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 Jamais deux sans trois... ➸ Starrunner

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Jamais deux sans trois... ➸ Starrunner _



________________________________________ 2018-08-13, 11:30


When my head goes in different directions
You know my heart's never on the move


« Et donc… Vous, vous êtes un poisson robot devenu barman dans un restaurant de burgers et vous, vous êtes un poisson aussi mais aussi une assistante personnelle médicale, c’est ça ? J’ai bon ? Parce que c’est un peu compliqué toute cette histoire ! »

La jeune femme qui venait de prononcer ça les regardait tour à tour, l’air déconcertée mais un petit sourire sur la figure comme si elle ne voulait pas paraître impolie. Maximilien haussa un sourcil avant de tourner la tête en direction d’Adèle, qui ne semblait pas avoir très bien compris non plus comment elle en était arrivée à cette conclusion. Elle était très gentille, Adèle, mais sa mémoire lui jouait des tours plus souvent que la moyenne et Max voyait déjà les méninges tourner à plein régime pour essayer de se rappeler de leur conversation précédente.

Il poussa un petit soupir, poli, et décida de rectifier tout de suite l’erreur de compréhension avant que cela ne devienne une véritable catastrophe.

« Je suis un assistant personnel médical, un robot, mais je suis devenu barman parce qu’on m’a proposé ce travail. » Il se désigna, avant de pencher la tête en direction d’Adèle. « Et elle, c’est une assistante et une secrétaire très efficace, mais avant d’arriver en ville, elle était un poisson avec des pertes de mémoire. »

Ca avait l’air de très bien résumer la situation, non ? Non pas que l’histoire de mademoiselle Adèle soit des plus surprenante – après tout, Maximilien avait appris que certaines autres personnes étaient elles aussi des animaux dans une sorte d’autre vie : un tigre en peluche, un chat capable de disparaître, un âne dépressif… Mais aussi d’autres créatures fantastiques comme une sorcière par exemple. Si cela sortait du cadre de l’ordinaire, il n’en restait pas moins qu’aujourd’hui ils étaient tous humains et que lui devait apprendre à agir en tant que tel. Il n’avait rien perdu de ses réflexes robotiques mais une espèce de voix était apparue dans son crâne et, parfois, elle se mettait à le faire douter d’un geste ou d’un autre. C’était assez dérangeant. Ne pouvait-on pas simplement faire les choses les plus logiques au lieu d’avoir une espèce d’idée irraisonnée de faire autrement ? Beth lui avait dit que c’était du libre arbitre, mais il pensait plutôt à de la folie. Mais il ne le lui avait pas dit.

Dans tous les cas, un raisonnement logique aurait voulu qu’ils raccompagnent cette jeune femme un peu perdue à l’extérieur du Comic’s Burger et lui indiquent la bonne route. Après tout, plusieurs personnes pouvaient confondre des numéros ou des rues, mais de là à inverser un restaurant et un tribunal, il y avait tout un grand pas. Max avait été quelque peu désappointé lorsque l’inconnue était venue vers lui d’un pas décidé pour lui dire qu’elle avait rendez-vous, montrant une lettre apostrophée du tampon dudit tribunal, avant de s’évanouir quand il lui avait gentiment répondu qu’ils ne prenaient pas de rendez-vous ici. Mademoiselle Adele l’avait houspillé d’avoir fait à ce point peur à une jeune femme pour la plonger dans les bras de Morphée et ils l’avaient simplement allongée en attendant qu’elle ne se réveille.

Il s’était absenté à peine deux minutes et voilà ce qui l’avait accueilli. Comme quoi, il pouvait se passer beaucoup de choses en si peu de temps… Au moins avait-elle compris qu’elle ne se trouvait pas au bon endroit !

« Le tribunal se trouve au bout de la rue adjacente, il vous suffit de tourner à gauche et de remonter l’avenue. » Expliqua-t-il calmement lorsqu’ils furent devant l’enseigne du CB. « Vous ne pouvez pas vous perdre, il a une allure austère et des colonnades romaines. »

La blonde se mit à rire et Max se demanda ce qu’il avait bien pu dire de drôle…

« Je vais l’accompagner ! On n’est jamais mieux en sécurité qu’à plusieurs, ne trouvez-vous pas ? »

La blonde hocha la tête en acceptant volontiers le bras d’Adele et commença à s’engager vers la droite… Avant de s’arrêter et de faire demi-tour.

« Très chère, où allons-nous ? »

Lorsqu’Adele posa la question, Maximilien compris qu’il allait être obligé de leur emboiter le pas pour être sûr et certain qu’elles arrivent au bon endroit. Il adressa un signe à Clark, derrière les fourneaux, et précisa qu’il revenait dans quelques minutes. Le bar était encore fermé à cette heure et il avait déjà rangé la vaisselle ainsi que les réserves ; le second lui confirma d’un geste du menton qu’il pouvait y aller. Sans doute avait-il entendu la conversation des deux jeunes femmes et les avait, lui aussi, pris en pitié ? Mystère. Le robot était sans doute le plus à plaindre de l’histoire mais il n’en avait simplement pas conscience à cet instant.

Sursautant quand la jeune blonde passa son bras sous le sien, comme elle tenait celui d’Adèle, il prit le parti de se laisser faire et s’engagea dans la rue pour les mener à bon port. Il ne leur fallut que quelques minutes pour parvenir au lieu tant convoité, mais ces quelques minutes servirent grandement à expliquer de nouveau à Adèle pourquoi est-ce qu’ils se dirigeaient vers le tribunal. Ils observèrent les grandes marches et Max cru, innocemment, qu’il pourrait les laisser là. Que nenni, la jeune inconnue l’y entraîna avec elles et ils poussèrent les portes vitrées pour pénétrer dans un endroit frais – à contrario du dehors.

Sur la gauche, une secrétaire avec des petites lunettes en demi-lune pianotait d’un air droit et vif sur un clavier qui résonnait dans tout le hall. Son chignon tiré à quatre épingles renvoyait une image sévère et Maximilien pencha la tête sur le côté lorsqu’elle se permit de les toiser des pieds à la tête. Son regard s’attarda tout particulièrement sur la jeune femme souriante qui, vêtue d’un jean délavé et d’une chemise kaki trop grande qui dévoilait un débardeur sombre, les cheveux tressés mais ébouriffés et des baskets qui semblaient avoir fait leur temps. Nul doute qu’elle n’avait aucune envie de traiter avec un individu avec pareille allure aussi, quand elle s’avança à sa rencontre, la plus âgée pris soigneusement le temps de l’ignorer royalement.

« Excusez-moi, j’ai rendez-vous avec Madame… Skyrunner ? » Tenta la blonde, sans se laisser affecter par l’attitude de sa vis-à-vis.

Un silence entrecoupé de pianotements lui répondit.

« Excusez-moi ? Je sais que vous tapez sans doute quelque chose d’important ou qui est beaucoup plus urgent mais j’ai un rendez-vous et je suis déjà en retard, donc j’aimerais beaucoup savoir où se trouve le bureau de cette dame pour que je puisse m’y rendre ! Sinon mon contrôleur judiciaire va encore me passer un savon parce que je me suis endormie au lieu d’y aller, et je n’ai pas vraiment envie que ça arrive, vous voyez ? Après je vais devoir revenir et vous redemander. »

Cette fois, elle eut un regard dédaigneux de la secrétaire. Adele s’avança à son tour à leur hauteur et, aussitôt, l’attitude de la femme changea quand elle sembla la reconnaître.

« Mademoiselle Atkins ! Quel… »

« Bonjour ! »

Adele avait ce petit sourire qu’elle prenait quand elle n’avait aucune idée de qui se trouvait en face d’elle, ce qui amusa Max. Oui, amusa.

« Nous sommes venues voir… »

« Madame Skyrunner. »

« Merci mon petit. Mme Skyrunner est-elle disponible ? »

Aussitôt la secrétaire pianota sur son clavier et, après un instant, elle tendit la main vers un escalier.

« Premier étage, porte de gauche au bout du couloir. Assistant social. »

« Merci ! »

S’exclama la blonde, satisfaite, en tournant les talons pour se diriger vers les escaliers. Maximilien s’apprêtait à faire demi-tour lui aussi lorsqu’il croisa le regard, réprobateur, d’Adele. Quoi, encore ? Il avait effectué sa tâche et cela semblait satisfaisant, non ? Leur inconnue avait trouvée ce qu’elle était venue checrher.

« Oh, Mademoiselle Atkins… Votre frère souhaiterait vous voir, si vous avez un moment ? »

Adele tourna vivement la tête vers la secrétaire et, après un instant, son visage s’illumina. Claymore Atkins était l’un des juges principaux de cette ville et il était aussi, accessoirement, le frère ainé d’Adèle. Max ne l’avait vu qu’une seule fois, ça avait l’air d’être un homme très occupé.

« Oh ! Oui, j’ai toujours un moment, je crois ! Je… Maximilien, très cher, pouvez-vous accompagner Miss Saoirse jusqu’au bureau qu’elle recherche ? »

Le concerné marqua un petit temps d’arrêt. Il devait retourner travailler mais… La blonde s’état arrêté en cours de marche pour se tourner vers lui, sautillant sur place lorsqu’il accepta finalement de la suivre pour trouver le bureau de l’assistante sociale. Adele disparue au rez-de-chaussée et ils se retrouvèrent à gravir les marches d’un pas soutenu.

Parvenus au premier étage, la blonde marqua un temps d’arrêt, un peu essoufflée, mais elle ne perdit pas son sourire.

« Juste une petite minute ! Je ne fais pas toujours de sport, même si courir pourrait en être un… »

« Prenez votre temps, vous en avez besoin dans votre état. »

Elle lui adressa un regard surpris et interrogatif mais il resta impassible. Après quelques secondes nécessaires et suffisantes, ils se dirigèrent dans le nouveau couloir désert et parvinrent jusqu’à la porte d’un bureau entrouvert. Maximilien s’arrêta et Saoirse prit une grande inspiration, serrant dans ses mains la feuille qu’elle n’avait pas lâchée depuis le départ.

« Ca va aller. »

« Vous êtes sûr ? »

« Jamie est une personne agréable. »

C’était donc mathématiquement plus probable que l’entretien se déroule correctement plutôt qu’il ne s’insurge de sa tenue ou de son allure. Il l’encouragea du menton et, après un dernier soupir, la jeune femme osa frapper à la porte.

« Si elle me saute dessus, vous m'aiderez à m'enfuir en courant ? » Chuchota-t-elle.

Il cru qu’elle allait de nouveau s’évanouir lorsque sa main chancela légèrement mais elle tint bon et avança d’un pas à l’intérieur lorsqu’on l’invita à entrer.

Il y eut un silence.

« Mais… Vous êtes un homme ?! »

Plus si sûr que cela se passe bien, finalement.




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- Okay okay Jayjay ! *se tourne vers Axel* Lançons l'opération les ninjas de l'amour !
- Maiiiis moi je veux être votre témoin !



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________________________________________ 2018-08-27, 18:10

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A nightmare dressed in a daydream


Pour être honnête, Jamie n’aurait pas pensé s’habituer aussi vite à son nouveau travail. Alors bien sûr, ce n’était pas facile, et il y avait des cas même plutôt complexe que parfois, il avait du mal à traiter avec recul. Tout ce qui concernait l’orphelinat, notamment. Le moindre enfant orphelin passant dans son bureau lui faisait l’effet d’un miroir, d’une brusque claque du destin pour lui rappeler que lui non plus ne s’en était pas sorti si facilement et que personne n’aidait personne dans ce monde à moins d’y être obligé. Peu de gens étaient naturellement bienveillants. Et ceux qui passaient dans son bureau le savait bien mieux que lui. Mais c’était aussi ça qui le motivait. Cette nouvelle chance. Celle d’offrir à tous ces gamins l’attention que lui n’avait pas eue. Celle de donner les bons conseils, d’aider et d’écouter, d’épauler tous ces mômes paumés qui avait volés une voiture, un vélo, casser une vitrine parce que c’était leur seul moyen de se faire entendre. Voir. Leur seul moyen de compter.

Parfois, notamment le juge Atkins, on lui reprochait d’être ‘trop gentil’. Trop coulant. Pour Jamie, c’était un non-sens, on n’était jamais trop gentil. Tout le monde avait droit à sa chance. Tout le monde avait le droit à l’erreur. Parfois, il fallait en faire plusieurs pour trouver la bonne réponse. Et parfois aussi, on avait besoin de limites. De barrières. Et contrairement à ce que beaucoup pensait, Jamie en était parfaitement capable. Mais toujours avec bienveillance. La preuve avec Cody, ou encore Nathan ! Il savait être ferme quand c’était nécessaire, sans pour autant être cruel. C’était une balance complexe mais il savait que c’était toujours le mieux à faire pour tout le monde.

Sa nouvelle cliente (lui préférait les appeler ses dossiers, moins capitaliste comme terme) était en retard de vingt minutes. Cela ne l’inquiéta pas outre mesure, cela arrivait même plutôt souvent. Pour beaucoup, arriver à l’heure, voire en avance, à un premier rendez-vous relevait du normal mais pas pour un assistant social. Beaucoup de gens avait tout simplement peur. Jamais Jamie n’oublierait Cody, qui était resté assit les cinq fois où Jamie avait passé la tête dans l’embrasure de sa porte avant d’oser finalement venir lui parler. C’était impressionnant, un assistant social. Pour beaucoup, c’était comme passer un examen pour savoir s’ils allaient avoir droit à ci ou à ça, ou encore c’était un juge qui allait juger la vie qu’ils avaient toujours mené. Jamie partait du principe qu’il était un tremplin, une aide, et rien de plus.

Quand on avait été Cavalier de l’Apocalypse, on ne pouvait qu’avoir conscience en l’importance des secondes chances.

Doucement, il relu le ‘curriculum vitae’ de Mademoiselle Johns. Multiples assistants sociaux depuis son enfance, avec des périodes plus ou moins longues d’absence. Quelques passages aux urgences, pour des accidents fort heureusement peu graves. Des coupures, des brûlures superficielles, mais tout de même, il notait la présence d’une noyade. Des petits soucis avec la justice, notamment pour vagabondage, et un accident de la route qui lui avait coûté sa licence. Deux fugues signalées, bien qu’elles aient été retirées dans la semaine suivante. C’était plutôt chargé, bien qu’au final, hormis la noyade et l’accident de voiture, rien de vraiment grave n’existe. Saorise Johns souffrait de narcolepsie. Autrement dit, elle représentait un danger pour elle-même mais aussi pour les autres. Pour des raisons qu’il ignorait, elle n’avait été diagnostiquée que bien après avoir eue son accident de voiture, ce qui était curieux. On ne passe pas son permis lorsque l’on risque de s’endormir à tout instant, si ?

-Etrange…

Rapidement, il griffonna sur son calepin. Il en possédait un par dossier et y griffonnait en général tout ce qui lui passait par la tête. Chacun des calepins possédait également, en guise de première page, une photo. Celle de Johns était délavée, probablement ancienne. Elle devait à peine sortir de l’adolescence sur cette photo, il faudrait qu’il lui en demande une plus récente…

Il eue à peine le temps de griffonner cette idée, qu’on toquait enfin à la porte.

- Entrez.

Il y eue une petite seconde de latence avant qu’on ouvre enfin la porte… Et que le visage de Saorise ne se décompose entièrement.

-Mais… Vous êtes un homme ?! 

-Euh. Aux dernières nouvelles, oui.

C’était bien la première fois qu’on faisait une telle entrée et Jamie ne put s’empêcher de sourire face à l’air mortifié que prit le visage de la jeune femme. Rapidement, il contourna son bureau, lui tendant la main pour la serrer.

-Navré de vous décevoir, plaisanta-t-il, tentant de détendre l’atmosphère. Max, quelle bonne surprise. Tu connais Mademoiselle Johns?

C’était surprenant de voir Max en dehors de son lieu de travail pendant les heures de travail, sa rigueur étant aussi légendaire que son manque de tact parfois. Il n’y avait en général qu’une seule personne capable de lui faire enfreindre les règles et à sa connaissance, vu l’heure, Beth devait encore cuver de la veille. Jamie lui tendit sa main pour la serrer également, avant de se tourner vers Mademoiselle Johns qui s’était assise dans l’un des fauteuils en face du bureau, et qui mordillait sa lèvre nerveusement.

-Vous souhaitez qu’il reste ou… ?

La réponse fut assez unanime, et après un léger malaise dû au fait qu’aucun ne connaissait actuellement l’autre, Jamie finit par refermer la porte, en remerciant encore Max avant de retourner à son bureau.

-Ne soyez pas nerveuse, la rassura-t-il aussitôt, s’asseyant dans son fauteuil sans toucher à quoi que ce soit.

D’expérience, il savait qu’il n’y avait rien de plus stressant que de voir quelqu’un se mettre à taper sur un clavier dans un silence de mort.

-Je me nomme Jamie Skyrunner, et vous pouvez m’appeler Jamie. Je vais être votre assistant social pour tout le temps de votre grossesse et nous allons tâchez de faire en sorte que votre maladie ne vous empêche pas de vivre une vie normale.

Il eue un sourire encourageant, ce qui ne dérida en aucune façon la jeune femme.

-Mademoiselle Johns, qu’est-ce qui vous rends si nerveuse ? Parlez-moi, je suis là pour vous écouter.
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________________________________________ 2018-09-27, 17:19


There's a place that nobody knows
WHERE THE RIVERS FLOW AND I CALL IT HOME


Là, c’était la cata. Littéralement et franchement, une grande et belle cata ! Non seulement parce que ce type était un homme – même s’il n’y pouvait rien, il était né comme ça – mais en plus parce que j’avais appris mon discours au féminin ! J’avais déjà un grand mal à le mémoriser alors si on me changeait les données au dernier moment, ça n’allait pas vraiment le faire !

J’eu envie de faire immédiatement demi-tour, de redescendre l’escalier et de quitter le tribunal. Ah, je serais revenue chercher le gentil monsieur qui m’avait amenée jusqu’ici, quand même, mais c’était tout. D’ailleurs, c’est ce que je devrais faire. Oui, j’allais le faire ! J’allais… Oh, ils se connaissaient ?! Aaaah, c’était pour ça qu’il avait pu me parler de Jamie avant d’entrer ! Je plissai un regard suspicieux à l’encontre du poisson robot…

Puis changeait rapidement en quelque chose d’étonné. Non il n’était pas obligé de rester, évidemment ! Je n’allais pas le retenir davantage alors qu’il avait quitté son poste pour nous aider alors…

« Oh, n’oubliez pas la gentille dame qui avait l’air un peu perdue ! Les couloirs sont grands ici ce serait dommage qu’elle puisse pas revenir entière elle aussi ! » M’exclamais-je, avant que la porte ne se referme.

Voilà. J’étais seule en tête à tête avec un parfait inconnu, un mec, mon assistant social désigné, et j’avais mon discours dans les mains que j’avais si bien préparé… Sans qu’aucun mot ne parvienne réellement à sortir de ma bouche. Je n’étais pas à l’aise, me dandinant d’un pied sur l’autre pour trouver un semblant d’équilibre. La gorge sèche, la bouche pâteuse, voilà qu’en plus j’avais comme une nausée montante qui me brouilla légèrement la vue. Je me pinçais l’arrête du nez pour la faire partir, secouai la tête et fini par m’avancer vers son bureau.

J’étais venue défendre ma cause, j’allais pas me laisser démonter !
Même s’il était tout sauf ce que j’avais imaginé.

J’aurais pu détester facilement une vieille mégère coincée dans des tailleurs, ou critiquer plus aisément une BCBG aux doigts sertis de bagues, mais là je pouvais même pas trouver un seul truc à lui reprocher : il avait sourit poliment, il était plutôt pas mal avec ses cheveux attachés en arrière et sa barbe désordonnée, mais il y avait une donnée qui était fausse dans ses paroles…

« Bennet. » Déclarai-je en finissant par m’asseoir, tirant la chaise pour être face à lui. Devant son air interrogatif, je continuai : « Mon nom, c’est Bennet. J’ai donné Johns parce que le monsieur en uniforme semblait en avoir rien à faire de comment je m’appelai, c’est pour ça que le courrier a mit du temps à arriver et que j’ai appris qu’il y a trois jours que j’étais convoquée… En plus je suis sûre qu’il n’a pas su écrire mon prénom ? Ils ne savent jamais l’écrire, c’est dommage, c’est un joli prénom. Ca veut dire Liberté, et le votre signifie quoi ? »

Voilà que je divaguai de nouveau. Je m’obligeai à me recentrer, prenant une grande inspiration, mes mains autour de ma feuille et mon air le plus digne possible.

« Saoirse. Je m’appelle Saoirse Bennet, enchantée. »

Un petit sourire pour la forme même si je n’en menais pas large. Inspirer. Expirer. Inspirer… Il était drôle lui, à me demander de ne pas être nerveuse : j’étais convoquée chez un assistant social pour faire cas de mon dossier, j’étais en retard et en plus, plus le temps avançait, plus je trouvai le discours que j’avais préparé de plus en plus ridicule.

Je parcouru brièvement du regard le petit bureau simple sur lequel il était installé. Un cliquetis d’horloge résonnait dans la pièce et si on poussait bien, on pouvait même entendre le bruit du vent au travers la fenêtre entrouverte… Derrière lui, des éclats lumineux, réverbération du soleil, dansaient en silence et je me surpris à les fixer plusieurs secondes. C’était joli. J’aimais bien. Et en général quand je trouvais quelque chose que j’aimais bien, je finissais par me sentir bien aussi.

Devant son visage encourageant, je décidai de me jeter à l’eau.

« Je… J’ai un truc que j’ai préparé mais… En fait, je l’ai appris au féminin alors, est-ce que je peux vous le lire quand même ? Ne vous vexez pas, mais si je me mets à le modifier j’ai peur de pas suivre le fil. Et quand je m’emmêle les pinceaux, je m’emballe, je panique et généralement boum je me réveille parterre alors… Vous voulez bien me laisser faire ? On m’a dit que ça faisait mieux si on arrivait en ayant conscience de pourquoi on est là alors j’ai préféré prendre de l’avance et vous évitez plusieurs questions qu’on m’a déjà posé. Je sais que Mme Burgess est assez protocolaire mais moi j’aime pas trop les gens comme ça alors… Enfin bon, passons ! »

Ne pas dévier. Ne pas dévier. Ne pas dévier.

« Je suis très reconnaissante des moyens mis en œuvre pour m’aider depuis des années et je suis contente de vous rencontrer, Madame. Je sais déjà ce que je veux faire par rapport à mon état et… Je ne souhaite pas garder le bébé avec moi. Donc vous n’avez pas à vous inquiétez de son avenir avec moi, sa santé ou des choses de ce genre qu’une femme respectable comme vous pourrait penser. » Ne pas rire. « Je sais que beaucoup de familles cherchent à adopter des nouveaux nés et je pensais pouvoir le faire aussi. Je ne demande pas de contreparties, je ne fais pas ça pour l’argent, je n’ai pas besoin ! Je veux juste… Qu’il soit bien traité et qu’il puisse grandir sans avoir à supporter quelqu’un qui sait même pas où elle va dormir le soir ni quand elle va dormir, d’ailleurs. »

Instinctivement, je portai ma paume sur mon ventre à travers la marinière que je portai. Je commençai à le sentir bouger, à peine, un tout petit peu, des frémissements et encore… Mais ça n’était pas encore complètement là. Ni complètement acquis. Tout pouvait encore arriver. Pourtant, s’il arrivait à terme je souhaitais vraiment qu’il puisse avoir des parents et un noyau familial stable plutôt que juste… Moi et ma situation. J’eu un sourire un peu pincé, parcouru d’un étrange frisson devenu familier. A chaque fois je me convainquais que c’était la bonne chose à faire. Et à chaque fois, une petite voix sournoise venait commenter cette décision en me proposant tout autre chose.

Je ne pouvais pas laisser le destin décider et ne pas prendre les devants. J’étais la responsable de ma situation et, si je ne maîtrisai pas grand chose dans ma vie, je voulais au moins réussir celle-ci. A défaut de connaître ses vrais parents, peut-être que le bouchon qui grandissait dans mon ventre rencontrerait des personnes qui seraient tout comme. C’était sympa, non ? Moi ça me rassurait en tout cas. Encore fallait-il que la demande soit reçue et acceptée.

« Je ne me drogue pas, ça fait mal et ça pique. Je ne bois pas non plus, ça me fait tourner la tête et j’essaye de manger correctement. Je crois que j’ai pas de maladies particulières, je ne suis pas allé chez le médecin depuis un moment et… Enfin, vous croyez que le fait de s’endormir, ça se transmet aussi aux enfants ? Je ne voudrais pas qu’il soit narcoleptique aussi, vous imaginez s’il le fait le jour de l’accouchement ? Ça serait horrible ! J’aurais trop de peine pour lui. J’espère qu’il aura pas la narcolepsie, j’espère juste qu’il… Ira bien. »

Voilà, dès qu’il s’agissait de parler du bébé, je m’emballai. Je poussai un énième soupir désolé, posant ma feuille ainsi que mes paumes sur le bureau de ce Skyrunner pour relever les yeux vers lui.

« Sinon… Vous pensez vraiment que je peux vivre une vie normale ? Je veux dire, mon dernier emploi m’a licencié parce que je me suis écroulée derrière la caisse et que le client en a profiter pour nous voler. C’est pas faute d’essayer de faire attention mais je n’y maitrise pas du tout. Ca m’arrive de plus en plus ces derniers temps, pourtant je dors ! Vous dormez vous ? Vous y arrivez la nuit ? Parce que moi je tourne toujours des heures et du coup, je dépasse sur le matin. Mais c’est pas bon pour la santé. »

Je marquai un pause, avant de rentrer ma tête dans mes épaules.

« Je parle trop, non ? » M’excusai-je. « Désolée. Ca me fait toujours ça quand je rencontre un visage sympathique. »

Il avait une bonne bouille ce type. S’il avait été une fille, je lui aurais fait un câlin. Mais là, pas sûr que j’en ai réellement le droit. Il était mon assistant social désigné, ça risquait de faire un peu tâche dans la procédure, non ? Pourquoi les gens étaient aussi compliqués ?

« Vous voulez peut-être que je m’en aille ? Le délai est dépassé ? »

On m’avait dit ça une fois. Pas très sympathique la dame.
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________________________________________ 2018-09-27, 21:29

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A nightmare dressed in a daydream.

Dès qu’elle avait commencé à parler, Jamie s’était calé dans son fauteuil, la laissant faire. Si il y avait bien une chose que ce métier lui avait apprit, c’était que la parole, une fois libérée, coulait à flot. On pouvait ne rien tirer d’une personne des séances durant et, soudain, voir couler à torrent des vérités qu’on aurait probablement jamais obtenu en forçant. En poussant à parler. Le meilleur exemple étant probablement Bethany, mais c’était un tout autre registre que la jeune femme qui lui faisait face, avec son petit discours écrit à la main. Jamie remarqua au passage que Mademoiselle Bennet donc -il faudrait qu’il modifie ça rapidement- savait écrire, ce qui n’était pas toujours dit quand on entrait dans son bureau, était plutôt douée en la matière d’ailleurs, mais était une grande distraite et une femme effrayée par les changements de dernières minutes. Visiblement, l’idée même qu’il puisse avoir été un homme ne l’avait tout simplement jamais effleuré, mais Jamie avait l’habitude, ce métier étant quasiment féminin désormais. Ce n’était pas rare qu’avec un tel prénom, on s’attende à une femme assistante sociale. Ça ne le dérangeait aucunement cela dit. Mademoiselle Bennet, un peu plus visiblement.

Il la laissa donc faire, tranquillement installé, prenant mentalement des notes qu’il griffonnerait plus tard dans son carnet, observant son langage corporel tout autant qu’il écoutait ses mots. Elle avait des gestes amples, fluides, mais flous, sans réelles limites. Les seuls instants où ses gestes se saccadèrent, ce fut quand elle toucha son ventre et parla de son bébé, de sa demande d’accouchement sous x et de sa demande de mise à l’adoption du futur enfant. Tics révélateurs. C’était la première fois que Jamie avait à traiter un cas de la sorte. Pour être même tout à fait honnête, c’était la deuxième fois qu’il croisait une femme enceinte de sa vie. La première, Evelyn, étant elle même un cas à part entière, Jamie se surprit même à songer que Mademoiselle Bennet était la première femme enceinte qu’il ai jamais croisé et qu’il allait en suivre toute l’avancée. C’était intéressant. Intriguant même. Si ce n’était cette légère tension qui pinçait ses épaules quand elle parlait d’abandonner cet enfant à naître.

Jamie savait qu’on ne devait jamais, surtout dans son métier, mêlé le privée et le travail. Il le savait parfaitement. Pourtant, dès qu’il l’entendit parler d’abandonner l’enfant à d’autres parents, mieux sans doute qu’elle-même, Jamie ne put s’empêcher de songer à sa propre enfance. Pouvait-on seulement imaginer ce que cela faisait, pour un enfant, de ne jamais connaître ses origines ? Son cas était un peu particulier, mais il demeurait cette grande question qui l’avait ronger toute « l’enfance », avant le retour d’Emma Swan à Storybrooke. Combien de nuits avait-il passé à imaginer la vie trépidante de ses vrais parents, espions, archéologues, pirates, voyageurs temporels ? Combien de fois avait-il été déçu au réveil de n’être qu’un banal orphelin ? Combien de fois avait-il espérer voir passer par la porte de la ‘salle des parents’ Papa et Maman, qu’il aurait immédiatement reconnu ? Combien de fois s’était-il demandé pourquoi on n’avait pas voulu de lui ?

Certes, ce n’était absolument pas la même chose. Tout d’abord parce que cette enfance supposé n’était pas réelle : il avait une mère, quelque part sur Alpha du Centaure. Ce qui, bien que douloureuse, restait une donnée rassurante. Il avait au moins ça, au moins Sarah. Son père l’avait abandonné enfant, même si en réalité, il avait quitté la maison quasiment à sa naissance, de ce que Sarah était parvenu à lui dire. Donc même si Jamie tentait de l’atténuer par le voile des ‘faux souvenirs’ cette douloureuse sensation d’abandon n’était pas exactement fictive. Toujours était-il que ce n’était absolument pas la même chose. Elle avait raison, les nouveaux-nés étaient bien plus prisés par les parents adoptants que les enfants déjà âgés de quelques années et celui-ci, surtout si il prenait de la blondeur de sa mère, ne tarderait vraisemblablement pas à trouver ‘preneur’. Sauf qu’une part de lui s’en révoltait amèrement.

Quand est-ce que l’on comprendrait enfin que les enfants devaient grandir avec leurs parents ? Quand comprendrait-on enfin que jamais cette peur ne quittait les enfants adoptés ? Qu’est-ce qui n’allait pas chez eux ? Pourquoi n’avait-on pas voulu d’eux ? Et pourquoi avait-on préféré les abandonner ? Ne les aimait-on pas ? N’était-il pas désirable ?

Quand on voyait ce que cela avait donné, sur le plan affectif, pour lui, on ne pouvait que préconiser l’exact opposé.

-Non, non, la rassura-t-il tranquillement, se penchant sur son bureau. Je sais que normalement, les séances ne durent pas plus d’une heure et demi, mais je ne vous jetterais jamais dehors sous prétexte que le temps est écoulé. Je suis là pour vous écoutez et pour répondre à vos questions. En plus, je n’attends personne d’autre aujourd’hui.

En général, il banalisait les après-midi des ‘premiers contacts’.

-Nous sommes ici pour tenter de trouver des solutions, ensemble. Dans tous les domaines que vous jugerez comme nécessitant de l’aide.

Il eue un sourire, doux et rassurant, comme il savait encore en faire. Elle eue l’air soulagée, lui souriant en retour et Jamie rouvrit son dossier sur le bureau.

-Tout d’abord, nous allons corriger votre nom. Bennet donc, comme dans Orgueil et Préjugé ? Ok. Et oui, je vois que votre prénom n’a pas été orthographié de la bonne façon.

Rapidement, il le corrigea sur le dossier, au stylo, traçant les lettres sous le regard attentif de la jeune femme.

-C’est bien comme cela que ça s’écrit, si je ne me trompe pas? vérifia-t-il, tournant le dossier pour lui permettre de le lire, ce qui la fit brusquement sourire d’une oreille à l’autre. Parfait. En ce qui concerne votre demande à propos de votre enfant, je vous propose de lire ces documents, continua-t-il, ayant lancé trois impressions. Ils concernent les différents types d’adoptions. Plénière, simple, je vous encourage à les lire afin de choisir ce qui vous conviendrait le mieux. D’ailleurs, vous ne mentionnez aucun nom concernant le père de l’enfant dans vos papiers. Est-il au courant de vos intentions?

Jamie se doutait bien de la réponse, mais cela faisait malheureusement partie du travail.

-Pour votre narcolepsie, nous pouvons chercher ensemble des spécialistes et des traitements possibles, bien que votre grossesse risque d’un peu compliqué les choses mais… Je pars du principe que rien n’est impossible.

Il eue un autre sourire, lui tendant les documents que l’imprimante venait de cracher.

-Je vous aiderais en ce qui concerne vos recherches d’emplois. Avez-vous des qualifications quelconques, des aptitudes, même provenant du monde des contes ? Vous pouvez posséder d’anciennes caractéristiques ré-employable ici, qui étiez-vous, avant?

Jouant nonchalamment avec son stylo.

-Au fait, votre discours était très bien. Même au féminin.
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________________________________________ 2018-09-29, 21:46


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« Vous, vous êtes un gentil, pas vrai ? » Déclarai-je sans m’en rendre compte.

Déjà, il connaissait Orgueil & Préjugés, et ça c’était un super point. Ensuite, même si je bavassais et disais beaucoup trop de choses pour un rendez-vous classique avec un assistant social, il n’avait pas l’air gêné. Ou alors il était vraiment très très poli et ne laissait rien entrevoir de son agacement ? J’espérai sincèrement qu’il s’agisse de la première hypothèse. Il avait une bonne bouille, ce serait dommage qu’il soit hypocrite ! Il en avait pas l’air en tout cas et son sourire ne semblait pas feint non plus. C’était drôle, il avait une dent légèrement plus en avant que l’autre et des petites fossettes sous sa barbe… Ca lui donnait un air adorable.

Prenant les feuilles qu’il me tendait, je parcouru rapidement les textes écrits dessus et fronçai les sourcils en analysant de plus près certains mots comme autorité parentale ou je cède l’entièreté de mes droitsJe renonce, je reconnais. Des mots forts qui eurent l’effet de faire vaciller un peu ma sûreté affichée et qui me fit mordre ma lèvre inférieure. C’était la meilleure solution. Il fallait que je me convaincs de ça et que je m’y accroche de toutes mes forces ; un enfant entouré par des nouveaux parents serait toujours mieux qu’avec moi. Je n’étais pas capable de le maintenir en sécurité convenablement. Je n’étais pas disposée à lui fournir un toit, un lit décent et un repas équilibré.

On me l’avait suffisamment martelé pour que ça finisse par me rentrer dans le crâne.

« Hmm ? Oh ! »

Je m’extirpai de mes pensées en me rendant compte qu’il m’avait posé une question.

« Il n’a pas de père. Enfin, je veux dire si, il en a forcément un sinon il ne serait pas là mais… Je ne suis pas sûre qu’il en veuille ou qu’il soit au courant de son existence parce que je ne l’ai jamais revu. »

Et là, je passais pour la mary-couche-toi-là du coin. Super.

« Je veux dire, j’ai eu qu’une nuit avec lui et ça a donné… Ca l’a donné lui. Mais je ne connais même pas le nom de celui qui… Vous voyez ? Pitié, dites moi que vous ne pensez pas que je fias ça tout le temps ! Promis ça ne m’arrive jamais, enfin c’est arrivé une fois mais ça m’a suffit. J’ai déjà suffisamment à me souvenir pour en plus devoir supporter de me réveiller dans les bras de n’importe qui. »

Je pris une moue désolée, avant de passer mes mains sur mon visage d’un air désespéré. Si avec ça il me prenait pas pour une prostutuée, c’était un miracle. Et pourtant c’était vrai, je n’avais jamais vraimente u de petit ami et les rares fois où j’avais expérimenté quelque chose, soit je m’endormais avant soit… ça se finissait rapidement et on me laissait tomber comme une petite chaussette sale. Les gens n’aimaient pas les instables. Ils pensaient parfois que je ne faisais ça que pour squatter, ou que parce que je leur tenais compagnie je devais me plier à ces bassesses. Ça, ça me répugnait au plus haut point ! Je n’avais jamais fait ça pour obtenir quelque chose en échange, et je n’avais pas non plus prévu de tomber enceinte après ma dernière aventure. C’était arrivé comme ça et maintenant la société s’amusait à me montrer du doigt pour me « punir ». Quelle utilité, vraiment ! J’étais considéré comme une gamine irresponsable et bonne à rien. Si ça leur faisait plaisir…

« Tout ça pour dire que, non, il n’y a pas de papa. Il n’y a que moi et… Et je suis persuadée qu’il trouvera une famille bien mieux que celle que j’ai à lui offrir à l’heure actuelle. J’ai entendu dire qu’on pouvait les rencontrer avant, vous croyez que ça sera possible ? J’ai quand même envie de savoir où il va atterrir… Même si… Même si je refuse d’être officiellement sa maman, j’ai besoin de me dire qu’il sera en sécurité… »

Ce n’était pas très responsable comme comportement, je l’admettais. Mais était-ce un si grand mal ? Décidément, je ne savais pas ce que je voulais. J’eu un air désolé et reposai les feuilles sur le bureau après les avoir pliées, penchant la tête sur le côté. Ce Jamie semblait encore plus efficace qu’un planning ou un agenda, à reprendre tous les points un par uns pour être sûr de n’en oublier aucun. Une preuve de plus qu’il existait des gens efficaces et d’autres non ; j’étais dans la troisième catégorie, celle qui n’y comprenait pas grand chose mais survivait quand même pas si mal. Pas trop mal.

« Ah ça, je peux répondre ! » Indiquai-je dans un sourire amusé. « Il n’existe aucun traitement efficace pendant une grossesse. Certains sont plutôt controversés mais je préfère ne pas tenter le diable ! Donc… Me voilà condamnée à m’endormir ça et là jusqu’à ce qu’il se décide à pointer le bout de son nez ! »

J’eu un sourire à cette idée, le tarissant bien vite ne me souvenant que de toute manière, il n’assisterait pas à cela. Lui irait dans une direction et moi… Dans la mienne.

« Mais c’est gentil de vous poser la question, ma précédente assistante sociale m’aurait imposé de tout cesser et de me concentrer plutôt à vivre un peu plus sainement. Elle avait voulu me faire hospitaliser pour qu’on me fasse des tests et tout ce qui en est ressorti, c’est qu’on ne sait pas d’où viennent ces somnolences ni ce qui les provoque réellement. »

Je me tapotai le menton de l’index. J’avais beau être une princesse condamnée à dormir – j’avais lu le conte à la bibliothèque – il n’en restait pas moins que c’était un handicap assez lourd et peut-être pas si anodin que ça. Après tout ici je ne m’étais pas piqué sur un biseau de métier à tisser, ni avec aucun aiguille d’ailleurs ! Je devais simplement subir les aléas de mon cerveau, supporter les déconnexions et espérer ne pas me réveiller dans un endroit trop bizarre entourée de ces maudits nénuphars. Je les avais repérés depuis quelques temps déjà mais c’était comme s’ils grossissaient plus à chaque fois que ça m’arrivait. La dernière fois, j’avais presque bouché la baignoire du motel où je m’étais assoupie ! Dans le genre bizarre, on pouvait difficilement faire pire… Mieux valait y garder sous silence ou il allait s’enfuir en courant, le Jamie au masculin.

Je pianotai sur le bord du bureau en réfléchissant, essayant de trouver quelque chose dans quoi je pouvais être douée… Est-ce que j’avais besoin de faire la liste de tous mes précédents travails ou il n’en avait peut-être rien à faire ? Amusée, je relevai le menton d’un air digne.

« J’étais une princesse ! »

Déclarai-je, faussement hautaine. Puis je me mis à rire.

« Enfin, j’ai grandis sans le savoir, entouré de fées et de créatures fantastiques dans une contrée qu’on appelle Avalon. Le jour de mes seize ans, on m’a ramené au palais de mes parents et je me suis piqué le doigt… Pour tomber dans un sommeil profond. Superbe perspective d’avenir, non ? »

J’avais toujours ce sourire, comme si ce qui m’était arrivé était finalement la chose la plus futile de l’existence. Je ne voulais pas l’enquiquiner avec ça.

« Je sais tenir une caisse, ranger des rayonnages, faire des inventaires, je me débrouille moyennement en cuisine et… J’aime tout ce qui est animaux et plantes. Et les livres, j’ai un ami qui tient une librairie en centre ville, vous le connaissez peut-être ? Il s’appelle Konstantin et il dort beaucoup, comme moi ! »

J’adorais parler de lui et lui faire de la publicité. Qui sait…

« Mais je reste jamais très longtemps, les gens n’aiment pas quand on leur dit qu’on a pas d’adresse fixe ou qu’ils me voient m’endormir au travail… Et alors si je précise que je peux parler avec les animaux, là, ils me traitent carrément de cinglée ! Avec les yeux qui sortent de la tête et tout ! »

Je mimai le geste, emportée dans mon élan.

« Et vous, qui êtes vous ? » Enchainai-je après un court silence. « Skyrunner, ça doit signifier quelque chose d’important… Un astronaute ? J’ai toujours aimé regarder le ciel mais j’ai encore jamais rencontré quelqu’un qui y était allé. C’est comment ? »

Je posai mes coudes sur le bord du bureau et mon menton dans mes paumes, attentive, oubliant que je n’avais pas à être aussi familière. C’était étrange comme, passé la première impression de surprise, il parvenait à faire baisser mes barrières sans que je ne m’en rendre vraiment compte. Ca m’arrivait régulièrement de tomber sur des gens agréables, mais il avait quelque chose qui inspirait la confiance et la tranquillité… Et pourtant son regard restait un peu fatigué, comme s’il en avait trop vu pour être encore surpris. Ca titillait ma curiosité et, je me connaissais, je n’allais pas tarder à poser les questions qui dérangent ! Foi de Saoirse.
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________________________________________ 2018-10-09, 09:55

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A nightmare dressed in a daydream.

Elle avait quelque chose… D’attendrissant. Jamais aurait été incapable de dire quoi, très honnêtement, et c’était probablement un mélange de tous ces petits tics qu’elle avait et son sourire sans cesse plus grand à mesure qu’elle lui répondait et posait une bonne dizaine de question par phrase, mais oui, elle avait quelque chose d’attendrissant. Un air un peu fragile, un peu rêveur, l’air que Jamie avait toujours imaginer sur le visage des princesses des livres de contes qu’il avait emprunté à la bibliothèque, dès le retour des souvenirs. Jamie ne faisait pas partie d’un conte ‘classique’, aussi avait-il rattrapé son manque de culture en dévorant en quelques jours la totalité des livres que Belle lui avait permit d’emprunter à l’époque, histoire d’essayer de reconnaître le moindre de ses nouveaux voisins. Il était encore curieux à l’époque, à l’affût de l’extraordinaire et du surprenant. C’était il y avait bien longtemps, désormais. Mais il était heureux de voir qu’il ne s’était pas totalement gouré en l’imaginant princesse, puisqu’elle en était une, au final. Et pas des moindres, Aurore elle-même -même si il ne se souvenait pas que son royaume soit celui d’Avalon, qui lui rappelait vaguement autre chose. Dragons, ronces, fées et tout le toutim ! Si jamais on lui avait dit qu’une princesse authentique viendrait dans son bureau, il aurait probablement plus cru au Père Noël !

Doucement, il croisa les mains, l’écoutant lui raconter dans un énorme mix à peu près tout ce qu’il avait besoin de savoir. C’était amusant, de la voir parler autant. D’ordinaire, les premiers rendez-vous étaient assez silencieux, et pesant, et même si Jamie comprenait et en avait l’habitude désormais, il devait avouer que cela lui faisait du bien, autant de volubilité. A croire que, pour elle, il n’était en rien une menace quelconque. C’était vrai, mais loin d’être évident pour tous ses patients. Malgré lui, il loucha une fois ou deux sur son ventre, bien qu’encore presque plat, sous sa couche de vêtements. C’était quand même impressionnant, ce que pouvait faire le corps d’une femme. Il allait devoir faire attention à ne pas passer pour un dingue pendant toute sa grossesse, à mater son ventre comme un gamin découvrant le monde pour la première fois !

A la demande concernant son nom, Jamie eue un sourire, secouant la tête.

-Oh non, cela ne signifie rien d’important, je ne suis ni prince, ni astronaute, juste un garçon d’auberge sur une autre planète que celle-ci.

Il eue un petit soupir, se rappelant mentalement qu’il devait utiliser le passé désormais, avant de se tourner vers son ordinateur.

-Bon, eh bien vos compétences sont assez spécifiques pour savoir dans quelle branche de commerce vous pouvez postuler, mais assez vaste pour coller à beaucoup de postes, c’est un bon début, souligna-t-il, avec sérieux. Cependant, il est vrai qu’il va vous falloir une adresse fixe, rapidement. Vous ne pouvez pas être enceinte et dormir sous les ponts. Enfin si, mais pas sous ma responsabilité.

De nouveau, il pianota sur son clavier, avant d’imprimer plusieurs feuilles.

-Voilà. Il y a un foyer pour femmes, en bas de la rue. Le foyer ‘Sainte Anne’, un ancien couvent qui a été entièrement réaffecté depuis. Les pièces y sont grandes, les lits possèdent de vrais matelas, ils sont fournis par le même organisme que l’orphelinat, c’est plutôt pas mal. Vous n’aurez pas de chambre personnelle, par contre, mais il y a d’autres femmes enceintes dans ce foyer, vous pourrez probablement vous entraidez entre vous.

Du moins, il l’espérait sincèrement, n’ayant pas la moindre idée de ce dont pouvait avoir besoin une femme enceinte au beau milieu de la nuit.

-Les salles de bain sont aussi communes, tout comme la cuisine. Mais vous verrez, ce n’est pas si mal. Une fois par semaine, une femme viendra vous donnez des cours de cuisine, vous verrez, elle est très gentille, elle s’appelle Mrs Samovar.

Il avait eue du mal à convaincre Adam de la laisser sortir, mais à force, Jamie avait apprit à parler au géant blond.

-D’autres intervenantes passeront certains jours du mois, certaines régulièrement, d’autres moins, pour vous proposer des formations minimes, ménage, cuisine, couture, réparation d’auto, ébénisme, ça dépendra de qui j’ai sous la main, pour vous donnez plus de cordes à vos arcs. Je demanderais aussi à la directrice de veiller sur vous, compte tenue de votre maladie. Elle vous donnera probablement un binôme, c’est souvent ce qu’elle fait.

Dita Atkins était une femme d’un autre monde, qui se trouvait toujours à mi-chemin entre la Vierge Marie et la Mère Marquerelle pour Jamie, mais il était certain qu’elle protégeait les femmes de son foyer. Pour la bonne et simple raison qu’elle même n’avait pas eue une vie facile, et trois frères et sœurs au besoin particulier, comme elle le disait si bien. Malgré son affiliation douteuse, elle était d’une rigueur extrême concernant l’aide à porter à autrui. Et Jamie l’appréciait vraiment.

-Comme ça, vous ne serez pas toute seule, ça vous permettra de ne pas vous faire trop peur ni mal.

Avec un sourire doux, il lui tendit les papiers qu’il venait d’imprimer.

-ça, c’est le règlement intérieur du foyer, rien de bien méchant mais il y a une heure de couvre-feu. Deux trois choses concernant le tabac et l’alcool, ainsi que les visites, mais vous verrez, ce foyer est plutôt calme. Ça vous fera du bien, et vous aurez un vrai lit où dormir.

Il ne savait que trop combien c’était important.

-Concernant le père...

Il prit un air sérieux, sans pour autant être trop effrayant.

-Rien ne vous oblige à lui en parler, bien sûr, mais je vous conseille d’y réfléchir. Tout simplement pour vous évitez quelques frayeurs, durant votre grossesse. Storybrooke n’est pas une si grande ville, et quand vous aurez prit une décision, il sera difficile de le croiser et de faire passer l’information sans… Crises.

Il prit un air doux, sans ciller.

-Il s’agit bien sûr de votre décision et nul ne peut la prendre pour vous. C’est juste… Moins stressant quand il n’y a pas de zone de flou.

Il laissa un silence, la laissant parcourir des yeux les feuilles qu’il lui avait tendu, avant de retourner pianoter sur son ordinateur.

-Bon, concernant votre logement, c’est fait, vos compétences, c’est fait, nous pourrons faire votre cv ensemble dès la prochaine séance si vous le désirez, pour pouvoir postuler plus facilement, je vais essayer de voir si je peux vous trouvez une aide sociale pour tout ce qui concerne votre sécurité aussi bien physique que… Enfin, techniquement, vous n’avez pas besoin d’aide, mais je serais rassuré si je savais que vous mangiez de façon régulière et que vous ne vous réveillez pas en plein terrain vague après une sieste.

Se détacher sans perdre son intérêt. Jamie avait apprit à ne plus courir après ses patients, à ne plus sonner chez Beth pour s’assurer qu’elle avait manger autre chose qu’un ‘repas liquide’ en 48 heures, ou que Cody avait bien changer de vêtement depuis leur dernier entretient. Il ne devait plus se laisser avaler par son travail. Sans pour autant perdre son âme et sa sollicitude.

-Avez-vous d’autres questions ? Ou voulez-vous que nous nous rendions à Sainte Anne, pour que je vous fasse visiter et rencontrer Dita?
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________________________________________ 2018-10-15, 13:01


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Ce qu’il était sérieux dis donc… Je devrais sans doute suivre son exemple : je me redressai correctement sur mon siège et hochai plusieurs fois la tête mais je ne parvins pas très longtemps à rester stoïque ; comment le pouvais-je alors qu’il y avait tant de choses à dire ?! Et puis il avait quand même dit qu’il venait d’une autre planète, ça titillait mortellement ma curiosité au point de me dandiner sur ma chaise. Venait-il de loin ? Comment est-ce qu’il avait voyagé ? Est-ce que l’espace était aussi beau que ce qu’on pouvait décrire ? Comment il faisait pour respirer ? Et puis, une auberge ? Une auberge de quoi ? Je mourrais d’envie de lui poser toutes ces questions et je n’allais pas manquer la moindre occasion pour le faire !

Enfin, quand il serait un peu moins sérieux sans doute…

« Un foyer pour femmes ? »

L’interrogeai-je du regard, plissant les paupières quand il commença à me décrire ce qui ressemblait à… Une colocation géante à dire vrai. J’avais déjà expérimenté un ou deux foyers par le passé, les assistants sociaux ont souvent le réflexe de faire ça ; mais l’expérience que j’en gardais n’était pas franchement des plus valorisante. Outre les valeurs prônées par les responsables, il se trouvait un revers de médaille qui n’avait rien de très reluisant : pour rester, il fallait fournir quelque chose en échange. Trouver un travail par exemple, se remettre à niveau socialement et ensuite, bye bye, on vous éjectait de là sans autre forme de procès ! Et c’était sans compter sur les gens qui s’y trouvaient alors… Je me rappelai très bien de Betty, que j’avais retrouvée agonisante dans la baignoire commune parce qu’elle avait tentée de s’ouvrir les veines. Ou encore des sœurs Kalliwell qui me terrifiaient tant que je n’osais même plus rentrer le soir de peur de les croiser et qu’elles m’extirpent mes maigres pourboires.

Alors c’est sûr, c’est plein de bonnes intentions un foyer, mais ça a ses limites et je n’étais pas très sûre de vouloir y retourner. Faisant une petite moue, je décidai cependant de le laisser finir son explication en zyeutant la brochure que j’avais dans les mains. La bâtisse avait l’air d’un autre âge, une époque un peu victorienne qui me mettait du baume au cœur, mais la directrice semblait me transpercer au travers de la photo qui s’y trouvait. J’entendis distraitement parler de cours et de formations, relevant un regard surpris vers celui qui me vendait cet endroit comme un paradis sur Terre – ou ce qui semblait s’en rapprocher.

« Oh, les couvre-feux, j’ai toujours du mal à les suivre ! Comme je travaille régulièrement dans des endroits qui ferment tard, c’est pas évident de respecter un horaire et puis ça dépend de mon degré de fatigue et… » Je m’interrompis, me rendant compte que j’étais en train de me plaindre. Koko n’aurait pas toléré ça ! « … Je vais essayer de voir ce que je peux faire. »

Même si la perspective d’avoir un binôme me laissait perplexe. Est-ce que ça allait être l’équivalent d’un chaperon ? Je n’étais plus vraiment une adolescente en manque de présence parentale. Je n’avais plus de parents depuis longtemps et j’avais grandis un peu seule via les services sociaux ; dire que les gens avaient été bénéfiques n’était pas la vérité mais je ne pouvais pas dire que je n’avais rien appris là-bas. J’avais retenu quelques leçons, quand même ! Enfin bon, c’était avant que j’avais besoin de quelqu’un pour me guider, plus vraiment maintenant… Quoique, si c’était Jamie, je ne dirais pas non.

Attendez, quoi ?! Minute papillon, sors-toi tout de suite cette idée de la tête !

« Vous allez venir me voir là-bas si je dois y loger ? Je trouve qu’il y a pas de meilleur moyen de savoir comment se porte quelqu’un que de venir régulièrement lui rendre visite ! »

Trop tard. Je lui souris d’un air amusé mais je redescendis bien vite de mon nuage en captant une phrase sur le règlement intérieur qu’il m’avait tendu :

« Les hommes ne sont pas acceptés dans les lieux de vie et les chambres. Ah, loupé ! Ceci dit c’est pas plus mal, j’ai connu une femme une fois, elle s’était réfugiée dans un foyer pour fuir son mari violent mais quelqu’un lui avait ouvert et il l’avait retrouvée pour la rouer de coups. C’était vraiment pas beau à voir… Et très triste. J’avais eu beaucoup de peine pour elle, surtout qu’elle avait réussi à se retrouver un emploi en dehors de Storybrooke et que ses enfants avaient osés retourner à l’école. » Je poussai un soupir. « Mme Burgess a déjà essayé deux fois mais à chaque fois, le foyer finissait par me demander de partir ou on mettait quelqu’un d’autre à ma place qui en avait plus besoin. Ca ne me gêne pas de dormir dehors si quelqu’un peut être au chaud mais… J’avoue que je serais pas contre un bon lit. Ou un canapé, j’aime beaucoup les canapés ! J’aimerais avoir un canapé un jour. Vous en avez un ? »

Non, Saoirse, enlève-toi immédiatement l’idée de venir le squatter ! Déjà qu’il était bien patient de supporter tes jérémiades et le moulin à paroles qui te servait de bouche, alors on n’allait pas en plus en rajouter. Ce n’était pas que la vie de nomade me plaisait, mais je n’aimais pas trop l’idée de prendre la place de quelqu’un qui en aurait peut-être bien plus besoin que moi… Ce foyer avait l’air sympathique et le tableau qu’il en brossait montrait qu’il croyait vraiment au bénéfice de cette idée ; mais est-ce que quelqu’un d’autre n’en aurait pas la nécessité ? Je savais encore être plus ou moins autonome, me déplacer et manger de temps en temps, j’avais des amis… Il y avait des bouches plus malheureuses que moi à Storybrooke, n’est-ce pas ?

« Vous pensez vraiment que je mérite d’aller là-bas ? »

Osais-je finalement, sérieuse en affrontant son regard doux. Pourquoi est-ce qu’il avait l’air aussi sympathique ?! C’était plus facile de détester quelqu’un d’antipathique – comme la secrétaire en bas – mais un type comme lui ? Il ne portait même pas les costumes réglementaires et même s’il ne perdait pas de vue l’objectif de ce rendez-vous, je trouvais que c’était bien plus aisé de discuter. Enfin, discuter… Il se tapait plutôt mes monologues et faisait mine de ne pas en être dérangé. C’était très gentil d’ailleurs.

Je me penchai de nouveau en avant quand il insista sur le père de ce bébé à venir, posant mes coudes sur le bureau et reposant les feuilles pour libérer mes mains. Je parlai beaucoup avec elles donc, quand elles étaient occupées, j’étais un peu perdue.

« Comme dit, ne vous en faites pas pour le père. » J’eu un sourire encourageant. « Je me rappelle vaguement de son visage mais je ne sais pas qui il est ni s’il vit ici en fait. Et nous ne nous sommes jamais recroisés depuis alors je pense que ça va rester comme ça… C’est souvent ça, les gens vont et viennent dans votre vie mais parfois, il y en a qui laissent une trace. Bon, un trace un peu originale pour le coup mais c’est le principe ! »

Si seulement j’avais pu garder ce souvenir avec moi… Mais pour le bien de tout le monde, il valait mieux que ce futur bambin grandisse dans une famille et non juste avec moi. Vous l’imaginez devoir gérer les crises narcoleptiques de sa mère ? Et si je m’endormais pendant qu’il prenait un bain ? Ou au volant ? Non, trop de stress rien qu’à l’imaginer ! Je n’aimais pas beaucoup les voitures en plus, même si on y était mieux que sur les trottoirs… Mais c’était des choses dangereuses qui pouvaient faire trop de mal en un claquement de doigts. Puis je n’avais pas les moyens d’acheter un véhicule. Alors mettre un bébé dans l’équation, ça compliquait tout le reste.

Je me tapotai le menton à son récapitulatif, mordillant mon index dans un sourire quand il évoqua la possibilité de me faire accompagner. On revenait à la charge pour le chaperon ?

« Si ça vous inquiète tant que ça, vous pouvez aussi m’accompagner ? Mais je vous préviens, je ne suis pas forcément facile à vivre et je pense que vous vous rendrez vte compte que vous avez bien mieux à faire que de vous coltiner ma compagnie… Je ne veux pas vous embêter, ni vous ni personne, alors c’est pas la peine de déplacer quelqu’un pour ça, vraiment. » Sincère. Soyons sincère. « Et je fais au moins un repas par jour, vous en faites pas ! J’arrive même à nourrir Platypus, c’est… Un ornithorynque qui me suit partout. Il est gentil mais il est sacrément bavard, vous imaginez pas à quel point ! Oh, les animaux sont acceptés au foyer ? »

Je réalisai soudain que je ne pouvais pas laisser Platypus dehors pendant que moi je pouvais profiter d’un lit ! Hors de question ! J’étais là, à chercher la ligne qui correspondait à ma question, quand je remarquai qu’il s’était levé pour contourner son bureau. Il était plus grand que ce à quoi je m’attendais… Et un peu plus fin aussi. Sa chemise à carreaux le rendait plus costaud mais quand il leva les bras pour enfiler sa veste en cuir vieilli, je remarquai qu’une ceinture maintenait son jeans en place. Penchant la tête sur le côté, je ne pus m’empêcher de le détailler et…

M’en rendant compte, je sursautai en m’extirpant d’un bond du fauteuil, avant de porter la main sur ma poitrine pour calmer ce cœur tout affolée d’une telle montée d’adrénaline imprévue. Fallait le ménager ce petit-là !

« Oh euh… On peut se rendre au foyer si vous voulez, oui ? »

Je n’osai pas avouer que je préférais de loin qu’il m’accompagne là-bas que de m’y rendre seule. A dire vraie, je n’y serais sans doute jamais allé de mon propre chef ; je ne voulais pas priver une autre femme plus dans le besoin que moi d’un endroit chaud pour l’hiver à venir. Mais, face à la possibilité de l’accompagner et de prolonger l’entretien un peu plus longtemps, le choix était vite fait. Et puis, je n’avais plus rien à faire de mon après-midi maintenant qu’Alberto m’avait viré de sa vraie-fausse épicerie italienne…

Un sourire de plus et voilà qu’il me guidait jusqu’à l’extérieur du tribunal où la fraîcheur de l’air ne tarda pas à m’obliger de tirer les pans de ma veste pour éviter de prendre froid. Plus aucune trace de Maximilien le robot-poisson ni de la demoiselle qui m’avait accompagnée jusqu’ici… Pourvu qu’il ne lui soit rien arrivée. Quelque chose me disait qu’elle n’avait pas été mangée mais quand même, on savait jamais.

J’attendis de faire quelques pas et que nous soyons suffisamment avancés dans la rue dans un silence religieux pour… Briser le dit silence.

« Garçon d’auberge sur une autre planète ? » Demandai-je en lui jetant un regard en coin, l’air entendu. « Je n’ai pas oublié ! Ca a l’air trop fort comme situation… Votre planète ne vous manque pas trop ici ? Vous avez voyagé dans l’espace ? C’est dingue, vous respiriez comment ? Est-ce que c’était la même gravité que sur Terre ? J’adorerai voyager à travers l’espace moi, mais ça à l’air tellement loin tout ça… »

Je levai le nez vers le ciel grisonnant de l’automne. Je remarquai alors que j’avais oublié les papiers sur le bureau de Jamie… Mais je me gardai bien de lui faire connaître mon trouble, me contentant de mettre mes mains dans mes poches en marchant à côté de lui.

« Est-ce que vous avez vu une étoile de près ? J’adorerai voir une vraie étoile… Ou être en apesanteur ! Ca doit être top. Et des extra-terrestres, vous en connaissez ? Oh, est-ce qu’on doit les appeler comme ça aussi ou bien ils ont un autre nom ? »

C’était fini, j’avais trouvé un nouveau centre d’intérêt pour mes inépuisables questions…
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________________________________________ 2018-11-18, 13:16

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A nightmare dressed in a daydream.

Il y avait vraiment quelque chose de… Chou, à propos de cette fille. Bon, chou avec toutes les dispositions professionnelles à prendre dans un tel cas parce que, quand même, elle était sous sa responsabilité, mais elle était vraiment chou. C’était typiquement le genre de fille qui vous donnait envie de sourire à force de babiller comme elle le faisant, le genre de personne qui vous mettait à l’aise avec cette curiosité enfantine qui n’avait rien d’envahissant, et pour être franc, Jamie eue du mal à ne pas sourire quand elle revint à la charge pour le faire parler de son passé d’extra-terrestre. D’ailleurs, il ne le fit pas, esquissant un petit rire avant de se gratter la barbe.

-Vous avez une bonne mémoire, sourit-il simplement, finissant par rentrer les mains dans ses poches. Techniquement, je suppose que le mot ‘extraterrestre’ n’est pas faux, puisque cela désigne une population n’appartenant pas à la Terre. Mais c’est un peu réducteur, puisque cela signifierait qu’on ne la définit que par rapport à ce qu’elle n’est pas. Par exemple, techniquement, je suis un extraterrestre mais je suis un mandragorien. Et vous vous êtes une extramandrogorienne, du coup.

Elle fit une telle moue, les yeux pétillant et la bouche à demi ouverte que Jamie eue un autre sourire.

-Ma planète s’appelait Mandragore, ou Montessore selon de quelle partie de Crescentia vous venez. Enfin, je suppose qu’elle s’appelle toujours comme ça, maintenant.

Il eue une petite moue, comme pour lui même. Jamie n’avait jamais vraiment saisi comment cette foutue malédiction fonctionnait. Tous les endroits d’où ils venaient tous existaient-ils encore, dans une réalité parallèle ? Ou est-ce qu’ils avaient été mis ‘en sommeil’, en pause ? Est-ce qu’ils avaient cessé d’exister ? Beaucoup de questions auxquelles Jamie ne voulait, en réalité, pas avoir de réponse. Il ne voulait absolument pas savoir ce que devenait Sarah en ce moment même. C’était…. Beaucoup trop dur. Parfois, il se surprenait à songer à Doppler et au Capitain Amelia, mais il préférait arrêter avant de se gangrener le coeur. Un jour, peut-être, il saurait, ou peut-être jamais, il n’était pas certain de préféré une solution à l’autre.

-Pour respirer, c’était un peu comme ici, je n’y ai jamais vraiment réfléchit pour être honnête. Et pour le reste, sachez que l’espace est le plus bel endroit du monde, je n’ai encore jamais trouvé d’équivalence sur le sol.

Elle eue une sorte de trépignement, visiblement avide d’en demander d’avantage, mais Jamie s’était arrêter devant une immense maison aux allures impressionnantes, mais que Jamie avait apprit à apprécier. Cela dit, il n’en était pas de même pour mademoiselle Bennett, puisque dès qu’elle du lever les yeux pour en apercevoir le sommet, elle eue une sorte de rictus, avant de déglutir avec difficulté.

-Ne vous inquiétez pas. C’est une très vieille maison, mais elle est accueillante, vous verrez. Vous voulez qu’on prenne un petit temps avant d’entrer?

Mademoiselle Bennett n’avait pas franchement l’air certaine de quoi que ce soit, mais elle finit par hocher la tête, un peu absente, avant de finalement relever le menton fièrement. Enfin, aussi fièrement que possible, visiblement, et Jamie trouva cela une fois de plus très attendrissant.

-Suivez-moi, fit-il simplement, s’approchant du portail pour y composer un code.

Il y eue un petit instant, Jamie restant bien droit et en place, se sachant filmer à l’instant pour vérifier son identité, puis un léger son, très loin des ‘bip’ métallique dont on pouvait avoir l’habitude pour ce tip de portail, résonna, presque comme un carillon, et Jamie abaissa la poignée pour leur permettre d’entrer. Le jardin avant été charmant, composé d’un tilleul et de petits bosquets ça et là, que Mademoiselle Atkins faisait entretenir par les filles du foyer, ‘pour leur apprendre les vertues de la patience’. C’était aussi dans cette optique qu’elle avait fait planter des arbustes à baies un peu partout dans le jardin arrière, permettant aux filles d’agrémenter leurs cuisines de fruits tels que des groseilles ou des fraises en été.

Un petit chemin de pierres plates et blanches remontaient jusqu’au porche, où une porte que Jamie savait blindée pivota presque immédiatement à l’instant où ils y posèrent le pied. Dita Atkins avait une peau diaphane, que la robe rouge qu’elle portait à cet instant et ses boucles noires ne faisait que rehausser. Ses talons étaient démesurément haut et Jamie se demandait à chaque fois comment elle faisait pour réussir à marcher si gracieusement avec ces choses là au pied. Il eue un sourire, qu’elle lui rendit aussitôt, avant de se pencher, déposant deux bises terriblement glamour sur ses joues, dans ce charme de l’ancien Hollywood qu’elle seule devait encore posséder.

-Mon cher Jamie, quel plaisir de vous recevoir !

-Bonjour, Mademoiselle Atkins.

-Oh Jamie, parviendrez-vous un jour à m’appeler par mon prénom ?

-Un jour, peut-être, assura-t-il, avant de se tourner vers Mademoiselle Bennett, lui faisant signe d’approcher.

Aussitôt, le regard tendre de Dita Atkins se fit plus perçant, observant la nouvelle venue avec intérêt.

-Je vous présente Saoirse Bennett. Mademoiselle Bennett, Dita Atkins, la directrice du Foyer Sainte-Anne.

Il y avait des formes que Mademoiselle Atkins adorait, et Jamie avait apprit à les reconnaître. Avec la délicatesse d’une apparition, et la vivacité d’un serpent, elle tendit la main vers Saoirse, la serrant légèrement avant de la tirer très légèrement, la forçant à s’approcher d’elle.

-Quel grain de peau ! commenta-t-elle après un silence, affichant soudain un sourire. Ma chère, vous êtes radieuse, vraiment, continua-t-elle en repoussant une partie de ses cheveux derrière son épaule, avant d’observer ses ongles. Nerveuse, également, constata-t-elle, en désignant ses ongles rongés. Nous vous aiderons à corriger ce tic. Si vous le souhaitez bien sûr. Je vous souhaite la bienvenue à Sainte-Anne. Si ce cher Jamie vous a emmené ici, je suppose que vous n’avez pas encore de maison à vous ? Voyez Sainte-Anne comme votre foyer désormais.

Elle eue un sourire, diablement sincère, et après encore quelques observations générales, elle prit le bras de Saoirse, la guidant vers l’intérieur de la maison, Jamie sur leur pas. Ce qui sembla rassurer grandement Saoirse, qui le chercha immédiatement des yeux. L’intérieur, comme l’extérieur, était merveilleusement vieillot, comme si tout l’aura du charme ancien Hollywood de leur hôtesse s’était infiltré dans les murs et le sol de cette maison. Tout y était blanc et nacré, des voilages des fenêtres au marbre des marches de l’escalier principal, sans oublier les lys qui habillaient la majorité des tables présentes. Tranquillement, ils parcoururent un couloir, Mademoiselle Atkins en profitant pour faire le commentaire des tableaux accrochés aux murs et présentant certaines des femmes qu’ils croisèrent en allant jusqu’à son bureau à Saoirse, bien que la moitié se précipitèrent plutôt sur Jamie, qui en connaissait la plupart.

Avant de connaître le foyer Sainte-Anne, Jamie avait fait énormément de recherche pour trouver des foyers convenables où permettre aux femmes dont il avait la charge de recommencer leurs vies. L’incident dont Saoirse avait parlé plus tôt ne l’avait même pas surprit, ce genre de chose arrivait constamment dans les foyers. Mais pas à Sainte-Anne. Les quelques fois où des maris violents avaient tenter de pénétrer ici, cela s’était terminé par des arrestations rapides et sommaires, avec sentences tout aussi rapide, grâce au Juge Atkins. C’était bien le seul avantage que Jamie lui trouvait mais il fallait avouer que c’était plutôt efficace. Ici au moins, les filles étaient protégées. En sécurité. Et c’était tout ce qui comptait.

-Entrez, mettez vous à l’aise, fit-elle finalement, leur tenant la porte quand ils finirent par atteindre le bureau.

Tout y était tapissé de velours ou de tissus riches, attestant de la richesse irraisonnable dont leur hôte était pourvue. Le bureau était en bois sombre, plus que probablement précieux bien que Jamie n’en connaisse pas l’essence, et un ordinateur dernier cri y trônait fièrement. Rapidement, Mademoiselle Atkins retourna s’asseoir à sa place.

-Je suppose que ce cher Jamie ici présent vous a déjà parler de notre règlement intérieur et des règles générales qui s’appliquent dans ce foyer. Avez-vous des questions ou des informations à me partager vous concernant? Autre que votre grossesse ?
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________________________________________ 2018-11-24, 20:56


There's a place that nobody knows
WHERE THE RIVERS FLOW AND I CALL IT HOME


« Dita Atkins. Comme… Le juge, Atkins ? »

Ce fut la première chose qui sortit de la bouche de Saoirse, les yeux écarquillés devant l’allure de la gérante de ce foyer – enfin, ça avait commencé dès qu’ils avaient franchis le portail et les murs de l’enceinte – et face à la familiarité étrange dont elle faisait preuve. Cette femme faisait peur, c’était certain, et pourtant il se dégageait un charme certain et une douceur dans ses traits un peu ronds qui donnaient envie de lui faire un calin. Ou un bisou. Mais si Saoirse n’était pas très douée en survie, elle avait un minimum d’instinct de conservation qui la poussait à ne jamais, ô grand jamais, embrasser les joues de cette grande étrangère excentrique et classe. Pour le coup, elle se sentit quand même un peu poisseuse et négligée, tirant machinalement sur les bords de sa veste pour la rabattre devant elle.

S’en suivie l’étude la plus étrange de son être par un autre individu. La jeune femme avait l’habitude des regards biaisés voir venimeux qu’on pouvait lui adresser, des jugements de valeurs ou de l’indifférence la plus totale. Mais après l’attention douce que lui avait porté Jamie et celle, plus investigatrice, de cette femme… Sa journée avait de quoi être plus bizarre que d’ordinaire. Quand elle parla de ses ongles rongés, Saoirse les retira vivement pour les porter vers sa bouche et… Les posa finalement sur son menton pour tenter de cesser immédiatement ce tic de nervosité. Il y avait trop de nouvelles données et elle tenta de réguler sa respiration pour ne pas être prise de panique ; si elle venait à s’évanouir ici, ils seraient mal barrés pour la faire accepter… Si tant est que cet endroit la veuille bien, ça ressemblait à un tout autre niveau de vie que ce qu’elle avait eut et connu jusqu’alors.

Elle lança un regard inquiet et curieux envers Jamie qui, toujours à côté d’elle, semblait détendu et presque encourageant. Faisait-il confiance à cette femme au sourire éclatant ? Il avait l’air d’être un bon gars de Mandragore (elle avait retenu le nom de sa planète !) alors peut-être qu’il n’avait pas d’apriori ni de contrats pour faire héberger les gens ici contre des bénéfices ? Saoirse avait connu ça et, outre l’aspect illégal de la chose, elle avait rapidement été mise dehors après la période obligatoire d’hébergement. Un véritable rendement que ces foyers pour femmes, voilà une autre raison pour les fuir avant d’être prise pour du bétail. En tout cas, malgré toute sa dignité et son côté impeccable, Mme Atkins ne sembla pas le moins du monde gênée de l’attraper par le bras pour l’entraîner avec elle ! Comme quoi, certaines avaient compris que la malchance ne s’attrapait pas aussi facilement.

Les gens d’ici ne semblaient pas tous au fond du gouffre. Ce n’était pas non plus disneyland mais la jeune femme vit des personnes plutôt détendues, apprêtées simplement mais sans aucun cri autre que des exclamations à la venue de l’assistant social. Visiblement, il était populaire lui… Saoirse pencha la tête sur le côté, se mordant l’intérieur de la joue quand une petite pointe de jalousie apparue venue d’on ne sait où. Evidemment qu’elle n’était pas la seule personne dont il s’était occupé ou s’occupait ; c’était son travail après tout ! Mais est-ce qu’il leur proposait à toutes de les aider à venir ici ? Il avait l’air de garder des bons contacts. Peut-être enfin quelqu’un qui ne prenait pas la poudre d’escampette quand vos problèmes lui tapaient trop sur le système ? Enfin, c’était vite dit, elle ne le connaissait que depuis une heure.

Parcourant le bureau du regard, Saoirse ne put s’empêcher d’ouvrir la bouche sans trouver quoi dire. Tout avait l’air si riche ici ! Un peu comme son ancien chez elle, dans l’autre monde ; mais ici, elle avait l’impression que le simple fait de poser le pied sur le tapis allait lui coûter son salaire tout entier. Poussée par Jamie – et par son dos douloureux – la princesse fini par prendre place sur l’un des fastueux fauteuils et referma la bouche, raisonnable. Ce fut à cet instant qu’elle se rendit compte qu’elle avait oublié la plupart des documents remis par l’homme à côté d’elle… Dans le bureau du tribunal. Tête en l’air, le retour !

« Oh, vous êtes au courant aussi… » S’excusa-t-elle, se mordant la lèvre. « Je le cache pas mais, est-ce que c’est un problème pour vous ? Peut-être que vous n’acceptez pas ? Mais monsieur Starrunner m’a dit que ça ne posait pas vraiment de soucis. Enfin, ça n’en pose pas, n’est-ce pas ? Je mange pas beaucoup donc ça ne se verra même pas si vous faites un quotta journalier des dépenses alimentaires ! »

Y’avait des gens proches de leurs sous de partout.

« Je peux acheter ma propre nourriture et actuellement je n’ai pas de travail… Mon patron n’a pas apprécié que Platypus se serve dans les rayonnages mais il adore les cookies, c’est pas de sa faute ! Enfin, pardon, Platypus c’est un ornithorynque, vous acceptez les animaux à l’intérieur ? Il aime les endroits chauds et il dort la plupart du temps mais il ne faut pas être allergique… » Elle étouffa un bâillement, sentant son cœur s’emballer à ce simple geste. « Euh, je… Je suis narcoleptique, d’origine inexpliquée. J’aurais peut-être du commencer par là ? »

Saoirse interrogea Jamie du regard, résistant à l’envie de tendre le bras vers lui pour s’accrocher à sa manche comme une petite bouée de sauvetage. Il dégageait une confiance qui la mettait à l’aise et, même si Mme Atkins semblait très douce et disposée, il n’y avait pas exactement la même sensation. Pas aussi vite. Saoirse se redressa sur le fauteuil, essayant d’ajuster sa position pour avoir un peu moins mal au dos.

« Vous avez des conditions minimum pour l’intégration du foyer ? Un couvre-feu par exemple ? Parce que j’ai tendance à oublier l’heure, à travailler tard ou tout simplement à me réveiller… Dans des endroits qui sont soit loin soit complètement inconnus. Ça fait un peu skier mais c’est comme ça, du coup, si je viens à sonner tard est-ce que quelqu’un va ouvrir ou bien j’encours le risque de réveiller tout le monde ? Je ne veux embêter personne alors s’il faut respecter les horaires, je crains que votre foyer ne soit un endroit un peu trop bien pour moi…  »

Elle poussa un petit soupir, se mordant la lèvre avant de poser machinalement une paume sur son ventre.

« J’ai des rendez-vous médicaux plus ou moins réguliers mais ne vous en faites pas, il n’y aura pas de bébé au foyer parce que je compte le faire adopter à sa naissance. Je ne sais pas combien de temps dure la période d’hébergement ici ? Est-ce que je pourrais être prévenue à l’avance de quand est-ce que je dois m’en aller ? Est-ce que les visites sont autorisées à l’intérieur ? Je n’ai pas encore eu le temps de lire le règlement jusque-là… Jamie, enfin, Monsieur Starrunner m’a assuré que c’était sécurisé au cas où. Est-ce que je peux dormir ailleurs où je dois obligatoirement être là tous les soirs ? Est-ce qu’il y a des chambres individuelles ou c’est partagé ? Du ménage ? Je peux faire le ménage sans souci, je sais bien faire le ménage. Est-ce qu’il y a une cotisation à régler pour rester ici ? »

Finalement, Saoirse avait plus de questions que ce qu’elle s’était imaginée. Elle eut un petit sourire doux et désolé, posant un regard sur Jamie puis sur Dita Atkins.

« Désolée, je parle beaucoup… Il en a fait les frais juste avant. Mais j'ai une dernière question... Vous aussi, vous venez d'une autre planète ? »

C’était toujours comme ça quand elle était stressée. Et encore, d’ordinaire, elle finissait par tomber dans les bras de morphée plus vite que ça !
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