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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
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 Y'a plus d'saisons ! ☆ Icare

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Siloe Finkelstein
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Siloe Finkelstein

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Y'a plus d'saisons ! ☆ Icare _



________________________________________ 2022-05-04, 18:22

Y'a plus de saisons !
.

Tout était calme, enfin ! Siloe poussa un soupir de soulagement en se laissant tomber dans un fauteuil au velours rouge particulièrement chatoyant, ses mains massant ses tempes dans de petits mouvements circulaires.

Les journées à la Santa’s Factory n’étaient pas de tout repos mais celle-ci l’avait occupée encore plus que les autres… Peut-être était-ce à cause de la chaleur environnante ? Le printemps pointait le bout de son nez et les températures avaient grimpées en flèche. Ou bien parce-que la foule se massait un peu plus à l’intérieur ? Le renouveau poussait souvent à vouloir acheter de la nouveauté. Il y avait eu de nombreux enfants et tout autant d’adultes. Des cris. Des rires. Des pleurs aussi, quelques caprices sans doute, mais jamais très longs. Des questions. Des questions. Et encore des questions… Plein d’attentions et autres concentrations qui avaient finis, bien mal pour elle, par lui donner le tournis !

Que n’était-elle pas contente, ce soir, que la journée soit terminée et les portes closes. D’ordinaire, Siloe adorait la compagnie et la joie de vivre qui se dégageait du magasin, mais parfois elle se retrouvait perdue et acculée. Comme oppressée. Dans ces moments-là, elle se réfugiait dans l’atelier de fabrication des jouets et soufflait quelques bouffées bien méritées… Mais Icare était absent et, sans lui, toutes les têtes se tournaient dans sa direction. Employés comme clients, ils ne lui laissaient pas une minute de répit, à peine le temps d’avaler quelque chose et la voilà repartie de plus bel ! Ça tenait, souvent. Ça se supportait, longtemps. Mais pas aujourd’hui. Pas ce soir. Pas… Pas maintenant.

Se pinçant l’arrêt du nez, la jeune femme prit une grande inspiration et retint son souffle. Lorsqu’elle expira, elle secoua ses bras et sa tête comme pour chasser toutes les mauvaises pensées qui lui traversaient l’esprit. Relâcher. Détendre. Décompresser. Voilà. Se poser, calmement, et relativiser. Oui mais… Comment ça, « mais » ? Elle le devait, voilà tout.

Ses yeux clairs se perdirent sur l’horloge du bureau principal : dix-neuf heures. Icare ne serait pas de retour avant tard cette nuit : un voyage pour apporter encore plus de magie à la Santa’s Factory, une convention au bout du pays et l’impossibilité de s’y rendre à deux. Elle passa sa main sur le bois d’acajou, se rassurant en songeant que bientôt, il serait là. Son sourire lui manquait lorsqu’il disparaissait ainsi plusieurs jours. Sa voix aussi, tout en réalité, comme si son double avait décidé de jouer les filles de l’air et qu’il lui manquait un cran de sûreté. Siloe pouvait lâcher à tout instant, comme les fils de son corps qui disloqueraient sa chair, et plus la tension appuyait sur son torse, plus elle avait du mal à maintenir de si beaux nœuds sous son sourire.

Il y avait eu trop. Ça arrivait, parfois. La goutte d’eau qui faisait déborder le vase. La flaque qui faisait glisser sur la route. La seconde qui basculait dans l’heure suivante… Heureusement, personne ne l’attendait à la maison. Personne ne viendrait s’inquiéter de ne pas l’y voir. Alors elle fit ce qu’elle faisait toujours lorsque ça n’allait pas : elle extirpa un livre de la petite bibliothèque du bureau, se prépara un grand chocolat chaud, et partie se lover dans le fauteuil en velours pour lire un peu. Libérer son esprit de pensées parasites au moyen d’aventures et d’autres tempéraments si forts par rapport au sien. Déconnecter. Juste… Déconnecter. Être, pour quelques pages, quelqu’un d’autre. Et se sentir le cœur plus léger grâce à cela.

Un bruit répétitif la tira de ses songes.

Papillonnant du regard, Siloe se redressa en sursaut en réalisant qu’elle s’était endormie ! À peine se fut-elle redressée que son ventre cria famine mais elle l’ignora, fronçant les sourcils en entendant à nouveau le petit bruit : une espèce de tic-tic-tic-tic suivi d’un ping ! Reposant son exemplaire de La Boîte de Pandore – non sans oublier le marque-page ! – la jeune femme se leva et s’approcha de la porte pour l’ouvrir en grand. Personne. Bizarre…

Y’a quelqu’un ?

Sa voix résonna dans le couloir, sans réponse aucune. Siloe se mordit la langue : si elle avait été un personnage de film à suspense, elle aurait attiré le serial killer sans même qu’il n’ait d’efforts à faire ! Pas très malin. Levant les yeux au ciel, elle s’engagea dans l’allée à la recherche du bruit un tantinet agaçant. Ou plutôt, intrigant. Qui pouvait bien faire ça ? La boutique était fermée, les ateliers vides et les portes closes ! Bon, d’accord, elle n’aurait pas dû se trouver ici mais… D’ailleurs, quelle heure était-il ? Elle retourna sur ses pas pour observer l’horloge : minuit passé ! Oh la la, elle avait quasiment fait un coma !

Refermant la porte du bureau, Siloe se dit qu’en ne la fermant pas a clef, elle aurait le temps de venir s’y réfugier si elle tombait sur une mauvaise rencontre. Franchissant la distance jusqu’aux escaliers, elle tendit l’oreille et se rendit compte que cela provenant d’un étage en dessous. Elle descendit doucement les marches, prudente, écoutant le son régulier qui ne changeait jamais, ou presque : parfois, une espèce de petit sifflement aigu interrompait les tics mais ceux-ci reprenaient vivement derrière ! Une fois à l’étage des peluches et autres poupées, elle se fit plus méfiante encore : les jouets n’avaient de secrets ni de terreur pour elle, mais savait-on jamais qu’un individu ne soit dissimulé derrière leurs grands yeux.

Non. Personne. Même après plusieurs allées, rien du tout. Soit c’était le plus mauvais guet-apens, soit l’origine du bruit n’était pas ici. Elle continua jusqu’à la porte de l’atelier, sous laquelle une lumière filtrait. Ah, voilà ! Quelqu’un s’était introduit là-dedans ? Mais… Pourquoi donc ? Qu’espérait-il voler ? des tissus ? De la ouat ? Des peluches ? Drôle d’énergumène !

Siloe fut tentée de rebrousser chemin, après tout elle pouvait appeler la police et revenir avec des renforts. Ce serait plus sage. Très sage. Trop, sans doute. Mais alors qu’elle saisissait son téléphone, une petite voix suraigüe s’exclama :

Cornebidouille, me suis encore piqué le doigt !

Qu’est-ce que… ? La blonde oublia toute logique et se précipita sur la poignée. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque, ouvrant à la volée, elle tomba nez-à-nez avec des lutins du père noël ! Ceux-ci s’affairaient dans le moindre espace disponible pour coudre des oursons à nœuds, des robes en dentelles et autres petites fripes seillant aux poupées de la boutique. Les tic-tic-tic-tic qu’elle entendait jusqu’alors étaient en réalité le bruit des grelots qu’ils portaient au bout de leur chapeau pointu !

Que faisaient ces lutins de noël dans l’atelier… En plein mois de Mai ?! O_o

Euh… Bonsoir ?

Ils s’immobilisèrent tous et tournèrent en même temps leurs grands yeux dans sa direction. Un ange passa, flottement hautement gênant, avant qu’ils ne reprennent leur activité comme si de rien était. Ou plutôt, comme s’ils avaient le feu aux fesses.

Allez hop hop hop, on n’a pas que ça à faire ! Cria l’un des lutins, en sautant sur une table avec une baguette. Noël c’est dans 4 jours, j’ai jamais vu un travail aussi lent !

Sa baguette faisait de petits ping à chaque fois qu’elle frappait le bois.

Noël ?

Bin oui, Noël ! NO-ËL ! Le lutin aux grandes oreilles la toisa des pieds à la tête. Vous ne savez pas ce qu’est Noël ?

Euh… Si, bien sûr que oui ! Bredouilla Siloe. Mais ce n’est pas…

… La saison ? Le mois ? Le moment ?

Taratata ! Vous encourroupez les oreilles des artisans ! On a du travail là, vous pouvez pas passer plus tard ? Dans, disons… Jamais ?

Mais c’est…

J’ai pas été assez clair ? Si le père noël apprend qu’on a du retard, ça va chauffer pour nos bonnets !

A sa phrase, les autres lutins semblèrent pris d’une frénésie angoissée et accélérèrent la cadence. Rattrapant de justesse un petit nounours avec un ruban bleuté autour du cou qui tomba d’une pile d’autres oursons, Siloe resta ébahi devant la situation. Que quelqu’un la pince ou était-elle en train de rêver ?

Malheureusement, la main qui se posa sur son bras – bien réelle, elle – la fit hurler de frayeur sous la surprise !




Icare J. Skellington
« Joyeux Noëlloween ! »

Icare J. Skellington

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Y'a plus d'saisons ! ☆ Icare Boogeypumpkin

The Boogeyman and The Pumpkin King

|  Boutique : Santa's Factory - La plus grande boutique de jouets de Storybrooke !

|  Conte : L'Étrange Noël de Monsieur Jack
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Y'a plus d'saisons ! ☆ Icare _



________________________________________ 2022-05-06, 06:20 « Joyeux Noëlloween ! »


y'a plus

d'saisons !
Siloé et Icare


Icare tourna doucement la clé dans la serrure de sa maison. La raison était simple : cet impatient de Zéro avait déjà entendu le pourtant faible tintetement du trousseau des clés d'Icare, et avant ça le bruit de ses talonnettes au rythmes de ses pas habiles sur l'asphalte de la petite allée jusqu'à la porte d'entrée. Ainsi, le chien était déjà en train de frétiller et de sautiller derrière la porte, tout excité malgré l'heure, du retour de son maître. Icare ouvrit donc très délicatement la porte avec un sourire amusé. D'abord Zéro passa le bout de son museau au travers de la petite ouverture, avant de laisser la place qu'il fallait à Icare quand il le vit pour qu'il puisse entrer, afin de lui faire la fête juste après.

Celui-ci eu un ricanement cristallin alors qu'il s'accroupissait sur ses longues jambes pour le caresser du bout de ses doigts fins. Bonjour mon cher Zéro, le salua-t-il alors en riant. Pourquoi n'es tu pas avec Siloé, comme tu en as si souvent l'habitude en mon absence ? Demanda-t-il sans hausser la voix pour ne pas brusquer le sommeil de sa fiancé.

Zéro aboya, comme s'il répondait. Icare leva d'ailleurs les yeux, attentif. En réalité la maison ne donnait pas l'impression que Siloé s'y trouvait, même endormie. Curieux, il se leva lentement et regarda son entrée, sur laquelle les clés de sa fiancé ne s'y trouvaient pas. Un sourire tendre s'afficha sur le visage du roi. Ma douce Sally s'est encore endormie à l'atelier, n'est-pas ? Dit-il à haute voix comme s'il posait vraiment la question à quelqu'un, alors que Zéro le regardait curieusement.

Icare baissa les yeux vers son chien et lui adressa un regard complice. C'est ton jour de chance Zéro ! Je sais à quel point tu aimes les balades de nuit, lui souffla-t-il à peine que le chien sembla comprendre, commençant à sautiller d'excitation. Icare se dirigea alors vers son entrée, et ouvrit à peine la porte que Zéro le précéda.

Profitant de la fraicheur de cette nuit de mai, et de la compagnie toute joyeuse de Zéro, il se dirigea lentement mais plutôt guilleret vers sa boutique qu'il était, d'ailleurs et malgré l'heure, également content de retrouver. Cependant, il fronça les sourcils alors qu'ils approchaient.

Premièrement, Zéro se mit à réagir comme jamais il agissait aux abords de la Santa's Factory. Il se mit à aboyer, en position défensive sans bouger devant la boutique, ce qui était assez agressif comme langage. Icare voulut le raisonner, s'approcher de lui et lui demander ce qu'il n'allait pas, mais il s'arrêta dans son mouvement, surpris, alors qu'il finit par l'entendre. Difficilement, certes, par dessous les bruits de son chien qui prenait beaucoup de place dans le spectre sonore, mais en se concentrant, en arrière plan, on les entendait : les petites cloches caractéristiques du domaine de Nikolas.

Qu'est-ce que... ? Bafoua Icare dans sa surprise.

Finalement, des petites flammes naquirent dans ses iris, et son visage laissa place à une colère qui ne se cacha pas du tout : la colère typique et terriblement effrayante du roi des citrouilles. Et Jack, de façon générale, ne réservait cette colère quasiment que pour les mêmes personnes. Am, Stram et Gram ! Appela-t-il, se doutant qu'il s'agissait encore d'une de leurs malices déplacée alors qu'ils étaient prévenus qu'il devaient arrêter d'en faire. Icare ne se mettait jamais en colère, mais les triplés ne comprenait les avertissements de Jack que lorsqu'il se trouvait dans cet état, hélas.

Il rentra alors dans sa boutique qui, heureusement, n'était pas sans dessus dessous. Pour l'instant, du moins, se dit Icare en colère. Le bruit venait d'en haut cela dit, et Zéro le confirma en entrant à son tour dans la boutique, en courant précipitemment vers l'escalier qu'il grimpa à une vitesse fulgurante. Avec ses longues jambes et sa grande agilité, Icare n'eut pas de mal à suivre mais c'est bel et bien Zéro qui entra en premier dans l'atelier en aboyant et en terrorisant tous ceux qui s'y trouvaient.

Icare passa alors la porte à son tour et haussa les sourcils, perdant les flammes de ses yeux, en voyant le spectacle des lutins de noël qui entouraient sa future femme. Siloé ? Tout va bien ? Demanda-t-il en arrivant à ses côtés, glissant sa main dans la sienne, lui arrachant un sursaut involontaire, réaction favorisée par la tension qu'apportait l'intrusion des lutins de noël.

Zéro, arrête ! Appela Icare pour que le chien arrête de courir derrière les petites créatures de Nikolas.

Un lutin grommela un remerciement adressé à Icare rapide, disant qu'il pouvait ainsi se remettre à travailler dans des conditions convenables pour rattraper leur retard. Le roi leva un regard surpris à Siloé auprès de qui il eut quelques explications mais qui n'avaient pas l'air d'avoir bien davantage de sens. Tu vas bien ? S'assura-t-il tout de même après les explications.

Il se gratta la tête en regardant le spectacle qui n'avait aucun sens, alors que Zéro, à ses côtés, n'aimait pas du tout ce qu'il voyait et se tenait prêt à rattaquer s'il en avait l'ordre (ou juste le droit). Icare mit ses mains sur ses hanches, essayant de résoudre ce problème, avant de se rapprocher du lutin qui en avait l'air le leader.

Il le prit alors du bout de son index et de son pouce, et le souleva du sol pour le poser loin du spectacle de cette absurderie, face à Siloé, Zéro et lui qui le regardaient tous avec des yeux curieux. Ne voyez vous pas un problème majeur ? Commença Icare une fois assuré qu'ils étaient bel et bien écoutés.

Le lutin se contenta de pester. Ce n'est pas votre atelier, releva-t-il alors ledit problème.

Du retard sur Noël ! Répéta-t-il ce que Siloé lui avait déjà expliqué. Il nous faut de la place !

Un petit sourire se dessina sur Icare. Il ne releva pas encore leur erreur de calendrier, commençant sur des points qu'ils seraient plus enclins à entendre. Vous êtes dans l'atelier de la figure d'Halloween. Pensez vous vraiment que le vrai Perce... Père Noël, se reprit-il, vous aurait demandé de travailler chez moi ? Demanda-t-il en haussant un sourcil presque acusateur.

Le lutin se calma d'un coup, l'air de se dire quelque chose "c'est vrai tient". Il avait alors l'air de se demander s'ils ne faisaient pas une erreur, alors que Icare, Siloé et Zéro le regardaient observer tout autour de lui, commençant à paniquer totalement. Icare regarda sa fiancé d'un air surpris qu'ils partageaient. Pourquoi donc vous paniquez autant ? Demanda-t-il avec bienveillance. Il vous suffit de rentrer, noël n'est pas...

Il fut interrompu et Icare comprit la panique du lutin : quelque chose d'autre arrivait. Un bruit fracassant agita la boutique et Zéro raboya de plus belle. Icare glissa sa main dans celle de Siloé comme pour éviter de la perdre alors que le bruit se rapprochait : une délégation de plusieurs traineaux dirigés par des rennes venaient vers l'atelier en planant malgré le manque de place qui se manifesta très tôt.

De plus en plus étrange, noël, confia Icare à Siloé en chuchotant.

code par Dyson R. Parr / Cyril Cadet
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Siloe Finkelstein
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________________________________________ 2022-05-06, 19:41

Y'a plus de saisons !
.

Et voilà, Icare était rentré et il avait dû se rajouter du chemin jusqu’ici à cause d’elle ! Heureusement que Zero était resté à la maison, au moins n’avait-il pas été seul pour son retour… Elle passa d’ailleurs une main douce dans le pelage du chien, qui émit un petit jappement appréciateur en levant sa truffe vers son poignet. Heureusement qu’il n’avait pas mangé tous les lutins où le Père Noël allait leur en vouloir ! Pour les mettre dans un tel état de panique juste à l’évocation de son nom, il devait être un terrible personnage – pourtant, le souvenir de North qu’elle avait contrastait beaucoup avec cette idée. Mais après tout, pourquoi pas ? C’était juste un peu inquiétant pour tous ces petits travailleurs. A ce rythme, les burn-out devaient pleuvoir dans le bureau de direction !

Elle s’écarta de justesse lorsqu’un traineau pénétra dans l’atelier par l’une des fenêtres – comment diable était-il passé ? O_o – et vint déraper juste au milieu des piles d’ours en peluche, faisant se renverser une table et tout l’attirail de lutins dessus ! Des petits cris pestèrent en même temps qu’un son de grelot unanime.

Et voilà le travail ! Non mais c’est pas possible une équipe de bras aussi cassés… Pesta le petit chef en se massant l’arête du nez. Rudolph, on avait dit à gauche, la fenêtre de GAUCHE !

Le renne baissa le nez rouge dans sa direction, penchant la tête sur le côté. Il désigna la fenêtre puis de nouveau le lutin.

TA GAUCHE, pas la mienne, abruti !

Il le gratifia d’une tape sur le nez qui fit éternuer le renne et secouer ses bois couverts de jolies guirlandes lumineuses ! Siloe échangea un regard interloqué avec Icare et Zero, tandis qu’un yeti s’extrayant du traineau et commençant à déballer du papier cadeau à n’en plus finir ! A ce rythme, ils allaient recouvrir tous les murs !

Sentant une petite main tirer le bas de son pantalon, elle baissa les yeux et vit un autre lutin en train de lui désigner le petit tas de ceux basculés sur le sol. Au milieu des fils, aiguilles et autres tissus, ils avaient l’air de ne pas s’en sortir du tout !

Je crois qu’ils ont besoin d’aide. Déclara-t-elle, adressant un sourire désolé à son compagnon avant de lâcher sa main. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais ça ne peut pas tourner comme ça.

Voilà, donc quand on sait pas, on fait pas ! Le lutin semblait exaspéré. Bon, je vais gérer les atterrissages, vous là ! Il désigna Icare. Vous vous occupez de servir une collation aux rennes, voulez-vous ?

Lorsqu’Icare lui fit remarquer qu’il était encore dans son atelier et qu’il était le Roi d’Halloween, l’énergumène paru réfléchir… Puis désigna Zero.

Très bien, alors, toi, tu t’en occupes.

Et il sauta en direction des traîneaux et extirpa une seconde baguette lumineuse de son chapeau. En un rien de temps, les lutins avaient confectionné une piste d’atterrissage et les traineaux arrivèrent un par un pour décharger leurs cargaisons : papier cadeau, rubans, jouets en bois, instruments…

Siloe, en train de dépatouiller un petit groupe qui s’était accroché les affaires sur un dé à coudre, secoua la tête d’incompréhension. Au-dessus du brouhaha de l’environnement, elle parvint à s’adresser à Icare :

Il n’y aura bientôt plus de place.

Ils étaient déjà cruellement serrés. Elle parcour rapidement les étagères où chaque centimètres était utilisé pour coudre, rapiécer, serrer, crocheter, boutonner et assembler tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à une poupée. C’était à se demander où étaient passés le propre matériel de la Santa’s Factory ! Et même si l’endroit était immense, ils allaient bientôt être à court de place pour ne serait-ce que faire un pas. Des géants au milieu de ce petit monde baigné de tintamarre.

J’ai essayé de leur dire que Noël n’était pas aussi proche que cela…

Comment ça ? Noël n’a jamais été aussi proche !! C’est. Même plus proche que proche, là ! BOUGEZ-VOUS LES AUTRES AU LIEU DE LAMBINER !

Comment l’avait-il entendu d’aussi loin ? Les lutins qu’elle venait de libérer se ruèrent sur leurs outils pour reprendre le travail. L’un d’eux, un peu bancal, la remercia lorsqu’elle lui confectionna en deux tours de doigts une petite attelle pour sa jambe boiteuse.

… Mais ils ne m’écoutent pas. On n’est pourtant bien au mois de Mai !

Il y eut un silence. Assourdissant. Et tous les grelots se tournèrent vers le responsable qui, du haut de sa chaise, toisa Icare, Siloe puis Zero. Ce dernier venait d’ailleurs de déposer un troisième bol d’eau sur le sol aux côtés des rennes.

… Q… Que que quoi, comment ça ? Il plissa le regard, méfiant.

Siloe croisa le regard d’Icare et vit ce petit signe du menton pour l’encourager à continuer. Elle serra les poings, inspirant profondément. Un peu de courage. Lorsque tous les regards sont tournés vers vous, il n’y a rien de pire que de vouloir être au fond d’un trou de souris.

Nous sommes au mois de Mai, Noël n’est pas avant sept mois. Ou était il y a cinq mois. Ça dépendait s’ils voulaient être en retard ou très en avance. Vous n’avez pas à vous dépêcher comme ça, je vous assure.

À nouveau, les grelots regardèrent leur responsable. Une espèce de petit grondement s’éleva et certains jetèrent même leurs aiguilles par terre en signe de protestation. Le concerné tourna les yeux à droite, à gauche, à droite puis extirpa une longue liste de sa poche. Si longue qu’elle tomba jusqu’au sol tandis qu’il remontait les minuscule écriture à la recherche de quelque chose. Il marmonna quelque chose et abaissa les lunettes rondes qu’il portait au-dessus du bonnet.

Voyons voir… Lune gibeuse, champ fleuri, feuilles roussies… Il descendit plus bas encore. Pluie. Températures diminuées. Discours du Maire. Fête… Encore un poil, se mordant la langue entre les dents, puis poussa une exclamation : Ah, Voilà ! Noël ! Noël, là.

Il désigna aux humains et au chien une ligne à peine visible sur sa liste.

Ça dit qu’on est bien à Noël ! Et à Noël, il faut… Il ouvrit un petit carré plié à l’endroit, une fois, deux fois, trois fois, quatre… Tout ça ! Et on n’en est même pas au quart de la moitié !

Il tapota le papier.

Mais enfin, regardez le calendrier !

Siloe désigna le grand calendrier affiché au mur où la date du 10 Mai était entourée. Les cases précédentes comportaient des croix.

Nous n’avons…Nous n’avons aucun intérêt à vous mentir. Je ne sais pas ce qui vous a fait paniquer de la sorte mais je vous affirme que nous sommes au mois de Mai.

Le lutin paru décontenancé. Et alors que de nouveaux gromellements se faisaient entendre, il jeta sa liste sur le sol !

Qui m’a fourni ça ? Le Père noël va être furieux qu’on ait commencé les préparatifs aussi tôt !

Que quoi.. Hein ?! Mais…

Je pense que le Père Noël sera compréhensif, si vous lui expliquez que vous êtes désolés et que vous vous êtres trompé. Non ?

Compréhensif ?

Un frisson et un soupir terrifiés passèrent dans la bouche de tous les lutins, immobiles.

Est-ce qu’on connait le même Pêre Noël ?

Et bien…

Mais elle n’eut pas le temps de répondre car le sol se déroba soudain brusquement sous ses pieds et Siloe se sentit chuter de plusieurs mètres ! Quelque chose la rattrapa alors dans un craquement qui fit sortir des éclats de… Chocolat ? O_o Assise dessus, elle remonta alors jusqu’à l’atelier, la moitié du corps coincée dans un… Œuf de Pâques ?!!!

Icare ? Appela-t-elle, cherchant à descender de là.

Icare ? Nope, moi c’est Eggmond ! Enchanté ! Déclama l’œuf, en se tortillant et se penchant pour l’aider à descendre.

Siloe tendit les bras vers le roi des citrouilles pour s’exirper de là, réalisant qu’un de ses mollets était resté coincé à l’intérieur. Elle retourna l’attraper pour débarrasser le grand œuf de tout objet inconvenant, le remettant à sa place.

Ah bah, voilà aut’chose !

Qu’est-ce que tu fais là, toi ? C’est l’heure de Pâques ! Noël c’est que dans plusieurs mois ! Bouge tes lutins là, j’ai toute ma cargaison qui arrive par le tunnel que tu vois là !

De Pâques ? Siloe échangea un regard incrédule avec Icare.

Je crois qu’ils sont tous tombés sur la tête… Ou bien c’est le calendrier qui s’est mélange les pinceaux ?




Icare J. Skellington
« Joyeux Noëlloween ! »

Icare J. Skellington

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________________________________________ 2022-05-12, 04:13 « Joyeux Noëlloween ! »


y'a plus

d'saisons !
Siloé et Icare


Icare se gratta la tête en regardant le spectacle chaotique, serrant la main de Siloé dans la sienne. Il haussa les sourcils en suivant du regard Zéro servir à manger aux rennes, tant le lutin qui le lui avait ordonné l'avait fait avec autorité. Icare avait toujours bien élevé son chien, mais jamais avant quelqu'un en avait profité avec autant de confiance comme ce lutin.

Depuis des centaines d'années que je dirige Halloween, répondit-il à sa fiancé, jamais auparavant les fêtes se sont autant mélangées... Le calendrier a toujours été très clair avec nous, puisque c'est notre base de travail !

Il tourna le regard vers Eggmond et le chef des lutins, lancés dans une dispute qui se transformait en triste rixe, avec les petits bras de l'un lancés contre les bras maladroits de l'autre. Tu vas gâcher noël ! Cria le plus petit en se bataillant comme il pouvait, tant bien que mal. On ne donne pas d'oeufs mais des cadeaux ! Sortez d'ici avant de tout ficher en l'air !

Les oeufs de Pâques SONT les cadeaux de Pâques ! Se Défendit l'oeuf. Vous survendez notre fête, c'est vous qui gachez Pâques !

Icare s'élança entre les deux, une main posée sur Eggmond, et l'autre tenant le lutin par le chapeau, pour interrompre leur bagarre. La bagarre n'est pas la solution ! Les fêtes ont toujours été cordiales entre elles, vous allez contre notre esprit ! Tenta Icare pour calmer la situation.

Il les lâcha alors, sentant que les deux protagonistes s'étaient calmés. Cependant, leur attitude ne s'était pas améliorée : ils avaient toujours une haine palpable à travers les regards noirs qu'ils s'adressaient. Le plus petit leva le poing en guise d'avertissement. Tant pis ! Nous allons faire un noël si grand que Pâques en sera écrasé !

Eggmond tapa du pied. C'est ce qu'on verra ! Pâques gagnera car c'est à son tour !

Après les menaces lancées, ils partirent tous les deux dans une direction opposée pour diriger leurs troupes respectives. Icare soupira : au lieu de calmer les choses, il avait fait en sorte que leur rivalité s'exprime autrement, et voilà la boutique plongée dans un chaos encore plus prononcé puisque les deux fêtes redoublaient d'efforts pour surpasser l'autre. Oh... en plus, ils ont maintenant l'esprit de compétition... Nous ne sommes pas sortis de ce brouhaha infernal ! Se lamenta-t-il à Siloé.

Il regarda autour de lui, essayant de trouver une solution. Icare était un leader, mais il savait gérer les esprits agités d'Halloween. Les oeufs de Pâques et les lutins de Noël étaient assez différents. Il n'arriverait probablement pas à les diriger en l'absence d'Aster et de Nikolas...

Son regard fut alors attiré par un nouvel oeuf qui apparaissait depuis un terrier magique, chargé de chocolats pour leurs préparatifs. Maintenant qu'ils s'agitaient davantage pour surpasser leurs rivaux, les arrivées en tunnels étaient plus fréquentes. Icare eut alors une idée à proposer.

Dans ce cas, trouvons plus tôt d'où vient l'erreur ! Dit-il à Siloé en pointant du doigt les tunnels. Ils viennent bien de quelque part, viens !

Ils attendirent qu'un oeuf dégage le passage, puis il serra la main de Siloé pour sauter dans un tunnel. Derrière eux, Zéro aboya en les voyant se faire avaler, mais il n'eut pas le temps de les rejoindre. Cependant, Icare fut rapidement déçu : le tunnel avait dévié, et ils se retrouvèrent simplement un étage au dessus... à savoir le toit.

Zut, ça n'était pas aussi simple que ce que j'espérais... nota-t-il.

Soudainement, le ciel nocturne s'illumina de trois couleurs, dans une petite explosion d'étoiles au dessus de leurs têtes : du rouge, du bleu et du blanc. Un feu d'artifice éclairait Storybrooke, aux couleurs des Etats-Unis ! Icare en fut davantage embêté, soupirant à nouveau. Ca ne va pas en s'améliorant... voilà la fête nationale qui se mêle au tableau !

Encore une fois, le 4 juillet n'était pas pour maintenant, et l'arrivée de l'Oncle Sam, le leader de cette fête, rajoutait au mystère du soir à la Santa's Factory. Icare et Siloé repassèrent à travers le tunnel pour trouver leur boutique, cette fois décorée avec des banderoles aux couleurs du drapeau.

Au moins, l'Oncle Sam est venu seul, il prend moins de place... la fin de sa phrase s'étouffa dans sa voix, en regardant toutes les banderoles rangées en vrac, attendant d'être accrochées : il y en avait tellement qu'elles prenaient tout l'escalier, qu'on ne pouvait plus franchir. Un oiseau faisait des allers retours entre les décorations, et l'Oncle. Et... le pygargue national est ici aussi.

Sam, arrête ça ! Pesta le lutin.

Pas besoin des couleurs de l'Amérique pour fêter Pâques ! S'écria Eggmond.

Noël ! Rectifia son concurrent.

L'Oncle Sam, le regard plein de dédain, ne se tourna même pas vers eux. Renier la fierté américaine... quelle honte ! Je ne veux pas vous voir au 4 juillet qui approche !

Et voilà une nouvelle rivalité qui éclatait, avec un troisième protagoniste, et Icare commença à s'inquiéter plus sérieusement quant au chaos qui ne faisait que prendre de l'ampleur ici. Il se gratta encore la tête pour réfléchir... puis il eut une idée, justement en voyant la fête nationale, noël et pâques se disputer.

Je sais ! S'écria-t-il en se tournant vers Siloé, lui prenant les mains pour la motiver, heureux de son idée. Ils se disputent pour se surpasser les uns aux autres... alors pour qu'ils cessent, il faut se prendre au jeu, et gagner nous même !

Son sourire grandit, alors qu'il retira son noeud papillon. La chauve souris se permit alors enfin de bouger, se posant sur le doigt de son maître. Convoque les notres, ici, lui ordonna-t-il avant que l'animal prenne son envol.

Il reporta son attention sur Siloé. Je sais que tu es fatiguée, mais il nous faut faire ce que nous savons le mieux faire ! Nous allons faire le plus grand des Halloweens ce soir, pour remporter ce conflit.

code par Dyson R. Parr / Cyril Cadet
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