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 Tech, no logic [pv - Honey Lemon]

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Tech, no logic [pv - Honey Lemon] _



________________________________________ 2021-02-09, 08:46


Tech, no logic
Tourner en ronds parfaits, au milieu de sa boutique de taxidermie, n’était pas donné à tout le monde. Il s’agissait d’un art que la brune maîtrisait à la perfection, comme un oiseau de proie qui survolait sa cible, avant de se décider à fondre en piqué et prouver qui était le chef, dans les airs. Évidemment, le chef, c’était Raven. Incontestablement, dirait-elle, même. Personne ne pouvait la battre, ni dans les cieux, ni sur terre. Ou presque, mais la brune aimait se persuader que rien ne pouvait l’atteindre, en tout cas. C’était son petit plaisir à elle qui lui permettait, surtout, de calmer ses colères.

Une colère qui la faisait bouillir, à l’instant-même, et tourner en rond dans la boutique. Il ne lui manquerait, sans doute, que de quelques heures pour commencer à user le parquet et laisser la trace indélébile de sa rage, au sol. Ou de sa bêtise, mais il ne valait mieux pas le lui dire ainsi. Concentrée sur ses pieds qui tambourinaient le sol dans un vacarme qui, pour une fois, lui faisait un peu de bien, Raven essayait de ne pas tendre l’oreille au mur d’à côté, ni aux bruits dehors. À rien d’autre que ces chaussures noires qui serraient ses pieds et continuaient de tourner en rond autour de l’un des présentoirs de la boutique.

Il lui fallut bien une demi-heure, voire plus, avant de s’arrêter, une main posée sur son comptoir, l’autre plongée dans sa tignasse brune, à se demander pourquoi elle ne partait tout simplement pas de la ville, plutôt que de se prendre la tête sur des idiots. Parfois, Raven se surprenait à vouloir reprendre sa vie d’avant, la seule véritable vie qu’elle avait vécue. Elle voulait retrouver sa forme originelle pour toujours, ne plus s’inquiéter de la peau nue de l’humaine, de ses besoins d’habits, de soins, de nourriture. Ne plus s’inquiéter de ces deux pieds qui, à l’arrêt, continuaient de frapper le sol de manière frénétique.

Redevenir Raven, en somme, le grand corbeau, l’affreuse bête qui avait passé sa vie à faire le mal, pou ne plus avoir à le subir. Qu’est-ce qui le retenait ici, au fond ? L’oiseau noir avait passé une année entière à essayer de faire comprendre des choses à son abruti de mari, à parcourir la ville à la recherche de visages connus. Il était grand-temps de se reprendre en main, de cesser de chercher les autres et de se plonger à corps et à cris dans sa véritable vie, dans la seule qu’il savait mener d’une main de maître. Même si, au fond, ça le faisait un peu flipper. Parce qu’il savait pertinemment dans quel état il avait terminé cette vie-là. Il savait qu’il n’y échapperait pas, cette fois-ci non plus.

Alors, la taxidermiste continuait de taxidermer, même si ça ne se dit pas, d’embêter le monde entier, de se faire plus d’ennemis que d’amis et de continuer de croire qu’elle était la plus dangereuse de toute cette histoire. Ce qui n’était sûrement pas entièrement vrai, puisque la brune se faisait quelques amis, des têtes connues et reconnues, dans la rue, vers qui elle avait parfois envie de voleter. Envie et pas besoin, ce qui était franchement nouveau pour le corbeau. Ce qui l’énervait, du coup, forcément.

Mais ce n’était pas à cause d’une envie de voir l’une de ces connaissances que Raven s’était enragée, aujourd’hui. La source de sa haine gisait au sol, l’écran déboîté du clavier, d’un côté, sans que ça ne change grand-chose à ses capacités. L’ordinateur avait été « emprunté à durée indéterminée » à un gamin de la ville. Ne jamais laisser ses affaires sans surveillance dans une ville comme Storybrooke était pour la base de la base, mais bon. Après l’avoir volé, Raven l’avait ramené dans sa boutique et tout effacé dessus (une manip qu’elle avait apprise d’une certaine Sally) pour pouvoir faire ce qu’elle voulait avec.

Jusqu’à ce qu’il s’éteigne.
Comme les deux qui l’avaient précédés, sur son comptoir.

Cette fois, Raven avait tout de même réussi à canaliser sa colère et l’ordinateur n’avait pas explosé à cause de l’impact contre un mur. Il s’était à peine déboîté en tombant par terre, parce que l’oiseau noir rageait de ne plus pouvoir l’allumer. Les subtilités technologiques du vingt-et-unième siècles avaient tendance à lui passer clairement au-dessus de la tête et Raven ne savait plus quoi faire de cet ordinateur. En voler un quatrième, ça la gonflait sévère.

Une bonne excuse pour transformer une envie en besoin, sans doute, mais ce n’était pas la taxidermiste qui allait se gêner. Se cacher derrière des mensonges, c’était sa spécialité ! Elle s’empara donc de l’ordinateur, reboita d’un coup sec et fila en vitesse dans les rues de Storybrooke pour rejoindre le laboratoire de Honey. Ça faisait un petit moment, déjà, que le corbeau n’avait pas pointé le bout de son nez dans le coin et elle se devait de rappeler à la blonde qu’elle ne devait pas l’oublier, pas comme tous les autres l’avaient fait.

Arrivée devant la porte du labo, Raven toqua à la porte, sans délicatesse comme à son habitude, et n’attendit pas de réponse. D’habitude, elle entrait par la fenêtre, elle pouvait bien prendre ses aises et entrer directement, non ? Elle ne voyait pas le problème, elle, alors que, ordinateur sous le bras, elle appuyait sur la poignée.

» Honey, ma petite Honey, j’ai un petit souci qui mérite ton… expertise, dit-elle, en entrant.

Et elle leva bien haut l’ordinateur portable, nu, dans sa main. Parce que c’était ça, le souci de voler des trucs dans la rue : bien souvent, ce n’était pas complet, et le pauvre engin avait seulement besoin d’être branché. Avec un chargeur que Raven ne possédait pas.



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« Science is magic that works. »

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________________________________________ 2021-02-09, 21:50 « Science is magic that works. »

Le laboratoire de Storybrooke, où Honey avait son bureau et passait le plus clair de son temps professionnel quand elle n'enseignait pas, était un lieu généralement animé car fréquenté par de nombreux scientifiques aguerris et désireux de travailler tous ensemble, main dans la main. Pour une ville aussi petite que Storybrooke, le labo était plutôt grand et très bien équipé, notamment parce que Honey et son père avaient généreusement investi financièrement dans les locaux quand il était devenu évident qu'ils ne retourneraient pas à San Fransokyo.
Mais ici ou là-bas, le principe restait le même. Selon son domaine d'activité on occupait tel ou tel espace. On se croisait, s'entraidait, échangeait des plaisanteries que seuls les fans de la théorie de la relativité comprenaient et, avant tout, on y était tous unis, quelle que soit sa branche de prédilection, par la science en passion commune.
Bien sûr, depuis qu'Evelyn n'y était plus, le laboratoire avait, aux yeux de Honey, perdu quel que peu de sa saveur et ce, même si Gogo et Wasabi y travaillaient au moins autant qu'elle. Ils n'étaient pas Evelyn, même si Honey les adorait énormément aussi et qu'ils étaient également ses très bons amis. On ne remplaçait simplement pas une BFF et c'était très bien comme ça ! Honey ne souhaitait pas remplacer les gens en les interchangeant car ils n'étaient pas des objets - ils étaient tous uniques et la scientifique devait simplement apprendre à faire sans Evelyn. Heureusement Skype existait et toutes les deux s'en servaient très bien, de sorte que la chimiste recevait régulièrement des nouvelles d'Eve et de son adorable petite fille, Iris.
Une photo de la mère et la fille avait, depuis peu, rejoint les quelques cadres accrochés au mur du bureau de Honey Lemon, si bien que, d'une certaine façon, il continuait de subsister une part d'Evelyn au laboratoire. D'ailleurs, il restait aussi son bureau, vide à présent, que personne n'avait réaffecté pour le moment. Honey s'en félicitait.
Professionnelle, la jeune femme n'avait dans son bureau, en dehors de quelques photos, aucun effet personnel. Mais parmi ses souvenirs des diplômes obtenus ou de son amitié nouée avec celle que maintenant elle appelait sa BFF, il y avait un cadre qui ne manquait pas de surprendre. Un cadre noir dans lequel trônait une plume d'oiseau, celle-là même offerte par Raven, la femme corbeau qui se servait des connaissances de Honey pour étendre les siennes. C'était, du moins, de cette façon que la scientifique avait choisi de considérer les choses.
Et cette Raven, justement, s'avéra être la personne qui venait de frapper à la porte ! Honey le découvrit quand elle répondit d'entrer. Ca, c'était une vraie première et l'étonnement de la scientifique fut visible sur son visage. Raven l'avait, en effet, habituée à passer la fenêtre, ce qu'elle aurait pu faire sans que Honey ne s'en plaigne, en dépit du froid mordant de l'hiver. Mais, manifestement, elle avait opté pour un comportement plus humain. Pour commencer, en fait, elle s'était présentée sous sa forme humaine.
- Salut Raven ! ça fait longtemps ! C'est gentil de passer me voir.
Honey pensait tout ce qu'elle disait, comme en témoignait son air et son ton avenants. Mais elle se doutait aussi, parce que Raven agissait toujours ainsi, que la femme corbeau venait la voir pour lui demander quelque chose. De résoudre un souci, cette fois, ainsi qu'elle ne tarda pas à l'expliquer. Compréhensive, Honey lui sourit, amusée puis observa l'ordinateur que Raven brandissait, espérant qu'elle ne le laisse pas tomber d'aussi haut, au risque de l'abimer.
- Un souci d'ordinateur, à ce que je vois. T'en fais pas, c'est sans doute dans mes cordes ! J'ai programmé une intelligence artificielle quand j'avais dix-huit ans, je suis sûre que ton problème est bien moins difficile à résoudre. Mais sans doute très pénible quand même, s'empressa d'ajouter la jeune femme, par peur de donner l'impression qu'elle prenait la néophyte de haut.
Ce n'était bien sûr pas dans les habitudes de Honey que de prendre les personnes de haut. Elle savait simplement qu'énormément de problèmes informatiques se résolvaient simplement, parfois en redémarrant tout bêtement sa machine, et doutait que Raven ait des connaissances avancées en informatique pour avoir créé un bug inédit dans l'histoire de l'ordinateur.
- Alors, qu'est-ce qui ne marche pas avec ton ordinateur ?
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________________________________________ 2021-02-16, 08:36


Tech, no logic
S'enfoncer dans les couloirs du laboratoire ne faisait sûrement pas parti des habitudes de Raven qui, le plus souvent, se contentait de passer par la fenêtre et d’attendre que son amie accepte de lui prêter quelques vêtements, le temps d’une entrevue toujours plus… Eh bien, la brune ne venait pas voir la blonde pour parler de garçons autour d’un petit thé et de petits gâteaux, même s’il pouvait arriver que la conversation s’entête sur un certain chat noir, que Honey se serve un thé et que Raven pioche copieusement dans des boîtes de biscuits. Mais ce n’était pas pareil, point.

Cette fois, encombrée de son ordinateur, le dos droit, ses cheveux noirs lâchés sur ses épaules et, pourtant, retenus à l’arrière de sa tête par une grosse barrette pour dégager son visage, Raven arpentait les couloirs à la recherche de la bonne porte. Si elle portait une longue robe noire, juste assez cintrée pour souligner ses formes, la brune n’était pas allée jusqu’à porter des talons. Ses baskets faisaient largement l’affaire, selon elle. Il était déjà bien assez rare de la voir « apprêtée » ou presque apprêtée, ce qui ne semblait, d’ailleurs, toujours pas vraiment plaire à son mari. À croire qu’ils étaient seulement voués à se déchirer, s’entre-tuer, peut-être, ou juste… fuir.

Une idée qui ne l’avait pas encore quittée.

Raven frappa à la porte, avec sa délicatesse d’hippopotame et n’attendit aucune réponse pour tourner la poignée et s’inviter au milieu du laboratoire. Sans plus de cérémonie, puisqu’elle s’encombrait rarement de gestes, de mots détournés et de politesses inutiles (ou qu’elle jugeait elle-même inutiles), la brune entama les négociations en levant son ordinateur bien haut au-dessus de sa tête. Honey aurait pu être plongée dans une expérience, dans un bouquin, ou en collé-serré avec un homme que ça n’aurait rien changé pour le corbeau, qui faisait ce qu’il voulait et c’était tout. Là, à cette heure, en ce jeu, Raven avait décidé qu’elle devait être le sujet de préoccupations de la blonde était c’était non-négociable.

Ce qui était, plus ou moins, sa manière à elle de nier qu’elle avait envie de voir la scientifique et que sa solitude commençait à peser sévère sur son esprit déjà bien attaqué par la folie. Un visage amical, Raven ne pouvait pas comprendre, avant Honey, ce que ça apportait, à une vie comme la sienne. Maintenant, même si elle ne l’avouerait jamais, elle comprenait. Une pensée qui la percuta à l’instant où la voix de la scientifique retentit dans le laboratoire. Lentement, le corbeau se tourna vers elle et échappa un petit sourire, à peine une esquisse qui disparut aussitôt, alors qu’elle tournait la tête vers la plume noire, accrochée au mur.

Au fond, elle aimait constater que son cadeau ne perdait pas de sa valeur.
Sans pouvoir s’empêcher de se demander quand il serait retiré et jeté.

» Une intelligence artificielle, répéta Raven, en revenant à Honey, sans comprendre ce qu’elle lui racontait. À dix-huit ans, ça n’existait même pas. (Elle secoua son ordinateur pour indiquer qu’elle parlait de la petite chose.) Et j’avais d’autres préoccupations, il paraît.

Le sourire de Raven, à ce sujet, n’était pas des plus rassurants, mais les souvenirs qu’on lui avait implantés indiquaient bien que la brune ne s’inquiétait pas vraiment de la technologie, à cette époque. En vérité, elle croyait bien que c’était justement à cet âge-là qu’elle avait rencontré l’autre abruti qui vivait à côté de chez elle et qu’elle était, alors, passé d’un côté à l’autre de la frontière légale du monde. Sans le moindre regret, évidemment.

» Pénible parce que je ne comprends pas le problème, avoua Raven, dans un éclair de lucidité. Mais je suis sûre que tu trouveras la solution d’un claquement de doigts.

La brune avait cessé de secouer son ordinateur dans tous les sens pour le poser sur une table. Ses yeux bleus fixaient Honey sans détour, sans arrière-pensée, pour une fois. Elle savait bien, la brune, qu’elle n’était pas douée en technologie et que le problème ne devait pas être si compliqué à résoudre. Elle aurait même pu demander à Sally de lui expliquer pourquoi elle lui avait mis, entre les mains, une machine qui ne fonctionnait pas, mais la honte était un mal étrange auquel elle ne voulait pas goûter. Et la gamine avait beau être sympa, Raven avait parfois besoin de s’attaquer aux adultes.

» L’ordinateur.


Réponse simple, donnée comme une évidence, alors que la brune ouvrait l’écran pour présenter le noir complet, le clavier, l’absence de fonctionnement dans la moindre parcelle de la machine. Elle eut beau appuyer une fois sur le bouton de mise en marche, puis plusieurs autres fois, sous un coup de colère, de manière un peu frénétique, l’engin refusait de s’allumer. Il restait noir, noir, noir, inutile et sans intérêt. Un peu comme Raven et sa vie de merde. Oui, sans doute était-elle un peu déprimée, sans vouloir l’avouer.

» Il fonctionnait bien jusque là. J’ai pu faire ce qu’on m’a dit, sans problème. Puis d’un coup, pscht ! Plus rien ! Le noir, complet ! Et c’est pas la première fois, ajouta-t-elle, en quittant l’écran des yeux pour les glisser jusqu’à Honey. J’en ai pi-… eu deux autres qui ont fait exactement pareil. Celui-là…

Raven désigna, du bout du doigt, une fêlure sur le raccord de l’écran au clavier. Une petite brisure bénigne qui n’empêchait en rien l’ordinateur de s’allumer. La brune avait, seulement, encore un peu, beaucoup, de mal à gérer ses crises de colère. Les autres… elle avait écrasé son poing en plein milieu de l’écran, avant de les balancer contre un mur. Ramasser tous les petits morceaux l’avait, franchement, gonflé au plus haut point.

» S’en sort mieux que les autres, crois-moi. J’ai pas franchement envie d’en prendre un autre, alors je me suis dit que toi, tu saurais peut-être ce qu’il se passe. Tu es bien plus intelligente que… que les autres. Puis je t’aime bien, alors si tu me dis qu’il est mort, je t’en voudrais pas.

Était-elle capable de s’en prendre à un autre, seulement pour lui avoir dit la vérité ? Absolument. Les colères de Raven, dernièrement, frisaient des sommets. Elle sentait que, bientôt, elle pèterait un plomb comme elle l’avait fait, autrefois, le jour où son meilleur ami avait décidé de simplement l’abandonner, comme la merde qu’elle était pour lui, en lui faisant croire qu’il avait été kidnappé, comme si elle était la dernière des abruties. Et au moment où elle exploserait, il ne vaudrait mieux pas être dans le coin.



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________________________________________ 2021-02-16, 19:58 « Science is magic that works. »

Manifestement Honey aurait dû éviter de donner trop d'informations à Raven car cela avait embrouillé son esprit. Désolée, la jeune femme se mordit la lèvre inférieure et jugea préférable de ne pas tenter de corriger la compréhension de Raven. Au fond, ce n'était pas si important et vu comme la scientifique était parfois peu douée pour se faire comprendre des gens trop éloignés de son monde, il valait sans doute mieux s'en tenir à cela. Au fond, la création d'A.S.T.R.I.D., qui était certes une réalisation passionnante qui avait nécessitait un travail de longue haleine et que sa propriétaire continuait de perfectionner au fil des années, ce n'était pas vraiment de ça que Raven était venue parler. Non, tout ce que voulait le corbeau c'était de l'aide pour son problème informatique. Les digressions de Honey sur des thématiques complexes étaient malvenues. Maintenant qu'elle prenait le recul nécessaire pour s'en apercevoir, la jeune femme se trouvait presque indélicate de ne pas, une fois n'est pas coutume, s'en être tenue aux faits.
Oui, voilà. Honey allait faire ça. C'était une excellente résolution et, en soi, ce serait déjà un petit miracle si elle s'y tenait pendant toute la durée de l'intervention.
- Je vais tout faire pour trouver la solution d'un claquement de doigt, promit la scientifique d'un air encourageant, préférant axer sa promesse sur les moyens qu'elle allait employer que sur leur aboutissement.
Après tout, pour le moment, elle ne connaissait pas la nature du problème de Raven. Et même si ses connaissances en informatique et en développement web étaient pointues, Honey ne pouvait pas promettre qu'elle connaissait tous les problèmes existants et, par conséquent, toutes les solutions. Plus généralement, la jeune femme ne promettait que ce qu'elle était sûre de pouvoir réaliser - dans ce cas précis, elle était certaine qu'elle ferait tout son possible pour trouver l'origine de la panne et sa solution car la scientifique n'avait pas peur des défis. Plus le problème paraissait insoluble, plus, en général, il la passionnait, si bien que Honey se serait presque prise à rêver que Raven faisait face à une panne délicate à comprendre, ne serait-ce que pour stimuler les neurones de la scientifique.
Mais la phase d'investigation n'avait pas encore commencé. Pour le moment, Raven en était encore à expliquer son souci ou, plutôt, à faire preuve d'un agacement certain en appuyant frénétiquement sur les touches de l'ordinateur sans qu'il ne s'allume. Honey la regardait faire, sans juger son impatience, simplement pour étudier comment Raven s'y prenait et avoir besoin de poser le moins de questions possible.
La maïeutique socratique, autrement dit l'accouchement de l'esprit tel que décrit par un philosophe de la Grèce Antique, ne convenait pas à tout le monde, ainsi que Honey avait pu s'en apercevoir dans sa jeune carrière d'enseignante. Quelque chose lui soufflait, l'intuition, sans doute, que Raven n'était pas venue pour prendre conscience elle-même du problème mais pour que quelqu'un d'autre, justement, le fasse à sa place et aille même plus loin en le résolvant. Et Honey s'en contenterait. Raven n'était pas son élève, rien ne l'obligeait donc à la traiter comme tel. Elle aimait bien ce drôle d'oiseau qu'était la femme corbeau et considérait que, d'une certaine façon, elles étaient devenues amies en dépit de leurs caractères si opposés. Mais peut-être que l'adage selon lequel les opposés pouvaient se compléter était vrai. Dans tous les cas, il était évident, comme en témoignait l'ordinateur, que Raven était bien plus sanguine que Honey ne le serait jamais. Et la jeune femme, qui fuyait les cris et les conflits autant que possible, ne voulait pas en provoquer un avec Raven, imaginant que son ire devait être aussi noire que son plumage. Et sans doute aussi ravageur qu'un coup de bec bien pensé.
- Je t'aime bien aussi, répondit la jeune femme en chassant ses images mentales des dégâts que pouvait causer la colère de Raven. Merci pour ta confiance.
C'était beaucoup plus facile de remercier Raven à ce sujet qu'à propos de l'intelligence de Honey, même s'il était prouvé qu'elle était un génie. C'était toujours un peu gênant de se l'entendre dire parce qu'elle ne savait jamais quel compliment faire en retour. Le souci, quand on était aussi factuel que Honey, c'était qu'on ne faisait pas de compliments à la légère, simplement pour faire plaisir. On les faisait quand ils étaient mérités, prouvés, en quelque sorte.
Cela dit, Raven ne donnait pas l'impression d'attendre autre chose que l'intervention - qu'elle espérait sans doute miraculeuse - de Honey alors cette dernière ramena l'ordinateur devant elle puis demanda :
- J'ai bien vu comment tu faisais pour essayer de l'allumer et c'était très bien mais tu aurais dû me rapporter son chargeur. En général on répare les ordinateurs en les branchant sur le secteur, expliqua Honey en tâchant d'être aussi claire que possible tout en restant concise, ce qui pour elle était un vrai challenge.
Toutefois, à en juger par l'air de ne rien y comprendre de Raven, la scientifique songea qu'elle devait être bien plus novice que ce qu'elle avait imaginé et, ne voulant pas la mettre davantage mal à l'aise, reprit immédiatement comme si de rien n'était :
- C'est pas grave si tu ne l'as pas ! On doit en avoir en rechange dans le département informatique. Je vais aller voir, je reviens, ajouta la jeune femme en regardant la marque de l'ordinateur avant de quitter son bureau.
Honey revint quelques minutes plus tard, ayant fait aussi vite que possible, un chargeur approprié sur ses genoux. Elle plaça l'embout dans la prise mâle de la machine prévue à cet effet avant de tirer le câble jusqu'à une prise secteur et d'y raccorder le cordon. Honey revint alors à son bureau et pressa le bouton pour démarrer l'ordinateur, imaginant déjà comment elle accéderait au bios si besoin pour le rebooter mais s'aperçut bientôt que l'ordinateur s'allumait parfaitement et sourit, amusée. Tournant l'écran vers Raven pour qu'elle puisse constater d'elle-même, elle déclara :
- Je crois que ton problème est résolu. En fait, la batterie de ton ordinateur est déchargé. C'est ce qui arrive quand on ne branche pas son ordinateur sur secteur - sur une prise de courant, si tu préfères, précisa la jeune femme. Il consomme l'énergie qui est dans sa batterie et quand sa batterie est épuisée, s'il n'est toujours pas branché à une prise, il s'éteint. Mais ça ne veut pas dire qu'il est cassé, seulement qu'il faut le recharger. Tu... n'as pas reçu de chargeur quand tu as acheté ton ordinateur ? Tu sais, un câble comme celui que je viens de ramener...
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________________________________________ 2021-02-23, 10:08


Tech, no logic
Cette histoire d’intelligence artificielle, pour une raison obscure, triturait les méninges du corbeau. Ses yeux bleus fixés sur Honey, Raven se demandait ce dont il pouvait s’agir, exactement, et à quoi ça pouvait bien servir. d’habitude, elle ne s’inquiétait pas tant des problèmes de ce genre. La technologie lui passait clairement au-dessus de la tête (même si elle détestait cette expression puisque rien n’avait le droit de voler au-dessus de Raven) et la brune se cantonnait au strict nécessaire. La télévision, dans son appartement, datait d’un autre temps et n’était jamais allumée. Jusqu’à récemment, elle possédait encore un téléphone fixe qui avait fini par exploser sur le sol, lui aussi, à cause d’un certain abruti. Cet ordinateur, la taxidermiste s’en serait passé, si une petite gamine ne lui avait pas conseillé d’en obtenir un pour se faciliter la vie.

Pour une flemmarde comme Raven, se faciliter la vie était un but ultime à atteindre autant que possible. Elle avait, après tout, volé le fauteuil roulant d’un petit vieux, pour se passer du besoin de marcher avec ses jambes d’humaine. Ce qui était, d’ailleurs, une bonne excuse pour ne pas avouer qu’elle avait eu très mal à la cheville et qu’elle avait, peut-être, peut-être un tout petit peu, mais vraiment juste un tout petit peu, voulu copier sur Honey. Quoi qu’il en était, la brune s’était vite rendue compte que ce n’était pas très pratique pour évoluer dans sa boutique et elle s’était même ramassée comme une grosse merde, derrière son comptoir. Le fauteuil avait bien failli connaître le même sort que son téléphone et ses deux autres ordinateurs, mais pour une raison étrange, elle l’avait plutôt abandonné dans un couloir de l’hôpital.

En attendant, il n’était plus question de se faciliter la vie, mais bien de laisser Honey réparer son ordinateur à sa place, parce que Raven sentait, au fond, qu’un détail lui échappait et que l’engin n’était pas vraiment cassé. Elle n’irait pas jusqu’à dire que c’était de sa faute, qu’elle l’avait mal utilisé et qu’elle devait apprendre à le faire, mais elle était assez lucide pour savoir qu’il lui manquait un élément. Juste une case à poser dans son puzzle pour que tout fonctionne correctement et qu’elle n’ait plus besoin de s’énerver sur un objet. Ce qui ne voulait pas dire que cet ordinateur aurait une longue vie, mais seulement qu’elle ne l’exploserait pas contre un mur parce qu’il refusait de s’allumer. Non, ce serait sûrement un autre bug, la prochaine fois, qui la forcerait à s’en débarrasser dans un cri de rage.

La blonde accepta de l’aider et, à cette promesse, Raven échappa un petit sourire, ce sourire d’humaine qui lui collait rarement à la peau. Un sourire gentil. Parce qu’elle savait, au fond, la taxidermiste, que son véritable problème n’était pas un ordinateur portable. C’était inscrit plus profondément en elle et l’allumage cassé de l’engin n’était qu’une bonne excuse pour ne pas venir squatter le laboratoire sans autre motif qu’une envie de voir la scientifique et de briser la solitude du corbeau.

» C’est bien normal, argua-t-elle, d’un mouvement ample dans ses cheveux noirs.

Raven ne précisa pas ce qui était normal : d’aimer une femme aussi bien qu’elle-même ou de faire confiance à Honey. Le doute se posa là, entre eux, et la brune s’en détourna sans donner de réponse à cette question silencieuse. La blonde était assez grande pour deviner ce qu’elle voulait de cette phrase. De son côté, la taxidermiste croisa les bras sur sa robe et regarda par la fenêtre, irrémédiablement attirée par la nature, le besoin de fuir, de s’enfoncer dans la forêt pour ne plus se perdre que dans les cris des animaux, de ceux qui, au moins, ont cessé de l’insulter depuis longtemps.

» Son quoi ?

La brune revint à la blonde et fronça les sourcils sur ses yeux clairs. Elle n’avait pas la moindre idée de ce que l’autre lui racontait. Elle avait amené tout ce qu’elle avait : l’ordinateur. Et, d’ailleurs, le mot « secteur » n’avait, pour la brune, aucun rapport avec la phrase de Honey. Elle en vint même à se demander si la blonde ne s’était pas cognée quelque part. Les humains étaient si fragiles que même elle, elle avait dû perdre l’usage de son intelligence pour retomber avec les autres bouseux.

Mais puisque ce n’était pas grave de ne pas en avoir (elle n’avait toujours pas compris), Raven haussa les épaules et se détourna de cette histoire de chargeur. Pour elle, un chargeur… ça n’avait clairement rien à avoir avec un ordinateur, mais si Honey voulait qu’elle lui en ramène un, ça pouvait s’arranger. Les armes à feu, dans un pays comme celui-ci, ce n’était pas rare. Par contre, Raven avait beau apprécier la blonde, si elle lui demandait de brandir l’ordinateur et de tirer avec, c’était mort. Il ne fallait pas abuser, non plus. Même en ne pigeant rien, la brune savait encore quand elle se couvrait de ridicule.

» Une intelligence artificielle…
commença Raven, tandis que Honey était partie. C’est une intelligence créée de toutes pièces, c’est ça ? Et donc… ça peut s’implanter dans le crâne d’un gros pigeon bien débile ? Ou les cons sont à jamais perdus ?

Raven n’avait pas détourné son attention de cette histoire, étant donné que ça parlait d’intelligence et que, en bon démon imbu de lui-même, il était persuadé d’être le plus intelligent et de n’être entouré que de gros idiots pas foutus de mettre un pied devant l’autre sans tomber. Et, à bien regarder son entourage le plus proche, entre un bonhomme de neige qu’elle avait parfois envie d’étrangler et un chat noir qu’elle rêvait d’empailler… le monde n’essayait pas franchement de lui donner tort. Il n’y avait que Honey pour sortir du lot.

Honey était, elle, revenue avec un long fil, entre les doigts, et Raven regarda le cordon avec des idées, en tête, qu’elle ne pouvait pas dire à la blonde. D’abord, parce que l’oiseau noir était un oiseau et qu’il adorait se poser sur les fils électriques pour toiser le monde d’en haut. Et surtout parce qu’à l’entendre parler d’énergie et de branchement, Raven se demanda dans quoi d’autre elle pourrait enfoncer le cordon, pour voir si ça marchait tout pareil. En sachant très bien que ça ne marcherait pas, oui, mais l’image, dans son esprit, eu au moins le mérite de lui arracher un sourire mauvais.

» Hmmm… Je suis pas sûre d’avoir tout bien pigé. (Mais puisque le mot chargeur lui parlait bien, elle décida de donner ses propres explications.) Sans chargeur, l’ordinateur est vide et on peut pas tirer. C’est pas bien compliqué, en fait. Il faut juste prendre un chargeur et armer.

Dans sa tête, en tout cas, l’image était très claire et le rapprochement entre les armes à feu et l’ordinateur fonctionnait à merveille. Il ne restait qu’un petit détail à régler, alors que les yeux bleus de Raven se perdait dans l’écran de l’ordinateur, de nouveau allumé sur les magnifiques images d’animaux empaillés qu’elle avait mises dessus, avant de les balancer sur le net.

» Allons, Honey, innocente Honey… Tu crois vraiment que je l’ai acheté ?

Raven se para d’un sourire ravi à l’évocation de ses larcins. Ce n’était pas à tout le monde qu’elle pouvait l’avouer (même s’il fallait bien avouer qu’elle se gênait rarement).

» C'est la première fois de ma vie que je vois un fil comme ça. Donc non, je n'en ai pas. Je peux en trouver un où ? (Raven fit défiler plusieurs photos, grâce aux flèches, pour être certaine que ça marchait bien.) Je trouverai l'argent pour en acheter un, si tu veux pas être complice de vol, t'en fais pas.

Même si "trouver l'argent" était une façon presque polie de dire qu'elle volerait l'argent pour acheter légalement un cordon d'ordinateur.



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________________________________________ 2021-02-23, 21:02 « Science is magic that works. »

La comparaison entre - visiblement - les armes à feu et l'informatique ne serait jamais venue à l'esprit de Honey. Mais, à bien y réfléchir, l'analogie était loin d'être stupide et son visage s'éclaira. Si c'était comme ça que Raven comprenait mieux le principe, c'était aussi bien ! Chacun, après tout, avait sa propre façon d'appréhender le monde (c'était notamment pour cette raison que certains esprits brillants ne réussissaient pas à l'école, parce que celle-ci était faite pour le mode de pensée le plus généraliste possible afin de convenir au plus grand nombre) et ce n'était pas un esprit aussi à part que celui de Honey qui allait juger la femme corbeau sur ce point. Bien au contraire !
- Oui, le chargeur arme l'ordinateur en énergie, confirma la scientifique. Tu vois ce symbole là sur l'écran ? demanda-t-elle en pointant son index en bas à droite. C'est le symbole qui t'indique que l'ordinateur est en train de charger. Quand tu lis 100 % tu peux enlever le chargeur et utiliser l'ordinateur pendant quelques heures sans le laisser brancher. Mais ensuite il faudra le recharger. Ca t'aide si je te dis qu'une charge d'ordinateur c'est environ 6 munitions d'une heure ou ça t'embrouille encore plus ? demanda la jeune femme, les sourcils froncés, en croisant le regard de Raven.
S'il y avait bien une chose contre-productive quand on aidait un néophyte dans un domaine (quel qu'il soit) c'était de vouloir trop expliquer au point de rendre le propos encore plus confus qu'au début de la leçon. C'était pour cette raison que Honey essayait tant bien que mal d'adapter son discours, de le simplifier, même, bien que ce soit, pour elle, comme allait contre sa nature. Avec un esprit aussi génial que le sien, Honey pouvait comprendre des concepts très complexes en très peu de temps, ce qui lui permettait de maitriser de nombreux sujets très rapidement. Mais quand il s'agissait de simplifier sa pensée, de la vulgariser, elle avait l'impression, tout à coup, de devoir gravir une montagne. Alors si elle avait réussi son coup en acceptant la comparaison pas tout à fait exacte mais suffisamment parlante pour l'occasion de Raven, Honey aurait l'impression d'avoir réalisé un sacré progrès ! Car, en fin de compte, le souci informatique de Raven n'avait pas été particulièrement stimulant pour son esprit.
Son regard perçant, par contre, ainsi que la question - qui n'avait pas l'air si innocente que ça - qui suivit eurent de quoi faire tourner à plein régime les méninges de la scientifique. Si Raven posait la question de l'achat ou non de l'ordinateur c'était que la réponse n'était pas aussi évidente que si on s'était posé la question concernant Honey et son sens moral à toute épreuve.
En proie à un dilemme interne assez conséquent, la jeune femme fronça les sourcils et continua de penser à cette question en silence. C'était pourtant les pies qu'on disait voleuses, non ? Mais après, Honey n'était pas ornithologue : elle connaissait certaines choses sur les oiseaux mais sa connaissance n'était pas exhaustive. Sans compter que Raven était davantage qu'un oiseau. En étant devenue humaine elle avait forcément agrandi son champ des possibles et, normalement, son sens du bien et du mal (qu'elle y accorde de l'importance ou pas). Elle était suffisamment intelligente pour avoir conscience de la moralité de ses actions (même si, peut-être, elle ne connaissait pas le nom du concept) et, en cela, prendre ses propres décisions.
Tout comme Honey, d'ailleurs.
Elle était, à vrai dire, embêtée par le sous-entendu de la femme corbeau car il semblait avouer un vol. Et si Raven avouait un vol, n'était-ce pas le rôle sinon le devoir de Honey que de la dénoncer ? Ou, au moins, de restituer l'objet à son propriétaire ? Cela expliquait, en tout cas, pourquoi elle n'avait pas de chargeur avec elle. En tant que néophyte elle n'avait sans doute pas pensé à en voler un - ni cette fois, ni les autres fois où elle avait acquis un bien semblable de la même façon, avant de le fracasser contre un mur ou de ses poings.
- Vu ton sourire satisfait, reprit finalement la jeune femme après plusieurs instants de silence, ma supposition est que la réponse à cette question est "non". Mais je propose que nous en restions au stade des suppositions car si tu m'avoues un délit, je vais bien embêtée moralement. Je le suis déjà un peu, en fait.
Honey l'était davantage par ce larcin avoué à demi-mots que par les photos de taxidermiste sur l'ordinateur de Raven. Peut-être était-ce paradoxal, toutefois, elle n'était pas étonnée que Raven affiche sa profession, voire qu'elle en soit fière. Où était le mal ? La taxidermie n'était pas interdit en ville, sinon elle n'aurait jamais pu ouvrir sa boutique, c'était évident !
Cette activité devait également lui rapportait de l'argent, ce qui, en théorie, rendait le vol inutile, mais Honey préférait ne pas trop s'étendre sur la question. En fait, même si Raven assura qu'elle pourrait trouver l'argent pour s'acheter un chargeur, la jolie blonde avait un mauvais pressentiment. Comme une intuition qui lui glissait qu'elle et la femme corbeau n'avaient pas la même façon de gagner de l'argent - et donc encore moins d'en trouver.
- Effectivement j'apprécierai vraiment de ne pas être complice de vol ou de quoi que ce soit d'illégal, confirma Honey. Mais j'ai une meilleure alternative pour toi. Tu peux repartir avec ce câble. On en a suffisamment pour que ce câble ne nous manque pas. Vois ça comme un cadeau pour ta première leçon d'informatique ! l'encouragea la jeune femme. D'ailleurs, si tu veux, je suis assez calée, je peux te montrer des trucs, j'ai un peu le temps. En général tu as toujours plein de questions pour moi alors n'hésite pas, j'adore répondre à des questions et je dois dire que les tiennes sont vraiment stimulantes et totalement inattendues ! Mais j'oubliais presque, se reprit la scientifique, presque confuse en ouvrant un tiroir de son bureau. J'ai des biscuits si tu veux !
Joignant le geste à la parole, Honey extirpa un paquet de gâteaux au chocolat et le posa sur la table, se rappelant que Raven aimait bien les biscuits.
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________________________________________ 2021-02-28, 12:24


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Puisqu’il fallait faire l’effort de piger quelque chose, pour pouvoir, ensuite, crier au monde entier qu’elle était un génie et que la logique humaine n’avait aucun secret pour elle (sans exagération, évidemment), Raven se concentrait tout à fait sur cette histoire de chargeur. Brancher l’ordinateur lui rappelait bien certaines choses, plus ou moins floues, dans son esprit, mais elle n’en comprenait pas toutes les subtilités. Faire le rapprochement entre le câble et un chargeur d’arme à feu n’était pas franchement une mauvaise idée, puisqu’il lui semblait, enfin, voir un semblant de logique dans cette absurdité. Pourquoi s’encombrer de nouveaux mots quand on pouvait seulement en piquer un qui existait déjà et le détourner de son sens premier pour perdre tout le monde ? La langue humaine était bien souvent très compliquée, avec ses images qui partaient dans tous les sens.

Au moins, dévoiler tout haut le lien que la taxidermiste faisait entre l’ordinateur et les armes, ne fut pas une si mauvaise idée. Plutôt que de se moquer de l’analogie (ce que Honey aurait fortement regretté, un jour ou l’autre), la blonde réfléchit sérieusement à la question pour entrer dans son jeu et forcer la compréhension à percuter son cerveau d’oiseau. Ce qui n’était pas de refus, puisque Raven se confrontait à la technologie avec autant de subtilité et d’adresse qu’un éléphant voulant serrer la patte à un cafard. Encore un lien qui n’était pas si loin de la vérité, vu dans quel état avaient fini les deux précédents ordinateurs, son téléphone fixe et sûrement tout plein d’autres choses qu’elle n’avait pas encore avoué.

Armer l’ordinateur en énergie, grâce à un fil. Bon, OK. Raven faisait avec. Depuis le temps qu’elle remuait parmi les humains, à essayer de comprendre leurs cerveaux de cinglés, elle passait parfois sur les choses qui n’avaient aucun sens pour se concentrer sur l’essentiel : ça fonctionnait et ça fonctionnerait tant qu’elle garderait le chargeur bien branché dans l’ordinateur, non ? Toujours avec l’image en tête, elle se voyait mal tirer sans enfoncer un chargeur dans le pistolet. Tout ce qu’elle pourrait faire, à la limite, c’était écraser la crosse contre un crâne. Hmm. Elle pourrait sûrement écraser l’ordinateur contre un crâne, oui. Il ne fonctionnerait pas mieux, mais si ça pouvait empêcher une pie de lui jacqueter à la gueule…

» En bas à droite. 100 %. Brancher, débrancher, répéta-t-elle, concentrée, ou presque concentrée. On tue combien de bonhommes avec six minutions d’une heure ?

Un ricanement un peu grinçant, toute à elle, s’échappa de ses lèvres, alors que Raven s’écartait un peu de l’écran pour réfléchir. Elle ne voyait franchement pas l’intérêt de s’amuser à débrancher sans cesse l’ordinateur, s’il devait cesser de fonctionner quand il n’était plus branché. Autant le laisser toujours connecté, non ? Partisane du moindre effort, vous vous souvenez ?

» Je vais pas te cacher, Honey, que je vais pas m’embêter à le brancher et le rebrancher sans arrêt. Si ça fonctionne tout le temps en étant connecté à une prise, alors il sera connecté et je n’y toucherai plus. C’est tout bon ?

Elle préférait demander, tout de même, au cas où l’ordinateur risquait de buguer à nouveau, pour une raison qui lui échapperait totalement. Dans quel cas, elle ne s’embêterait plus à venir jusqu’ici demander un conseil technique. La technologie, ce n’était pas fait pour Raven, de toute façon. Elle, elle aimait les grands espaces, la nature, le strict minimum pour survivre : son corps de rêve d’oiseau noir. Là, elle n’avait besoin que de ses plumes, ses serres et son bec, rien d’autre.

» Ooooh.

Raven se retourna lentement vers la blonde, un sourire amusé aux lèvres. Voilà qu’elles avaient un point qu’il leur fallait absolument éclaircir. Raven ne s’était pas cachée un certain goût pour la criminalité ou, au moins, la cruauté, de ce qui lui semblait, en tout cas. Mais l’évidence ne frappait Honey que là, maintenant, à l’instant où les sous-entendus de la brune ne pouvaient plus être entendus autrement que comme ce qu’ils étaient : des aveux dissimulés.

» On dirait que notre amitié vient d’atteindre sa limite, c’est intéressant.

Venait-elle, sans la moindre seconde d’hésitation, avouer un lien amical entre elle et Honey ? Si on lui demandait, Raven jurerait que non, ce n’était pas vrai, et que l’humanité avait trop de merde, dans les oreilles, pour avoir correctement entendu ce qu’elle disait. Point. Argument irréfutable.

» Et tu voudrais me balancer aux flics ? (Raven la toisa de haut, une main sur la hanche, pour bien insister sur le fait que ça ne lui faisait pas peur.) Ou tu penses qu’il y a pire, dans cette ville pourrie, qu’un petit ordinateur qui ne manquera à personne ?

Raven avait beau être rangée du côté des méchants, elle savait bien qu’elle n’était pas la pire de l’espère. Non pas parce qu’elle n’en était pas capable, mais parce qu’elle n’en prenait pas la peine. Elle se contentait, elle, de petits larcins sans incidence, juste pour emmerder le monde, quand d’autres tuaient à outrance, sans aucune raison. Alors, si Honey voulait balancer quelqu’un aux flics, elle ferait mieux de perdre son temps sur les autres. Au pire, Raven marchanderait l’arrêt des plaintes contre quelques informations croustillantes… Le chantage, c’était sa spécialité. Après tout, personne ne se cachait aux yeux d’un corbeau.

» Un cadeau ? (Le mot se coinça dans la gorge de Raven.) Et dire que je t’ai donné une plume et je reçois, en retour, un… câble ? Tu joues avec ma patience, Honey. C’est dangereux, ça. Mais bon. (Elle haussa les épaules.) On va dire que ça passe pour cette fois.

Ce qui ne l’empêcha pas de poser une main possessive sur le câble, relié à l’ordinateur, au cas où il viendrait la mauvaise idée, à la blonde, de lui voler le cadeau qu’elle venait de lui faire. Nan mais ! Donné, c’était donné, point. Elle repartirait, sans le moindre doute, avec son ordinateur et son câble. Ainsi que quelques biscuits dans le ventre, puisqu’ils étaient proposés si gentiment. Ce genre de choses qui ne devaient pas être proposées deux fois au corbeau. Elle tendit immédiatement la main, un petit sourire aux lèvres, pour ouvrir le paquet (un art qu’elle maîtrisait de plus en plus).

Et là, drame : elle se sentit l’envie étrange de tendre le paquet ouvert à Honey, pour qu’elle se serve en premier.

» Des questions, répéta-t-elle, pour se donner le temps de réfléchir. Tu crois que je viens te voir à chaque fois pour te poser des questions ? (Elle enfourna un biscuit et eut comme une illumination qui la rendit très fière d’elle.) Oh, on dirait que c’est là une question… comment vous dîtes… philosophique ? Pas sûre, mais ça devrait stimuler le cerveau un certain temps, non ?

En tout cas, Raven, elle, eut beau retourner la question, elle n’était pas certaine de lui trouver une réponse en oui ou non. Oui, c’était avouer que la brune n’appréciait pas Honey et que Honey savait très bien (donc partageait plus ou moins son point de vue) qu’elle ne la considérait pas comme une amie (ce qui était faux, même si la brune ne l’avouerait jamais). Non, c’était contradictoire, puisqu’elle lui posait justement une question, non ? Raven ne savait pas, c’était beaucoup trop compliqué pour son esprit simple.



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________________________________________ 2021-03-01, 00:21 « Science is magic that works. »

Les analogies avaient toutes leurs limites. Celle entre les armes et le temps de chargement d'un ordinateur s'arrêta quand Raven demanda combien de personnes on tuait avec six heures de charge. Honey se mordit de nouveau la lèvre inférieure, le temps de réfléchir à ses prochains mots qui seraient capitaux.
- Le chargement des ordinateurs ne peut pas tuer des gens, se décida-t-elle simplement à dire. Il permet de faire fonctionner la machine sans le câble pendant un moment. Mais c'est déjà très bien, non ? demanda Honey d'un ton encourageant. Et tu peux effectivement le laisser brancher en permanence, comme ça, pas de souci ! Les gens le débranchent en général quand ils ont besoin de se déplacer avec l'ordinateur mais ce n'est pas obligatoire, assura la scientifique.
Elle était beaucoup plus à l'aise pour parler de ça que pour écouter les aveux à peine dissimulés de Raven. Cette dernière n'avait peut-être pas tort en déclarant qu'elles venaient de trouver les limites de leur amitié. Honey ne s'était jamais demandé si une amitié, ou n'importe quelle forme d'amour, avait des limites, mais c'était peut-être le cas. Sauf si on considérait que faire preuve d'amitié, ou d'amour, voulait parfois dire agir à l'encontre de la volonté de l'autre, pour son bien, quitte à faire du mal à la relation ? La question était, en fait, passionnante à étudier, quoique complexe. Honey aurait facilement pu y réfléchir pendant des heures, pour le simple plaisir de mettre cette réflexion à l'épreuve. Elle doutait toutefois que Raven apprécie ce type de passe-temps et ne lui proposa donc pas de se joindre à cette réflexion. La femme oiseau, en outre, semblait trouver une certaine satisfaction à avoir atteint cette limite et ne se montrait, en tout cas, pas impressionnée le moins du monde.
Mais pouvait-on réellement impressionner une personnalité aussi forte que celle de Raven ?
Honey releva les yeux vers ce regard qui la toisait et ne cilla pas. Si, comme Raven venait de le dire plutôt clairement, elles étaient amies, la jeune femme n'avait rien à craindre du corbeau.
- Si j'ai parlé de délit c'est parce qu'effectivement les actes tels que le vol, bien qu'illégaux, sont de gravité moyenne, contrairement aux meurtres qui sont des crimes, expliqua calmement la scientifique. Ce qu'il y a de bien, avec un vol, c'est que théoriquement on peut toujours restituer ce qu'on a pris à son propriétaire pour, d'une certaine façon, annuler le préjudice. Je vais donc t'encourager à le faire, parce que ce serait moral. Mais je ne suis pas de la police, je n'ai pas prévu de te faire suivre pour m'assurer que tu le feras. Ceci dit, si jamais cela à de l'importance pour toi, je serais très fière de toi si tu choisissais de le faire. C'est à toi de voir. Si tu décides de continuer sur la voie du larcin, je pense qu'à l'avenir il sera plus prudent que tu ne m'en parles pas, sourit Honey.
Elle aurait pu enchainer en parlant de la notion de choix telle que Sartre la définition. Le philosophe français était notamment célèbre pour avoir écrit que choisir de ne pas choisir constituait déjà un choix, s'attachant à prouver que la vie humaine était, en fait, une succession de choix, qu'on en ait conscience ou pas. Mais une fois encore, quelque chose lui indiquait que Raven n'aurait pas été sensible à un exposé détaillé sur la conception de la pensée sartrienne que Honey, elle, trouvait passionnante.
Le sourire de la jeune femme ne resta pas en place très longtemps quand elle comprit que Raven n'était pas particulièrement contente de pouvoir récupérer un câble d'alimentation gratuitement. Tant pis ! Si elle se montrait kantienne, la chimiste pouvait se consoler en songeant qu'elle avait seulement eu l'intention de faire plaisir à une amie et que, malheureusement, le plaisir n'était pas là.
- Vois ça comme un cadeau utile ? suggéra-t-elle, toutefois. J'aurai plein d'autres occasions de t'en faire qui seront plus extraordinaires que celui-ci. Mais tu as besoin d'un chargeur et je t'en fournis un.
Dans les faits, Honey lui fournissait aussi des gâteaux comme elle les aimait et se laissa tenter, non sans un grand sourire (les sourires de la jolie blonde revenaient généralement assez vite) par l'un d'eux, puisque c'était si gentiment proposé. Elle prit le temps de le mastiquer et de déglutir avant de répondre à Raven, même si ce temps n'aurait pas été utile pour que l'esprit de la scientifique formule une réponse à la question de Raven.
- Je crois que tu viens me voir pour un tas de choses. Parce que tu aimes venir me voir, parce que tu aimes constater que j'ai gardé ta plume, parce que tu aimes les gâteaux, parce que tu sais que je prends toujours le temps pour tes questions ou pour t'aider avec la technologie et parce que tu es une personne curieuse qui s'intéresse à plein de choses et qui est contente d'avoir trouvé une personne qui s'intéresse aussi à plein de choses et qui aime également les questions - et fournir les réponses. Je trouve que les choses sont très bien comme ça. Et oui, on peut apparenter cette question à une question philosophie qui stimule le cerveau, approuva Honey. Tu sais, les relations entre les gens sont complexes. On ne fait pas forcément une chose pour une seule raison. Moi, par exemple, je réponds à tes questions, et plus généralement je prends du temps pour discuter avec toi, parce que je t'aime bien mais j'aime aussi tes questions et ta personnalité hors du commun. Je ne sais jamais à quoi m'attendre quand tu passes me voir, j'aime bien le côté inattendu de ces rencontres. C'est stimulant. Euh... c'est un compliment, si jamais, précisa la jolie blonde, consciente que ce qu'elle prenait pour des compliments pouvaient ne pas être perçus de la sorte par tout le monde.
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________________________________________ 2021-03-11, 09:35


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S'il y avait bien une chose que Raven avait appris en premier, des humains, c’était sûrement l’ironie. Elle lui trouvait un charme subtil, un ton mordant qui ne manquait pas de blesser, de manière insidieuse, en s’insinuant dans le cerveau en laissant une sorte de doute. Les autres se demandaient souvent s’il s’agissait juste d’une façon de parler ou si elle se foutait ouvertement de leur gueule. En général, Raven faisait le second sans la moindre honte. Peu lui importait de piétiner l’ego des humains. Plus ils avaient mal, plus elle était heureuse, elle.

Face à la blonde, pourtant, Raven était un poil plus gentille. L’ironie était bien là, posée entre elles, mais la brune ne voulait pas l’énerver. Tout autant qu’elle ne pensait pas la voir si sérieuse à ce sujet de morts. Évidemment qu’elle ne pensait pas ce qu’elle disait, Raven. Elle avait bien compris qu’on ne pouvait pas tuer quelqu’un avec une batterie d’ordinateur. Du moins pas en gardant l’ordinateur en état de marche. Elle pourrait très bien lui arracher la batterie et s’en servir de maillet, mais ce n’était franchement pas le sujet.

» Se déplacer avec l’ordinateur… répéta-t-elle, comme elle en avait l’habitude, surtout quand elle ne comprenait pas.

Généralement, Raven posait le truc dans un coin de son comptoir et ne le bougeait plus de là. Jusqu’à ce qu’il vole dans la pièce pour percuter un mur. Le reste du temps, elle ne le touchait pas d’un poil, par flemme de devoir porter un truc si lourd, et parce qu’elle ne voyait franchement pas où elle pourrait le poser ailleurs, dans son appartement. Et pour quoi faire, surtout ? Raven n’utilisait celui-ci que pour convenir aux désirs d’une gamine qui lui apprenait à utiliser internet et passer par les réseaux sociaux pour avoir des commandes. Ou un truc du genre. La brune ne comprenait vraiment pas tout et se contentait, généralement, de faire ce qu’on lui avait montré sans réfléchir.

Trouer les limites de leur amitié amusait la taxidermiste pour la simple et bonne raison qu’elle ne pensait pas une seconde que les choses s’arrêteraient là. Honey, en tout cas, ne lui avait pas, jusqu’à aujourd’hui, paru assez coincée pour refuser catégoriquement de recevoir Raven à nouveau, maintenant qu’elle avouait ses larcins. Et de ce qu’en savait l’espionne, il lui semblait que les scientifiques jouaient souvent, eux aussi, avec les limites de la moralité ou de la légalité, pour le « bien de la science », soi-disant. Une belle excuse, au fond, qui permettait de faire un peu ce qu’ils voulaient.

La question, posée un peu au pif, sembla passionner Honey, en tout cas, et si Raven n’en donna pas forcément l’impression, elle écouta chacun de ses mots avec attention. Savoir de quelle manière elle pouvait défendre ses actes, si jamais il venait la mauvaise idée à des flics de la coincer, n’était pas une mauvaise chose. Elle ne put empêcher un sourire d’étirer ses lèvres alors que la blonde osait parler de « bien » en parallèle de « vol ». Voilà qui lui plaisait beaucoup, à la taxidermiste, ancienne voleuse de profession. Si on pouvait appeler ça une profession.

À cet instant précis, Honey posa un dilemme de taille, à l’oiseau noir, qui recula un peu et posa les deux mains sur les hanches, l’index venant tapoter sa robe. Elle n’avait, franchement, pas envie de rendre l’ordinateur à un gamin qu’elle ne connaissait même pas. Et elle devrait le rendre où ? À qui exactement ? Raven avait plus ou moins déjà oublié à quoi il ressemblait. Tout ce dont elle se souvenait, c’était qu’il avait laissé ses affaires sans surveillance. Personne ne fait ça, s’il ne veut pas se les faire piquer. C’était bien pour cette raison que le corbeau, dès que les choses s’arrangeraient (gardons espoir), ne lâcherait plus son chat du regard.

» Disons que je vais y réfléchir.

C’était la seule chose que pouvait répondre Raven à Honey, dans l’instant. Parce qu’elle ne pouvait pas aller contre sa personnalité de voleuse, mais qu’elle aurait bien aimé, tout de même, que la blonde soit fière d’elle. Une chose que Raven n’avait plus connu depuis… depuis qu’elle était morte ? Depuis avant ? Qui avait été fière de ce qu’elle faisait, en vérité ? Elle était persuadée que même son abruti de mari n’en avait rien à péter et son égocentrisme commençait sincèrement à lui taper sur le système.

» Oh, mais je prends, je prends, s’empressa de dire Raven, avant que Honey ne veuille lui piquer son chargeur. Je crois même que tu es la première à me faire un cadeau depuis… aucune idée.

Elle n’était pas une femme qui recevait des cadeaux tous les jours, c’était certain. Raven était, plutôt, le genre à prendre sans demander, pour s’offrir des choses elle-même. Ce n’était pas sur Kot qu’elle pouvait compter pour lui offrir un truc et les autres… aucun ne l’aimait. Même ses petits-enfants l’avaient oubliée. Alors bon. Elle préférait faire genre qu’elle n’aimait pas les cadeaux et qu’il ne valait mieux pas lui en faire. Au moins, personne ne comprendrait, comme ça, qu’elle était juste… très seule.

Ce qui ne semblait pas avoir traversé l’esprit de Honey, d’ailleurs, qui prit le temps de lui fournir une réponse très complète, pendant que Raven grignotait rapidement quelques biscuits. Ses yeux bleus ne lâchaient plus la scientifique. Au moins, la blonde avait compris toute seule que la brune aimait bien, en vérité, venir toquer à sa porte (fenêtre, la plupart du temps) pour… rien. Juste histoire d’être là, dans un coin, de s’assurer que Honey n’oublie pas qu’elle avait, dans ses connaissances, un beau corbeau.

La plume, c’était un peu dans la même optique, au fond. Raven venait constater que Honey ne la décrochait pas, pour qu’elle puisse, à toute heure de la journée, la regarder dans son cadre et se rappeler de qui la lui avait donnée. En vérité, tout tournait toujours autour de même problème, avec l’oiseau noir : l’oubli qui avait frappé chacune de ses connaissances à cause d’un certain démon-chat. Parce qu’il avait simplement effacé celle qu’elle avait été, comme un gros égoïste, et que Raven n’était plus rien pour personne. Ni amie, ni ennemie, ni mère, ni femme, ni grand-mère. Rien que Raven.

» C’est bien vrai tout ça, commenta-t-elle, en soulevant ses cheveux noirs. Et je crois que je peux avouer que je viens surtout te voir parce que… je me sens… seule. Ne me fais pas répéter.

Un aveu qu’elle cracha comme un poison, incapable d’admettre, elle-même, ce qu’elle avouait à son amie. Mais c’était à ça que servait les amis, non ? Raven n’en était pas certaine. Elle ne comprenait même pas pourquoi, d’un coup, elle sentait le besoin étrange de l’avouer à Honey. Comme si elle avait passé trop de temps, désormais, à le cacher, et qu’il fallait enfin se débarrasser de ce poids, sur ses épaules.

» Stimulant… J’aime bien ce compliment, je prends. Tu es stimulante, aussi, à ta façon. (Ce qui était son max.) Nos mondes sont trop différents, mais ce n’est pas une raison pour ne pas faire l’effort de s’y intéresser. J’en connais un qui ne fait pas cet effort, c’est franchement un abruti. Cette bécasse de Regina a fait de nous des mi-humains, il faut assumer, maintenant. Il n’y a qu’un idiot pour ne pas vouloir faire avec. Toi, je sais que tu peux comprendre, ça.

Raven n’avait pas tiré une croix sur celui qu’il était pour autant, mais il savait, le corbeau, qu’il devait faire avec sa nouvelle identité aussi. Surtout que cette identité lui avait donné… quelque chose de plus, qu’il ne voulait pas définir et que Kot rejetait en bloc, à ne pas vouloir être humain. Dans leurs formes originelles, ils n’étaient qu’amis et assez peu amis pour que cet idiot l’abandonne sans se retourner, soi-disant « parce que Raven pouvait le suivre ». Mais bien sûr. À quoi bon monter un faux kidnapping, alors ? S’il voulait vraiment du corbeau avec lui, il lui aurait dit de partir ensemble, il n’aurait pas fait semblant d’être kidnappé par des humains. Mais c’était un autre sujet.

» C’est toujours moi qui pose les questions, d’ailleurs. Et tu réponds bien, c’est bien. Tous les humains n’y arrivent pas. Pour une fois, je pourrais accepter l’inverse, si ça te dit.


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________________________________________ 2021-03-11, 22:52 « Science is magic that works. »

Que Raven accepte de réfléchir à l'éventualité de rendre l'ordinateur volé était, si la femme corbeau était sincère, en soi un début de victoire. Cela ne garantissait pas à Honey qu'elle le ferait effectivement mais, comme elle l'avait laissé entendre, ce n'était pas comme si elle pouvait la forcer. Comme elle l'avait déjà fait par le passé auprès de Stefan, Honey s'était contentée de donner son avis sur une question (pas réellement posée, certes) et de mettre Raven devant les options qui s'offraient à elle. De son point de vue, qu'on soit le "gentil" ou le "méchant" de son histoire, on pouvait toujours décider de changer. C'était, après tout, les actes qui définissaient les personnes - bien plus que leurs aptitudes. Tout était toujours une question de choix. Et le choix Raven l'avait à présent.
- Réfléchir c'est toujours une excellente chose, approuva la scientifique avec un sourire doux et encourageant.
La jeune femme ne pouvait pas pousser Raven davantage vers la solution qu'elle aurait choisie à sa place car cela aurait été équivalent à l'influencer. Mais elle supposait Raven suffisamment intelligente pour savoir quoi faire pour que Honey soit fière d'elle. Qu'elle le fasse ou pas, la femme corbeau n'en repartait pas moins avec un chargeur offert, peinée d'apprendre que c'était le premier cadeau que Raven recevait depuis un moment.
De ce côté-là, Honey n'avait jamais eu à se plaindre. Elle était la fille unique et chérie (d'où son prénom, d'ailleurs) de ses parents et n'avait jamais manqué de rien. Elle avait aussi de nombreux amis qui savaient en général lui faire plaisir, que ce soit pour les grandes occasions ou sans raison particulière. Réciproquement, la chimiste adorait faire des cadeaux. Il s'agissait souvent de petites attentions qui lui avaient fait penser à la personne à laquelle le cadeau était destinée. Mais parfois, Honey faisait "des folies", comme le dit l'expression, et offrait un très, très beau cadeau à l'un de ses proches car elle était prête à "dépenser sans compter" (métaphoriquement car en réalité Honey tenait ses comptes à jour) pour faire plaisir à quelqu'un. C'est pourquoi, si elle avait su que Raven avait aussi peu souvent des cadeaux, elle aurait sans doute chercher à lui offrir autre chose avec le chargeur - qui avait cependant la bonne idée d'être un cadeau utile.
- Y a pas de quoi, pour le cadeau, assura la jolie blonde. Ca me fait plaisir de t'en faire un., précisa Honey, sentant que Raven n'était pas si détachée qu'elle voulait bien le laisser croire à ce propos.
Comme pour confirmer cette intuition, la femme corbeau avoua - très rapidement et sans intention de répéter - qu'elle se sentait seule. La jeune femme lui adressa une moue désolée. Dans ce genre de situation, auquel on ne répondait pas comme on répondait pour résoudre une équation, Honey craignait toujours de commettre un impair. En l'occurrence, elle avait la sensation que si elle essayait de presser la main de Raven pour lui transmettre, d'une certaine façon, un peu de compassion, elle risquait de mal le prendre. Alors elle se contenta de ces quelques mots :
- Eh bien j'ai une audition parfaite, alors ne t'inquiète pas, je n'ai pas besoin de te faire répéter... Je suis contente que tu m'aies dit tout ça, en fait. Je suis sûre que ça t'a fait du bien mais tu n'as pas besoin de me le confirmer, assura Honey pour devancer, peut-être, la réticence de Raven à se montrer vulnérable. Ce que je voulais vraiment te dire c'est que je suis contente que tu viennes me voir dans ces moments-là. Tu peux continuer de le faire et tu peux venir aussi à d'autres moments si tu as envie. Je ne peux pas promettre que je ne serai jamais occupée mais je trouve toujours du temps pour mes amis.
Si c'était Honey qui parlait de tout cela, c'était sans doute plus facile à accepter pour Raven. Il apparaissait évident qu'elle n'était pas très à l'aise quand il s'agissait de se livrer ou de faire des compliments - en témoignait son essai, plutôt touchant, que Honey accueillit avec un franc sourire.
- Je prends aussi ! assura-t-elle avec un enthousiasme non feint. J'aime bien ce compliment.
Honey aurait été très peinée d'apprendre qu'elle était assommante, en fait. La stimulation intellectuelle était l'une des choses qu'elle préférait au monde. L'une des choses qui comptait le plus pour la scientifique. Il n'y avait rien de pire que d'être en compagnie d'une personne qui vous ennuyait. Par chance, depuis son arrivée à Storybrooke, Honey n'en avait pas rencontré.
Elle écouta attentivement la suite de ce que Raven avait à confier, même s'il était apparent qu'elle ne possédait pas toutes les clés pour décoder les informations totalement. Toutefois, avec un peu de logique, ce dont Honey disposait en quantités, elle comprit que l'abruti en question devait être très proche de Raven. Un petit ami, sans doute, ou peut-être davantage. Malgré l'étrange affection qui liait Honey à Raven, elle ne savait, en fin de compte, pas grand-chose sur sa vie privée. Mais elle en apprenait un peu plus à chaque visite et comprit cette fois que "l'abruti" dont il était question pouvait, comme Raven, reprendre son apparence animale.
- Je n'ai pas subi la malédiction de Regina, je suis arrivée ici après, en fait. Il y a trois ans, précisa Honey. Mais ça ne m'empêche pas de TOTALEMENT valider le principe de ton raisonnement. Que ce soit votre sort noir ou d'autres choses, il y a des éléments qu'on ne contrôle pas, dans la vie, et il faut s'y adapter plutôt que de faire l'autruche comme on dit.
La chimiste n'avait évidemment pas fait exprès d'utiliser une expression liée aux oiseaux devant un ancien corbeau. C'était déjà un petit exploit, en soi, qu'elle ait su utiliser correctement une expression imaginée sans développer l'image à outrance.
L'exploit, pour Raven, c'était peut-être d'inviter à Honey à poser les questions, pour une fois, une proposition qui ne manqua pas d'étonner la jeune femme. Positivement, cela dit.
- Eh bien puisque tu le proposes, ça me ferait plaisir d'apprendre plus de choses sur toi. Ta vie, ce que tu aimes faire, tes connaissances... je veux bien savoir tout ce que tu auras envie de me raconter sur ce que tu fais quand tu ne viens pas me voir. Merci de proposer, d'ailleurs. Je suis sûre que toi aussi tu as des tas de super réponses à faire !
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