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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Oupsie [pv - Bran Uaike]

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Oupsie [pv - Bran Uaike] - Page 2 _



________________________________________ 2021-04-09, 16:47


Oupsie
M
anhattan s’amuse, comme toujours dans ce genre d’endroits. Elle n’a plus de limite, plus personne pour lui dire de ne pas faire ce dont elle a envie. Dans un bar, elle est une cliente comme une autre, une buveuse émérite, une aubaine pour les propriétaires. Personne ne la fout dehors pour quelques mots de trop, pour ses pas de danse parfois trop prononcés, qui coulent sur la piste sous les regards intéressés. Son jeune âge lui attire, souvent, de mauvaises intentions. Ses mini-jupes n’arrangent rien à la situation. Mais la jeune femme aux cheveux roses n’a peur de rien. Quand on a connu la mort, plus rien n’a d’importance.

Et elle a besoin de vie, elle.
De vibrer au rythme de la musique.

Elle aime ça, les battements de la batterie, les rythmes endiablés des guitares électriques, les basses sombres qui organisent la musique. Elle aime les écouter, se perdre dans les notes et ne plus penser qu’à bouger, prouver qu’elle continue d’exister, que rien ne peut la toucher. Il n’y a que les Guns pour la plonger dans un état étrange, à mi-chemin entre une nostalgie dangereuse et une colère incommensurable, comme une envie de tout péter, chaque fois que Slash balaie les cordes de sa guitare, qu’Axl s’époumone sur les paroles. Leur rock banni de son répertoire, pour ne pas avouer qu’elle aime les entendre jouer au creux de son oreille.

Tricher au concours de boisson, ça ne lui fait ni chaud ni froid. Face à des hommes persuadés qu’ils peuvent la rendent saoule, profiter de sa faiblesse pour la ramener chez eux, tripoter ses cuisses, ses fesses, sans la moindre honte, sans qu’elle ne puisse s’en défendre, incapable de dire non, elle ne voit pas le problème. Ils trichent, aussi, en se parant d’une fausse innocence, en jurant qu’ils ne sont là que pour l’alcool. Les regards ne quittent plus ses jambes nues, sauf pour remonter sur les balancements de sa jupe, sur sa peau blanche. Il lui suffirait de se laisser avoir pour semer, derrière elle, des rumeurs méprisantes, des elle l’a bien cherché qui l’accusent du mal qu’on pourrait lui faire.

Mais Manhattan n’est pas une princesse en détresse.
Les crocs sortis pour arracher des jugulaires.
Elle ne se laisse pas faire.

Les mains n’ont pas le droit de la toucher. Elle glisse entre les doigts avec la souplesse du chat sauvage, les lèvres retroussées sur ses petites canines pointues. Jusqu’à ce que ses pas de danse s’arrêtent, les yeux bleus posés sur un visage connu, reconnu car croisé quelques heures plus tôt. Ce débile de scientifique, qui a l’air plus coincé qu’un manche à balai, dans la chaude ambiance du bar. Voyons, voyons, ce qu’on peut faire de ça, sourire aux lèvres, elle l’aborde, trop contente pour lui rentrer dedans directement.

Il se défend, l’abruti, et Manhattan échappe un gloussement amusé. Bien, bien, ils ont commencé à jouer, et elle ne recule jamais devant un défi, la jeune femme aux cheveux roses. Une tignasse libre qu’elle secoue un peu, en la replaçant sur ses épaules, avant de tendre les bras pour les passer sur les épaules du scientifique. Quel était son nom, déjà ? Ben ? Bran ? Brett ? Bran, sans doute. Les poignets croisés dans sa nuque, très proche de lui, elle sourit et pouffe un peu.

– Ce serait mal me connaître, chéri, ricane-t-elle, dans un soupir qui s’écrase contre lui. Je me moque déjà, sans que tu n’aies besoin de me prouver que tu ne sais pas danser.

Elle est bien contente, en vérité, qu’il ait un verre dans la main pour s’empêcher de la toucher en retour. Sait-on jamais où il aurait l’idée de poser ses doigts sales. Elle en profite pour prendre appui sur son épaule, avec son coude, et replier le bras pour passer les doigts sur son front et replacer des mèches sombres, sur son crâne. Elle fait une moue, visiblement déçue.

– Dommage que tu sois si grognon, tu n’es pas si moche sous tes airs coincés.

Il refuse de danser comme elle et Mana échappe un nouveau soupir. Elle recule, juste assez pour que ses mains restent sur les épaules du scientifique. Les yeux bleus braqués sur le cou qui bat, les artères saillantes sous la peau blanche. Envie de mordre, de faire couler le sang. Pourquoi n’a-t-elle plus ses beaux crocs ? Une morsure, au creux du cou, et il serait plus malléable que de la pâte à modeler, entre ses longs doigts.

– Dandiner des fesses, il n’y a rien de mieux, pourtant. Tu es sûr que tu ne veux pas essayer ? Ça te ferait du bien de te laisser aller. Ça… libère la tension et les envies de frapper.

Ce qu’elle ajoute, plus bas, en s’approchant à nouveau, de très près, pour le lui souffler à l’oreille. Elle ne veut pas être entendue par les autres clients, tout près, et en profite pour le forcer à être proche d’elle, tandis qu’elle remue les hanches, lentement, au rythme de la musique du jukebox. Dans un bar, Manhattan n’a plus de limite. Ses amis, ses ennemis, finissent tous dans le même panier. Le besoin de vivre accroché au cœur, battant à tout rompre dans ses veines corrompues par le démon.

Elle se détache enfin de lui pour poser une main sur une hanche et, de l’autre, soulever ses cheveux roses. Les yeux fixés sur le scientifique, qui tombent jusqu’à ses pieds, remontent à son verre et reviennent aux siens, pour ne plus les lâcher. Sourire aux lèvres, elle les tapote, du bout des doigts et prend le temps de la réflexion. Une réflexion déjà faite, de toute façon. Même s’il veut s’amuser à la droguer, ça a aussi peu d’effet, sur elle, que l’alcool. C’est ainsi, quand on est déjà mort.

– Oh, Bran, glousse-t-elle, pour se moquer un peu. Tu es plus doué pour parler aux femmes que je ne le pensais. Je ne dis jamais non à un verre. Je prendrai… un alcool fort, choisi celui que tu veux. Mais ne me refile pas un Virgin Mojito, comme le tien, ou je pète un scandale. (Elle hausse un sourcil sombre, sur son front.) Et tu sais que ce n’est pas qu’une menace. Tu regretterais qu’on en arrive là, toi et moi.

Mana est prête à tout, pour embêter le monde, et Bran lui donne très envie, ce soir, de le pousser à bout. Pour se venger, un peu, de ce qu’ils ont partagé, cet après-midi. Pour s’amuser de lui jusqu’à ce qu’il explose. Elle sent, en lui, une violence qu’il ne veut pas laisser parler. Stitch est fait pour le mal, non ? Elle veut le croire, elle, et elle est prête à l’initier à sa façon, toute à elle, d’évacuer la pression, de ne pas s’en prendre au monde pour garder les apparences.

Elle est une princesse.
Pas une délinquante, les poings et les lèvres en sang.

– Alors, alors… dis-moi ce que tu viens faire dans un bar, toi qui ne t’amuses jamais ?

Provocations au bout des lèvres, on ne la changera jamais. Manhattan aime pincer les nerfs. Les pousser à lui prouver qu’elle a tort, qu’elle doit arrêter d’être si fière. Quand ils serrent les poings, elle gagne.


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