Le bal de Noël aurait dû être un moment magnifique. Un instant sublime de grâce et de bonheur où je pourrais rassurer Julian et lui offrir ce qu’il souhaitait par-dessus tout, vivre mon amour avec lui en pleine lumière. Arrêter enfin de nous cacher pour cracher à la face des autres élèves pour prouver que oui, un amour entre deux camarades aussi différents que nous était possible. Il n’était certes pas des plus simples mais il était bien plus profond et sublime qu’aurait pu l’être mon amour avec Marjolène. J’étais fier de pouvoir le tenir entre mes bras pour danser, la lueur que je voyais briller dans ses yeux était la plus belle que je connaissais. J’aurais pu me noyer dans ses magnifiques orbes émeraudes et je me sentais à cet instant comblé de bonheur.

Malheureusement, l’intervention de Marjolène avait tour gâcher, laissant à cette soirée heureuse un arrière-goût amer. J’aurais pu m’attendre à ce qu’elle réagisse avec ferveur. Je connaissais ma petite loutre et son tempérament bien trempé avait fait partie des choses qui m’avaient séduites chez elle à l’époque. Mais je n’aurais certes pas souhaité qu’elle retourne sa haine aussi violemment envers Julian. En petit-copain fidèle que j’étais j’avais conduit mon amoureux à l’infirmerie espérant qu’il n’avait rien de véritablement grave ou d’irréversible. Même si ces corps n’étaient pas véritablement les nôtres, je savais qu’il ne s’en remettrait pas s’il devait garder des séquelles de cet incident pour le restant de notre séjour. Bon j’avoue, je m’étais un peu emporté en voyant Queue Rayée s’emporter autant devant le fait de devoir garder ses marques pendant deux semaines. Le soldat que j’étais et qui avait entendu parler de tant de membres amputés, se fichais un peu de ses blessures superficielles. Je l’avais malgré tout soutenu, même en lui faisant part de mon mécontentement.

Cela dit, c’est dans les semaines qui suivirent que mes nerfs furent mis à rude épreuve. Assister à la gueguerre entre Julian et Marlène était tout sauf une partie de plaisir. Très souvent j’avais tenté de m’interposer entre eux, essayant de calmer les choses pas un discours qui j’espérais calmeraient leurs ardeurs. Mais rien n’y faisait. Ni l’un, ni l’autre n’était prêt à laisser tomber cette idée de vengeance. J’étais bien heureux de savoir que leurs petites crises étaient localisées à Poudlard. Je n’étais pas certain de pouvoir le supporter aussi facilement à Storybrooke. J’avais finalement baissé les bras, choisissant de me tourner vers des choses plus essentielles comme la résolution de cette fameuse énigme de l’œuf. Je me contentais de rappeler à Julian combien je l’aimais et combien il était devenu vital dans ma vie. L’avait-il réellement compris ? Je l’ignorais mais connaissant à présent ses traumatismes, et la mauvaise expérience que je lui avais fait vivre, je supposais qu’il passerait son temps à en douter.

La nuit dans la salle de bain des préfets avait pour but de lui faire oublier les mésaventures que nous avions vécues lors du bal de Noël. Tout avait été parfait et j’étais réellement comblé de bonheur. Non seulement, nous avions enfin l’occasion de nous retrouver réellement et redécouvrir le plaisir né de nos jeux charnels. Mais j’avais également été très soulagé à l’idée d’avoir enfin pu résoudre l’énigme de l’œuf. Tous ces moments de bonheur m’avaient poussé à faire preuve d’audace en lui proposant de venir vivre à mes côtés quelques temps. Il n’avait pas hésité une seule seconde avant d’accepter et le bonheur que je ressentais à ce moment-là n’avait été que décuplé. Après lui avoir fait l’amour une seconde fois pour célébrer l’évènement, nous avions fini par nous quitter un peu déçus mais le cœur remplis d’espoir pour les évènements qui suivraient.

Le plus dur restait cependant à accomplir. Je savais que quelque soit le trésor enfouis au fons des eaux, il me faudrait passer une heure sous l’eau à l’amener et à le ramener. Sous ma véritable identité, j’étais capable d’accomplir un tel exploit grâce à mes pouvoirs de pingouins. Mais en tant qu’humain cela s’avèrerait beaucoup plus compliqué. Je ne voulais pas faire appel à Kowalski cette fois-ci. J’avais beaucoup trop envie de prouver à tous, et Kowalski compris, que j’étais suffisamment intelligent et doué pour m’en sortir par mes propres moyens. Je passais des journées à la bibliothèque en fouillant dans les livres pour trouver une solution. Jour après jour, je profitais de chaque instant de répit pour replonger la tête dans des livres de métamorphose, de botaniques ou encore de sortilège. Ma première idée était de me transformer en pingouin. Quoi de mieux pour une mission de secours de retrouver mon corps animal élancé et capable de nager avec aisance durant des heures sans me fatiguer ? Mais cela me posait un problème de taille. Je ne savais pas quel serait ce fameux trésor que je devrais ramener à la surface. Je ne pourrais jamais ramener tout seul quelque chose de trop lourd avec mon petit corps de 40 centimètres. Jeter un sort pour faire apparaître un scaphandrier alors ? Mais c’était stupide… les sorciers n’en possédaient pas. Cela dit, cette piste demeurait à explorer. Gardant cette idée en tête, je finis par découvrit le sortilège de Teteenbulle, un sort qui permettait d’entourer sa tête d’une bulle remplie d’oxygène qui me permettrait de respirer sous l’eau. Eureka ! Je l’avais ma solution !

Trois jours plus tard avait lieu la deuxième tâche. Je me sentais alors plutôt en confiance. Contrairement au dragon, l’eau avait toujours été mon élément. Il était impensable que je passe à côté de cette épreuve sans l’emporter ! J’étais descendu très confiant aux côtés de Kowalski, lui expliquant avec fierté le plan que j’avais réussis à concocter moi-même et par mes propres moyens. Cela dit, l’absence de Queue Rayée commençait à me peser. Je ne l’avais pas vu depuis ce matin et e commençais à me poser beaucoup de questions. Ce n’était pas son genre de ne pas être là pour m’encourager. Peut-être était-il malade et je ne m’étais pas rendu compte ? Ou peut-être que Marlène l’avait enfermé dans les toilettes des filles avant de venir assister au spectacle ? Cette idée me fit ricaner gentiment mais je me doutais que ce n’était pas réellement la vérité. Je m faisais sans doute des idées et je le reverrais très rapidement. Alors pourquoi est-ce que je sentais une boule se former au fond de mon estomac ?

Embarquant dans des barques qui nous amenèrent au milieu du lac Noir, je fus impressionné en voyant les trois échafaudages qui avaient été mis en place pour cette occasion très spéciale. Les champions avaient tout étaient amenés sur l’estrade qui leur était réservée. Vêtus des maillots de bain, soutenu par les différents directeurs et professeurs répondants, nous attendions tous que la grande horloge sonne l’heure de plonger dans l’eau. Comme à son habitude, Dumbledore fit une annonce pour expliquer le déroulement de l’épreuve.

« Bienvenue à la seconde tâche. Hier soit, quelque chose a été volé à chaque champion… une sorte de trésor. Ces 4 trésors, un pour chaque champion, se trouve maintenant au fond du lac noir. Pour gagner, chaque champion doit retrouver son trésor et le ramener à la surface. Ca paraît simple, à la nuance près qu’il auront une heure pour y parvenir. Après il seront seuls, aucune magie ne les sauvera. Vous pourrez commencer au coup de canon. »

Le coup de canon raisonna alors aux alentours. Voyant les autres champions sauter les uns après les autres, je finis par en faire de même avec Harry sur mes talons. J’étais à présent sous l’eau et saisissant tout de suis ma baguette, je lançais le sortilège de Têtenbulle. Une bulle apparut alors recouvrant d’abord mon nez et ma bouche avant d’en faire de même avec le reste de ma tête. J’avait donc réussis et je me sentais extrêmement fier face à cette bonne nouvelle. Je regardais alors les environs et constatait que le lac noir était encore plus impressionnant vu de l’intérieur. Il était réellement immense et l’on se croyait au fond d’une mer qui n’avait pas de fin.

Je commençais alors à nager au fond du lac et m’enfonçais plus en profondeur, nageant aux côtés de poissons argentés. Puis, après plus d’une vingtaine de minutes, je parvins dans une épaisse forêt d’algues géantes. Je compris dès lors que nos trésors devaient forcément se trouver au bout de cette jungle sous-marine. Cette conviction avait été renforcée par le fait que j’entendais les créatures chanter la même chanson que dans la salle de bain des préfets.

La mélodie se faisait entendre avec d’avantage d’intensité au fur et à mesure que je m’enfonçais dans le Lac Noir. Nageant dans sa direction, je m’aperçus soudainement que nous n’étions pas les seuls êtres à nager au fond du lac. Forcément sinon cela aurait été beaucoup trop simple. Des créatures nageaient autour de nous. A en croire leurs queues de poissons, il s’agissait de sirènes. N’ayant pas peur d’elles, je tâchais cependant de rester à une bonne distance de ces dernières. Avec classe et élégance, je parvins finalement à voir le bout du tunnel. J’aperçus alors des personnes endormies, accrochées à une ficelle qui les maintenant immobiles. Je sentis mon cœur battre plus fort dans ma poitrine au moment où j’aperçus mon Queue Rayée parmi elles. Sans plus attendre, je lançais un sort qui le délivrait de ses chaînes et l’agrippais avant de rejoindre la surface avec mon trésor à moi.

Julian repris contact avec la réalité dès qu’il fut secouru et je le maintins tout près de moi pour retourner vers les gradins. Le faisant immédiatement grimper et rejoindre ses amis, je le suivis de près. Je fus surpris de sentir contre moi l’étreinte de Célestin qui me félicita pour avoir secouru son meilleur ami. Je lui lançais alors tout fier.

« Tu vois bien que les Gryffondors ne sont pas que des gros nuls ! Que ça te serve de leçon. »

Puis, me détournant de lui, je rejoignis mon roi des lémuriens et l’embrassais passionnément avant de le serrer contre moi alors qu’il était tout emmitoufler dans sa couverture.

« Je t’avais bien dit, mon Queue Rayée, que quelque soient les circonstances je serais toujours près de toi pour te protéger. Tu te sens bien, mon trésor ? »

Le frictionnant légèrement, je m’assis à ses côtés et lui frictionnais tendrement le dos alors que Victor remontait également à la surface. C’est alors qu’Alex nous rejoignit et me félicita.

« Eh eh bravo champion… vraiment c’était du grand art ! »

Je regardais alors Fleur au loin qui semblait perdue et inquiète.

« Qu’est-ce qu’il lui ait arrivé ? »

« Elle s’est faite attrapée par une sirène lorsqu’elle était dans le Lac Noir. Elle a été disqualifiée. »

« Mais attends une minute… et son trésor à elle. Où se trouve-t-il ? »

Comprenant dès lors qu’il était resté au fond de l’eau, je me relevais et me dirigeais à nouveau vers les gradins. Qu’est-ce qui se passerait si jamais aucun des champions s’en était aperçus ? Si sa petite sœur restait bloquée au fond du Lac Noir ? Le tournoi comptait de nombreuses victimes mais peut-être n’étaient-elle pas uniquement parmi les participants ? J’hésitais à sauter lorsque nous entendions la fin du temps imparti. Je vis alors Ron et Gabrielle Delacour en dehors de l’eau. Harry avait donc songé à les délivrer tous les deux. Mais lui alors, où se trouvait-il ? Hésitant à plonger de nouveau, je finis par voir mon courageux camarade de Gyffondor sortir de l’eau et faire un bond immense jusqu’à la tribune. Je me précipitais alors vers lui en même temps que ces amis pour me persuader qu’il allait bien. Fort heureusement, ce fut le cas et nous nous pouvions qu’applaudir tous en cœur pour le féliciter d’avoir sauver deux trésors à la place d’un seul. A ce moment-là le professeur Dumbledore annonça les résultats.

« Le vainqueur de la deuxième tâche est Skylar McMillan ! »

J’étais premier ? J’étais réellement arrivé premier dans cette épreuve ? Je sautillais de joie avec mes camarades de Gryffondor et les acclamations furent encore plus importantes au moment où nous apprenions que Harry avait été proclamé second dans cette épreuve.

Des festivités s’imposaient donc et nous firent tous la fête le soir-même. Je finis cependant par m’esquiver pour passer le reste de ma nuit avec Julian dans la salle sur demande comme il l’avait lui-même suggérer. Nous avions bien le droit de nous amuser après toutes ces émotions, non ?

Les semaines qui suivirent la pression commençait à monter. Je ne savais pas réellement ce en quoi consisterait la dernière épreuve mais je savais que l’on conservait toujours le meilleur pour la fin. Nous n’avions reçu aucun indice concernant cette ultime épreuve, ce qui signifiait que nous n’avions absolument aucun moyen de nous y préparer. Cela me rendait nerveux et particulièrement irascible. Aider de Kowalski, je me plongeais dans les archives du concours dans l’espoir de trouver une épreuve qui se retrouvait beaucoup de fois. Cela pouvait m’aider à trouver des indices sur cette dernière. J’avais compris que les épreuves étaient tout aussi difficile physiquement que mentalement, mais je voyais difficilement ce qui pouvait être plus dur psychologiquement que l’idée de perdre pourrait entraîner la mort des personnes que nous aimions.

En dehors de cela, je devais aussi admettre que le comportement de Queue Rayée m’inquiétait également beaucoup. Lui qui d’ordinaire était si détaché et si pleins d’entrain semblait se rembrunir sans que je puisse clairement le définir. C’était une situation terriblement stressante et j’avais beau tenter lui tirer les vers du nez cela paraissait véritablement inutile. Jamais il ne m’en parla. Jamais jusqu’au jour où l’heure d’accomplir la troisième tâche avait sonné. Alors que je me préparais à la troisième tâche, j’entendis un petit sifflet qui me fit me retourner. Un grand sourire s’afficha alors sur mon visage en voyant Julian et je me rapprochais de lui en lui lançant malicieusement.

« Tu t’es enfin décidé à venir encourager ton champion comme il se doit, mon Queue Rayée adoré ? »

Ce n’étais qu’une taquinerie bien évidemment. Au vu de son comportement, je me doutais bien qu’il avait autre chose à me dire que m’encourager pour le tournoi. J’écoutais alors attentivement les propos qu’il me tenait, sentant un frisson parcourir mon épine dorsale lorsqu’il parla du retour de Voldemort. Me rapprochant de lui, je lui murmurais alors avec une grande inquiétude.

« Tu… tu es sûr de ce que tu avances ? C’est bien ce qu’il lui a dit ? »

A voir la mine effrayée de mon lémurien, cela ne faisait aucun doute. Laissant mon esprit se poser mille questions, je fus cependant très touché par les propos de mn amoureux. L’embrassant sur les lèvres pour le rassurer, je finis par lui adresser un petit clin d’œil.

« Ne t’en fais pas pour moi, tu me connais bien depuis le temps, non ? Rien au monde ne peut effrayer un pingouin et certainement pas moi. »

Je le serrais alors tendrement dans mes bras pour le rassurer. Après l’avoir retenu ainsi quelques secondes, je me penchais à son oreille.

« Je reviendrais toujours vers toi quoiqu’il arrive. Je t’aime et rien au monde ne pourra nous séparer, d’accord ? Allez file j’ai une épreuve qui m’attend. »

Je le laissais alors rejoindre les gradins alors que je braquais mes yeux sur Harry. S’il en était un pour qui ce tournoi pourrait apporter des ennuis c’était bien le plus grand ennemi de Voldemort. Ne voulant pas l’inquiéter ou lui révéler des informations qui mettrait en danger la vie de Julian, je posais une main sur son épaule et murmurait à son oreille.

« Méfie-toi Harry, cette traversée de labyrinthe pourrait être très dangereuse pour toi. »

Il se tourna vers moi les sourcils froncer. A la fois étonné et méfiant, il me jugea tout d’abord avant d’approuver d’un signe de la tête. Après tout, j’avais compté parmi ses plus grands soutiens parmi les membres de notre maison. Ce que je lui disais n’avait encore pour but que de le protéger des épreuves auxquelles il pourrait être confronter.

Quelques instants plus tard, nous nous retrouvions dans une arène immense. Tous les élèves des trois écoles de sorcelleries étaient rassemblés et scandaient à tue-tête le nom du champion qu’ils souhaitaient voir triompher dans ce tournoi. Le silence se fit religieux au moment où le directeur de Poudlard fit entendre sa voix. Une fois encore, il se lança dans un discours pour expliquer en quoi consistait cette troisième épreuve.

« Cet après-midi, le professeur Maugrey a placé le trophée du tournoi des trois sorciers au centre du labyrinthe. Lui seul connait l’endroit exact. Vu que Monsieur McMillan et Monsieur Potter son ex aequo à la première place ils entreront en premier dans le labyrinthe suivi de Monsieur Krumm et de miss Delacour. Le premier qui touchera le trophée aura gagner. J’ai demandé aux professeurs de patrouiller autour du périmètre. Si à un moment quelconque un concurrent souhaite abandonner, il ou elle n’aura qu’à envoyer des étincelles rouges avec sa baguette. Concurrents, venez ici. »

Suivant son instruction, nous nous rapprochions tous les quatres de Dumbledore. Ce dernier nous informa qu’il n’y avait absolument aucun monstre dans le labyrinthe. Ce que nous devions avoir de plus à craindre était de nous retrouver face à nous-même. D’après lui, de nombreuses personnes avaient fini par devenir totalement folles dans ce labyrinthe.

En y pénétrant, je regardais une dernière fois la tribune avant que labyrinthe se referme sur lui-même. Je me retrouvais donc confronter à l’obscurité la plus totale. Des murs de plusieurs mètres et il y régnait une atmosphère absolument lugubre. Avançant dans le labyrinthe, je me rendis compte que ce dernier ne ressemblait à aucun autre que j’avais eu l’occasion d’emprunter. Comme tout ce qui pouvais se trouver dans ce monde de magie bizarre, les plantes étaient dangereuses. Certains passages pouvaient se refermer sur eux-mêmes avant même que nous ayons eu le temps de les franchir. A de nombreuses reprises, je dus courir pour ne pas me faire happer par le labyrinthe.

« Aucun monstre qu’il disait… ouais ben il aurait pu préciser que le labyrinthe était ensorcelé. Si je retrouve Dumbledore après cette épreuve, je l’empale sur le clocher de l’école. »

Je continuais ma route, ne sachant pas vraiment où je me trouvais. Je me demandais également où pouvaient bien se trouver les autres. Etaient-ils aussi largués que moi dans cette épreuve ? Soudainement, j’entendis un cri de fille raisonner dans ce labyrinthe. Elle semblait à la fois effrayée et désespérée. Laissant mon instinct de secouriste prendre le dessus, j’abandonnais la recherche du trophée pour me concentrer sur ma volonté de lui porter secours. C’est alors qu’arriver dans sa direction, je la trouvais couchée, avalée littéralement pas le labyrinthe qui commençait à l’entraîner dans les buissons.

« Oh non, Fleur c’est pas vrai ! »

Je relevais alors ma baguette et lançait un signal de détresse, suivant les instructions de Dumbledore en cas de problèmes. Puis, une fois cela fait je repartis à la recherche du trophée. Je tombais alors sur Viktor qui semblait être résolu à arrêter les autres concurrents par tous les moyens nécessaires. Par chance, je croisais Harry sur ma route ce qui déstabilisa mon adversaire. Je pointais alors ma baguette dans sa direction et hurlais

« Expeliarmus ! »

Furieux, je me précipitais vers lui pour lui régler son compte mais Harry m’en empêcha. Il pointa du doigt l’autre direction, me faisant comprendre que nous n’étions pas si loin du but et que nous ne devions pas abandonner maintenant. Approuvant d’un signe de tête, je le suivis dans sa course pour traverser la dernière allée de buissons piégeurs. Je finis cependant par m’écrouler après quelques mètres alors que Harry continuait de courir. Ayant laisser tomber ma baguette dans la course, je ne pouvais rien y faire. J’allais me retrouver dans la même situation que Fleur si Harry ne m’aidait pas à m’en sortir. Je le suppliais de m’aider et pourtant mon camarade semblait hésitant. Ce n’est qu’après quelques instants, au moment où mes jambes disparaissaient déjà qu’il changea d’avis. Revenant sur ses pas, il lança un Réducto sur les lianes avant de m’aider à me relever.

« Eh ben… tu sais pendant un moment j’ai bien cru que tu allais me laisser là. »

« Tu sais ce qu’il y a de plus effrayant ? C’est que moi-même j’y ai cru. »

Je souris alors ironiquement avant de relever un sourire sincère dans sa direction.

« Drôle de jeu, tu ne trouves pas ? »

« Ouais c’est le moins qu’on puisse dire. Allez viens ! »

Ni une, ni deux, il reparti à la charge, poussé par un vent puissant qui nous faisait comprendre que le labyrinthe allait de nouveau tenter de nous emprisonner. Courant à toutes jambes, nous parvenons jusqu’au trophée et je me tournais vers Harry.

« Allez champion… il est à toi se trophée ! »

Mais il m’adressa alors un signe négatif de la tête et déclara

« Non hors de question. On y va tous les deux. »

Lui souriant reconnaissant, je ne me fis pas prier. J’agrippais avec Harry le trophée et nous nous retrouvions tous les deux dans un endroit des plus sordides. Une chose était sûre, on était clairement plus à Poudlard. Quelqu’un avait visiblement truqué le Portauloin pour nous entraîner dans ce cimetière. Je me rappelais alors ce que m’avais dit Julian avant que l’épreuve ne commence. Me ruant vers lui, je l’attrapais violemment par les épaules.

« Harry il faut que tu files tout de suite d’ici. »

« Mais… mais de quoi est-ce que tu parles ? »

« Je sais de source sûre que Tu-Sais-Qui va revenir cet après-midi. C’est sans doute la faute des mangemorts qu’on se retrouve ici. Il faut filer avant qu’il nous arrive quelque chose. »

Mais c’était trop tard. Nous entendîmes une porte grincer et regardions dans sa direction. C’était Pete Pettigrow qui sortait avec une espèce de fœtus avorté dans les bras… Lord Voldemort. Pointant sa baguette dans notre direction, il fit s’animer les statues qui nous prirent en otages. On était vraiment mal barrés.

Fort heureusement, ma bonne étoile était toujours fidèle au rendez-vous. Brusquement j’entendis une voix en colère s’élever à l’horizon. C’était celle de mon roi des lémuriens. Une fois au sol, je mis du temps à me relever. Je souris cependant en voyant mon Queue Rayée se précipiter vers moi. Je le regardais alors avec supplique.

« Tu ne pas rester ici, Queue Rayée. Sauve-moi… tu risqueras ta peau toi aussi. »

Bien sûr, je me rendais compte que ce n’étaient pas des explications suffisantes. Je ne l’aidais certainement en rien pour le calmer. Mais nous avions si peu de temps devant nous pour agir et le voir ainsi risquer sa précieuse peau me fendait littéralement le cœur.

Pendant que Julian m’aidait à me relever, nous assistions impuissants au retour du Seigneur des Ténèbres. Mon chéri se retenait à mon bras, ne sachant réellement ce qui se passait et une fois encore j’étais bien loin de pouvoir le rassurer.

« C’est le Seigneur des Ténèbres… le mage noir le plus puissant de ce monde et il est de retour. »

Ne se décontenançant pas, il allait se planquer avec moi derrière une tombe alors que Voldemort le priait de revenir à ses côtés. Je tentais alors de le retenir auprès de moi mais il se releva et affronta le Seigneur des ténèbres. Il lui expliqua en quoi il avait pu lui être utile durant cette année scolaire et précisait que ses parents, fidèles à sa cause, seraient peut-être enfin fier de leur progéniture.

Puis soudainement, il pria Julian de me tuer afin de lui prouver sa loyauté. Bien sûr que je savais qu’il n’allait pas le faire, même lorsque notre relation était catastrophique il avait préféré s’autodétruire lui-même plutôt que d’attenter à ma vie. Non, Julian était peut-être égoïste mais il n’avait rien d’un assassin. Et c’est justement à cause de cette profonde conviction que je l’aimais si fort. Cela dit, j’étais prêt à me prendre au jeu si cela pouvait endormir la vigilance des autres mangemorts. Je me redressais alors de tout mon corps et je le fusillais du regard.

« J’ai toujours su que tu ne valais pas mieux que ces ordures. J’avais foi en toi mais je me trompais sur toute la ligne. Dans le fond, il y a que tes petites ambitions de merde qui t’intéressent c’est pas vrai ? Alors vas-y Queue Rayée. Prouve à tout le monde que tu ne vaux pas mieux que ta famille. Au moins je mourrais en pensant que j’aurais au moins eu l’occasion de montrer ton vrai visage au reste du monde. »

Si je me tenais devant lui toujours aussi déterminé, je regardais mon Julian avec beaucoup d’appréhension. Qu’allait-il faire maintenant ? Soudainement, je le vis faire subir un sort aux mangemorts qui furent transporter dans les airs par des lianes gigantesques. Il m’emporta alors vers lui d’un seul sort et j’atterris en plein sur lui. Je m’écartais alors et le relevais en l’embrassant tendrement.

« Tu sais que je t’aime toi ? »

Ce geste ne servait qu’à lui démontrer à quel point j’étais fier de lui. Je me relevais alors et me précipitais vers Harry pour le libérer.

« Harry cours vers le trophée tout de suite ! »

« Et toi alors, qu’est-ce que tu vas devenir ? »

« Ne t’inquiète pas, mon petit doigt me dit qu’on aura aussi un moyen de transport. Vas-y file ! »

Alors qu’il se relevait et courait dans sa direction, je vis le sort que Julian avait provoqué commencer à faiblir en intensité. Il fallait que nous filions vite. C’est alors qu’un elfe apparut, semblant connaître un moyen de nous échapper. N’ayant pas vraiment le temps de taper la causette, je saisis la main de mon amoureux alors que l’elfe nous emmenait bien loin de cette histoire.

Aussi vite que nous étions arrivés à Poudlard, nous nous retrouvions dans la ville de Storybroke. Arrivant avec un manque de classe infini, nous nous retrouvions en plein milieu du parc. Nous étions alors seuls et heureusement. Je me voyais assez difficilement expliquer ce qui nous était arrivés. En revanche, j’aidais mon compagnon à se relever avant de lui sauter littéralement dans les bras.

« Oh mon Queue Rayée, je suis tellement mais alors tellement fier de toi. Tu as été magnifique… magistral… tu es mon héros ! »

Je l’embrassais tendrement avant de m’écarter un moment. Je voulais savoir tout ce qui s’était passé ici durant notre absence. Comment cela se pouvait-il que nous ayons vécus cette aventure ? Je regardais alors à mes pieds et saisis dans mes mains la fameuse fiole de Maugrey Fol Œil que je gardais parmi mes objets de collections.

« Elle ne marche plus… et en plus elle est vide. Dommage, j’aurais pourtant tellement aimé avoir un petit remontant après toutes cette histoire. »

Je trouvais alors un petit morceau de papier sur lequel était noté ce mot très étonnant.

Merci cher Skylar d'avoir fait confiance au JAHR. Nous espérons que votre expérience dans ce nouveau jeu interactif vous a plu ! Ci-joint un petit formulaire de satisfaction client à remplir si vous le désirez. Notre seule ambition : vous apporter des divertissements de qualité !

« C’est quoi exactement ce JAHR ? »

Je regardais alors au fond du message et lu à voix haute le message qui était écrit.

« JAHR : Jeux A Haut Risque… eh ben ! Combien je te paris que c’est encore un coup tordu de la mairie… à croire qu’ils n’ont rien d’autre chose à faire dans la vie que nous pourrir l’existence. »

Puis je me mis à rire et retrouvais mon Queue Rayée d’un air beaucoup plus enjoué.

« Non en fait j’ai adoré cette expérience. Il y avait tellement d’action, de mystère et d’amour… qu’est-ce qu’on pouvait espérer de plu franchement ? Je regrette juste ne pas avoir de coupe à rapporter à la maison.»

Je me rapprochais de mon Queue Rayée et lui saisis tendrement la main.

« Et puisqu’on est au parc pendant une magnifique journée. Viens mon ange des îles, on va se dégottés quelques churros au sucre et un smoothie aux fruits. Ça serait bête de pas profiter de cette belle journée de dimanche. »

Rangeant le questionnaire dans ma poche pour plus tard, nous partions à la chasse aux victuailles avant de nous asseoir sur un banc qui faisait face à une belle fontaine représentant le fée Clochette dans son heure de gloire.

« Tu sais Queue Rayée je sais que je ne suis pas toujours le petit copain dont tu pourrais rêver. Moi aussi ça m’arrive d’être complètement exaspéré par toi et pas vraiment comprendre ce qu’on fabrique ensemble… on est aussi différent que le jour et la nuit c’est normal. »

Je me rapprochais alors de lui, passant un bras derrière ses épaules.

« Et puis finalement je pense à toutes ces fois où tu me fais fondre… toutes ces fois où tu as su me démontrer à quel point tu sais être gentil, généreux et même parfois courageux. Et je finis par me dire que c’est pas grave si on est pas des âmes sœurs. Le fait est que je n’aurais jamais pu rêver avoir un compagnon aussi merveilleux que toi. Qu’importe les épreuves qu’on peut traverser, notre amour nous permettra de franchir tous les obstacles. »

Je l’embrassais tendrement sur le front et le pris dans mes bras.

« Il faudrait qu’on songe à partir plus souvent à l’aventure toi et moi, tu ne crois pas ?"

️Pando