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 Au-delà

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Bran Uaike
Ben Ranger
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Au-delà - Page 2 _



________________________________________ 2020-11-01, 08:22

Au-delà
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Les paroles du fantôme auraient pu être innocentes et tomber dans l’oreille d’Emmett en lui arrachant un petit sourire, mais puisqu’il fallait bien un peu de drama dans sa vie, ce ne fut pas le cas. Le policier se força bien à sourire, un petit sourire crispé qui prouvait qu’il n’en avait pas envie du tout. Au fond de lui, les mots d’Elisabeth trouvaient un sens qu’elle ne soupçonnait pas et qui lui ramenait, en pleine tête, les agissements de son ancien partenaire. Will avait, lui aussi, décrété qu’il avait raison et qu’il devait militer dur comme fer pour prouver au reste du monde que c'était bien le cas. Combien de fois avait-il harcelé Emmett à ce sujet ? Et Emmett avait fini par craquer.

L’exorcisme en bonne et due forme, effectué pour briser le dernier lien de l’esprit, avec la Terre, et le précipiter dans la véritable mort. Emmett avait refermé ses doigts sur ce fil ténu et chassé l’ultime goutte de vie qui permettait au fantôme d’apparaître devant lui. Will avait été fou, oui. Tout comme Elisabeth le lui précisa, ensuite, par des mots plus vrais que vrais, que le policer eut très envie de lui faire jurer de ne plus avoir. La folie des esprits n’avait, d’habitude, rien à voir avec la folie dont Emmett avait été témoin et victime. C’était une folie qui prenait source ailleurs et à laquelle il n’arrivait pas à trouver de logique. Comment un être comme Will avait pu finir par le pousser à l’exorciser ?

Emmett ne voulait pas y penser maintenant. Il se contenta de sourire un peu à Elisabeth pour passer à autre chose. Ses envies de café, il pouvait gérer. C’était d’une innocence qui frisait le ridicule, à côté de ce que Will lui demandait, dans ses caprices, et que le policer ne lui accordait jamais. Il l’avait souvent soupçonné de le faire exprès et de ne pas le vouloir vraiment, mais par principe, Emmett n’avait jamais tenté de le lui accorder. Il préférait se tenir loin des envies bizarres de son ancien coéquipier. Du café, cela passait largement. Surtout qu’il adorait le café.

Il ne préféra rien en dire pour le moment, histoire qu’elle ne soit pas tentée de le harceler pour qu’il aille chercher un thermos plein de café. Pour l’heure, ils avaient d’autres chats à fouetter. Retrouver sa voiture, sur le parking, fut très simple pour le fantôme qui l’accompagnait et Emmett sentit son sourire se décrisper, pour devenir plus sincère. Il fut, en vérité, très amusé de constater que sa voiture était si évidente, au milieu de toutes les autres.

Tant qu’elle ne s’amusait pas à la critiquer.

Heureusement, Elisabeth fit l’inverse : elle assura au médium qu’elle aimait bien la couleur de sa voiture. Emmett eut, alors, un sourire très satisfait (un peu hautain sur les bords) et hocha la tête, en guise de remerciements. Le médium aimait peu de choses, dans la vie, plus que son travail dans lequel il se donnait corps et âme, mais sa voiture faisait partie du reste et il aimait savoir que les autres, aussi, savaient apprécier ses lignes parfaites.

Derrière le volant, Emmett comprit qu’il avait échappé quelques informations au sujet de son ancien coéquipier et cela lui fit un peu de peine, pour tout avouer. Non pas le fait qu’il puisse en parler si facilement, mais le fait que Will ne soit plus là pour lui répondre d’aller voir ailleurs s’il y était, dans sa manière un peu enfantine de se protéger des remarques du médium. Will n’était plus là pour rien et ce fut ce constat qui arracha un petit frisson à Emmett, alors qu’il se concentra pour donner à son esprit l’impression d’être touché par la main fantomatique d’Elisabeth. Il en eut besoin, même s’il n’en montra rien.

– J’ai parfois l’impression qu’il va surgir du capot et grimacer comme un gamin pour me dire de, je cite : « Fermer ma boîte à caca. » (Un sourire un peu triste lui étira les lèvres.) Mais ça n’arrivera jamais et c’est entièrement de ma faute.

Un point sur lequel il ne voulait pas être contredit. Emmett était, étrangement, de ces personnes qui avaient besoin de savoir qu’elles étaient coupables pour essayer d’avancer et de passer à autre chose. Ou presque passer à autre chose. Il finirait, sans doute, par classer l’information, comme une affaire non-résolue, et ne plus se pencher dessus que lorsqu’il serait seul pour s’acharner sur ses pensées. Un coup d’œil à Elisabeth lui fit dire, intérieurement, qu’il ne serait peut-être plus seul aussi souvent que cela l’avait été, ces dernières semaines.

– Tu sais, il… (Emmett s’arrêta net, les yeux fixés sur des policiers qui traversaient le parking.) J’ai l’impression que toi, tu peux comprendre ce qui est arrivé, mais je ne peux pas te l’expliquer ici.

Emmett avait subi, de nombreuses fois déjà, les remontrances de ses supérieurs, à force d’essayer d’expliquer le pourquoi du comment il en était venu à exorciser son partenaire. Il ne voulait pas recommencer dans ce commissariat, persuadé que l’on avait dû mandater quelques personnes pour le surveiller. Si sa voiture était un lieu sûr, il ne pouvait pas prendre le risque d’un agent caché derrière une fenêtre à essayer de lire sur ses lèvres. Le médium préféra mettre les voiles et sortit proprement de sa place.

Sur la route, Emmett conduisait à la perfection, en faisant attention à toutes les règles du code de la route. Sa voiture n’allait jamais au-delà de la limitation autorisée, même pas d’un seul petit kilomètre-heure et ses passages de vitesse étaient si doux que l’on n’en sentait aucune répercussion, dans le véhicule. S’il prenait un si grand soin à conduire sans dépasser, plus parfaitement qu’un jeune venant d’obtenir son permis avec tous les points, la position de ses mains et de ses jambes laisserait, pourtant, peu de doutes à un œil affûté : Emmett savait piloter.

– Je vais te le dire pour que tu y penses sérieusement et que l’idée meurt avant d’être née, car tu en sais, maintenant, les conséquences : Will était persuadé qu’il ne mourrait pas. (Emmett profita d’un feu rouge pour tourner la tête vers Elisabeth et la fixer intensément.) Il n’en démordait pas. J’ai résisté autant que j’ai pu, mais ses arguments… J’ai fini par y croire, comme un gros débile. J’ai fait ce qu’il réclamait et il a juste… disparu. Alors, je te le dis : si tu es convaincue qu’un exorcisme ne te tuera pas, oublie. Ce n’est pas la vérité.

Le médium tourna à gauche, alors que le feu passait au vert, et garda obstinément les yeux fixés sur sa route, comme s’il suffisait de la quitter deux secondes du regard pour tuer quelqu’un. Et il était presque persuadé que ce pouvait être vrai, dans certains cas. Il avait, déjà, dû intervenir sur des accidents. Le long du trottoir, les maisons prirent du volume et furent, soudain, espacées les unes des autres par des petits jardins. Emmett haussa un sourcil devant cet étalage de richesse, mais ne fit aucun commentaire. Il se gara entre deux voitures de luxe, dans un créneau maîtrisé au millimètre que seule une voiture aussi petite que la sienne aurait pu entreprendre, et il éteignit le moteur.

– C’est juste un peu plus loin, dans la rue. On va descendre là et continuer à pied, juste au cas où. Tu pourrais être témoin de choses intéressantes, si tu te caches des non-médiums. Tu es prête ?

Dans sa tête, Emmett entendit Will lui répondre : « T’veux m’garder juste pour toi, hein, mon chaton. Oki doki, beau gosse, laisse-moi fouiner. » Ce qui lui arracha, inévitablement, un petit sourire en coin. Malgré les apparences, Will avait été un policier hors-pair, capable de dénicher une arnaque d’un seul regard. Mais Elisabeth n’avait pas de soucis à se faire : Emmett n’était pas le genre à comparer ses partenaires. Il n’attendait pas d’elle qu’elle en fasse autant, pas plus qu’il s’attendait à ce qu’elle en fasse moins. En vérité, il attendait seulement de la voir à l’œuvre pour juger lui-même.

– On y va, lança-t-il, par la pensée, en sortant du véhicule.



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________________________________________ 2020-11-07, 11:23

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- Fermer ma boîte à caca ?!

Elisabeth ne comprit pas. Elle ne savait pas ce que cela voulait signifier, une expression ou une private joke, mais malgré elle elle trouvera cela de mauvais goût. Elle ne laissa rien paraître sur son visage alors que son faciès ne montrait qu’une interrogation polie sur cette citation. Elle sentait, au plus profond d’elle, que l’homme avait besoin de parler de son coéquipier. Que ce n’était pas seulement un collègue, et un ami… et elle se doutait quand l’ayant lui même exorciser … Tout le monde n’avait pas accepté de le laisser faire son deuil comme il l’aurait du. Alors elle sera là pour lui. Elle ne savait pas assez de l’histoire pour dire si c’était effectivement ou non sa faute, mais tout son coeur lui criait que non alors qu’elle le regardait avec toute la compassion qu’elle pouvait avoir. Elle allait lui dire quand il reprit … Et elle fronça encore plus les sourcils.

Elle se cala un peu mieux dans sa place et observa l’homme alors qu’elle ne portait pas de ceinture de sécurité (logique, elle était déjà morte pourquoi s’embêter avec cela). Elle le laissa dans son silence. Elle pouvait voir qu’il avait besoin de ce silence pour … avancer ? Non ce n’était pas ça. Pour trouver les mots alors peut être ? Elle ne savait pas mais elle commença à se faire des films tous plus acadabrants les un que les autres. Se fut quand ce film commença à parler d’aliens vampire venu de la météore de pégase qu’elle décida d’arrêter de réfléchir et de mettre son cerveau en pause. Il reprit d’ailleurs tout de suite après. Elle l’écouta attentivement. Elle l’écouta avec beaucoup de soin. Elle observa l’extérieur.

- Je le comprends. Je sais ce qu’il se passait dans sa tête. Des fois, ça m’arrive aussi. J’ai l’impression que je dors. Que je vais me réveiller et que je serais dans un lit, palpable et vivante. Que je pourrais marcher, et me prendre un mur. Ne t’en fais pas je sais que c’est un doux rêve…. Mais sa folie a lui été de vouloir croire en ce rêve. Je pense que s’il est mort en pensant revenir à la vie, alors il est mort dans la joie. C’est tout ce qui compte non ?

Des fois, le café lui donnait cette impression qu’elle tut. Elle avait l’impression qu’il lui suffirait de se lever, ailleurs, d’utiliser sa main pour attraper la tasse de café et de tout boire d’un coup. Elle savait que c’était faux, mais son coeur, qu’elle ne devrait pas sentir normalement sous forme de fantôme, tambourinait dans sa poitrine. Elle avait placer sa main à plat sur son coeur et essaya de l’entendre comme il venait d’arriver… mais elle n’entendait plus que le vide de la mort.

Arriver, elle écouta sa proposition alors qu’elle laissa sa main retomber puis faire un V de victoire avec ses doigts.

- prête archi prête méga prête toujours prête ! Je vais tout comprendre et ensuite j’aurais le droit à mon café.

Elle préférait être heureuse que de penser à ce qu’il venait de lui dire. Lui dire ne l’aidera pas, à ne pas y penser. Cela va faire tout l’inverse… elle n’était donc pas la seule à remarquer des choses qui n’étaient pas logique et … à avoir de l’espoir ? Des rêves ? Elle se doutait que ce n’était que chimère, mais un rêve était fait pour être penser et nous faire nous sentir mieux non ? Se cachant à la vue de tous, elle posa un regard sur l’homme avant de dire.

- Le dernier arrivé est une poule mouillé !

Dit elle en passa à travers le véhicule pour être déjà sur la route quand une voiture lui passa à travers. Elle lâcha un « goujat » puis sourit à nouveau.



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________________________________________ 2020-11-12, 20:52

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Si Emmett ne répondit pas à Elisabeth, ce fut simplement parce qu’il ne sut pas ce qu’il devait expliquer. Pour lui, tout le monde connaissait cette expression enfantine que Will lui offrait chaque fois qu’il ne voulait plus entendre le médium parler. Surtout après s’être fait réprimander, en vérité. Une expression qui était, le plus souvent, accompagnée de grimaces puériles et de gestes obscènes. Son coéquipier n’avait pas été le plus mature des policiers, mais son comportement n’entravait jamais leurs enquêtes.

Ce n’était, d’ailleurs, qu’une expression parmi d’autres et Will en avait eu des centaines et des centaines toutes plus intelligentes les unes que les autres. Douce ironie… Emmett nota, en tout cas, que la logique et la maturité de son coéquipier ne semblaient pas toucher Elisabeth et qu’il ferait mieux de se retenir, la prochaine fois, plutôt que de citer des mots qu’elle ne comprendrait pas. Ce qui lui éviterait, plus tard, d’avoir à expliquer une chose un poil plus compliquée que cette histoire de boîte à caca.

Emmett préféra expliquer à Elisabeth ce qui avait été, dans les grandes lignes, le problème de Will. Persuadé de ne pas mourir mais de se réveiller ailleurs, le fantôme avait harcelé son médium des jours et des semaines entiers, avant qu’il ne cède. Il ne voulait pas le faire, convaincu que Will mentait, qu’il se trompait sur toute la ligne et que cela ne marcherait jamais. À quel moment avait-il commencé à douter ? Quels arguments avaient fini par le faire flancher ? Il n’arrivait pas à se rappeler. Tout ce qui restait, au fond de lui, c’était le souvenir du doute, de l’envie de savoir si ce n’était pas Will, au final, qui avait raison.

Peut-être avait-il été égoïste, au fond. Will avait été le meilleur ami d’Emmett. Un ami comme il n’en avait jamais eu et, il le savait, comme il n’en aurait jamais plus. Un ami qui avait été mort et que le médium, au fond, avait rêvé de voir vivant. La possibilité, dans les mots du fantôme, lui avait donné envie d’y croire, de se convaincre lui-même qu’un jour, pour de vrai, il pourrait lui serrer la main, lui taper le dos et le pousser sur le côté pour lui sauver la vie.

Sauf que c’était faux.

Emmett pensait qu’Elisabeth comprendrait le problème. Peut-être qu’elle pourrait, même, lui dire bien en face qu’il était coupable, que tout était de sa faute. Car les rumeurs grondaient dans son dos, mais personne n’osait le lui dire directement, abattre un poing sur la table et hausser le ton. Bordel, Emmett ! T’es un con ! Mais non. On lui disait d’oublier, de passer à autre chose, de continuer. Il avait tué un mort, personne n’allait crier au meurtre. C’était… comme arracher une plante morte. Ça débarrassait.

Rien que cette pensée força Emmett à serrer les dents et les mains sur son volant. Il profita des mots du fantôme pour essayer de penser à autre chose. Sauf qu’Elisabeth enfonça le clou en prenant la défense de Will. Le médium tourna, vers elle, son regard de chien battu et attendit de comprendre ce qu’elle essayait de lui dire. Il eut très envie de la secouer pour lui faire admettre que c’était de la folie et qu’elle ne se réveillerait dans aucun lit. Elle ne se réveillerait pas du tout et Etienne le tuerait d’avoir éradiqué la présence du fantôme.

Heureusement, Elisabeth se rattrapa vite en précisant qu’elle savait pertinemment qu’il ne s’agissait que d’un rêve et que ce n’était pas la vérité. Néanmoins, le mal était fait et Emmett ne put que se demander combien de temps il faudrait, au fantôme, pour lancer un vase à travers la pièce et lui hurler de l’exorciser, qu’il verrait la vérité de ses propres yeux. Évidemment, il imaginait Elisabeth moins drama queen que Will, mais les faits étaient les mêmes. À la fin, elle exigerait de lui ce qu’il ne voulait plus faire.

Il ne fut, d’ailleurs, pas certain de pouvoir être d’accord avec elle, même si son cœur le voulait, lui. La joie de Will était-elle la seule chose qui comptait, dans cette histoire ? Qu’en était-il d’Emmett, abandonné à son sort, méprisé pour avoir exorcisé son fantôme, abandonné par le seul véritable ami qu’il ait un jour eu ? Pouvait-il être égoïste et en vouloir à Will de n’avoir pensé qu’à lui ? Il n’y arrivait même pas… Le médium soupira. Toute cette histoire était trop compliquée.

Leur arrivée dans le quartier permit à Emmett d’avoir un peu de répit sur cette histoire. Il préféra ne pas répondre et se concentrer sur l’enquête. Plus rien, désormais, ne compterait que l’enquête et sa résolution. Une fois qu’ils auraient trouvé le pourquoi du comment, l’arme du crime et le tueur, ou presque, il pourrait repenser au reste. Pour l’heure, il devait se concentrer sur cette histoire de vol.

Elisabeth ne semblait pas perturbée par la conversation qu’ils venaient d’avoir, mais Emmett n’était pas le genre à s’y tromper. Il se jura de la garder à l’œil, à l’affût du moindre signe, du moindre changement qu’il avait pu observer et ignorer chez Will. Cette fois, il n’ignorerait pas. Au moins, elle était prête et Emmett échappa un sourire à l’entendre réclamer, presque subtilement, un café. Il penserait, sans le moindre doute, à le lui offrir une fois que cette affaire serait résolue. Et il ne doutait pas de la résoudre. Emmett avait, un peu, trop confiance en ses propres capacités et il sentait que son équipe fonctionnerait sans problème.

Le médium sourit, tout seul puisqu’il était la seule à la voir, quand Elisabeth décida que le dernier arrivé serait une poule mouillée. Voilà le genre de remarques qui ressemblait à Will et sa manière toute à lui de prendre la moindre chose à la légère. Emmett ne put, néanmoins, s’empêcher une crispation alors que le fantôme était, soudain, traversé par une voiture. Certains lui reprochaient son lien trop fort avec ses coéquipiers, d’autres se moquaient, persuadés qu’Emmett préférait les morts aux vivants. Et il avait, parfois, envie de dire que c’était vrai. Les morts avaient moins tendance à le faire chier.

Puisque le fantôme avait disparu du monde pour n’être visible qu’à son œil de médium, Emmett fit mine de ne pas être accompagné. Acteur hors-pair, entraîné avec le pire des fantômes à ignorer, il se cala sur le trottoir, réajusta son costume et enfonça une main dans la poche. Ses yeux noirs longèrent les murs d’enceinte, autour des grosses bâtisses, et tombèrent sur quelques visages du voisinage. Il salua, poliment, ceux qu’il croisa et s’arrêta une maison avant celle qui était son but. Au portail à sa droite, une vielle dame regardait, d’un œil suspicieux, son voisin qui discutait avec un policer en uniforme. Emmett s’arrêta le temps de regarder l’heure, à une vieille montre à gousset qu’il glissait dans sa poche. Il savait que s’il s’arrêtait juste assez longtemps, la commère y verrait une invitation pour cracher son poison.

– 'Feriez bien d’changer d’trottoir. C’vieux Obadia a encore des soucis avec la police.

Touché.

– Vraiment ? demanda-t-il, pour l’encourager.

– Un vol, qu’il dit ! Mais faut pas croire tout c’qu’il dit. La dernière fois, y gueulait qu’y s’était fait voler son courrier, ha ! Alors qu’c’était pas vrai, hein. Là, mon avis, c’toujours pas vrai. Personne en veut d’ces babioles ! Même lui en veut pas. P’t-être bien qu’elles sont dans la poubelle, tiens. Jetées ‘vec les aut’ déchets.

– Vous ne l’aimez pas beaucoup.

– Obadia est un con. (Emmett eut un tic nerveux, perturbé par l’aveu franc auquel il ne s’attendait pas.) Y s’rait prêt à brûler tout l’quartier juste pour fout’ dehors les trois fées du bout d’la rue.

– Merci pour cette charmante discussion, madame.

– C’vous qu’êtes bien charmant, jeune homme ! Ohoh ! Si j’avais su, j’serais pas sortie en pyj’ma chercher mon courrier. Allez-y circulez qu’je r’garde c’qu’il y a d’beau là-d’dans ! Ha ! Haha !

Emmett papillonna des yeux, perturbé par le revirement de comportement de la vieille dame. Était-elle en train de lui faire des allusions étranges ? Il préféra se retourner et chercher Elisabeth du regard, même s’il lui suffisait de remonter, en quelques sortes, le lien qui les unissait pour pouvoir lui parler malgré la distance.

– Monsieur Paul Obadia est un ennemi des surnaturels. Il me semblerait curieux qu’il soit volé par eux, alors que tout le quartier sait qu’il n’hésitera pas à les accuser en premier. Tu as découvert quelque chose, de ton côté ?



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Au-delà - Page 2 _



________________________________________ 2020-11-25, 01:18

Au-delà
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Elisabeth chantonnait une chanson qu’elle était seule à entendre. Qu’elle était d’ailleurs aussi, seule à connaître… Cela parlait du fait que passer à travers les murs c’était fantastique, et qu’il fallait être toujours optimiste, même si on se retrouve au milieu d’une scène peu orthodoxe … en gros… Elle chantonnait, mais sa tête lui rappelait toujours la discussion qu’il venait d’avoir et qui passait en boucle dans sa tête. Elle partait déjà tranquillement à travers les maisons. Sortant la tête de temps en temps pour voir où elle se trouvait. Elle était arrivé à la maison de la victime bien avant Emmett… elle ne savait pas où il était mais cela lui permit de commencer à faire les cent pas tranquillement.

Et s’il avait raison ?

Pas Emmett… mais son ancien fantôme … et s’il n’allait pas mourir ? Elisabeth réfléchissait sérieusement à la question alors qu’elle traversait les murs en long, en large et en travers de le maison dans une fausse tranquillité tout à elle… et si elle vivait alors pourquoi traversait elle les murs ? Mais comment expliquer que son odorat, le sens le plus souvent oublier avec le goût, lui donne une impression de … … de mensonge ? Elle secoua la tête en continuant ses allers retours frénétique presque possédé. Elle avait laissé son nouveau coéquipier parlait avec la commère pour ne pas qu’il remarque son trouble. Alors qu’elle était en train de marcher encore, elle sursauta quand elle entendit la voix d’Emma au fond de sa tête.

Il avait une belle voix.

C’était un constat alors qu’elle l’écoutait plus ou moins attentivement. Plus que moins bien évidemment, mais il fallait pas oublier qu’Elisabeth était une policière parce qu’elle était morte… Sa vocation était de faire des pancakes et des cupcakes… et du café. Alors qu’elle l’écoutait elle se stoppa dans son va et vient pour profiter silencieusement des nouvelles informations en plus de la voix dans sa tête.

- je…

Elle n’avait pas vraiment chercher… Et alors qu’elle releva les yeux vers les murs qui l’entourait elle pencha la tête sur le côté… Elle ressortit seulement la tête de la petite pièce pour regarder le salon… puis reviens à l’intérieur de la petite pièce à nouveau. Fronçant les sourcils. Elle essayait de se rappeler de ce qu’elle avait lu dans le dossier.

- j’ai trouvé une espèce de …. …. pièce secrète. J’ai l’impression qu’il y avait assez de place et de moyen pour ranger tout ce qui a été volé … cependant, je ne me souviens pas dans le dossier qu’il avait dit que tout était dans la même pièce si ? Il y a des endroits dans le salon ou les objets auraient dû être. Pourquoi faire deux places pour un objet ?

Elle espérait qu’Emmett lui réponds. Elle avait cette envie d’entendre sa voix dans sa tête … surtout parce que s’il était dans sa tête, alors ses pensées ne pourraient pas aller vers des idées … saugrenues … de vie, de café et de pâtisseries. Elle ressortir de l’étrange pièce alors qu’elle espérait trouver plus. Elle se déplaça pour retourner devant la maison alors qu’elle se posa au côté de James.

- Je ne sais pas ce qu’on doit conclure de tout ça… peut être rien ? Tu en penses quoi ?



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________________________________________ 2020-11-26, 19:58

Au-delà
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Emmett avait un peu de mal à se remettre de son échange avec la commère, il devait bien l’avouer. En s’éloignant du portail, il sentait son regard lubrique posé sur lui et ne voulait pas imaginer ce qu’elle regardait en ricanant comme une vieille poule. Il n’avait rien contre les vieilles dames, mais il pensait mériter un peu plus de respect, tout de même. Un comportement similaire, d’un vieil homme sur une femme, ne passerait pas trois secondes sans recevoir des remarques cinglantes et des cris de féministes. Pourtant, personne ne venait le sortir de cette situation.

Heureusement, remonter le lien jusqu’à Elisabeth lui permit de penser à autre chose. Il trouva sa coéquipière assez vite, habitué à la manœuvre, et put lui faire part de ses trouvailles, avant de s’enquérir des siennes. Il aurait préféré voir le fantôme bien en face pour partager leurs informations, mais il avait besoin de lui parler pour ne pas penser à la commère, derrière lui, qui ne voulait toujours pas rentrer chez elle.

Cette histoire de haine des surnaturels était étrange, comme un indice mis trop en évidence. Toute cette histoire, en vérité, ne tenait pas debout. Du vol jusqu’aux suspects, sans oublier la victime, qu’il voyait gesticuler, à quelques mètres de lui. Rien que sa dégaine le lui rendait antipathique, en vérité, mais Emmett ne pouvait pas se laisser manipuler par son physique. Il devait passer outre. Ce qui était plus dur face à quelqu’un qui n’aimait pas les surnaturels, alors qu’ils ne lui avaient rien demandé. C’était, typiquement, le genre de comportement qui l’énervait.

Elisabeth ne tarda pas à répondre au médium. Une réponse qui le laissa sur sa faim et amena un peu d’inquiétude, au creux de son ventre. Que faisait-elle ? Pourquoi répondait-elle un petit « je » avant de s’arrêter ? Si elle n’avait rien trouvé, il ne fallait pas qu’elle en ait honte, il ne lui en voudrait pas. Emmett croyait avoir compris que la brune n’était pas dans la police par vocation. Tout ce qu’il attendait d’elle était de pouvoir voir sans être vue et écoutée sans être entendue. Ce qu’elle faisait par nature, en somme. Ensuite, il rassemblerait les données et tirerait des conclusions.

Décidé à la rassurer sur son rôle dans leur équipe, Emmett s’apprêtait à reprendre contact avec elle quand sa voix résonna dans son esprit. Il passa la main dans sa nuque, réflexe inconscient pour se détendre, alors qu’il prenait conscience de son propre stress à la possibilité qui lui soit arrivé quelque chose de mal. Emmett avait, peut-être, un peu brûlé les étapes. Il n’aurait pas dû la laisser partir seule, sans s’assurer que cette histoire était, bel et bien, aussi inoffensive qu’elle le paraissait.

Les informations données par Elisabeth le ramenèrent sur Terre et il fronça les sourcils, sans comprendre ce qu’il devait deviner de toute cette histoire. Une pièce secrète assez grande pour conserver les objets volés qui, pourtant, avaient leur place à eux dans le salon. Deux places pour les mêmes objets. Une pièce secrète que seul un fantôme pouvait trouver. Car personne n’avait mentionné la présence d’une telle pièce dans le dossier.

– Le dossier ne mentionnait pas de pièce secrète, donc il ne rangeait pas ses objets à l’intérieur. Et si la pièce est vide…

Emmett plongea la main dans sa poche et fit tourner la montre à gousset, entre ses doigts. Une habitude tout aussi inconsciente que la main passée dans sa nuque, plus tôt, et qui lui permettait de réfléchir. Une réflexion laissée en suspens en pleine phrase, mais Elisabeth ferait bien de s’y habituer. Emmett était de ces gens qui ne finissaient pas leur phrase pour continuer par la pensée, là où personne ne pouvait le couper. Le fantôme revint de la maison et débarqua aux côtés d’Emmett. Il releva les yeux vers elle et lui sourit gentiment, mais ses pensées étaient tournées vers cette histoire de pièce secrète.

– Je pense que quelque chose ne va pas. Tout ça, c’est très étrange. S’il a une pièce secrète, c’est qu’il a des secrets. À nous de réussir à lui faire cracher la vérité. Je suis sûr que ce ne sera pas très compliqué et que tu pourras même t’amuser un peu. Monsieur n’aime pas les surnaturels, tu sais.

Emmett jeta un coup d’œil en coin à Elisabeth. Il n’était pas certain qu’elle comprenne le sous-entendu, mais il attendait d’elle qu’elle se tienne prête à faire un peu peur à la victime, au besoin. Ce n’était peut-être pas très conventionnel, mais il doutait que l’autre vienne s’en plaindre. Puis il serait à deux contre un, donc il lui souhaitait bien du courage pour réussir à obtenir quoi que ce soit de la police. Emmett nierait avoir fait quoi que ce soit et il doutait qu’Elisabeth ne fasse pas comme lui.

D’un coup de tête, il invita Elisabeth à aller jusqu’au propriétaire de la maison qui, enfin, avait cessé de ronchonner contre le policier en uniforme. Emmett se planta devant lui, salua son collègue, même s’il ne le connaissait pas et tendit la main à la victime du cambriolage.

– Monsieur Obadia, je suis Emmett Jones, médium pour la police. J’enquête sur le cambriolage dont vous avez été victime.

– C’est pas trop tôt ! répondit l’autre, en ignorant la main tendue. Vous êtes seuls ?

– Un médium ne se déplace jamais vraiment seul, monsieur. Pouvons-nous entrer ?


– Entrez, oui, mais je ne veux pas de… l’autre, chez moi.

– Je n’enquêterai pas sans, répliqua-t-il, sèchement.

Sans attendre que Paul Obadia se plaigne, Emmett le poussa un peu sur le côté et se fraya un passage dans la maison. Tout était rangé au millimètre près, une chose qui plut assez au maniaque qu’il était. Néanmoins, les trous laissés par les objets, dans la décoration, faisaient tache et titillaient son envie de tout ranger.

– J’imagine que vous ne déplacez jamais rien, n’est-ce pas ?

– Évidemment que non ! se défendit l’autre, blessé dans sa manie maladive.

– C’est un maniaque. Tout est exactement à sa place, si tu vois ce que je veux dire. Alors, il ne laisserait pas ces vides, partout, volontairement. Du moins pas longtemps. Et vu sa façon de les regarder, je dirais que ça le gêne beaucoup. Où as-tu vu la pièce secrète ?

Oui, il savait tenir deux conversations en même temps sans en donner l’apparence, concentré sur les objets manquants, dans le salon.



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Au-delà - Page 2 _



________________________________________ 2020-12-01, 12:18

Au-delà
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Elle pourrait tout aussi bien chantonner une nouvelle chanson maintenant, quelque chose de bien plus doux. Parlant du fait qu’elle aimait la voix de son compagnon. Mais elle se retenait alors que le moment n’était pas à la chanson … Elisabeth aimait faire des paroles en musique pour aller avec … l’ambiance ? Elle n’était pas sur que cela soit plus une histoire d’ambiance qu’un moyen pour elle de respirer.

Si Emmet observait, Elisabeth elle n’avait rien contre l’étrange victime, et elle souriait en se disant qu’il aurait pu être acteur dans un sitcom comique ça aurait pu être mignon… bien évidement ce qui est mignon pour elle ne l’est pas forcément pour le reste du monde, et elle garda là, la fin de sa pensée pour elle.

- Elle est vide comme vide. Il y a juste des présentoirs.

Elisabeth n’avait que faire du matériel pour tout avouer, devenir une morte avait ce petit effet, mais même dans son vivant, elle n’avait eu que faire des objets que l’on mets en décoration …. Elle ne comprendrait jamais les gens qui placarde sur tous leurs murs des tonnes de chapeau de paille (moche en plus de son humble avis). Ou les vitrines dans le salon que l’on ne pouvait pas toucher parce que c’était trop fragile. A quoi cela pouvait bien servir d’acheter quelque chose, et des fois chère, si ce n’était pas pour en profiter ? Elle laissa là sa réflexion alors qu’elle se retrouvait avec Emmett.

Il valait mieux réfléchir sur les objets et leur utilité que sur la vie après la mort, et ça c’était un fantôme qui vous le dis….

- Oh ? Il n’aime pas les surnaturels ? Pourquoi ? Je veux dire peut il y avoir une raison?

Avant la découverte de la vérité sur les vampires, loup garou et autres, chaque espèce avait fait en sorte de passer inaperçu … et surtout de couvrir ses traces de toutes les manières possibles. Même les grands instances surnaturels n’avait pas vu l’arrivé des fantômes … c’était la nouvelle race qui avait pu mettre en lumière bien plus de secret que ce qu’il voulait réellement révéler au monde. Mais donc, à l’époque, certains secrets on pu être garder grâce à la sueur, les larmes et la mort d’autres innocents. C’était ainsi que cela avait fonctionné. Certaines personnes étaient donc, à raison, en colère contre les surnaturels. Comme un enfant soutenant que ses parents ont été tués par des monstres, et qu’on bourre de cachet depuis sans savoir qu’il avait raison en fin de compte …

Elisabeth avait cependant compris ce que son cher collègue voulait d’elle … sans être sur de comment elle doit le faire. Elle réfléchit intensément avant de planter son regard sur la victime de toute cette histoire. Elle aurait pu ne pas comprendre exactement … mais elle resta invisible quand il osa la traiter de « l’autre ». On pouvait voir qu’elle s’était tendu comme un fil à linge et que ses yeux envoyés des éclairs.

Elle écouta la suite alors qu’elle parlait avec Emmett. Il pouvait voir que « l’autre » ne lui avait pas plus du tout. C’était pire que tous les gros mots vulgaires pour elle. Être l’autre … peut être parce qu’elle avait eu des soucis d’ordre romantique avec ce terme si anodin et pourtant si fort et puissant ? Certainement … et c’était aussi très agaçant de se faire voir comme une chose en plus. Y en a un qui mériterait des fessées.

- Donc si tout est à sa place, il y a une raison pour la double place. C’est compliqué. La pièce secrète est derrière le mur là.

Elle s’approcha du canapé qui était contre le mur pour poser sa main fantomatique dessus. Elle remit la tête dedans mais reviens en faisant une moue pas contente à côté de son compagnon.

- Je ne sais pas comment il peut y rentrer, ni le mécanisme, il n’y a pas de … porte visible.

Peut être était ce une trappe ? Elle n’avait pas pensé à regarder. Une trappe pourrait faire toute la différence et lui montrer plus de chose. Elisabeth faisait la moue encore. Elle s’amusait de la victime qui, maintenant qu’il savait qu’elle était là, devait se sentir un peu plus mal à l’aise de ne pas la voir. Bien fait pour lui. Elle s’approcha de lui … et elle le traversa alors que cela aurait le mérite de faire glacer le sang à tous les Hommes peu habitués.

-Je pensais à une trappe peut être, mais il faudrait que je regarde dans le sol de la pièce. Tu veux la jouer comment ?

Elle, elle observait tout. Elle observait tout le temps. Elle pencha la tête sur le côté alors qu’elle observait les alentours. Quelque chose la marqua alors…; et elle se demandait si c’était vraiment quelque chose qu’elle devait dire ou non à son coéquipiers. Avec son mentor elle disait pas la plupart des choses qu’elle observait … Elle ne savait pas … pinçant des lèvres elle se dit que faire l’erreur une fois lui apprendrait au moins ça pour la prochaine fois.

- Je ne sais pas si tu veux que je te dise ce que je remarque …. Mais …. tu ne trouves pas ça étrange qu’il n’aie aucune photo. De personnes. Ni amis, ni famille, ni chien, ni de paysage ? De personne ? Je ne sais pas c’est peut être juste moi, mais j’ai l’impression que ça en fait beaucoup pour …. Ce qu’il est.

Elle ne parlait pas d’un raciste, bien que cela en faisait parti … mais sans famille, sans amis, qui ne pourrait pas devenir un vieux bonhomme aigri et sans amour ? Tout le monde deviendrait ainsi …. C’était logique pour elle au fond….
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________________________________________ 2020-12-26, 10:12

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La question de la raison pour laquelle Obadia était raciste laissa Emmett perplexe. Il eut très envie de répondre que ce genre de personnes n’avaient pas besoin de raison pour être cons, ils étaient juste nés ainsi et c’était tout. Il se retint juste à temps et préféra réfléchir sérieusement à la question. Peut-être que la victime avait été victime, justement, d’un complot surnaturel pour garder, à une époque plus lointaine, leur existence secrète. Il en doutait un peu. Paul Obadia semblait trop vieux pour avoir été un enfant mytho, poussé dans un coin parce qu’il parlait d’extraterrestres, de vampires et autres fables impossibles.

Un coup à l’ego, ce ne devait être rien de plus que cela. Un gros coup à l’ego, maintenant que l’homme avait compris qu’il existait, dans la vie, quelqu’un de plus fort que lui, de plus à même de faire tel ou tel boulot (les gens se plaignent souvent de ceux qui leur « piquent » leur boulot, alors qu’ils sont incapables de le faire eux-mêmes), de plus tout, en somme. Les pouvoirs des surnaturels rendent jaloux plus d’un homme ou d’une femme. Leur seule présence est, en soi, un affront, soi-disant, à l’œuvre de telle ou telle religion. Obadia était-il croyant ? En oubliant, lui-même, que son livre sacré est bourré de créatures improbables.

Des réflexions qu’Emmett préféra laisser de côté pour se concentrer sur la victime et la bile acre qui lui remonta la gorge, alors qu’il osait insulter son fantôme. Le médium n’aimait pas ce mot, utilisé par Obadia, et s’il n’en dit rien, ce fut surtout pour ne pas être poursuivi par l’autre. Il devait garder les apparences et l’ignorance était, souvent, bien plus dangereuse et méchante, au fond, que les répliques les plus acerbes. Alors Emmett se contenta de le pousser sur le côté, sans trop de respect, et de se faire une place toute à lui dans la maison de la victime.

Une pièce secrète, cela n’avait rien d’anodin, sans le moindre doute. Cette histoire ne tournait pas rond. Depuis le début, quelque chose clochait. Emmett savait, au fond de ses tripes, dans sa manie un peu moins prononcée que celle de Paul Obadia, que ce dernier n’aurait pas déplacé volontairement ses objets d’un endroit à un autre, en laissant des vides au milieu de sa décoration. Sauf s’il comptait les y remettre rapidement. Le temps de les nettoyer, par exemple, ce que personne ne faisait dans une remise secrète. Alors pourquoi avait-il eu besoin de deux places différentes pour chaque élément de sa décoration ? Décoration laide et pompeuse, fut dit en passant.

– J’ai l’impression que tout est lié. Comment le dire… comme si… Comme s’il disait la vérité et mentait en même temps, sur le même sujet. Tu vois ce que je veux dire ?

Le regard d’Emmett glissa sur Obadia, qui releva le menton et le toisa avec dédain. Le petit homme n’aimait visiblement pas grand-monde, dans cette vie, et n’appréciait pas de savoir qu’un fantôme se baladait sagement dans sa maison. Était-ce par pure haine des surnaturels ou seulement parce qu’il avait peur que l’on découvre sa remise secrète ? Emmett n’aurait pas su le dire et détourna le regard pour s’intéresser au mur qui bloquait l’accès à la pièce dissimulée derrière. Il leur fallait trouver un moyen de l’ouvrir, pour espérer tirer les vers du nez de la victime.

– Il doit y avoir une sorte de levier, quelque part. Quelque chose à activer pour faire marcher le mécanisme. Tu peux peut-être regarder les rouages et suivre le chemin inverse pour trouver le point de départ pour l’ouverture de la remise ?

Une trappe ? Emmett n’était pas certain qu’il s’agisse de cela. Ce serait beaucoup d’efforts, pour un homme qui ne semblait pas bien fort, que de devoir ouvrir des trappes et passer ses objets d’une pièce à l’autre en empruntant un nombre incalculable de fois des escaliers. Surtout que l’homme semblait choyer sa collection et qu’il ne prendrait pas le risque de les faire tomber. Une trappe, cela lui paraissait peu probable, mais les mensonges d’Obadia allaient, peut-être, jusqu’à son apparence elle-même. Il en doutait, mais Emmett avait été plus d’une fois surpris, dans ce métier.

– Face au mensonge, il n’y a qu’une façon de la jouer : franchement. Rentrons-lui dedans.

Évidemment, il ne parlait pas forcément au sens littéral du terme, mais si Elisabeth voulait s’amuser à le traverser encore, il n’allait pas l’en empêcher. Après tout, un peu de courant d’air intérieur (une chose très étrange à subir) pourrait peut-être le décoincer ou le déconcentrer assez pour qu’il crache des aveux. Ce n’était peut-être pas très orthodoxe, mais Emmett n’était pas à cela près, en vérité.

– Pourquoi êtes-vous raciste, monsieur Obadia ?

– Qu-que… que… quoi ?!

– Je penche pour conflit d’ego : les surnaturels sont trop aimés, alors que lui, tout le monde le déteste.

– Quel rapport avec le vol de ma collection ?!

– Vous les avez accusés, vous vous souvenez ?

– Je… Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Je n’ai pas accusé précisément les ch-… surnaturels du quartier.

Emmett le dévisagea quelques secondes et se tourna, à nouveau, vers le mur qui le séparait de la remise secrète. Il était presque certain que la victime s’apprêtait à dire « chose » et cela ne lui plaisait pas le moins du monde. Il sentit ses poils se hérisser, sur sa nuque, et préféra lui présenter le dos pour clore une conversation qui ne mènerait nulle part, de toute façon. Obadia nierait tout racisme, conscient que cela ne jouait pas du tout en sa faveur.

– Je veux que tu me dises tout ce que tu remarques. Tu es mes yeux et mes oreilles, là où je ne peux pas aller, quand je suis concentré sur autre chose. Nous sommes une équipe. Si je vois une chose étrange, je te le dis. Si tu vois une chose étrange, tu me le dis.

Il préférait que les choses soient claires dès le début, afin que son fantôme ne garde rien pour elle et lui fasse part de tout ce qu’elle trouvait anormal. Ce n’était pas toujours évident, pour le policier, de déceler tous les détails qui pourraient l’aider dans son enquête. Il n’avait, d’ailleurs, pas encore remarqué l’absence de photographies, concentré sur les trous vides, dans la décoration, qui titillaient vraiment sa manie. Et même s’il n’était pas, lui-même, certain d’avoir des photos de proches, chez lui, il pouvait comprendre que cela choque plus ou moins sa coéquipière.

– Ou c’est peut-être qu’il ne vaut mieux pas montrer ses amis à la police. Je me demande sincèrement si Obadia ne fait pas partie d’une organisation secrète anti-surnaturels. Regarde ça… (Emmett pointa un petit symbole, dissimulé au milieu d’une statuette un peu moche.) C’est un joli symbole, monsieur Obadia, que veut-il dire ?

La victime, derrière lui, devint livide et ouvrit plusieurs fois la bouche sans répondre. Emmett, lui, haussa un sourcil, conscient d’avoir fait mouche. Il avait déjà vu ce symbole, dans son ancienne ville, et était persuadé que personne, dans celle-ci, ne devait le connaître. Personne sauf Obadia qui confirmait, par son silence, ce qu’Emmett pressentait.

– J’ai déjà vu ce signe, avant. Toujours caché au milieu d’autres choses. C’est un signe d’appartenance à un groupuscule qui veut éradiquer les surnaturels du monde. Soi-disant qu’ils sont contre-nature et qu’il est du devoir des hommes de remettre les choses « comme il faut ». Des hommes qui n’ont pas apprécié de comprendre qu’il n’y a pas que les femmes, pour leur être supérieurs et les mener à la baguette, mais aussi les créatures. (Emmett esquissa un petit sourire, face à sa blague moisie.) Toute cette histoire… ça m’a tout l’air d’un coup monté qui a très mal tourné.



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________________________________________ 2021-01-12, 22:10

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Elisabeth ne voulait pas croire que l’on était bête pour le plaisir, il y avait forcément une raison. Elle ne voulait pas d’une bonne raison, il n’y en avait aucune pour être intolérant et méchant, mais elle voulait une raison qui lui permette de dire « j’ai compris ». C’était ce qu’elle pensait souvent. Elle était d’ailleurs tant occupée à cette réflexion que les autres passaient en troisième voir quatrième plan dans sa tête le temps de quelques secondes.

Elle se reconnecta grâce à son partenaire à ce qu’elle devait faire. Pendant le temps où l’on avait cherché un remplaçant à son ancien partenaire Elisabeth avait pu mener une vie bien plus calme que les enquêtes et autres choses … Elle avait même déserté plus d’une scène de crime parce qu’elle voulait un peu de paix dans sa mort, c’était trop demandé ? Mais donc elle avait un peu de mal à revenir, et surtout … elle ne trouvait pas cette enquête importante. On pourrait lui dire que toutes les enquêtes étaient importantes, elle savait qu’elle serait plus motivé si elle devait sauver quelqu’un au lieu de décortiqué les paroles d’un menteur …

Mais ce n’était pas le moment de penser à cela. Elle pencha la tête en avant pour lui dire qu’elle comprenait ce qu’il disait … et plus encore, elle trouvait qu’il avait raison … Il y avait quelque chose de vrai dans sa manière de dire que les choses avaient été volés mais de fausses dans la manière de le dire aussi … Elle en avait la tête qui tournait. Et parler de rouage lui donner aussi le tournis … Elle se demanda un instant si c’était vraiment cela ou autre chose … comme moins de produit dans une perfusion dans un corps en train de dormir. Elle eu une idée fugace. Qui partit aussi vite qu’elle était venu alors qu’elle repartit dans sa recherche de quelque chose dans les murs. Les murs étaient étroits, elle devait être minutieuse pour ne pas louper le trou qui permettrait un mécanisme. Elle voudrait bien le dire à Emmett, mais elle se tut. Ecoutant d’abord.

Cette nouvelle information n’aurait rien eu à voir avec la choucroute, juste pour râler, aussi la garda telle dans son esprit comme « les sujets de la punition », en gros les moments où l’homme ne l’écoutera pas et qu’elle pourra parler sans s’arrêter pour l’embêter. Quand il parla de rentrer dedans elle sortit sa tête du mur, sourcil froncé, et chercha à voir l’idée de son acolyte. Elle elle avait une autre idée, commune à la pensée de son nouvel ami même s’il l’ignorait. Elle se recula du mur et elle passa sa main à travers la tête de l’homme. Elle sourit en plus à cela en pensant « dedans » puis une fois sa main enlevée « dehors ». La question qu’Emmett posa arriva même à la figer elle aussi. Elle siffla doucement d’approbation pour le « rentre dedans ». Elle lui avait dit sa remarque et nota sa réponse. Tout lui dire.

- D’accord alors je te dirais tout, pour le moment, c’est la chose qui me choque le plus, mais je pense que c’est surtout parce qu’il me fait de la peine en réalité…

Ne pas avoir de photo, ne pas avoir d’amis, ne pas avoir de présence, même pas un chat ou un chien … quelqu’un, ou quelque chose, qui vous aime, vivant ou mort. Cette pensée la fit regarder Emmett. Aimait-il quelque chose ? Était-il triste lui aussi ? Il semblait que son travail était important mais … Elle voulait savoir ce qui se passait dans son cœur. Elisabeth était pas faite pour les meurtres et la violence, elle elle avait toujours été de celles qui voulaient adopté 555545745 enfants et tous les aimer. Elle suivit son regard vers le signe et elle secoua la tête.

- Je ne connais pas personnellement, c’est …

Elle allait dire que le symbole était esthétiquement jolie, même si rare était les choses que madame trouvait moche, mais elle s’arrêta en hoquetant de surprise quand il expliqua ce que c’était. Elle observa Emmett. Cela ne pouvait pas être vrai…mais le silence de l’homme interrogé était révélateur. Malgré elle, comme si une force la poussait, elle recula d’un pas. Et même de deux.

- Eradiquer ? Pourquoi ?

Elisabeth dans sa grande tristesse d’être morte, et utiliser par l’état sans avoir rien à y gagner que le droit de ne pas se faire disparaître, ne voulait pas mourir. Elle ne voulait pas juste … « pouf » plus là. Et elle ne comprenait pas, elle qui n’était plus réellement de ce monde, comment on pouvait à ce point haïr les autres. Les éradiquer. Elle voulait faire la fière, montrant du doigt Obadia pour lui dire qu’elle n’avait plus du tout de peine pour lui, et cela même si seul Emmett pouvait l’entendre. Mais elle s’arrêta au milieu de sa phrase. Elle se sentait honteuse de trembler pour « si peu ». La violence de ce monde continuait de l’atteindre même morte.

- Je vais trouver le mécanisme et je vais bien le trouver ! Et je veux … je veux je ne sais pas quoi mais je le veux.

Elle voulait dire qu’elle ne voulait plus jamais voir Obadia, mais ça n’arrangerait rien, il continuerait à être un monstre loin des personnes aptes à l’arrêter. Loin d’Emmett qu’elle voyait malgré lui comme la seule personne apte à stopper tout ça ! Oui c’était choisi arbitrairement. D’un coup, elle tilta un détail qu’elle se permit de dire à Emmett.

- Les fantômes n’aiment pas les miroirs. Les miroirs ça nous rappelle que l’on est mort, on ne se voit pas à l’intérieur, même si on est en face. Certaines personnes ne supportent pas de pas pouvoir se voir… et même si j’accepte mon état, j’ai dû mal à … passer à travers un miroir, comme tous les fantômes.

En disant cela elle s’approcha du miroir et posa sa main dessus, puis, elle passa sa tête en essayant d’oublier qu’elle était censé pouvoir se voir… observer son reflexe… était elle jolie ? avait elle les cheveux en vrac ? Elle ne pouvait pas le dire. Elle chercha alors et envoyant l’information donnée.

- Obadia devait le savoir, parce que le mécanisme se trouve dans le miroir. Je crois qu’il suffit de l’ouvrir, comme une porte.

C’était un miroir plein pied, qui pourrait passer inaperçu coincé contre le mur. Eli l’avait évité depuis qu’elle était arrivé, parce que c’était ainsi, et Emmett ne l’avait peut être même pas vue. Il était assez large pour faire passer une personne.

- Oui oui, je suis sûr que c’est ça.

Et elle passa à travers à nouveau, sans un regard pour le reflet, pour se mettre devant Emmett. Il fallait mettre hors d’état de nuire ce gros méchant !



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________________________________________ 2021-01-25, 10:19

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Le symbole, bien caché sur l’une des statuettes, confirmait les soupçons du médium. Obadia n’était pas quelqu’un de bien. Il ne restait plus qu’à déterminer la profondeur de sa « foi » et ce qu’il était prêt à faire pour les siens et leurs croyances étranges. Emmett ne partageait pas une once de leurs pensées et aurait préféré ne plus jamais avoir affaire à eux. Un groupe qu’il avait souvent combattu, dans une Guerre Froide étrange, dans son ancien commissariat. Mais ses supérieurs n’avaient jamais semblé vouloir les mettre hors d’état de nuire une bonne fois pour toutes, ce qu’il n’avait jamais compris.

– Je ne pense pas qu’il y ait de raison valable. Ces personnes ne veulent pas comprendre qu’on est tous pareils et que l’on vit tous sur la même planète. Chaque époque a son racisme, ils sont ceux d’aujourd’hui.

Il était presque étonnant de constater qu’aucune race n’avait essayé de réduire une autre en esclavage. À la découverte des surnaturels, un accord avait été trouvé et une paix précaire instaurée entre tout le monde. Emmett préférait croire que la cohabitation était possible et que, bientôt, plus personne ne verrait d’inconvénient à avoir un voisin surnaturel. Ou un voisin humain. Il n’était pas assez bête pour croire que les surnaturels valaient mieux que les humains, sur cette question. Même parmi les surnats, il existait de gros racistes qui n’acceptaient pas de voir un humain dans leur quartier. Ils étaient, juste, généralement, un poil plus discrets que les autres.

Emmett fut, tout de même, perturbé et particulièrement touché par la réaction d’Elisabeth. Il comprenait qu’elle n’apprécie pas l’aveu et il s’en voulut un peu de le lui avoir balancé ainsi, sans aucun préambule, sans y mettre les formes. Il aurait peut-être dû être plus subtil, mais il ne pouvait pas revenir en arrière, le mal était fait. Il aurait bien aimé s’excuser, lui dire qu’ils n’allaient pas le laisser s’échapper, mais le brun n’aimait pas s’excuser pour les fautes de ses pairs. Parce que cela, en un sens, le rendait coupable de leurs crimes et il ne voulait pas être mis dans le même paquet que ces abrutis.

– Je suis sûr qu’on va pouvoir le coincer une bonne fois pour toutes. S’il n’est pas responsable sur ce coup-ci, je suis sûr que mes anciens collègues seront ravis de savoir qu’il se cache ici. Il ne s’en sortira pas.

Il voulait y croire, en tout cas, même s’il n’en était pas certain lui-même. Plusieurs fois, il avait dû laisser échapper quelques uns des membres de ce groupe, à croire qu’ils avaient plus d’influence que le médium ne le soupçonnait. Mais celui-ci, ainsi isolé, si loin des siens, il ne pourrait sûrement pas se défendre contre eux. Emmett ferait tout son possible pour qu’il croupisse dans une cellule et n’en sorte pas.

À l’évocation du miroir, Emmett s’approcha de celui qui était contre le mur et se plaça à côté d’Elisabeth. Il ne jetait plus aucun regard à Obadia, même s’il le gardait à l’œil sans en donner l’air. Si la victime faisait mine de vouloir s’échapper, il lui courrait après dans la seconde. En attendant, Paul semblait… perturbé, par le bras qu’Elisabeth avait passé dans son crâne et cela leur permettait, au moins, un peu de temps à consacrer à la recherche de ce mécanisme.

En effet, Will lui avait déjà parlé des miroirs. Au tout début, il lui avait fait croire qu’il se voyait à l’intérieur et qu’il se trouvait ultra beau gosse, même si Emmett ne l’avait jamais cru. Puis il avait fini par avouer que s’il se concentrait assez fort, il pouvait s’imaginer dans le miroir et faire semblant de se voir, là où, en vérité, il ne voyait aucun reflet. Emmett s’était entraîné de nombreuses fois à effectuer le même exploit, en se demandant à quoi il ressemblerait, à côté de son partenaire, pour une photographie des plus éphémères. Oui, au fond, très au fond, bien caché, Emmett était un romantique dans l’âme.

– Moi, je te vois, affirma Emmett, tout bas.

Il ne savait pas s’il pouvait partager cette image avec Elisabeth, comme il pouvait lui faire croire qu’ils se touchaient vraiment, comme il pouvait l’appeler de loin ou lui partager ses pensées. Il essaya, en tout cas, de partager cette image qu’il imaginait, dans le miroir, en posant une main dans le dos de l’esprit et en se concentrant davantage. À ce niveau, il n’en avait plus rien à péter d’Obadia, derrière, qui le regardait comme s’il voyait un monstre. Tant pis pour lui, les monstres venaient de trouver son secret.

– Bon travail, Elisabeth ! Approchez un peu, monsieur Obadia.

Derrière lui, il entendit la victime déglutir péniblement. Il retint une remarque cinglante, consciente que ce n’était pas le moment et se tint à côté d’Emmett. Le médium referma la main sur son coude et le déplaça pour qu’il soit bien en face du miroir. Le reflet des deux hommes, l’un à côté de l’autre, était loin, très loin de l’image qu’Emmett avait essayé de partager avec Elisabeth. La main qui tenait son coude était, même, semblable à une menotte autour du poignet, en vérité.

– Dîtes-moi, Paul. Vous n’auriez aucun aveux à nous faire ? Si j’essaie d’ouvrir ce miroir, il ne se passera rien du tout, n’est-ce pas ?

– Je… Je ne vois pas de quoi vous voulez parler !

– Bien. Je pense que l’on peut caser ça dans « refus d’obtempérer », ajouter « entrave à l’enquête » et, bien sûr, vous ne devez pas ignorer qu’il n’est jamais bon de mentir à un policier.

– Je ne vous permets pas ! Vous étiez censés m’aider ! Vous n’êtes qu’un chien à la botte de ces m-…

– Oh ! Parfait ! le coupa Emmett. Outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions. Je l’aurais bien ajouté tout à l’heure, quand vous avez méprisé ma collègue, mais maintenant, au moins, c’est clair et net.

La poigne du policier, sur le bras d’Obadia, ne défaillit pas, alors qu’il tenta de se débattre. Emmett offrit un petit clin d’œil complice à Elisabeth et tendit sa main libre vers le miroir. Il crocheta le rebord épais, tira un peu et une sorte de chuintement résonna dans la pièce. Puis, très lentement, le miroir pivota vers eux et dévoila une pièce secrète entièrement vide. Emmett haussa un sourcil, en se retournant vers Obadia.

– Je crois que vous nous devez quelques explications. Ce qui tombe plutôt bien, ajouta-t-il, en jetant un coup d’œil par la fenêtre. On dirait que nos collègues sont arrivés.



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________________________________________ 2021-03-02, 20:43

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Eli était entre deux émotions … la première, bien ancré en elle, était la colère. La colère de savoir ce qu’on pouvait penser des personnes comme elle … qui, au fond, ne demandait qu’à vivre, qu’à être accepté dans cette société. Le deuxième était la sécurité. Oh, elle savait bien que le vieil homme ne pourrait lui faire aucun mal, mais elle se sentait en sécurité auprès d’Emmett. Elle n’avait pas l’impression qu’il ferait quelque chose contre elle. Bien au contraire. Il avait déjà dit qu’il ne comptait pas l’exorciser … et n’était ce pas le pire scénario envisageable ?

Le symbole en tout cas, lui donnait des sueurs froides juste pour son existence, et elle était heureuse de savoir que des personnes comme Emmett le connaissait et pouvait défendre les opprimés. Elle déglutit à ses paroles. « Chaque époque à ses racistes ». Elle aurait préféré ne pas être dans une époque ou une telle phrase existe. Et pour la première fois de la journée, Eli eu peur du vieil homme. Et cela, même si elle savait qu’il aurait besoin d’un exorciste sous le coude pour la faire disparaitre.

Eli voulait le coincer, et elle lança un sourire rassurant, et rassuré, à son coéquipier pour cela. Il fallait de toute façon mener à bien cette enquête pour passer à la suivante… et Elisabeth avait bien envie que cela se fasse de la plus triomphale des façons … De plus, un coin de sa tête se dit que si la mission était un succés, que l’homme prouvait avoir des capacités et des compétences pour toutes les enquêtes, même des enquêtes que personne ne veut, alors plus personne n’aurait rien à dire sur sa présence dans les locaux.

Elle préférait voir ce bon côté des choses et continuait de sourire à l’homme. Elle savait qu’Emmett ferait ce qu’il peut, et même si elle ne le dit pas, elle savait que même si malheureusement il venait à échouer, elle aurait toujours le sentiment qu’il avait réussi… oui, c’était un peu contradictoire, mais on faisait avec.

C’était aussi pour cela qu’elle avait décidé de mettre tout son esprit dans la découverte de la porte pour trouver la pièce secrète… il fallait qu’elle soit utile, et qu’elle amène de l’aide à cet homme. Quand elle proposa le miroir, c’était qu’un découlement de la pensée… mais la réponse de l’homme la figea. Oui. Elle savait qu’il pouvait la voir…. Mais …. Sa phrase … la manière dont il dit qu’il la voyait, elle, ça lui mit du rouge aux joues. Elle était vue. Elle avait envie d’être vue, certes, et elle le savait …. Mais… l’entendre la fit rougir.

- Merci.

Elle avait envie d’être vue. Et quand il la toucha … et quand il la montra dans son esprit, comme un souvenir qu’ils partageaient …. Elle avait envie de pleurer. Elle avait envie de sourire aussi. Et elle fit les deux de sa manière si fantomatique… Elle avait failli dire « je suis belle » mais elle se rendait compte de l’absurdité de ses paroles …. Elle voulait dire qu’à travers ses yeux, elle se sentait humaine, présente, vivante. Et être vivante c’était tout ce qu’elle demandait. Elle se déplaça pour ne pas laisser l’homme travers son corps. Elle ne pouvait pas le remercier une deuxième fois pour la même chose, n’est ce pas ? Elle devait trouver un autre moyen de lui dire merci pour le cadeau qu’il venait de lui faire sans même le savoir.

Elisabeth regardait son coéquipier… et elle avait envie d’ouvrir un fan club ! Il était trop classe. Elle avait beaucoup d’admiration dans ses yeux alors qu’il faisait son travail. Elle avait envie de le dire d’ailleurs. Elle allait le faire. Alors qu’il était en train de faire cela, elle vit Victoria et Etienne. Oh coool ! Ils arrivaient pour le coffrer ? C’était bien l’idée non ? Victoria était en train de parler de manière très agressive face à Etienne et Elisabeth les observait.

- Victoria !

Cria t elle en s’approchant par derrière la vampire pour apparaitre et sourire. Etienne était en train de monter les marches et ouvrit la porte sans plus demander. Malheureusement, Victoria n’étant pas invité par le propriétaire, elle ne pouvait qu’attendre à l’extérieur.

- Dis moi Victoria, tu sais comment on ouvre un fan club ?
- Humm … ça dépends, officiellement, un fan club peut exister à partir du moment où tu es fan d’une chose. Mais si tu veux en ouvrir un, il faut que tu ailles à la mairie, dans les associations, et que tu ouvres un club. Tu veux ouvrir un fan club ?
- Oui, le fan club d’Emmett ! Et je serais la présidente !
- Par….
- Tu veux être la vice présidente ? Je pense qu’il faut être plusieurs membres pour leur dire qu’on l’ouvre, tu es d’accord dis oui ????

Victoria ne dit rien, elle hocha la tête alors qu’Elisabeth sauta tout simplement en l’air pour ensuite reprendre son sérieux. Elle rentra dans la maison pour retrouver Etienne en face d’Emmett et du coupable. Etienne tendait des photos des objets volés retrouvés.

- Monsieur, nous avons retrouvé vos objets volés, chez un certain Monsieur Steward. Il affirme que le vol était commandité par vous, et que vous lui aurez demandé de les garder, est ce que cette information est véridique ?

Etienne était en train d’observer ce qu’il se passait. Elisabeth, dans toute sa douceur, apparue à ses côtés …. Mais elle resta en face de la victime et d’Emmett…. Caché un peu derrière Etienne pour une raison qui la dépasser. Au moins pouvait elle admirer l’objet de son fan club et elle lui fit un sourire ravi alors qu’elle croisa les bras sur sa poitrine.

- Avez-vous quelque chose à dire pour votre défense ?




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Au-delà - Page 2 _



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