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 Mourir (ne) peut pas attendre ! [Fe]

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Queen Elsa
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________________________________________ 2021-11-01, 10:46 « Complètement Givrée ⛄ ! »


« Mourir (ne) peut
pas attendre ! »
▼▲▼

A Thanksgiving, les familles se réunissent pour manger une dinde et pour remercier Dieu de la qualité providentielle du Nouveau Monde et de la bonne entente avec les populations indigènes. Bien entendu, n'étant pas américaine, et venant du monde des contes où ces coutumes sont étrangères, je ne fête Thanksgiving que depuis quelque années. Storybrooke a apporté beaucoup de nouvelles coutumes à ses habitants et pour la plupart futiles. Cette année, ce n'est pas en famille que je célèbre cet événement mais à New York pour un congrée consacré à la Royauté. Celà n'a bien évidemment aucun rapport avec le Cercle Royal, mais en allant à la rencontre d'autres personnes de sang royal, appartenant à ce monde, et sans pour autant dévoiler nos origines, on espère, au sein du Cercle, découvrir de nouvelles façons d'acquérir de la noblesse au sein de la ville et des fonds...

« Je ne suis pas sûr d'avoir envie d'entreprendre un tel voyage. » confiais-je à Frénégonde qui était déjà en train de mettre sa grosse valise dans la soute du car.

Il était à peine 9h du matin. On s'était levées toutes très tôt afin de préparer nos affaires et de nous rendre jusqu'à la gare. C'était là que le bus nous attendait. La dernière fois que j'avais entrepris un voyage en train, ça ne m'avait pas réussi. De ce fait, c'était en car qu'on devait se rendre à New York. L'arrivée était prévue quelques heures plus tard. Quant au retour, ça serait que dans quelque jours. On partait de jeudi à dimanche inclus.

J'avais prévenu Anna de mon voyage et elle m'avait aidé à faire ma valise. Elle m'avait proposé de m'accompagner jusqu'à la gare, mais j'avais entrepris de faire le voyage seule. Une fois sur place, je le regrettais déjà. Non pas que ma valise était lourde, car j'avais pris que le strict minimum, et que j'avais également appelé un taxi, mais parce que une fête se fêtait en famille et non avec des étrangers.

« Je ne vais pas venir. Mais je te confie les rennes du voyage. » annonçais-je à ma bras droit.

Pourquoi je l'avais choisi elle ? Elle était sympathique aux premiers abords, mais plutôt simplette. Surtout qu'à peine je lui avais annoncé que je ne partais pas, qu'elle s'était mise à paniquer et à faire de grands gestes, comme elle le faisait souvent, pour m'expliquer tous les inconvénients à la laisser seule se rendre jusqu'à New York. Elle avait peur de ne pas s'y retrouver une fois sur place. De ne pas savoir comment prendre des tickets de tramway. Ou encore de ne pas être capable de sustenter convenablement sans ma noble personne. Je la comprenais, mais je ne pouvais pas revenir en arrière. Ma décision était prise. Elle partirait seule.

De retour à l'appartement, j'avais ouvert la porte sans pour autant frapper. Après tout, depuis quelque mois j'étais aussi un peu chez moi. Puis, laissant ma valise dans l'entrée, j'avais poussé un grand soupir, tout en m'affalant sur le canapé. Ce n'était pas digne d'une Reine, mais j'avais besoin de décompresser un peu.

« J'ai décidé de rester. » annonçais-je à Anna, tout en remettant convenablement l'oreiller derrière mon dos. « Un Thanksgiving, ça se fête en famille. C'est un peu comme une préparation à Noël. Et puis comme ça, on va pouvoir s'organiser un petit repas sympa ce soir et se regarder un chef d'oeuvre du septième art. A moins que tu préfères sortir ? On peut aller dans un bon restaurant et se rendre au théâtre ensuite, si une pièce s'y joue. »

Remettant une nouvelle fois l'oreiller convenablement, je remarquais enfin sa présence. Que faisais cet oreiller sur le canapé ? Et pourquoi y avait-il un drap ? Je m'étais levée, observant le dit canapé qui ressemblait plus à un... lit de secours.

« Pourquoi comptais-tu dormir dans le salon ? » demandais-je à ma jeune soeur.

C'était une idée plutôt loufoque. Surtout quand on savait qu'elle disposait d'un grand lit rien que pour elle. Que lui était-il passé par la tête ? Vous vous absentez que quelque heures, et voilà que votre soeur retrouve ses bas instincts et oublie son titre de noblesse.

« Tu as un soucis avec ton lit ? » ajoutais-je, avec un regard méfiant.

Il y avait quelque chose d'autre qui me dérangeait, mais je n'arrivais à discerner de quoi il était question. Puis, tout à coup, ça me sauta aux yeux. Il y avait des cookies fait maison sur la table basse et un petit cadeau juste à côté.

« Anna ? » m'exclamais-je. « Tu attends un homme ? »

J'étais partagée entre la surprise et l'incompréhension. S'agissait-il de son pâtissier ? Celui que je jugeais assez respectable pour être avec elle ? Ou avait-elle conviée un autre prétendant à l'appartement en mon absence ? Et... pourquoi lui avait-elle préparée le canapé ? Au moins elle ne comptait pas faire de bêtises le premier soir, c'était déjà cela.

« Et tu comptais me le dire quand ? »

Parce que oui, j'étais un peu déçue de ne pas avoir été mise dans la confidence. Ce qui signifiait aussi qu'elle avait attendue l'occasion de mon départ pour faire venir quelqu'un ici. Avait-elle si peur que je rencontre son prince charmant ? Quoi qu'il en soit, j'étais impatience de voir de qui il s'agissait.


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________________________________________ 2021-11-04, 00:26





Mourir (ne) peut pas attendre

Who say "there's just no time to die ?"

Je ne fêtais pas Thanksgiving, ou plutôt je ne le fêtais pas exactement de la même manière que la tradition américaine le voudrait. Déjà, parce que depuis la fin de la malédiction, j’avais retrouvé mes vrais souvenirs et de ce fait même si je vivais en Amérique, je n’étais pas spécialement américaine. Je me considérais encore et toujours comme étant norvégienne. Qui plus est, j’éprouvais un soucis morale vis a vis de cette fête étant donné qu’en creusant un peu, il n’était pas difficile de se rendre compte que cette histoire d’aide provenant des tribus locales c’était totalement faux. En fait plutôt que l’entraide, c’était plutôt un massacre qu’on célébrait. De ce fait, chez nous Tanksgiving était plus un genre d’avant noël, on s’offrait des petits cadeaux pour « patienter » jusqu’au 25, et c’était avant tout une excuse pour se retrouver en famille. Cette année en revanche, ça risquait d’être un peu différent. Déjà, Elsa partait elle voulait aller à un espèce de congres de tête couronnée ou je sais pas quoi à New York. J’avais laissé coulé, mais avait tout de même insisté pour l’aider à faire sa valise. Non parce que si elle voulait rencontrer les « têtes couronnées » de ce monde, il allait falloir qu’elle fasse un peu moins Reine des Neiges. De ce qu’on voyait aux infos ou dans les magazines, ici ils étaient plutôt adepte des tailleurs et chapeaux ridicules. Ensuite, il allait falloir qu’elle se rende compte par elle-même que ici, a moins de vivre dans un pays minuscule, la plupart de ces gens n’avaient absolument aucune autorité politique. Ils servaient a faire jolie et c’était a peu près tout ce a quoi ils servaient.

Mais si Elsa n’était pas là, ça ne voulait pas pour autant dire qu’il était question d’annuler le Thanksgiving de cette année, en fait c’était l’opportunité rêvé pour pouvoir inviter une autre personne. François avait quitté Storybrooke pour partir en voyage, mais on était toujours en contacte et on s’envoyait des messages très régulièrement. Aussi, lui avais-je tout naturellement proposé de venir passer du temps à la maison tout en insistant sur le fait qu’Elsa ne serait pas là. Honnêtement, ça valait mieux pour tout le monde qu’ils ne se retrouvent pas dans la même pièce -ni dans le même appartement- parce que ça finissait généralement en dispute et a la longue ça devenait blasant pour les « spectateurs ». Ne pas les avoir au même endroit serait beaucoup plus reposant et permettrait de passer un bon moment en famille.

J’en avais profité dès que je su qu’elle avait descendu les escaliers de l’immeuble pour sortir des draps et un oreiller pour m’occuper du canapé, la chambre d’amis étant devenu depuis un an déjà la chambre d’Elsa, je n’avais malheureusement plus que cette option pour accueillir mon beau père. Je n’avais rien dit à Matthew concernant les messages échangés avec son grand-père. Il aurait été tellement excité qu’il aurait vendu la mèche sans le vouloir, hors il ne fallait surtout pas que ma sœur l’apprenne. Elle pouvait se montrer particulièrement susceptible sur certains sujets, en particulier lorsque cela concernait François. Et comme il fallait qu’elle parte pour qu’il puisse venir, ne rien dire a personne demeurait encore la meilleure solution. Évidemment, me voir faire des allers/retours dans le placard qui se trouvait entre ma chambre et la sienne et qui contenait le linge de lit, cela finit par immédiatement par attirer son attention :

« Tu fais quoi maman ? »

- Je prépare le canapé, nous allons avoir un invité très spéciale

« C’est qui ? Tonton Jack »

- Non encore mieux que tonton Jack. Grand-père viens nous rendre une visite, il arrive aujourd’hui.

Comme je m’y attendais, l’idée plût instantanément à mon fils qui s’empressa de vouloir m’aider, aussi le chargeais-je de s’occuper de l’oreiller tout en lui disant d’un ton extrêmement sérieux que c’était une tâche très importante. Ça ne l’était évidemment pas tant que ça, mais il n’avait que 4 ans et voulait constamment aider, alors je le chargeais de ce qu’il pouvait faire a son âge, tout en lui disant qu’il s’agissait de choses très importantes histoire qu’il ne se sente pas frustré ou mit de côté. Par la suite, je lui avais proposé de m’aider a faire des cookies et d’apporter le cadeau de grand-père que j’avais caché dans ma chambre « afin que tata Zaza ne le voit pas »

«Maman, pourquoi tata Zaza elle peut pas être là ? »

- Que font Grand-père et Tata Zaza quand ils sont dans la même pièce ?

Il paru réfléchir quelques secondes avant de prendre la parole timidement :

« Ils crient ? »

- Exactement, c’est pourquoi pour la tranquillité d’esprit de maman, c’est mieux de voir Grand-père et Tata Zaza de manière séparé.

Non Parce que si même mon fils de 4 ans, avait compris que sa tante et son grand-père ne savaient pas se parler normalement et passaient leur temps à se disputer, il comprendrait aussi que c’était mieux pour tout le monde, de ne pas les mettre ensemble. Quoi qu’il en soit, tout était prêt : il ne manquait plus que l’invité spéciale qui ne devrait d’ailleurs plus tarder. Sauf que a la place de François -qui se téléporterait directement dans le salon- se trouvait la personne qui était sensé être absente ce week-end, que je dévisageais avec horreur : Pitié. Pas ça. Tout sauf ça, elle était sensé être en route pour son espèce de congres. Ça ne l’avait jamais dérangé avant de s’absenter si ça avait un rapport avec sa sacro sainte royauté. Pourquoi fallait-il qu’elle décide de faire marche arrière aujourd’hui alors qu’on comptait justement sur son absence ? Je ne pouvais pas annuler, pas à la dernière minute. J’étais pas sur que beau papa ait le temps de voir mon message avant d’arriver, et ensuite il avait semblé si content quand je l’avais appelé pour le lui proposer. Lui qui n’allait déjà pas très bien en ce moment, je me voyais pas lui faire un coup pareil. Surtout, que ça avait aussi pour vocation de lui changer les idées.

- Non. Dis-je à sa question. Enfin oui et non, tout dépend de comment on l’interprète. Si on parle d’un homme au sens individu de sexe masculin oui. Si on parle d’un homme en tant que intérêt romantique...Yeurk ! Ça va pas la tête ?

J’en avais des frissons d’horreur rien que d’y penser. François c’était comme mon père, même si ça avait pas été gagné au début. Heureusement, depuis qu’il évitait de « m’offrir » une émission de télé réalité avec l’option raisins bigleux qui droguent les gens nos relations s’étaient quand même vachement améliorés.

- C’est pas vrai. Marmonnais-je pour moi même, comment je vais lui dire ça ? On était sensé être juste tous les trois, ça devait être un week-end cool.

Et c’est précisément ce moment que choisit Matthew pour accourir dans le salon. Forcément, en entendant du bruit il avait dût penser que François été déjà arrivé. Sauf que manque de bol, c’était pas lui mais celle qui devait être absente et qui au final ne l’était plus. Je savais pas trop comment j’allais faire pour régler cette histoire, surtout en voyant le regard déçu que me jetais mon fils :

« Grand-père viens plus ? »
Demanda-t-il d’un ton triste.

- Sisi mon chéri, Grand-père viens toujours. Mais tata Zaza, n’est finalement pas parti

Malheureusement, rajoutais-je intérieurement parce que j’avais pas envie de passer le week-end a jouer les médiateurs. Prenant une grande inspiration je me tournais vers ma sœur :

- Puisque de toute façon, c’est cramé autant être honnête : François doit venir. Comme tu étais sensé ne pas être là, je lui ai proposé de venir passer la version Arendelle-Mcadams de Thanksgiving. Je ne peux pas lui dire que au final on ne fait plus rien, alors par Odin s’il te plaît, pas de dispute. Je ne veux pas vous entendre vous chamailler. Tu n’as qu’a voir ça comme un genre d’exercice pour prouver a tout le monde ce que tu vaux en tant que reine. Les reines ne s’énervent pas sur les gens. Les reines restent calme en toute circonstances.

Pour UNE fois que les leçons que j’avais eu en tant que princesse me servait à quelque chose, j’allais pas m’en priver. Avec un peu de chance, elle ne déclencherait pas les hostilités et ne répondrait pas si jamais François venait à la provoquer. J’allais le prendre a part également pour le supplier d’ignorer Elsa dans l’éventualité où elle mettrait de l’huile sur le feu, ne me restait plus qu’a croiser les doigts et prier Odin.

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________________________________________ 2021-11-04, 10:27 « Complètement Givrée ⛄ ! »


« Mourir (ne) peut
pas attendre ! »
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Même si ma soeur était capable de me faire des cachoteries et d'amener un homme chez elle quand je n'étais pas là, je ne pouvais pas accepter l'idée qu'elle me mente. Les preuves étaient là. Tout indiquait que quelqu'un était sur le point de loger ici et de dormir sur le canapé. Vue la précédente expérience quand Jack était venu vivre ici, je doutais qu'elle renouvelle cela. Ce qui fait qu'il ne restait plus qu'une option : un homme.

Quand Anna se décida à me mentir et à se lancer dans une explications sans queue ni tête, je portais une de mes mains à mes lèvres. Elle n'avait pas fait ça ? Elle venait d'avouer de ne pas avoir fait venir un homme à intérêt romantique.

« Anna ! Tu n'as pas fait venir un homme que tu ne connais même pas ? »

N'avait-elle donc rien appris ? On ne fait pas venir chez soi un homme qu'on ne connait pas. Surtout pas pour ce genre de choses. Mais qu'est ce qui lui passait par la tête ? En plus Matthew était présent dans la pièce. Matt... Matthew était présent... Cela m'interpella. Elle n'aurait jamais fait ça. Mais si c'était ni romantique, ni pas romantique, c'était quoi ? Je la fixais sans ciller.

Elle venait d'ajouter que c'était censé être un week end tous les trois. Juste tous les trois. Voilà que ma propre soeur me mettait à la porte de mon appartement. Enfin de son appartement, mais de celui qu'on partageait toutes les deux. Je ne l'avais pas mise à la porte de notre château, moi !

Passant une main sur mon front, je les laissais retomber toutes les deux le long de mon corps. J'étais à deux doigts de m'écrouler. Comment la journée avait-elle pu aussi mal débuter ? Ma soeur qui plus est ! C'était elle qui me faisait cela...

Tandis que je pensais avoir touché le fond, voilà que Matthew, parcourant le salon, s'était empressé de demander si son grand père ne comptait plus venir. Son grand père... ramenant une nouvelle fois mes deux mains sur ma bouche, je tentais de ne pas laisser échapper une exclamation indigne d'une Reine. Elle osait faire venir François ici ??? Dans mon dos qui plus est ?? Lui qui était partit ? Qui avait abandonné Storybrooke ? Sa belle fille ? Son petit fils ? Et... une Reine ?!

Je voulais en placer une, montrer mon indignation, mais Anna me coupait sans cesse. D'abord pour répondre à Matthew et le rassurer sur la présence de François, mais aussi pour me l'avouer. Comme si je ne l'avais pas déjà compris ! Quand elle eu fini, aucun son sortit de ma bouche. Elle avait raison sur un point, je devais me comporter comme une Reine et montre l'exemple. Mais François, quoi ! Lui je savais qu'il serait incapable de se contenir ! Il n'avait rien d'un Roi de toute façon !

« Je ne vais rien dire ! » articulais-je en pointant un doigt vers le haut et non vers Anna, car ça aurait été déplacé pour une Reine. « Mais c'est très désagréable de se faire poignarder en plein coeur par sa propre soeur. Et qu'elle attend que je ne sois pas là pour faire n'importe quoi chez elle. »

Voilà une bonne raison de ne pas rester plus longtemps ici. Je ne comptais pas partir dans l'immédiat, car je n'avais pas d'endroit où aller, mais je comptais bien très vite éplucher les petites annonces. Comment pouvait-elle me faire ça ? Et m'imposer la présence de...

« Oh bordel... » laissa échapper un homme qui venait d'apparaître derrière moi.

J'allais prendre sur moi. Prenant une grande inspiration et fermant les yeux, je tentais d'oculter le fait qu'il avait employé un gros mot devant Matthew et dans notre maison. A peine arrivé, qu'il se comportait déjà comme... comme François ! Ouvrant ensuite les yeux, je fixais Anna droit dans les siens. Elle savait ce que cela signifiait. Je n'étais pas contente. Mais j'allais bien me comporter. Montrer l'exemple. Parce que j'étais Elsa. Elsa d'Arendelle. La Reine Elsa.

Tentant de contenir toute ma colère et ma rage, je tournais délicatement mon corps en direction de François. Une fois face à lui, je lui adressais un grand sourire.

« François, qu'elle surprise de te voir ici ! » laissais-je échapper. « Je suis très heureuse de voir que ça te fait de l'effet à toi aussi. » ajoutais-je en me ravissant rapidement, me rendant compte du double sens. « Que ma présence te remplie de joie. D'ailleurs, je n'ai absolument rien contre le fait que tu viens ici sans que je sois au courant et que tu gâches mon Thank... » me mordant les lèvres, je marquais une pause avant de reprendre. « ...que tu nous fais la joie de ta présence. »

Tournant des talons, je fusillais une nouvelle fois Anna du regard avant de foncer vers ma chambre. J'avais besoin de faire un break quelque secondes, sinon je ne tiendrais pas.

*

« Alors ma puce, je ne sais pas quoi te dire. Tu préfères que je m'en aille ? Je comprendrais. J'ai apporté des petits cadeaux pour le petit, mais je peux les laisser ici et partir. » entendis-je de derrière la porte de ma chambre.

Oui, les cloisons n'étaient pas bien épaisses. J'en profitais pour me masser les tempes, appuyer contre la porte. François continuait de s'entretenir avec Anna.

« ...comment va mon petit gars ? J'ai l'impression que ça fait une éternité ! »

Je massais un peu plus fort, avant de soupirer. J'étais stupide... pourquoi je me comportais ainsi ? Il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond chez moi.

Après la fête des Princesses et ce qui s'était passé, je n'étais plus trop dans mon assiette. J'avais abandonné le projet de me rendre au congré de la Royauté, alors que ça aurait pu être une bonne opportunité. Et l'idée même de voir Hadès disparaître de la Mairie pour laisser placer à un véritable monarque, ne m'avait pas autant réjouis que ça l'aurait du. J'avais envisagé d'aller le voir pour le Cercle et pour éviter à monsieur Black de devoir subvenir sans cesse au bien être de la Royauté de Storybrooke, mais je m'étais ravisé. Et puis, lui... ce que j'avais vue dans cette maison m'avait perturbé.

Soupirant une nouvelle fois, je m'étais approché de ma penderie afin de trouver une nouvelle tenue. La mienne était plus appropriée pour un voyage. Voyage qui ne se ferait plus. Je voulais mettre quelque chose de simple, de léger pour sentir l'air frais. Ca me ferait du bien. Optant pour une robe noire avec des collants assortis, j'avais pris une grande inspiration avant de quitter ma chambre et de revenir vers le salon. Là, j'y trouvais François en train de grignotter un cookie, assis sur le canapé, avec Matthew sur ses genoux. Lui au moins avait l'air heureux. Eux deux en tout cas. Tous les trois d'ailleurs. A dire vrai, c'était ça le soucis, c'est que à trois, ils allaient passer un excellent Thanksgiving, comme le disait si bien Anna, et je venais faire tâche dans le décors.

« Je vais faire un tour au parc. » laissais-je échapper.

« Oh oui chouette ! » s'exclama François. « Y'a des jeux dans le parc, c'est ça ? Matthew ça te tente d'aller jouer avec tata Elsa, tonton François et maman ? »

Il n'avait pas compris et j'avais envie de lui préciser que c'était seule que je souhaitais sortir. Mais Matthew s'extasia immédiatement.

« Enfin si c'était bien ce que tu avais en tête, Elsa. » me coupa François.

Je n'eu pas le loisir de lui dire que ce n'était pas cela. Le regard de Matthew m'en dissuada. Prenant sur moi, je me tournais vers le petit bonhomme.

« Il va falloir bien te couvrir dehors. » lui précisais-je, ce qui le fit courir en direction de sa chambre, sans doute pour aller chercher un gros pull ou autre chose.

« Je vais l'aider. » poursuivi François en rejoignant Matthew dans sa chambre.

Quant à moi, je ne comptais pas mettre quelque chose de plus chaud. Le froid ne m'atteignait pas. Me contentant de regarder Anna, je secouais la tête de gauche à droite.

« Je fais un effort. Mais qu'on soit bien clair, je suis très déçue. Déçue et blessée. » achevais-je avant de me diriger vers la porte d'entrée afin de quitter l'appartement la première.

Je voulais aller prendre l'air quelques instants avant que tout le monde me rejoigne.

*

« ...le Canada ! Y'a que ça de vrai ! A peine deux mois là bas que je me sens déjà beaucoup mieux et plus frais. T'as vue mon teint en plus ? J'ai pris des couleurs alors que c'est un pays froid. Ils sont tellement jovial là bas ! Chaleureux ! Et ils font les meilleurs Poutines au monde. Faudra que je t'en fasse goûter une ! »

Quelque minutes après être sortie, j'entendais les trois heureux me rejoindre. François avait quitté Storybrooke pour le Canada. Je pensais plutôt qu'il était partit au soleil.

« T'as déjà prévu quelque chose pour le repas ? T'as lancé la cuisson ? Sinon on peut faire un saut jusque là bas et on se fait une poutine partie. Mais je te préviens, faut avoir le coeur bien accroché. C'est du très très lourd ! »

Je soupirais tant que j'étais encore de dos. Comme ça on ne pouvait pas voir que j'étais déjà lassé par cette journée...

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________________________________________ 2021-11-23, 20:35





Mourir (ne) peut pas attendre

Who say "there's just no time to die ?"

J’étais resté sciée devant autant de mauvaise foi. Non mais elle était sérieuse ? Elle me faisait son numéro de drama queen, parce que j’avais invité François à passer Thanksgiving avec nous alors que de base, c’était elle qui avait décidé de se tirer pour le week-end. C’était uniquement parce que madame avait décidé de se rendre à son congrès ou je sais pas quoi de tête couronné plante verte que j’avais proposé à mon beau père de venir. Elle espérait quoi au juste ? Que je passe le week-end complet à me morfondre ? Excuse moi d’avoir d’autres plan quand tu prend même pas en compte le fait que j’aurais peut-être eu envie de passer du temps en famille.

Ca, c’était grosso modo ce que j’avais eu envie de lui dire. Mais comme je n’étais pas une drama queen contrairement à ma sœur, je me contentais de lever les yeux au ciel d’une manière exaspérée. Qu’elle aille donc dans sa chambre si ça la chante, j’irais pas lui courir après. Pas aujourd’hui en tout cas, je lui avait suffisamment couru après comme ça à Arendelle et quand on s’était revu après le levé de la malédiction, ainsi que pendant les années précédant la naissance de Matthew, c’est bon a un moment moi aussi je saturais. J’avais l’impression de revivre mon accouchement, où elle m’avait fait a peu près le même sketch. Sauf, que a l’époque si je lui avais dit que j’étais enceinte, elle m’aurait fait une leçon de morale au lieu de se réjouir pour moi. J’aurais bien aimé souligner que comme elle l’avait si bien fait remarqué : j’étais chez moi. C’était moi qui payait les factures, ainsi que électricité et les charges, donc a priori je faisais encore ce que je voulais dans ma maison. Si depuis quelques temps, c’était plus devenue « chez nous » par sa présence, et que même si elle pouvait parfois -souvent- se montrer extrêmement agaçante ça me faisait quand même plaisir de l’avoir ici. Néanmoins, j’étais encore celle qui faisait bouillir la marmite et de ce fait, j’avais encore le droit de décider de qui j’invitais ou non.

Je rêverais d’avoir des repas en famille, avec toute ma famille. Celle de sang comme celle de coeur et la raison pour laquelle je n’osais pas ne serait-ce qu’inviter Raiponce pour les fêtes, c’était principalement à cause de l’attitude de ma sœur. Pourtant tous se réunir que ce soit avec ma sœur et ma cousine, mon beau père et mon meilleur ami, c’est quelque chose que j’adorerais faire. Malheureusement, c’était mission impossible : Elsa et François ne s’entendaient pas, Elsa et Jack ne s’entendaient pas et j’avais peur de ce que ça pouvait donner avec Raiponce. Alors généralement, je faisais quelque chose juste a trois : elle, Matthew et moi. C’est ce moment que François décida d’apparaître et ma sœur de faire du boudin dans sa chambre comme un enfant en 4 ans. Et encore, j’étais généreuse parce que Matthew ne boudait pas comme ça et c’était lui l’enfant de 4 ans ici.

- Non, non t’inquiètes. C’était prévu comme ça, je me vois pas te renvoyer comme un mal propre d’où tu viens. Elsa a décidé de ne pas aller à son machin à New York, c’est comme ça. Même si c’est elle qui a décidé d’avoir d’autres plan ce week-end la première
dis-je suffisamment fort pour qu’elle puisse l’entendre de sa chambre.

Juste histoire qu’elle comprenne bien que sa manière d’agire n’était en rien justifié. S’il y en a une des deux qui devrait être énervée et faire la tronche à l’autre c’était moi. Au final, son altesse nous gracia de sa présence juste le temps d’annoncer qu’elle allait faire un tour dehors, ce a quoi François proposa de la rejoindre et au final on se retrouva tous les 4 en sortie. Enfin tous les quatre, plus le chien. Etant donné que je m’étais dit que ce serait l’occasion pour Zephyr de se défouler un peu. Je remerciais d’ailleurs mon beau père de vouloir détendre l'atmosphère qui était devenue particulièrement tendue. J’avais pas digéré le caca nerveux que m’avait fait ma sœur, surtout sachant qu’elle n’avait aucune légitimité à le faire. Néanmoins comme François faisait des efforts, pas question de les saborder avec ma mauvaise humeur :

- J’avais déjà prévu de préparer quelque chose. C’est un menue qu’on mangeait avant les fêtes quand j’étais petite, j’ai emprunté un peu tous les livres de cuisines norvégiennes que je pouvais à la bibliothèque, et j’en ai acheté d’autres en librairie afin de pouvoir retrouver les plats qu’on mangeait. Il va juste falloir que j’ajuste un peu le menue, mais le super marché devrait encore être ouvert à cette heure. Au pire, il y a une épicerie pas loin, j’aurais qu’a y passer en revenant. C’est comment le Canada d’ailleurs ? J’ai jamais vraiment voyagé en dehors de la ville en dehors des aventures chelou made by Storybrooke, j’aimerais bien essayer de voir autre chose une fois. Pourquoi pas, voir la Norvège ici, si ça ressemble à Arendelle. On devrait se prévoir ça Elsa, t’en dis quoi ?


C’était une branche d’olivier que je tendais dans sa direction. A elle de voir si elle souhaitait l’attrapper ou non. Matthew quant a lui gambadait joyeusement devant nous, totalement ignorant de ce qui se passait. Les joies d’être un enfant insouciant...Des fois moi aussi j’aimerais bien revenir en enfance. On avait clairement moins de problème à son âge qu’au mien.

- Matthew tu reste dans mon champ de vision, tu ne t’éloigne pas trop d’accord ?


« Oui maman ! »
Me répondit-il

Quant à la proposition de François, si je l’avais décliné ce n’était pas uniquement parce que je souhaitais préparer le repas. Même si j’y tenais un peu, parce que à la base c’était lui qui m’avait aidé à m’améliorer dans ce domaine, c’était une façon de le remercier. C’était aussi parce quelque chose me dirait que ça ne plairait à Elsa. Et même si je lui en voulais toujours, elle était là et de ce fait ne pas l’inclure n’était pas au programme. Il allait falloir composer avec les goûts de chacun, mais rien n’empêchait si sa proposition tenait toujours qu’on aille se faire ça une autre ça. Que ce soit d’aller manger une poutine au Canada ou bien n’importe quoi d’autres, dans un autre pays. Tout dépendrait du temps qu’il souhaiterais rester là-bas et de s’il avait d’autres projets de voyages.

Arrivé devant les jeux, Matthew s’élança immédiatement en direction du toboggan, je le surveillais toujours afin d’être certaine qu’il ne se fasse pas mal et ne tombe pas. Quand il était excité il avait tendance à ne pas faire vraiment attention à là où il mettait les pieds. Après deux tours de toboggan il décida que c’était suffisant, et prit place sur l’une des balançoires :

« Grand-père ! Tu peux m’aider s’il te plaît ? »
Demanda-t-il

- Il va vouloir que tu le pousse de plus en plus haut.
Le mis-je en garde. Ne le laisse pas te mener par le bout du nez, il a peur quand il est trop haut.

Quant a moi, je restais seule avec ma sœur. Comme je ne savais pas quoi dire de plus pour crever l’abcès sans que je ne m’énerve ou lui fasse de reproche, je me contentais de lancer un bâton à Zephyr. Comme il n’y avait personne d’autres au parc, j’en avais profité pour enlever la laisse et le laisser se dégourdir les pattes tranquillement.

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