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 Who You Really Are - Balthazar Eulalie Sherlock [Fe]

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Mary Bates
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Mary Bates

| Avatar : Evan Rachel Wood

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“I wish I were a girl again,
half-savage and hardy, and free.”


| Conte : Folklore
| Dans le monde des contes, je suis : : Bloody Mary

| Cadavres : 323



Who You Really Are - Balthazar Eulalie Sherlock  [Fe] - Page 2 _



________________________________________ 2018-06-28, 22:01


it's a prison break escape from the dark
Now you're stuck in my world, trust me this is gonna hurt.


Cette mallette était bien plus intéressante qu'elle ne le laissait paraître, à en croire le regard si radieux de Balthazar. Avait-il déjà semblé être si... ravi ? Même lorsqu'ils étaient à deux doigts de lacérer la peau de ce pauvre Watson, il n'avait pas eu le regard si pétillant. Mary s'était relevée, lançant un dernier coup d'oeil à l'homme assommé, pour observer par-dessus son épaule ce contenu qui l'exaltait tant. Elle n'en capta que des brides avant qu'il ne le referme. Son enthousiasme était suffisant pour qu'elle se mette à penser que retrouver cet homme était une priorité.

Elle pinça néanmoins les lèvres, face à la victime du coup de mallette encore étourdie. Le laisser ici pouvait leur apporter des problèmes, même si aucun témoin n'était après tout présent pour les accuser de l'avoir abandonner. Elle haussa finalement les épaules, prête à entamer sa marche. Ce fut l'entente d'un bruit de moteur qui la fit se stopper en plein milieu du parking. Personne ne choisirait de prendre un taxi pour venir à un tel endroit, si les Redchapel venaient travailler, ce n'était pas en utilisant ce genre de transport.

Les sourcils froncés, elle observa un homme à la stature longiligne sortir en trombe du véhicule qui s'éloigna tout aussi vite qu'il était arrivé. Elle ne tarda pas à reconnaître son visage, bien que ne l'ayant vu que sur l'écran d'un téléphone.

« Et bien... Finalement, c'est lui qui nous a trouvé. » lâcha-t-elle dans un soupir.

Moriarty l'avait donc libéré le temps qu'ils résolvent cette énigme ? Ou tout se produisait-il en décalé ? Elle ne cherchait plus vraiment de logique à cette histoire. Il n'y en avait jamais, quand un malade mental était celui qui avait tout manigancé.

« Michel-ange descend et surveille la porte. »

Si le regard et l'expression implacable du détective ne lui avait pas procuré de réaction particulière, elle se retourna néanmoins à cette remarque des plus étranges. Le livreur de pizzas était donc toujours là ? Elle eut un sourire en le voyant suspendu par les jambes dans l'arbre le plus proche. Il ne pouvait plus se passer d'elle, à l'évidence.

« On me voyait tant que ça ? »

Elle ne l'avait pas remarqué, elle devait bien l'avouer. Elle ne lui portait plus le moindre intérêt. Lui par contre semblait les avoir observé tout du long, sans lâcher sa paire de jumelles. Et il n'avait même pas tenté d'aider le pauvre monsieur que Balthazar avait mit à terre ? C'était décevant. Elle n'eut pas le temps de s'interroger davantage puisqu'une main agrippa violemment son bras, la tirant vers le bâtiment qu'ils avaient quitté il y a peu.

« Surveille Graves. Qu'il ne bouge pas jusqu'à mon retour. »

« Toujours les mêmes... J'en ai plein le c... »

Même si Michel-Ange ne semblait pas apprécier son rôle de larbin naturel, il se soumettait pourtant en restant, non ? Déplorable. La porte fut claquée derrière eux et sommairement verrouillée, sans qu'elle ne puisse voir la réaction du barbier. Elle lui faisait confiance pour ne pas se laisser faire.

Sherlock voulait donc un simple tête à tête avec Mary. Elle n'allait pas s'en plaindre. Du moins... pas encore, puisqu'elle n'appréciait pas vraiment qu'il pointe cette arme sorti de sa veste sur elle, le canon dirigé vers son front.

« Où est le corps ? »

Le ton employé et l'air affiché étaient autoritaires. Trop au goût de la jeune femme. Elle le dévisagea un instant avant de se rapprocher d'un pas, jusqu'à ce que le métal la touche. Elle continua son avancée, ne laissant que peu d'espace entre eux deux. Si il pensait l'effrayer, il se trompait. Sa journée avait été perturbée à cause de cet imbécile.

« Quand on fait l'effort de mettre les formes, on demande : pourrais-je voir le corps du défunt, s'il vous plaît, mademoiselle ? »

Elle n'attendit pas sa réponse avant de lever brutalement son genoux, frappant une zone qu'elle savait sensible peu importait l'intelligence (discutable) de l'individu lui faisant face. Elle savait sa force limitée mais ne lésina pas sur la puissance, avant de s'écarter dans l'autre pièce une fois qu'il fut plié en deux, les dents serrées.

Croisant les bras face aux cellules, elle désigna l'une d'elle d'un geste de la tête, non sans être encore exaspérée par l'état du carrelage. Elle espéra un instant qu'il se contente de s'occuper du cadavre qui l'intéressait tant, mais au lieu de ça, le célèbre Holmes se jeta littéralement sur sa personne, attrapant ses cheveux d'un geste loin d'être délicat. Elle grimaça sous la surprise, avant de sourire lorsque de nouveau, le contact de l'arme se fit sentir sur son visage, collée à sa joue.

« Donnez moi encore une seule bonne raison de le faire et je le fais. »

Elle se contenta de hausser les yeux au ciel, l'observant sortir la table sur laquelle reposait le corps. Ou plutôt... une grande partie du corps.

« Restez à moins de deux bras de distance ou vous rejoindrez vos clients. »

« Ne faites pas de menaces que vous n'exécuterez pas. »

Si il avait voulu la tuer, il l'aurait déjà fait. On ne perdait pas de temps à discuter avec ce qu'on considérait comme une cible à abattre, à moins d'être complètement demeuré en choisissant de lui laisser le temps de trouver un moyen de s'échapper.

« Si vous voulez voir sa tête, elle est juste là. »

De la main, elle désigna le coin ensanglantée où les murs portaient toujours la marque de l'explosion qui avait réduit en morceaux la cervelle de l'homme.

« Mais je crois que vous l'aviez deviné. » ajouta Mary, non sans une certaine méprise.

Il l'avait vu après tout, n'est-ce pas ? Il l'ignora, se rapprochant de l'endroit pour s'accroupir. Certaines parties de la tête étaient encore intacts et il les observa minutieusement, ramassant les débris métalliques. Il alla récupérer un tube à essai, sur la table non loin, avant de les y placer.

« La microbombe est à base d'explosif rare. Mélangé au liquide céphalique il donne cette odeur étrange. »

Elle était habituée, aux effluves dérangeantes, à force de travailler avec des corps qu'elle devait empêcher de se décomposer. Il fit quelques pas, se positionnant à l'endroit exact où se trouvait John au moment où la puce avait explosé.

« Pourquoi était-il à genoux ? »

Avait-il besoin d'être aussi froid et rigide ? Elle n'était pas là pour subir un interrogatoire. Il avait vu une grande partie de la scène, elle se demandait bien pourquoi il réclamait tant de détails.

« Parce que. »

Cette réponse ne sembla pas suffire et, après tout, ça ne la dérangeait pas d'aller plus loins.

« Il fallait bien le tenir pour tenter de la lui retirer. » précisa-t-elle, un sourire aux lèvres.

Elle s'était rapprochée, prononçant ses mots avec une certaine délectation. Elle était consciente qu'un tel acte l'aurait autant achevé que Moriarty avec sa télécommande. Elle regrettait justement de ne pas avoir pu le faire.

« Vous êtes la responsable. »

L'arme s'était levé vers elle tandis que le détective avait murmuré ses mots.

« Et vous allez payer. »

« Vous êtes mignon. Je comprends mieux pourquoi Balthazar vous apprécie. »

Il avait du potentiel. C'était aisé à remarqué. Il la fixait avec tant d'intensité qu'elle aurait presque pu trouver ça excitant, dans d'autres circonstances. Mais il lui manquait quelque chose. Elle n'aurait su le définir. Elle ne craignait rien, il pouvait faire ce qu'il voulait, elle n'avait pas peur de partir aujourd'hui.

« Connaître Graves ça laisse toujours des... cicatrices. »

Son hésitation la laissa perplexe l'espace d'une seconde. Ce mot sembla déclencher quelque chose puisque ses yeux s'illuminèrent d'une lueur qu'elle aurait reconnu entre mille. Ce n'était pas parce qu'elle ne la connaissait pas qu'elle ne la discernait pas chez les autres. L'Espoir.

Il cessa de la défier, déposant l'arme sur la table avant de retourner vers le corps. D'un geste rapide, il déchira le pantalon à un endroit spécifique, se mettant à rire aux éclats. Il avait de sérieux problèmes, ce n'était plus qu'une supposition.

« Ce n'est pas John Watson. »

De sa main, il avait examiné la cicatrice se trouvant sur la cuisse. Son visage avait totalement changé lorsqu'il se retourna vers elle. Il brillait d'une lumière nouvelle, victorieux et radieux. Détestable.

« Qu'est-ce que ça peut me faire ? »

Elle avait haussé un sourcil, le dévisageant une absence d'intérêt grandement marquée. Si les noms lui importaient généralement, ceux des morts n'avaient pas le moindre intérêt.

« Si vous n'êtes pas prêt à payer les soins, il faut me le dire, j'irai le brûler. »

Il ne le connaissait apparemment pas et ne voulait pas s'encombrer de l'entretien d'un homme que personne ne viendrait voir. Elle ne perdait pas son temps avec un travail qui ne serait pas apprécié à sa juste valeur. Si Sherlock avait réussi à la maintenir intéressée, il lui procurait à présent juste de l'agacement.

« Maintenant vous allez peut-être pouvoir me dire où se trouve ce fameux Moriarty ? »

C'était lui, qui l'intéressait. Elle ne digérait toujours pas le fait qu'il se soit servit d'elle et ait influé sur le cours de sa matinée. Elle lâcha un soupir, se demandant l'utilité réelle de cette mascarade. Et surtout ce qu'elle venait faire là-dedans.

« Apparemment, vous avez réussi à vous libérer tout seul comme un grand... »

« Oublions Moriarty pour le moment. » l'interrompit-il en levant une main. « A l'heure qu'il est de toute manier, il a dû quitter Storybrooke. Il est dans l'échec. Et c'est encore mieux qu'il est perdu contre moi qu'il soit mort ou en prison. Sherlock Holmes 2, Jim Moriarty 1 ! Je suis toujours le meilleur. »

Son arrogance était donc à la hauteur de ce qu'elle pouvait avoir entendu au sujet de ce fameux Holmes. Il souriait d'une manière qui lui donnait envie de réitérer son coup précédent pour le lui retirer, tout en se penchant vers la cicatrice d'une façon intéressée.

« Ce qu'on a là est bien plus intéressant que Moriarty. C'est une réplique quasi exacte de la cicatrice de John. A un détail près... »

Il fouilla un instant dans sa poche, en sortant une petite loupe avec un ricanement.

« Ça sera bon pour votre culture. Croyez-moi vous en avez besoin. Voyez-vous, John s'est fait cette blessure en Afghanistan. Histoire ô combien ennuyeuse alors je vous épargne les détails. »

Et elle l'en remerciait intérieurement.

« Mais l'important à retenir c'est qu'il s'agissait d'une blessure par balle Afghane. Là c'est une balle américaine qui a fait ça, quasiment à l'identique je dois dire... sauf que les balles américaines sont de manufacture plus complexe et ne laisse pas de stries sur les cicatrices. Oui, on cherche à tuer, pas à charcuter. Donc ce n'est pas John. Mais la question la plus importante c'est... Qui est-ce ? »

Ils étaient en train de jouer à un nouveau jeu, c'était ça ? Sherlock se tourna vers elle, tandis qu'elle le fixait, ne sachant pas si elle devait bailler ou juste se mettre à rire. Son discours étaient des plus soporifiques et, plus que tout, elle se fichait de la réponse.

« Si ça ne vous intéresse pas d'apprendre, vous pouvez dégager. Je dois encore travailler sur le corps. Vous me gênez. »

Dans ce cas... Elle allait rester. Moriarty était celui qu'elle voulait atteindre et c'était chose impossible. Il avait laissé sa victime partir, ce n'était pas sans raison. Si cette perspective la dérangeait, elle était habituée à s'adapter. Et d'une patience sans limite.

« Vous êtes chez moi. »

S'approchant du corps, elle s'était contentée d'attraper une paire de gants pour le rejoindre, prête à étudier et si possible brouiller autant que possible les pistes pouvant mener à l'identité de ce John Doe.

« Si quelqu’un doit ‘dégager’, ce sera vous, Monsieur Holmes. »

« Très bien. Mais c'est mon cadavre tant qu'on a pas trouvé le propriétaire. »

Il était adorable... et stupide. Il avait attrapé la cheville du corps pour le faire tomber au sol, la faisant frémir face au nouveau désordre qu'il causait. Le bruit causé par la chair de la nuque en contact avec le sol, alors qu'il se dirigeait vers la sortie, était cependant presque plaisant.

« Un peu de respect pour le cadavre. »

Elle n'avait pas tardé à le dépasser, se plaçant devant lui.

« Vous comptez le traîner dans la rue ? Vous allez l'abîmer. Et vous faire arrêter, même si ça ne vous ferait pas de mal. »

Qu'il retourne en hôpital psychiatrique ne serait sans doute pas une mauvaise chose.

« J'ai un véhicule réglementé. »

Elle ne voulait pas que la police mette la main dessus. Elle avait été vu en compagnie de cet homme, dans la rue, chez des clients qui n'en étaient plus vraiment, tout comme on avait pu la remarquer entre ici. Si rien ne laissait penser qu'elle l'avait tué, elle ne voulait pas être mêlée à une histoire judiciaire supplémentaire. Et elle avait tout le nécessaire pour le transporter dans une discrétion totale.

« On dirait que vous portez plus d'intérêt aux morts qu'aux vivants. Piètre idée. »

Son sourire carnassier lui donnait presque la même expression que Balthazar – même si, à ses yeux, le barbier restait bien plus agréable à observer.

« En effet. Les morts sont rarement décevants. »

Ils ne parlaient ni n'agissaient, bien évidemment, cela jouait en leur faveur.

« Le problème c'est... où vais-je le mettre ? Vous n'auriez pas un téléphone ? »

Il lâcha le corps dont la jambe retomba mollement, plaçant ses mains sur ses hanches. Lui tournant le dos, elle se dirigea vers son sac qu'elle avait laissé sur la table en métal.

« Vous avez un congélateur assez grand chez vous ? »

« Moi non, mais ma voisine et collège si. » finit-il par répondre après un instant de réflexion.

Elle la plaignait, si elle devait subir la présence d'un cadavre dans sa cuisine...

« J'en ai un. » lâcha-t-elle, relevant le portable dans sa main. « C'est pour ? »

Il ne put pas voir son sourire amusé tandis qu'il s'en emparait sans lui laisser le temps de réagir, le jetant au sol et l'écrasant de sa chaussure. Elle n'en fut que partiellement surprise – elle s'attendait à ce qu'il ne le demande pas innocemment.

« Je vous le rembourserai. »

C'était bien le minimum qu'il pouvait lui accorder. Elle ne tenait pas aux objets matériels, mais elle ajoutait cet acte déplacé à la liste des choses qu'elle pouvait lui reprocher. Ils ne partaient définitivement pas sur de bonnes bases.

« Vous êtes toujours autant blasée ? Je vous dire, vous êtes née comme ça ou vous l'êtes devenus ? Non parce que niveau ambiance... »

« Et vous, vous êtes né aussi prétentieux ou vous l'êtes devenu ? On se construit tous suite à nos expériences. »

« Vous avez une housse ? »

Le regard qu'elle porta vers le plafond était des plus éloquents. Il ne faisait que prouver encore une fois qu'il était... insupportable.

« Pour un détective, vous faites preuve d'une lenteur de déductions étonnante... »

Elle s'écarta, allant ouvrir un des placards au fond de la pièce. Plusieurs housses de différentes tailles y étaient pendus de manière organisée. Elle les étudia un instant avant de s'emparer de l'une d'elle, la posant sans cérémonie à côté de ce cadavre sans nom.

« Et vous pour une pompe funèbre, vous ne faites pas trop preuve de professionnalisme. »

Thanatopractrice. se retint-elle de faire remarquer pour le corriger.

« Et arrêtez de traîner avec Balthazar. C'est sa réplique ça. Vous étiez quoi dans le monde des contes ? Une cruche ? »

Il releva la tête, souriant comme un imbécile heureux. Elle avait profité du temps qu'il avait passé à transférer le corps dans la housse pour se rapprocher de la table. Il voulait garder Balthazar pour lui tout seul, c'est ça ? Et si ils étaient à lui faire la remarque... Peut-être devrait-il commencer à se poser des questions sur sa véritable vocation. Mais ce n'était que son avis. Il ne valait pas grand chose, puisqu'elle n'était qu'une cruche.

« Mais rassurez-vous. Je n'ai pas oublié ce que vous avez tenté de faire au faux John. Je ne vais pas vous tuer. Juste vous pourrir la vie comme Graves jusqu'à ce que je trouve un moyen de vous mettre en prison où vous pourrirez. Des regards comme le vôtre, même à travers un téléphone je sais les reconnaître. »

C'était lui faire trop d'honneur que de lui accorder tant d'intérêt. Elle avait refermé sa main sur l'arme à feu, la soupesant lentement avant de se retourner vers lui.

« Je ne pense pas que vous puissiez rendre ma vie plus pénible qu'elle ne l'est déjà. »

Il allait lui apporter une distraction, au mieux. Ne faire que l'ennuyer, dans le pire des cas. Elle aurait pu lui tirer dessus. Une balle dans la tête et il ne ferait plus de soucis à personne. Ce serait trop facile et inutile. Ça ne lui apporterait rien. Aucune satisfaction.

« Je n'ai rien à perdre. Vous, par contre... »

Il tenait à des gens. Que ce soit ce Watson, Michel-Ange, peut-être même Balthazar. Il lui avait fait parvenir des dossiers personnels, non ? Ce n'était pas une chose que l'on donnait à des personnes qu'on estimait nullement. Une moue prit place sur ses traits alors que sa tête se penchait.

« Je le garde. »

Elle ignorait si il avait espéré qu'elle commette une erreur en laissant ainsi son arme à disposition. Elle n'était pas complètement dénuée de réflexion pour le tuer de cette manière, et encore moins ici.

« C'est une bonne compensation, pour mon portable cassé, même si je ne suis pas une grande adepte des armes à feu. »

Elle était plus habituée aux scènes sanglantes et où la douleur était un peu plus prononcée. Sans un mot de plus, elle rangea l'arme dans son sac, le prenant dans ses mains avant de sortir de la pièce. Elle ne retira ses gants qu'à cet instant, se dirigeant vers la porte arrière du bâtiment. Ils avaient un corps à transporter après tout. Et elle devina largement la grimace lâchée par Sherlock dans son dos.
black pumpkin
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Balthazar Graves
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Balthazar Graves

| Avatar : Ben Whishaw

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Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


DEMAIN DES L'AUBE.


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| Conte : Sweeney Todd
| Dans le monde des contes, je suis : : Mister T.

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| Cadavres : 2292



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________________________________________ 2018-07-02, 22:19


Secrets and Lies
You got a cold, cold heart. Do you feel at all?
You build a house of cards. But it's gonna fall.

Holmes était de retour et en un seul morceau. Etant donné l'inclination de Moriarty pour les explosions de cervelle, Balthazar n'était pas certain de parvenir à sauver le détective à temps. Pourtant, il était là. Silencieux. Trop silencieux.

"Surveille Graves. Qu'il ne bouge pas jusqu'à mon retour."

Ah, voilà qu'il retrouvait l'usage de la parole. Il s'était adressé à Casquette qui rôdait toujours inutilement dans les parages. Le barbier s'attendait à ce qu'il fasse son monologue habituel, histoire d'asseoir sa supériorité, mais il n'en fit rien. L'ignorant totalement, il disparut derrière la porte du funérarium en compagnie de Mary, le laissant en compagnie de l'imbécile qui se plaça juste devant comme pour faire barrage.

"Donne-moi une bonne raison de te taper et tu finis comme lui."
dit-il en désignant Verne, toujours inconscient sur le trottoir.

Nullement impressionné, Balthazar ne lui accorda pas un regard. Il fixait la porte close derrière lui, s'interrogeant. Holmes se comportait une fois de plus comme un ingrat. En était-il surpris ? Pas du tout. Il n'attendait pas de remerciement pour avoir tenté de lui porter secours, de toutes façons. Aucune reconnaissance particulière. Cependant, il était agacé par l'indifférence flagrante qu'il lui avait témoignée. Le barbier finit par émettre un petit grognement du bout des lèvres avant de se détourner. "Surveille Graves"... et puis quoi encore ? Il n'allait pas attendre docilement que le détective daigne lui accorder de l'attention. D'ailleurs, il regrettait de s'être inquiété pour lui.

"Hé ! Faut rendre la mallette !" fit remarquer Casquette dans son dos.

Le barbier se stoppa net. Il en avait presque occulté le poids de la petite valisette dans sa main. Se retournant à moitié, il se rendit compte que le jeune homme s'était approché tout en gardant toujours la porte. Un abruti fini. Il n'avait toujours pas compris qu'il ne comptait pas rejoindre Mary et Holmes ?

"Holmes me l'a donnée, non ?" susurra-t-il avec un rictus narquois.

Casquette sembla hésiter.

"Y a marqué Sherlock Holmes dessus. Pas Balthazar Graves. Posez cette mallette !"

Sinon quoi ? songea le barbier avec lassitude.

Il se raidit en sentant un petit choc contre son dos, suivi d'un bruit sonore sur le bitume. Se retournant tout à fait, il fixa le caillou que venait de lui jeter Casquette, avant de braquer un regard oblique sur lui. Il l'observa ainsi durant quelques secondes, imaginant tous les endroits où il pourrait planter son rasoir dans son corps de livreur de pizzas. C'était un véritable délice à imaginer. Il se promit d'y arriver un jour. Ce ne serait pas bien compliqué. Il fallait seulement être rapide et discret.

Pour le moment, il devait rester calme et conciliant. Il lui tendit donc brusquement la mallette.

"J'ai vu tout ce que je voulais voir." déclara-t-il, complaisant.

Un cliquetis de menottes. Les gestes de Casquette furent si vifs que Balthazar s'aperçut trop tard qu'il venait d'être attaché à la fois à la mallette et à lui. Ingénieux. Il devait l'admettre.

"Vous n'allez nulle part sans moi ! Ordre du chef !"
fit-il, victorieux.

Sans sourciller, le barbier ramena brutalement la menotte vers lui, entraînant Casquette en avant dont le visage heurta la mallette entre eux. BONG ! Décidément, c'était une arme de pointe.

"Aïe mais t'es trop con toi !" fit l'imbécile.

Son nez saignait déjà. Balthazar se contenta de le fixer avec une expression de jubilatoire et crispée. Trop fragile.

"Détache-moi."
ordonna-t-il.

L'autre posa sa main sur son nez et renversa la tête en arrière dans l'espoir d'arrêter l'hémorragie. Pendant ce temps, Balthazar plongea la main dans sa poche, la refermant sur son rasoir. L'occasion était trop belle.

"Nomb c'est morbt. Bu bouges bas d'un bouce."

A cet instant, la porte s'ouvrit sur Mary qui se dirigea vers le garage pour chercher le corbillard. Holmes apparut bientôt à son tour, faisant oublier tous ses rêves de meurtre à Balthazar. Ce dernier grommela dans sa barbe et sortit sa main libre de sa poche. Le détective soupira et brandit une petite clé pour les libérer des menottes. Il commença par Casquette.

"Rentre chez toi te soigner Mickey."

Il posa enfin les yeux sur le barbier qui soutint son regard sans ciller. L'intensité de cet échange visuel était presque palpable. *.*

"Instructif ?"
demanda Holmes, mentionnant la mallette.

"Enormément." répliqua Balthazar du tac-au-tac, avant de lui tendre la menotte, exaspéré.

Après quelques secondes à l'observer avec insistance, il ajouta, soupçonneux :

"Tu as l'air d'aller bien."

Trop bien, songea-t-il, de plus en plus méfiant.

Il entendit sans vraiment y prêter attention les injures de Casquette qui s'éloignait rapidement. A demi aveuglé par la douleur à son nez, il manqua de heurter le corps de Verne toujours à terre et de tomber. Il continua de partir en maculant son tee-shirt de sang, alors que Holmes détachait enfin Balthaza, le lorgnant d'un sourire.

"Je vais bien. Ce n'était pas Watson."

Une profonde déception s'abattit sur le barbier, qu'il dissimula avec son habileté habituelle. Ainsi, ça ne serait pas aujourd'hui que l'illustre Sherlock Holmes basculerait dans les ténèbres. C'était fâcheux, alors que Balthazar s'en faisait déjà une sinistre joie.

"Mais je dois encore examiner le corps en détails. Mary va le déplacer. Je m'en suis rendu compte grâce à toi, à mon plus grand regret d'ailleurs."

Les yeux du barbier brillèrent d'un nouvel éclat alors qu'il observait de nouveau le détective. S'agissait-il d'un compliment détourné ? Il préférait rester sur ses gardes. De toutes façons, ça n'avait pas grande importance.

"C'est fou ce que les petits esprits ont tendance à développer le mien."

Il secoua légèrement la tête tout en le fixant toujours. Prévisible. Holmes lui tendit les menottes tout en les inspectant.

"Je crois que Michel-Ange les a volées à une policière que tu connais."

Un frisson parcourut son échine. Pourquoi tout le ramenait toujours à Eulalie ? Sans motif particulier, il les lui arracha pratiquement des mains pour les glisser dans sa poche. Ce geste avait été instinctif, urgent et irréfléchi. Un mélange de ce qu'il éprouvait lorsqu'il pensait à l'amazone.

Il préféra se re-concentrer sur Holmes, ne souhaitant pas lui montrer qu'il était troublé -même si sa hâte l'avait sans doute trahie. Il le jaugea lentement de bas en haut.

"Moriarty t'a libéré. Pourquoi ?"
articula-t-il, suspicieux.

Le détective le prenait pour un idiot mais il ne l'était pas : il semblait détendu, à l'exact opposé de son comportement lorsqu'il était à la merci de leur ennemi. Le barbier en déduisait donc qu'il ne s'était pas échappé. Moriarty ne le cherchait pas puisque... il l'avait relâché.

Le sourire de Holmes se dissipa tandis qu'il le fixait.

"Je n'avais plus aucun intérêt à être gardé. Je crois qu'il pensait que la perte de Watson déclencherait quelque chose qui me rendrait... incontrôlable."

Balthazar tapota pensivement la mallette qu'il tenait serrée sous son bras. Peut-être que lui pourrait réussir là où l'amateur avait échoué... L'idée était tentante, mais il se demanda si cela en valait la peine. Après tout, Holmes était amusant par nature. Changer ses fondements pourrait altérer l'intérêt qu'il générait.

"Donc... ça s'arrête là ?"

"Oui je pense. Il doit être loin à l'heure qu'il est. Et crois-moi c'est mieux qu'il soit dans l'échec que mort."

Le barbier ne voyait pas les choses ainsi. Depuis qu'il avait arraché l'ultime souffle de vie de la gorge de Turpin, plus jamais ce dernier ne l'avait tourmenté. Les morts restent morts. Bien que certains reviennent vous hanter. Lucy était différente. Elle n'obéissait pas aux règles de l'au-delà. Elle les survolait. Elle avait toujours été différente des autres.

"Je pense qu'il a prévu quelque chose post mortem pour moi. J'en suis même sûr. Il te manque déjà ?"

Il écouta à peine les dernières paroles de Holmes. Pensif, il poursuivit son raisonnement :

"Il t'a menacé. Et pourtant, tu le laisses en liberté."

Il le fixa de nouveau, le détaillant avec intensité.

"Tu es fou."

Ce n'était pas une insulte. D'ailleurs, il ignorait quel sens donner à ces mots. Ils ne sonnaient pas particulièrement péjoratifs. Il les avaient prononcés à demi-mot, avec une sorte de douceur étrange.

Il esquissa un pas en arrière, gardant la mallette dans les mains. Il avait noté que le détective souhaitait récupérer l'objet, ce qui lui inspirait encore plus la volonté de le garder.

"Je vous laisse à votre découpage de cadavre. Ca n'a jamais été mon credo." dit-il avec un rictus nullement amusé. "Et puis... j'ai de la lecture."

Pour illustrer ses propos, il caressa le dessus de la mallette avec convoitise. Holmes lui lança un regard tout en restant droit comme un i.

"La vengeance n'est meilleure que froide. Et j'ai toujours une longueur d'avance sur lui... comme sur toi."

Cherchait-il à l'impressionner ? C'était peine perdue. Il venait de lui prouver qu'il n'était qu'un pantin dans toute cette histoire. Il s'était fait lamentablement piéger par un fou furieux, et abuser en croyant perdre son précieux Watson. Où était donc passé le génie ? Trouver que le cadavre était en réalité un imposteur ne faisait pas de lui un brillant détective pour autant.

Soudain, Holmes donna un grand coup de pied dans la mallette que tenait Balthazar. Un bruit de verre brisé se fit entendre à l'intérieur de la valise et bientôt, une forte odeur de vinaigre parvint jusqu'aux narines du barbier. Il posa un regard revêche sur le détective.

"Le Fou l'est seulement en fonction du point de vue de la personne le considérant ainsi."

D'un geste rageur, Balthazar jeta la mallette au sol. Son contenu était détruit. Cependant, il ne se sentait pas lésé pour autant. Il s'approcha si près de Holmes que leurs souffles se mélangèrent alors qu'il murmurait :

"Merci. Maintenant je sais que tu as vraiment quelque chose à cacher."

Cette histoire était loin d'être terminée. Un rictus mauvais déforma le coin de ses lèvres alors qu'il s'éloignait de son acolyte. Il n'avait plus rien à faire ici. Holmes était en vie. Connaître l'identité de l'abruti dont la cervelle avait repeint le mur du funérarium lui importait peu. Il avait déjà pris beaucoup de retard sur ses rendez-vous de la journée.

En passant près du corbillard que Mary avait sorti du garage, il salua la jeune femme d'un bref geste de la tête. Il lui souhaitait bon courage pour supporter un Holmes qui avait été malmené. Il allait sans doute être encore plus insupportable qu'à l'accoutumée.

Il jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule pour voir le détective le toiser avec un large sourire, visiblement satisfait d'avoir contrarié ses plans. Il pinça les lèvres et s'éloigna à grands pas nerveux. Pourquoi se sentait-il inexplicablement anxieux à l'idée de le laisser en arrière ? Holmes ne craignait plus rien, désormais. Alors pourquoi cette raideur dans la nuque, cette impression d'inachevé ?

Balthazar alluma une cigarette pour que la fumée chasse ces pensées parasites. Arrivé à l'angle de la rue, il se retourna une dernière fois.

En voyant Holmes occupé à charger Verne comme du bétail à l'arrière du corbillard, juste à côté du cadavre, il roula des yeux et reprit son chemin.

Imbécile.
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« Tu devrais pas regarder les gens comme ça »

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| Cadavres : 2965



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________________________________________ 2018-07-03, 15:22






Alors que Sherlock observait Balthazar partir, le détective éprouva quelques regrets. Aurait-il dû être pour sympathique avec lui ? Après tout, il fallait avouer qu’il n’était pas toujours tendre avec lui… Secouant sa tête de gauche à droite, il se remit les idées en place. Hé. On parlait de Graves. Que ce prétentieux aille jouer du rasoir tout seul dans son appartement sinistre si ça l’enchantait. Après tout, il pouvait très bien travailler seul. Et il avait Mary. Elle ferait l’affaire, après tout, elle semblait aussi stupide que lui. Son regard se porta ensuite sur l’homme qui était allongé au sol. Après tout, deux idiots seraient bien nécessaire pour réveiller son génie. Et puis, si ils le laissaient là, la police finirait par pointer le bout de leur nez.
Tirant Jules par les pieds sans efforts, il ne prêta pas attention à sa tête qui percuta plusieurs fois des petits cailloux. Au bout d’un certain temps, il finit par le hisser dans le véhicule, à côté du cadavre. La housse lui éviterait d’être couvert de sang. Ils n’étaient pas des bêtes non plus. Claquant les portes, il monta sur le siège passager.

« On va à la Morgue de l’Hôpital, j’ai une amie qui travaille là bas. »


Ne répondant pas, elle se hissa au poste de conducteur et ils déambulèrent dans les rues de Storybrooke à une petite allure. Ils n’avaient pas pris la même direction que Balthazar. Sinon, il lui aurait fait un doigt d’honneur digne du détective le plus mature de tous les temps. La tête dans sa main, ils arrivèrent par l’entrée de service, qui était beaucoup plus étroite et discrète que l’entrée principale. Dans ce monde, il ne fallait pas voir les morts si ils ne vous appartenaient pas…
Descendant sans rien dire, une jeune femme arriva vers eux. D’abord un sourire radieux sur le visage, il s’effaça tout de suite quand elle aperçut Mary descendre de la voiture et la toiser de haut en bas. Pourquoi faisait-elle toujours la tête quand il était accompagné d’une femme ?

« Qu’est ce que vous voulez cette fois-ci ? »


Sherlock haussa les sourcils et mit les mains dans les poches de son pantalon de costume. Quelle froideur. Toujours aussi accueillante.

« J’ai besoin d’un petit service Molly... »
ajouta-t-il avec un petit sourire charmeur.

Cette dernière eut les joues qui devinrent roses, puis détourna le regard gêné avant de déclarer en faisant demi-tour.

« Très bien Monsieur Holmes, mais c’est la dernière fois… Il vous faut vraiment une habilitation vous savez ?... »


Haussant les épaules, il la regarda passer les portes battantes et disparaître à l’intérieur. Curieuse personne. Mary pour sa part semblait avoir compris quelque chose car elle sourit méchamment en levant les yeux au ciel. Enlevant les mains de ses poches, il revint à sa besogne en revenant à l’arrière du véhicule. L’ouvrant, il remarque que Jules était encore assommé. Prenant le corps il le tira à moitié et dit à Mary :

« Vous m’aidez à le porter ? »


Roulant des yeux à nouveau, elle attrapa le sac et déclara d’un ton sarcastique :

« Avec plaisir Monsieur Holmes... »


Ne comprenant que très peu le sarcasme, il n’en tint pas rigueur à la jeune femme. Au bout de quelques minutes, ils arrivèrent à rentrer dans la morgue. C’était un endroit austère, froid, mais calme. Molly les attendait, toujours les joues un peu rosées et la mâchoire étrangement contractée. Posant le corps sur la table en métal, Mary fit demi-tour sans demander son reste. Surpris, il ouvrit le sac. Ne voulait t-elle pas voir le merveilleux Sherlock Holmes à l’oeuvre ? Des gens auraient payé pour voir sa technique de déduction ! Et elle, elle se barrait ! Heureusement, il lui restait Molly, comme toujours. Déballant le corps, elle fronça les sourcils à la vu du cadavre.

« Il en reste pas beaucoup... »


Souriant sadiquement, il alla chercher des gants et commença à faire le tour des restes du corps. Plongé dans ses pensées, il commença à réfléchir à voix haute.

« Homme d’environ quarante ans, qui ressemblait trait pour trait à Watson. Physique semblable, certains détails cloches. Il semble avoir moins d’usure. Il a les marques de la vieillesse propre à son âge, mais les pliures que le Temps a fait sur sa peau semble récente, comme si ça avait été accéléré…  De toute manière, la rigidité cadavérique ne permet pas d’établir des conclusions formelles. Bien voyons ce que donne le premier prélèvement... »


Effectuant une incision avec une précision chirurgical, il parla en même temps à Molly.

« Pourquoi tu me vouvoies tout le temps devant des inconnus ? Je te rappelle qu’on a fait Médecine ensemble Molly... »


Plaçant les tissus dans un tube à essai, il lui tendit. Elle avait toujours été meilleure que lui en manipulation. Le teint toujours un peu rose, elle déclara :

« Euh… Disons que ça fait un plus pro, quand tu as des… clients ? »


Fronçant les sourcils il l’observa mettre les tissus avec soins sur une lamelle, puis la passer sous le microscope.

« Tout l’air normal… Enfin presque… Regarde les membranes… Ce sont des cellules… De nouveau-né ! »


La poussant un peu, il mit ses yeux sur le microscope. Elle disait vrai. Elles en avaient toutes les caractéristiques… Ce qui ne signifiait qu’une chose. A côté de lui, Molly semblait jubilé de cet instant volé à eux d’eux. Soudain, la porte battante s’ouvrit à la volée, et Sherlock quitta ses yeux du microscope pour beugler :

« Bon sang, y’en a qui travaille ici ! »





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“I wish I were a girl again,
half-savage and hardy, and free.”


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________________________________________ 2018-07-06, 00:25


it's a prison break escape from the dark
Now you're stuck in my world, trust me this is gonna hurt.


Mary ne trouvait pas d'intérêt à rester dans cette pièce plus longtemps alors qu'en plus du cadavre transporté, un autre dommage collatéral de cette journée mouvementée attendait à l'arrière du véhicule. Elle devait admettre ne pas s'être imaginée que les événements prendraient une telle tournure. Oh, qu'il y ait eu un mort n'était pas dérangeant. Elle en aurait préféré plusieurs, même. C'était simplement l'enchaînement sans logique certaine et le fait d'être impliquée qui la laissaient perplexe.

« Debout là-dedans. »

Elle avait frappé quelques coups à l'arrière du véhicule, prononçant ces mots d'un ton las, sans qu'aucune réponse ne lui soit apportée. Elle supposait donc que le pauvre homme était toujours inconscient et ce ne fut pas sans un soupir qu'elle se décida à ouvrir. Si il reprenait un peu de couleurs, l'individu était toujours dans un état déplorable. Balthazar n'avait pas lésiné sur la force de son coup.

« J'imagine qu'il ne doit pas beaucoup vous apprécier. » se fit-elle remarquer à voix haute, dans un haussement d'épaules.

Si les deux hommes se connaissaient, ça ne s'était pas remarqué au premier coup d'oeil. Et ça ne la regardait pas. Habilement, elle parvint à le redresser, transporter des corps quotidiennement lui rendant la tâche plus aisé. Puis il n'était pas si lourd que ça et ce n'était pas un poids totalement... mort. Elle le traîna malgré tout difficilement à l'intérieur, étouffant plusieurs jurons divers et variés en maudissant Graves de ne pas l'avoir accompagné. Pourquoi est-ce qu'il l'avait laissé seul avec ce dérangé mental ? Pas l'inconscient, mais Holmes. Il n'allait pas très bien dans sa tête, à l'évidence et elle n'était pas prête à gérer un nouveau cas de psychopathe – qui ne s'assumait pas, en plus de cela.

« Vous avez de la glace ? »

On venait de lui crier dessus alors qu'elle avait poussé la porte sans ménagement, essoufflée en posant le corps de l'auteur sur la première chaise qui passait. Passant ses mains sur son jean, elle tourna la tête en direction de Molly, lui adressant un sourire démesuré dans lequel transpirait tout son agacement.

Ce n'était pas par un esprit de charité sorti de nulle part que lui venait l'envie de faire retrouver conscience à cet individu. Elle l'aurait même laissé dans la rue, cela aurait rendu les choses plus simples. Seulement : elle lui avait parlé, elle était l'une des dernières personnages qu'il avait pu voir avant de sombrer et Michel-Ange, en tant que témoin de seconde zone, se serait fait un plaisir de retourner l'histoire à sa manière pour qu'elle soit mêlée à cette sorte... d'agression. Le mieux était de s'assurer que sa responsabilité ne serait pas mise en cause et pour ça, cet explorateur devait se réveiller. Et vite.

Un énorme sac de glace la frappa à l'épaule, qu'elle récupéra avant qu'il ne glisse au sol. Cette femme avait un sérieux problème avec elle, apparemment, mais elle ne s'en préoccupa pas un instant. Sherlock se contentait à côté de la regarder, alors qu'elle appliquait la poche glacée contre la tête de l'homme dont la bosse commençait à se faire plus prononcée.

« Donnez lui des gifles. Ça marche. »

« Cette technique n'a jamais fait ses preuves en réalité. » rétorqua-t-elle immédiatement, un sourire aux lèvres.

Si les sévices physiques ne la dérangeaient pas, elle ne retirerait aucune satisfaction prodiguer à quelqu'un qui ne ressentirait pas la douleur. Ça perdait en saveur, forcément.

« Vous avez trouvé ce que vous vouliez ? »

Elle ne leur accordait pas un regardait pas et ne s'intéressait pas réellement à l'identité du corps à la tête manquante. Cela dit, cette histoire était malgré tout intéressante d'une certaine façon et elle aimait avoir en main toutes les informations, alors quitte à perdre son temps... autant tenter de le faire de façon un minimum productive.

« Oui, j'ai tout ce qu'il me faut. Je vous paierai pour l'incinération. » répondit-il après un instant de réflexion.

La jeune femme haussa un sourcil, son sourire s'agrandissant.

« Parfait. Je n'en attendais pas autant de votre part. »

Est-ce qu'il s'en voulait d'avoir détruit son téléphone ? Elle ne s'en inquiéta pas, elle ne refuserait pas le paiement quoi qu'il en soit. Elle n'était jamais contre brûler un corps, elle haïssait les voir enterrer. Les bruits des outils provoqués par l'agitation de Molly, qui ne tentait même pas d'être discrète avec son visage devenant rouge pivoine, lui arracha un soupir discret. Elle avait les yeux brillants dès qu'elle posait son regard sur Sherlock, ce qui laissait penser à une affection non réciproque, en plus de son comportement étrange. La jalousie.

« C'est triste que Balthazar ne soit pas resté. Vous vous êtes disputés ? »

Son ton était des plus innocents, même si son regard ne quittait pas la soit-disant amie de Holmes. Elle ne supportait pas sa présence, à l'évidence, et aurait encore moins apprécié celle du barbier à n'en pas douter. Un erlenmeyer se brisa au sol dans la précipitation de Molly et Mary dût se contenir pour ne pas se mettre à rire. Il fallait qu'elle apprenne à calmer ses émotions, cette jeune femme.

« Non. Il agit toujours aussi. »

Le détective s'était à peine retournée pour observer le verre cassé que ramassait la jeune femme toujours aussi gênée. Comment faisait-il pour ne rien remarquer ? Les signes étaient si violents que même un aveugle aurait pu ressentir la tension de la pièce !

« Parce qu'il est trop stupide pour rester. Il a peur d'être dans mon ombre. C'est compréhensible. »

Le coup parti sans qu'elle ne le voit venir. La main du détective avait frappé la joue de l'écrivain avec fracas, résonnant dans toute la pièce. Si elle fronça les sourcils, étonnée, Mary ne montra aucune autre sorte de réaction. Est-ce que c'était de parler de Graves qui lui donnait de telles réactions ? Ça ne l'aurait franchement pas étonné.

« Vous avez raison. Ça ne marche pas. »

Elle se retint de lever les yeux au ciel, secouant légèrement la tête en remarquant la légère rougeur sur le visage du pauvre homme. Lui qui les avait pourtant aidé était remercié d'une façon bien particulière.

« Je pense que vous l'avez vexé et que c'est pour ça qu'il est parti. » poursuivit-elle avec une moue embêtée, continuant bien évidemment sur le sujet à priori épineux du barbier. « Vous devriez vous réconcilier, vous êtes adorables tous les deux. »

« Il se vexe pour un rien. De toute façon, nous ne nous aimons pas. Mettez-vous bien ça dans le crâne. »

Elle ne put réprimer un léger sourire en coin. Il pouvait le nier autant qu'il le voulait, mais il y avait au moins un certain attachement qu'il ne pouvait totalement ignorer. Que ce soit dans l'amour ou dans la haine.

« J'aurai besoin d'une bouteille d'eau, s'il vous plaît. » ordonna-t-elle presque à celle qui était encore près d'eux.

Après tout, Molly n'était-elle pas celle qui se chargeait de tout ici ? C'était l'impression qu'elle donnait en tout cas. Mais la force avec laquelle elle lui envoya la bouteille contre le torse confirma à Mary qu'elle n'appréciait pas cette place de... boniche.

« Maintenant que vous savez qui est ce faux John, est-ce que je suis assurée de ne plus être mêlée à vos histoires avec Moriarty, ou est-ce que je dois m'attendre à ce qu'on se recroise, Monsieur Holmes ? »

« Ça je n'en sais rien et ça ne dépend pas de moi. Mais vous ne trouvez pas ça excitant vous ? »

Ses lèvres se pincèrent, puisque cette question méritait réflexion. Elle ne se sentait pas particulièrement grisée par la présence de Holmes mais elle avait conscience qu'il ne parlait pas d'une quelconque attirance physique. Il évoquait cette histoire qui s'était déroulée. Est-ce qu'elle en avait été animée d'une façon ou d'une autre ? Quand elle avait manqué de scalper cet homme, oui. En dehors de ça...

« Peut-être un peu. » finit-il par prononcer, indifférente.

« Je vais débaucher. Il faut partir. »

Elle se retourna en direction de Molly qui était définitivement en train de les virer sans chercher à y mettre les formes.

« Vous comptez mettre un inconscient à la porte ? Ce n'est pas très gentil de votre part. »

Le ton était faussement réprobateur tandis que de la main, elle désignait l'écrivain. Il commença à remuer et à émettre de drôles de bruit à cet instant précis, comme si il avait comprit qu'on parlait de lui.

« Oh. Plus si inconscient que ça, finalement. »

Elle haussa les épaules, ne lui laissant pas le temps de reprendre complètement ses esprits en le forçant à se relever, le tenant par le bras. Il avait besoin de prendre l'air de toute manière, non ? Et elle ne comptait s'éterniser dans cet endroit. Elle préférait sa propre chambre froide à ce laboratoire miteux.

Sherlock la suivait, ayant salué Molly avant de la rattraper, les mains dans les poches de son manteau.

« Bon et bien. A une prochaine fois. Je vous laisse vous occuper de... Comment il s'appelle déjà ? »

Elle afficha une moue dubitative avant de se mettre à sourire, tournant à peine la tête vers le détective.

« Monsieur le Thanatonaute. Ça lui va bien, non ? »

Ce surnom lui collerait à la peau jusqu'à la fin de sa vie. Du moins, jusqu'à la fin de la sienne, puisqu'elle doutait que d'autres l'appellent ainsi. Elle ne chercha pas à s'attarder sur ce sujet de conversation en appuyé Verne contre la portière passagère de son véhicule, tandis qu'il avait toujours l'esprit embrouillé.

« A bientôt Monsieur Holmes. » daigna-t-elle malgré tout lancer à l'adresse de l'homme, non sans un léger clin d'oeil qu'il lui renvoya volontiers.

Il était détestable. Mais elle s'amusait toujours de la compagnie des gens incompris. Et elle était persuadée de le revoir.

Ramenant toute son attention en direction de l'auteur, elle claqua des doigts à trois reprises devant ses yeux, simplement pour voir si il réagissait. Il n'avait pas commencé sa journée de la meilleure des manières, comme eux tous, finalement.

« Vous avez pris un sacré coup sur la tête. Vous vous rappelez de votre nom ? Combien font 2+1 ? »

Questions basiques. Un réflexe qu'elle avait gardé de son métier de médecin et qu'elle prononçait les dents serrées. Ce n'était que par principe, pas par préoccupation.

« Si vous voulez porter plainte, ce n'est pas Balthazar le responsable, mais Sherlock Holmes. Je peux en témoigner. »

Elle avait fait l'erreur de dire le nom de Graves devant lui avant qu'il ne finisse assommé. Le tout était maintenant de se rattraper pour le tromper sur l'identité du véritable coupable. Même si... Il était tellement gentil qu'il n'irait certainement pas jusque là.

« Hydratez-vous. Ça vous remettra les idées en place. »

Elle lui avait tendu la bouteille d'eau, le forçant à prendre la poche de glace dans l'autre. Il avait perdu son béret, elle venait tout juste de s'en rendre compte. Ses lèvres se plissèrent et elle secoua la tête. Sherlock et sa délicatesse étaient passés par là, en le traînant comme un malpropre sur le sol.

Maintenant qu'elle s'était montrée relativement généreuse, elle savait qu'il ne lui reprocherait pas cette blessure bénigne. Elle pouvait s'en aller sans qu'il ne doute de son innocence. N'est-ce pas ?

« Je vais vous ramener chez vous. Mais vous me devrez un déjeuner. » précisa-t-elle, un sourire amusé sur les lèvres.

Même si elle avait pleinement conscience qu'il ne lui devrait absolument rien, vu son état, il aurait été criminelle de manquer l'occasion de tenter d'y gagner quelque chose.
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Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


DEMAIN DES L'AUBE.


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| Conte : Sweeney Todd
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| Cadavres : 2292



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________________________________________ 2018-07-10, 20:12


The Final Problem
You got a cold, cold heart. Do you feel at all?
You build a house of cards. But it's gonna fall.

Quelques heures plus tard, aux alentours de midi...

Retour à la case Baker Street. Balthazar commençait à connaître le chemin mieux que pour se rendre chez lui, ce qui le plongeait dans une confusion doublée d'un agacement sans pareil. Cette fois-ci, il avait décidé d'y aller en voiture. Il se gara juste devant l'entrée, chevauchant allègrement le trottoir afin de déranger d'éventuels passants. Il ne se donna pas la peine de sonner à la porte commune. Il la franchit directement pour s'élancer dans l'escalier. Arrivé au premier étage, il hésita à frapper, mais constatant que la porte était entrebâillée, il la poussa. Il remarqua que le cadavre du tueur à gages avait été enlevé et le plancher sommairement nettoyé, même s'il subsistait une auréole brune sur le sol. Le sang n'est jamais facile à faire disparaître, il était bien placé pour le savoir.

Il s'avança dans le salon de Holmes, l'apercevant assis dans son fauteuil à observer par la fenêtre, immobile comme un détective empaillé. Deux plateaux repas attendaient sur la table basse, diffusant une odeur de légumes verts. Le barbier posa les yeux sur les deux assiettes contenant du riz au curry et des courgettes grillées, avant de plonger la main dans sa poche de manteau pour en sortir le vieux modèle de téléphone qu'il avait volé dans la mallette, quelques heures plus tôt. Il le posa entre les deux assiettes fumantes.

"Je me suis dit que tu voudrais récupérer ta panoplie du parfait maniaque."
lança-t-il d'un ton narquois.

Ou plutôt ta panoplie du parfait emmerdeur. corrigea-t-il mentalement.

Holmes tourna la tête lentement, de façon appuyée. Il sembla à peine remarquer sa présence, ou il faisait semblant de l'ignorer à moitié, sans doute trop plongé dans ses pensées. Cette attitude rendit le regard de Balthazar encore plus glacial, bien qu'il ne soit pas spécialement surpris.

"Merci. Je t'ai fait préparer un plat."
dit son acolyte d'un air absent.

D'un geste las de la main, il désigna le riz et les courgettes. Le barbier fronça le nez.

"Tu me mets au régime ?"
fit-il, surpris et presque amusé.

Malgré tout, il était curieusement touché du remerciement du détective. Il n'était pas venu pour ça. Il ne pensait même pas que ce genre de mots pouvait franchir sa bouche.

Un petit silence s'installa dans la pièce, que Balthazar rompit, agacé de voir l'autre tellement absorbé dans ses pensées :

"Tu vas user ta cervelle à force de faire semblant de réfléchir."

Cela eut l'effet escompté : Holmes se tourna vers lui, l'air visiblement accablé.

"Pourquoi tu es passé ? Pour me consoler ?"

Son regard pétilla de malice et il se servit un verre d'eau.

"Tu veux un câlin ?" répliqua Balthazar d'un ton morne, agrémenté d'un rictus qui arqua le coin de ses lèvres tandis qu'il croisait son regard.

"Spirituel." commenta le détective avec un sourire carnassier.

Tranquillement, il commença son repas.

"Pourquoi tu es là ?"

Le visage du barbier se ferma. Lentement, il sortit quelque chose de son autre poche pour le poser sur la table et le glisser vers son acolyte en silence. Il s'agissait d'un roman dont la couverture sombre contrastait avec le titre écrit en lettres capitales écarlates : SWEENEY TODD. Il déglutit et fixa le détective intensément. Il avait médité cette décision durant les longues heures de solitude qui avaient suivi cette affaire abracadabrante. Autant jouer cartes sur table, désormais.

Holmes continua de manger, imperturbable. Il s'intéressa ensuite au livre, sa curiosité habituelle reprenant le dessus sur son indifférence de surface. Soudain, il leva les yeux vers Balthazar, son regard toujours aussi pétillant.

"Tu veux que je te fasse la lecture ?"

Il posa sa fourchette et observa le roman. Le barbier ne l'avait pas lâché des yeux durant tout ce temps, son regard devenant de plus en plus pénétrant à chaque seconde.

"Je veux que tu lises en moi comme dans un livre ouvert."

Il attendit que sa réplique fasse son petit effet, avant qu'un son étrange ne fasse vibrer ses cordes vocales. Il s'agissait d'un rire lent et discordant, diffusé à travers sa bouche fermée, dépourvu de toute liesse, seulement d'un contentement complaisant.

"Je ne pense pas que tu trouveras ce que tu cherches là-dedans." précisa-t-il enfin, sardonique.

Holmes ricana, prenant le livre en main comme pour le soupeser, puis le reposa et regarda de nouveau par la fenêtre.

"Inutile, j'en connais assez. D'ailleurs j'ai une question : pourquoi ? Souffrance n'appelle que souffrance et tu sembles t'y complaire. Tu as tout pour être heureux, mais tu n'es pas satisfait. Qu'est-ce qu'il manque ?"

"Toi."

Il le fixa, si dédaigneux que son visage en fut enlaidi. La réplique avait fusé sans même qu'il ait eu besoin de réfléchir. Une façon comme une autre de couper court à la conversation. Il ne souhaitait pas s'épancher sur le chapitre du bonheur. L'histoire était terminée le concernant. Holmes était trop idiot pour comprendre qu'on ne peut être comblé avec une âme fracturée. Avait-il seulement cherché à voir plus loin ? Lui qui aimait tant les détails...

"Tu me fais perdre mon temps..."
soupira le détective en passant une main sur son visage.

"La vie entière est un mauvais moment à passer." renchérit le barbier, fataliste et complaisant.

Il s'éloigna de quelques pas. A présent qu'il avait déposé le livre, il pouvait s'en aller. Il avait mis les quelques heures à profit pour parcourir rapidement quelques pages afin de vérifier que le récit était éloigné de son véritable passé. Dans l'ouvrage, Sweeney Todd était dépeint comme un vulgaire assassin seulement animé par son avarice : il dépouillait les cadavres de ses clients pour conserver leurs montres, bijoux et autres trésors qu'ils pouvaient porter sur eux. Il faisait ensuite disparaître les "preuves" par le biais de Mrs. Lovett. Ce dernier point était identique. Cependant, les motivations de Balthazar avaient été bien différentes. Holmes n'avait pas besoin de les connaître. Il ne voulait pas qu'il découvre l'être humain brisé sous le manteau du barbier sanguinaire.

Subitement, il se stoppa pour ajouter d'un ton revêche :

"La prochaine fois, ne me mêle pas à tes histoires. Trouve-toi un autre public."

Après tout, le détective s'en était sorti seul, de façon trop miraculeuse pour être honnête. Balthazar n'avait pas apprécié d'être considéré comme un pantin par ce Moriarty, encore moins d'avoir été utilisé par Holmes.

Ce dernier, toujours assis dans le fauteuil, se pencha pour prendre son assiette et manger de nouveau. Il ricana de plus belle et pivota vers lui en lui faisant un clin d'oeil. Après quoi il déclara d'un ton sarcastique :

"Au moins on saura que tu es prêt à tout pour moi..."

Balthazar émit un petit "Tss.." énervé tout en secouant la tête. Brusquement, il fit demi tour pour plaquer une main sur le crâne de Holmes et mettre sa tête dans l'assiette. Ce fut instinctif. Un besoin viscéral de ne plus voir son visage.

Le détective se redressa d'un bond, l'emmenant avec lui pour le plaquer au sol dans une pluie de riz et de morceaux de courgettes. Il était à califourchon sur lui et bientôt, Balthazar sentit le métal froid d'un couteau à légumes contre sa gorge, en même temps que le souffle trop proche de son acolyte.

"Alors nous y sommes..." murmura Holmes.

Le barbier le considéra avec un mélange de consternation et de défi. Brusquement, il se saisit de son poignet contre lequel il appuya le rasoir noir dont il avait fait l'acquisition à Venise.

"Tu m'attaques sur mon propre terrain ?" susurra-t-il, curieusement excité. O_o

Holmes pressa davantage la lame du couteau contre sa gorge. Bientôt, le barbier sentit une vive douleur qui le fit se mordre les lèvres. Le détective avait presque un regard dément tandis qu'il le fixait. Allait-il enfoncer sa lame plus avant ? Brutalement, il relâcha la pression.

"Va-t-en..."

Faible, lâche. Décevant.
Balthazar le repoussa avec hargne et se releva rapidement. Il passa une main contre sa gorge douloureuse, écartant ses doigts pour contempler la trace de sang. Il avait toujours son rasoir dans son autre main. Il n'avait pas eu l'intention de le blesser. Pas aujourd'hui, en tous cas.

"Je croyais que la violence était l'apanage des faibles, Holmes." lança-t-il en le toisant, satisfait d'avoir prouvé le contraire.

Il pouvait garder ses belles phrases. Dans le fond, il était comme lui : pourri jusqu'à la moelle. Avec un rictus triomphant, il pivota sur ses pieds pour quitter l'appartement. Au moment où il ferma la porte, il entendit le couteau se planter dedans, à l'endroit où il se trouvait quelques secondes plus tôt. Le barbier secoua la tête, amusé, tandis que la lame vibrait dans le bois, derrière lui.

Il chassa quelques grains de riz qui étaient tombés sur son épaule et dévala les marches d'un pas tranquille. Cette petite entrevue lui avait fait le plus grand bien. L'éclat de froideur démente dans les yeux de Holmes lui avait beaucoup plu. C'était une pente audacieuse sur laquelle s'aventurer.
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Sherlock Holmes
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________________________________________ 2018-07-20, 12:48






Quelques mois avant la malédiction, monde des Contes, Londres.


Une odeur de javel et de produits chimiques alla directement dans les narines du scientifiques. Dans cette pièce obscur, le blanc de la salle et les maigres éclairages étaient bien suffisant. Réajustant ses lunettes, l’homme observa et analysa les données de son ordinateurs. C’était presque prêt… Relevant la tête, il observa les trois cuves devant lui.
Sujet 0, sujet 1, sujet 2.
Souriant, fier de son travail, il ne se retourna même pas quand un homme, au visage blafard, le teint cireux et un air totalement sérieux dans le regard déverrouilla la porte dont seul quelques personnes avaient l’accès.

« Alors Docteur Smithers ? Où en est la procédure ? »


Le scientifique se tourna. Une envie meurtrière de lui enfoncer une seringue de sédatif passa un instant dans ses yeux.

« Le sujet 0 est presque prêt, les autres ne semblent pas accepter certaines données basiques… Vous pensez sérieusement que ces prototypes réussiront à berner Sherlock Holmes, Sir Morghan ? »


L’homme, bien qu’en costume et respectable, tendit son bras à la vitesse d’un serpent et passa ses doigts fins et nobles sur le cou du mécréant.

« Vous n’êtes pas payés pour penser, Smithers. Vous êtes payer pour exécuter un protocole. Vous faites, je construis. Est-ce bien clair ? »


L’oeil vitreux, le regard fuyant et peureux du petit rat, le scientifique se contenta d’hocher la tête de bas en haut. L’homme lâcha l’étreinte et le docteur tomba sur l’ordinateur, essoufflé.

« Occupez vous de ça. Je m’occupe du reste. Et n’oubliez pas la microbombe. »


Tournant les talons, il disparut, laissant le brillant docteur Smithers à sa maigre condition d’exécutant.

Storybrooke, quelques jours avant la Vérité. 221B, Baker Street.


Sherlock fixa le couteau vibrer sur la porte avec une intensité sans fin. Les poings serrés, le visage déformé par la rage à l’état le plus pure, ses yeux commencèrent à générer des larmes de colère. Sentant ses capacités d’analyse s’émousser à cause de ce sentiment, il ferma les yeux calmement et essaya de chasser Balthazar Graves de son esprit. Tout aurait pu se dérouler pour le mieux. Il aurait pu résoudre ce mystère bien plus rapidement. D’ailleurs, il n’avait pas terminé, et c’était entièrement la faute du barbier. Il était le chaos, l’élément indomptable qui n’avait pas sa place dans l’équation. Et Mary Bates également. Bien que plus malléables, elle avait du caractère, mais n’était pas assez bête pour se dresser contre sa volonté. Par contre Graves…
Sherlock n’arriva pas à déterminer combien de temps il était resté à fixer le couteau, qui ne vibrait plus sur la porte. Avec une nouvelle énergie, il saisit le Stradivarius récupéré quelques mois auparavant et commença à en jouer.
L’archet battit la mesure, à un rythme de plus en plus effréné. Toutes les images de sa mémoiure photographique passa devant ses yeux en quelques instants. Moriarty, Bates, Graves, l’idiot assommé, le faux-Watson, Michel-Ange. Chaque action, chaque paroles, et surtout celles de Moriarty passèrent devant ses yeux. Plissant ses derniers, il fixa la ruelle sans un mot, se contentant de continuer à jouer. Quelque chose lui avait échappé. Un élément. Une clef. Mais le détective était persuadé que s’était volontaire… Et le pensionnat…
Stoppant immédiatement sa mélodie, l’archet tomba le long de sa jambe. Le Pensionnat. Contrairement au reste de sa vie, tout était placé dans son Palais Mental de manière précise et organisée. Mais là, il n’avait que des souvenirs flous, brouillés, pour il ne savait quel raison…
Soudain, un petit bruit feutré le tira de sa réflexion. Une enveloppe, faites de papier brun non blanchie passa sous sa porte dans un petit bruit discret. Marchant à grandes enjambées, il ouvrit la porte d’un geste sec. Personne. Fronçant les sourcils, le détective se saisit de l’enveloppe et referma la porte. Allant directement vers la fenêtre donnant sur la rue, il ne remarqua rien. Cette dernière était d’un calme affligeant.
Sentant l’adrénaline affluer dans ses veines, il observa l’enveloppe en détail. Papier des Indes de haute qualité, on n’en trouvait pas en libraire. Son nom était présent sur l’enveloppe, d’une écriture totalement inconnue. De plus, elle était insondable. D’habitude, seules quelques lettres griffonnées par une personne sur un bout de papier lui permettait de dresser un portrait robot détaillé de l’auteur. Mais là… Rien du tout. Pourtant, les lettres avaient été écrites à la plume, et elles n’avaient pas été fabriqué par un ordinateur ou quelconque algorithme pour brouiller son cerveau. Machinalement, il se saisit du couteau de cuisine qui s’était servi pour tenter d’assassiner Graves. Dans un geste précis et lent, il découpa l’enveloppe comme autrefois. Sortant le mot, il ne fut absolument pas surpris de tomber sur la même écriture impénétrable que sur l’enveloppe. Le mot était court, net, sans bavure.
Et il disait ceci.


« Moi qui suis perdue, ô qui me trouvera ? E.J.H »

Posant le petit mot sur sa table d’appoint avec précaution, Sherlock reprit son violon, le sourire aux lèvres, et avant de reprendre à jouer, déclara à voix haute pour que Madame Hudson qui venait de rentrer l’entende.

« Martha, préparer mon lit d’appoint pour quelques temps ! Nous allons avoir un invité de marque ! »







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