♣ « Rencontre avec le dieu des enfers » ♣
Feat. Judah Weeds/Jérémiel Othrys

Elle a toujours était là, cette colère. Mais à présent, avec tout ce que je viens de traverser, je crois qu’elle est plus… vive, plus difficile à contrôler. Alors que je parle à cet idiot divin, je la sens qui s’emparent de moi, consumant progressivement ce qui habituellement, me permet de ne jamais laisser ma grande part d’ombre prendre le dessus sur moi, la raison.
Ce dieu, ce Hadès. Il n’a pas la moindre idée de ce qu’il vient de réveiller en moi, de cette chose, qui a toujours été tapis dans l’ombre. A chaque nouveau mot qu’il prononce, alors que son comportement de connard divin se fait plus prononcé, je lutte intérieurement pour ne pas laisser ma part d’ombre prendre le dessus. Je rêve de le faire souffrir, mais pas juste pour le voir supplier, non, je veux le faire souffrir pour voir la peur prendre le pas sur cette supériorité qui lui fait croire qu’il est bien au dessus de moi et que je ne suis qu’un insecte, qu’il peut écraser sans même avoir à lever le petit doigt. Oui, je veux le voir se débattre encore et encore, je veux le voir crier, pleurer, me supplier, puis abandonner tout espoir de sortir de ce cauchemar, je veux le briser, complètement.
Pourtant, je ne fais rien. Ce n’est pas la peur qui me paralyse et m’empêche d’agir, non, loin de là. C’est la volonté de surmonter cette furieuse envie de l’écorcher vif, tout comme ce sentiment de dégoût que je ressens pour l’autre autant que pour moi, pour ma faiblesse, qui me fait tenir le coup malgré la rage qui me tiraille les entrailles. Alors, la mâchoire crispé, les poings serrés si fort, que mes jointures blanchissent, tendit que mes ongles s’enfoncent dans la paume de mes mains à en faire couler le sang, je l’écoute, silencieuse.

Seulement, après qu’il ait achevé sa dernière phrase et m’ait tourné le dos pour partir, au moment même, ou je le vois mettre d’avantage de distance entre nous, je sens quelque chose m’envahir, quelque chose d’étrange, de nouveau presque… apaisant. Malheureusement, cette sensation s’estompe trop vite, et bientôt, la voix d’un autre homme se fait entendre.
« Dans un autre monde ? »
Je me tourne vers un homme dont le visage m’est totalement inconnu. Je le vois qui se lève, récupère ce qui semble être son arbalète posée sur le trottoir puis, voilà qu’il s’approche de moi tout en continuant à me parler :
« C'est qu'une hypothèse, mais si vous n’étiez pas ici, c'est que vous étiez ailleurs. »
Félicitation sherlock, un bon point pour toi ! Est-ce que c’est le « je n’étais pas là » qui t’as mis sur la voie, ou bien, est-ce ma surprise en découvrant les ruines de ce qui fût autrefois, la ville de Storybrooke ?
Maintenant que la colère et en partie retombée, je me sens nettement plus capable de résister à mes pulsions meurtrières, je me sens d’avantage… moi-même.
Tendit que l’inconnu reprend la parole après avoir rangé son arbalète et sortie une pomme à moitié pourrie ainsi qu’un couteau, je croise les bras contre ma poitrine et fait mine de l’écouter. De toute façon, ce n’est pas comme si j’avais vraiment le choix, hein ?
« Je ne crois pas vous avoir déjà croisé en ville... »
– Non, surprenant hein ? Je me demande bien pourquoi...
Je pousse un soupire et lève les yeux au ciel. Non, sérieusement ? Je viens de dire que je n’étais pas là et lui… il dit qu’il ne croit pas m’avoir déjà croisé en ville ?! Il est lent de la cafetière ou quoi ? J’ai dis que je n’étais pas là, comment il aurait pu me croiser en ville, puisque je n’étais pas là, hein ? HEIN ?!
Il me tend un morceau de pomme que je refuse aussitôt, d’un signe de la tête.
Je n’ai pas faim, pas après ce qui c’est passé.
« Vous me racontez comment une jeune femme comme vous peut voyager là où personne d'autre peut aller... »
– D’accord, je vois ! L’autre divinité à deux balles, c’est plutôt le genre connard à l’égo-surdimensionné et vous, vous êtes plutôt le genre qui souligne des évidences et pose des questions auxquels on a pas les réponses, c’est ça ? D’ailleurs, à ce propos, j’ai une question sans réponse pour vous. Qui êtes vous ? Vous dites ne pas m’avoir croisé en ville ce qui est normal, puisque je n’étais pas là. Cependant, j’ai subie la malédiction comme la plupart des personnes qui ont vécu ici et il s’avère, que je n’ai pas le moindre souvenir de vous non plus. Alors, je sais que Storybrooke était une grande ville, mais mon petit doigt me dit, que vous n’avez pas subie la malédiction et que vous êtes arrivé bien plus tard. Je me trompe ?

♣ « Rencontre avec le dieu des enfers » ♣
Feat. Judah Weeds/Jérémiel Othrys

Je plisse les yeux et pousse un nouveau soupire. On n’avance pas. J’ai l’impression d’être assise sur un manège qui bascule à la vitesse de l’escargot. Est-ce qu’enfin on va arriver aux choses sérieuses ? Parce que le chapitre du « je n’étais pas la », ça fait déjà belle lurette qu’on devrait l’avoir dépassé.
Les bras toujours croisés contre la poitrine, je lève une nouvelle fois les yeux au ciel quand tout à coup, la discussion avance enfin !! Bon, c’est pas non plus un pas de géant, j’ai toujours rien appris d’intéressant en ce qui concerne Sotrybrooke mais au moins, on est plus au chapitre qui consiste à souligner au marqueur les évidences. Il m’a dit son prénom.
Le type, s’appelle Jeremiel donc. Un prénom pas vraiment commun à mon sens, je ne l’ai même jamais entendu avant. Après, je ne peux pas dire pour mes ancêtres. Peut-être que l’un d’eux à déjà rencontrer un Jeremiel, mais ça, je ne peux pas le savoir, c’est dans la partie inactive de ma mémoire, bloqué avec les souvenirs de mes ancêtres. Enfin, parfois ça se débloque et très souvent… non.
« La ville a bien changée ces derniers temps. J'ai vue un t-rex pas plus tard que la semaine passée. C'est devenu l'attraction principale. Je crois que les gens essayent de s'habituer au nouveau climat, même si il n'y a aucun avenir pour eux. Enfin, sauf si vous êtes là pour les faire sortir de ce brouillard? »
Un T… Attendez ! Quoi ?! Il dit qu’il y a un T-rex à Storybrooke ?!
Sur le moment, avant de le suivre, je me demande si ce Jeremiel n’a pas mangé une pomme droguée ou si, il n’a pas fumé un pétard avant de venir me parler. Un T-rex à Storybrooke… et puis quoi encore ?!
Cependant, j’avoue qu’une partie de moi se pose quand même des questions. Curiosité oblige, même si cette information parait incroyable, il est vrai que lorsque je me suis éclipsé ( est-ce que c’est le bon mot pour décrire que j’ai fais "pouf" sans en avoir conscience ?) il y avait des dieux à Storybrooke. Est-ce que l’un d’eux aurait pu mettre un bordel pareil ? Tous ? Non, je ne crois pas. J’en ai croisé quelque uns par le passé, je n’ai pas eu l’impression qu’ils avaient l’intention de faire une telle chose aux habitants de Storybrooke.
Alors qui ? Si ce n’est pas eux, c’est forcément quelqu’un d’autre. Un pouvoir aussi grand, je miserais pour le niveau au dessus puisque je ne pense pas, que ce soit l’œuvre d’un être magique du monde des contes. Alors…
Attendez, il n’était pas là avant ? Mais il est là maintenant ? Ce Jeremiel, pourquoi est t-il là ? Est-ce qu’il pourrait être celui qui…
Ce n’est qu’une simple hypothèse. Étant donné qu’il me manque beaucoup de donné, je ne peux pas vraiment m’y fier et comme utiliser ma compétence à entrevoir les différents futurs possibles ou à calculer les probabilités ne peux pas être utilisé ici, (pas devant lui en tout cas) je me contente de garder les yeux rivé sur l’horizon et de continuer ma réflexion en marchant à ses côtés, silencieuse.
Puis, quelque chose d’autre me frappe alors. Il à dit : " Enfin, sauf si vous êtes là pour les faire sortir de ce brouillard ? "… ça veut donc dire qu’il est possible de changer les choses ? Comment ? Est-ce qu’il sait comment…
Non ! Après un rude combat contre ma fulgurante envie de me jeter dans la gueule du loup sans réfléchir et ma raison, je me reprends et décide qu’il vaut mieux attendre d’en savoir plus et surtout, d’avoir examiner plus attentivement ce Jeremiel avant de songer à faire quoi que ce soit. Les habitants de Storybrooke vivent dans ces conditions depuis bien longtemps et me précipiter dans la gueule du loup pour changer les choses et stupide, suicidaire surtout. Il faut d’abord que je sache contre quoi je me bats et quelles sont mes chances de réussir à les sortir de cet enfer. Si je tente quelque chose maintenant et que je meurs, ma tentative sera inutile. Je préfère réussir et mourir plutôt que mourir, sans avoir pu aider personne.
« J'ai perdu des amis, des gens biens. Mais pas des gens de ma famille. »
J’en déduis donc, qu’il est arrivé avant tout ça puisqu’il considérait certaines personnes comme des amis. Logique.
Cependant, il peut aussi y avoir une autre explication. Peut-être, qu’il connaissait déjà certaines personnes en arrivant ici.
Dans ce cas, nous avons 2 options :
Soit il vient du monde des contes
Soit il vient de ce monde ci.
C’est vrai qu’après la fin de la malédiction, des personnages de contes ont trouvé le moyen pour venir ici. Des dieux de ce monde on débarqué ici tout comme des gens normaux, ont réussi à traverser la ligne blanche de Storybrooke.
En ce qui concerne la première solution, c’est possible mais j’ai quand même des doutes. Il dit qu’il n’a perdu aucune personne de sa famille, c’est plausible si on considère le fait, qu’il ne considère pas tous les personnages de contes sans distinction comme une grande famille dont il ferait partie.
Pour les dieux, c’est impossible par contre. Les dieux sont une grande famille, c’est un fait. Même moi sans en avoir côtoyé vraiment à part l’autre boulet divin, je sais qu’ils sont frères et sœurs. Dans ce sens, il a obligatoirement perdu un membre de sa famille s’il était un dieu voir, un demi dieu.
Ensuite, s’il vient de ce monde et qu’il est humain, il…
« Ce type, n’est pas un simple humain. »
Elle ! Elle… Elle ose se manifester encore après ce qu’elle m’a fait ?! Comment ose-t-elle… une bouffé de haine m’envahit. Je reprend ma respiration et lui demande énervée :
Ah oui, vraiment ? Et qu’est-ce qui te fais dire ça toi ?
« Demande plutôt ce qui te fais dire ça à toi. (Le ton que j’ai employé pour lui répondre ne semble pas l’avoir perturbée une seule seconde) Tu le sens toi aussi mais apparemment, tu n’en as pas conscience. Tu ignore ce dont tu es capable, moi pas. »
Oh non, détrompe toi. Je sais exactement de quoi je suis capable. Toi par contre, tu l’ignores encore.
« Vous connaissez le miens, mais j'ai aucune idée du vôtre... »
Je m’arrête et plonge mon regard dans le sien un instant, essayant d’y déceler quelque chose capable de me renseigner d’avantage sur lui, qui sait ? Peut-être que comme par magie, ses pensées résonneront à l’intérieur de mon esprit en faisant ça ? Mais étrangement, je ne décèle rien. Mais lorsque je dis rien, c’est autre chose que de ne pas pouvoir lire l’émotion dans son regard, non, c’est comme si mon esprit s’embrouillait. Je n’arrive plus à penser clairement, je baisse la tête et mes jambes se dérobent sous moi.
« Qu’est-ce que je disais ? »
Si tu n’avais pas utilisé autant d’énergie tout à l’heure pour… (en pensant à Logan, la colère m’envahit à nouveau, mon cœur se serre et je sens des larmes anormalement glaciale perler le long de mes joues et durcirent lentement) en jouant les déesses toute puissante là-bas, je ne serais pas dans cet état.
« Tu es dans cet état, parce que tu ignores comment l’utiliser. Si ça avait été le cas, on n’aurait pas besoin de se trimballer un pseudo homme mystère pour répondre à tes questions. »
Je serre la mâchoire et ne lui répond pas. Au lieu de ça, je me lève avec difficulté mais je me rend vite compte, que tenir sur les deux jambes et encore trop difficile. Manque de pot, au lieu de tomber par terre comme j’en avais l’intention au départ, je tombe sur… lui.
Accidentellement, mais je tombe sur lui, ce Jeremiel et je plisse les yeux une nouvelle fois, me maudissant presque pour n’être même pas capable de viser le sol correctement. A moins, qu’il se soit déplacé pour me rattraper.
Puis, quelque chose attirent mon attention. Une larme qui en touchant le sol, se transforme en glace, mais je suis bien trop fatiguée pour réaliser ce que je viens de voir. Pourquoi j’ai l’impression de patauger dans la barbapapa là-haut ? C’est très désagréable en plus.

Lentement, je cède à la fatigue, ferme les yeux puis… c’est le trou noir.