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Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 A l'ombre des jeunes filles (rebelles) en fleurs ➹HERA

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Hope Bowman
« Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »

Hope Bowman

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“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”


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________________________________________ 2022-05-13, 10:32 « Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ  »


A l'ombre des jeunes filles (rebelles) en fleurs




Une fois encore, j'allais mettre en pratique mon grand sens altruiste et formateur. Quand j'avais vu une affiche dans Storybrooke stipulant que certains gardes olympiens souhaitaient devenir chippendales afin d'arrondir leur fin de mois, je m'étais sentie investie d'une mission quasi divine : celle de les coacher pour qu'ils deviennent les meilleurs des meilleurs dans ce domaine. Je ne me faisais pas de souci, ça serait du gâteau. Après tout, ils étaient tous plutôt bien bâtis. Dans ce genre de job, le physique fait 80% du taff. Ensuite, il faut savoir comment bouger et se rendre irrésistible.

J'avais croisé Basile pendant qu'il accrochait d'autres affiches dans la rue et lui avait demandé de m'emmener à Olympe. Autant coacher tous les volontaires en même temps ! Là-haut, il y aurait forcément une salle disponible, ou alors on ferait ça sur la plage, pour commencer. Super enthousiaste, il me téléporta dans le palais d'Olympe.

— Franchement, je me fais pas de souci, vous allez assurer, déclarai-je tout en marchant à ses côtés d'un bon pas. Vous avez ce qu'il faut. Pour que ça fonctionne, faut se lancer et laisser ses complexes de côté. D'ailleurs, y a pas de complexe à avoir. Tu me suis ?

— Je crois, répondit-il tandis qu'il prenait des notes sur un calepin.

Au détour d'un couloir, nous croisâmes quelques gardes qui affichaient une expression penaude. Aussitôt, je compris que quelque chose n'allait pas.

— Qu'est-ce qui vous arrive, les mecs ?

— Bah... c'est la reine Héra... fit l'un d'eux en tapotant ses doigts les uns contre les autres.

Il semblait ne pas vouloir la dénoncer. Un autre vint à son secours en avouant à demi-mot, la tête penchée :

— Elle veut pas qu'on devienne chippendales.

J'ouvris des yeux ronds. Pour qui se prenait-elle ? Ok, elle était reine d'Olympe, mais elle n'avait pas le droit d'empêcher ses soldats de faire ce qui leur plaisait ! Ils avaient droit à faire ce qu'ils souhaitaient de leur temps libre !

— Pourquoi ça ? m'enquis-je abruptement.

— Elle pense peut-être que ça ternirait l'image de marque d'Olympe...
supposa Basile, tout déçu.

— Elle est frigide à ce point ?

Cette question m'avait échappée, mais je ne regrettais pas de l'avoir prononcée. Les gardes se lancèrent un regard dépité ; certains finirent par acquiescer prudemment, tout en jetant des coups d'oeil furtifs de tous côtés, comme s'ils craignaient que leur supérieure les entende. Les mains sur les hanches, je secouai la tête.

— Ca va pas se passer comme ça. Je vais lui parler.

J'étais si sûre de moi que la majorité des gardes retrouva espoir. L'espace d'un instant, j'eus l'impression d'être Maximus face à la bande de gladiateurs qui le respectaient. Ils me regardèrent partir dans un silence humble. Quant à moi, je me mis en quête de la salle du trône. Je n'avais pas l'intention d'appeler Héra par la pensée ailleurs que dans cet endroit. Pour ce genre de discussion, il fallait y mettre les formes. Et cette reine avait l'air du genre à vouloir que tout soit fait dans les règles, alors autant se plier un peu à ses exigences afin de la faire plier ensuite aux miennes. Je me sentais suffisamment audacieuse pour y parvenir. Après tout, n'avais-je pas fait tourner la tête du dieu des Enfers en personne ? Faire changer d'avis la reine des reines était un défi à ma mesure. Qui plus est, les gardes olympiens me faisaient de la peine. Ils avaient le droit de s'auto-réaliser, comme tout le monde !

Lasse de chercher Héra - cet endroit était un vrai labyrinthe ! - je finis par déroger à mes principes et par l'appeler mentalement.

J'en étais là de mes pensées quand je débouchai dans une pièce dont le bourdonnement diffus attira mon attention. L'endroit était vide, hormis un étrange artefact imposant posé en plein milieu. Intriguée, je m'en approchai. Dans le même laps de temps, Héra apparut, toute guindée et austère. Je réprimai une grimace : elle me rappelait ma mère dans ses mauvais jours.

— Heeeey... fis-je avec un enthousiasme forcé. On se connaît vite fait, je suis Hope Bowman.

Je préférais ma présenter, histoire de mettre les formes.

— Je suis là parce qu'il y a un stress avec les gardes olympiens. Ils veulent vraiment devenir chippendales. Après tout, c'est quoi le problème ? On est au XXIème siècle. S'ils ont envie de faire ça, c'est pas un drame ! La danse exotique n'a rien de sale, vous savez.

S'il le fallait, je pouvais lui faire une démonstration sur-le-champ. Avisant Héra d'un oeil plein de détermination, je m'accoudai sur l'artefact avec nonchalance. A cet instant, je sentis mon bras s'enfoncer légèrement, en même temps qu'un "touuuu..." diffus se faisait entendre. Perplexe, je me redressai d'un bond et pivotai sur mes pieds, constatant que la "machine" venait de se mettre en route. J'avais appuyé sans le vouloir sur un gros bouton rouge, qui n'était pas rouge quelques secondes auparavant.

— Oups...

J'adressai un sourire contrit à Héra. Ca risquait de la contrarier. Préférant prendre les devants, j'ajoutai brusquement :

— C'était pas marqué "ne pas toucher".

Donc, qu'on ne me reproche rien. J'attendis quelques secondes avant de dire :

— Bon, ça n'a pas l'air de faire grand-chose. C'est censé faire quoi, au ju...?

Soudain, une lumière aveuglante nous enveloppa toutes deux. L'instant d'après, nous étions de retour à Storybrooke, sur la grande place mais nous avions légèrement changées. Notre mémoire venait d'être gommée, nous ramenant à notre adolescence. Dans ma tête de quinze ans, juchée sur mes bottes de cavalière, je claquai une bulle de mon chewing-gum tout en observant les alentours.

— Dun Broch, c'est par où à ton avis ? demandai-je à la jeune fille qui se tenait près de moi.

Je n'étais pas inquiète. C'était sûrement un coup de la sorcière qui vivait dans la forêt, à quelques miles du château. M'avait-elle emmenée dans un autre monde ? Ca y ressemblait bien. Le sol gris et dur sous mes pieds était étrange. Au moins, je portais un pantalon et non pas une robe encombrante. Je saluai cette amélioration d'un hochement de tête appréciateur.
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Victoire Adler
« T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »

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Edition Août-Septembre 2020

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________________________________________ 2022-05-18, 23:35 « T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »


A l'ombre des jeunes files (rebelles) en fleurs
Elle aurait pourtant dû s’en douter. Tout ce qui se rapportait de près ou de loin à Hadès était source d’ennuis. Alors pourquoi celle qui partageait sa vie, qui lui avait permis une seconde chance en tant que père ne l’aurait pas été ? L’histoire était pourtant banale au commencement : des gardes olympiens qui s’ennuyaient et qui, puisqu’ils s’ennuyaient, avaient des idées stupides. Elle aurait pourtant dû stopper le danger lorsqu’elle les avait entendu parler de ce film... “Magic Mike”... un de ces divertissements dont ils s’étaient entichés quand il faisait leur pose. Et petit à petit, le visionnage ne leur avait plus suffit. Eux aussi étaient aussi bien bâtis que Channing Tatum, alors pourquoi ne parviendraient-ils par à rassembler les foules ? Hera n’avait absolument aucun doute sur leur succès et c’était bien cela qui était le plus dérangeant. Ils n’aspiraient pas seulement à leur activité dans leur coin, comme d’habitude, ils visaient en grand. Était-ce l’héritage artistique d’Apollon qui les avait guidés sur cette voie ? Du temps de son défunt mari, aucun n’aurait même songé à esquisser un pas de danse et voilà qu’aujourd’hui ils rêvaient metteurs en scène de spectacle exotique...

Un spectacle, voilà ce que ce serait aux yeux de tous. Un vrai festin pour ceux qui pouvaient envisager qu’attaquer l’Olympe ou la tourner en dérision n’était ni dangereux, ni une mauvaise idée. Elle ne pouvait pas l’envisager. Alors, quand ils étaient à plusieurs, tout fiers avec leur affiche préparée à la main, elle avait tout bonnement refusé leur requête, sans appel. Ils n’avaient pas osé insister ou broncher, elle n’avait pas cherché à leur donner quelque chose en échange. Leur permettre de s’entraîner était déjà une voie vers le spectacle, même si elle leur refusait toute représentation. Aussi avait-elle préféré tout refuser. Et si les gardes en étaient repartis tout pataud, ce n’était rien comparé à ce qu’avait dû ressentir la rouquine d’Hadès.

Lorsqu’elle l’avait entendu l’appeler, Hera observait un grenadier. Un peu surprise de la demande, elle qui ne l’appelait jamais, elle décida de se rendre au lieu du rendez-vous. Si la prière l’avait intrigué, elle s’était rapidement refroidie en voyant là où se tenait la jeune femme. Elle n’aimait pas cette pièce ou, tout du moins, elle n’aimait pas y voir des gens traîner. Atlas avait ramené dieu ne savait quoi de son voyage sans donner aucune indication, pour ne pas changer. D’un commun accord avec elle-même, la Maîtresse de l’Olympe avait décidé qu’il valait mieux que les personnes évitent de s’en approcher, aussi les gardes avaient reçu l’ordre de tenir l’endroit mais pas de voir de trop près les artefacts qui s’y entreposer. Et c’était donc un cuisant échec que voilà, sans doute lié à cette demande absurde de chippendale puisqu’à présent Hope Bowman l’observait avec des yeux de merlans fris, au bout milieux d’objets mystérieux, s’en approchant beaucoup trop près pour éviter faire monter la tension artérielle de la déesse.

— La danse exotique n'a rien de sale, vous savez.

Elle avait ouvert la bouche pour lui préciser que ce n’était pas ce qu’elle pensait mais un bruit la coupa dans son élan. Un bruit qui n’annonçait absolument RIEN de bon. De son bras, cette idiote venait d’activer le petit coffre qui était posé non loin d’elle. L’observant avec angoisse, elle prit le temps d’inspirer et de réfléchir, évitant par la même occasion de balancer une remarque assassine sur la rouquine qui se justifiait plus que passablement. Comme quoi, tout ce qui se rapportait de près ou de loin à Hadès était VRAIMENT source d’ennuis...

Un flash de lumière, aveuglant.


Elle avait cligné des yeux à plusieurs reprises, le nez renfrogné devant la dureté du soleil. C’était plutôt violent comme sensation. Sa main droite massant son coude gauche, Hera observait autour d’elle d’un air mal assuré. Comment elle était arrivée là déjà ? Où étaient les autres ? Tournant la tête, elle remarqua alors qu’une jeune fille se tenait un peu plus loin, en tenue de cavalière, observant dans le vague, mâchonnant furieusement. Elle constata qu’elle n’avait rien dans ses mains pourtant : pas de barre chocolatée, pas de sandwich.

— Dun Broch, c'est par où à ton avis ?

— Euh... aucune idée... Toi aussi tu es perdue ?

Elle l’observa un instant, réalisant qu’elle devait être elle-même perdu puisqu’elle ne savait plus où aller ni même ce qu’elle faisait là. Le mieux était peut-être de retrouver les autres. Observant autour d’elle les panneaux de signalisation, elle ne constata rien qui pouvait lui donner une meilleure piste, ni pour elle, ni pour l’autre.

— Je ne vois rien portant le nom de “Dun Broch”. C’est peut-être plus loin. Je peux t’accompagner, si tu veux ? Je cherche mes frères et sœurs, ils ne doivent pas être bien loin... Qu’est-ce que tu manges ?

Elle avait penché la tête sur le côté, observant le mâchonnement de cet étrange petit élastique rose avec lequel elle venait de faire une jolie bulle. Hera n’avait jamais rien vu de tel. En dehors de cela, la jeune fille avait l’air plutôt cool. Elle avait un style qui lui plaisait bien. Un peu différent du sien mais qui lui plaisait quand même. Elle avait l’air libre. Et pour une fois, elle avait elle aussi laissé ses robes de petites filles sages au placard, affirmant un peu plus ce qu’elle était réellement. Hera était une enfant plutôt sociable. Elle allait facilement vers les autres, même si avec le temps, cela devenait de plus en plus compliqué. Si les jeux d’enfants lui avaient permis de passer outre les remarques de certains de ses frères et sœurs, l’adolescence les rendaient plus douloureuses. Elle n’était pas jolie. Elle le savait. Elle n’était pas aussi charmante que l’était Aphrodite. Mais elle au moins, savait être sympa et donnait sa chance à tout le monde. Tendant une main franche à la jeune fille, elle lui sorti son plus beau sourire :

— Je m’appelle Hera et toi ?

— HE ! TOI !

Elle s’était retournée vivement mais ce n’était pas à elle que ça s’adressait. Plutôt à un jeune homme qui dessinait sur un banc. Un policier vêtu d’une tenue qui se rapprochait de la fin des années 1800 s’approchait de lui d’un pas rapide. Apeuré, le jeune homme s’était relevé d’un bond. Il présenta ses papiers d’une main tremblante et après un instant à les observer le policier repris :

— Classe inférieur ! C’est déjà couvre-feu pour toi. Tu ferais mieux de déguerpir au plus vite avant que je ne te le fasse regretter...

— Viens, on devrait pas rester là.

Prenant le bras de la rouquine un instant, elle l’avait entraîné dans son sillage, ses cheveux longs et blond se balançant sur son dos en cadence face à son pas pressé. Elle avait aucune idée de ce qu’il passait mais son instinct lui avait fait sentir que si elles ne bougeaient pas rapidement, elles seraient sans doute les prochaines sur la liste.

— On devrait pas rester là... mais je sais pas pour autant où on peut aller... Toutes les ruelles se ressemblent par ici...

Et pourtant... Elle ne le percevait pas encore parfaitement, mais chaque ruelle était en réalité différente, se mouvant de façon aléatoire dans un timing tout aussi aléatoire. Certaines boutiques apparaissaient et disparaissaient en fonction de “l’âge” que semblait avoir la rue. Parfois plus ancienne et bordée de réverbères. Parfois plus récente, parsemées de poteaux électriques. Les seuls qui ne semblaient pas changer... c’était les gens. Mais leurs look et attitudes semblaient tout aussi dépareillées que les rues dans lesquels ils évoluaient.

— Dun Broch... c’est quoi au juste ? Une ville ? Un pays ? On devrait peut-être trouver une carte de la ville pour savoir où on est... et peut-être un almanach pour voir la distance qui te sépare de là-bas ?
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________________________________________ 2022-06-12, 15:10 « Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ  »


A l'ombre des jeunes filles (rebelles) en fleurs




— Toi aussi tu es perdue ?

Je la fixai sans ciller tout en mâchonnant mon chewing-gum. Allais-je passer pour une faible si j'admettais que oui ? Pour rien au monde je n'avais envie d'avoir l'air d'une demoiselle en détresse. Plutôt crever ! D'un autre côté, la blonde venait d'admettre qu'elle était perdue, puisqu'elle avait dit "toi aussi tu es perdue". Elle s'incluait dedans. Par conséquent, je n'aurais pas l'air moins maligne qu'elle si je répondais par l'affirmative. On avait le droit d'être perdue à deux, du moment qu'on ne le restait pas longtemps. Après tout, il y a toujours un moyen de s'en sortir. Je n'étais pas du genre défaitiste.

Aussi je finis par hocher la tête brièvement. Elle proposa de m'accompagner car elle cherchait ses frères et soeurs. Je haussai les épaules pour approuver. Ca ne me dérangeait pas. Je n'étais jamais contre un peu de compagnie. En plus, son attitude ne m'agaçait pas, du moins pour l'instant. Elle n'était pas du genre à se lamenter ou à pleurnicher, comme certaines filles. Il y avait moyen que ça colle entre nous. En parlant de coller...

— C'est un chewing-gum. Tu sais pas ce que c'est ? m'étonnai-je lorsqu'elle demanda ce que je mangeais.

Elle sortait d'où ? Bon d'un côté, je n'en menais pas large non plus. Je ne connaissais pas cet endroit. La dénommée Héra me tendit la main pour se présenter ; à l'instant où j'ouvris la bouche pour dire mon prénom, quelqu'un nous invectiva. Puis, nous réalisâmes qu'il s'adressait à un jeune homme qui dessinait sur un banc. La scène me parut à la fois étrange et préoccupante : un policier le menaça d'un couvre-feu. J'aurais bien prêté main forte au jeune homme mais Héra me conseilla de nous éloigner. Ce n'était pas une mauvaise idée. On finirait bien par comprendre de quoi il retournait. Me laissant entraîner par la jeune fille blonde, je réfléchis à la scène à laquelle je venais d'assister.

— Dun Broch... c’est quoi au juste ? Une ville ? Un pays ? On devrait peut-être trouver une carte de la ville pour savoir où on est... et peut-être un almanach pour voir la distance qui te sépare de là-bas ?

— Dun Broch c'est mon royaume, expliquai-je non sans fierté. Mais attention, c'est pas un endroit cucul la praline avec un château rose et des oiseaux qui gazouillent. Je te parle d'une véritable forteresse au sommet d'une falaise verdoyante. Y a des vent-coulis, des sangliers cuits à la broche, de la cornemuse, des parties de chasse à faire frémir les âmes sensibles ! Il fait froid, il pleut souvent. C'est la vie à la dure ! La forêt est remplie de prédateurs sanguinaires !

Tout en parlant, j'agrémentai mon récit de grands gestes et mimiques censées accentuer l'effroi chez mon auditrice. Puis, réalisant que je m'étalais un peu trop, je repris d'un ton plus pondéré :

— Je ne pense pas qu'on soit à côté de Dun Broch. Cette ville ne ressemble pas du tout aux environs de mon royaume. On a dû me jeter un sort qui m'a propulsée ailleurs... avec toi. Tu te souviens d'un truc avant d'arriver ici ? Parce que moi non.

Je me grattai la tête tout en me la creusant, sans succès.

— Au fait, je m'appelle Merida. Je suis une princesse, mais une princesse cool. Je monte à cheval comme un homme, je tire à l'arc même au galop, et jamais, JAMAIS, je ne me marierai.

Je lui tendis la main avec un sourire engageant, mais l'éloignai avant que la jeune fille ne puisse la serrer. Ce n'était pas voulu, c'est juste que je venais de repenser à quelque chose. Fouillant dans la poche de mon pantalon, je sortis un paquet de chewing-gum entamé.

— Donne ta main.

J'attendis qu'elle ouvre la paume pour y faire tomber trois dragées roses.

— Il est jamais trop tard pour tester de nouvelles choses.

Je me rappelais avec quelle curiosité elle avait observé la bulle que j'avais faite avec mon chewing-gum.

— Faut croquer dedans et mâcher, mais n'avale pas, lui expliquai-je. Il paraît que ça peut se coller dans l'estomac et ne jamais ressortir. Après ça fait des bulles à l'intérieur et tu meurs étouffée.

Ok, je venais de l'inventer ça, mais j'avais tendance à aimer faire flipper les gens que je rencontrais. C'était un petit travers que ma mère rêvait de gommer de mon tempérament, parmi de nombreuses autres choses.

— Oh, ça y est, je me souviens !
m'écriai-je en manquant justement d'avaler mon chewing-gum.

Je plaçai mes mains autour de ma tête tout en ouvrant des yeux ronds en direction de Héra.

— J'étais en train de faire de la broderie avec ma mère quand j'ai été emportée ici ! Bon, tout compte fait, je préfère rester là.

Je piaffai avec mon chewing-gum tout en souriant et repris une pose plus décontractée, une main sur la hanche.

— C'est le genre de trucs qui me colle des sueurs froides, dis-je en secouant la tête avec une grimace. Et toi, tu viens d'où ? Peut-être que tes frères et soeurs sont plus près que Dun Broch ? On pourrait commencer par les chercher, qu'est-ce que tu en penses ?

Ca ne me dérangeait pas de l'aider, bien au contraire. En plus, si ça se trouvait, en chemin, on allait résoudre le mystère qui nous entourait toutes les deux. Et puis, je n'étais jamais contre me lancer dans une nouvelle aventure !

J'observai les ruelles changeantes d'un oeil sceptique.

— Attends, faut qu'on se trouve une arme. Cet endroit est vraiment bizarre. Et puis cette histoire de couvre-feu ne me plaît pas beaucoup.

Avisant un morceau de bois près d'une poubelle, je m'en saisis pour l'utiliser comme une batte, au besoin. Je me sentais déjà plus en sécurité, même si j'aurais préféré avoir mon arme et mes flèches avec moi.
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________________________________________ 2022-09-04, 12:42 « T'es qu'une putain d'armoire, Commode ! »


A l'ombre des jeunes files (rebelles) en fleurs
Comme compagnon de route, Hera aurait pu tomber bien plus mal. Merida, puisque c’était son prénom, semblait plutôt sympathique et pas vraiment contre l’idée d’avoir un peu d’aide... ou de compagnie. La jeune blonde était plutôt du genre avenant de manière générale, elle allait naturellement vers les gens, même les plus taciturnes, mais certains étaient plus sauvages que d’autres. Ça n’avait pas l’air d’être le cas de la rouquine qui lui avait parlé de bonne grâce et la petite déesse ne pouvait que s’en sentir rassurée : elle avait aucune idée d’où elle était comment elle était arrivée là et avoir quelqu’un en qui elle pouvait avoir confiance était une chance. Parce que oui, cela faisait peu de temps qu’elle la connaissait mais elle lui semblait fiable. Comme tout le monde. Il n’était pas difficile de gagner sa confiance à vraie dire, elle la donnait facilement, ayant foi en toute créature, même les plus étranges. Zeus lui disait parfois que sa foi en l’avenir et aux gens qui l’entouraient lui jouerait un jour des tours, mais elle réfutait cette hypothèse. Le bon attirait le bon, elle en était persuadée et pour cette raison, elle avait bien plus tendance à rayonner auprès des gens, à les aider et leur donner autant confiance en eux qu’elle en avait pour eux qu’à les défier. Et une fois de plus, sa théorie se prouvait : elle avait fait preuve de gentillesse auprès de la rouquine et celle-ci n’avait pas manqué de lui parler de son monde et lui donner son prénom.

Dun Broch semblait être un endroit fascinant. Elle l’avait écouté avec des grands yeux intéressés tandis que la jeune fille expliquait d’où elle venait, tentant de lui en faire le tableau le plus fidèle, tout en dégradant un autre type de monde qu’Hera ne connaissait pourtant pas. La jeune fille ne connaissait pas grand-chose pour être honnête. Tout ce qu’elle savait, elle l’avait lu dans les livres, la seule chose qui lui permettait de s’enfuir de sa prison dorée. Enfermée. Elle avait bien souvent l’impression d’avoir été enfermé sans pouvoir pour autant se souvenir du moment où ce sentiment était apparu. Elle savait pourtant qu’elle avait commencé à se plonger avec un plaisir presque maladif dans les romans pour trouver le chemin de l’évasion avant de se rabattre sur les encyclopédies et autres livres scientifiques pour connaître le monde qu’elle n’observait pourtant que de très loin.

La suite n’avait pas été moins intéressant. Quand Merida s’était enfin présenté, elle lui avait tendu une main, avant de se raviser. Hera était restée un peu surprise, la main toujours levée, de l’affront qu’elle lui faisait mais elle comprit rapidement qu’une idée était passée par la tête de la jeune femme, autant que son affirmation était passée dans les oreilles de la petite déesse : jamais elle ne se marierait. C’était bizarre comme phrase. Pas tant de l’affirmer, mais de l’affirmer si tôt dans leur connaissance, ce n’était pas le genre de choses que les gens disaient pour se présenter. Restant silencieuse, se promettant pourtant intérieurement de remettre le sujet sur le tapis à un moment puisque cela semblait tenir à cœur à la rouquine, elle ouvrit sa main, comme elle le lui demandait pour récupérer trois petites dragées qu’elle observa avec curiosité. Après avoir écouté attentivement ses instructions, un sourire en coin malicieux apparu au bord droit de ses lèvres creusant sa pommette. Gobant les trois petits bonbons rose, elle précisa :

— Oh t’inquiète pas pour ça, je ne peux pas mourir définitivement pour si peu. Au pire je reviendrai...

Elle prit le temps de la réflexion un instant, grimaçant :

— Ça sera douloureux...

Avant d’hausser les épaules :

— Mais pas impossible ! Alors... Mmh en tout cas c’est vachement bon ton truc, merci !

Elle lui sourit, sincèrement. Si ce qu’elles avaient vu précédemment avec le pauvre jeune homme l’avait légèrement effrayé, elle se sentait désormais plus rassurée à l’idée de partager quelque chose avec une copine. D’autant plus quand le moment se partageait avec quelque chose au goût sucré. Tout en avançant parmi les ruelles presque similaires, Merida semblait cogiter. Brusquement, elle se stoppa, se souvenant de ce qu’elle avait fait juste avant d’arriver dans ce monde. C’était une bonne chose, parce que la petite déesse ne se souvenait toujours de rien. Ce qu’elle se souvenait en revanche, c’est qu’elles avaient un point commun. Hochant vigoureusement la tête, elle précisa :

— Tu m’étonne que ça te file des sueurs froides ! Moi aussi on m’a vivement conseillé de me mettre à la broderie. Ça calme mon impatience apparemment... ça calme rien du tout, oui. Je dirai même que ça m’énerve encore plus... Mais oui, faisons comme ça, on pourra ensuite tous t’aider à trouver ton chemin. C’est très gentil de m’aider en tout cas et euh...

Elle s’était stoppée pour observer la rousse qui cherchait une “arme” apparemment et avisait un bout de bois d’un air plutôt convaincu. Secouant la tête de gauche à droite, Hera précisa, un peu penaude :

— Je sais pas me battre... une arme me servira pas à grand-chose... On m’a dit un jour que mon arme était bien plus dans mes pensées et dans mes mots que dans mes muscles. J’ai des sœurs qui savent se battre mais... t’es tombée sur la pire d’entre elle, je suis désolée... Promis, je vais essayer de servir à autre chose.

Elle lui avait souri d’un air peu engageant avant de réfléchir à son tour. S’il fallait retrouver ses frères et sœurs, il fallait encore qu’elle sache où chercher. Mais comment savoir où aller quand on arrivait dans une ville que l’on ne connaissait pas ? Un souvenir lui revint alors en mémoire, d’abord flou, puis de plus en plus clair :

— Ma cabane ! Dans la forêt ! C’est là que je me suis réfugiée pendant longtemps. J’y vivais... et ils le savaient tous. Peut-être... peut-être qu’ils m’attendent là-bas ? Je dirai qu’il faut aller... par-là pour la trouver.

Elle lui pointa du doigt une rue qu’ils devaient traverser. Au loin, la forêt se laissait deviner sans pour autant que les contours en soient clairs. Lui faisant un geste de la main, les deux jeunes filles reprirent leur route à vive allure. Sur le chemin, après une hésitation, la blonde demanda alors :

— Pourquoi tu ne te marieras jamais ? Je veux dire... c’est une des premières choses que tu m’as dites quand tu t’es présentée... ça semble te tenir à cœur...

Peut-être autant qu’à elle d’ailleurs. Elle laissa un petit silence s’installer entre elles deux avant de préciser avec une voix légèrement éteinte :

— Je vais bientôt me marier... Je n’en ai pas envie mais c’est mon devoir. Il m’a choisi et il est notre Roi, celui qui nous Guide. C’est mon rôle de veiller sur les mariages... entre autres... alors je pense que je suis obligée de dire oui... Il me fait un peu peur parfois... HADES !

Non pas qu’Hadès lui faisait peur, non. Mais son exclamation s’était entremêlée à son discours. Pointant du doigt une affiche qui se trouvait non loin de là, sur le trottoir d’en face, elle s’y dirigea en courant. Abasourdie, elle observa l’affiche un instant en silence. C’était son frère, elle en était sûre. Tout sur la photo disait que c’était lui, son regard, sa posture, ses traits et même la phrase qui accompagnait sa pose qui scandait “Hadès pour maire” et pourtant... ce n’était pas lui. L’homme qu’elle voyait sur l’image était vieux. Très vieux. Beaucoup plus vieux que ne l’était le garçon. Il avait de la barbe et des rides. Il semblait avoir vécu des centaines d’années de plus que ce qu’il n’avait vécu. Elle savait qu’un jour, ils deviendraient vieux. Ou du moins, plus vieux, ils atteindraient un âge où la transformation physique serait nécessaire et peut-être même obligatoire. Mais Hadès ne pouvait pas l’avoir atteint autant avant elle. A mi-voix, elle précisa alors :

— Je crois... je crois que c’est mon frère... mais ça ne colle pas... Il est... vieux...

Comme pour sonner le glas du jugement qu’elle venait de rendre, le bruit d’une horloge se fit alors brusquement entendre. Une vieille horloge dont le son semblait pourtant désaccordé, décharné, comme venu d’un ancien Temps et pourtant Intemporel. Un tictac plutôt lent et inquiétant s’était brusquement mis en marche et semblait provenir de la ruelle à côté de l’affiche. Hera échangea un regard avec sa copine de route, un regard interrogateur et inquiet avant de s’avancer d’un pas mal assuré jusqu’à l’entrée de la ruelle. C’était un cul de sac, plutôt sombre et court. Au fond, on pouvait pourtant apercevoir une grande horloge en bois, encastrée de biais dans le mur. Fonctionnait-elle encore ou le son ne provenait-il que du tréfond de son esprit ? Elle ne semblait pas pouvoir y trouver un sens mais se sentait irrémédiablement attiré par l’objet.

— Mademoiselle Hera ?

Une main s’était posée sur son épaule, la faisant sursauter fortement tout en faisant volte-face. Une jeune femme rousse, en habit de policier l’observait avec un sourire inquiet et pourtant avenant :

— Je suis désolée, je ne voulais pas vous inquiéter. Je vous disais ainsi qu’à votre amie que ce n’était pas un endroit pour des personnes de votre rang ni même une heure pour se promener ainsi seules. Suivez-moi mes demoiselles, je vais vous ramener chez vous, vous devez être épuisées.

Elle échangea un court regard avec Merida avant d’accepter de la suivre. Elles ne semblaient pas avoir trop le choix et même si ce pouvait être dangereux, c’était peut-être la clé pour retrouver certains des siens ou que la jeune rouquine retrouve sa famille. Un pas de plus vers la compréhension en sommes et cela devait être pris. Elle se tourna pourtant un instant de plus en direction de la ruelle, réalisant que le bruit avait disparu de sa tête. A sa grande confusion, l’horloge aussi n’était plus là, seule une ruelle désolée et crasseuse s’étendait devant ses yeux. Rattrapant Merida, elle s’était mise à sa hauteur tout en lui chuchotant :

— Tu l’as entendu, toi aussi ? Est-ce que tu l’as vu ?

— Nous y sommes presque mes demoiselles.

Elle avait souri à la jeune femme qui semblait avenante et bientôt en effet, elles étaient arrivées devant une grande bâtisse faite de remparts et qui semblait parfaitement protéger. Le lieu était étrange, comme instable. Il lui rappelait tant de choses qui pourtant n’avaient rien à voir ensemble. Olympe. Titania. L’école désaffectée d’Hadès. Un château aux pierres sombre. Une cabane dans les bois. Et tant d’autres lieux qu’elle ne semblait pas connaître. Le grand portail qui protégeait l’accès s’ouvrit sur leur passage. Elles remontèrent la cour et la policière frappa à la lourde porte de bois. Un [url=https://dnm.nflximg.net/api/v6/BvVbc2Wxr2w6QuoANoSpJKEIWjQ/AAAAQchee8mxjR— vd-qBU7pZX4rABxp14NRAkg-0— pAgRAVwh6bPeuhIHvAjGS61BEFHnpQS2ZpNqXuvdrhlADNVOD— VP8ZpLDjPY1grAmZTb5v46Rl6Rg0fnDAcgAyCGw6— Adbs-u2xrl8eoYuHjy42d9-pDAA.jpg?r=2b3]jeune homme[/url] leur ouvrit alors la porte, un léger sourire sur ses lèvres flottant mystérieusement. Lorsque ses yeux se posèrent dans ceux de la petite déesse, celle-ci se sentit comme happée, coincée, effrayée. Un long frisson parcouru son échine tandis qu’il la saluait avec douceur :

— Bonjour, petite Déesse.

Elle ignorait qui il était. Elle en était formelle. Et pourtant, une partie de son corps semblait réagir à son contact, comme un souvenir enfuit. Il tourna ensuite la tête vers sa copine tout en la saluant à son tour.

— Princesse. Venez mes demoiselles, je vais vous raccompagner à votre chambre.

Le moment lui parut interminable. Les lieux étaient mal éclairés et si peu accueillant. Ils semblaient changeants, au gré des minutes et elles tournaient encore et encore à chaque coin de couloir comme s’il était en train de les enfoncer dans un immense labyrinthe. L’homme avait le dos extrêmement droit, les mains dans le dos et empreint dans calme si puissant qu’il donnait envie à quiconque de fuir en courant. Au bout d’un moment, il ouvrit une porte et invita Merida d’un geste de la main à y entrer :

— Vous voilà chez vous. Votre mari sera sans doute bientôt là.

Mari ? Elle n’avait pas dit que jamais elle ne se marierait ? Elle l’observa avec un regard interrogateur et remarqua que l’intérieur de sa chambre était fait de pierre et de tapisseries. Cela avait un peu la description qu’elle en avait faite, digne des châteaux forts du Moyen Âge. A travers la fenêtre à croisillon, on pouvait voir que la pluie faisait rage, que la nuit était en train de tomber. Un grand feu de cheminé semblait brûler dans un coin, sans doute pour réchauffer la pièce et le lit en bois à baldaquin dans l’autre côté de la pièce.

— Faites de beaux rêves.

Il referma alors la porte sans rien dire de plus et Hera se retrouva seule avec le blond, une boule dans la gorge grandissant à chaque seconde toujours plus.

— Je vois que tu t’es fait une nouvelle amie. Ce n’est pas très sage, petite Hera. Tu sais que tu n’as pas le droit d’avoir des amis. Ils finissent toujours par souffrir ou te faire souffrir.

— Ce n’est pas une amie.

Elle avait tenté de le dire d’une voix mal assurée malgré la peur qui lui tenait le ventre. Elle ne mentait pas. Elles n’étaient pas encore amies. Elle l’avait rencontrée il y avait si peu de temps. Les amis, ça se trouvait dans la durée. Mais elle l’aimait bien et si sa phrase pouvait la protéger et lui éviter de “souffrir”, alors elle la disait de bon cœur.

— Alors il n’y a pas de quoi s’inquiéter, n’est-ce pas ? Voilà ta chambre, petite Déesse. Dors bien.

Il lui avait alors ouvert une porte sur une chambre qu’elle reconnaissait. Celle qu’elle avait eu pendant des années à Titania. Les lits de ses frères et sœurs n’étaient pourtant pas là. Et la chambre semblait brusquement si vide sans eux. Après un déglutis, elle décida d’inspirer et de rentrer dans la pièce. La porte se referma alors sur elle et elle se sentit brusquement seule. Son sentiment ne fit que s’accentuer lorsqu’elle observa plus en détail son lit. Son symbole y était gravé, tout comme son nom. Mais des baldaquins avaient été rajoutés, des baldaquins qu’elle n’avait jamais eu sur ce lit mais qu’elle connaissait bien pourtant. Elle avait mal au ventre brusquement, comme si ces tissus lui rappelaient des mauvais souvenirs de quelque chose qu’elle avait vécu sans avoir l’impression de l’avoir déjà vécu. Des moments conjugaux plus que dangereux et douloureux. Les larmes lui étaient alors monté aux yeux tandis que son cœur s’accélérait et que la panique la gagnait. Comme pour rythmait cette peur qui la terrassait, la fenêtre qu’elle avait ne lui offrait pas le même spectacle que celui de la chambre de Merida. A travers le ciel, des éclairs faisaient rage, dans un tonnerre assourdissant. Elle n’avait pourtant jamais eu peur de la foudre. Mais il semblait que celle-ci venait pour elle. Il fallait qu’elle sorte de là. Au plus vite. Et qu’elle retrouve Merida.
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