« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez
 

 A la croisée des Mondes ★ Malcolm & Papa Polstead (& leurs daemons)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage


Jessie James
« Jessie never gives up,
Jessie finds a way! »


Jessie James

A la croisée des Mondes ★ Malcolm & Papa Polstead (& leurs daemons) Cnxt

Elle va être sympa cette mairie, j'le sens bien... On va s'entendre copains comme cochons...


A la croisée des Mondes ★ Malcolm & Papa Polstead (& leurs daemons) V27a

Edition Août-Septembre 2020

| Conte : Toy Story
| Dans le monde des contes, je suis : : Jessie, l'écuyère

A la croisée des Mondes ★ Malcolm & Papa Polstead (& leurs daemons) Sherif10

| Cadavres : 744



A la croisée des Mondes ★ Malcolm & Papa Polstead (& leurs daemons) _



________________________________________ 2022-05-10, 12:19 « Jessie never gives up, Jessie finds a way! »


A la croisée des Mondes
Toute frontière est une convention qui attend d'être transcendée. Une convention peut être transcendée pour peu qu'on conçoive que c'est possible.

C’était le grand jour. Enfin, pour l’instant, il faisait encore bien nuit. Jessie avait dû se réveiller très tôt puisque ce voyage commençait à peine l’Aurore levé. Un Monde par-delà l’Aurore. Malcolm et Asta ne lui avaient pas menti. Pourtant, malgré la fatigue qui la tenaillait encore, elle avait réussi à se lever sans mal, surexcitée à l’idée de commencer cette aventure. Après un rapide petit déjeuner et une bonne douche, s’être habillé d’un jean chaud, d’un col roulé et d’une veste à carreaux et avoir récupérer son sac de voyage, et prit son grand manteau de neige avec son bonnet, son écharpe et ses gants, elle avait ouvert la porte de son petit appartement pour s’engouffrer dans les lieux communs de l’usine. A sa grande surprise, tout le monde s’était levé pour lui souhaiter bonne chance et elle avait été touchée de cette attention. Après une ultime caresse à Pil Poil, elle s’était engouffrée dans son Pick Up avec Woody, qui avait promis de la conduire à destination.

La route n’avait pas été très longue mais suffisante pour faire battre le cœur de la rouquine avec une force puissante. Plus que l’excitation, c’était désormais le stress qui lui tordait le ventre. Faisait-elle le bon choix de partir ? Son remplaçant serait-il à la hauteur ? Pour combien de temps partirait-elle ? Elle avait promis qu’elle ne serait pas longue, mais si elle ne revenait jamais ? Après tout, Malcolm lui avait précisé de s’habiller chaudement car là où ils allaient, c’était le Grand Nord, dans son monde comme dans le sien. Tout avait été prévu des jours à l’avance, il y avait un point de rendez-vous dans Storybrooke et de ce point, ils iraient au Nord avec l’aide d’un garde olympien.

En arrivant sur le parking, elle constata que Monsieur Polstead, Drixie, Malcolm et Asta étaient déjà là, en compagnie d’une jeune femme brune qui leur tendait un thermos et d’une poussette où un enfant dormait paisiblement. C’était plutôt étrange de sortir au beau milieu de la nuit ainsi avec un enfant mais en s’approchant du groupe, la shérif supposa que la demoiselle devait être la propriétaire des deux hommes. Elle semblait les pousser à prendre ce qu’elle leur avait préparer pour le voyage.

— Il faut que vous preniez des forces, c’est pas un court chemin que vous avez à faire et même si vous l’avez déjà fait une fois, je sais à quel point c’est dur. Alors taisez-vous et prenez-moi ça ! Oh ! Bonjour, Alexis Child.

Elle lui avait tendu une main franche avec un grand sourire et Jessie l’avait saluée avant de saluer également ses compagnons de route, un peu gênée. Tous deux semblaient parfaitement équipés pour le voyage.

— J’en ai fait aussi un peu pour vous... Y’a des gâteaux, du thé et du café. Quelques fruits aussi...

La brune lui avait souri sympathiquement et Jessie l’avait observé avec une certaine surprise. Elle ne connaissait pas vraiment Alexis Child. Elle l’avait vu se prononcer à quelques conseils municipaux, savait qu’elle tenait une librairie en centre-ville mais n’en savait pas vraiment plus à son sujet, hormis son arrivée dans la ville et qu’elle était la fille adoptive de Regina. Contrairement à sa mère, elle semblait être une personne gentille et dans la proposition de ses tupperwares, elle semblait sincère. Elle la remercia, un peu gênée de l’attention, évitant soigneusement de lui dire qu’elle ne buvait que très peu de thé et pas du tout de café. Il aurait été impoli de le précisé. Son regard attiré par la poussette, elle s’était alors approchée du bébé qui dormait profondément, bercé par l’air encore frais du printemps.

— Et ce petit bout, comment il s’appelle ?

— Isaac, je vous l’aurais bien plus présenté Sherif s’il était réveillé mais...

— Aucun soucis, je comprends, qu’il dorme, il a besoin de forces pour la journée qui l’attends.

Elle lui avait souri, enregistrant pourtant mentalement la nouvelle qu’elle venait d’apprendre. Isaac... LE Isaac qu’elle recherchait depuis quelques temps ? Ce n’était pas un prénom rare, il y en avait bien plusieurs mais il était à parié que cet enfant était né il n’y avait pas si longtemps. Se relevant, elle observa Malcolm et son père tout en s’approchant d’eux.

— J’espère que cela vous convient toujours que je vienne ? Je ne veux pas vous forcer la main...

L’enquête sur l’enlèvement de Reginald piétinait depuis un certain temps. Elle en avait conclu que s’ils étaient autant après lui, peut-être qu’ils venaient de son monde. Après tout, si le père et le fils avaient pu passer, d’autres avaient sans doute pu le faire aussi et quoi de mieux qu’une enquête à la source pour écarter toute cette hypothèse le cas échéant. Malcolm avait déjà précisé qu’il ne pensait pas que ces gens venaient de son monde mais la cowgirl s’en serait voulu de ne pas au moins vérifier cette piste. Toute enquête qui piétinait était pour elle aussi pénible qu’une épine dans le pied, surtout quand le groupe était aussi organisé que ceux-ci l’avaient été. Mais il n’était plus question que l’enquête piétine d’avantage et comme pour appuyer cette pensée, le garde Olympien s’était matérialisé devant eux. En moins de temps qu’il n’en avait fallu pour le dire et après un dernier aurevoir d’Alexis Child, ils s’étaient retrouvé téléporter en plein milieu de la banquise. L’air glacial était venu lui fouetter le visage avec une telle vivacité qu’elle avait su qu’ils étaient arrivés avant même qu’elle n’ouvre les yeux. Remontant le col de son manteau, elle avait été heureuse d’avoir pensé à enfiler bonnet, écharpe et gants directement. Frissonnant complétement, elle se félicitait de ne pas avoir mis sa jupe tout de suite. Malcolm lui avait expliqué que les femmes de son monde ne portaient pas de pantalons. Peu habituée à porter des robes ou des jupes, elle avait tout de même fait un effort à l’aide de Madame Patate qui lui en avait commandé une sur internet. Elle l’avait glissé dans son sac à dos, prête à se changer quand le moment viendrait. Pour le moment, elle ne troquerait contre rien au monde son jean.

— Et maintenant ?

Attendre. C’était la réponse à bien des maux sans aucun doute. Le Temps avait une faculté incroyable de nous apporter sa réponse, pas quand nous la voulions mais au moment où nous en avions besoin. Et cela était devenu limpide lorsque l’aurore avait commencé à s’élever lentement, se dessinant par-delà le désert de glace. Il n’avait pas fallu plus d’une seconde lorsque le rayon vert était apparu pour que soudain... Tout change. Et pourtant c’était si similaire. Le même désert de glace et de neige, la même terre désolée. Plus montagneuse pourtant. La pression était différente également. Le froid était toujours présent mais moins mordant, plus enveloppant. Le ciel était clair, parsemé d’étoiles. C’était comme si l’aube ne s’était jamais levée. Bouche-bée, Jessie avait regardé autour d’elle, lentement. Jamais elle n’était allée dans un endroit aussi au Nord, excepté les secondes qui avaient précédé leur arrivée. Mais prise par le froid et l’impatience, elle n’avait pas prit le temps d’observer. Ce qu’elle faisait tout à loisir désormais.

— C’est magnifique...

Et si étrange. Devant eux, se tenaient des femmes aux tenues étranges qui les observaient. Ne sachant que dire ou que faire, elle avait préféré rester en retrait, laissant les deux Polstead gérer à sa place. Désormais, les rôles étaient inversés. C’était eux les guides... et elle l’invitée.
code by bat'phanie
http://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t87316-en-avant-cowboy-yodelayheehoo#1242766


Malcolm Polstead
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Malcolm Polstead

| Avatar : Domhnall Gleeson

A la croisée des Mondes ★ Malcolm & Papa Polstead (& leurs daemons) Oxford

So far from home...



| Conte : The Book of Dust Trilogy
| Dans le monde des contes, je suis : : Malcolm

A la croisée des Mondes ★ Malcolm & Papa Polstead (& leurs daemons) 210223063600317827

| Cadavres : 83



A la croisée des Mondes ★ Malcolm & Papa Polstead (& leurs daemons) _



________________________________________ 2022-05-20, 11:22


There's no place like home

❝ . ❞
Malcolm avait remercié chaleureusement Alexis pour les victuailles. Il avait placé les biscuits dans son sac à dos et tenait le Thermos de thé dans une main, craignant de le renverser en le rangeant. Son père tenait celui de café, avec son air grincheux habituel. Quand on apprenait à le connaître, on se rendait compte que c'était son expression faciale. D'ailleurs, ce jour-là, il semblait un peu moins aigri que d'habitude, sans doute à la perspective de retrouver son monde. Comme pour souligner ceci, Drixie se montrait un peu plus exubérante que d'ordinaire, jappant de temps à autre pour signaler son impatience.

— C'est très gentil, vraiment, mais tu n'aurais pas dû te déplacer avec le bébé à une heure pareille... déclara Malcolm à Alexis, à la fois touché et embarrassé.

Jessie arriva peu après, à bord de sa voiture tout terrain.

— J’espère que cela vous convient toujours que je vienne ? Je ne veux pas vous forcer la main...

— Pensez-vous ! Malcolm serait trop déçu si vous n'étiez plus du voyage !

Le jeune homme dévisagea son père, soufflé par ses propos. Reginald esquissa un sourire narquois, tandis qu'Asta restait posément assise sur son arrière-train, presque blasée. Malcolm jugea préférable de ne pas renchérir, cela aurait probablement empiré les choses au lieu de les améliorer. Il y avait méprise mais mieux valait "laisser couler" que d'argumenter. Il engloutit donc le reste de son gobelet de café - qui lui brûla la gorge - grimaça et lança à la cantonnade :

— On peut y aller !

Il tira machinalement sur l'écharpe à carreaux passée autour de son cou, hissa son sac sur ses épaules et après avoir fait ses adieux à Alexis, il se tourna vers le Garde Olympien qui attendait de les téléporter. Il trouvait étrange d'utiliser une personne comme moyen de locomotion, mais c'était une méthode fort utile pour aller d'un point A à un point B, surtout sur une si grande distance.

Il remarqua le regard méfiant de son père à l'instant où ils furent transportés jusqu'au grand nord. Première étape passée avec succès.

— Et maintenant ?

La question de Jessie arracha un petit sourire mutin à Malcolm.

— Maintenant, c'est le moment de s'émerveiller... murmura-t-il.

L'aurore colora les monts glacés, sa lumière dorée ondulant lentement sur la surface immaculée, jusqu'à ce qu'un rayon vert les surprenne. La seconde suivante, ils se trouvaient toujours dans le grand nord, mais la chaîne de montagnes était ciselée de façon légèrement différente. Dans le ciel dansait une aurore boréale, dispensant des lueurs violettes, vertes et bleues.

— C'est magnifique...

Jessie semblait fascinée, pourtant Malcolm tiqua en observant l'aurore boréale. Elle lui paraissait plus terne que dans son souvenir, comme si les couleurs étaient fanées. Etait-ce un effet de son imagination ?

Se détachant de la shérif et de son père, il fit quelques pas en direction des sorcières. L'une d'elle s'avança à son tour, ses pieds presque nus effleurant à peine le sol enneigé. Il s'agissait de Ruta Skadi, la chef de ce clan. Il la connaissait pour avoir vécu avec elles durant presque un mois, lorsqu'il cherchait Anatole, Alexis, Lyra et Vaiana dans le grand nord.

— Malcolm Polstead, le salua-t-elle. Vous voilà de retour.

Il inclina légèrement la tête en signe de respect.

— Est-ce prudent d'emmener des humains venus d'un autre monde ? L'équilibre est déjà si fragile...

— Ce monsieur ne reste pas, précisa-t-il en désignant le garde olympien. Quant à Jessie James, elle enquête sur une affaire qui concerne peut-être nos deux mondes.

Qu'entendait-elle par "l'équilibre est déjà si fragile" ? Il voulut lui poser la question mais à cet instant, le garde olympien lança :

— On se les gèle ici ! Allez je vous téléporte une dernière fois et je me casse !

La sorcière observa d'un oeil presque sévère cet homme qui grelottait sous son armure dorée et soufflait sur ses doigts.

— Que se passe-t-il avec l'aurore ? demanda tout de même Malcolm.

Ruta Skadi soutint son regard sans ciller. Puis elle répondit enfin :

— Tout va très bien. Rentrez chez vous, Malcolm Polstead.

Le jeune homme fronça les sourcils. Il sentait bien qu'elle cherchait à couper court à la conversation. Il hésita presque à dire au garde olympien de repartir sans les téléporter ailleurs, mais il songea à son père dont la santé demeurait fragile ; il ne pouvait lui imposer de rester dans le grand nord pour ensuite effectuer un voyage de plusieurs semaines jusqu'à l'Angleterre.

A regret, il prit donc le bras que lui tendait le garde olympien.

— On va où, déjà ? grommela ce dernier, impatient d'en finir avec sa besogne.

— Oxford, à l'auberge de la Truite.

— Charmant.

Ils réapparurent dans une rue d'Oxford bordée par une rive. A cet endroit, il faisait jour. Malcolm pivota sur lui-même, indécis.

— Mais... nous ne sommes pas à la Truite !

— Comment je téléporte dans un endroit que je ne connais pas sans savoir où c'est ? Oxford, c'est vaste ! Je me suis dit que ça devait être près d'un cours d'eau. Et puis j'en ai marre de faire le taxi. La prochaine fois, prenez un Uber !

Le garde et sa mauvaise humeur disparurent, laissant les trois autres au beau milieu d'une rue qui n'était heureusement pas très passante. A Oxford, il faisait jour.

— On n'est pas très loin, assura Reginald. Je reconnais cette rue.

Il s'élança aussitôt. Malcolm lui emboîta le pas, tout en restant à hauteur de Jessie. Là, il lui glissa quelques conseils, même si c'était juste un rappel puisqu'ils avaient déjà eu cette conversation :

— Si jamais on croise quelqu'un, caressez votre manche comme si votre daemon se trouvait à l'intérieur. En principe, on ne devrait pas trop attirer l'attention à cette heure-ci. Tout va bien se passer.

Il esquissa un sourire un peu crispé, eut un geste comme pour lui prendre la main, avant de se raviser. Que lui arrivait-il ? Il déplia ses doigts un peu nerveusement et ôta ses gants. Il enleva un tour d'écharpe et ouvrit son manteau, car à Oxford, le froid était bien moins mordant.

Brusquement, son père pivota vers eux et planta un regard presque féroce sur Jessie.

— La demoiselle aurait pu mettre une jupe, ça nous aurait permis de passer inaperçus.

— Ne l'écoutez pas, vous êtes très bien comme ça, objecta Malcolm. Deux autres femmes sont venues ici en pantalon et l'ont quitté indemnes.

Reginald leva les yeux au ciel et reprit sa marche énergique. Il était si pressé d'arriver que Malcolm peinait à tenir la cadence. Du regard, il excusa le comportement de son père à Jessie.
.
http://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t90876-malcolm-all-we-are-is-dust-in-the-wind


Jessie James
« Jessie never gives up,
Jessie finds a way! »


Jessie James

A la croisée des Mondes ★ Malcolm & Papa Polstead (& leurs daemons) Cnxt

Elle va être sympa cette mairie, j'le sens bien... On va s'entendre copains comme cochons...


A la croisée des Mondes ★ Malcolm & Papa Polstead (& leurs daemons) V27a

Edition Août-Septembre 2020

| Conte : Toy Story
| Dans le monde des contes, je suis : : Jessie, l'écuyère

A la croisée des Mondes ★ Malcolm & Papa Polstead (& leurs daemons) Sherif10

| Cadavres : 744



A la croisée des Mondes ★ Malcolm & Papa Polstead (& leurs daemons) _



________________________________________ 2022-06-05, 01:01 « Jessie never gives up, Jessie finds a way! »


A la croisée des Mondes
Toute frontière est une convention qui attend d'être transcendée. Une convention peut être transcendée pour peu qu'on conçoive que c'est possible.

Jessie n’avait jamais vu un garde olympien aussi désagréable. Elle nota mentalement d’en parler à qui de droit. Un protocole avait été installé avec Olympe pour que les gardes puissent être utile à la communauté mais si c’était pour maltraiter les habitants dans le besoin, mieux valait encore revoir l’arrangement ou du moins en discuter. Il en avait presque gâché le spectacle, l’abruti. Presque. L’endroit était si fascinant que Jessie ne pouvait s’empêcher de s’émerveiller de tout. Est-ce que c’était ça que Malcolm avait ressenti en venant dans son monde ? Après le spectacle fascinant des aurores boréales, elle avait eu le droit à Oxford. Il y avait une ville du même nom dans son monde à elle, en Europe, mais elle n’y était jamais allée. Elle réalisait à présent qu’en dehors du Tibet avec Hadès, elle n’avait jamais vraiment pris le temps de visiter autre chose que les Etats-Unis. Comme pour se rattraper, elles les avaient en revanche parcouru de fond en comble. Oxford... c’était différent. Elle ignorait si l’Europe était également ainsi dans son propre monde mais ici tout semblait si ancien et si petit. Les bâtiments, les édifices eux étaient majestueux et datant pour certains d’une époque où les USA n’existaient pas encore, ce qui donnait une puissance certaine au décor mais les ruelles et les routes étaient si étroites qu’elle avait l’impression qu’ils vivaient tous dans un miroir de poche.

Quant au monde en lui-même, Malcolm n’avait pas menti. Elle avait l’impression étrange d’avoir fait un bond dans le temps tout en étant à la même période. Les véhicules semblaient particulièrement anciens mais dotés d’une technologie inconnue de là où elle venait qui les rendaient largement plus moderne. Les rares passants qu’elle voyaient au loin avaient des tenues largement plus sobres qu’elle ne les voyait à Storybrooke et aucune femme ne portait un pantalon. Ici, tous se baladaient fièrement avec leur daemon, sans risquer de croiser des regards ahuris ou attendrit en les prenant pour des animaux. Non, ici, l’intru, c’était elle.

— Si jamais on croise quelqu'un, caressez votre manche comme si votre daemon se trouvait à l'intérieur. En principe, on ne devrait pas trop attirer l'attention à cette heure-ci. Tout va bien se passer.

Elle avait hoché la tête d’un air entendu tout en mettant en exécution la proposition du rouquin. Elle sembla pourtant utile de préciser :

— Je n’ai pas peur.

Ce n’était pas un défi, c’était vrai. Elle voyait bien trop de choses nouvelles et merveilleuses pour avoir peur. Les ennuis, elle saurait les gérer, comme elle l’avait toujours fait. Elle avait fait ce voyage en bonne connaissance de cause, il était hors de question de se débiner maintenant. Il lui avait lancé un sourire qui semblait un peu crispé, traduisant qu’il n’était peut-être pas aussi à l’aise qu’elle pouvait l’être. Il avait esquissé un geste et Jessie avait eu l’impression stupide qu’il avait peut-être tenté de lui prendre la main. C’était stupide n’est-ce pas ? Encore plus lorsqu’elle avait esquissé un geste pour la prendre et qu’il s’était ravisé. Le cœur battant de maladresse, elle avait alors laissé retomber sa main mollement. Pourquoi ce geste ? Pourquoi accepter de lui prendre la main ? C’était stupide. Ils ne se connaissaient pas assez pour cela... et voilà qu’elle se mettait en plus à rougir. Pour une fois la bougonnerie de Reginald lui sembla un vrai salut. Malcolm tenta de lui venir en aide mais elle secoua la tête de gauche à droite en précisant :

— Non il a raison, c’était stupide de ma part, vous me l’aviez dit. Mais j’en ai emporté une avec moi, je ne pensais pas que nous arriverions si vite au cœur de la ville...

Elle avait poursuivi la route avec les deux autres, suivant leurs instructions à la lettre, pensant bien consciencieusement à toucher sa cuisse par moment comme si son daemon s’y trouvait. Ils passèrent plusieurs ruelles, plutôt désertes. Malcolm avait raison, à cette heure-ci, il y avait peu d’âme qui vivaient permettant aux trois arrivants de se frayer un chemin sans mal. Ils arrivèrent enfin devant une auberge plutôt pittoresque devant le canal. Jessie l’observa avec un sourire entendu en croisant le panneau où il était écrit fièrement “La Truite”. Monsieur Polstead semblait sans doute être le plus impatient. Si elle l’avait trouvé plutôt diminué à Storybrooke, même après sa convalescence, il semblait maintenant bondir comme un cabri et Drixie ne semblait pas moins en reste. Il descendit un petit escalier de pierre, suivi de Malcolm et bientôt d’elle. Ils entraient apparemment par la petite porte, celle du personnelle mais surtout et avant tout, celle qui leur était la plus personnelle. Ils arrivèrent dans une grande cuisine à l’allure ancienne et chaleureuse, faite de bois et de pierre. Lorsque Jessie passa à son tour la porte en prenant bien soin de la fermer derrière elle, Reginald beugla le nom de sa femme avec une telle puissance qu’il sembla à la rouquine que toute sa joie et la fin de son calvaire se déversait dans ce seul prénom : Brenda.

Bientôt, une femme plutôt costaude aux cheveux auburn apparu dans l’encadrure de la porte, un blaireau sur les talons et il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour sauter dans les bras de son mari. Elle avait été visiblement elle aussi affectée par son absence et Jessie resta dans son coin, les laissant faire leurs retrouvailles, n’osant ni bouger, ni parler. Elle avait la sensation de brusquement ne pas être à sa place, d’être une voyeuse, voleuse d’une scène intime et intimiste et rien ne s’arrangea lorsqu’elle aperçut enfin son fils et, sans lancer son mari pour autant, le pris dans ses bras tout en déversant sa joie de les retrouver sains et saufs. Il était assez vite apparu à la policière que les effusions n’étaient pas vraiment le fort de Reginald Polstead. Passé le moment de joie et la première vue de sa femme, il retrouva rapidement son tempérament, se retirant des embrassades qui commençaient à se faire un peu longues pour lui. Il croisa le regard de Jessie qui détourna les yeux, de peur de gâcher sa joie tandis que Brenda continuait à serrer dans ses bras son fils à l’en étouffer de baisers. Pourtant, au bout d’un moment, elle se figea. Son regard venait d’apercevoir l’inconnue dans sa cuisine. Elle se redressa légèrement, puis complétement, la toisant toujours.

— Bonjour.

C’était la seule chose qu’elle était parvenue à dire, d’un ton un peu trop enjoué pour être naturel, accompagné par un petit salut de main tout aussi peu naturel. Un rire nerveux se bloqua dans sa gorge tandis que Malcolm prenait les choses en main pour tenter de faire les présentations. Le regard de Brenda Polstead passa alors d’une surprise contenue à une froideur plus franche bien que contrôlée lorsque le père de Malcolm décida qu’il était temps d’insister sur le fait que son fils avait vraiment trouvé que c’était une excellente idée qu’elle vienne avec. Se méprenant complétement sur le sous-entendu, elle s’était alors contentée de lui tendre une main franche, le regard fermé, en précisant un “Enchanté” qui disait tout le contraire dans l’implicite.

— De même, je suis ravie de vous rencontrer. Malcolm m’a beaucoup parlé de vous. Je... je ne resterai pas longtemps, je souhaite juste en apprendre un peu plus sur votre monde et...

Elle se stoppa, indécise. S’il n’y avait pas de moyen de communiquer avec ce monde autrement qu’en y voyageant, il était fort à parier qu’elle ignorait ce qu’avait vécu son mari dans son monde à elle et le lui balancer ainsi de but en blanc lors d’une première présentation risquait sans doute de faire le plus mauvais des effets. Inexplicablement pourtant, Jessie avait envie de faire bonne impression. Elle était plus ou moins certaine que Reginald ne la portait pas vraiment dans son cœur, bien que Malcolm ne cessât de lui préciser qu’il était comme ça avec tout le monde. Il fallait que Brenda l’apprécie. Pourquoi ? Elle n’en avait absolument aucune idée...

— Eeeeet voilà. Donc le mieux c’est que je me mette au travail le plus rapidement possible et que je me fonde dans la masse. Malcolm m’a déjà un peu parler de vos daemons et... du fait que les femmes de votre monde portent des jupes. J’en ai justement amenée une, est-ce que vous pourriez m’indiquer un endroit où je pourrai me changer. Je vous laisserai un peu seuls en attendant ?

— Bien entendu, suivez-moi.

Comme un robot, elle se détourna alors et remonta les petits escaliers de la cuisine pour s’engouffrer dans un couloir à côté de la salle de repas. Elle tandis alors le bras en lui précisant.

— Les toilettes sont au fond du couloir. Nous vous attendons dans la cuisine. Essayez d’éviter de vous faire voir pour le moment. Votre présence nous fait courir certains risques.

— Bien sûr, madame, je suis au courant. Je me ferai le plus discrète possible, je vous le promets.

Pour toute réponse, elle se contenta d’hocher la tête une seule fois d’un air rigide et retourna d’où elle était venue. Jessie ne se fit pas prier pour entrer dans les toilettes. Refermant le verrou fébrilement derrière elle, elle se colla contre la porte en soufflant longuement, tentant de se remettre de ce premier contact plutôt... dérangeant. Brenda Polstead ne l’aimait pas beaucoup plus que son mari, c’était une évidence. C’était QUOI le problème au juste ? Et POURQUOI elle y attachait une telle importante ?! Cherchant à se changer les idées, elle ouvrit le robinet et laissa couler un peu l’eau avant de s’en mettre sur le visage. De quoi lui remettre les idées en place et la calmer. Après quoi, elle sorti sa jupe de son sac, se changea rapidement en pliant consciencieusement son précieux jean dans son sac à dos et redescendit au plus vite dans la cuisine sans se faire voir. Les trois Polstead étaient attablés et discuté avec animation entre eux. Le père et le fils étaient assis mais la mère semblait s’affairer aux fourneaux pour leur donner de quoi manger. Lorsque Reginald l’aperçu, il se figea un instant, les yeux grands ouverts, avant d’émettre une petite exclamation de surprise et de moquerie. Au même moment, Brenda et Malcolm tournèrent à leur tour la tête d’un même mouvement. A leur expression, Jessie se mit à rougir instantanément. Il était évident qu’elle n’était pas folle. Elle avait senti en sortant la jupe de son sac que ce n’était peut-être pas le genre de jupe qu’il aurait fallu mettre, même si elle n’y connaissait pas grand-chose. Elle savait qu’elle n’aurait pas dû faire confiance à Madame Patate. A voir leur expression, ils devaient penser la même chose. Devant eux, Jessie se trouvait une des jupes les plus courtes qu’elle n’avait jamais mise. Une véritable jupe d’écolière, à carreaux, qui remontaient jusqu’à la moitié de sa cuisse voire un peu plus haute. Ça cachait bien trop peu de choses à son goût et il était fort à parier que tout le monde penserait la même chose qu’elle.

— Je... Je n’ai pas vraiment l’habitude de mettre ou d’acheter des jupes.

C’était la seule excuse qu’elle avait pu trouver.
code by bat'phanie
http://www.ouat-storybrooke-rpg.com/t87316-en-avant-cowboy-yodelayheehoo#1242766


Contenu sponsorisé




A la croisée des Mondes ★ Malcolm & Papa Polstead (& leurs daemons) _



________________________________________

 Page 1 sur 1

A la croisée des Mondes ★ Malcolm & Papa Polstead (& leurs daemons)





Disney Asylum Rpg :: ➸ Monde des Contes et Monde Réel :: ✐ Les mondes spéciaux :: ➹ Northern Lights



Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser