rose de soupirer.

Elle eut envie de croire ce qu’il disait, qu’il ne bâclait pas ses enquêtes, même s’il avait « mieux à faire ailleurs », ce qu’elle n’avalait toujours pas. Néanmoins, Rose fit ce qu’on lui demandait. Elle rangea son couteau, poussa l’agent du FBI et le contourna pour aller dans le salon. Elle ne voulait pas mettre trop de distance, entre eux, car il aurait, alors, l’avantage avec son arme à feu, mais elle ne voulait pas, non plus, lui donner l’occasion de lui faire une clé de bras pour lui passer les menottes.

Rose trancha pour une distance entre les deux, puis décida, finalement, d’y aller au culot. Elle se lança sur un fauteuil, visiblement à l’écart du combat sanglant, les jambes passées par-dessus un accoudoir, sans plus regarder son interlocuteur, comme si elle était chez elle. Ce qui n’était pas loin de la vérité, étant donné qu’elle avait passé énormément de temps dans ce fauteuil, affalée de la sorte.

– Alors, le puni, commença-t-elle, moqueuse, on t’envoie décréter que le propriétaire s’est suicidé dans d’atroces souffrances ? (Elle ricana, prouvant qu’elle avait peu de respect pour les flics et leurs compétences.) Tu veux discuter, discutons. Ceci est un meurtre, au cas où tu te sois trompé de porte. Un assassinat. Et tes petits collègues n’ont pas vraiment envie de savoir ce qu’il s’est passé. Comme toi qui penses avoir plus important sur le feu. Même si tout le monde s’en fiche, cet homme ne méritait pas ça et il a le droit que quelqu’un découvre la vérité. (Elle releva les yeux vers lui, un sourcil haussé.) Moi.

Rose glissa les yeux dans la pièce, essayant de deviner ce qu’il s’était passé, de quelle manière « monsieur du 10 » avait pu se laisser surprendre, comment et qui pouvait tuer un homme comme lui.

– Si tu comptes te mettre en travers de ma route, tu ferais bien de le dire tout de suite.

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________________________________________ 2020-09-02, 01:48

Death WishDavid était tellement calme que cela pourrait en être étrange. Normalement avoir une lame prête à se planter en soi, ça ne pouvait pas plaire … et pourtant là, il n’en avait que faire. Il le vivait assez bien en réalité … il sourit encore, de l’ironie de la situation. On avait voulu le sortir d’une affaire importante pour le foutre sur une autre moins importante… et il n’avait pas honte de le dire.

- Oui. J’ai un connard récidiviste, violeur et tueurs d’enfants que l’on compte faire sortir de prison pour « bonne conduite ». Donc j’avais mieux à faire. Mais il semblerait que ça ne soit pas grave de remettre en connard pareil dans les rues.

Il ne disait pas que le meurtrier de l’homme n’était pas un connard… mais l’homme était agé, et avait été tué… pas comme les enfants que l’autre avait pris un malin plaisir à torturé… Non… clairement les importances des deux enquêtes n’étaient pas les mêmes… et il n’avait aucune honte de le dire et de l’avouer… David observa doucement la jeune femme, puis les lieux.

- Oh ! Un meurtre, pardon, je pensais que c’était un accident. L’homme se serait pris sans le vouloir tous les coins de meubles de la pièce… Il va falloir que je change ça dans mon rapport.

Il regardait la jeune femme, et fit un sourire moqueur. Elle le prenait donc pour un abruti. Il ne l’était pas. Mais il n’avait pas envie de débattre la dessus, encore moins maintenant. David haussa les épaules.

- Si tu m’aides à boucler cette enquête, je pourrais retourner sur l’autre et empêcher l’homme de sortir, donc ça me va. Cependant, avant, pourrais-tu me dire ton alibi pour la nuit du meurtre ? On ne sait jamais tu pourrais faire parti de ses meurtriers qui aiment regarder leurs méfaits de prés.


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________________________________________ 2020-09-09, 17:58

Death WishL’énonciation des faits reprochés à « l’affaire urgente » qui semblait perturber l’agent du FBI fit frisonner la criminelle. Elle garda les yeux rivés sur le plafond, la tête posée sur l’accoudoir de son fauteuil et expira longuement. Des connards pareils, elle en avait croisé des tonnes et c’était toujours une galère incroyable que de s’en débarrasser. Rose avait beau être du mauvais côté de la loi, par rapport à l’inconnu du jour, elle n’en restait pas moins une femme de principes et toucher les enfants… C’était typiquement le genre de choses qu’elle ne pardonnait à personne et qui ne pouvait pas se justifier avec des « circonstances atténuantes ». Elle pouvait comprendre que le brun ait envie de bâcler le travail de cette affaire pour retourner sur l’autre.

Comprendre n’était, cependant, pas approuver. Rose ne pouvait pas admettre que le meurtre de sa… connaissance puisse passer après son autre affaire, puisqu’il semblait que le coupable croupissait encore derrière les barreaux. D’ailleurs, la brune se demanda par quel miracle cet abruti avait réussi à survivre en prison avec un passé comme le sien. Les violeurs et tueurs d’enfants ne menaient, généralement, pas une petite vie de paradis, même au beau milieu d’une centaine d’autres criminels. Leur monde avait beau être sombre, baigné de sang et de trahison, certaines choses ne plaisaient à personne. Généralement, les hommes de ce type ne survivaient pas longtemps, en cellule. Ils étaient, le plus souvent, retrouvés morts dans un coin très vite. Ce qui, au final, valait presque mieux pour eux.

– Je savais bien que la police était pleine de demeurés, mais là, quand même… vous y allez fort ! Il leur faut quoi, à tes petits camarades, pour comprendre qu’un homme pareil ne se repentit jamais ? Ils croient quoi ? qu’il va gentiment se trouver un petit appartement, un petit travail et une petite femme adorable pour lui préparer des cookies ? Aaaah… une belle bande de débiles, sérieux.

Rose essaya d’évaluer la situation, de trouver le nom du coupable avec ces informations. Un tel cinglé, ça ne courait pas les rues, heureusement, et la nouvelle de sa future libération risquait de s’être déjà répandue, dans les allées sombres de son monde. Avec un peu de recherches, elle était certaine de pouvoir le retrouver. Si elle titillait les bonnes personnes, elle pourrait même s’arranger pour qu’il ne survive pas à sa première nuit en liberté. C’était ainsi que les choses se jouaient, de ce côté de la loi. Les bons contacts, les bons mots, la bonne somme d’argent et le tour était joué.

L’inconnu ne sembla pas apprécier les moqueries de l’évadée. Elle ricana, fière d’avoir fait mouche, alors qu’il s’évertuait à retourner ses mots contre elle. Rose ne reviendrait pas sur ce qu’elle avait dit. Elle savait d’avance que les collègues de celui-ci ne voulaient pas s’échiner à comprendre ce qu’il s’était passé, le jour du meurtre. La preuve : ils envoyaient un puni faire le taf à leur place, en sachant pertinemment qu’il penserait à toute autre chose, en même temps. Comment pourrait-il faire son travail correctement, s’il ne se concentrait pas sur la scène de crime devant ses yeux ? Elle devait trouver un moyen de le forcer à travailler, si elle désirait son aide sur cette affaire. Ce dont elle n’était pas encore certaine. Après tout, rien ne l’empêchait de l’abandonner là et d’aller voler les rapports de police sur l’affaire, plutôt que de perdre son temps avec lui.

Bien calée sur son fauteuil, Rose explosa soudain de rire. L’agent du FBI avait décidé de faire son travail, ou presque. Une drôle de question qui poussa la brune à gigoter sur son siège, sous le coup de l’hilarité. Elle ? Suspecte ? Elle n’en croyait pas ses oreilles ! Pourquoi prendrait-elle le risque de revenir sur la scène ? Pourquoi menacerait-elle un agent chargé de l’enquête ? Pourquoi ferait-elle, désormais, comme chez elle ? Et comment, bordel, aurait-elle pu assassiner qui que ce soit pendant qu’elle séjournait tranquillement en prison ? Rose se calma et roula sur le fauteuil, pour s’allonger sur le ventre, le menton enfoncé dans le dos de sa main posée sur l’accoudoir. Ses yeux noirs fixèrent l’inconnu, tandis qu’un sourire en coin étira ses lèvres.

– Oh, monsieur l’agent, je dois confesser que j’ai l’alibi le plus solide que vous puissiez rencontrer dans votre vie, dit-elle, en papillonnant des yeux. Appelle donc tes petits collègues et demande-leur les dernières nouvelles de la prison pour femmes, qu’on ricane un coup. Oupsie. On dirait que je n’ai pas pu tuer cet homme, car Rose Dedalio a un lit attitré dans une belle petite cellule avec vue sur la rue. (Elle roula à nouveau dans son fauteuil, pour s’allonger sur le dos, les jambes par-dessus le deuxième accoudoir.) Alors, alors… évasion, vol de voiture, intrusion sur une scène de crime, menaces sur agent… de combien d’années je vais écoper, cette fois ? Ce cher agent Smith va-t-il arrêter une innocente fille comme moi ?

Rose coinça ses jambes contre le fauteuil et se releva à la force des abdos, là où le combat ne semblait pas avoir fait rage, dans la pièce. Debout, elle lança un coup d’œil au brun, un sourcil haussé de défi, et se planta sur le seuil de la chambre, dont la porte était grande ouverte. D’un rapide tour de pièce du regard, elle examina les lieux, mais ne vit rien de changé par rapport à la dernière fois où elle était venue. Alors, elle fit volte-face et s’accouda contre la porte, ses yeux noirs fixés sur l’inconnu.

– J’ai un meilleur deal, pour toi. Tu m’aides à trouver le coupable et lui faire payer ce qu’il a fait, ici. Et… attention, ça ne va pas te plaire, mais t’as intérêt à me laisser finir. (D’une main levée, elle lui intima le silence et enchaîna :) Tu laisses ton petit copain le violeur sortir de prison. Tut-tut, je finis, ajouta-t-elle, avant qu’il n’ait le temps de protester. Et je m’arrange pour qu’il ne puisse plus jamais rien recommencer.

Elle haussa les épaules, comme s’il s’agissait d’une simple broutille, pour une femme comme elle, et laissa l’imagination du FBI faire le travail à sa place. Elle ne doutait pas que son sens de la justice inébranlable (ou quelque chose comme ça, même si elle doutait sincèrement de l’héroïsme des agents) le pousserait à comprendre des sous-entendus, là où elle n’avait, pourtant, pas dit grand-chose. Ce qui faisait plus ou moins son affaire, à elle.

– D’ailleurs, qu’est-ce qui te dit que ces deux dossiers ne sont pas liés ?

En vérité, Rose n’en avait pas la moindre idée, mais elle était prête à tout pour garder l’autre concentré sur ce meurtre.

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________________________________________ 2020-09-23, 10:56

Death WishDavid n’avait pas envie de se prendre la tête … Il était entre le sentiment de « putain j’en ai marre » et de « hahahah tu veux un kiwi ? » dans sa tête. D’un côté, il savait qu’il ne pouvait pas laisser en plan cette enquête… de l’autre il avait conscience que la seule raison pour laquelle on lui a donné c’était pour qu’il déguerpisse du plancher …. Donc ça avait de quoi le mettre un chouïa de mauvaise humeur … si tant est qu’il puisse être de mauvaise humeur lui. David eu une grimace. Il leur fallait quoi ? Peut être que l’homme en question soit pauvre et n’est pas des relations. David pensait de plus en plus que l’homme tenait par les couilles la plupart des juges et des personnes influentes. Savoir comment. La grimace ne disparaissant pas, il répondit très simplement.

- Il leur faut un cerveau, c’est la seule chose que je vois qui manque pour le moment.

L’image de ce psychopathe avec une femme lui fit un frisson dans le dos. Il n’arrivait pas à garder une relation plus de deux mois… surtout parce qu’il vit dans son boulot et essaie de rester intègre …. Ce qui lui vaut une réputation …. Mais … Si un homme comme lui se trouve une femme qui l’aime et pas David … peut être commencera t il à se demander s’il fait bien de protéger tout le monde, et s’il ne doit pas retourner dans son chalet loin de la civilisation. Personne ne connaissait cette adresse, et ça lui ferait un bien fou. Il la laissa rire de sa bêtise alors qu’il haussait un sourcil. Il n’avait pas le choix de poser certaines questions. C’était la procédure. Mais le fait qu’elle se moque ne l’aider pas à se détendre le moins du monde. Il nota l’alibi, et avait déjà fait le rapprochement avec des enquêtes dont il avait entendu parler.

- Innocente je ne pense pas. Mais tu ne m’as pas tué, donc c’est que tu n’es pas une meurtrière pour le plaisir. De plus, si j’ai bien compris tu étais en prison. Je ne peux pas dire de combien tu écoperas, il faudrait que tu me dises combien de temps il te restait. Et on avisera avec le procureur. Selon ta peine et la raison de ta condamnation, il est possible que tu viennes faire équipe avec moi, et officiellement ma petite teigne.

Il pensait, en effet, à faire d’elle sa coéquipière … juste le temps de cette enquête parce qu’il n’avait aucune envie d’avoir une meurtrière a babysitter mais… Elle voulait la résolution de ce meurtre, et elle ferait apparemment tout pour le faire… Si cela pouvait être dans la légalité, ça l’arrangerait bien notre petit David pour qui, l’illégalité donne des boutons partout, même sur les fesses et c’est pas jolie à voir.

- Et la réponse est non. Je n’engagerais pas une personne pour le liquider. Je ne suis pas le genre à laisser tuer un homme sans que la justice l’a déclaré.

Et s’il venait réellement à sortir ? Et s’il sortait réellement de là ? Il ne savait pas encore. Pour le moment, il savait qu’il avait un dossier en béton armé contre lui … et des copies un peu partout au cas où on voudrait faire disparaitre les preuves …. D’ailleurs la plupart de ses preuves se trouvent cacher là où personne n’ira jamais … et ce n’était pas dans son chalet. Pour la question de la jeune femme, David regarda son dossier puis les lieux.

- La personne qui est morte dans cette appartement a été tué deux heures après que l’annonce de la peut être libération de l’enfoiré à été annoncé. Je ne sais pas si cela peut avoir un rapport, mais si tu le connais, peut être qu’il avait quelque chose contre Franco Auditore que personne ne savait ?

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________________________________________ 2020-09-25, 12:31

Death WishRose fut bien contente de constater que cet agent – dont elle ne connaissait toujours pas le nom, d’ailleurs, mais elle saurait le lui arracher – pensait à peu près la même chose qu’elle sur ses collègues. Un cerveau, des neurones, des atomes opérationnels, tout, n’importe quoi, mais il leur fallait, en urgence, quelque chose pour se sortir les doigts du cul et agir comme tout le monde l’attendait des forces de l’ordre. Choisir ses affaires, c’était du délire. Parce que X était plus fortuné que Y, alors il avait le droit à la justice ou, au contraire, à lui échapper. Rose n’aimait pas ces choses-là. C’était, justement, ce qui l’avait menée en prison, mais elle n’allait pas l’avouer à un inconnu, non. Elle n’était pas folle à ce point-là.

Elle lui aurait bien dit qu’il leur manquait absolument tout, pas seulement un cerveau, mais elle préféra passer à autre chose. Cracher sur le dos de ses collègues n’aideraient pas la victime de cet appartement à trouver justice et pouvoir, enfin, reposer en paix. C’était tout à fait contre-productif de s’acharner ainsi, surtout que, de son avis à elle, cet agent-là était comme les autres. Il le lui avait même dit sans détourner les yeux. Si c’est pas un connard, ça, elle ne comprend pas ce que c’est. Même s’il avait des circonstances atténuantes, OK, il n’en restait pas moins concentré ailleurs que sur cette affaire. Et ça ne lui plaisait toujours pas à elle.

La brune passa une main dans ses cheveux bouclés et lorgna vers l’agent, en essayant de deviner, sur son visage, s’il comprenait ce qu’elle était en train de lui dire. Sait-on jamais. Il n’eut pas l’air, en tout cas, de remettre en cause ses mots et ça la fit sourire. Au moins, il la prenait plus ou moins au sérieux et à raison. Rose venait véritablement de s’échapper de prison. En revanche, elle ne comptait pas y retourner de sitôt, alors il était hors de question de le laisser s’approcher trop près, avec de vilaines intentions.

Il énuméra ses torts comme s’il réfléchissait véritablement au problème, ce qui la fit hausser un sourcil. Il pouvait toujours rêver, s’il pensait qu’elle attendrait sagement qu’il lui passe les menottes. C’était mort. Jamais de la vie Rose ne retournerait derrière les barreaux. Jamais. À moins de trouver, encore, une bonne excuse pour le faire, mais franchement… elle en doutait sincèrement. Pour tout avouer, après toute cette histoire, la brune réfléchissait sincèrement à se barrer très loin pour ne plus jamais revenir. À disparaître comme elle savait le faire. Sans son mentor, victime de cet appartement, elle n’avait plus rien à faire dans le coin et elle commençait à être trop connue.

Rose profita de son petit discours pour se frayer un passage dans l’appartement, là où elle ne risquait pas de salir la scène de crime, et revenir plus près de lui. Maintenant qu’il venait de lui proposer un job, elle se permit plus de proximité et se planta juste devant lui, à même pas un mètre de distance, le regard pétillant de malice. Il avait ce genre de têtes que l’on adore embêter, les joues que l’on a envie de tirer, la peau que l’on veut voir rosir de gêne. Et Rose n’était pas une femme qui avait l’habitude de se gêner. Quand elle avait envie de quelque chose, généralement, elle se contentait de le faire. Alors elle le fit : elle tendit les bras vers lui et s’accrocha à son cou.

– On ne peut déjà plus se passer de moi, mon chou ? susurra-t-elle, moqueuse, en glissant les mains sur son torse. Si tu veux, la chambre a bien besoin de ressembler au salon. Elle est trop bien rangée, ça fait tache, à côté.

La brune s’écarta soudain de l’agent du FBI et sautilla à distance, tandis que ses yeux noirs se baissaient sur ce qu’elle tenait entre les mains : les papiers de l’inconnu. David Donovan. Rose haussa les sourcils, devant la carte, presque déçue par le patronyme si… commun ? À croire que l’agent était un cliché fait homme. Droit, juste, un peu coincé, et… David.

– Oh oui, pardon. Ça fait bobo à la culpabilité, hein, que la justice n’ait pas dit oui, tuez-le, il le mérite. (Elle releva les yeux vers lui et lui lança ses papiers.) Tu me crois si je te dis que je ne suis pas une « meurtrière pour le plaisir » pour la simple et bonne raison que je ne suis pas une meurtrière du tout ?

Rose se para d’un grand sourire innocent, dévoila ses dents blanches, et posa une main sur sa hanche. Elle avait déjà été accusée de meurtre, oui. Elle ne dirait pas à « David » si elle avait vraiment tué ou non. L’accusation était là, comme une pancarte pointée sur son dos. Elle voulait juste tester l’agent, voir jusqu’où il était prêt à aller, ce qu’il pouvait penser. Et s’il était foutu de réfléchir par lui-même, aussi, tant qu’à faire.

Bingo.

Ce fut le seul mot qui popa dans son esprit, comme une lueur mauvaise au fond de son regard, quand David avoua le nom de sa cible. Maintenant, il ne pourrait que s’en prendre à lui-même et à cette langue bien pendue qui était la sienne, si le fameux Franco disparaissait du jour au lendemain. Oh, Rose nierait toute implication, évidemment. Elle ne savait pas. Elle était en prison, comment pouvait-elle savoir ? Innocente, oui ! Jusqu’au bout des ongles. Tant que l’on ne regardait pas la crasse qui s’accumulait dessous.

– Sam, la victime, précisa-t-elle, au cas où ses neurones aient grillé depuis un certain temps, était ce qu’on pourrait appeler… un mentor, pour moi. Si tu vois ce que je veux dire. Un criminel, quoi. Un homme qui a fait de la prison. Il a purgé sa peine et racheté sa dette. Mais les criminels n’ont pas le droit à la justice, David, tu le vois toi-même. (Elle pointa la tache de sang séché, sur le plancher.) Il n’était pas un meurtrier, seulement un voleur. Et il… exécrait les connards comme Auditore.

Sur ce point, Sam et elle avaient su se retrouver. Des monstres comme Franco ne méritaient rien d’autre que la mort, nette, sans bavure, pour mettre un terme une bonne fois pour toutes, à leurs agissements. Néanmoins, Rose n’avait jamais entendu parler de ce Franco avant aujourd’hui.

– Je n’avais pas vu Sam depuis longtemps. La prison, tu te souviens ? Mais ça m’étonnerait pas qu’il ait participé à la capture de ton Franco. Il avait, disons… pas la même vision des choses que moi, à ce sujet. Plus comme toi, avec un petit côté trash, quand même, qui ferait mal à ton innocence.

Sam aurait préféré voir Franco Auditore derrière les barreaux, sans aucun doute, mais seulement pour apprendre, ensuite, les sévices qu’il aurait dues supporter là-bas. Ce qui n’était pas arrivé.

– Mais je sais qui peut nous renseigner et où. Par contre… (Rose le toisa de haut en bas.) Tu pues le flic, tu sais ? Tu feras pas trois pas sans crever, là-bas.

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________________________________________ 2020-10-02, 18:54

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Alors qu’il réfléchissait à un moyen pour la mettre, légalement, sur l’affaire, il la regardait se déplacer. Il l’imaginait à la fois comme une lionne et une danseuse étoile… un peu des deux certainement. Il l’observa et ne dit rien quand elle s’accrocha à son cou… C’était plus … le visage de quelqu’un de tout à fait blasé qu’elle pouvait voir.

- Si on trouve toi et moi le meurtrier, et que tu n’es pas légalement avoir moi, alors il est possible que toutes les preuves deviennent caduc. Il faut que tu travailles officiellement avec moi. Et je sais à qui demander pour que cela soit efficace et sans que personne ne pose de question.

Il n’était pas un flic pourri. Il ne relâche pas les psychopathes par excuses qu’on le paie … mais il a de l’argent ça oui, et même plus que ce qu’il n’avait envie d’avouer. Et il avait rendu des services à des gens … et il savait des choses qui pourrait les aider ....il ne répondit même pas à ce qu’elle lui disait sur la chambre. Ça lui était passé à des années lumière par dessus la tête.

- je suis contre la peine de mort souvent. Mais pas pour les personne comme ça.

Il récupéra son porte monnaie et le remit dans sa poche sans rien dire. Il ne comptait pas lui cacher son nom de toute manière. Alors il n’avait rien à dire. Et son porte monnaie avait reprit sa place.

- S’il n’aimait pas les connards comme Auditore, alors il avait toute ma gratitude. Je vais boucler cette affaire. Je n’ai jamais envoyé aux affaires classés sans suite aucune de mes affaires. Je ne vais pas commencer avec celle là.

On lui avait donné des petits surnoms dans le service. L’un d’entre eux était le « rapace ». Parce qu’il usait les gens jusqu’à obtenir ce qu’il voulait. Il ne pouvait pas aller contre l’état, et il ne le faisait pas. Mais souvent, il pouvait trouver assez de preuve pour que le passer sous silence ameute plus de personnes. Jamais il ne laissera un meurtrier en liberté.

- Arrête de me considérer comme une bébé, Rose. J’en ai vu des choses et fait des choses, mais ça n’enlève pas que la justice doit être rendu. J’imagine que ton mentor ne garderait pas ici une liste de toutes les personnes qui auraient envie de le tuer n’est ce pas ?

Observant sa jeune amie, il sourit alors qu’elle lui dit qu’il sentait le flic. Il eu grand sourire. Il avait déjà été en infiltration plus d’une fois. Il l’observa.

- Si tu sais ou il cache des documents, prends les. J’ai le dossier. On va parler dans un endroit où les murs auront moins d’oreille. Viens.

En bas de l’immeuble se trouve une voiture. Blindé, et sans mouchard. Quand ils seront descendu, il l’invitera à rentrer pour parler plus en profondeur de leur échange de service. Et des règles qu’ils devront suivre pour une bonne coopération. Après tout, c’était plus simple de trouver un meurtrier avec l’aide du FBI non ?
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