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 Underwater

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Ben Ranger
Alec Sacabeu
S et S Kamiya
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Underwater  _



________________________________________ 2020-03-25, 16:39

UnderwaterAmour & MoiLe dernier Passage est bientôt fermé, la dernière famille de gardiens va s'éteindre et les deux mondes seront, à jamais, séparés l'un de l'autre. Avant qu'il ne soit trop tard et que le lien soit rompu, un corps est craché sur la plage. Le Passage est renouvelé, mais l'intrus n'est pas le bienvenu dans ce monde et doit trouver le moyen de retourner dans le sien.Il était une fois, une petite sirène qui tomba amoureuse d'un homme. Vous connaissez tous la suite de l'histoire. Connaissez-vous la fin tragique de la véritable histoire de la petite sirène ? Les versions ont été modifiées avec le temps, déformées, simplifiées, adoucies pour ne pas faire peur aux enfants. Comme toujours, l'histoire a été réécrite pour correspondre à d'autres standards, d'autres critères, calmer le feu des parents. Une belle fin a été donnée à la petite sirène, douce créature qui s'est amourachée d'un bon et bel homme.

Mais ce n'est pas la véritable histoire.

La petite sirène a été confrontée à la vérité humaine, au mal qui ronge, qui blesse. Elle n'a pas fini avec son prince. Il s'est mariée à une autre, a eu des enfants d'une autre, a fait sa vie avec une autre. La petite sirène, elle, n'a pas eu le cœur de détruire le sien. Elle n'a pas tué l'homme qui l'a rejetée et s'est mêlée à l'écume, jetée sur la plage jusqu'à disparaître dans le sable.

Il ne reste plus rien de la petite sirène.

Même son histoire a été oubliée. Désormais, il ne reste plus, de cette histoire, qu'une version édulcorée, retravaillée pour endormir les enfants.

Les sirènes ne sont pas oubliées. Elles se cachent dans les océans, glissent sous les coques des navires et guettent les marins perdus en mer. Certains disent qu'elles sont vilaines, affreuses à voir, prêtes à tout pour croquer un bout de chair humaine. D'autres disent qu'elles sont les plus belles créatures de la Terre, qu'elles sont pleines d'amour et de bonté, qu'elles aident les égarés à retrouver leur chemin. Chacun a sa version de l'histoire, mais personne ne sait vraiment. Peut-être n'existent-elles pas. Pur produit d'une imagination débordante. Les fausses vidéos, les photomontages, toutes ces choses qui tournent, en boucle, dans le pays, dévoilant la soi-disant existence des fées, des sirènes, des gobelins. Certains ont vu des elfes et des kobolds. D'autres jurent avoir entendu des trolls, dans les cavernes. Plus personne ne sait où a commencé cette frénésie de révélations.

Plus personne, sauf les gardiens.

Le temps a effacé les souvenirs de l'ancien monde, de ses connaissances, de ses alliances, de son ignorance, aussi. Il ne reste que de vieux livres que plus personne ne lit, de vieux objets qui prennent la poussière dans les antiquaires. Puis, il reste eux, les gardiens du Passage qui, avec le temps, ont perdu de leur importance, ont cessé de garder quoi que ce soit.

Tous, sauf une famille.

Il ne reste qu'un Passage, dans le monde, bien caché sur la propriété des derniers gardiens encore en activité. Le Passage est dissimulé dans une grotte immergée sur la plage, près de l'océan. La marée en barre parfois l'entrée. Le Passage est quasiment abandonné. Depuis des décennies, plus personne n'est passé par ici, ni pour entrer, ni pour sortir. Les derniers gardiens ne tarderont bientôt plus à l'oublier, lui aussi, et il ne restera plus personne pour se rappeler qu'il a existé.

Du moins était-ce ainsi, avant qu'un corps ne soit craché sur la plage.

_________________________________________________________

Que sont les Passages ?
→ A nous de le décider. Dans l'idée, je pensais à une sorte de portail qui mènerait dans le monde des animaux fantastiques. Un monde sans humains, avec toutes sortes de créatures, comme des orcs, des fées, des kobolds, des lutins, tout ce que l'on désire !

Que sont devenus les autres Passages ?
→ Oubliés par tous, que ce soit d'un côté comme de l'autre, ils se sont fermés d'eux-mêmes. On peut dire que la magie des Passages doit être renouvelée par des "passages" justement. Il n'y a que si des gens passent d'un côté ou de l'autre que le Passage reste ouvert. Sans personne pour le traverser, le portail se ferme de lui-même.

Les autres créatures
→ Il peut en rester quelques unes dans le monde humain, mais c'est qu'elles l'ont décidé et qu'elles doivent se cacher. Par contre, il n'est pas censé y avoir d'humains dans le monde fantastique, mais si tu le veux, c'est possible !

Quel est le rôle des gardiens ?
→ A la base, ils devaient empêcher l'entrée des humains dans le monde fantastique et la sortie des créatures dans le monde humain, afin de préserver les deux de l'influence de l'autre. Ils sont neutres et se contentent de garder tout le monde du bon côté de la barrière.

Quel rapport avec la petite sirène ?
→ Dans l'idée, la petite sirène est venue dans le monde humain. Donc je te laisse, là, choisir si sa famille l'a suivie dans le monde humain (puisque les gardiens ne font plus leur travail, de toute façon) ou si elle passait sans cesse de l'un à l'autre monde. Ca peut, aussi, être l'inverse : son homme qui passe dans le monde fantastique pour flirter avec elle et le jour où la petite sirène décide de le rejoindre dans le monde humain, en fait, il a déjà une femme, etc. On en discutera sur Messenger, ce sera plus simple.

Où sommes-nous ?
→ A nous de voir. Ton personne peut être jeté dans le monde humain (que j'imagine moderne) ou le mien dans le monde fantastique (que j'imagine moins moderne, mais c'est comme tu le désires). Ou c'est un autre corps qui est jeté dans le monde humain/fantastique et il faut le trouver pour le ramener du bon côté. Ou si tu as une autre idée, je prends aussi.

_________________________________________________________

Mon personnage
Dans l'idée, il est le dernier héritier des gardiens. Sa famille s'arrête à lui et mourra avec la fermeture du dernier Passage. Il le sait, mais s'en fiche. Je préfère te garder la suite secrète Underwater  1375884928
Et comme je rage de ce code qui OSE cacher mon petit chouchou, je te remets son gif ici Underwater  2727069659
Underwater  AdorableCalculatingAzurevase-small
(T'as pas le droit de dire que tu l'aimes pas, sinon tu brûleras en enfer Underwater  3707044744 )

Ton personnage
Je suis partie sur ce que tu m'as dit de ta dame, mais si jamais tu as, finalement, envie de changer des choses, tu fais absolument ce que tu veux ! Je te laisse décider pour ses jambes, mais ça peut très bien être la magie du portail, si tu le désires.
Pour être équitable, je te remets le tien aussi. C'était pas mon préféré d'elle, mais les autres étaient coupés par le code Underwater  4037676933
Underwater  Giphy
:copyright: 2981 12289 0

Code:
<link href="https://fonts.googleapis.com/css?family=Crushed" rel="stylesheet"><link href="https://dl.dropbox.com/s/jwizvnuiv9288rj/rp031.css" rel="stylesheet" type="text/css"><style>rp031ttr::-webkit-scrollbar {width:9px; background:#f7f5f4;scrollbar-width:thin;} rp031ttr::-webkit-scrollbar-track {width:2px; background:#f7f5f4; border-left:4px solid transparent; border-right: 4px solid #f7f5f4;} rp031ttr::-webkit-scrollbar-thumb {background:#e62153; border:4px solid #f7f5f4;scrollbar-width:thin;}</style><rp031entete style="box-shadow:0px 0px 5px grey;"><rp031avat1 style="background:url(https://media.giphy.com/media/ZWD8dOFradSta/giphy.gif); background-size:cover;"></rp031avat1><rp031avat2 style="background:url(https://thumbs.gfycat.com/AdorableCalculatingAzurevase-small.gif);background-size:cover;"></rp031avat2><rp031fond style="background:#f7f5f4; box-shadow:0px 0px 5px grey;"></rp031fond><rp031ttr><rp031titre style="color:#e62153; font-size:30px; font-family:crushed; text-shadow:0px 0px 2px #fe84c5;">Underwater</rp031titre><rp031feat style="font-style:italic; font-size:11px; font-family:monospace; border-bottom:1px solid #a9a6a8; color:#a9a6a8;">Amour & Moi</rp031feat><rp031citation style="font-style:italic; font-size:10px; font-family:monospace; text-transform:lowercase; color:#726d75;">Le dernier Passage est bientôt fermé, la dernière famille de gardiens va s'éteindre et les deux mondes seront, à jamais, séparés l'un de l'autre. Avant qu'il ne soit trop tard et que le lien soit rompu, un corps est craché sur la plage. Le Passage est renouvelé, mais l'intrus n'est pas le bienvenu dans ce monde et doit trouver le moyen de retourner dans le sien.</rp031citation></rp031ttr></rp031entete><rp031fond2 style="background:#e62153; box-shadow:0px 0px 5px grey;"><rp031rp style="color:#726d75; font-size: 12px; font-family: verdana; line-height: normal; text-align: justify; background: #f7f5f4;">Ca, c'est le code, mais tu n'es pas obligée de l'utiliser ! C'est pour moi, parce que je compte bien le réutiliser pour les prochains posts. Et ici où je te mets du charabia inutile, c'est pour bien voir où c'est que je dois écrire mon RP, sinon je sens que je vais encore tout casser :boulet:
</rp031rp></rp031fond2><credit29><a href="http://crimsonday.forumactif.com/" target="_blank">[size=11]:copyright:[/size] 2981 12289 0</a></credit29>


S et S Kamiya
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S et S Kamiya

| Avatar : Munetaka Aoki & Takeru Satoh

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Underwater  _



________________________________________ 2020-03-30, 00:27

UnderwaterAmour & MoiLe dernier Passage est bientôt fermé, la dernière famille de gardiens va s'éteindre et les deux mondes seront, à jamais, séparés l'un de l'autre. Avant qu'il ne soit trop tard et que le lien soit rompu, un corps est craché sur la plage. Le Passage est renouvelé, mais l'intrus n'est pas le bienvenu dans ce monde et doit trouver le moyen de retourner dans le sien.Ailleurs –

Nérina était en train de sortir la dague du cœur de l’homme. D’un coup de pied, elle fit partir le corps sur le sol pour observer l’ouvrage. Elle n’aimait pas particulièrement tuer qui que ce soit … mais certaines personnes le méritaient amplement… L’homme dans le pavé de l’église entrait dans le cliché du prêtre pédophile dont personne ne voulait voir les péchés … Pauvre pécheur à l’âme égaré…. Il ne méritait que la mort. Ses talongs claquaient contre le marbre de l’allée de banc en bois … Elle n’était pas dans sa demeure. Poséïdon était son dieu premier, bien que plus proche de son père pour celle qui portait le prénom d’une déese.

Elle était dans ce monde depuis tellement de temps, qu’il lui arrivait d’oublier le paysage de son pays, de son monde sous marin…. Le monde ici était sympas, mais ne possédait pas ses congénères pour embellir l’océan comme il aurait dû l’être … les humains avaient tout pollués … et elle devait aller nager en profondeur pour y trouver des coraux ou des lieux qui n’ont pas été touchés par ce cancer.

Mais, même si elle ne les aimait point … elle ne tuait pas tous les êtres qui grouillaient sur cette Terre, parce qu’elle savait que tous n’étaient pas coupable … elle ne tuait que les violeurs et les pédophiles … et les tueurs aussi s’ils tombaient sous ses coups. La dague ensanglantée sous la main, elle se retourna pour regarder une dernière fois son œuvre. Si Dieu existait, il devait être d’accord avec elle pour la laisser ainsi souillé sa demeure. Bien. C’était bien ce genre d’allié. Elle disparu dans la nuit noire.

Se souvenant encore et toujours, de la fois où, sa sœur tomba amoureuse d’un humain en passant un portail… et préféra se transformer en écume que de le poignarder en plein cœur. Ses cheveux avaient repoussés depuis cette époque … mais elle en garder un goût amer, et elle détestait tous les hommes qui avaient pu un jour essayer de prendre le cœur d’une sirène…. Elle se promit qu’elle, elle ne se laissera jamais prendre.

Alors qu’elle sorti de l’église, la dague redevenu eau dans ses mains, elle sentit une odeur dans l’eau … un goût … la mer avait recraché un message pour elle … et elle devait se dépêcher avant que quiconque essaie de faire du mal à l’être venu dans ce monde.

Dans une petite ville en bordure de mer – Aspen Creek

Nami essaya de respirer… ses poumons étaient en train d’exploser alors qu’elle avait la tête hors de l’eau… du haut de ses 12 ans, elle avait l’impression que sa queue était en feu, et la douleur était intenable … mais elle devait sortir de l’eau complètement … l’odeur de l’eau était affreuse, son mal de tête encore plus … personne ne voulait faire cette mission … et si l’envie de sauver sa sœur dont elle ne connaissait que le prénom avait eu raison de la logique …. Elle commençait à se demander comment quiconque pouvait survivre alors qu’elle sentit son corps se tordre à nouveau…

Le corps hors de l’eau … elle avait deux jambes au lieu de sa queue couleur rosé … Elle regarda les membres comme si ce n’était pas les siens … elle observa sa couleur pêche et toucha du bout des doigts les petits apendices qui étaient au bout … Elle se mit à observer son corps.

- Orteils, pieds, jambes, buste. Je dois mettre tout ça debout …


Elle s’imaginait mal porter le poids du haut de son corps avec des choses qui semblaient si fragile … mais elle essaya. Elle essaya d’abord en gardant les jambes droites … Puis, elle se rappela de ce que lui avait raconté une autre de ses sœurs sur Marina … Marina pliait les « genoux » alors elle devait « plier les genoux »… elle observa la grotte pratiquement immergé … elle devait sortir de là …. Après quelques minutes a essayer de tout faire … elle se mit à marcher… Non, elle se retama comme une bleue… Elle se décida à d’abord sortir de la grotte, se remettant dans l’eau … elle pu voir ses jambes l’amenait au fond ! MAIS. Elle était une sirène, elle devait pouvoir nager.

Elle râla en imaginant sa sœur sans sa queue, n’importe laquel… C’était comme perdre un membre, et elle finit essoufler sur la plage, à ramper avec ses jambes délicates comme la queue d’un poisson papillon…. Elle utilisait ses bras pour la première fois depuis … depuis toujours …. Elle se hissait jusqu’à la plage …. Et releva les yeux vers une ombre …

Un homme était là … les hommes étaient vils et méchants… il brisait les sirènes… Cet homme allait il la briser comme Marina avait été brisée ? Comme Nérina ? Elle se retourna pour se cacher derrière un gros rocher comme elle pouvait… alors qu’elle tremblait de tout son corps …. On pourrait croire que c’était sa tenue, totalement nu, qui aurait pu la gêner … mais non … C’était surtout la peur. La peur de se faire tuer sans avoir trouver sa grande sœur.

- Ne .. ne … n’approche pas … pas … ou… je te noie !


Une sirène, ça commande l’eau, en plus de pouvoir lui parler et transmettre des messages … elle avait déjà envoyé un message à sa sœur à travers l’océan … mais elle savait que les messages pouvaient mettre du temps à arriver… Le message était parti un peu avant elle … peut être qu’elle ne l’avait pas encore eu … elle allait mourir … réellement ici ? Non … elle ne voulait pas … mais les larmes qui coulèrent de ses joues d’enfant apeuré ne voulaient pas cesser de tomber …. Elle devait prévenir sa soeur que les mondes allaient bientôt rentrer en collision et que ça allait sonner le glas de la paix.
:copyright: 2981 12289 0


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Underwater  _



________________________________________ 2020-03-30, 19:24


UnderwaterAmour & MoiLe dernier Passage est bientôt fermé, la dernière famille de gardiens va s'éteindre et les deux mondes seront, à jamais, séparés l'un de l'autre. Avant qu'il ne soit trop tard et que le lien soit rompu, un corps est craché sur la plage. Le Passage est renouvelé, mais l'intrus n'est pas le bienvenu dans ce monde et doit trouver le moyen de retourner dans le sien.Poc.
Poc.
Poc.


Inlassablement, la balle revenait se heurter au mur et rebondissait, traçant, éternellement, la même courbe pour se réfugier, à nouveau, entre les doigts de James. À peine se lovait-elle contre la paume de sa main, qu’il la relançait sur le mur, exactement au même endroit. Une marque sombre s’était formée, sous l’impact de la balle.

Poc.
Poc.


James se faisait profondément chier. Ses journées se ressemblaient toutes. Il devait se lever, sans avoir d’heure précise ; manger, sans avoir faim ; répondre aux questions que l’on venait lui poser et donner l’impression que ça l’intéressait. Il n’en pouvait plus. Quand, enfin, il avait un peu de répit, ce n’était que pour s’enfoncer dans une flemme immense, une envie de ne rien faire du tout qui le prenait aux tripes et l’accrochait à son fauteuil, sans pouvoir bouger. Sauf ce bras qui, toujours, renvoyait la balle contre son mur.

Poc.

Il n’avait, de toute évidence, rien de mieux à faire. James ne s’était trouvé aucun intérêt, aucun loisir. Il se contentait de faire ce qu’on lui demandait, de le faire de la meilleure manière possible et d’attendre que le temps passe, quand tout était enfin fini. Comme là. Sa vie était d’un fade… Il ne trouvait, pourtant, rien de mieux à faire. Il se contentait de ça et de l’ennui qui l’étreignait. Glander, c’était toujours mieux que de faire des choses qui n’avaient aucun intérêt, non ?

Crac.

— Sh-shiiit ! échappa-t-il, en bondissant sur ses pieds. Sérieux ?

La marque sombre, sur le mur, avait disparu, remplacée par un trou de la taille de sa balle. James lorgna à l’intérieur, un signe de l’arme du crime, mais elle avait disparu dans un portail interdimensionnel. Ou quelque chose de ce genre-là. Elle avait glissé plus loin dans le mur, quoi.

— Qu’est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que tu fais ?

James se retourna et cala sa tête pile devant le trou, alors qu’une femme en tailleur très serré, un chignon strict sur la nuque, entrait dans son bureau. Il haussa les sourcils, prit l’air le plus innocent possible et leva les mains.

— Rien, répondit-il.

La femme plissa les paupières, derrière ses lunettes. Elle était tout le cliché de la secrétaire parfaite. Sauf qu’elle n’était pas sa secrétaire. James échappa un petit sourire et se racla la gorge. Sans le moindre doute, Elena l’avait grillé et comprenait qu’il mentait. Elle allait lui faire une scène pour un regrettable trou dans le mur. Il était temps qu’il s’échappe.

— C’est ce que tu fais le mieux, répliqua Elena, en claquant la porte derrière elle.

James soupira. Il s’était habitué, à force, à son air sévère et son ton froid, mais il savait qu’elle l’aimait bien. Bon. Peut-être qu’elle ne l’aimait pas tant que ça mais, au moins, elle lui était reconnaissante du poste qu’elle occupait, aujourd’hui, grâce à lui. James n’avait jamais voulu reprendre l’entreprise de son père, à sa mort, et l’avait plutôt confiée à Elena, qui était le bras droit de son paternel. Officiellement, il gardait la tête du groupe. Soi-disant que son nom était plus vendeur et que ça faisait de la bonne pub, une entreprise familiale, mais officieusement, c’était elle qui gérait tout. Lui se contentait de balancer deux/trois idées, de débloquer des fonds et de donner son autorisation pour les futurs projets. Il n’était qu’un apparat. Un peu comme la reine d’Angleterre qui s’amusait à ouvrir des rideaux, tout le temps. James n’avait pas envie d’en arriver là. Il était, d’ailleurs, temps de rentrer.

Il salua Elena et le reste du personnel, et se réfugia dans sa voiture, un vieux modèle qui risquait de cracher sa vie sur le bitume, à tout moment. On lui avait déjà dit de changer. James n’avait pas envie. Il préférait attendre qu’elle meurt vraiment, pour ne pas gâcher un moteur qui fonctionnait bien. Puis il avait, franchement, la flemme d’investir dans un véhicule alors qu’il allait bientôt crever.

James se gara de travers, dans l’allée, et pénétra dans la maison, sans avoir besoin d’ouvrir la porte. À l’intérieur, il sentit une bonne odeur de pâte, sans pouvoir dire de quel gâteau il pouvait s’agir. Il traversa le salon, balança son manteau sur le canapé et ouvrit la porte-fenêtre, pour sortir sur la terrasse. L’odeur de la mer lui piqua le nez. Il grimaça et passa une main sur son visage, pour s’enlever une drôle de sensation qui le prit soudain au cœur et menaça de lui faire rendre son quatre-heures. Façon de parler. Il ne prenait plus de goûter depuis longtemps.

Il ne sut pas combien de temps s’écoula avant qu’il n’entende une voiture se garer derrière la sienne et une voix féminine pester. Il aurait préféré rester seul un peu plus longtemps, mais c’était là les problèmes de la colocation. James fuit donc au seul endroit où elle ne le suivrait pas avant un petit moment : il s’engagea sur la plage.

James n’aimait pas l’eau. Il en gardait un très mauvais souvenir d’enfance et ne voulait plus approcher de la mer. Il savait nager, mais il ne voulait plus le faire. Ce qui était drôle, à bien y penser, puisqu’il était censé être le dernier gardien chargé de surveiller le Passage. Un Passage qui avait été foutu en plein milieu de la mer (ou presque) ! James soupira à nouveau. De toute façon, très bientôt, il n’y aurait plus le moindre Passage et il n’aurait plus, non plus, besoin de s’inquiéter de l’eau.

— C’est quoi ce bordel ?

Oui, tout ce qui sortait de sa bouche était mélodieux. En attendant, James fronça les sourcils sur ses yeux clairs. Il n’était pas dingue. Mourant, peut-être, mais pas dingue. Il voyait bien une forme, sur la plage ! Sur sa plage ! Et ça n’avait rien à voir avec Elena. Une silhouette beaucoup plus petite, qui semblait sortie droit de l’océan.

— James ! cria Elena, sur la terrasse.
— Fais pas chier, va chercher une serviette !

Il s’inquiétait peu de savoir que sa patronne ou colocataire ou… il ne savait pas trop comment l’appeler, en vérité… Bref. Il se fichait de savoir qu’elle avait encore trouvé de quoi l’engueuler. À la place, James s’avança sur la plage, se retenant de courir pour garder un pas mesuré, les mains bien en évidence pour ne pas effrayer l’inconnue. Il s’arrêta quand elle le lui ordonna. Il en avait un peu marre de recevoir des ordres de toutes les femmes de la planète, mais bon… Que pouvait-il faire d’autre, de toute façon ?

— Je ne te veux aucun mal, dit-il, d’une voix qu’il voulut douce.

Mais les larmes de la gamine le firent taire. James ne sut plus quoi faire. Devait-il avancer, reculer, attendre Elena ? Non, Elena était une vraie furie, une folle furieuse qui aurait tôt fait de faire peur à l’enfant. Il décida de prendre les devants. James se défit de sa veste de costume et avança jusqu’à la gamine. Il posa le vêtement sur ses épaules et se recula un peu, pour qu’elle n’ait pas trop peur.

— Ne pleure pas, tout va bien. Est-ce que tu peux marcher ? Allons à l’intérieur, te réchauffer. Ce sera plus agréable qu’ici.

Pour lui, en tout cas, oui, puisque la proximité des vagues lui donnait presque déjà envie de vomir.
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Underwater  _



________________________________________ 2020-03-30, 20:00

UnderwaterAmour & MoiLe dernier Passage est bientôt fermé, la dernière famille de gardiens va s'éteindre et les deux mondes seront, à jamais, séparés l'un de l'autre. Avant qu'il ne soit trop tard et que le lien soit rompu, un corps est craché sur la plage. Le Passage est renouvelé, mais l'intrus n'est pas le bienvenu dans ce monde et doit trouver le moyen de retourner dans le sien.Aspen Creel

Nami était en train de trembler … pas de froid, loin de là même … mais de quelque chose de plus … Plus effrayant … elle avait peur, et elle ne sentait pas encore à l’aise avec ses jambes … Elle se sentait un peu … perdu… Les jambes pouvaient vraiment porter les femmes et les hommes ? Non… ça ne devrait pas être possible … Elle entendit le nom d’un homme, puis une phrase pas gentille vociféré par l’homme certainement … elle tremblait … elle voulait retourner dans la mer et se perdre dans les vagues … pleurait encore, et appeler sa sœur à l’aide. Elle n’était pas sûr de pouvoir réellement mettre sa menace à exécution … Mais … elle voulait y croire …

Alors qu’elle se demandait ce qu’elle pouvait faire, elle sentit quelque chose sur ses épaules … peut être était ce des algues venus la cacher … un regard lui suffit pour comprendre que non… C’était l’homme... ou en tout cas c’était sa veste … Nami l’observa. Il émanait de lui … quelque chose … quelque chose de magique … quelque chose qui ne devrait pas être ici … dans ses lieux sans couleurs aux yeux d’une princesse des océans … Alors elle se mit à baisser la tête …

- Je … J’ai dû mal …


Elle observait déjà l’homme et ses jambes qui le tenaient … elles se mit à utiliser ses bras pour essayer de se tenir debout … Elle tremblait et utilisait les roches pour se mettre debout, et alors qu’elle fit un pas, elle sentit son corps tombé à la renvers. Elle s’étalla de tout son long … elle se releva doucement en essayant de comprendre, et ses larmes reprirent.

- Je .. je … je suis désolée, j’y arrive pas …. Je n’y arrive pas. Je veux ma sœur, où est ma sœur ?

Elle pleurait parce qu’elle pensait que ça serait simple … elle pensait que ça serait fait une fois arrivé … elle sauverait sa sœur, et elle pourrait retourner dans son monde … et les jambes … Marina était folle d’avoir donné ses jambes pour un homme… C’était si compliqué de marcher sur deux jambes ! C’était si douloureux aussi ! Nami finit par tendre les bras vers l’homme…

- Vous … vous pouvez m’aider à marcher…. S’il vous plait ?

Elle se sentait comme une petite chose.. une chose fragile … une chose … délicate, qui allait se briser ….. elle avait besoin de cet inconnu pour marcher et ça la rendait folle. Elle regardait l’homme et le lieu … avant de faire quoi que ce soit de plus, elle prit de l’eau qui se trouvait dans un coquillage et envoya l’image dans l’eau… puis, elle jeta le coquillage à la mer … avec ça, sa sœur la trouvera … qu’importe où elle est et le temps qu’il faut.

dans l’océan atlantique

Nérina était en train de nager à travers l’atlantique… Elle relevait les yeux vers la pluie alors qu’elle senait l’eau traverser son corps…. Ses jambes battaient dans l’eau … venir dans ce monde lui avait fait perdre sa queue … elle pouvait encore respirer sous l’eau, et être rapide, mais elle n’avait plus le membre le plus utile à la rapidité. Ses yeux dirigeait vers la pluie, l’image de la maison au bord de plage s’imposa à elle… Sa sœur était là…. Et un homme aussi. Si cet homme touchait à sa sœur, elle allait l’éventrer !
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Underwater  _



________________________________________ 2020-04-01, 11:56

Avalanche des crackships -

Underwater  96ey

Underwater  Eyhr

Underwater  Ytem

Underwater  32ie

Underwater  0751
(si ton perso demande qui a fait un carnage ?)


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Underwater  _



________________________________________ 2020-04-02, 18:51

OUIII Je les ai tous casés Underwater  2727069659 Underwater  2727069659 Underwater  2727069659 Underwater  2727069659

UnderwaterAmour & Moi

Depuis le temps qu’il vivait ici, ce qui voulait dire depuis sa naissance, James n’avait pas le souvenir d’avoir vu qui que ce soit, autre que les membres de sa famille, marcher sur cette plage ou se baigner dans cette eau. La propriété était privée et possédait autant de terre que de mer, afin d’éloigner les curieux. En vérité, même l’espace aérien au-dessus de la maison était interdit de vol. Rien ni personne ne pouvait pénétrer la propriété sans qu’il n’en soit informé dans la seconde suivante. C’était ainsi et ça l’avait toujours été. Ils ne pouvaient pas risquer qu’un inconnu s’égare dans le coin. Pas alors que le Passage se trouvait sur ce terrain et, toujours ouvert, pouvait permettre à n’importe qui de passer de l’autre côté.

Pourtant, elle était là, allongée sur la plage, complètement nue. En approchant, James sentit le même pincement au cœur que tout à l’heure, avant l’arrivée d’Elena. Il ne comprenait pas. Depuis la mort de ses parents, il était le dernier gardien vivant et savait pertinemment qu’il mourrait dans les prochaines années, dès que le Passage aurait fini de fonctionner. Sa magie s’estompait et si le portail se fermait, alors James n’avait plus de raison d’exister. Il s’était fait à cette vérité qu’on lui avait inculquée dès son plus jeune age. Ça ne le dérangeait pas et sa vie, de toute évidence, ne valait pas vraiment la peine de se battre pour elle. Peut-être l’avait-il fait exprès, au fond. Devant un destin irrémédiable, James s’était laissé faire et avait rejeté toutes les tentatives de son entourage pour lui donner envie de bousculer les choses. Que pourrait-il bousculer ? Il n’allait pas s’amuser à ouvrir le Passage seulement pour gagner quelques années de plus dans ce monde. Ce serait risquer que quelqu’un passe de l’autre côté pour pas grand-chose. Il préférait encore être certain qu’il allait se fermer et ne plus jamais s’ouvrir. Tant pis pour lui.

Quoi qu’il en était, James n’avait pas, non plus, de son vivant, rencontré de créature venue de l’autre côté du Passage. Il n’en avait, en tout cas, pas le moindre souvenir. Il en connaissait différentes races, parce que ses parents l’avaient éduqué comme il le fallait, pour un gardien, mais il ne se rappelait pas avoir vu, un jour, le Passage s’ouvrir pour laisser entrer ou sortir quelqu’un. Il ne se rappelait pas, non plus, avoir entendu ses parents parler d’un intrus. Une pensée qui, bizarrement, réveilla une douleur, au fond de son crâne, comme la pointe d’un couteau que l’on enfoncerait dans son cerveau. Il dut cligner plusieurs fois des yeux pour se ramener lui-même au présent et reprendre conscience de son environnement. Il n’était même plus certain de comprendre pourquoi il s’était perdu dans ces réflexions-là et la voix de la gamine lui rappela pourquoi il était là, accroupi devant les vagues, à atteindre qu’elles lui lèchent les pieds.

— Tu as du mal, répéta-t-il, pour bien intégrer l’information.

Rien de tout ceci n’était normal. Il émanait, de l’enfant, une chose étrange qu’il ne comprenait pas. Peut-être était-ce cette impression bizarre qui le maintint à moitié-là, alors qu’elle essayait de se lever et retombait au sol. Il tendit les mains trop tard et s’en voulut immédiatement. Heureusement, elle ne semblait pas s’être fait mal, mais les larmes redoublèrent sur ses joues. James ne savait pas quoi faire pour la réconforter. Il n’avait, en vérité, jamais eu affaire à des enfants, ni à des adolescents. Il avait toujours été un solitaire et ses rapports humains s’arrêtaient à ses collègues, collaborateurs, employés et sa… patronne. Du reste, il n’avait ni ami ni famille. Il n’y avait que lui. Et certainement pas le moindre enfant à l’horizon, ni même un cousin éloigné.

— Ne t’inquiète pas, ça va aller, dit-il doucement, sans en être persuadé lui-même. Ta sœur ?

James se releva pour sonder le reste de la plage du regard. Était-elle venue accompagnée ? Il ne voyait rien ni personne à l’horizon. Pas même un bateau sur les vagues, ce dont il aurait été, de toute façon, immédiatement informé. Mais comment cette enfant s’était-elle retrouvée là ? Même si elle avait dérivé en mer pour être recrachée sur la plage, il aurait dû savoir qu’un humain pénétrait le territoire. Là, rien. Comme si elle n’était pas entrée, mais qu’elle avait toujours été là. James posa, finalement, ses yeux clairs sur la grotte qui dissimulait le Passage, un peu plus loin. Ne devrait-il pas être mis au courant, si quelqu’un passait par là ? Il eut un nouveau pincement au cœur et frotta, pensivement, son torse. Étaient-ce les premiers signes de sa mort ?

— O-Oui, attends ! Ne bouge pas.

Ramené à lui par la voix de l’enfant, une fois encore, James baissa les yeux sur elle et découvrit les mains qu’elle tendait vers lui. Il hésita. Il voulait l’aider, la porter jusqu’à la maison et la déposer sur le sofa pour qu’elle soit mieux que là, allongée dans le sable. Mais il ne savait pas s’il en avait vraiment le droit. Elena criait dans son crâne qu’il n’était qu’un gros pervers et qu’il ferait mieux de virer ses mains de la gamine, s’il ne voulait pas qu’elle les lui coupe. Il savait qu’elle allait s’énerver. Elle s’énervait toujours pour un oui ou pour un non. Elle était plus chiante que sa propre mère ne l’avait été de son vivant. Néanmoins, il ne pouvait décemment pas laisser l’enfant ici, nue, mouillée, affalée dans le sable. C’était hors de question.

— Je vais te porter, ça ira plus vite, d’accord ?

James faisait rarement autant de phrases sans un petit juron, mais la vue de l’enfant, échouée sur la plage, tirait le meilleur de lui-même. Il ne pouvait pas être un vieil homme aigri (pas si vieux, mais bon) constamment. Ce n’était pas vraiment lui, mais plutôt ce que l’on avait fait de lui.

Il tendit d’abord les mains pour remettre sa veste sur les épaules de l’adolescente et essayer de la couvrir un peu mieux. Quand il glissa, ensuite, ses bras sous les aisselles et les genoux de la jeune fille, il essaya de faire en sorte de toucher le moins de peau possible. Une vieille pudeur, peut-être, qui n’aurait pas dû être dans l’urgence de la situation. Mais il ne pouvait pas vraiment s’en empêcher.

— Accroche-toi à moi, conseilla-t-il, en soulevant l’enfant.

Il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit aussi légère, entre ses bras, et n’aurait pas su dire si c’était normal pour une gamine de son âge ou non. James préféra écarter toutes ses pensées pour se concentrer sur son but : la maison. À mi-chemin, il vit Elena sortir par la porte-fenêtre, une grosse serviette de plage dans les mains. Les cheveux détachés, le tailleur abandonné au profit d’un t-shirt et d’un pantalon amples, elle avait l’air moins sévère, mais il ne fallait pas se laisser avoir par les apparences.

— Sérieux ? T’as pris le temps de te changer ? Tu crois que c’était le bon moment ? pesta-t-il, en passant à côté d’elle.

Elena avait les yeux ronds comme des billes en apercevant la gamine, dans les bras de James. Elle ne sut même pas quoi lui répondre et se contenta d’ouvrir et fermer la bouche sans émettre le moindre son. Il ne se rappelait pas avoir, un jour, réussi à avoir un tel effet sur elle, mais ne prit pas le temps de s’en féliciter : il avait une autre priorité.

James déposa l’enfant sur le canapé et arracha presque la serviette des mains de sa colocataire, pour en recouvrir la gamine. Il ne sut pas si elle avait froid ou non, lui-même se sentait brûler de l’intérieur sans comprendre pourquoi, mais elle pourrait, au moins, se sécher. James, lui, se contenta de déboutonner les premiers boutons de sa chemise, de prendre de grandes inspirations et de passer une main sur son visage. Tout ceci ne lui disait rien qui vaille.

— Va lui chercher des vêtements, ordonna-t-il à Elena, avant de revenir à l’enfant. Qu’est-il arrivé ? Comment tu as atterri ici ? Tu as faim ? Froid ? Chaud ? Quelqu’un à appeler ? C’est quoi ton nom ?

Oui, il paniquait un peu. Juste un petit peu.
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________________________________________ 2020-04-07, 11:43

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Nami avait peur de beaucoup de choses … mais surtout de l’umanité. L’humain qui blesse les requins pour leur nageoire, qui détruit des récifs entiers de corail pour quelques poissons … Oui… Elle n’aimait pas grandement les humains … et si elle comprenait la chaîne alimentaire, elle n’aimait pas que l’homme se trouve en haut …. Et elle devait mettre sa vie dans les mains d’un Homme homme et inconnu qui plus est … Elle ne savait pas quoi faire d’autres… elle devait trouver sa sœur avant que la prophétie ne se réalise, avant qu’on ne la blesse et la tue. Elle ne supporterait pas de la perdre bien qu’elle soit née après son départ.

Alors elle se laissa faire pour le moment… dans les bras de l’homme… elle sentait un sentiment de sécurité poindre dans son cœur … elle ne voulait pas, mais avait elle le choix de ce qu’elle ressentait ? Non.. pas rééllement en réalité … Aidé par l’homme, elle arriva à l’intérieur de la batisse. Son père lui avait raconté que les propriétaires des lieux étaient les gardiens. On pouvait l’aider si elle demandait de l’aide à la bonne personne… mais qui était la bonne personne … Quand on sait ce qui est arrivé à Marina … Elle ne voulait pas y penser, mais s’y sentait obliger. L’homme que Marina avait aimé ne l’aimer pas en retour. Ce n’est pas une histoire de trahison ou de triche. Il était juste amoureux d’une autre, qui pourrait le blâmer quand on savait que c’était la sirène qui s’était fait des plans sur la comète. Elle avait choisi le mauvais homme. Nami voulait pas risquer de faire de même .. alors elle attendait, elle jugeait … Nami observa les deux … puis, elle fit un sourire. Il ressemblait à son grand frère la première fois où Nami avait voulu visiter le champs de coraux des mers du sud toute seul… Il avait aussi eu ce genre d’enchainement de question.

Nami observa autour d’elle, puis, de ses petites mains fini par jouer avec des gouttes d’eau qu’elle décolla de sa peau. Elle en fit une petite réserve pour le mettre dans un récipient. L’eau de mer n’avait pas à être gaspiller juste pour elle.

- Je suis … passée. Je n’ai pas froid et pas faim. Ma sœur va venir me chercher. Je suis là pour la protéger. Vous êtes bien un gardin ? Je suis la 582 èm fils du roi Triton Poséïdon XI, je m’appelle…
- NAMI !

Et à ce moment là, un mur d’eau fit son apparition entre l’homme et la jeune enfant. Nérina apparu, tremper elle aussi comme si elle venait de sortir de l’eau seulement quelques secondes en arrière … en réalité, elle avait couru pour suivre le chemin laissait par les goutelletes de l’eau. On l’avait prévenu qu’elle était là. Nérina pouvait sentir ce genre de chose. Elle avait augmenté son accuité à sentir l’eau depuis le temps. Bien plus que la magie. En face de l’eau, elle était prête à le tuer si jamais il lui avait fait du mal …

Cependant, Nami sauta sur ses jambes, tout en tombant sous son poids … Et dit son prénom dans un sourire qui n’avait rien à envier au pub colgate. Le transfert d’information se fit entre les deux sœurs. Nami avait décide que l’homme en face d’elles était comme Nabu, leur frère …. Alors elle ne devait pas le tuer…

Nérima soupira et laissa l’eau tomber dans le salon et innodé absolument tout ce qu’il y avait autour. L’eau se déversa, et elle s’approcha de l’homme… très, très proche de lui… Elle planta son visage dans le sien … Elle ne pouvait pas croire que sa sœur fasse confiance à un homme comme ça… Les hommes étaient des monstres de saloperie. L’eau à de la mémoire souvenait vous de ça, même Olaf dans la Reine des neiges le sait. Alors elle planta son visage dans le sien … et elle l’embrasse tout simplement. Avec la langue. Alors que ses doigts fins étaient en train de toucher sa peau.

L’eau contenue dans le corps de l’homme lui renvoya des informations. Toucher un homme lui suffisait la plupart du temps pour que les informations soient assez limpide … mais pas cette fois. Le baiser fini elle le repoussa. Son eau lui renvoyait clairement l’histoire d’un homme qui n’a jamais fait de mal volontairement, ou sans raison… Et ça la faisait chier. Elle vivait depuis des centaines d’années dans des sphères de personnes pour qui briser un membre, ou poignarder en plein cœur, était une partie de carte … Elle n’aimait pas que l’homme ne possède aucun sombre larme. Elle le repoussa dégouté de sa découverte. Puis une évidence s’imposa d’elle-même. Elle posa son regard sur sa sœur.

- Un gardien ? Sérieux ? Cela fait près de trois siècles qu’ils m’ont laissé tomber et tu demandes à un gardien de l’aide. Tu vas retourner à Atlantis et ne plus jamais revenir compris ?


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________________________________________ 2020-04-09, 19:05

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James n’était pas certain de vouloir, un jour, démêler le vrai du faux de cette situation dans laquelle on l’avait poussée sans ménagement, sans prévenir, sans même lui demander son avis. Tout semblait… faux. Adapté pour coller à des motivations qui les dépassaient, un plan que quelqu’un d’autre aurait préparé pour eux. Mais qui ? Il ne préférait pas poser la question. Tous les éléments, en tout cas, concordaient dans ce sens. La présence d’Elena, beaucoup trop tôt, la gamine qui avait réussi à infiltrer le territoire sans qu’il n’en soit au courant, lui-même, qui ne s’aventurait jamais sur la plage ! Rien n’avait de sens.

La panique qui commençait à prendre possession de lui, non plus, n’avait pas beaucoup de sens. Il ne connaissait pas cette enfant, pourquoi devrait-il s’inquiéter de son sort ? James n’avait, en vérité, pas besoin de poser la question. Il savait pertinemment ce qu’il était. Fermer les yeux sur le malheur des autres ne faisait pas partie des habitudes de sa famille. Aussi loin qu’il s’en souvenait, ils avaient toujours tout fait pour aider leur prochain, même ceux qui n’habitaient pas ce monde. Il avait été élevé dans cette idéologie-là, celle de l’autre avant soi.

Puis ce n’était qu’une gamine.

Le gardien ne côtoyait pas d’enfants. Ou très rarement. Il ne savait pas de quelle manière on devait leur parler, quel regard il devait poser sur elle, quel geste il était autorisé à faire. Il voulait essayer de comprendre ce qui était arrivé, mais ne réussirait-il pas qu’à l’effrayer ? Il n’était sûr de rien. On lui répétait souvent qu’il n’était pas quelqu’un de sympathique, qu’il ferait mieux d’apprendre à sourire un peu, plutôt que de tirer la tronche à longueur de temps. Drôle, ça. Pourquoi s’amuserait-il à sourire ? James n’avait, en vérité, plus qu’une poignée de mois ou d’années, à vivre. Il n’en voyait vraiment pas l’intérêt. Dans l’état actuel des choses, il ne manquerait à personne. C’était bien mieux comme ça.

L’adolescente sembla se calmer un peu. Il ne sut pas ce qu’il avait fait pour ça. Lui, il se sentait stressé comme jamais, à ne pas savoir, non plus, s’il devait sauter sur le téléphone et appeler les pompiers ou essayer de creuser la raison de sa présence ici, avant d’envisager de faire quoi que ce soit. Il avait demandé à Elena d’aller lui chercher des vêtements, mais il regrettait presque. Il aurait bien aimé qu’elle soit là pour s’occuper de la gamine à sa place. Même s’il n’était franchement pas certain qu’elle sache mieux s’en sortir que lui. Quoi qu’il en était, la petite semblait moins effrayée. Elle prit même la peine de recueillir les gouttes d’eau sur son corps, pour les mettre dans un récipient. James la regarda faire sans comprendre. Il eut très envie de lui dire de se sécher, au lieu de faire des manières, pour pouvoir, ensuite, enfiler les vêtements qu’Elena lui ramènerait, mais il préféra garder le silence et détourner le regard.

Les mots qui sortirent de sa bouche ne rassurèrent pas le gardien. Il fronça les sourcils sur ses yeux clairs et lui accorda un regard en coin. Il comprit, sans avoir besoin de demander, ce qu’elle voulait dire par « passée ». Elle venait de l’autre monde. Elle n’était, donc, pas humaine. Ne jamais se fier aux apparences… Mais qu’était-elle ? À sa façon de recueillir l’eau, il comprit que ça avait un rapport avec la mer. Ce qui ne faisait que réduire les possibilités, sans donner une race exacte à l’enfant. Du moins jusqu’à ce qu’elle donne son identité. James n’eut même pas le temps de dire « quoi », choqué par la nouvelle, qu’une voix sortie de nulle part brisa tout entre eux.

James sursauta et voulut reculer d’un pas, mais la table basse lui cogna les mollets. Un mur d’eau venait d’apparaître au milieu de son salon, entre l’enfant et lui. Décidément, rien n’allait. Même si la proximité de l’eau ne le mettait pas à l’aise, il ne fut pas tant gêné par le mur que la femme qui se planta derrière. Comme apparue au milieu de son salon, elle aussi. Il fronça à nouveau les sourcils en devinant, dans son regard noir, les envies de meurtres qui devaient naître dans sa tête blonde. Une information qui, au contraire de lui faire peur, lui arracha un petit sourire en coin et dessouda ses sourcils. Maintenant ou un peu plus tard, de toute façon… il ne voyait pas bien la différence.

La gamine se releva d’un bond et s’écroula à terre. Par réflexe, James tendit la main, mais ses doigts furent stoppés par le rideau d’eau. Il battit retraite et essaya de comprendre ce qu’il se passait. Ce qui n’était pas bien compliqué à deviner : la jeune, Nami, lui avait parlé deux fois déjà de sa sœur. Il devinait donc, sans peine, que la blonde, visiblement appelé Nérina, était la grande sœur de l’autre. Et lui, au milieu de tout ça, il était l’ennemi. Ce qui lui apprendra à récupérer des gamines échouées sur la plage.

Elena débarqua dans le salon au moment où le mur d’eau tombait entre Nérina et James. Ce qui ne le détendit pas vraiment. Il doutait que la blonde abandonne si facilement. Il était, donc, tendu comme un string et n’accorda qu’un rapide coup d’œil à Elena. Sa colocataire n’osait pas approcher, tenue en respect par les envies de meurtre de l’étrangère, mais elle réussit, tout de même, à se faufiler un passage jusqu’au canapé pour poser des vêtements, juste sur l’accoudoir. James lui aurait bien dit de rester en dehors de ça – même si Elena connaissait le rôle de sa famille, il ne voulait pas la mêler à ces histoires – mais son attention était toute concentrée sur Nérina qui s’approcha, s’approcha, s’approcha. Bientôt, le gardien sentit son souffle sur son visage. Il ne détourna pas les yeux. Ses parents lui avaient expliqué que les créatures de l’autre monde avaient des pouvoirs que les humains ne pouvaient même pas imaginer, qu’il valait, parfois, mieux les laisser faire. Il était plus juste de rester immobile que de risquer de froisser une inconnue en faisant pile ce qui serait interprété comme un affront, dans les coutumes de son peuple.

Puis elle l’embrassa.

James leva les mains, comme un homme innocent, les yeux écarquillés sur la proximité de la blonde. Il n’osa pas la toucher, ni la repousser, et se laissa faire sans comprendre ce qu’elle lui voulait. C’était quoi, encore, ces histoires ? Ça, il était certain que ses parents ne lui avaient jamais parlé de ce genre de pouvoir. Était-il tombé sur une cinglée ? Après tout, ce n’était pas parce qu’elles n’étaient pas humaines que les créatures de l’autre monde n’étaient pas, elles aussi, sujettes à la folie. C’était, en tout cas, ce qui paraissait le plus probable, dans l’immédiat.

Quand la blonde le repoussa, James resta immobile, les mains toujours levées. Seuls ses yeux clairs glissèrent sur le visage d’Elena qui les fixait, bouche bée. Il ne doutait pas qu’elle viendrait le faire chier avec ça, maintenant, super… Le dégoût apparent, sur le visage de l’inconnue, le fit hausser un sourcil. Qu’est-ce qui pouvait bien la dégoûter tant, chez lui ? Il ne préféra pas poser la question. Par fierté masculine, peut-être. Ou simplement parce qu’il se fichait pas mal de la réponse. Possible aussi.

— De l’aide ? Personne ne m’a demandé de l’aide, nia James. C’est quoi toute cette histoire ?

— Elle ne peut pas, ajouta Elena, du ton autoritaire qu’il lui connaissait bien.

James soupira et leva les yeux au ciel. Il aurait préféré qu’elle reste en dehors de ça. Entre Elena et Nérina, il sentait que les choses n’allaient pas être simples. Pire qu’un combat de chats pour un territoire. Il n’avait même pas besoin de laisser les choses se faire, entre elles, pour savoir que ça finirait mal.

— La marée est montée, le Passage est bloqué, ajouta-t-elle, en croisant les bras sous sa poitrine.

D’un coup d’oeil par la baie vitrée, James vit qu’elle avait raison. Au loin, sur la plage, un bâton rouge était immergé. C’était l’indicateur de marée.

— Elle a raison, intervint-il, en glissant les yeux sur Nami. Tu ne peux pas encore marcher, alors nager, c’est hors de question. Elle doit attendre la fin de la marée haute. (Il revint à Nérina.) Ça fait trois siècles que vous êtes dans ce monde ? C’est quoi cette histoire ? Et pourquoi elle voudrait vous protéger ? De quoi ? Ce n’est qu’une enfant. (Il se gratta le menton, ce qui ne sembla pas plaire à Elena qui lui lança un regard noir.) Elle reste ici pour l’instant. Cet endroit est sécurisé. Et si vous avez besoin d’aide, alors je vous aiderai. Mais de mon avis, vous feriez mieux de rentrer au plus tôt. Toutes les deux. Le Passage n’est pas stable.

Une vérité qui amena, avec elle, une drôle de sensation dans sa poitrine. James toussota un peu et se frotta le torse, sans y penser vraiment. Pour être tout à fait honnête, il n’était même pas certain que la passage de Nami ait rouvert le portail. Il préférait, donc, renvoyer les deux femmes dans leur monde, plutôt que de risquer qu’il se referme avec elles, ici, du mauvais côté du Passage.
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________________________________________ 2020-04-21, 16:02

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Nérina avait laissé son regard couler sur Nami … Elle ne savait pas pourquoi sa sœur était là … mais il était hors de question qu’elle la laisse dans les mains d’un homme qui n’avait pas plus de jugeote qu’un poisson globe. Elle laissa son regard clair transperçait les choses et essaya de comprendre les méandres de cette histoire sans avoir à poser des questions. Le baiser échangeait lui avait laisser un goût amer alors qu’elle savait maintenant qu’il n’était pas plus au courant qu’elle de la présence de sa sœur ici.

- Ma sœur voulait vous trouvez pour me trouver. Donc elle voulait vous demander de l’aide. Manque de chance pour elle, il est hors de question que je reparte dans mon pays.


A l’époque, elle avait été la seule à vouloir tuer le prince … elle avait compris son erreur et ne l’avait pas fait tout compte fait … mais le monde, ce monde, regorgeait tellement d’enfoiré, que de fils en aiguilles elle avait fini par y rester … Son monde lui manquait, mais son monde était démuni de vilénie et de monstres comme celui-ci.

Néina lança un regard remplit d’éclair à l’inconnue. Sa présence avait été tellement insignifiante qu’elle ne l’avait même pas remarqué … Elle venait ainsi de décrêté qu’elle ne l’aimait pas … C’était une histoire physique … Sa tête ne lui revenait pas … elle sentit dans les atomes d’eau de l’air, une douce sensation qui venait de sa sœur. Elle voulait l’apaiser, mais ça, les deux humains ne pouvaient pas le voir. Alors qu’on se bornait à l’ignorer, elle croisa les bras sur sa poitrine. Nami savait nager, c’était une sirène bordel de noix … sa sœur continuait sa mélodie tranquille pour la calmer.. alors Nérina reposa les yeux sur James et soupira encore avant de répondre. Elle pouvait bien être gentille avec lui, après tout, leur baiser lui avait montré qu’il n’était pas plus une menace.

- Je suis là depuis bien plus longtemps. Mais ça ne fait que trois que les gardiens ont abandonnés de me ramener chez moi. Je ne rentrerais pas. Elle oui.

Nami se jeta alors sur la main de sa sœur pour la regarder de ses grands yeux de biches.

- Je t’en supplie rentre avec moi, ils vont te faire du mal. Ils vont le faire.


Elle tremblait en parlant, elle pleurait aussi de ce qu’elle avait pu entendre dans les histoires et les bruits de courant, elle avait entendu ce qu’aucune petite fille n’aurait dû entendre.

- Le monde des humains … Ils ont torturés des perdus. Ils vont utiliser une aînée des mers pour atteindre notre monde. Il faut que tu reviennes….

Un perdu était des êtres surnaturels qui s’était perdu sur terre, ou qui avait décidé d’y vivre. Se cachant mais voulant y rester … comme Nérina. Les mythes venaient toujours de quelques parts… Et une ainée des mers c’était tout simplement une créature qui avait eu tous ses pouvoirs lors de sa croissance. Nérina en faisait donc partis. Nérina s’accroupis à côté de sa sœur.

- Si tu me dit que des perdus sont en danger, je ne peux pas les laisser. Tu repartiras et le dira à père. Il a été idiot de t’envoyer toi, à quoi pensait-il ?
- S’il vous plait monsieur le gardien, aidez moi à la dissuader.

« Bonne chance pour ça, mon pote » semblait dire les yeux de Nérina une fois qu’elle les posa à nouveau sur le gardien … bien qu’un gardien était censé aider les creatures non ? alors … Il devrait plus être de son côté à elle que de celle de sa petite sœur … n’est ce pas ?

- On ne va pas laisser tomber, je chasse les humains depuis des années, je n’ai qu’à rajouter certains noms à la liste. Je vais exterminer tous ces connards et garder leur visage comme trophée de chasse, que plus personne n’essaie de faire du mal à la ma race, à mon royaume ou même à mon univers.

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________________________________________ 2020-04-22, 12:33

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James n’avait pas besoin d’être un génie pour comprendre ou deviner que les choses finiraient pas déraper et que tout ceci allait dangereusement jouer avec ses nerfs. Il avait passé sa vie à accepter de n’être qu’un passager éphémère, destiné à mourir avant l’heure. De fait, il était resté passif, en retrait, à attendre que le temps passe et que son corps lâche en même temps que le Passage qu’il était censé garder. Ça ne le dérangeait pas, cette vie qui n’en était pas vraiment une. Il s’y était fait plus facilement qu’on ne pourrait le penser et même ses longues phases d’ennui n’y avaient rien changé.

Aujourd’hui, deux femmes d’un autre monde débarquaient dans sa vie et essayaient de le secouer un grand coup pour le faire réagir. Elles lui demandaient d’arrêter d’être passif pour, enfin, devenir actif, bouger, faire quelque chose de sa vie. Il ne doutait pas qu’Elena devait se bidonner comme une petite folle à cette seule pensée. Elle avait passé plusieurs années à essayer d'obtenir le même résultat, sans y arriver. Elle ne devait pas croire que deux inconnues s’en sortiraient mieux qu’elle, sur le même sujet. James n’était pas un homme d’action, de toute façon. Il préférait largement se poser et attendre.

Tout comme il attendait, là, maintenant, que tout ce beau monde se calme un peu. Il haussa à peine un sourcil en entendant Nérina décréter qu’il était hors de question qu’elle retourne dans son monde. Il ne lui demandait franchement pas son avis, en vérité. S’il le fallait, il utiliserait la force (il trouverait un moyen) pour la jeter dans le Passage et attendre qu’il se referme derrière elles. Nami était venue chercher sa sœur, elle repartirait avec sa sœur et James aurait la paix. Ou presque. Il resterait toujours Elena. Il devrait peut-être songer à la jeter à la suite des deux autres.

Il regretta immédiatement cette pensée en interceptant le regard noir qu’elle lui lança, comme si elle pouvait lire dans son esprit. Ce n’était pas le cas, mais l’impression était bien là, au creux de son ventre, et il détourna les yeux. La réaction de Nérina, envers Elena, eut de quoi le faire sourire. Un étirement à peine perceptible, sur ses lèvres, alors que ses prédictions s’avéraient : elles ne pourraient pas s’entendre et il était hors de question qu’il se retrouve mêlé à ça. Oui, il préférait fuir que d’assister à la confrontation.

Éternellement impassible, en vérité trop soûlé pour répondre, James se contenta de suivre des yeux la conversation, comme un match de tennis qui se déroulerait à quelques pas de lui. Il eut beau faire le désintéressé, les informations se plantèrent en lui et prirent racines, les unes après les autres. À voir les deux sœurs interagir, il ne fut pas sûr de comprendre qui était la plus têtue des deux. Apparemment, l’une ne partirait pas sans l’autre, mais Nérina ne voulait pas partir, justement. Le gardien, lui, refusait de devoir se coltiner ces deux-là pour le peu qui lui restait à vivre. Il devait déjà supporter Elena, ça suffisait. Un peu de calme, pour les morts, ce n’était pas trop demander, quand même !

On le prit soudain à parti et James soupira, passant une main sur son visage. Il était déjà fatigué par tout ça. Le regard de Nérina, à son intention, n’arrangea rien. Elle pouvait bien sous-entendre ce qu’elle voulait, lui, il ne comptait même pas essayer de la dissuader. Il trouverait un autre moyen de se débarrasser de tout ce petit monde, maintenant que la famille était réunie. Elena dans la foulée. Il ne supportait plus ses regards et ses jugements. La paix, là, c’était tout ce dont il avait besoin. Ne l’avait-il pas méritée ?

– C’est dégueulasse, commenta-t-il soudain, alors que les deux pies se calmaient enfin. Et profondément débile.

Oh, il savait d’avance que ça ne lui plairait pas, à la blonde, mais il s’en fichait éperdument. Il n’arrivait pas à réfléchir à un plan parfait pour les faire retourner dans leur monde, alors qu’elles jacassaient sans s’arrêter et exigeaient de lui l’impossible. À une autre époque, peut-être. Mais il se faisait « vieux ». Enfin… son heure approchait, quoi. Il ne pouvait malheureusement pas sauver tous les perdus et ça… Il avait eu du mal à le comprendre et à l’assimiler, mais maintenant, il avait intégré. Il était le dernier. Que pouvait-il faire ? Le monde entier, c’était bien trop pour un seul être.

– Tu veux tous les tuer et après ? Qu’est-ce qui te différenciera toi, de l’un de ces « connards » ? Plus de trois siècles dans ce monde, hein ? Peut-être que tu n’aurais pas dû. On dirait bien que la logique humaine t’a contaminée. Ça te fait plaisir de les tuer ? Ils le méritent peut-être, mais c’est pas à toi de t’en charger. Pour quoi tu passeras, en retournant chez toi ?

La provocation de James était osée et elle ne plut pas à Elena, qui serra fort les poings. Lui, il s’en fichait. Elle pouvait bien le ranger dans les « connards » et le tuer immédiatement. Ça ne changerait rien. S’il ne pouvait pas les jeter dans l’autre monde, de toute façon, elles seraient condamnées à rester pourrir ici. Alors un peu plus tôt ou un peu plus tard…

– Vous allez rentrer. Toutes les deux. (Il les pointa du doigt chacune leur tour.) Et c’est pas négociable. Si vous le faites pas maintenant, vous serez coincées ici. Bon courage pour t’occuper d’elle, dans ce monde de merde.

James haussa un sourcil, persuadé que la menace qui avait, plutôt, des allures de promesse ou de prophétie, ferait mouche. Si Nérina restait, Nami resterait aussi. Et lui, il mourrait dans tous les cas. Elles n’auraient plus qu’à se démerder toutes seules pour réussir à s’intégrer dans ce monde-là. En s’amusant à chasser des humains, Nérina ne se laissait pas beaucoup de temps libre pour s’occuper de sa sœur et si personne ne s’occupait d’elle… James ne voulait même pas imaginer ce qui pourrait lui arriver.

– Le Passage est foutu, il tiendra quoi… un ou deux ans ? Et après, tous les perdus seront condamnés. Ils ne pourront plus rentrer chez eux. C’est inévitable.

Inconsciemment, James glissa un regard à Elena qui croisa les bras sous la poitrine et leva le menton haut, de fierté. Des femmes têtues, il y en avait trop, dans cette maison. Il ne voulait plus en voir une seule.

– Puisque vous êtes toutes plus butées les unes que les autres, et ne dîtes pas le contraire, on va trouver une autre solution.

Le gardien leva une main pour dissuader quiconque de poser une objection, le temps qu’il réfléchisse un peu. La marée haute ne pourrait pas permettre à Nami de passer de l’autre côté avant quelques heures. Dans ce corps-là, il doutait qu’elle puisse respirer sous l’eau et elle n’avait, de toute évidence, pas encore le contrôle de ses jambes. Il valait mieux attendre. Ne prendre aucun risque inutile.

– Toi. (Il pointa Nami.) Tu partiras ce soir, à la fin de la marée. Pas d’objection. En attendant, enfile des vêtements et tiens-toi tranquille.

Il lui désigna les affaires posées sur l’accoudoir et se détourna d’elle pour indiquer que la conversation était finie. James savait que même si son apparence pouvait en imposer, auprès des humains (il en avait eu la preuve plusieurs fois), il ne devait pas avoir beaucoup d’autorité sur les deux sirènes. Il préférait, au moins, faire semblant que si et lui laisser croire qu’il ne changerait jamais d’avis et qu’elle n’avait pas le choix.

– Toi. (Il planta ses yeux clairs dans ceux de Nérina.) Tu rentreras avant que le Passage se ferme. Ce qui nous laisse un peu de temps pour sauver les autres. Elena, tu fais ce que tu veux, mais si tu pouvais suivre, ça m’arrangerait. (Elle n’apprécia pas, mais il ne lui laissa pas le temps de l’interrompre.) Comment ça se fait que des humains torturent les perdus et ont conscience du Passage ?

– Je ne sais pas, cracha-t-elle, énervée.

– C’est pas ton taff de savoir ces choses-là ?

– Va te faire foutre, James.

L’intéressé rejeta ses protestations d’un mouvement de main et contourna la table basse pour mettre de la distance entre tout ce petit monde et lui. La proximité de Nérina lui arrachait des frissons. Qui savait si elle n’allait pas lui sauter dessus une nouvelle fois ? Il préférait prendre ses précautions.

– Bon. On n’a pas le choix, il faut les trouver et les arrêter. (Il força quelques toussotements pour essayer de se débarrasser de la sensation désagréable dans sa poitrine.) Mais si on ne sait rien sur eux, ça va pas être évident. Vous avez des infos ?

Oui, James avait totalement abandonné l’idée de combattre les deux sirènes et préférait aller dans leur sens. C’était, sans le moindre doute, ce qui lui permettrait de s’en débarrasser le plus rapidement. Puis, il ne pouvait pas laisser des perdus se faire torturer. Ni même des humains essayer d’envahir l’autre monde. Son sang bouillait rien qu’à cette pensée.
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