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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Santa Claus is coming to... Hell ! ft Alastor

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Charlie Magne
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Charlie Magne

| Avatar : Kathryn Newton

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I may not be wise
And I won't save the day
But look in my eyes
And know I'll always stay
And I won't run away


Santa Claus is coming to... Hell ! ft Alastor - Page 2 Black-butler-handsome

| Conte : Hazbin Hotel
| Dans le monde des contes, je suis : : Charlie !

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Santa Claus is coming to... Hell ! ft Alastor - Page 2 _



________________________________________ 2021-04-06, 00:25




Santa Claus is coming to... Hell !
She was an angel craving chaos and he was a demon seeking peace



☾☾ Alastor avait raison, comme souvent. En revenant dans le passé, à notre époque, nous pourrions empêcher toute cette histoire d'arriver, je pourrais empêcher mes parents de lancer l’apocalypse sur le monde humain... Nous en étions capable, tous les deux, mains dans la main. Nous connaissions tout de leur plan, et il serait facile de trouver des alliés mais... encore allait-il trouver un moyen de rentrer. J'avais espéré demander de l'aide au Alastor du futur, mais celui-ci avait été remplacé par celui du présent. Je ne le comprenais que tardivement et j'en avais honte... Comment n'avais-je pas pu le reconnaître ? Enfin cela n'était pas le problème le plus urgent : il était maintenant nécessaire que je me concentre sur mes parents et comment les arrêter une bonne fois pour toutes. Ou au moins, comment s'enfuir sans trop de dégâts et trouver le moyen de les arrêter dans le passé. Alastor avait raison sur une seconde chose : j'étais plus puissante que mes parents, et les années n'avaient que confirmé cette affirmation. Je ne devais pas avoir peur de mes pouvoirs, je devais simplement les accepter complètement, comme une partie de moi. Le discours de Alastor m'avait non seulement motivé, mais avait aussi énervé mes deux parents. Al' savait très bien ce qu'il faisait : il ne pouvait peut-être plus bouger mais il savait frapper là où il fallait avec le simple pouvoir de ses mots. C'était parfait : c'était quand on était énervé que l'on devenait négligeant et que l'on commettait des erreurs, ce que devraient faire mes parents. Mais, sans plus attendre, je bougeais les doigts pour faire disparaître d'une part le collier emprisonnant mon ami et d'autre part, en menottant mon père à ma mère à l'aide de menottes magiques retirant les pouvoirs de ceux qui les portaient. En faire apparaître m'avait déjà fatigué bien plus que je l'espérais. J'étais, de plus, loin d'être remise des événements de la veille, ce qui ne devait pas arranger mes lancers de sorts. Étant donné qu'ils partageaient ces menottes, ils garderaient un minimum de leur pouvoir mais ils ne pouvaient pas les enlever d'eux même. Ce ne serait pas suffisant, mais c'était déjà un bon début pour pouvoir les avoir les deux sous le coude. J'étais encore déstabilisée par rapport à ce qu'avait dit ma mère sur l'amour que me portait Alastor et elle le savait parfaitement, son sourire ne trompait pas ses véritables pensées. C'était ce qu'elle voulait : que mes pensées soient obstruées par des sentiments qui n'avaient pas lieu d'être. Pas maintenant, pas tout de suite. J'aurais pu penser qu'elle me mentait, et c'était même ce que j'avais cru au début, mais je voyais bien que la partie qu'elle appréciait le plus était qu'elle n'ait pas eu à mentir.

-CHARLIE ! Tu te retournes contre tes propres parents ? Décidément, tu n'est qu'une déception. Tu n'es même pas capable de faire le bon choix...

-J'en ai marre de t'entendre, Mère. Un petit coup de main et une fermeture éclair apparut sur sa bouche, l'empêchant d'ajouter un mot de plus. Comme il était agréable de voir l'étendue de mes pouvoirs. Depuis ma naissance, toi et Papa vous ne faites que de me dire à quel point je vous déçois. Vous avez toujours tout fait pour me construire à votre image : un parfait petit démon, plus machiavélique que n'importe qui dans cet endroit, prête à prendre votre suite quand vous en aurez marre du trône. Et pourtant, me voilà. Votre petite fille n'est pas devenu le pantin que vous espériez. J'ai toujours fais le contraire de tout ce que vous m'avez demandé, jusqu'à en arriver à ce jour où je me rebelle contre votre plan de destruction massive. Ce n'est que l'ordre des choses n'est-ce pas ? Je ne regrette aucune de mes décisions, je regrette simplement que vous pensiez la même chose, que vous pensez encore m'avoir élevé correctement, après toutes ces années de méprise et d'absence. Je n'ai jamais osé me lever contre vous, car j'avais toujours l'espoir que l'on devienne la famille parfaite dont j'ai toujours rêvé. Mais, aujourd'hui, c'en est trop. Je ne peux pas vous laisser détruire le monde dans lequel j'ai grandi, le monde qui m'a mieux élevé que vous ne l'avez jamais fait. Je ne peux pas vivre dans un futur où ce monde n'existe pas, n'existe plus. Un monde où Angel, qui a toujours été à mes côtés, ne l'est plus. Un monde où Vaggie, qui m'a toujours protégé de tous les dangers et de tous les maux pour faire de moi celle que je suis aujourd'hui, est derrière des barreaux. Un monde où Alastor, qui m'a toujours soutenu dans chacun de mes projets et protégé, à sa façon, n'est devenu que votre esclave. Votre règne prend fin ce soir.

Lilith semblait effrayée. Je ne l'avais jamais vu comme cela. Elle qui était toujours hautaine et pensait avoir une centaine de longueurs d'avance sur le reste du monde, se retrouvait enfin dans une impasse. Elle n'avait probablement jamais pensée que sa fille en arriverait à ce point, mais peut-être était-ce parce qu'elle ne pensait pas se battre contre une version plus jeune d'elle. Mon père, quant à lui, cherchait les mots. Il semblait moins effrayé que sa femme, mais tout autant estomaqué par mes paroles. Quelques sons sortirent de sa bouche avant qu'il puisse formuler une véritable phrase, tout en agitant sa main menottée.

-Charlie, ma chérie... Je t'en prie, pardonne moi. Tu as raison, j'ai été un mauvais père. Je... J'aurais dû te porter plus attention, te laisser voler de tes propres ailes et non pas te faire devenir ma, enfin notre, marionnette. Tu ne mérites pas une telle éducation. Tu es une jeune fille formidable et je suis fière de ce que tu es devenu.

Était-il sincère ? Je n'arrivais pas à croire tous les mots qui sortaient de sa bouche. Voilà qu'il disait ce que j'attendais d'entendre depuis des années. Non pas des excuses mais simplement qu'il comprenne ce qu'il avait mal fait et qu'il accepte de réparer ses erreurs passées. Je ne pourrais jamais lui en vouloir, il restait mon père et je voulais simplement construire la relation que j'ai toujours désiré avec lui. Il n'osait même pas me regarder. Il semblait avoir honte de lui-même et moi... Je ne savais pas quoi faire. Mon cerveau me disait de ne pas le croire, de rester méfiante et que c'était un piège mais mon coeur... me disait le contraire. Je voulais lui retirer ces stupides menottes et le prendre dans mes bras, quelque chose que je n'avais pas fais depuis ma tendre enfance. Je regardais Alastor perdue. Il avait toujours été là pour me guider dans les moments les plus durs et, encore aujourd'hui, j'avais besoin de lui. Il secouait la tête horizontalement : il prenait le parti de mon cerveau. Au fond de moi, je savais qu'il avait raison, je ne voulais simplement pas y croire. Père avait été, de mes deux parents, le moins mauvais. C'était Mère qui, d'une main de fer, lui dictait ses actes et paroles. Peut-être que maintenant que celle-ci était muette, il pouvait finalement être sincère. Je savais que je devais écouter Alastor mais... je fis bouger mes doigts, sous le regard effaré d'Alastor. Les menottes ne disparurent pas, elles furent seulement transposées pour ne menotter que ma mère. Elle était la plus dangereuse. Je courrais dans les bras de mon père, les larmes aux yeux.

-Je t'aime, ma fille. Tu as fais le bon choix.

-Je t'aime aussi, papa.

Il me rendit le câlin que je lui faisais, câlin qui dura de longues secondes à ma grande surprise. Il ne s'était jamais montré aussi tactile, mais ce n'était pas pour mon déplaisir. J'espérais avoir fais le bon choix, de tout mon cœur. Et j'espérais que mon père se montrerait à la hauteur de ce choix. Soudainement, je sentis un couteau me traverser le ventre. Lucifer s'éloigna de moi, le sourire aux lèvres et un couteau ensanglanté dans les mains. Je tombais en arrière, ne croyant pas mes yeux de la scène qui se déroulait devant moi. J'entendis Alastor se téléporter derrière moi pour me rattraper. Mon père... Il m'avait trompé. Comment avait-il pu ? Je lui avais fais confiance et... il m'avait trahi une fois de plus. De son autre main, il frappa le sol avec son sceptre, enlevant tant les menottes de sa femme que la fermeture éclair qui la rendait silencieuse.

-Je suis fière de toi, Luci. Je n'en reviens pas que tu te fasses tromper aussi facilement, Charlie. Il n'y a vraiment rien à sauver de toi. Il est temps d'en finir et de nous laisser accomplir notre plan.

Elle se retourna pour attraper la corne de brume reposant sur l'un des accoudoirs de son trône de reine. Elle souffla dedans et, en à peine quelques secondes, quelqu'un apparut. Une tête bien connue. Loona, sous sa forme démoniaque, apporta un couteau doré à Lilith.

-Loona...

Je voulus dire plus mais... je ne pouvais pas. Je sentais mon énergie partir à petit feu. Je devais rester en vie le plus longtemps possible. Qu'était-il arrivée à mon amie ? Elle me lança un regard noir et, pendant une seconde, je crus apercevoir un sourire apparaître sur ses babines, avant de repartir. Elle devait être sous les ordres de mes parents... Je voulais l'aider, plus que tout mais pour cela, je devais d'abord m'aider moi. Lilith tendit le fameux couteau à mon père. Il semblait étonné de le voir. Je n'avais aucune idée de ce qu'il représentait.

-Lilith... ce couteau... Tu n'es pas sérieuse ?

-Elle n'est qu'un obstacle à notre grandeur, rien de plus ! Il est temps de retirer cette épine de notre pied.

-Elle reste notre fille !

-Bien. Elle lui reprit le couteau de ses mains. Si tu n'en es pas capable, je le ferais. Charlie, ma chère... J'espère que tu as été aussi sage que tu le dis, si tu veux devenir l'ange que tu as toujours voulu devenir. Avec ce couteau... même les immortels ne le sont plus.

J'avais déjà entendu parler de ce couteau mais... je croyais que ce n'était qu'un mythe. Qu'il n'avait jamais existé. Pourtant, Lilith avait réussi à le retrouver, dans le simple but de tuer sa propre fille. Elle leva le bras, mais lorsqu'elle l'abaissa, je me sentis tomber en arrière. Je vis Alastor se téléporter devant moi, prenant le coup de couteau à ma place...

-NOOOOON ! ALASTOR !

Il me regarda une dernière fois, avec un grand sourire, comme à son habitude... Les larmes coulaient sans ne plus s'arrêter. Il venait de se sacrifier pour moi, il venait de donner sa vie pour que je continue la mienne. Pourquoi avait-il fait une telle chose ? Les paroles de ma mère se répétaient sans cesse dans ma tête. Ce baiser n'avait jamais été un quiproquo. Il m'aimait, et ce depuis des années. Voilà pourquoi il avait toujours veillé sur moi, et ce jusque dans son dernier souffle. Je ne pouvais pas croire qu'il avait été capable d'un acte pareil... Il était prêt à tout sacrifier pour moi, jusqu'à sa propre vie et moi... Moi je n'étais bonne que pour fuir. J'étais partie en courant lors du baiser, ne comprenant pas ce qu'il se passait, et l'avait presque supplié qu'on reste amis. Je ne pouvais pas imaginer ce qu'il ressentait en ces moments. J'avais été une ignoble personne, celle que j'avais toujours redoutée devenir. J'avais agi comme mes parents auraient voulu que j'agisse. Mais, à voir ces cendres sur le sol je me rendais compte d'une chose : peut-être bien trop tard. Est-ce que ses sentiments étaient partagées ? Est-ce que ma fuite ne représentait pas juste le fait que je n'acceptais ce que moi-même je ressentais pour lui ? J'avais été dans un déni tellement profond que j'avais réussi à me convaincre moi-même que je n'aimais pas Alastor, pas comme lui m'aimait. Mais devant ce geste, je ne pouvais plus garder le masque. J'avais tant insisté pour que notre relation soit la même qu'elle a toujours été car au fond... j'avais peur de ce que le changement représenterait pour nous. De ce qui nous arriverait. J'avais si honte de me rendre compte de tout cela seulement maintenant... Maintenant qu'il était trop tard.

-Ce n'était pas celui que je voulais en premier mais... qu'importe l'ordre ! Surtout ne bouge pas, ma petite chérie.

En relevant les yeux du tas du cendre pour les planter dans ceux de ma mère, je me mis soudainement à arrêter de pleurer. Toute la tristesse que je ressentais suite à la mort de Alastor et ce que je venais de me rendre compte se transforma en colère. Je sentais une nouvelle énergie me faire revivre. Je me relevais en un clin d'oeil, faisant face à ma mère, qui semblait une fois de plus, terrifiée. Véritablement terrifée de ce que j'étais capable. Je levais la main, et de celle-ci se créa une boule de feu. La plus grande que je n'ai jamai créée.

-Tu es à l'origine de tous mes maux. Tu as tout fait pour détruire ma vie mais cette fois c'est moi qui vais prendre la tienne.

La boule de feu partit presque toute seule. Elle toucha le doux visage de ma mère, la brûlant vive. Dés que la boule disparue, je ne fus pas capable de la reconnaître. Elle était brûlée au 5ème degré. Elle lâcha le couteau et, à ce moment, je remarquais quelque chose. Le couteau. Il n'était pas doré. Il était argenté. Mais cela voulait dire que... Alastor, il était vivant ! Je relevais la tête, le cherchant partout, sans succès.... Il reviendrait, j'en étais certaine. Il était un démon. Il ne pouvait pas mourir, pas aussi facilement. J'entendis les pas de mon père se faire entendre et lui porta enfin attention. Dans sa main se tenait le couteau doré. L'unique. Il me regarda, un léger sourire aux lèvres.

-Voilà la fille que j'ai élevée. Celle qui n'a peur de rien. Il regarda le couteau avec insistance avant de reposer les yeux sur moi. Je ne pouvais pas te perdre.

Et, sans rien ajouter, il planta le couteau dans le coeur de sa femme alors que je m'écroulais dans un dernier souffle.


CODAGE PAR AMATIS


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★ Acting like you're somebody else, gets me frustrated ★

Why'd you have to go and make things so complicated? I see the way you're acting like you're somebody else, gets me frustrated. Life's like this you. You fall and you crawl and you break and you take what you get and you turn it into honesty, you promised me I'm never gonna find you fake it.
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Alastor J. Reedio
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Alastor J. Reedio

| Avatar : Thomas Doherty

Santa Claus is coming to... Hell ! ft Alastor - Page 2 Q81c
•••
Early in the morning I still get a little bit nervous
Fightin' my anxiety constantly, I try to control it
Even when I know it's been forever I can feel the spin
Hurts when I remember, I never wanna feel it again

Santa Claus is coming to... Hell ! ft Alastor - Page 2 Tiy8
•••
I don't wanna lose control
Nothing I can do anymore
Tryin' every day when I hold my breath
Spinnin' out in space pressing on my chest

I dOn'T wAnNa lOSe coNtRoL

Santa Claus is coming to... Hell ! ft Alastor - Page 2 Ql3o
•••



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| Dans le monde des contes, je suis : : Alastor ♦ Undertaker

Santa Claus is coming to... Hell ! ft Alastor - Page 2 210507081441584399

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Santa Claus is coming to... Hell ! ft Alastor - Page 2 _



________________________________________ 2021-04-10, 23:51


Charlie & Alastor // Santa Claus is in Hell !
⚜ You're the one that I'm certain ⚜

Depuis leur arrivée, Charlie et Alastor ne faisaient que se voiler la face, marcher à l'aveugle dans un avenir que ni l'un ni l'autre n'avait penser voir arriver un jour. Quoique celui-ci semblait être le plus crédible et le plus prévisible, il s'avérait qu'il n'était rien de concret, tout pouvait encore changer. Ensemble, le duo pouvait encore empêcher qu'un futur aussi laid devienne leur prochain présent. Elle était là. Depuis le début où le jeune homme pensait avoir la femme mature d'une décennie de manqué, il comprenait tout juste à quel point il avait eu tord. Pourquoi ne l'avait-il pas vu avant ? L'idée lui avait pourtant effleuré l'esprit avant qu'il ne la balaie d'un mouvement de main. C'était à croire qu'il n'osait pas voir la vérité et s'était condamné lui-même à être seul tandis que le couple obtenait sa fin heureuse. Alastor s'en cachera sûrement, mais même attaché, battu et affaibli devant Charlie, il n'avait jamais été aussi heureux d'avoir eu tord. Il était rassuré de savoir que c'était sa version qui était là et qu'elle était venue l'aider à combattre. Après tout, un parent valait l'autre, mais leur fille pouvait facilement équivaloir aux deux !

Le Seigneur des Enfers était à terre, chose qu'il y a encore une décennie (+ une décennie) il n'aurait jamais accepté. Mais, spectateur du soulèvement de la princesse des Enfers, il n'en tint même pas compte. Bien vite libéré, il reprenait sa place derrière la jeune fille et alors il observait ce qu'il aurait tout autant adoré observer lorsqu'il l'avait rencontré. Que Charlie, héritière du trône, se rebelle contre ses propres parents sous les conseils et "l'éducation" d'Alastor. Que la princesse prenne son propre chemin et qu'il soit celui qui y aie contribué, qu'importe comment. La seule différence faite, c'est l'empathie - et bien plus encore - que le démon éprouvait désormais à son égard. Cette même "empathie" qu'il n'assumait pas jusqu'à ce qu'on le mette au pied du mur, celle qui accélérait les battements de son cœur lorsque la situation se compliqua pour Charlie et que ses parents décident de se retourner contre elle ensemble. Il était aux aguets, mais pas dans un excellent état. De plus, l'inquiétude faisait grimper une angoisse paralysante qui le fit serrer les poings. Lorsqu'Alastor aperçut l'arme dorée dans les mains de Lilith, son regard s'écarquilla. La Sainte Lance, appelée la lance de Longin n'était pas seulement un mythe - il aurait été bête de le croire - et la mère avait réussi à l'apporter dans le simple objectif d'en finir avec sa fille. Si elle réussissait, est-ce que Charlie rejoindrait le présent avec lui ? Le démon, persuadé pourtant de connaître le potentiel de la jeune fille après l'avoir laissé gérer le combat avec ses parents, revint sur ses positions de protecteur. Si l'un d'eux devait vivre, si l'un d'eux devait avoir une fin heureuse, il ne répéterait jamais assez qu'elle était la méritante. Alastor ne s'était posé aucune question, alors même qu'il ignorait ce qu'il adviendrait d'une telle mort. Il ne finirait pas en Enfers. Même s'il n'était pas un démon lorsque poignardé, il finirait forcément anéanti, âme comprise, détruit de A à Z, de part et d'autres. Mais il n'hésita pas à prendre le coup, passant devant Charlie alors que celle-ci fut vivement poussée en retrait. La douleur semblait multipliée par tout le mythe qu'on faisait sur cette arme recherchée, brûlant sa poitrine avant que celle-ci ne se dissipe avec le reste du corps, sans qu'aucune trace ne reste de lui.

Il aurait souhaité lui dire, avant. S'il avait pu et s'il avait eu le temps, il aurait aimé avoir à lui dire ce qu'il ressentait par ses propres mots, sans que Vaggie, Angel, Lucifer, Lilith ou d'autres ne se permettent leurs propres sous-entendus que Charlie comme lui esquivaient comme à une blague. Lorsqu'il avait embrassé la jeune fille au bal, justifiant qu'il avait peur de la perdre, il n'avait pas songé qu'il serait celui à disparaître. Les actions pèsent plus que les mots, qu'ils disent. Un sacrifice était une belle preuve d'amour, qu'ils disent également. Mais allait-elle comprendre ? Est-ce que lui laisser la vie en échange de la sienne était un geste assez fort pour entendre de celui-ci "Je t'aime" ?


***


Encore du rouge, la fumée qui ressort de cette opaque atmosphère, le silence de mort qui indique bien le lieu. Il avait rouvert les yeux sans ne rien attendre de ce qu'il allait trouver. Il s'était redressé avec l'impression d'avoir rêvé, regardé dans le miroir en pensant devoir recommencer un très mauvais jeu qu'il allait faire payer au maire. Que de surprise, alors, lorsqu'il se découvrit dans son reflet sous sa forme démoniaque. Il était mort, oui, mais pas comme il l'attendait. Sa main passa dans sa oreilles de cerfs, observant ce qu'il n'avait pas été depuis très, très longtemps, et ce qu'il ne pensait pas redevenir avant ce même temps. Puis, de mémoire, il se rappela ce qui l'avait conduit ici. Son regard rougit d'une colère vive qu'il comptait déverser sur le roi et la reine de ce maudit monde. Humain, non, il ne s'était pas attendu pouvoir aider en grand chose. En tant que démon, par contre, il était prêt à tout.

Cependant, en arrivant sur les lieux du combat, trop tard, il ne trouva personne. Combien de temps s'était écoulé entre sa mort et son réveil ? C'était aléatoire, malheureusement. Alastor savait que certaines âmes pouvaient prendre plusieurs heures, parfois jours, pour arriver à leur lieu désigné - Enfer ou Paradis. Son chemin était pour sa part très bien tracé au feutre rouge. Sans ne rien savoir de ce qu'il s'était passé pendant son absence, il resta sur place à la recherche du moindre indice, jusqu'à ce qu'à ses côtés apparaissent Lucifer, vêtu de noir. Il n'avait jamais été vêtu de noir... Quel deuil faisait-il ? Le démon pensa immédiatement à Charlie et s'enquit d'exprimer sa colère par son pouvoir décuplé qui envoya le roi valser contre le mur sans qu'il ne s'en défende.

"E-... Elle est en vie... Confia la créature endeuillé en plaçant une main défensive devant lui lorsqu'Alastor s'approcha. Charlie. J-... Je n'ai pas souhaité sa mort, Alastor... Il redressa - osa redresser - un regard strict et sincère à celui-ci. Crois-moi, je ne voulais pas que ça aille jusque-là."

Peut-être par culpabilité de ne pas avoir agi plus tôt, peut-être par fierté d'avoir retrouvé une telle puissance, peut-être par sadisme et simplement pour profiter de cette autorité qu'il portait sur le roi, Alastor n'arrêta pas. Sans même lever la main, il suffisait qu'il le pense pour que la gorge de Lucifer se serre et que doucement il soit soulevé dans les airs.

"A-Alastor, arrête... Je s-sais qu-... J-Je mérite ce qu-... Mais-... T-"

Tout s'assombrit, encore.


***


À son réveil, il n'était plus seul. Le sol froid du goudron aida Alastor à se souvenir d'où il venait désormais et de l'homme faible qu'il était. Son corps se faisait alourdi par la gravité de la Terre, il en grimaça de déplaisance. Il n'appréciait pas certaines caractéristiques de l'être humain, surtout quand il savait que cette masse limitait ses pouvoirs. Toute la puissance qu'il avait ressenti il y a encore quelques minutes s'étaient vivement échappé, il en ressentit une grande frustration. Puis la voix de Charlie raisonna dans sa tête et autre chose combla son vide. Un sentiment chaud et doux.

"Charlie... Il ne put s'empêcher de sourire, de l'observer se redresser tandis qu'il l'imita. Je suis vraiment rassuré que tu ailles bien, j'ai cru q-..."

Autour d'eux, d'autres se réveillaient d'un long sommeil et le démon comprit dans quelle mascarade il venait d'être emmené. Il y avait de quoi s'excuser, et la Mairie pouvait le faire, mille fois, mais ça ne suffit pas à calmer la rancœur du démon. Si cet appareil administratif n'était pas géré par un dieu et autres créatures bien puissantes, il les aurait déjà tous conduit à un bûcher organisé pour l'occasion. Mais ce n'était qu'une question de temps, non ? Il se surprit à le penser. Que se serait-il passé si le démon avait été laissé en Enfers un peu plus longtemps ? Lucifer avait vraiment cherché à discuter, il ne s'était pas débattu et visiblement, Charlie était encore en vie grâce à lui... Mais ça n'avait pas empêché Alastor de prendre plaisir à l'étouffer doucement jusqu'à ce que mort s'ensuive. De si peu...

Secouant la tête, il tenta de ne plus y penser. L'histoire reprenait son cours, tout rentrait dans l'ordre. Ils revenaient à leur présent, celui où rien n'avait encore été écrit. Tout pouvait encore changer... Tout... En route pour leur appartement, Charlie marchant au devant, Alastor s'arrêta.
Tout pouvait encore changer.

"Charlie."

Elle se retourna. Il reprit avec une détermination qu'il ne pensait pas acquérir vis à vis d'une telle faiblesse. En parler haut et fort, voilà quelque chose qu'il n'avait pas prévu depuis la dernière fois. Et cette fois-ci, aucun moyen d'y échapper.

"Tout ce que tu as entendu est vrai. Lucifer l'avait dit. Tout le monde le savait, seul lui ne s'était pas encore exprimé. Il était le seul dont il manquait la confirmation. Charlie. J'aurais aimé qu'il en soit autrement, j'aurais mille fois préféré que ça ne tombe pas sur moi et que quelqu'un t'aime avec autant d'intensité qu'il sache quoi en faire et que tu en sois heureuse. Cela aurait été plus simple. Il n'aurait pas souffert. Malheureusement, je suis la victime de cette histoire et c'est un rôle que j'ai trop longtemps nié.

Son regard dévia.

"Je t'aime."

Que cette phrase est inutile. Elle ne veut rien dire, elle est désuète tant elle a pu être dit par millions de personnes sur cette Terre. Elle semble avoir saturé avec le temps et pourtant, Alastor sait que c'est par ces mots qu'elle comprendra, plus que par ses gestes, que par son regard, que par toutes les fois où il lui a souri et où le monde entier a compris - sauf elle. Mais il ne voulait pas qu'elle fuit. S'il restait trop sincère, alors Charlie partirait comme la dernière fois. Il revoyait encore son regard perdu basculer vers le sol avant que ses pas ne l'éloignent de lui et qu'elle prétexte un départ précipité. Non, il ne voulait pas, il ne voulait pas tout briser.

"Néanmoins, ne t'en fais pas, ma chère ! Il rit, il tenta du moins, s'approchant de la démone trop angélique pour la rassurer de ses grands airs dramatiques. Je ne veux pas que cela t'atteigne, la colocation doit rester fidèle à ce qu'elle représente ! Prie le diable pour moi pour que les symptômes s'estompent d'ici un ou deux ans ! Jusque là ne ternissons pas l'amitié qui nous lie."

S'il te plait. Si tu as pu croire que je n'étais pas amoureux de toi, alors crois avec cette même force dont je ne connais la source que cette malédiction finira par partir et que rien ne changera.

Il lui suppliait de comprendre d'un simple regard, d'un simple sourire. Il lui demandait de ne pas fuir, de rester à ses côtés et de ne pas éveiller ne serait-ce qu'une fissure. Il y avait en jeu beaucoup trop. Une main l'invita à poursuivre la marche.

"Rentrons, maintenant, je meurs de faim ! AH ! Reprit-il d'un rire. Mourir n'a plus de sens vu par quoi nous avons pu passer ! Je suis ravi de retrouver le Storybrooke de 2020, la version apocalyptique ne me plaisait guère dans la forme. Hazbin Street reste bien plus terrifiant lorsqu'âme y vive !"

Et jusqu'à leur arrivée, il poursuivit une discussion - même à sens unique - pour remplir un silence douteux qui pourrait mettre puce à l'oreille sur le malaise qui s'ensuivrait.

⇜ code by bat'phanie ⇝

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