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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Quand on est deux copains... [Fe]

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Hadès Bowman
« A la recherche,
du Contrat Perdu ! »

Hadès Bowman

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________________________________________ 2022-04-25, 09:42 « A la recherche,du Contrat Perdu ! »


« Quand on est deux copains...
on s'amuse de trois fois rien ! »
▼▲▼

Le temps est venu... songeais-je en prenant une cerise dans le bac à fruit. Ce n'était pas encore la pleine saison, mais on en trouvait déjà au marché. J'en avais pris il y avait quelque jours de cela, avec différentes autres variétés de fruits. Certains avaient été stockés chez nous, d'autres chez les Bowman. Et comme promis, une grappe de raisin avait été apportée à Fredriksen !

Le bac regorgeait de fruits, comme l'intégralité des compartiments. C'était important de voyager avec ce genre d'aliments. Ils contenaient absolument toutes les vitamines nécessaires. Pour le reste, ce qui était les plats chauds, on pourrait s'arrêter sur la route. Le voyage allait être long, très long, vue qu'on allait traverser une très grande partie du pays. Mais Alexis était prévenue ! Je lui avais dit qu'il y aurait de la route. J'aurai pu préciser la durée, mais est-ce que c'était véritablement nécessaire ? Ce qui comptait c'était le but à atteindre, n'est ce pas ?

On allait se rendre à un grand congrée de libraires où elle pourrait dans un premier temps prendre des contacts avec d'autres dirigeants de librairie, et ensuite, acheter des nouveautés pour les mois à venir ! Quant à moi, j'avais fait imprimer l'intégralité de ce que Desmond avait écrit dans mon autobiographie et je l'avais fait mettre en page dans le but de tenter de la vendre. Elle voyageait avec nous, posée sur la table. D'ailleurs, je songeais au fait que ça serait pas mal d'en faire la lecture à Isaac pendant le trajet, comme ça je pourrais moi aussi prendre connaissance des moments glorieux dont Desmond avait fait l'éloge dans son livre !

« Tout est prêt ! » annonçais-je gaîment après avoir klaxonné plusieurs fois et de m'être dirigé vers la porte d'entrée qu'Alexis venait d'ouvrir. « Je sais ! Tu vas me dire : mais qu'est ce que c'est que ça ??! D'ailleurs, c'est ce que Merida m'a dit quand je l'ai acheté et que je suis rentré avec hier soir. Mais dit toi que pour un long voyage et surtout avec un enfant, il faut véritablement tout le confort. Et rien de tel qu'un camping car ! »

Car oui, le véhicule garé devant chez Alex ou plutôt à moitié sur sa pelouse, était un camping car. Et ce n'était pas du bas de gamme ! Cuisine avec plaques à induction, réfrigérateur, climatisation, lit, TV écran plat, double airbarg, régulateur de vitesse - je me demandais bien à quoi ça pouvait servir - barre de sons de haut level ! Et surtout... Toilettes à réservoir fixe ! Je me demandais où en était Isaac au niveau de ses besoins. Le réservoir pouvait contenir 120 litres. Ca serait sans doute suffisant. Je ne comptais pas m'y rendre, ce qui économiserais déjà de la place !

« J'ai pris de la nourriture, branché le gps, ajouté une carte au cas où... y'a assez d'essence pour des centaines et des centaines de kilomètres. Je t'ai dit qu'il y avait la clim aussi ? En plus on a de la chance, on part sous le soleil. Y'a juste un truc sur lequel j'ai hésité, c'est le choix du chauffeur. Tu sais conduire ce genre d'engin tout confort ? Au pire, je peux toujours demander à Norbert de faire partit du voyage. Même si je préférerais éviter. »

Norbert avait conduit qu'une seule fois quelque chose à moteur. C'était une trottinette électrique. Et il avait fait s'écrouler un des ponts de la ville. On avait prétexté que c'était un soucis du aux fondations... et à dire vrai, je n'avais pas compris comment il avait fait et lui non plus. Comme il l'avait dit, il avait juste perdu le contrôle !

« En ce moment il s’entraîne pour la finale. Y'a une compétition dans son club de danse ou je ne sais quoi. C'est très important pour lui. Je lui en demande le moins possible. Et je préfère que Desmond ne soit pas du voyage. En ce moment il n'est pas au mieux de sa forme. Tu ne le trouves pas un peu sur les nerfs ? Bref... un voyage juste entre nous trois, sans chauffeurs. Mais on pourra se passer le volant de toute façon ! J'ai déjà conduit une voiture dans les années 20. Ca n'a pas du beaucoup changer depuis. »

Bien que le simple fait d'avoir amené le camping car jusqu'ici avait été un petit désastre... bref... j'étais très excité à l'idée d'entreprendre ce voyage avec la jeune demoiselle et mon filleul... d'ailleurs, en parlant de lui...

« Où est mon grand garçon ? J'ai pris des livres de lecture avec nous ! Il va adorer ! »

J'étais confiant. Très !

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Alexis E. Child
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C'est au détour d'une Ombre
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________________________________________ 2022-05-01, 00:32 « Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »




Quand on est deux copains...


Qui aurait cru qu’une si petite chose demandait autant de bagage ? Depuis que j’avais accouché et surtout, depuis que j’avais décidé de me déplacer avec Isaac, je m’étais rendue compte à quel point un bébé pouvait changer une vie. Plus question de voyager léger avec un sac préparer à l’arrache en se disant qu’on pourrait bien trouver un endroit pour acheter ce qui nous manquait au pire. Non. Avoir un bébé, c’était partir avec une semi-remorque de trucs plus indispensables les uns que les autres et qui faisait de chaque préparation de voyage, un ENFER sur terre. Remarque, j’aurai pu aussi me la jouer maman cool et me dire qu’au pire je trouverai bien de quoi le changer sur place mais la vérité, c’est que je n’étais pas vraiment une maman cool. J’étais une maman seule et bien que souvent débordée, j’avais appris à m’organiser et l’idée même qu’il puisse manquer quelque chose dans le sac d’Isaac m’angoissait à chaque seconde. Si bien que lorsque j’avais décidé de partir avec Hadès à St Paul, il y avait deux jours de cela pour visiter une convention de livres rares et d’antiquités, je m’étais immédiatement mis dans les lessives et dans les sacs de voyage pour être sûr de ne manquer de rien. Enfin St Paul, je le supposais vu la période, mais en réalité, je ne savais toujours pas où nous partions et pour combien de temps. Il avait donc fallu prévoir large, TRES large. Avant l’arrivée d’Hadès, j’observais mes bagages étalés dans le hall avec un regard anxieux. Ma valise, c’était bon. La trousse de toilette du petit ? Elle me semblait complète ? J’avais pris les médicaments au cas où ? Et le déboucheur de nez ? Est-ce que j’avais pris suffisamment de couches ? Et de bodys ? Je n’avais pas oublié son savon ? Et le talc ? Est-ce que j’avais pris suffisamment de couches ? Je m’étais déjà posé la question, non ? Je savais plus... j’avais pris suffisamment de couches ?

Je l’avais entendu klaxonner à plusieurs reprises et le klaxon avait eu un coffre si imposant qu’il avait eu le don de me sortir de mon angoisse presque instantanément, me forçant à tourner la tête en direction de la porte. En l’ouvrant, j’avais fait face à un énorme camping-car qui se trouvait à moitié sur ma pelouse et je commençais vraiment à me dire qu’Hadès avait de véritables problèmes avec les proportions depuis un certain temps. A moitié abasourdie, je m’étais avancé dans l’allée tandis que le dieu des enfers argumentait déjà sur son choix, me connaissant bien sur ce point.

— Euh... ouais... Sinon on aurait aussi pu faire un moins long voyage en partant en avion et en réservant un bon hôtel et on aurait eu le même confort...

Je ne le regardais même pas, contemplant le camping-car, la bouche toujours légèrement entrouverte par la surprise.

— Mais... c’est bien aussi comme ça...

Je m’étais sentie obligée de le préciser. Hadès semblait vraiment enjoué à l’idée que nous partions tous les trois dans un road-trip géant et je devais dire que cela me faisait plaisir aussi. Malgré ses bizarreries, j’aimais sa compagnie et l’idée qu’il ait envie de passer autant de temps avec mon fils, prenant son rôle extrêmement à cœur me faisait du bien. Ce petit aurait une figure paternelle, c’était décidément un très bon choix que j’avais fait, malgré mes doutes récurrents. Il venait de me faire la liste complète de ce que contenait le camping-car, ou du moins, de ce qu’il en avait retenu et j’avais éclaté de rire :

— Ouais j’ai l’impression que t’as pensé à tout...

Il m’avait demandé si je savais conduire ce genre de truc et j’en avais absolument aucune idée. Ce devait pas être plus compliqué que de conduire une voiture... Il fallait juste ajuste les proportions et le poids du véhicule. Enfin j’espérais... Et dans la mesure où Hadès proposait d’emmener Norbert ou Desmond si je ne me sentais pas capable OU de conduire alors qu’il semblait n’avoir touché qu’une fois une voiture dans les années 20, je préférai encore prendre le risque.

[color=#be76c7— T’inquiète, on va s’en sortir, pas la peine de déranger Norbert s’il a son court de danse et Desmond... il a ses humeurs disons, je suis sûre que ça passera... [/color]

Maintenant que je savais que le garçon avait un certain trouble de la personnalité, tout me semblait beaucoup plus clair, même si Hadès semblait le voir bien plus en “méchant” et que dans ce sens, il était alors TOUT LE TEMPS sur les nerfs. Mais n’ayant pas très envie de m’étendre sur le chien des enfers, j’avais occulté légèrement la discussion. J’espérais juste que le Desmond qui recevait son histoire tous les soirs à 17h se contenterai de ma cassette audio. Je lui avais promis de lui en faire livrer plusieurs jusqu’à mon retour et c’est ce que je m’étais évertuée à faire dans les dernières heures. Je lui avais laissé des cassettes sur la table du salon de la MÊME histoire, lue encore et encore pour lui donner l’impression de quelque chose de différent tous les jours et donc que j’étais avec lui dans la pièce. Je ne lui avais demandé qu’une chose : en prendre une par jour, celle du jour, s’assurer que Pétunia avait suffisamment dans les gamelles et repartir les écouter chez lui. Je n’aimais pas trop l’idée qu’il puisse rôder chez moi quand je n’y étais pas, même si je savais qu’il n’avait pas besoin de ma permission pour le faire, mais je faisais confiance au Desmond gentil pour suivre mes règles.

— Il est encore à l’intérieur, tu vas le chercher ? Je l’ai mis dans son cosy, je vais commencer à mettre les bagages dans le camping-car... et sa poussette.

On avait remonté l’allée ensemble. Dans le hall, Isaac était installé confortablement et était fortement intéressé par son hochet de dentition qu’il retournait dans ses mains, un filet de bave le liant encore à l’objet. Il lui arrivait d’être un peu chaud ces derniers jours, ses petites dents poussées et lui faisait un certain mal. J’avais passé son hochet au frigo et cela semblait l’apaiser considérablement. Lorsque nous étions entrés à l’intérieur, ses yeux dorés s’était dirigés vers nous. Lorsqu’Hadès avait été suffisamment prêt de son champ de vision, un énorme sourire était né sur ses lèvres. Il avait alors remué ses pieds avec une certaine vigueur, trahissant l’excitation qu’il avait à voir son parrain. S’il pouvait faire ne serait-ce que le quart avec son père... mais il fallait bien avouer que les effusions étaient toutes autres. Le voyant faire, je m’étais approché en riant.

— Hé... C’est qui mon cœur ? C’est qui ? Oui, c’est Hadès... Ha-dès. On va faire la fête avec parrain ? Allez go alors.

Je l’avais laissé prendre son filleul tandis que je m’emparais de sa poussette que je pliais et de son sac bébé. Je les chargeais dans le camping-car avant de récupérer son autre sac contenant ses pots, la tireuse de lait, le lait en poudre pour complet mon lait qui se faisait de plus en plus rare et ma propre valise. Une fois le tout fait, j’avais accroché le cosy d’Isaac au siège derrière nous pour qu’il soit bien protéger pendant la route. J’avais mis du temps à m’y faire, le siège n’étant pas face à la route mais de profil. Seuls les deux sièges à l’avant étaient placés dans le sens de la conduite et c’était bien la première fois que j’harnachais mon fils dans un camping-car. Après quelques contorsions dont il s’était parfaitement moqué, concentré sur son livre en différentes matières qui lui faisait découvrir le touché, j’avais fini par m’asseoir sur le siège conducteur, essoufflé.

— BON. Tout est prêt. C’est parti. T’as la clé ? Ah oui, sur le contact. Ok...

Est-ce que j’étais stressée ? A peine. J’avais l’impression de conduire un poids-lourd. Y’avait pas un permis spécial pour ces trucs-là ?

— On va où du coup ?

J’avais pianoté sur le GPS mais à ma grande surprise, au lieu de m’annoncer la destination, il ne m’avait annoncé que la première ville sur notre voyage. Je commençais sérieusement à douter que ce voyage était plus pour vendre son livre que de faire un road trip mais j’aurai tout le temps de m’en inquiéter un peu plus loin. Après une ultime vérification de nos affaires et de la fermeture de la maison, j’avais allumé le contact et le moteur avec vrombis avec une telle puissance que j’avais encore plus l’impression de conduire un camion.

Les premières minutes avaient été largement laborieuse, surtout dans les petites rues de Storybrooke mais je finissais par dompter l’animal, petit à petit. Lorsque nous dépassâmes le panneau “Vous quittez Storybrooke”, j’étais déjà un peu plus détendue et décidait de faire un peu de la conversation.

— Au fait, en parlant de livre de lecture tout à l’heure avec Isaac, ça y est, tu as fini ton autobiographie alors ? Je pourrais la lire ? Parce que si je dois la vendre... je préfère encore savoir de quoi il est question.

Je n’avais pas vraiment réalisé qu’il parlait de la lire à Isaac. En même temps... aucune personne saine d’esprit n’aurait fait pas... pas vrai ?


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________________________________________ 2022-05-01, 10:37 « A la recherche,du Contrat Perdu ! »


« Quand on est deux copains...
on s'amuse de trois fois rien ! »
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Tout le monde était en place ! J'avais tourné la tête pour observer Isaac qui s'amusait avec son livre et je lui avais adressé un sourire avant de m'attacher sur mon siège. Il fallait être prudent. Surtout quand on conduisait un véhicule pour la toute première fois. Adressant un regard à Alexis, je la voyais tripoter son GPS. Du coup, je lui avais indiqué la toute première ville où on devait se rendre. J'avais lu sur internet qu'il y avait un musée vraiment exceptionnel par lequel on devait passer ! Un musée belge, ici même, en Amérique, sur la fritte à travers le monde ! Qui ne rêverait pas de s'y rendre ?!

« On aurait du prendre Erwin avec ! » m'exclamais-je comme si c'était une évidence. « Je n'ai pas pensé un seul instant qu'en tant que voiturier, il devrait savoir conduire ce genre de véhicule. Après, tu t'en sors plutôt pas mal. Mais sait-on jamais. Quand on prendra de la vitesse, sur l'autoroute, ou alors si un pneu venait à crever ou autre. Il peut y avoir tellement de pépins avec les véhicules, surtout ceux qu'on ne connaît pas ! Après, y'a pas de quoi s'inquiéter, je suis avec ! » ajoutais-je avec un grand sourire.

Je ne voulais pas la voir stresser, ou s'imaginer qu'on aurait un soucis, un accident ou quoi que ce soit d'autre qui pourrait nous retarder ou causer des dégâts. Fallait absolument pas penser à cela et c'était pour cette raison que j'avais entrepris de ne pas lui parler de toutes les choses qui pourraient nous arriver sur la route. Tout allait bien se passer !

« J'en suis toujours à la première page, mais Desmond et Sasha ont penchés sur le reste. Pour le moment j'ai pris que la partie sur Desmond. Elle fait six cent soixante six pages. C'est déjà pas mal ! Comme ça, on sera fixé si on arrive à trouver preneur. Et si tu veux, tu pourras non seulement la lire, mais m'en faire la lecture, comme ça si on me pose des questions, je saurais de quelle partie de ma vie il a parlé. »

C'était important de connaître le contenu d'un livre qu'on avait écrit soi même. Enfin en partie. La première page, je la connaissais par coeur. J'espérais que le reste serait tout aussi intéressant.

« Je lui ai demandé de faire des dessins. Mais j'ignore si il l'a fait. Le livre est dans les bagages. Faudra que je songe à vérifier. Au pire, Isaac aura le temps de dessiner sur la route. Ca pourrait être pas mal des illustrations de mon filleul dans mon autobiographie. D'ailleurs j'écrirais tout un passage sur ce road trip dans le volume 2 ! »

Maintenant qu'on avait parcouru quelque kilomètres, et que je sentais qu'elle s'en sortait vraiment pas mal au volant, je pouvais la rassurer sur un autre point.

« Ah tiens, pendant que j'y pense. J'ai demandé à Norbert de veiller à la librairie. T'as aucun soucis à te faire. Si ça se trouve, il fera même des changements qui te raviront à notre retour. Je lui ai fixé un objectif simple, doubler les ventes ! D'ailleurs, à ce qu'il m'a dit, tu n'as pas de livres sur les ballets russes ? Il suit un peu l'actualité en ce moment et apparemment la Russie est en train de faire un spectacle dans un pays voisin ou je ne sais quoi. Enfin bref, il est à fond sur les ballets et du coup je crois qu'il veut se documenter dessus. »

Sans doute un truc avec cette Jessie. Pas celle qui est méchante et qui apparemment trouve pas normal que j'ai fait exploser un bâtiment m'appartenant, mais l'autre, celle que j'ai mise à la tête de la police avant de quitter mon poste de Maire et qui devrait m'être TOTALEMENT RECONNAISSANTE !

« On se lance dans la compile ? » lui demandais-je avant d'enfoncer une k7 audio dans l'appareil installé sur le camping car.

Car oui, j'avais demandé à ce qu'on y installe un auto radio avec k7 audio pour que ce soit véritablement un voyage comme à la grande époque ! J'en avais profité pour récupérer une multitude de cassettes que j'avais mise dans la boite à gant. En prenant une au hasard, je l'avais enfoncé dans l'appareil et j'avais laissé le chant mélodieux emplir le camping car.

« Hum... » dis-je en me tournant vers Isaac.

C'était des cassettes que m'avait filé François quand on s'était croisé au vendeur d'autos....

« On va changer. » précisais-je.

Car oui, là c'était un peu trop endormant. Fallait un truc qui bouge ! Seconde cassette !

« Ah ben voilà ! Là c'est mieux ! C'est une chanson sur les sucettes. » précisais-je à Alexis, qui ne devait pas comprendre le français. « J'aime bien les sucettes ! Tiens, d'ailleurs... »

Je fouillais dans mes poches avant d'en sortir diverses sucettes que je déposais sur le tableau de bord. Il y en avait au coca, à la fraise, à la banane... enfin de toutes les sortes. J'en déballais une que j'approchais de Alexis. Elle aimait forcément les sucettes ! Quant à moi, j'en pris une également, puis je me tournais vers Isaac. Etait-il trop jeune pour ça ?

« Tu crois qu'il peut en prendre une ? Après tout, il en a bien une mais sans goût. Ca le changerait, non ? »

Je préférais laisser Alexis décider, juste au moment où la musique se coupa. C'était compliqué de savoir ce qui allait suivre, car c'était non pas une cassette neuve mais enregistrée.

« Ah ben là c'est en anglais, c'est mieux ! » laissais-je échapper en écoutant la nouvelle chanson débuter. « Le voyage va être énorme ! On débute par le musée de la fritte, puis à la seconde ville y'a quelque chose d'incroyable, c'est un magasin qui vend des costumes ! Faut que j'en trouve un nouveau. Et y'a aussi un musée de la torture ! C'est Desmond qui me l'a conseillé ! Il parait que c'est très grand, très sombre et très passionnant ! On y prendra quelque photos, ça lui fera plaisir. Et peut-être qu'on pourra lui acheter un souvenir ! »

Je me demandais quel genre de souvenirs on pourrait trouver dans ce genre d'endroits. Est-ce que je devais évoquer avec Alexis tous les autres arrêts que j'avais prévu ou pas ? Mieux valait lui laisser la surprise... !

« J'ai prévu des jeux pour le trajet aussi, pendant qu'on conduit ! Y'a le action vérité, traditionnel. Y'a le chien, quand on voit une voiture d'une certaine couleur. Y'a le Twister, c'est trop cool et ça donne des positions dingues parfois ! Des devinettes ! Et on improvisera ensuite si on manque d'activité. »

Et puis, il y avait autre chose encore... y'avait tellement de choses que j'avais envie de faire pendant le trajet... pour lui annoncer celle là, je m'étais un peu approché d'elle, afin de mumurer. Fallait pas que Isaac entende cette partie...

« Et quand on sera à mi parcours, j'ai prévu un speed dating dans le noir. Tu as déjà testé ? Et devine quoi ? Il est personnalisé... j'ai privatisé la salle... tu vas adorer. On va trouver un papa à Isaac ! Mais chut, c'est une surprise ! »

J'étais très heureux de ce voyage et de ses nombreuses surprises !

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________________________________________ 2022-05-17, 22:54 « Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »




Quand on est deux copains...


J’avais manqué de freiner brusquement lorsqu’il avait parlé d’Erwin tant mon corps s’était raidit en l’entendant le mettre dans la conversation ainsi. A la première phrase, j’avais cru qu’il le disait parce qu’il avait compris qu’il était le père de l’enfant, que nous étions ensemble, alors que nous ne le devions sans doute pas. Mes mains s’étaient resserrées sur le volant avec tellement de force que leur jointure avait blanchit et d’un mince finalement électrique s’en était échappé. Mais il n’y avait pas à s’inquiéter. Si Hadès parlait d’Erwin, c’est toujours simplement parce qu’il était “voiturier” et qu’il devait sans aucun doute savoir conduire un camping-car... J’avais étouffé un rire dans un sourire en coin à me l’imaginer entendre cette phrase. S’il y avait bien un véhicule que je ne le voyais pas conduire, c’était celui-ci. Le parfait apanage du peuple libre et démocrate de la classe moyenne qui partait en vacances. Il avait finalement tenté de me rassurer en me disant qu’il était avec mais je m’étais gardée de lui dire que je ne voyais pas en quoi c’était une bonne nouvelle. Ca aurait pu le vexer, ce n’était pas très gentil après tout mais c’était très vrai. Plus le temps passait, plus il semblait déphasé et maintenant qu’il n’avait plus de pouvoir, il n’aurait même pas l’occasion de nous téléporter si un problème il y avait. Mais pourquoi je pensais brusquement à tout ça moi ? Est-ce qu’il ne venait pas de me stresser tout en essayant de m’apaiser ?

Et c’était pas prêt de s’arrêter... QUAND comprendrait-il qu’il n’avait aucun droit sur la librairie ?! Je savais pourtant qu’il parviendrait sans doute à se faire refouler à l’entrée, je les avais tous de nouveau briefé avant mon départ donc tout risquait de bien se passer tout de même. Alors pourquoi avais-je une furieuse envie de stopper le camping-car immédiatement pour décrocher mon téléphone et voir si tout allait bien ? Peut-être parce que Norbert pouvait faire déjà pas mal de dégât rien qu’en ouvrant la porte de la boutique. Mais il fallait que je leur fasse confiance, à tous autant qu’ils étaient, ils sauraient gérer. Ça allait le faire. Ça attendrait bien une pause pipi.

— Hadès...

J’avais soupiré, les yeux toujours rivés sur la route.

— Il faut VRAIMENT que tu arrêtes de penser que j’ai besoin que tu gères ma librairie à ma place. J’ai des employés. Ils savent gérer, je n’ai ni besoin de Norbert, ni de toi. C’est très gentil, mais je préfère encore que tu te concentre sur ton rôle de parrain, d’accord ? Pour le reste je gère. Et si Norbert était monté à l’étage au rayon arts et spectacle, ils les auraient trouvés ses ballets russes...

J’avais presque marmonné la dernière phrase. Il m’épuisait. Toujours à fouiner pour un livre, ne le trouvant jamais. En même temps quand on restait au rayon pour enfant, il n’était pas près de trouver... même sur un coup de bol, le Bolchoï avait rarement affaire avec Oui-Oui ou Martine. Euuuh en pensant à Martine ou à Oui-Oui...

— ATTENDS...

J’avais freiné un peu fort en réalisant ce qu’il venait de me dire. Si la première fois je m’étais contenu sur Erwin, la seconde avait été plus forte, au point qu’Isaac avait commencé à grogner, préparant ses pleurs, sans doute quelque peu effrayé et gêné par la conduite. Réalisant cela, sans tourner la tête vers lui, je m’étais mise à lui parler :

— Tout va bien mon cœur, c’est maman elle a fait une bêtise parce que parrain en a fait une encore plus grosse. C’est rien. Un éléphant qui se balançait, sur une toile toile toile, toile d’araignée... Tiens lui remets sa tétine s’il te plaît ? Et qui trouvait ce jeu, teeellement amusant, que bientôt vint un deuxième éléphant... Deux éléphants qui se...

Je ne sais pas trop à quel moment je m’étais rendue compte que cette chanson le calmait ni même qui était la première personne à lui avoir chanté. Elliot peut-être... ou Lily ça pouvait paraître logique. Mais une chose était sûre, quand il était bien luné et pas trop agacé, cette comptine avait un effet magique sur mon fils, combiné au pouvoir puissant de la tétine. Pendant que je chantais, Hadès s’était chargé de la lui remettre en bouche et il s’était remis à la téter avec une telle véhémence que ses grands yeux dorés remplis de larmes s’étaient apaisés et il avait même commencé à sourire, frappant dans ses mains comme il le pouvait. Le voyant plus calme, j’avais tourné la tête en direction d’Hadès. Ce qui m’avait fait freiner si fort était sans doute corrélé au temps que la nouvelle avait mis à monter au cerveau. C’était le déni sans doute. J'avais refusé de l’entendre la première fois mais la vérité avait fini par me rattraper.

— Tu... Ils... Tu l’écris pas toi-même ton autobiographie ?! Mais... Hadès !! C’est mensonger de dire que c’est une autobiographie, on peut pas vendre ça ! En plus tu sais même pas ce qu’il y dedans, non mais j’hallucine...

Mon cœur s’était mis à battre plus fort sous l’effet du stress. Je lui avais dit que je l’aiderai à la vendre, mais pas non plus au prix du mensonge.

— Il faut qu’on dise la vérité. Que c’est une biographie, pas une AUTObiographie. On s’en fiche, ça changera rien pour toi ou presque ! Au final ce que tu veux, c’est avoir un livre... ou plusieurs à première vue... avec ta vie, non ?

C’était là que le projet avait des limites... Je savais que le laisser écrire et publier dans tous les Etats-Unis sont livre était insensé. En le faisant, il dévoilait tant des dieux, de notre ville... je l’avais vu s’embourber dans son projet, ce qui m’avait rassuré et le fait qu’il puisse surtout passer pour un illuminé encore plus. Mais à présent que je réalisais qu’il était questions de plusieurs tomes et qu’ils n’étaient pas écrit par lui, donc susceptible d’être fini... tout devenait plus compliqué. Mais avant de voir le pire, il fallait déjà que je sache avec quoi on était partis. Hadès était un dieu. Il avait des millénaires de vie à raconter, avant qu’il ne parvienne à la partie Storybrooke, il nous restait un peu de marge. Et si c’était l’autre taré qui avait écrit le premier manuscrit, il était fort à parié qu’il avait été plus inspiré par un moment plus sanglant de son histoire.

— Bon... Oui il faut absolument qu’on lise ce bouquin pour qu’on sache de quoi il parle... On fera ça le soir. Par contre, Isaac ne sait pas encore dessiner, il n’a que 7 mois. T’es sûr que t’étais là les premiers mois de vie d’Autumn ?

Expirant plus pour me calmer que pour le lui reprocher, j’avais secoué la tête de gauche à droite, tentant de me reconcentrer sur la route. Comme pour détendre l’atmosphère, le dieu avait proposer de se lancer dans une compilation qu’il semblait avoir tout spécialement choisi pour le moment. La voix de Charles Trenet envahit rapidement le camping-car mais fut bien vite réduit au silence par mon copilote. La suivante me donna presque envie de rougir. En dehors des enfants, il y avait apparemment une seconde personne qui avait la pureté de France Gall en écoutant cette chanson : Hadès. Mais connaissant notre passif, j’avais eu plutôt tendance à me méfier d’y voir de nouveau un message caché. C’était derrière nous tout ça pourtant, non ? Il avait promis qu’il arrêtait... Il était père et parrain, il était juste devenu amnésique, y’avait rien d’autre à y voir... Son “tiens d’ailleurs” suivi de rien d’autre qu’un bruit de vêtement avait le don de faire augmenter mon rythme cardiaque et j’avais gardé les yeux bien vissés sur la route, resserrant mes mains atour du volant. Pourtant, il s’était contenté de m’offrir maladroitement une sucette en me la présentant très proche du visage. J’avais légèrement reculé la tête avant de préciser, soulagée :

— J’en veux bien une au coca, s’il te plaît. Par contre non, Isaac est encore trop petit pour ça, il garde sa tétine, ça sera suffisant.

Il avait vraiment élevé Autumn ?! Récupérant ma sucette, je l’avais mise dans ma bouche tandis qu’une nouvelle chanson commençait. Il l’adorait visiblement beaucoup dans la mesure où il l’avait déjà programmé comme sa sonnerie de téléphone sur mon portable. Tout en l’écoutant, il me parlait du programme qu’il avait organisé. C’était officiel... on partait pas pour trouver des acheteurs à son livre... on partait en vacances !! Et si l’idée aurait pu m’enchanter dans certaines situation, l’idée d’être prise au dépourvu comme ça me laissait un peu pantoise. J'avais l’impression qu’il n’avait pas prévu qu’on revienne... avant peut-être Noël prochain ? Et il avait tout prévu... jusqu’aux jeux.

— Euh... T’es déjà parti en roadtrip comme ça ou c’est ton premier ? Parce que t’as l’air surexcité. Par contre je suis pas sûre qu’on arrivera à temps pour le festival si on fait ça... On part en vacances ou pour acheter des livres ? AH NON !

C’était sorti tout seul. En l’entendant parler de speed dating, j’avais pas pu m’empêcher de protester. Déjà parce que je n’étais pas à prendre, ensuite parce qu’un speed dating organisé par lui revenait sans doute à me faire rencontrer le demi-frère de Norbert, mi-mammouth, mi-baleine ou un truc du genre. Il fallait que je lui dise, ça pouvait plus durer comme ça. Ça faisait d’ailleurs quelques temps qu’on en parlait avec Erwin tant je sentais que le fait qu’Isaac n’ai pas de papa lui tenait à cœur... C’était pourtant lui qui m’avait dit que de ne pas en avoir n’était pas un problème.

— Hadès... J’ai pas besoin d’un papa pour Isaac et lui n’en a pas besoin non plus... Tu m’as dit un jour qu’un enfant n’avait pas besoin d’être élevé par son géniteur, que toi-même t’avais pas grandi ni avec ton père, ni avec ta mère car ils n’avaient pas été assez présent et que t’avais bien fini... Alors pourquoi tu veux absolument qu’il ait un père ? Il a déjà deux supers parrains et puis...

Est-ce que c’était trop tôt pour lui dire ? Et comment le faire surtout ? J’étais terrorisée à l’idée qu’il le prenne mal ou qu’il détruise toute ma vie comme un ouragan à cause d’une seule erreur. Si j’avais plutôt défendu son cas auprès d’Erwin ces derniers jours, maintenant que je l’avais en face de moi, avec son autobiographie qui n’avait rien d’”auto”, sa playlist quelque peu suggestive créée en toute innocence et son plan de voyage de 3m de long, je commençais sérieusement à douter. Décidant de me raviser légèrement sur la grosse révélation, je me contentais d’ajouter :

— Et puis Isaac a déjà un papa.

Comme pour répondre à la sentence qui venait de tomber et pour me venir en aide aussi peut-être, mon fils venait de se mettre à pleurer. Un fumet peu délicat avait alors envahi le camping-car, ne laissant que très peu de doutes sur les raisons de ses pleurs. Conduisant toujours, je précisais alors :

— Je crois qu’il a fait caca... Tu peux t’en occuper ? Ou tu préfères que je me gare ?

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Hadès Bowman
« A la recherche,
du Contrat Perdu ! »

Hadès Bowman

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« ROAD MIAM TRIP !!! »

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« Préparez le château,
on arrive ! »


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Autobiographie : Moi, à nu pour vous
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Publication : bientôt
Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake

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________________________________________ 2022-05-23, 22:59 « A la recherche,du Contrat Perdu ! »


« Quand on est deux copains...
on s'amuse de trois fois rien ! »
▼▲▼

Quand on a des personnes qui comptent sur nous, c'est parfois difficile de satisfaire tout le monde. J'aimerais bien répondre par la positive à Alexis et la laisser gérer seule sa librairie. Mais je vois bien qu'elle a du mal. Entre Isacc, les responsabilités que ternir une libre incombent, et surtout sa vie privée... elle a véritablement besoin d'aide. Elle s'en sort bien toute seule et je suis très fier d'elle, mais si je suis là, si Norbert est présent, c'est pour qu'elle garde le cap. Bernadette a été un don précieux pour la jeune femme, même si...

« Ca donne quoi avec le Boulan-Bator ? »

Parce qu'à penser à elle, voilà que je me posais la question. Je n'avais pas songé à vérifier que tout allait bien de ce côté, bien trop occupé par ce que Norbert m'avait dit sur ses projets concernant la librairie. Mais j'étais sûr que tout allait bien, sinon elle me l'aurait dit ! En tout cas, gérer autant de personnes, ça impliquait de tenter de faire au mieux pour chacun. Et on ne pouvait pas toujours tous les contenter. Pour cela que si Norbert me disait "j'ai une idée", je lui répondais "tu as carte blanche" ! Fallait leur donner un élan suffisant pour les pousser à leur maximum et même à se surpasser !

« T'as des nouvelles de Lily ? »

La berceuse d'Alex parlait d'un éléphant. Encore quelque chose qui me venait à l'esprit. Lily. La dernière fois que je l'avais vue, elle me conseillait sur les fougères. Je voulais des plantes pour la Mairie d'Erwin, mais je n'avais pas encore arrêté mon choix. On m'avait toujours appris de ne pas arriver les mains vides. Et comme je comptais me rendre à la mairie prochainement dans le but de donner des conseils au maire, il me fallait le lot de plantes parfaites !

« En vrai, je l'ai débutée. Ce qui fait que c'était bel et bien une autobiographie. Mais je ne sais plus pour quelle raison, Desmond a voulu la poursuivre. Et il s'en sort plutôt bien. Enfin, vue le nombre de pages, je me doute qu'il excelle. Tu sais que j'en ai prise qu'une partie ? Il y a trois fois ça à la maison, chez lui. D'ailleurs faut surtout pas l'abîmer, je ne sais pas si il a conservé une copie. Quoi qu'il en soit, quand Sasha s'y est mise aussi, je me suis posé la question de si il ne fallait pas sortir plusieurs autobiographies. Une vraiment auto et l'autre auto, mais en automatique. Enfin faites automatiquement par d'autres personnes. Mais tu sais, c'est pratique courante de ne pas écrire son autobiographie. J'ai rencontré plein d'écrivains à diverses époques qui se faisaient connaître pour des noirs, parce que les noirs ne souhaitaient pas rencontrer la gloire. Ou quelque chose de ce genre là. Enfin tout ça pour dire que c'est pratique courante, il ne faut pas s'inquiéter ! »

Mieux valait ne pas revenir sur le sujet et changer rapidement de sujet. Alexis avait enchaîné avec le speed dating et le fait que Isaac avait déjà un père. Je savais qu'il en avait un ! J'avais tout fait pour. Du moins... hein ? Comment ça il en avait un ? Il n'en avait pas encore un. Il allait en avoir un. Ou alors elle parlait du fait qu'il avait un géniteur. Mais un géniteur, c'était pas un père. Un père, c'était être présent pour le petit ou la petite, tout faire pour elle ou lui et surtout... que le petit ou la petite l'apprécie comme un apprécie un père. Avec Autumn, je n'avais aucun soucis. Mais Isaac, en dehors de moi, n'appréciait pas les autres hommes. Cela dit, je ne pouvais pas être son père... Je me demandais qui le serait un jour. En tout cas, j'avais déjà mon idée derrière la tête et à côté de ça, si je voulais que ça se concrétise, mieux valait que l'odeur qui venait d'emplir le camping car disparaisse !

Boum badaboum boum boum !!

Entendis-je, comme tous les autres occupants du camping car, ce qui eu pour effet de faire sursauter tout le monde et sans doute la raison pour laquelle on venait de ralentir. Est-ce que Alex comptait se garer ? Je pouvais gérer pour Isaac. Et pour le bruit aussi. C'était pas grand chose de toute façon. Sans doute juste quelque chose au niveau des pneus. On m'avait prévenu qu'ils étaient sensibles et la route n'était pas des meilleurs...

« Mieux vaut se garer ! » m'exclamais-je, mais Alex était déjà en train de le faire.

J'avais quitté le camping car, prenant Isaac dans mes bras avant, même si l'odeur était très accommodante. Mais aux grands maux, les grands moyens ! Une fois au dehors, j'avais analysé la situation. On avait un pneu hs. C'était pas si grave, car on en avait de rechange. La véritable question que je me posais, était : est ce que le pneu de secours arriverait à l'heure ? Et après avoir regardé à gauche, puis à droite, j'avais vue un auto stoppeur s'approcher de nous. Un grand sourire illumina mon visage !

« Un bon samaritain ! Regarde ! » dis-je en tenant Isaac d'une main et en faisant un grand signe au nouvel arrivant.

Il était vêtu avec un costume. Il portait un pantalon classieux, une chemise blanche, une cravate ouverte dont chaque bandeau tombait sur un côté de son torse et sa veste qu'il tenait par dessus son épaule. Ce mec... il avait la classe !

« On peut dire que j'arrive pile au bon moment, n'est ce pas ? » nous dit-il avec un grand sourire.

« On peut dire ça ! » m'exclamais-je en regardant Alexis ravis, avant de lui tendre Isaac. « Même si y'a peut-être un peu d'avance. » ajoutais-je avec un petit clin d'oeil à l'intention du nouveau venu, avant de me rendre compte qu'il comprenait pas de suite où je voulais en venir...

Quant à Isaac, je ne l'avais pas tendu à Alex, mais à... au nouvel arrivant ! o_o On pouvait lui faire confiance, n'est ce pas ?

« Je vais changer le pneu. Faudrait lui changer la couche par contre. » lui dis-je.

Il me regarda surpris, ne sachant pas si je plaisantais ou pas. Pourquoi je plaisanterait ?

« Y'a un pneu de secours à l'arrière. Tu viens avec ? » demandais-je à Alex en émettant l'hypothèse qu'on pourrait laisser Isaac ici, tout seul, avec le nouvel arrivant ! o_O

« Dites ! Je ne sais pas trop y faire avec les bébés. Vous ne préférez pas que je change le pneu et que vous le changiez lui ? » proposa t'il.

Faut dire que ça me tentait pas des masses de changer le pneu du camping car. Par contre, j'avais déjà changé un bébé. Donc pourquoi pas, après tout... et puis si c'était dans son plan, fallait le suivre !

« Ca roule ! Donne Isaac. » lui dis-je tandis qu'il me remit le bébé dans les bras.

Je le laissais aller chercher le pneu tout en lançant la conversation.

« Alors, tu t'appelles comment l'étranger ? » lui demandais-je.

« Mes amis m'appellent Al', mais je n'ai aucun ami... »

J'éclatais de rire. C'est qu'il avait de l'humour cet Al' ! Et c'était tellement bien choisi, Al'. Ca me rappelait Alf. Un personnage loufoque d'une série télé que j'adorais regarder avec Autumn. Ca la faisait bien rire à chaque fois.

« En tout cas tu as des pectoraux très impressionnants ! Et sans doute une très bonne situation. Tu m'as dit que tu bossais où encore ? Dans une grande entreprise prospère ? Peut-être même dans le monde de l'édition ? »

« Pas du tout. » me dit-il tandis que je me mis à rire une nouvelle fois.

Il faisait quoi là ?

« Excellent ! Tu vois Alex ? Même Isaac est content. »

Parce que oui, Isaac semblait ravis qu'on lui change pas sa couche. D'ailleurs... je devrais m'y mettre. Où sont ses affaires ? Je serais bien retourner à l'intérieur pour chercher de quoi le changer, mais le jeune homme s'était déjà mis à la tâche pour changer la roue et j'aimais bien l'observer. Et puis, mieux valait rester avec eux pour ne pas laisser de blanc s'installer.

« Je pense qu'une fois que Isaac sera changé, l'odeur s'en ira totalement. » affirmais-je. « D'ailleurs, d'ordinaire il est très propre. C'est même la toute première fois que je remarque qu'il a la culotte pleine. C'est vrai ça. On lui change la culotte tous les combien ? » demandais-je à Alex. « Tous les trois ou quatre mois ? C'est vraiment un bébé bien au delà de tous les autres. Je le dis toujours à Autumn, si tu pouvais être pareil, ça serait le paradis. Mais bon, à cinq ans bientôt, on n'est pas parfait. »

Ca me faisait du mal de dire cela, car ma Autumn était parfaite. Mais il fallait mettre toutes les chances du côté de Isaac et de sa maman.

« Un jour ils iront aux toilettes tout seul et ils pourront se soulager aussi souvent qu'ils le souhaitent, n'est ce pas ? »

L'homme me regardait sans trop savoir quoi répondre.

« Euh... Sans doute oui... les WC ont changés la face du monde, ils s'y accommoderont. »

Je rigolais une nouvelle fois, tout en voyant au loin un homme avec une carrure de basketteur arriver en courant. Il semblait tout essouflé, tout transpiré et il arrivera directement vers moi avant de se tourner vers Alexis.

« Alors comme ça... vous êtes... en panne ?! » dit-il en manquant de tomber et de perdre son souffle.

C'était quoi ce truc ?

« Je peux... vous aider... ? Moi c'est Excelsior mon petit nom, Alex. Enfin, vous c'est Alex si j'ai bien compris ce que vous venez-alliez me dire ? »

C'était qui ça ?! C'est fou comme il ressemblait au type sur la photo. Celle que l'agence m'avait montrée. Mais il avait l'air tellement... et l'autre était tellement plus... enfin qui était l'autre du coup ?

L'homme posa une main sur son coeur.

« Il va pas bien, si ? » me demanda Al'.

« Je ne sais pas. Il était censé être livré en bon état. » dis-je en le regardant avec un peu de dégoût en le voyant tellement suer et suffoquer. « Enfin par livrer j'entend qu'on fait normalement des rencontres à l'improviste avec des gens en bon état... »

Al ne comprenait pas où je voulais en venir et moi non plus. Du moins j'espérais que Alex ne le comprenne pas. De toute façon, je n'avais pas le temps d'expliquer. Je devais changer le petit. Pour ça que j'étais entré dans le camping car en les laissant tous les trois là, dehors...



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« Allez dans la Lumière.
C'est au détour d'une Ombre
que nous attends le Mal. »


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Tu es comme tu es... mais malgré les erreurs, tu me rends parfois la vie de maman célibataire plus douce...


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Edition Octobre-Novembre 2020

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________________________________________ 2022-06-04, 21:50 « Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »




Quand on est deux copains...


Vous est-il déjà arrivé de tellement rien comprendre à ce qui se passait dans votre vie que vous aviez l’impression de la voir à travers un écran de télé ? C’était exactement ce que j’étais en train de vivre. J’avais déjà beaucoup de peine à le suivre concernant son autobiographie qui n’en était pas une et les “nègres” qu’il prenait pour des noirs par abus de langage mais lorsque le “boum” s’était fait entendre, j’avais complétement déconnecté le cerveau. Je n’avais pensé qu’à une seule chose : la sécurité de mon fils. Me garant le plus rapidement possible dans un endroit sécurisé, j’avais directement tourné la tête vers lui mais il ne semblait même pas s’être aperçu du danger. Ses pieds relevés, son hochet dans en équilibre entre ceux-ci et ses mains, il avait coulé son regard doré vers moi, tout en continuant d’ouvrir la bouche et de tirer la langue consciencieusement pour engloutir l’objet de son désir. Me levant d’un bond, j’avais suivi Hadès qui avait déjà pris mon fils, l’emmenant loin de moi. Je sentis alors une frustration monter que j’avais très vite besoin d’apaiser : celle de l’embrasser et le toucher, pour être certaine que tout allait bien. A peine Hadès s’était-il stoppé que j’avais posé ma main sur ses petits cheveux qui devenaient de plus en plus nombreux, me fichant éperdument dans un premier temps de l’inconnu qui se trouvait devant nous.

Tournant enfin la tête vers lui, je constatais alors que le blond était une véritable armoire à glace. Le regard d’acier, la posture confiante, je n’avais pas pu m’empêcher de laisser vagabonder mon regard sur son corps, constatant qu’il était habillé de la plus étrange des façons. Il ne semblait pas avoir de voiture, il devait donc faire du stop. Mais qui faisait du stop dans cette tenue ? Un mec sortant sans doute tout droit de Very Bad Trip. Habillé en costume, débraillé par la cravate qui pendait de son cou, dénouée, il dénotait clairement dans le paysage. J'avais en plus la vague impression qu’Hadès le connaissait. Il parlait d’avance... quelle avance. Oh purée c’était pas vrai... il était VRAIMENT en train de me faire le coup de la panne avec ce mannequin joueur de rugby tout en muscle ? Je n’avais même pas eu le temps de l’observée outrée que déjà il lui tendait mon fils. Non mais ça allait pas la tête ?! J’avais fait un mouvement pour le récupérer mais le jeune homme avait déjà décliné la proposition, à mon plus grand soulagement. Je remarquais alors qu’il ne semblait d’ailleurs pas aussi bien connaître Hadès le connaissait... est-ce qu’il y avait méprise ? Mais alors qu’est-ce qu’il foutait tout seul en plus milieu de la route habillé comme ça ?!

Hadès venait de reprendre Isaac et nous avions contourné le camping-car à la recherche de la roue de rechange. Il allait nous falloir des outils, j’espérais que tout était au même endroit. J’avais soupiré bruyamment en entendant Hadès aider “Al’” à trouver un métier qui l’aiderait à nous créer un point commun. C’est vrai que c’était forcément comme ça que ça marchait. Après tout, entre le Rabbit Hole et un glacier, y’avait beaucoup de points communs... Tout comme il y en avait entre une librairie et... un office notarial. Al ne s’en formalisa pas, se rendant sans doute lui aussi compte que la situation était des plus étranges. J’avais d’ailleurs haussé un sourcil en l’entendant reprendre une citation d’Hercule. Il avait l’impression que c’était le mieux pour briser la glace que de citer Mégara ? Ou il n’avait à ce point pas d’amis au qu’il pensait être le seul à connaître le dessin animé ? Je réalisais alors à quel point je pouvais intérieurement être méchante avec ce type sans qu’il n’ait rien demandé. Ce n’était pas juste. Mais l’idée même qu’il puisse servir dans le plan d’Hadès pour me pousser dans ses bras me rendait suffisamment dingue pour me refermer comme une huitre.

— Excellent ! Tu vois Alex ? Même Isaac est content.

Je baissais les yeux sur le visage de mon fils qui me tapait son plus beau sourire. De quoi on parlait déjà ? Je m’étais complétement désintéressée de la conversation, surtout quand Hadès décida de “vendre” mon fils dans cette relation, comme si le fait qu’un bébé puisse être propre allait me faire gagner des points avec un homme. Je levais les yeux au ciel tandis qu’Al récupérait la roue avec une facilité déconcertante. Apparemment, c’était plus que de la gonflette sa carrure. Un peu impressionnée, j’avais haussé les sourcils malgré moi et détournais vite le regard en me rendant compte que le blond avait eu un petit sourire amusé à ma réaction.

— Alors comme ça... vous êtes... en panne ?!

Oh putain c’était qui ça encore ? Je me tournais pour voir un homme arriver vers nous, essoufflé, manquant de tomber, au bord du malaise. Il était très grand, maigrichon et un peu pâlot. De grandes cernes lui tombaient sous les yeux et il portait des petites lunettes rondes. S’appuyant contre le camping-car, il tentait de reprendre son souffle. Sa main cherchait fébrilement un accès à son corps et de le voir ainsi cracher ses poumons ne me mettait pas à l’aise. Il m’avait appelé “Alex”... ce qui supposait que QUELQU’UN lui avait donné mon nom... et alors tout se remit en place dans ma tête, bien que lentement, de manière brumeuse. C’était lui mon “rencard”, pas le blond. Et déçu de la “livraison”, comparé à l’Adonis qu’il y avait juste à côté, il préférait s’en détourner pour s’occuper ENFIN d’Isaac. La porte du camping-car claqua derrière lui et j’eu un petit sursaut de surprise, m’ancrant de nouveau dans la réalité.

— Vous devriez vous asseoir, vous avez pas l’air au top de votre forme.

Je grimaçais en observant Excelsior qui peinait de plus en plus à mesure que le temps passait. Il secoua pourtant vigoureusement la tête de gauche à droite :

— Non non... tout... tout... va... bien. C’est... juste... que... ouh la vache... c’est juste que... vous... êtes... à couper le souffle.

Il avait levé la tête la tête dans ma direction avec un sourire forcé, plutôt fier de son compliment tout pourri.

— Ouais... ben vous feriez mieux de vous asseoir quand même avant que je vous coupe les jambes aussi... Allez hop, on s’assoit.

Je l’avais aidé à le faire en prenant bien soin de me reculer juste après. Tout ce qui avait un lien avec Hadès se devait d’être traité de loin. Apercevant le cric et la clé en croix, je les récupérais à mon tour en précisant :

— Je vais venir vous aider, c’est déjà bien sympa de vous proposer... Vous, bougez pas, respirez plutôt.

On avait fait le tour à la recherche du pneu crevé et après qu’il eut posé le pneu au sol, je lui avais tendu le cric pour qu’il puisse le mettre en place.

— Alex, c’est ça ?

— Alexis, pour être plus précise, oui.

— Vous partez en voyages en famille ?

— Pas vraiment, disons plutôt que nous allons à une convention littéraire. Et nous ne sommes pas une famille au sens que vous l’entendez. Le fou qui m’accompagne n’est pas mon copain, c’est un ami, le parrain du petit.

— Je vois, ça explique son insistance vous concernant... je pensais simplement que vous étiez un couple en recherche de grand frisson...

Il avait eu un sourire en coin et j’avais éclaté de rire. Je devais bien avouer qu’elle était bonne. Maintenant qu’Hadès n’était plus dans les parages, il était plutôt sympathique.

— Et vous venez d’où ? C'est pas de chance de crever comme ça...

— C’est vrai... on est pas loin du départ en plus, nous venons d’une petite ville, Storybrooke, vous connaissez ?

Comme si je venais de dire un gros mot, Al s’était figé, appuyant un peu trop brusquement sur le levier du cric qui émit un son étrange. Il avait eu un drôle de rictus même si cela n’avait duré qu’un quart de seconde, se reprenant bien vite pour me sourire sympathiquement :

— Pas encore... mais bientôt, peut-être...

Il venait de se taper l’incruste dans notre road trip là, ou je rêvais ? J’avais voulu ouvrir la bouche pour préciser que nous ne comptions pas rentrer tout de suite mais un râle suivi d’un bruit feutré m’alerta brusquement. Ça venait de l’autre côté du véhicule. J’avais échangé un regard en direction du grand blond avant de contourner le camping-car à grandes enjambées dans sa compagnie. Excelsior venait tout bonnement de lâcher la rampe : inconscient, allongé, les yeux clos, il semblait comme évanoui. Je me précipitais alors vers lui pour lui tapoter la joue et prendre son pouls : rien.

— Hé ! Excelsior ! Debout mon grand ! Je sens rien, il n’a plus de pouls.

Al m’observa paniquer. Il eut un premier mouvement en directement du corps, comme pour entamer un massage cardiaque mais il se ravisa sans que je ne sache pourquoi.

— Vous avez de quoi appeler les secours ? Je commence un massage cardiaque.

Si lui ne voulait pas le faire, il allait bien falloir que je le fasse. Prenant une grande inspiration, je m’étais lancé dans le massage, tentant de garder autant mon calme que mon souffle. Ça allait être long cette histoire... Surtout que Al’ ne semblait pas capter des masses, ramenant mon calvaire proche de l’enfer. Réalisant après 2 à 3 essais qu’il ne parviendrait sans doute jamais à atteindre les secours, je m’étais pincée les lèvres, hésitant depuis quelques minutes à faire ce que je pensais devoir faire. Je ne devais pas me dévoiler, sous aucun prétexte. Mais je refusais de laisser ce type mourir... même s’il était moche, collant et destiné apparemment à être mon père de substitution pour Isaac. Al était encore loin de moi, ne réfléchissant pas plus longtemps, j’avais alors posé mes deux mains sur le torse du jeune homme avant de me concentrer pour lui envoyer une décharge sentie. Son corps s’était élevé un instant, comme possédé, avant de retomber au sol. Continuant mon massage cardiaque, je réitérai l’assaut une fois... et une seconde et soudain...

— HHHHHHHH.

Il s’était réveillé comme revenant d’entre les morts, ouvrant grands les yeux dans un regard ahurit. Je sentais son cœur battre sous ma paume, faiblement pourtant. Je l’avais immobilisé au sol, lui demandant de respirer lentement tandis qu’Al’ s’était précipité à son tour, tandis que les derniers filaments bleus disparaissaient de mes doigts. Les avait-il vu ? Il avait semblé presque figé un cours instant sur ceux-ci et ce que nous découvrîmes en dessous était encore plus perturbant. Là où mes mains s’étaient posées, sa chemise semblait légèrement roussie. Un peu gênée, je précisais alors :

— Je crois que j’y ai mis beaucoup de zèle... ça va, l’ami ?

Il secoua la tête pour dire oui, tentant toujours de reprendre son souffle tandis qu’Hadès réapparaissait avec Isaac.

— On a failli en perdre un... mais ça va mieux je crois...

Je l’avais marmonné en me relevant, tendant les bras pour récupérer mon fils. Choquée parce qu’il venait de se passer, j’avais eu besoin de l’avoir avec moi, poser ma tête sur la sienne, tandis que ses petites mains s’étaient misent à jouer avec mes cheveux.

— Par contre, on a pas avancé sur le changement du pneu du coup...

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Hadès Bowman
« A la recherche,
du Contrat Perdu ! »

Hadès Bowman

| Avatar : Robert Downey Jr. ♥

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« ROAD MIAM TRIP !!! »

Quand on est deux copains... [Fe] Lqg1

« Préparez le château,
on arrive ! »


Quand on est deux copains... [Fe] QP8Pp1

Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt
Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake

| Conte : Hercule ϟ
| Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ

Quand on est deux copains... [Fe] 210318080852739182

| Cadavres : 4693



Quand on est deux copains... [Fe] _



________________________________________ 2022-08-04, 09:21 « A la recherche,du Contrat Perdu ! »


« Quand on est deux copains...
on s'amuse de trois fois rien ! »
▼▲▼

Je regardais la scène qui se déroulait sous mes yeux. Un homme gisait au sol, mais venait de revenir à la vie. C'était la chaleur ? Le stress ? Ca tuait beaucoup plus de gens qu'on l'imaginait. Un autre se tenait debout, grand, blond, pas engagé par mes soins et imposteur qui plus est ! Et enfin, une femme, qui venait vers moi les bras grands ouverts. Etais-ce l'heure du câlin ? Je la vis me prendre Isaac. J'allais riposter, mais mon esprit fit le lien plutôt rapidement entre les bras ouverts et le regard de la jeune femme. C'était Alexis ! Et du coup le type à moitié mort était le miens et l'autre, toujours l'imposteur !

« J'ai sentis quelque chose. C'était toi ? » demandais-je à Alex tout en la regardant droit dans les yeux. « Tu as retrouvé tes pouvoirs ? » l'interrogeais-je.

Et elle ne m'en avait pas parlé ? A moins qu'il s'agissait de moi en réalité. Après tout, elle n'avait jamais perdu ses pouvoirs, pas vrai ? Mieux valait éluder le sujet du coup. Elle n'aurait pas du me lancer sur ça...

« J'avais demandé qu'on m'envoie le modèle le plus récent. Y'a déjà une panne, avant même que la parade nuptiale débute. C'est irrespectueux envers l'acheteur et l'acquéreur ! »

J'étais pas content du tout. Et en plus, notre pneu était toujours crevé comme nous le faisait remarquer Alex ! Je secouais la tête. On perdait bien trop de temps !

« Bon, utilisons les grands moyens ! Vue que personne ici peut réparer le pneu, on va directement aller au but. »

Je m'étais approché de Alex, en lui prenant le bras. Quant à elle, elle touchait Isaac. Et allez savoir pourquoi, Al m'avait pris le bras à son tour. Je me demandais ce que ça signifiait. En tout cas, on venait de disparaître et apparaître en plein coeur de la grande conférence des libraires ! C'était un lieu immense et unique ! Ce qui eu pour effet de grandement me surprendre...

« Il y a vraiment une conférence ? » demandais-je.

Tout mon plan... tous mes projets... tombés à l'eau parce que j'avais organisé un voyage menant à un rassemblement de libraires auquel Alexis s'était préparé, ainsi que Isaac, pour finalement nous retrouver exactement là où on avait prévu d'être. Ca n'allait pas...

« La brochure que tu m'avais tendu était réelle, Norbert ? » demandais-je au grand blond qui se tenait à côté de moi.

« Al. » me coupa t'il.

Je restais sans réaction le temps de comprendre ce qu'il voulait dire par « Al ».

« Hale. » le corrigeais-je. « Et c'est Sasha. »

La connaissait-il ? Pas suffisamment au point de prononcer correctement son nom de famille.

« Sasha ? »

« Sasha. Ou Charlie. »

« Hale ? » finit-il par comprendre.

« Les deux. » complétais-je.

« Ils sont frères et soeurs ? »

« En quelque sorte. Et puis de toute façon, c'est Bowman. Je l'ai adoptée. »

« Sasha et Charlie Bowman. C'est noté. » ajouta t'il en tapotant sa tempe avant de retourner vers Alexis.

Je voulais le couper pour lui préciser qu'il ne s'agissait que de Sasha Bowman et non de Charlie, mais il fut plus rapide que moi. Et puis de toute façon... qui était Charlie ? Ce nom m'était venu comme ça... je ne savais pas d'où ça sortait. Je n'en connaissais qu'un de Charlie et il était un pro du septième art. D'ailleurs, que devenait-il ? Ca faisait longtemps que je ne l'avais pas vue...

L'espace d'un instant, quelque chose m'intrigua mais j'ignorais quoi... Est ce que ça pouvait être le fait qu'on venait de se téléporter jusqu'ici, alors que je n'avais plus de pouvoirs... enfin aux yeux de Alex. Ou le fait que ce type, inconnu au bataillon, n'était pas plus surpris que ça d'avoir été déplacé d'un point à un autre aussi rapidement ? Je l'ignorais... l'avenir finira bien par répondre à cette question... laissons le temps au Temps !

« Alex ! » m'exclamais-je en rejoignant tout le monde. « Al ? Alex. Alex ? Al. » finis-je par les présenter, comme si je le connaissais bien, ce qui n'était pas le cas. « Ca ne va pas. Al, Alex, ça ressemble trop. Faudrait quelque chose de différent. Genre... Norbert ? J'aime bien Norbert. Et j'ai l'habitude d'avoir Norbert avec. C'est plutôt perturbant de sortir sans lui. »

« On s'y fait. » me coupa Al.

Que voulait-il dire par là ?

« Pas toujours. J'aime bien quand je dois parler à quelqu'un, lui parler à lui. Au moins il est toujours à l'écoute, et je sais que je peux lui faire confiance. Et puis, il a toujours quelque chose à manger sur lui. »

« J'ai une barre vitaminée. » me coupa une nouvelle fois Al, tout en sortant de l'une de ses poches, la fameuse barre vitaminée.

J'hésitais, mais finalement je ne la pris pas... il en profita pour la tendre à Alex, tout en faisant un sourire à Isaac... quelque chose me traversa l'esprit. Un sourire. Une belle attention... c'était les premiers pas vers la paternité, la bonne, et vers le couple, le mariage... qui était-il réellement ?

« Tu viens d'où gamin ? » lui demandais-je, en voyant la surprise et l'air amusé sur son regard. « Alexis vient d'une librairie. Enfin, elle en tient une. A l'époque c'était une bibliothèque, mais elle avait besoin d'argent. Et puis y'a le petit maintenant. C'est notre fils. Il se porte à merveille et il fait bien son rot. Depuis le tout début d'ailleurs. Il lui manque juste un père aimant. Tout comme à Alex. Enfin, pas un père, car elle en a déjà un. Décédé, mais elle en avait un. Elle n'a juste pas pu en profiter assez et il lui a fait un sale coup. Elle te racontera. En tout cas, elle est célibataire et elle n'a pas de chats. »

C'était important à préciser. Car si j'avais su que Merida avait un chat, je... me serais assuré de m'en débarrasser avant de la fréquenter. Une fois qu'une de ces carpettes entrait dans votre vie, elle élisait domicile pour toujours !

« Je vais nous chercher à boire. Y'a sûrement quelque chose dans les parages. Et j'en profiterais pour faire du repérage. Il manque pas mal de livres chez toi. » dis-je à la jeune femme. « Ah et je prend Isaac. » ajoutais-je en tendant les bras pour récupérer l'Enfant.

C'était à mon tour... !

« Ah et pendant que j'y pense, faut éviter d'utiliser tes pouvoirs avec les gens qu'on ne connaît pas. » lui dis-je sur le ton de la confidence. « Surtout avec lui. Il me paraît bizarre. Sauf si bien sûr tu le sens bien. »

C'était un moyen comme un autre de savoir si elle avait un faible pour lui ou non et si il fallait de suite préparer un contrat de paternité, ou si je devais continuer à chercher... Je lui lançais un regard lourd de sens, scrutant sa réaction...


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