« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Si on lui avait dit que la Surface était si froide… Il devait au moins faire -8000 en ce début de Janvier ! Kida exagérait sans doute un peu, mais comment auriez-vous réagit si vous aviez passé votre vie entière dans un endroit légèrement humide, à température de croisière ambiante, 30 degrés de manière plus ou moins constante en fonction du vent… Rappelons tout de même sa tenue d’Atlante, plutôt dénudée… C’est bien que le froid n’existait pas vraiment ! Et la voilà à présent dans une tenue qu’elle été parvenue à récupérer grâce à Granny parce que « Ruby ne les mettait plus depuis une éternité ». Elle était donc vêtue d’un legging gris, de rangers noires et d’un gros pull en laine avec des motifs dessiné dessus. Rien de vraiment glamour, mais elle faisait avec… Après tout, elle ne connaissait rien à la mode et personne ne l’avait encore initié au « shopping » alors… Elle portait également une grosse écharpe, un bonnet avec un gros pompom dessus et une doudoune épaisse mais confortable couleur kaki qui lui descendait jusqu’au hanches. Elle avait également rajouté de grosses chaussettes de ski dans des motifs aussi rustiques que son pull qui dépassait quelque peu de ses rangers (et après on se demandait pourquoi Ruby ne mettait plus des choses pareils… enfin bref…). Les mains jointes l’une à l’autre malgré les grosses moufles, elle déambulait dans la rue, légèrement anxieuse.
Elle entendait encore les paroles de Granny prononcées quelques jours plus tôt. C’était bien de s’être fait un ami mais il fallait qu’elle apprenne aussi à vivre sans, qu’elle devienne indépendante… Et Kida ne pouvait qu’approuver les paroles de la vieille femme. Après tout, elle était elle-même de nature très indépendante et le fait de toujours être affublée de Milo pour découvrir le monde pouvait lui être pesant… Mais tout était si différent ici et si effrayant surtout… elle s’était tout de même pris un coup de Trident dans la cuisse la dernière fois qu’elle été sortie… et elle en portait encore les marques… Quant au travail… elle n’y avait encore jamais songé… les Atlantes avaient une idée bien différente du travail des Surfaciens. Il fallait déjà rappeler que Kida était reine dans sa Cité, elle n’avait déjà pas des fonctions communes ou semblable à ce qu’elle pouvait trouver dans cette ville… Pour le reste… les gens restaient souvent en harmonie avec la Nature ou la matière : pèche, bijoux, confection de vêtements… ici, plus rien n’était connecté à Mère Nature… tout allait si vite avec des machines et des demandes de qualifications qu’elle n’avait pas… Un CV ? C’était quoi un CV ? Et une lettre de quoi ? Motivation ? Elle était là, c’est qu’elle était motivée, non ? Apparemment pas ici et la blonde platine commençait sévèrement à désespérer.
C’était pourtant bien pour cela qu’elle déambulait dans les rues de Storybrooke. Elle avait pris une résolution pour la Nouvelle Année (car c’était vraisemblablement l’une des coutumes étrange des Surfaciens et qu’il fallait apprendre à s’acclimater) : tenter de faire de ce monde le sien. Ne plus y être une simple étrangère mais en faire pleinement partie. Granny lui avait alors conseillé de rencontrer d’autres personnes, de chercher du travail de faire « des soirées » et « du shopping entre filles » et pour finir « aller au cinéma, enfin ce genre de choses quoi »… Elle avait donc commencé par le travail… Et le fait que Milo avait décidé de disparaître de la circulation en rentrant chez lui pour « faire le point » était une occasion pour elle de se débrouiller seule… malheureusement, c’était bien loin d’être fructueux… cette journée était décidément bien lamentable… et une pause chocolat commençait à s’insinuer dans sa tête avec une idée toute neuve : pourquoi ne pas aller elle-même chez un chocolatier, seule, et y payer un petit ballotin qu’elle partagerait avec Granny? Elle se serait habituée à la monnaie de ce monde et aurait socialisé, deux bons points non ? Un léger sourire apparu sur ses lèvres et sa décision fut définitivement prise.
Elle marcha encore quelques minutes et finit par demander son chemin avant de trouver le chocolatier de la ville. Il n’était peut-être pas le seul mais les personnes à qui elle avait demandé son chemin lui avaient tous certifiés que « c’était le meilleur de la ville »… bon ben soit… Elle déglutit alors une dernière fois avant de pousser la porte du magasin. Une clochette retentit alors avec vigueur pour signaler sa présence et elle se dépêcha de s’engouffrer à l’intérieur et referma la porte avant que le froid envahisse les lieux. Une odeur délicieuse flottait dans les airs et Kida s’avança d’un air timide et prudemment vers les grandes vitrines qui exposait toute sorte de chocolat. Elle commença à les observer avec une attention toute particulière lorsqu’un reflet de l’autre côté des vitrines la fit relever les yeux. Elle avait toujours tous les sens en alerte, complétement paranoïaque… mais essayez de rester calme quand vous avez Poséidon et sa fille sur le dos, que vous portez le nom de Chronos gravé dans la peau et que vous êtes celle qui l’a fait sortir de sa prison céleste et on en reparle ! Il ne s’était pas encore manifester mais la jeune femme redoutait profondément ce moment… après tout, s’il l’avait marqué, c’est qu’il avait besoin d’elle… Elle se souvenait de sa stature mais était bien trop petite pour se souvenir s’il était de nature bonne ou mauvaise envers elle…
Quoi qu’il en soit, la stature imposante de l’homme qu’elle découvrit derrière les vitrines la fit sursauter et eut un bon en arrière, les pieds en position d’appui, en position de combat. L’homme était brun, plus musclé et il avait le regard froid, quoi qu’un peu surpris de sa réaction. Décidément… elle ne faisait rien correctement… D’un geste vif, elle retira son bonnet, laissant ses cheveux blonds platine, presque blanc, s’écouler en cascade sur ses épaules. Puis elle bredouilla :
- Euhm… Bonjour… je… je voudrais acheter du chocolat… Je… je suis désolée de ma réaction c’est juste que… vous m’avez fait peur… euh…
Elle se déroba de ce regard noisette et se mordilla la lèvre inférieur, mortifiée… Elle avait le droit de s’enfuir en courant ou pas ?
Aster Spleaster
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| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Le Lapin de Pâques
Les fêtes de fin d'années, venaient tout doucement de s'achever. Et avec elles, le chiffre d'affaires le plus gros qu'avait connu Aster, depuis le levé de malédiction. Ah ça, les clients avaient été contents aucun doute là dessus. Ils en avaient même redemandé. Il, n'avait jamais vu ça. Pour un peu, son égo se serait gonflé. Mais, fort heureusement, la dernière guerre contre Pitch, lui avait plus ou moins apprit l'humilité. C'était déjà une chose de gagner. Frost ne pourrait plus dire qu'il était « très désagréable et particulièrement imbu de lui même. Sauf, pour la première partie évidemment. La sociabilité, n'était pas tout à fait son fort. Oh il pouvait se montrer gentil quand il le voulait. Mais, justement « quand il le voulait ». Donc, sûrement pas avec Frost. Et puis au fond, même si ça le tuerait de l'admettre. Il aimait bien ce « jeu » du « je t'aime moi non plus ». C'était assez distrayant, et puis ça faisait un bon souvenir de leur vie d'avant.
Mais pas le temps de tergiverser. C'était le jour de congé de la rouquine, autrement dit plus de boulot pour lui puisqu'il devait assurer la vente. Ce qui...Était justement son gros point faible. Parce que oui, ce n'était pas réellement un as des relations sociale. Déjà, rien que de par son apparence, il intimidait les gens. Après, il n'avait pas l'air spécialement aimable non plus. Il avait un air bourru voir carrément grincheux scotché sur la figure. Lui ça l'arrangeait, déjà parce que comme ça, c'était pas lui qu'on abordait mais la rouquine. D'un côté, il y avait pas photo, même terrorisé elle avait un capital sympathie nettement plus élevé que le siens. Mais bon, d'un côté. Tout aussi grincheux et mal aimable qu'il était, ça n'empêchait pas les clients d'affluer.
C'était d'ailleurs, parce que la rouquine était en congé, qu'il devait faire ce qu'il avait à faire. Sur sa table de cuisine, une pile d'affichette, l'attendait. Elles étaient toute sur la même chose : la boutique, recherchait un vendeur ou une vendeuse. Avant, de partir l'ouvrir, il avait l'intention de les mettre dans tous les points stratégiques de la ville : l'auberge et le café Granny, le super marché, l'épicerie....Pour finir par en placarder une, devant la boutique elle même. Au moins, cela attirerait l'oeil, et qui sais peut-être aurait-il des retours rapidement. Bien sur, malgré tout ça, il n'oubliait pas son travail de gardien. Pâques serait là bien plus tôt, qu'on ne le pensait. L'on avait beau être en plein mois de Février, tout le monde savait que le temps filait à une vitesse folle. Et de toute façon, méticuleux qu'il était, Bunny préparait toujours tout à l'avance. Pâques, était littéralement sa raison de vivre. Tout, devait être parfait. Et cela devait raviver l'espoir des enfants, qu'il se fasse plus vif, ce jour là particulièrement. Aussi, même maintenant s'y mettait-il un an à l'avance, enchaînant, les prototypes dès que Pâques était achevé, pour la fête de l'an prochain. C'était le moment, de redoublé de créativité. Depuis, qu'il avait la rouquine, il devait quand même admettre, que c'était un plus. Jamais il ne l'admettrais à voix haute, parce qu'il devait conserver son image de jamais content. Mais bon, sang ce qu'elle était doué. Elle, avait toujours un tas de bonnes idées. Aussi, avait-il décidé, que cette année, il la prendrait avec lui, pour la chasse à l'oeuf annuelle.
Ce qu'il fallait aussi savoir, avec Aster, c'était qu'il avait deux visages. Celui du type bourru, et pas aimable pour un sous, et celui du lapin de pâques. Disons simplement, qu'il était une crème avec les enfants, et déployait des trésors d'amabilité qu'on ne lui aurait jamais soupçonné. Mais, c'était normal, ça faisait partis de sa tâche de gardien. Protéger les enfants. On, se souviendra de la petite Sophie. La sœur de Jaimie, dans son conte. Il avait adoré cette gamine, et il admettait que certaine fois, il retrouvait plus ou moins la même candeur chez la rouquine. Naïvement optimiste, même si par moment, il savait que ce n'était qu'une façade, cachant quelque chose plus profond. Il, n'était pas psy, même si apparemment, le chocolat était une bonne thérapie. Et trop nul de ce côté là, pour engager, la conversation sur ce qui la chiffonnait. Sans parler du fait, qu'elle était terrorisée presque à chaque fois, qu'il ouvrait la bouche. Autrement dit, c'était pas franchement gagné pour faire la conversation. Du coup, il n'avait honnêtement, même pas tenté.
Ses affichettes, en main, c'est au volant de sa camionnette qu'il partis direction le centre afin de commencer à les rendre visible. Il avait une bonne heure à tuer, avant d'ouvrir la boutique, avec toutes les créations réalisés spécialement pour la journée, en plus des nombreuses tablettes de chocolats et autres douceurs à offrir. Faut dire, qu'il était prévoyant, et que rien jamais rien n'était laissé au hasard. Tout devait être prêt dans les temps, sous peine de le voir s'énerver. Ce qui...Valait mieux éviter, Jack Frost et Anna d'Arendelle vous le confirmeront. L'un parce qu'il avait été balancé dans un sac par des yetis, par pure vengeance mesquine -appelons un chat un chat-. Et l'autre, parce qu'elle restait immanquablement morte de peur face à son patron. Donc, quand il s'énervait, elle était le genre à prendre la poudre d'escampette et à se faire oublier pour le restant de la journée.
Quoi qu'il en soit, son job de patron finit, il endossa celui de chocolatier, et ouvrit sa boutique. Évidemment, les clients commencèrent à affluer, et il se plia à ses devoirs pour les informer lorsqu'ils demandaient quelque chose. Même si le cœur n'y était pas franchement, vu qu'il jugeait la plupart des questions stupides. C'était ça le soucis avec Aster, ça paraissait tellement évident pour lui, que la communication, ce n'était pas franchement son fort. Du coup, oui parfois il avait une légère tendance à prendre les gens pour des demeurés. Pourtant non, tout le monde ne pouvait saisir la nuance entre le chocolat 60% cacao et celui 65% cacao, et au fond il le savait. Mais quand même.
Pendant qu'une cliente lui parlait, il avait observé une gamine paumée, qui regardait les vitrines l'air indécises, elle devait avoir environ le même âge que la rouquine, grosso modo. Et malgré toute sa mal amabilité, elle lui faisait un petit quelque chose. Comme la petite Sophie, la petite sœur de Jaime là d'où il venait. La seule gamine pouvant se vanter, d'avoir aidé le lapin de pâques à préparer ses œufs. Aussi, s'était-il posté derrière elle, en attendant qu'elle le remarque histoire de poser sa question à laquelle il pourait répondre...Sauf que ça ne se passa pas tout à fait comme ça en réalité. Non à la place, elle fit un bond de cinq mètres de haut en arrière. Il s'était attendus à un tas de réaction mais certainement pas celle là, aussi une lueur curieuse s'anima-t-elle dans son regard :
- Euhm… Bonjour… je… je voudrais acheter du chocolat… Je… je suis désolée de ma réaction c’est juste que… vous m’avez fait peur… euh…
Et merde...Ça faisait la combientième au juste ? Au moins la troisième en comptant la rouquine. C'est pas possible, est-ce que toutes les gamines de cet âge étaient terrorisés par lui ? D'accord, il était intimidant, d'accord il était pas mega aimable. Mais merde il était le lapin de pâques ! Pas le croque mitaine ! C'était le job de Pitch d'effrayer les enfants pas le sien !
Intérieurement il bouillonnait, mais réellement, pour autant il n'en montra rien, fallait rester pro, et ne pas hurler pourquoi est-ce qu'elles le trouvaient toute si terrifiant ? On inspire, on expire et on se calme. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire pour lui. Voilà c'est mieux :
- Ouais apparemment, j'fais souvent cet effet là lâcha-t-il d'un ton bourru. Vous aviez l'air larguée, un coup de main ? Demanda-t-il désignant la vitrine devant laquelle elle était du regard
Certes il y avait mieux comme entrée en matière, mais ça c'était déjà beaucoup le connaissant.
Visiblement elle avait fait un faux pas… En même temps, il était vrai que ce n’était pas spécialement agréable de voir quelqu’un faire un bon de 15 mètre en s’apercevant de votre présence… Décidément, tout partait mal et elle avait vraiment pas le chic pour les relations sociales… Heureusement qu’elle n’avait pas sa lance avec elle… elle aurait pu avoir le chic de lui coller sous le nez et aggraver la situation. Mortifiée, elle tenta de se rattraper :
- Oh non non non ! Ce n’est pas que vous faîtes peur, loin de là ! C’est juste que… Je ne suis pas vraiment habituée à rencontrer des gens… de là où je viens, je vivais seule donc… Toute réaction humaine me fait un peu peur de prime abord… surtout qu’à chaque fois que j’ai mis le pieds dehors dans cette ville on a essayé de me tuer d’une manière ou d’une autre…
Elle avait eu un rire nerveux. Mais qu’est-ce qu’elle racontait ?! Etait-ce vraiment indispensable de parler de sa Cité et de Poséidon ?! Non, bien sûr que non ! Mais comment justifier sa réaction autrement ?! Parce que c’était bien tout cela qui la mettait mal à l’aise et ne lui permettait jamais de se sentir en sécurité… Il y avait encore Chronos qu’elle n’avait pas rencontrés… Mais il avait gravé son véritable nom sur sa peau à la naissance, il lui voulait bien quelque chose… et maintenant qu’elle l’avait libéré de sa prison, elle craignait de le voir apparaître n’importe quand… Alors quand une carrure aussi importante que celle du chocolatier se pointait à l’improviste et aussi silencieusement qu’une plume, il était plutôt difficile de calmer ses émotions… Elle décida cependant qu’il valait mieux revenir au chocolat…
- Enfin bon… euh… Je suis vraiment désolée si je vous ai vexé… je… euh… Bon… le chocolat… Ah oui… alors euh…
Elle laissa ses yeux parcourir plusieurs fois les vitrines sans pour autant trouver son bonheur. La panique montait. L’homme allait forcément s’impatienter… et si on lui expliquait…
- Je suis désolée de vous faire perdre votre temps… Disons que… pour être honnête, je découvre à peine le chocolat… de là où je viens, cela n’existe pas vraiment, pas sous cette forme et avec ces ingrédients… Nous avons plutôt tendance à écraser la fève de cacao afin d’en faire une espèce de pâte qu’on mélange avec du miel… C’est très bon aussi mais… c’est différent… Et du coup… je dois vous avouer que j’ai un peu du mal à m’y retrouver parmi tout le choix que vous offrez… J’ai… j’ai déjà goûté le chocolat noir et le chocolat au lait…mais pas comme ça, en tablette… qu’est-ce que vous me conseillerait du coup ?
Elle avait l’impression d’être une parfaite abrutie… C’était si dur de s’adapter à ce nouveau monde, surtout quand on ne l’avait pas pleinement décidé. Elle avait chaque jour l’impression d’être un fœtus qu’on avait catapulté hors du ventre de sa mère avant son terme… Milo avait toujours eu tendance à apaiser ce mal être mais il était bien le seul… et son seul ami… elle avait tant besoin de découvrir des gens, des gens qui seraient capable de l’aider… Elle voulait bien faire tous les efforts du monde, il lui fallait juste un petit coup de pouce… Un coup de pouce que les divins n’avaient pas spécialement décidé de lui donner mais elle ne leur en voulait pas… ils avaient sans doute des centaines de choes à faire en dehors de la garder… sans compter que depuis qu’elle avait fait la connaissance de 4 d’entre eux, elle ne savait pas vraiment si elle pouvait leur faire confiance…
Elle avait parlé longuement avec Arès qui semblait difficile à cerner, qui avait un atout certain pour la guerre et la bataille mais avait la fâcheuse tendance à ne pas trop écouter le partie de son peuple… son parti… Fallait-i considérer qu’il était un possible ami ou un futur ennemi ? Niveau ennemi, elle n’avait pas besoin de parler de Poséidon qui n’avait fait que de détruire son monde depuis la tote première fois qu’il avait mis le pied sur Atlantis et avait sympathisé avec son père. Il y avait Apollon qui lui avait semblé sympathique et doux, quelque peu protecteur envers elle sans pour autant chercher à la guider réellement ou à la connaître et enfin il y avait sa jumelle, une grande blonde qui s’appelait Diane si ses souvenirs étaient bons, qui avaient pris sa défense le peu de temps qu’elle l’avait vu mais qu’elle n’avait plus jamais vu ensuite… Et il y avait Neil… Qui avait pris soin d’elle et de Milo quand elle s’était faite attaqué mais qui semblait s’être volatilisée depuis… Et Chronos… un de leur espèce et une véritable menace… Alors que penser des divins ? N’était-ce finalement pas mieux qu’ils la laissent seule ? Les Surfaciens étaient sans doute moins dangereux… Et peut-être celui-ci allait-il l’aider avec son chocolat…
Aster Spleaster
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Mais...Mais non qu'elle s'excuse pas c'était pas sa faute ! Il avait pas franchement été sympa non plus, dans sa manière de l'aborder. La rouquine lui faisait de temps en temps la remarque. Enfin...en quelque sorte, vu qu'elle déglutissait péniblement et lâchait le truc d'une traite limite sans respirer. Attendant de voir sa réaction à lui pour voir si oui ou non, elle pouvait réellement le faire (son but n'était pas de faire en sorte que son apprentie s'asphyxie au cas où on se poserait la question). Bon en revanche, il haussa franchement un sourcil, lorsque la jeune femme en face de lui, dit qu'à chaque fois qu'elle mettait le pied dehors on tentait de la tuer. D'a...ccord. Storybrooke, n'était pas une ville très calme. Mais, c'était aussi son contexte quelque part. Y fourrer tous les habitants du monde des contes dans des corps humains, et y ajouter la magie et le divin en plus. Fatalement, il y avait de quoi crée quelques « tensions ». Pour autant, il avait bien du mal à imaginer que l'on puisse vouloir tuer la blondinette en face de lui. Elle avait l'air...Bah gentille. Un peu paumée. Mais, pas méchante pour un sous.
En revanche, elle réussit à lui arracher un premier sourire, mais un vrai sourire. Pas un rictus, dédié aux clients un peu trop casse pied. Non, non un vrai de vrai sourire. Oui, c'était presque un miracle, oui ce jour était à marqué d'une pierre blanche, voir même à inscrire dans les anales. Aster Spleaster, lapin de pâques et chocolatier de son état, venait de se montrer aimable. D'habitude, quand on lui demandait « conseil » pour du chocolat, il avait un peu tendance à prendre ses clients pour des demeurés il fallait appeler un chat un chat. Son apprentie, intervenait in extremis pour régler les choses et limiter la casse dans ce genre de cas. Mais, encore une fois, il l'appréciait bien la blondinette.
Il se dirigea, donc vers la vitrine, et balaya quelques instants, les tablettes du regard. Avant d'en sortir une au lait. Son « exposé » allait pouvoir commencer. Parce qu'au fond, ce qu'il attendait c'était que quelqu'un s'intéresse vraiment, à ce qu'il faisait. Pas que l'on se contente de demander bêtement, comme la plupart des gens le faisaient :
- Le procédé de base, n'est pas tellement différents, de ce que vous avez l'habitude de faire, on utilise également, une fève de cacao que l'on transforme en patte. On, ne s'arrête juste pas à cette étape, on continue après, notamment, pour incorporer les ingrédients, qui vont lui donner son goût. Si, vous avez l'habitude du miel, je peux vous conseiller celui-ci. Je, ne suis pas tout seule à travailler ici, j'ai une apprentie, et ça c'est une de ses recettes : elle est allé voir les apiculteurs du coin, qui lui en ont fournit, et elle a mélangé avec des éclats de noisette. Le pari est plutôt bien réussit. Car trop de miel, viendrait corrompre le goût du chocolat en lui même et pas assez, donnerait l'impression qu'il n'y en a pas.
Aucun doute, il était dans son élément, il était plus détendu, plus aimable même. Il aimait, faire partager sa passion, aider les gens à découvrir de nouvelles choses. Aussi, cassa-t-il un morceau pour le tendre à la blondinette
- Je crois qu'on est partit sur de mauvaises bases, dit-il je m'appelle Aster, je dirige cette boutique, et m'occupe accessoirement, de fabriquer le chocolat, avec l'aide de mon apprentie. Je serais ravis, de servir de « banque de donné » sur le chocolat.
Mais, c'est qu'il deviendrait presque sociable, une avancé majeure dans l'histoire de sa vie.
Et Kida le vit sourire. Un vrai sourire. Le premier. Pas sarcastique. Pas moqueur. Pas agacé. Non. Un sourire véritable et sympathique, un de ceux qui réchauffait instantanément le cœur. La jeune Atlante se surprit même à sentir ses commissures s’étirait. Son sourire était timide, à elle, mais elle avait besoin de cela, de lui montrait que son sourire, à lui, en avait valu la peine, qu’il avait eu l’effet escompté. Le chocolatier lui rappelait un peu les vieux sages Atlantes, ceux qui faisaient du thé et des mixtures spéciales dans leurs boutiques aux odeurs d’encens. Ils n’étaient jamais sympathique au premier abord, mais si on savait les prendre, alors ils s’ouvraient et devenait des vraies mines d’or, des trésors inestimables, des richesses inépuisables de savoir. La Reine ne les avait pas vu de leur état bien longtemps, uniquement les premières années de sa vie, mais leurs hologrammes étaient un souvenir fidèles à ce qu’ils étaient, ils contenaient leur âme, Mère Nature savait bien faire les choses, surtout aidée par le crystal. Si bien que Kida avait fini par apprendre à les connaitre aussi aux travers des hologrammes qu’ils étaient. Mais cette fois-ci le brun ténébreux qui était devant elle était bien réel… il lui donnait l’impression de retourner chez elle, tout en lui faisant ressentir qu’elle vivait une expérience nouvelle.
Kida l’avait écouté attentivement, les yeux brillants et intéressé. Le ton de sa voix s’était fait moins abrupte et charnu et plus doux, caressant comme du velour. Il parlait du chocolat avec amour, c’était pour lui une véritable passion, cela se voyait et cela donnait vraiment envie de l’écouter. Son sourire s’étira lorsqu’il lui annonça que le goût devait être similaire à ce qu’elle connaissait déjà. Le but de sa visite était plutôt de rencontrer des choses nouvelles, mais elle sentait que ce petit retour aux sources serait plus que bienvenue. Elle attrapa le morceau qu’il lui tendait avec douceur :
- Merci.
Elle allait croquer dedans mais se stoppa dans sa lancé lorsque l’homme repris la parole en expliquant qu’ils étaient parties sur de mauvaises bases. Arf. C’était pas bien grave, elle partait sur des mauvaises bases à chaque fois qu’elle faisait une rencontre ces derniers temps. Même Milo était parti à toute jambe en pleine nuit pour retrouver une femme du nom d’Audrey. Alors un de plus ou un de moins… Mais lui semblait prendre un tout nouveau chemin, ce qui eut le don d’empourprait les joues de l’Atlante, folle de joie.
- Oh… et bien je suis ravie de vous recontrer Aster. Je m’appelle Kidagakash Nedakh. Mais ici tout le monde m’appelle Kida. C’est plus court. Et plus simple aussi. Pour les personnes peu habitués à ma langue. Qu’est-ce qu’une banque de données ?
Oui parce qu’il s’était proposé d’être la sienne mais elle ne comptait pas accepter sans savoir. Elle profita du moment de silence pour croquer dans le morceau de chocolat et son visage s’empourpra de plus belle.
- Mmmmmmh… Ch’est… ch’est vraiment délicieux… Décholée… je… cronch… Je ne devrais pas parler la bouche pleine. Mais… ce morceau m’a vraiment surpris il…
Elle ferma alors les yeux et sa Cité se reforma instantanément dans son esprit. Le bruit de l’eau limpide coulant des structures, le vent dans ses cheveux, l’herbe sous ses pieds… la douceur de la vie… où personne ne pouvait vous blesser… La blondinette rouvrit les yeux, se ramenant de force à la dure et glaciale réalité et son sourire se transforma en une grimace qui laissa place à la tristesse sur son visage. Déglutissant elle posa délicatement le reste du chocolat dans une coupelle faite à cette intention avant de se racler la gorger en essayant de se redonner contenance :
- Je… C’était vraiment très bon… je vous assure… c’est juste que… je préfère passer à autre chose… quelque chose de nouveau, d’ici…
Elle étendit les bras pour lui faire comprendre qu’elle parlait de la Surface. Elle s’était approchée une fois de plus des vitrines et elle lui montra du doigt :
- Pourquoi ces tablettes de chocolats sont-elles petites et carrées ? Et pourquoi est-ce qu’elles ne ressemblent pas à une tablette ?
Oui… les baluchons de chocolats étaient vraiment typiquement Surfacien pour le coup… La jeune femme espérait qu’il avait toute sa journée de libre car elle n’était pas prête de sortir de sitôt…
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Kida, donc c'était le nom de la blondinette, ou plutôt son diminutif. Oui il pouvait comprendre, les noms qui sonnent bizarre, il était aussi plus ou moins spécialiste. Non parce que « Bunnymund », c'était pas très commun et très simple prononcer. Même de là où il venait. Alors, on l’appelait « Bunny » c'était plus court, et moins prise de tête, c'était son surnom. On exclurait, tous ceux donné par Frost tel que « Jeannot » ou encore « Kangourou ». Bon en revanche, la question, il ne...l'avait vraiment pas vu venir. Qu'est qu'une banque de donnée ? Ah oui...Il avait omit, le fait, que puisqu'elle ne venait pas d'ici, elle ne savait pas que ça voulait dire. Bon...Comment, expliquer ça avec des mots simples ?
Aster, se massa légèrement la nuque, tandis-qu'il réfléchissait. Il n'avait pas avalé un dictionnaire, pour autant, il connaissait comme ça de mémoire plusieurs définitions pour le mot. Le tout était de les « assembler » en quelque sorte, pour faire la sienne, afin que Kida le comprenne :
- Eh bien une banque de donnée c'est un rassemblement d'informations communes à un même domaine de connaissance, comme le chocolat dans le cas présent.
Voilà, il ne s'était pas trop perdu, et il avait même plutôt bien géré pour une fois. C'est bien, elle n'était pas encore partit à grande jambe, ça voulait dire qu'il ne lui faisait pas si peur que ça. Non parce que c'est bon, il avait déjà la rouquine sur ce coup là, qu'il s'évertuait à moins terrorisé. Sauf que rien à faire, elle demeurait toujours aussi flippé. Alors, si ça pouvait être évité avec la blondinette, qu'avait l'air gentille comme tout franchement ça serait vraiment bien. Et puis elle avait l'air d'apprécier le chocolat qu'il lui proposait. Enfin, jusqu'à ce qu'il ne voit une légère once de tristesse traverser, aïe note à lui même. Ne JAMAIS mentionner ça à la rouquine. Ça la peinerait de savoir que quelqu'un a été triste en mangeant une de ses créations. Et puis le chocolat était là pour apporter de l'espoir. C'était son job. Il était le gardien de l'espoir, et non pas de la tristesse.
- Oh il y a pas de mal dit-il, il parait que les chocolats ont un dont dit-il l'air de rien. Ils apportent l'espoir aux gens, qui les goûtent, mais parfois l'espoir peu aussi être teinté de tristesse, voir de regret.
Il vit son regard se porter, sur les ballotins, dans la vitrine. Manifestement, il en avait pour un moment. Et les clients n'allaient pas être très content également. Si ça ne tenait qu'à lui, il aurait jeté dehors cette bande de râleur sans aucune hésitation mais...Business is business et c'était mauvais, pour la réputation et les affaires. Alors, tant pis, sans l'aide de paire de bras supplémentaire il allait devoir déranger la rouquine alors que c'était son jour de repos. Promit, il se rattraperait, et lui en offrirait deux pour combler cette petite entorse le mois prochain. Faisant signe à Kida, d'attendre un petit instant, il attrapa son portable dans sa poche de pantalon et composa rapidement un texto à l'adresse de son apprentie lui demandant de rappliquer fissa à la boutique, et c'est après avoir eu la confirmation qu'elle serait là dans une dizaine de minutes, qu'il pu s'occuper en toute tranquillité des Kida et sa curiosité qui faisait plaisir :
- Tu parle des ballotins ? Ils ont souvent diverses formes, il y en a des carré, mais aussi des triangulaires, parfois on leur donne une forme un peu plus original. on les met généralement dans une belle boite que l'on ferme avec un ruban. Les gens les mangent au moment de ce qu'on appelle le café ici. Juste après le repas du midi. Ça sert aussi de cadeau original et parfois même plus sympathique quand on est gourmand.
Un léger coup d’œil en arrière lui permit de voir qu'Anna avait fait son entrée et se débarrassait de sa veste afin de s'occuper des clients, il pu donc se concentrer en toute tranquillité sur la blondinette à ses côtés :
- Tiens si tu veux goûter, ceux-ci sont fourrés avec un praliné, ceux-ci encore à côté sont au chocolat blanc mais à l'intérieur c'est une mousse au chocolat au lait. En fait, il y en a de toutes sortes. Tu as une préférence ?
Oui il l'avait déjà plus ou moins dit, mais le tout c'était de continuer à éveiller sa curiosité sans la brusquer
Les clients derrière elle commençait à s’impatienter. Elle avait envie de se ratatiner, de s’excuser, de partir en courant. Jamais il ne lui avait autant semblait être enfermé dans une boîte de verre. Chez elle, elle était une guerrière, une Reine, une Guide. Elle savait s’imposer, suivre Mère Nature, ses rites et ses murmures, chasser selon les envies de sa déesse et prendre des décisions. Dans son monde, elle se serait sans doute retournée vers ces impatients pour leur apprendre ce qu’était d’attendre, leur expliquer avec calme, sagesse mais aussi force ce qu’il aurait fallu faire. Seulement voilà, ici, tout était tellement différent qu’elle n’avait nullement envie de se montrer forte. Elle avait l’impression de lutter contre sa propre Nature et cela la rendait dingue. Elle vit alors le jeune homme passer à l’arrière de sa boutique pour pianoter fébrilement sur son portable. Elle commençait à connaître l’engin, bien qu’elle ne possédât pas. Quelques secondes après, une rouquine apparut, avec un sourire, pour s’occuper du reste des clients. Kida ne la connaissait pas. Elle se contenta d’un signe de tête et d’un sourire en signe de bonjour. Visiblement, elle travaillait aussi ici et elle la sauvait des impatients…
Aster revint alors vers elle avec un calme impressionnant. Lui qui semblait si bourru au départ était à présent celui qui semblait le plus patient à son encontre. C’était à rien y comprendre mais c’était également bien plus plaisant et cela la rassura sur sa présence ici. Il lui avait déjà expliqué ce qu’était une base de donnée (définition qu’elle s’était efforcée de retenir du premier coup) et il avait changé de trajectoire en voyant la nostalgie que lui avait apporté le chocolat que la rouquine à présent sur place avait créé.
- Oui je connais le café. Nous en avons aussi chez nous. Chez Granny en revanche, elle sert le café avec des petits gâteaux au coup de cannelle… elle appelle ça des « Gingerbread ». C’est très bon aussi. Je n’ai jamais testé le mélange café/chocolat mais ce doit être intéressant. Tout comme le fait que vous offriez du chocolat. C’est assez drôle. Chez nous, nous ne l’offrons pas… Nous nous contentons d’en déguster tous ensemble au cours des longs repas du soir, à la veillée de la nuit sombre.
Il commença à lui en donner un, puis deux, précisant toujours ce qu’il y avait dedans. Kida commençait à se dire qu’elle risquait de faire une overdose de sucre mais c’était bien trop bon pour s’arrêter en si bon chemin. Elle réfléchit longuement à sa question avant de lui dire :
- J’aime beaucoup le praliné. Ca a un goût doux et onctueux que je ne connaissais pas du tout. J’aime bien le chocolat blanc, c’est nouveau aussi pour moi… mais… Je trouve que ça ne devrait pas s’appeler du « chocolat »… il perd toute l’essence de la fève de cacao… je me demande même s’il y a du cacao pour que ce soit aussi blanc.
Elle tourna dans ses doigts le reste de chocolat blanc qu’elle n’avait pas englouti pour l’observer sous toutes ses coutures.
- Je crois que je préfère quand même le chocolat noir… même si c’est très bon aussi ! Je pense que ce que j’aimerais le plus c’est du chocolat noir avec de la praline… le sucré se mélangerait bien à l’amertume du chocolat noir pour donner un goût assez équilibré… Vous avez quelque chose qui ressemble à ça ?
Elle lui souriait, visiblement heureuse de pouvoir donner son avis et de parler à quelqu’un qui se rapprochait presque d’un… ami… Cette pensée la ramena douloureusement à Milo.
- Je… Vous avez peut-être autre chose à faire ? Je dois sans doute vous prendre beaucoup de votre temps, vous avez même demandé à votre employé de revenir… Je suis désolée… J’étais venue aujourd’hui pour m’acheter un peu de chocolat et voilà que je vous empêche de faire votre boulot… C’est juste que… je pensais avoir un ami… et il est parti du jour au lendemain… du coup… je me sens… un peu… seule…
Elle éclata d’un rire sans joie tout en secouant la tête de gauche à droite.
- Je sais même pas pourquoi je vous raconte tout ça… je suis désolée…
Aster Spleaster
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : Hugh Jackman
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than we know ourselves
| Conte : Les 5 légendes | Dans le monde des contes, je suis : : Le Lapin de Pâques
Si la plupart de ses clients étaient comme Kida, Aster serait à n'en pas douter un chocolatier heureux. Malheureusement, les clients comme elle, n'étaient que trop rare voir carrément inexistant. La petite blonde était curieuse et n'hésitait jamais à faire des commentaires, ou poser des questions qui s’avéraient extrêmement intéressante. Et pour une fois, il était ravis de faire découvrir et partager sa passion à quelqu'un. Aussi les clients pouvaient râler autant qu'ils le pouvaient il s'en contre fichait. La rouquine savait parfaitement les gérer. Elle avait cette capacité, à paraître toujours aimable et souriante en toute circonstance si bien que la plupart du temps cela faisait culpabiliser les râleurs. Si elle ne s'en rendait pas compte, lui en revanche c'était tout le contraire. Mais, pour le moment, il préférait se concentrer sur Kida, et son cours d’incitation au monde du chocolat :
- C'est normal, que pour le chocolat blanc cela te semble éloigné du goût de la fève de cacao. Il est fait à partir du beurre de cacao et est très récent comparé au chocolat noir et au lait. Pour la petite histoire, il a été inventé pour la première fois, par une marque très connus de chocolat en 1930 afin d'utiliser les surplus de beurre de cacao restant. On y rajoute souvent des produits laitiers. Ce qui fait, qu'il a ce goût particulier qui a tendance à paraître trop sucré. On aime ou on aime pas. Généralement, la demi mesure est rare. On essaye au maximum d'atténuer ce goût très sucré ici, afin de satisfaire au maximum les clients.
Ses yeux se mirent à briller de satisfaction lorsque Kida se mit à émettre ses préférences, notamment sur le chocolat noir à la praline. Il n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi doué depuis son apprentie. Non vraiment, il commençait à réellement l'apprécier la blondinette. Elle avait tout compris. Pour un peu il l'engagerait de suite.
Enfilant une paire de gant, il ouvrit la vitrine sur sa droite, trouvant rapidement ce qui correspondait à la demande de Kida. Il en ressortis un assortiment de chocolat, qu'il entreprit d'organiser dans une petite boite :
- La partie relationnelle n'est pas vraiment mon fort admit-il, généralement c'est Anna qui s'en charge. Comme on est que deux, on sait tous les deux qu'il peu y avoir des urgences. Et puis, c'est tellement rare de tomber sur quelqu'un d'aussi curieux et intéressé que toi, que je vais sûrement pas me priver de ta compagnie. En entrant, tu ne connaissais pas grand chose au chocolat, et maintenant tu te met déjà à parler comme si tu étais formé au métier. C'est pour ça que je te fais cadeau de ça dit-il en lui tendant la boite, ainsi qu'un échantillon de son contenue
Il en profita également, pour jeter un coup d'oeil discret du côté de son employée, qui s'occupait patiemment des clients qui avaient soudainement arrêter de trépigner laissant un sourire satisfait s'afficher sur son visage. Oui, il ne regrettait pas son choix de l'avoir prise avec lui. Même s'il n'était pas le meilleur des patrons, il n'en restait pas moins fier de la ténacité de la rouquine.
- C'est du chocolat noir praliné dit-il toujours à l'adresse de Kida, exactement ce que tu voulais. Au passage, je tiens à saluer tes goûts. Peu de gens savent reconnaître le caractère du chocolat noir. Ils ont tendance à lui préférer le au lait, plus doux en bouche.
Le chocolatier lui faisait penser aux ours sauvages qu’on trouvait par-delà les collines de sa Cité. Il était bourru, il semblait agressif au premier abord mais c’est lorsqu’on commençait à le connaître qu’on pouvait voir la partie la plus fragile et docile de sa personnalité. Les bleuets… c’était ça l’arme contre les ours, une bonne poignée de bleuets qu’ils dégustaient goulument. L’approche était ainsi simplifier et on pouvait soigner les plus blessés, nourrir les plus chétifs des portées et mêmes les caresser et rester en leur compagnie. Un animal sauvage ne l’était uniquement lorsqu’il avait l’impression d’être menacé, et Kida se demandait bien ce qui l’avait amener à être aussi méfiant, elle-même ne l’étant pas à ce point malgré la mort de toute sa famille décimée par un dieu mégalomaniaque. Mais ils ne se connaissaient pas au point de lui demander ce genre de chose, il faudrait s’armer de patience si elle désirait vraiment savoir… Pour le moment, elle avait déjà découvert la bleuet qui convenait à Aster, le chocolat ! Et cette trouvaille n’était déjà pas trop mal en soit pensa-t-elle.
- Le beurre de cacao ? Je comprends. C’est astucieux.
Elle avait porté la main à son menton, le regard dans le vague, tandis qu’elle réfléchissait à ce qu’il venait de dire.
- L’idée était de ne pas faire de gaspillage je suppose. C’est bien que vous mettiez moins de sucre dans les vôtres je trouve… je ne suis pas certaine de les aimer plus sucrés, mais c’est affaire de goût comme vous le dites très bien.
Elle était encore à des kilomètres de penser à la mondialisation, à la course au profit, à l’idée que les gens ne faisaient pas que créer du chocolat à base de beurre de cacao car ça éviter aux hommes de se fatiguer plus souvent à la tâche et que ça permettait à mère Nature d’avoir le temps de régénérer ses ressources. Elle ne pouvait pas encore penser que tout se gardait car tout simplement tout pouvait s’acheter, que sur la surface de la Terre, on avait déjà épuisée toutes les ressources au bout du 8e mois de l’année. Elle ne connaissait pas encore toute l’horreur de ce monde, elle n’en voyait que la beauté, les richesses et c’était tant mieux ainsi… Son moral était déjà difficilement stable pour lui ajouter encore un tel malheur.
Aster avait déjà sortie une petite boite en carton doré lorsqu’elle sortit de ses pensées et s’attelait à la remplir de « ballotins », des noirs pour la plus grande majorité. Elle vit avec grand bonheur qu’il la remplissait à l’aide de chocolats noirs où il était écrit « praline » ou encore « framboise » et surtout – merveille des merveilles ! – « cannelle » sur le panonceau qui les présentait. Tout cela lui mettait l’eau à la bouche bien que la perplexité commençait à naître dans ses yeux à mesure qu’il les alignait délicatement. Combien tout cela allait-il lui coûter ? Elle ne lui avait même pas dit son budget et on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle était une « pro » des dollars. Mais le son de sa voix et la reprise de la conversation l’apaisa petit à petit. Elle eut un sourire face à ce qu’il venait de lui confier et elle haussa les épaules :
- Ce n’est pas grave. Moi je vous trouve très sympathique. Et moi non plus je ne suis pas douée pour parler aux gens… Vous savez, je viens d’un monde bien différent de celui-ci mais surtout un monde où j’étais très seule…
Elle souriait toujours innocemment malgré la tristesse de son histoire.
- Disons que mon peuple a été… en quelque sorte… « détruit » il y a des milliers d’années alors que je n’étais qu’une enfant. J’ai passé le reste de ma vie d’Atlante à parler à des ombres du passé, à des esprits… jusqu’à ce que je finisse ici… on ne peut pas vraiment dire que c’est le meilleur des entraînements alors… je suis rassurée de voir que je ne suis pas la seule.
La suite de ses mots la firent rougir au point qu’elle en baissa les yeux en direction du sol et que ses pieds devinrent soudain d’un intérêt incroyable. Elle n’était pas habituée aux compliments, c’était assez rare dans la Cité et elle ne savait jamais comment réagir face à eux… sans compter que ceux d’Aster étaient vraiment chargés et qu’ils s’accompagnaient d’un… cadeau.
- Vous… Vous me les offrez ? Vraiment ? Vous êtes sûr ? Je… Je sais pas quoi dire ! Merci, merci mille fois. J’en prendrais soin croyez-moi et je dégusterai chacun d’entre eux comme il se doit.
Elle tourna à son tour la tête vers la jeune fille qui ne devait pas être beaucoup plus âgée qu’elle... en apparence du moins.
- Elle a l'air très gentille et très douée... Vous avez de la chance de l'avoir... elle vous aidera à vous améliorer, j'en suis sûre...
Et elle, qui l'aiderait ? Cette pensée transforma son sourire en quelque chose de plus faible et plus triste mais la blondinette se repris rapidement.
- Enfin bon. J'ai passé un très bon moment, merci pour tout Aster ! Je risque de revenir très vite vous voir, je suis déjà accro aux... "ballotins" je crois... Et je vous remercie pour mes goûts mais... je crois que c'est juste culture... Nous autres Atlante n'avons pas peur du corsé... nous préférons la douceur ou la rudesse brute de la nature à son goût édulcoré.
Elle haussa les épaules comme si c'était quelques chose de banal et lui dit au revoir avec un petit geste de la main avant de réitérer la chose en direction de la rouquine. Puis, elle sorti du magasin et se dirigea vers sa chambre. Elle n'avait toujours pas de travail mais elle avait fait une nouvelle rencontre... C'était un très bon début, non ? Elle avait aussi après pleins de choses et...elle avait désormais du chocolat.