« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 [Evènement #124] Double Je

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Marlène*
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[Evènement #124] Double Je  - Page 3 _



________________________________________ 2020-05-09, 22:12

Qui suis-je ? Mais qui es-tu ?
Double Je



J’étais sincèrement soulagée d’avoir réussi à soigner Doujésus. Vraiment. C’était probablement totalement secondaire, au vu de notre situation -nous avions tout de même perdu un membre de notre expédition (même si il s’agissait de Henry…). Mais je ressentis une véritable joie de savoir ce cheval enfin sur pieds, et surtout de voir que je ne m’étais pas trompé. Certes, mon bouquet de plantes avait eue besoin d’eau bénite pour fonctionner, mais cela l’avait guérit ! Ce qui signifiait qu’il y avait une chose dont je pouvais être sûre à propos de moi-même : j’étais une herboriste. Ou du moins, je m’y connaissais plutôt bien en plantes et autres remèdes. Et cela me faisait plaisir. J’étais sincèrement heureuse d’avoir cette certitude à mon sujet. C’était comme si j’avais retrouvé un petit bout de moi, aussi minuscule soit-il !

Pour la peine, je flattais l’encolure de l’animal, le remerciant par la pensée de m’avoir permit de me ‘souvenir’ de ça, et acceptait le thé que Mort me proposa, sans réellement y réfléchir. En d’autres circonstances, j’aurais probablement hésiter avant de boire quoi que ce soit que la Mort elle-même puisse m’offrir, mais… Il fallait avouer que ce thé était rudement bon ! Un des meilleurs que j’eusse jamais bu -si tant était que j’en avais déjà bu. En tout cas, c’était délicieux, et je remerciais Mort de son cadeau, avant de suivre mes camarades à travers l’immense portail qu’il venait de nous ouvrir. Je posais un pied à l’intérieur et… Je m’endormis. Immédiatement.

Cette fois, ma vision fut un peu plus claire, et un peu plus terne à la fois. J’avais les mains dans la terre, et je m’occupais de plantes, j’en arrachais les fleurs mortes, et inspectais les bourgeons. Mes gestes étaient simples mais précis, je savais exactement ce que je faisais. Pourtant, un curieux sentiment m’étreignait le coeur. Un soupir, un peu triste, me souleva la poitrine. J’étais las. Apathique. J’étais épuisée. Epuisée de vouloir des choses que je ne pouvais avoir. Que je savais que je n’aurais jamais. C’était un tout, un grand sentiment de frustration qui menait à la résignation. A l’attente. Après tout, peut-être n’avais-je jamais eue la main mise sur mon propre destin… Mais elle…. Elle...

Lorsque je rouvris les yeux, je sentis mon corps basculé en avant. C’était comme ces rêves où l’on a l’impression de chuter, et qui nous réveille en sursaut. Mais à cet instant… Je ne me réveillais pas. J’étais déjà éveillée. Je poussais un hurlement, de surprise d’abord, puis de peur, à mesure que je me sentais tomber dans le vide. Le vide qui, contrairement à ce que l’on aurait pu attendre, n’était pas noir et obscure, mais rose. Totalement, irrévocablement, insondablement rose. Bonbon. Ce qui, en d’autres circonstances, m’aurait interpellé. Mais là, je tâchais surtout de comprendre ce qui m’arrivait. Battant des paupières, je finis par réalisée que je n’étais pas seule, et que mes camarades d’infortunes tombaient eux aussi, tout autour de moi. Nous tombions, tous. Je me débattis dans l’air, tentant d’attraper la main de Gavin, mais je la ratait de peu. Puis, soudain, une chose étrange se produisit. Ce fut comme si le vide était soudain parcourut d’un mouvement. Presque comme… Un courant.

Le courant me prit, m’écartant de Gavin, et j’eus beau lutter, je le vis clairement s’éloigner, malgré la brasse que je tentais de faire. J’eus à peine le temps de crier leur nom que déjà, Elijah et Gavin disparaissaient de mon champs de vision, emportés eux aussi. Me débattant, je me retournais et vis quelque chose, un sol, se former, loin de moi, puis de plus en plus proche. Je fermais les yeux, me préparant à l’impact, et… Je rebondis. Bon, pas exactement sans ressentir la moindre douleur, mais clairement moins que ce que ma vitesse laissait supposer. Je rebondis donc, atterrissant sur les fesses, attendant un instant avant d’ouvrir les yeux. C’était… C’était quoi, ça, encore ? Le sol sur lequel je me trouvais était entièrement fait de.. Ballons ? Des ballons gonflables, comme soudés les uns aux autres. Regardant tout autour de moi, je réalisais que le rose bonbon avait laissé place à des couleurs pastels et vives à la fois, mélangées de manière brouillonne. J’aperçus des constructions, probablement des maisons, mais faîtes dans des matériaux… Surprenant. Donuts, bonbons, fleurs de cotons, pelotes de laines, et de nombreuses paillettes.

Me relevant en me massant le postérieur, j’entendis un ‘humpf’ derrière moi, et réalisais que Kara avait elle aussi été happée par le courant, dans la même direction que moi. Et mine de rien, je fus soulagée de ne pas être seule. Je n’aimais pas être seule, c’était une autre certitude que j’avais à mon sujet. Souriante, je me précipitais vers elle, l’aidant à se relever. Ce fut à ce moment là que je réalisais qu’il y avait comme un fonds sonore, une musique d’ambiance, très enfantine. Comme une comptine, mais plus rythmée. Je me rendis également compte qu’au-dessus de nous se trouvait un dauphin, pourvu de mains, avec lesquelles il lançait des arc-en-ciel, dont il fleurissait le ciel.

-Mais qu’est-ce que cet endroit encore ? finis-je par dire, d’un ton totalement dépassé.

-Alors là... tu me poses une colle, répondit Kara, visiblement aussi perdue que moi.

-... Rassure moi, tu la vois aussi, la maison en fleurs de coton ? C'est pas le thé que j'ai bu...?

-Je la vois aussi, me rassura Kara, ce qui me fit pousser un léger soupir, on a totalement changé d'univers mais étrangement... J'aime beaucoup.

-C’est sur que je préfère ça au gros monstre de glace, admis-je, en gloussant un peu.

Nous restâmes un moment sur place, avant de décider de bouger, avançant vers les maisons, qui semblaient former une sorte de village ou de ville. Nous fîmes même la rencontre de ce qui ressemblait à un cochon-bus, qui me fit écarquiller les yeux, avant d’apercevoir des panneaux de signalisations indiquant de faire des câlins à son prochain. Mais où avions-nous encore atterrit ? Comme pour répondre à ma question, un panneau indiquant ‘Mabeland’ apparut, immense.

-Mon dieu on est arrivé où là, dans le rêve d'une enfant ?, soupirais-je, en gloussant à moitié. Tu crois que tu aimais ça, enfant ?, ajoutais-je, prise d’une étrange nostalgie. Je suis presque sûre que j'aurais adoré ce genre d'univers...

-J'aime toujours autant ça. C'est très vivant!

J’acquiesçais avant de lui désigner ce qui ressemblait à un canard, portant une étrange casquette à oreilles, et quadrillée, et fumant la pipe. Il semblait attendre quelque chose -peut-être le cochon-bus aperçut plus tôt, et je m’approchais de lui.

-Bonjour, dis-je simplement, m’apprêtant à lui demander quelques informations sur l’endroit où nous nous trouvions, mais ce fut comme si il ne m’entendait pas.

Peut-être était-il sourd ? C’était possible après tout. Mais même lorsque je passais ma main devant ses yeux, je n’obtins aucune réaction. Perplexe, je me tournais vers Kara.

- C’est bizarre, lui dis-je, il ne semble pas m’entendre. Ni me voir...

-Etrange en effet, dit-elle, avant de fouiller dans sa poche, sortant sa boussole. Bon, je suppose que nous allons devoir trouver notre objectif ici ?

Me souvenant de l’existence de cet objet, je sortis la mienne, avant de la coller à celle de Kara. Elles indiquaient toutes deux la même direction.

-Bonne idée. Par contre... Tu penses que les autres vont bien ?

-Nous allons bien... donc je dirais que oui ?

-J'espère... Enfin sauf pour Henry, ajoutais-je. Et Eli... Enfin j'espère qu'ils vont bien mais...

Je haussais les épaules, ce qui fit rire Kara.

-Je pensais que tu aimais tout le monde.

-J'aime tout le monde. Mais... Quand même.

J’avais beau être plutôt pacifiste, voir même naïve, j’avais atteint mon seuil de tolérance concernant Henry. Eli.. Cela restait encore à voir. Elle eut un sourire, secouant la tête.

-Je ne te juge pas. Tu as le droit de ne pas les aimer. Je ne supporte pas Henry.

Je hochais la tête, d’un commun accord et après quelques instants, nous reprîmes notre route, suivant nos boussoles respectives. A force que nous approchions de la ville, d’autres petits animaux, vêtus comme des humains, firent leur apparition, mais aucun ne sembla ni nous voir ni nous entendre. C’était à la fois angoissant et rassurant, bien qu’aucun n’ai l’air particulièrement agressif. C’était plus comme si ils attendaient tous quelque chose, à moins qu’ils ne vivent leur vies, dans ce décor aussi coloré que franchement bizarre. Lorsque nous finîmes par dépasser la maison en chantilly, un bruit de pneus se fit entendre.

Une voiture décapotable s’arrêta juste devant moi, ce qui me fit sursauter. A son bord, deux jeunes hommes nous regardèrent, Kara et moi. Je me crispais aussitôt, surprise de constater qu’ils nous observait bel et bien.

-Des nouvelles arrivantes? dit celui qui conduisait, aux cheveux bleus, coiffés avec du gel.

Il jeta un regard à son acolyte, un autre jeune homme, blond, et aux cheveux plus longs, coupé au carré, qui me sourit aussi.

-… Vous nous voyez ?! demandais-je, surprise.

-Bien sûr! répliqua le premier. Vous êtes juste devant nous!

-Comment rater des filles aussi canons ? ajouta le blond, ce qui me fit serrer les mains, alternativement.

-Mais... C’est bizarre, les autres n'avaient pas l'air de pouvoir nous voir , marmonnais-je, me tournant à demi vers Kara.

-C'est vrai.

-Ouais, je sais pas. Mais nous on vous voit ! Alors, vous voulez faire un tour avec nous les filles ? dit le garçon aux cheveux bleu.

-On est pas venue pour ça... on doit suivre la boussole, répliqua Kara, ce qui fit aussitôt réagir le blond.

-Relax, soit cool, on peut t'emmener.

Aussitôt, un grand sentiment de malaise se répandit dans mon ventre, comme un avertissement. Je n’avais aucune confiance en ces deux garçons. J’ignorais pourquoi. Mais je ne comptais pas monter dans cette voiture, ni laisser Kara y monter seule.

-Euh... Non merci. Nous... Enfin... On va se débrouiller.

-Dommage pour vous ! ça aurait été tellement coool! fit le blond, sans vraiment chercher à insister, ce qui me soulagea grandement.

Presque aussitôt, Kara me prit la même, me tirant pour que nous nous éloignions de la voiture, faisant mine de suivre sa boussole.

-Ils étaient quand même bizarre tu ne trouves pas ? me demanda-t-elle, une fois que fûmes assez éloignées d’eux.

-Je... Je ne sais pas, mais ils ne m'inspiraient pas confiance..

Elle hocha la tête, avant de se concentrer à nouveau sur sa boussole et je la laissais me guider, observant le paysage rocambolesque tout autour de nous… Sans cesser de jeter des regards derrière moi. Je ne savais pas pourquoi, mais ces deux jeunes hommes m’inquiétaient… Il ne fallut pas longtemps pour atteindre ce qui ressemblait à une… rivière de caramel ?

-La boussole semble dire que c'est ici… Mais je ne vois rien. On va pas plonger ?

-Dans cette... Rivière ? m’exclamais-je, imaginant déjà la substance collée à ma peau et mes cheveux.

Hors de question de plonger là dedans, c’était clair et net. Pourtant, si la boussole indiquait cette direction… Mordillant ma lèvre, je regardais autour de nous pour trouver un outil susceptible de nous aider, et je finis par apercevoir une branche sur le sol. Elle n’avait pas l’air très longue, mais suffisamment pour touiller dans cette mélasse.

-Tu penses que tu vas réussir à attraper quelque chose avec ça ? me demanda Kara, lorsque je pris la branche.

-Je ne sais pas, mais je compte pas plonger là-dedans alors autant essayer de trouver quelque chose pour 'touiller'!

Rapidement, je testais la solidité de la branche, sans trop de conviction cependant. J’espérais juste parvenir à attraper la chose que la boussole nous indiquait.

-Pourquoi touiller ? On devrait peut-être pêcher ? suggéra Kara, désignant les espèces de bonbons en forme d’insectes qui poussaient dans un buisson, non loin de nous.

-Pas bête.

Après tout, je m’apprêtais bien à touiller dans une rivière de caramel, en face d’une maison de la taille de ma main, faîtes de fleurs et de papier. Piquant l’un des bonbons au bout de mon bâton, je le plongeais dans le caramel, bougeant légèrement ma canne à pêche improvisée, en espérant toucher quelque chose. Mais ce ne fût pas ce qu’il se passa. Au bout de quelques secondes, un frémissement remonta le long de ma branche, comme si quelque chose en mâchonnait le bout. Mais avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, la chose devint de plus en plus lourde, et je tirais sur ma branche, tentant de la ressortir de l’onde… Mais lorsque j’y parvins, je fus soufflée de voir ce que j’avais pêché !

-Qu’est-ce que… C’est que ça ?! m’exclamais-je, en voyant l’étrange créature continuer de manger mon appât improvisé.

C’était un poisson-chat. Littéralement. C’est à dire que c’était un chat jusqu’au ventre, puis un poisson jusqu’à la queue. Qu’est-ce que… Quoi ?! Cela dit, cela semblait coller à l’étrange univers dans lequel nous nous trouvions… Interrogeant Kara du regard, elle montra du doigt le dos de la créature. Dans ses poils mouillés, une espère de pièce, indéfinissable, semblait luire légèrement. Prudemment, je déposais le chat-poisson sur la rive, lui frottant le crâne avant de récupérer ladite pièce. C’était une tige, plié légèrement à un bout. Mais qu’est-ce que c’était que ça encore ?….



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[Evènement #124] Double Je  - Page 3 _



________________________________________ 2020-05-10, 19:34

“Unlike a drop of water which loses its identity when it joins the ocean, man does not lose his being in the society in which he lives. Man’s life is independent. He is born not for the development of the society alone, but for the development of his self.”-B. R. Ambedkar
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Putain ! J'étais mort ! Quelle connerie cette histoire. Comment j'avais pu crever avant les deux idiotes ? C'est pas possible... La honte. Il fallait que je les retrouve et que je mette les compteurs à égalité. Je n'allais quand même pas être le seul avec Gavin à me faire tuer ? Trop nul... J'étais bien mieux qu'eux. Si seulement le golem de glace m'avait seulement congelé et pas tuer ! Je n'aurais pas fini comme ça... La poisse. C'est ça. Ça ne pouvait être que ça. Parce que concrètement, ça ne pouvait pas être mes compétences qui m'avaient tués. J'étais particulièrement fort et je savais très bien que j'aurais pu tué ce golem si on m'en avait laissé la chance. Mais non, c'était pas de bol. Ou peut-être que l'on m'en voulait . Une entité plus puissante pourrait me voir mourir ? Comme le fameux Dipper par exemple ? Ou quelqu'un d'autre... Qui que ce soit, je jurais que j'allais l'étrangler de mes propres mains. Enfin, je devais déjà retrouver cette personne... Tout se passera bien, j'en suis sûr !

Au moins, j'avais encore eu l'un de ces rêves bizarres. Des souvenirs sûrement... Le pont de l'oubli ne semblait pas fonctionner si bien que ça. En même temps si c'était Dipper qui l'avait mis en place, je ne voyais pas comment il pouvait fonctionner. Une personne aussi stupide ne pouvait pas faire ce genre de choses. Mais... selon ces souvenirs, j'étais un esclave ? Je ne pouvais pas y croire. Je méritais bien mieux que cette condition. Et je m'en étais déjà rendu compte. J'avais toujours voulu m'en sortir alors ? Prouver au monde que je méritais mieux que ça. Ce n'était pas parce que j'étais un homme noir, que j'étais moins bien que les autres. Je détestais ces jugements infondés. Le chapeau melon était donc un rappel que je pouvais faire mieux ? La fourche alors, qu'est ce qu'elle représentait ? Que je travaillais dans une ferme lors de mon ancienne vie ? Tout cela ne me donnait qu'encore plus envie de ressusciter. J'avais des choses à prouver et je devais surtout me venger des colonisateurs.

Où est-ce que j'avais encore atterri ? Je sortais de mes pensées pour regarder un peu tout autour de moi. J'étais sur un arbre en... barbe à papa ? Pardon ? C'était quoi encore cette histoire ? Après avoir rencontré les cavaliers de l'apocalypse, le Père Fouras, un golem de glace et des zombies j'étais arrivé dans un monde aussi étrange ? Parce qu'en regardant tout ce qui se trouvait autour de moi, l'arbre en barbe à papa semblait normal. Je sautais de ma branche pour atterrir sur le sol. Pas question que je reste ici. Ça puait la bonne humeur. Je détestais ça. J'étais arrivé chez Marlène et Kara ? Ou chez les Bisounours ? La ville était pleine de couleurs. Je n'avais qu'une envie : tout détruire. Des arc-en-ciel partout, un dauphin avec des mains, un cochon géant qui servait de bus ? Je... Je préférais ne même pas commenter. Tout ce que je dirais, c'est que j'avais envie de vomir. Je marchais dans la ville, sans vraiment savoir où aller. Je vis aussi que le ciel était rose, et je pus apercevoir sur un panneau le nom de la ville : "Mabeland". Je ne sais pas si j'étais sensé connaître cette ville, mais le nom ne me disait rien... Peut-être était-ce la même ville que nous avions vu au début avec le ciel orange qui avait fini dans cet état là après un incident ? Je l'espérais. Je préférais largement la version détruite de la ville. Alors que je continuais à marcher, une décapotable s'arrêta devant moi. Deux hommes se trouvaient à l'intérieur : un homme aux cheveux blonds et un aux cheveux blonds. Je levais déjà les yeux au ciel. Je savais que j'allais encore être exaspéré.

-Un nouvel arrivant, c'est cool ! Alors mon gars, tu fais quoi ici ?

-Je veux ressusciter. Vous êtes qui vous ?

-Ressusciter ? Cool ! Nous on est des mecs super cool qui te proposons de faire un touur avec nouuus !

Mon dieu, j'avais tellement envie de les tabasser. L'envie me démangeait. Mais non. J'étais déjà mort une fois, je devais prendre sur moi. Pour une fois. Bon, en revanche, si je croisais Marlène et Kara, je n'étais pas certain de prendre sur moi une nouvelle fois.

-Pourquoi je vous accompagnerais ? Vous avez quelque chose qui peut m’aider à ressusciter ?

-Non, mais on peut te montrer des trucs cool dans la ville ! On peut s'amuser ici !

-Je suis pas là pour m'amuser.

Visiter cet Enfer ? Et puis quoi encore ! Surtout en leur compagnie... Je préférais encore mourir éternellement. Enfin non... Dipper si tu lis mes pensées, ne prends pas ça en compte, merci ! Bref, sans y penser plus que ça je m'éloignais des deux tocards et sortit ma boussole. Elle m'indiqua une direction... Ah ! Une maison en pelote de laine ? Super... J'allais pouvoir rentrer dans la maison et me faire attaquer par des zombies enragés... Comme un air de déjà vu ? Mais, je n'avais pas vraiment le choix : je ne partirais pas avec les sourires sur pattes et Dipper avait demandé de suivre la boussole. Bien que je ne lui fasse aucune confiance, je n'avais pas de meilleures idées. Tant pis. Je me dirigeais donc vers la maison.

-L'es pas cool.

Oh mais qu'ils la ferment ces deux là ! Je leur fis un doigt d'honneur, en toute amitié bien sûr avant de continuer ma route. J'arrivais en face de la maison et tenta d'ouvrir la porte, en vain. La porte avait l'air d'être fermé à clé et personne ne semblait être à l'intérieur. Mais, ce n'était pas une porte qui allait m'arrêter. Loin de là. Avec un coup de pied bien placé, je réussis à défoncer la porte. Le fait que celle-ci soit aussi en pelote de laine avait peut-être aidé. Il fallait avoir un QI négatif pour construire une maison en pelote de laine... En même temps les habitants de cette ville ne semblaient pas se soucier de la sécurité de quoi que ce soit. Tout semblait trop heureux pour qu'ils imaginent, même une seconde, quelque chose de mauvais arriver. Devant moi se trouvait alors un rez de chaussée avec un salon très... girly ? Dégoûtant plutôt. Voilà le mot juste. J'étais écœuré par cette maison. Qu'est ce que j'étais bien sensé faire ici ? Je me mis donc à fouiller partout. D'abord les placards, qui ne donnèrent rien si ce n'est de la vaisselle et des mélanges de nourritures... vraiment étranges. Raison de plus de me barrer de cet endroit le plus vite possible.

Je vis aussi la présence d'escaliers. J'y ferais un tour plus tard, je devais déjà finir de fouiller de fond en comble le rez de chaussée. Je cherchais ensuite sous les meubles puis commença à me pencher sur la décoration. On pouvait voir de nombreuses peintures, certaines de portraits et d'autres abstraites. Je pus remarquer aussi des compositions florales et des albums de scrapbooking. Rien de tout ça ne me rassurait sur la santé mentale de la personne qui habitait ici... Qui faisait encore des scrapbookings sérieusement ? Je fouillais à l'intérieur des compositions florales et feuilleta les albums de scrapbooking à la recherche du moindre d'indices. Je regardais ensuite les tableaux, enfin derrière les tableaux. C'était souvent là que les gens cachaient leur trésor non ? Mais rien. Un échec cuisant. Je regardais alors les tableaux de fond en comble. Si ce n'était pas derrière les tableaux... c'était peut-être les tableaux en eux-même qui étaient des indices ? Je remarquais donc le portrait d'une jeune femme brume habillé d'un pull brodé. Peut-être la résidente de cette maison horrible ? C'est alors que quelque chose m'attira l’œil sur le tableau... Comme une sorte de triangle manquant... Je m'approchais alors, cherchant à savoir ce que c'était quand je vis que c'était une pièce particulièrement étrange...
:copyright:️ Grey WIND.


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[Evènement #124] Double Je  - Page 3 _



________________________________________ 2020-05-11, 22:33

Qui suis-je ? Mais qui es-tu ?
Double Je



Peu de temps après la séparation avec les cavaliers de l'apocalypse, il me sembla mettre endormie, comme chaque soir, sans aucuns signes d'alerte. Mais contrairement aux autres nuits, mes souvenirs semblèrent plus clairs, sans sens dissimulé. Je tenais dans mes mains, le mouchoir un tissu, que j'avais reçu à la suite de mon entretien avec Dipper. Je touchais les initiales gravés dessus, c'était un cadeau que je chérissais entre milles. Ma propre soeur, l'avait brodé pour moi, avant d'être emporté par la maladie. Je revoyais désormais son visage, si doux, si lumineux. Ses cheveux, blond comme le blé et impeccable, retombant sur sa peau de porcelaine. Elle n'avait malheureusement, pas supporté le climat chaud, et avait succombé. Mais, ce n'était plus de la tristesse que je ressentais à travers elle, simplement... de l'amour. Je rattachais ce bout de tissu à des souvenirs précieux, indélébiles de notre enfance. Des secrets qui n'appartenaient qu'à nous. 

Quand vînt l'heure pour moi de rouvrir les yeux, je me sentais tomber. Nous nous étions endormis en passant le portail, mais quelle idée ! Comment allons nous atterrir ? Voilà qui était l'un des réveils les plus brutales que je n'ai jamais eu, d'aussi lui que je puisse me souvenir. Ce qui signifiait, pas très longtemps. 

La couleur rose prédisposait durant ma chute, me donnant l'impression de tomber vers quelque chose d'agréable, avions nous réussi toutes les épreuves ? Etait-ce finalement, le chemin de la rédemption ? J'entendis, non loin de moi, l'un des cris de Marlène. A force, j'étais étonnée qu'elle puisse encore donner de la voix, elle avait un sacré coffre. Visiblement, nous étions tous là en train de chuter, en dehors d'Henry, encore disparu. Grand bien me fasse. 

S'en suivit d'un courant aérien qui nous sépara. Reprenions nous des chemins différents pour mener à nos vies ? Ou serait-ce encore une épreuve mais à braver seul ? 

M'approchant dangereusement de ce qui semblait être la terre ferme, je fermai les yeux, prête, à encaisser le choc. A ce rythme là, je finirais sans doute avec une vie en moins. Par chance, le choc que j'attendais n'arriva jamais. A la place, je rebondis, sur ce qui semblait être des... ballons ? C'était à la fois étrange et génial. Qui avait eu cette super idée ? Après avoir côtoyer le décor de la mort pendant si longtemps, retrouver un peu de couleur et d'enfantin était revigorant. J'adorais cette scène qui s'offrait à moi ! 

En présence de Marlène, nous partîmes explorer cette extraordinaire ville portant le nom de Mabeland. Un très joli nom de ville soit dit en passant. Au fur et à mesure que nous marchions, un nouveau monde s'ouvrait à nous, rempli de paillettes, de maisons avec des formes et des matériaux diverses, loin de la monotonie des paysages vues auparavant. Nous en prenions tellement plein les yeux, qu'il était impossible de décrire. Sans doute aurait-il fallu une photo si j'avais eu un appareil. C'était dommage que nous ne pouvions d'ailleurs pas échanger avec les habitants de cet endroit. Pour eux, c'était comme ci nous n'existions pas. En dehors de deux hommes terriblement sexy. Avais-je dis sexy ? Qui nous avaient proposé de faire un tour. Mais, intransigeantes, nous avons su rapidement retrouver le droit chemin. Notre objectif était la résurrection, puisque visiblement nous ne l'avions pas atteinte. Nous devions continuer notre avancée à l'aide de la boussole. 

Arrivant prêt d'une rivière d'une couleur orangée, une forte odeur de caramel vînt m'envahir les narines. Ca semblait tellement bon ! J'avais envie d'y plonger ma main dedans afin de boire directement à la source, mais cela me sembla être une mauvaise idée. Aussi alléchant que ça puisse paraître, je n'avais pas vraiment envie de me retrouver collée à l'intérieur. Malheureusement pour nous, il nous était fort possible que nous dûmes nous tremper dans ce mélange de sucre. L'aiguille indiquait formellement que notre objectif se trouvait dedans. Qu'allait-ce être ? Y avait-il des poissons qui nageait là dedans ? Devions nous en pêcher ? 

Ingénieuse, Marlène trouva un moyen de se créer une canne à pêche de fortune. La voyant dans un premier temps touiller, je m'interrogeai quant à son objectif précis, voulait-elle réellement pêcher ? Ou créer encore plus de caramel ? Sans vouloir me montrer offensante vis-à-vis d'elle. Lui partageant à mon tour mon idée qu'elle accepta docilement, ce qui n'était pas étonnant au vue de sa grande gentillesse et bonté d'âme. Et, ce fut avec un peu de patience et sans doute de la chance, que nous réussîmes à pêcher un poisson-chat. Mais pas le poisson-chat, que vous et moi connaissez non. C'était VRAIMENT un poisson assemblé avec un chat, il n'avait pas que la moustache si vous voyiez ce que je veux dire. Pensant qu'il s'agissait sûrement là de notre objectif, je vis cependant un morceau, étrange, briller sur le dos de l'animal. Délicatement, Marlène le retira et nous nous retrouvâmes avec un espèce de bout  de... puzzle ? Triangle ? Je ne savais pas trop, devions nous réunir tout les bouts afin de remplir notre nouvelle mission ? Je n'en eu pas la réponse car l'aiguille s'était déjà mise à tourner dans tout les sens. Il aurait mieux fait de faire un objet parlant, ça aurait été plus simple ! Du genre "vous avez rempli l'objectif, félicitation !" ou alors "raté, essaie encore". Ça aurait été plus clair pour nous, mais tant pis. 

C'est donc sans but, que nous retournâmes errer dans les rues de Mabeland, à la recherche du moindre indice qui nous aiderait à comprendre ce que nous avions trouver là. Qu'allions nous faire d'un simple bout de... plastique ? Qui ne semblait même pas être une forme à part entière. Mais, ça, c'était sans compter sur la subite apparition d'Henry, revenu pour la deuxième fois d'entre les morts, après s'être fait littéralement empalé par un bloc de glace. Venant à notre rencontre, la jeune femme qui m'accompagnait leva les yeux au ciel, pas franchement enthousiaste à l'idée de le ravoir dans les pattes. 

- Oh mes meilleures copines, vous revoilà ! 
- Henry ! C'est un... plaisir de te revoir. 

Préférant ne pas répondre, Marlène, quant à elle, roula des yeux à son approche. Elle ne le portait décidément pas dans son coeur, mais peut être avait-il légèrement changer au contact de sa seconde mort, et de ce monde enchanté ? Du moins l'espérais-je. 

- Dis moi, as tu suivie ta boussole toi aussi ? Ou son aiguille est encore figée ? 

Bien oui, ce n'est pas parce que je le retrouvais vivant que nous devions perdre le nord. Retrouver le nord, alors que nous avions des boussoles, parfois je me faisais rire moi même. Enfin je crois.

- Oui, j'ai suivi la boussole et j'ai pu trouver une sorte de pièce... Réfléchit-il, peu sûr de s'il devait nous divulguer l'information ou non. 
- Toi aussi ? Elle est de forme un peu triangulaire ? 

- Oui, exactement. 
- Ooooh... Fis-je enthousiaste. Malrène, peux tu me faire voir la pièce que nous avons trouvé ? 
- Tu penses qu'il faut les rassembler ? 

S'exécutant, la jeune femme nous montrâmes la trouvaille que nous avions faites. 

- Visiblement, il nous manque une dernière pièce pour compléter le triangle. 
- Il faudrait retrouver les deux autres alors ? Ils ont peut être trouvé la dernière pièce ? 
- C'est sans doute possible. Mais allez savoir où ils se trouvent dans cette ville. 


Je réfléchis un instant avant de m'enthousiasmer de nouveau à l'idée de pouvoir découvrir cette ville plus en profondeur. 

- Peut être ont-ils fait la rencontre de choses fascinantes ? Comme nous ? Tu as rencontré quoi d'ailleurs Henry ? 
- Fascinantes ? Je dirais plutôt à vomir... J'ai atterri sur un arbre en barbe à papa, j'ai rencontré deux idiots en décapotable et c'est tout si je me souviens bien.
-... Le conducteur avait les cheveux bleus ? 
- Oui. Vous iriez bien ensemble d'ailleurs, vous pourriez peut être avoisiner un QI de 0 a vous deux. 

Un nouveau roulement des yeux de la part de Marlène. Henry commençait à lui sortir par les trous de nez. Et puis sa remarque voulait rien dire, s'ils étaient déjà à zéro, être ensemble ne changerait rien si ? J'avais toujours été nulle en math je crois. 

- Toujours aussi sympathique dis moi...Dit- elle pleins de sous entendu. 
- J'avais presque oublié ton sens de l'humour sans failles. Répliquais-je. On les a aussi rencontré, et on a pu voir une superbe rivière de caramel ! Franchement, c'était très agréable. 
- Très agréable ? C'est le pire monde qui puisse exister ! C'est bien un truc de fille de se plaire ici...

Je ne savais pas pourquoi, mais intérieurement, j'avais été piquée au vif. Comme s'il m'attaquait directement. Alors qu'avant, j'arrivais à passer au dessus. 

- Ou alors tu es juste trop morose pour voir la beauté des choses. Bon allons trouver les autres ! 

Ce n'était pas de ma faute s'il n'avait aucuns goûts. 
©️ Grey WIND.


Elijah *
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[Evènement #124] Double Je  - Page 3 _



________________________________________ 2020-05-13, 00:04

Qui suis-je ? Mais qui es-tu ?
Double Je


On avait passé le portail et jusque-là tout allait bien. Puis par je ne sais quel courant d'aération, on avait comme été... dispersé ? Je m'endormis sur le sol d'un monde que je ne connaissais pas encore et repartis dans un univers onirique qui m'aidait à me souvenir qui j'étais avant de passer un pont. Ce souvenir-là, j'aurais pu m'en passer, clairement. Inutile. J'avais juste un amère impression de lassitude après, pourtant, avoir grimpé des échelons que j'avais souhaité atteindre. Toutes les affaires dans lesquelles je fourrais mon nez marchait à la perfection. J'étais au-dessus de tout et pourtant... Ça semblait pas être assez. Alors, je crois que j'ai appelé des gens pour... discuter ? Ou leur charger d'un sale boulot ? Je n'en savais strictement rien.

Mais bordel, à la vue du village dans lequel on a atterri, je ne pouvais pas me concentrer plus que ça sur mon rêve. Mabeland était une déchetterie de paillettes, de licorne et de friandises. Un paradis. Pour une gamine de 7 ans. Je doutais même qu'aujourd'hui des enfants de cet âge souhaitait un tel parc d'attraction rose bonbon. C'était à vomir. Même pas je m'étais ramassé la poussière sur le sol ciré au miel et au parfum Charlotte aux fraises - Non. J'avais rebondi sur une structure gonflable multicolore qui faisait des petits sons de rire de bébés lorsqu'on sautait dessus. Je courrais en plein délire.

"Oh bordel... Où est-ce que je suis... ? J'étais descendu du gros matelas gonflé pour revenir à la terre ferme. Mais en fait ça craint le paradis, ici..."

Puis embarqué dans la même galère, je reconnus Gavin. Les autres n'étaient plus là, mais le seul type avec qui j'avais pu lier un minimum de liens me suivait encore. Tant mieux, je préférais ça à Henry ou Marlène. L'un m'aurait tué et l'autre se serait mise à pleurer parce qu'elle était paumée. J'avais tellement la flemme de réconforter quelqu'un. Il me fallait une personne qui ne se plaignait pas et qui m'aidait dans mes réflexions. J'en avais pas beaucoup, mais quand j'en avais, c'était important ! Puis Gavin et moi on se comprenait : il a explosé de rire quand il a capté où il était. Tout pareil que moi ce type !

"Effectivement on croirait qu'on est en train de se faire un bad trip.
Il me jeta un regard d'un sourire toujours amusé. Tu te sens comment ?"

Sa théorie était pas bête, elle me fit rire aussi sur le coup. Me prenant au jeu, je commençai à compter mes doigts pour y observer un changement. Y en avait pas.

"Bah écoute, moi perso ça va ! Mais t'sais quoi, si mes bad trips pouvaient tous être comme ça, je le vivrais bien." Je ris à nouveau.

- On a paumé les autres en route comment c'est possible ?
Il fixa la boussole, perplexe. Je me demande bien ce que nous sommes sensés faire ici."

J'avais plus d'infos que lui donc je me voyais pas trop répondre à ses attentes mais à cet instant, ce que je ressentais surtout, c'était beaucoup de surprise. Ce monde était dingue. Malade... Familier ? Je savais pas trop. Mais incroyablement puissant.

"Mec, c'est la première fois que je vis un truc comme ça. Bon, logiquement je suis mort... Mais là.
Je posai mes mains sur mes hanches. Je suis choqué. À côté ma vie c'est rien. Que dalle.

- C'est sûr que c'est pas commun ! Riait légèrement Gavin. Mais on vient de sauver le canasson mourant de la mort elle-même et d'affronter un bonhomme de glace géant. Je crois qu'on est pas au bout de nos surprises ! Ça nous en fera des histoires à raconter quand on reviendra dans le monde des vivants. Il posa alors les yeux sur sa boussole. À condition qu'on s'en souvienne...

Comment on pouvait oublier un truc pareil ? Bon je parlais un peu vite mais merde, quoi, comment tu pouvais oublier un monde à vomir comme ça ? C'était impossible ! Même dans mes pires cauchemars ça me suivrait, j'en suis sûr. Sans un mot, je suivis Gavin qui commençait à marcher vers un je-ne-sais-où qu'on avait en commun.

"Bon c'est pas tout ça mais je pense qui si on veut retourner sur la terre ferme on ferait mieux de se bouger les fesses. Il m'adressa un clin d'œil. Prêt pour une petite visite touristique ?

- Et comment que je suis prêt ! Ce monde me fume déjà."

Je regardai à mon tour la boussole, comprenant alors qu'après la mort d'Henry, celle-ci nous indiquait un nouveau chemin à suivre. Ah, Henry... Regarde, tu vois que t'as servi à quelque chose finalement ?
Comme d'habitude, on commença à suivre la direction donnée par la boussole, qui nous conduisit alors au centre-ville. Rien de très nouveau jusque-là. Par la même occasion, on visitait un peu la ville et leurs habitants - extrêmement bizarre -. Ils me faisaient penser au groupe d'abrutis qui accompagnait la mort dans le désert. Sauf qu'eux, ils ne nous remarquaient pas... l'un avait même failli me bousculer, ce gros tas de graisse là ! Quoi ? Je suis critique ? Les mecs, c'était un hippopotame en costume cravate !

Je pensais avoir tout vu dans ma vie puis là, une voiture s'est arrêtée devant nous avec, à l'intérieur, deux hommes poupées provenant sûrement du monde de Barbie. Ils nous accueillirent avec un grand sourire aux dents blanches - en plastique.

"Encore des visiteurs ? Décidément, c'est notre jour de chance ! C'est trop coool !


- Alors les mecs, ça boom ?"

Stupides. Mais utiles...

"Encore ? Buguais-je sur le terme tout en fixant mon ami. Ohhh oui, c'était notre groupe de boulets, ça. D'un sourire, je m'appuyais sur leur jouet qui servait de voiture et arborai mon plus beau sourire. Vous avez vu d'autres arrivants en ville, les gars ?

- Oui ! Trois personnes, mais ils étaient pas super cool.
Lança le blond d'un grand sourire. Ils ont pas voulu d'une balade avec nous. Et vous ? Vous voulez venir vous balader dans Mabeland en notre compagnie ?

- Ça vous arrive souvent de proposer à des inconnus de grimper dans votre voiture ? Demanda Gavin en soulevant un sourcil circonspect.

- Seulement quand il y a des inconnus !

-J'aime ces types !"

C'est vrai quoi. Ils étaient drôles et naïfs. Le genre de gars parfaits à manipuler comme on le voulait. Il fallait rester amical avec eux, comme ça on les menait un peu à la baguette. C'était ma théorie, ok ? Mais pour ça, il fallait que Gavin me suive. M'approchant de lui, je lui chuchotai :

"C'est peut-être notre ticket pour la prochaine étape ? Qui sait ?
Je pointai ma boussole face à eux avant de reprendre. Voici votre GPS les gars ! Vous pouvez nous conduire à l’endroit que cette boussole indique ?"

Gavin sembla surpris par mon acte et vint me murmurer avec méfiance :

"Tu es sûr qu'on peut leur faire confiance ?
Puis il haussa les épaules en direction des garçons. Désolé les gars mais ce qui nous intéresse c'est la boussole. On est en plein milieu d'une quête.

- Bon, si y a que ça, on peut vous aider !

- Alors, vous montez ?"

Dès que j'aurais convaincu mon pote. Je me tournai vers Gavin d'un sourire assuré pour m'adresser à lui.

"Clairement, Gavin, je suis un peu paumé ici. Donc si on peut avoir un véhicule et des guides, ça me dérangerait pas trop. Mais t'inquiètes. Je frappai un coup sur mon pistolet posé dans l'étui. On sait quoi faire si ça vire au drame." Clin d'œil.

Gavin acquiesça.

"Très bien ! Après tout tu as raison. Ce serait une bonne chose que d'avoir des gens capables de nous orienter dans la ville.


-PARFAIT ! "

En route, alors ! Je grimpai dans la voiture en sautant littéralement par dessus. Puis je tendis la boussole au garçon aux cheveux bleus.

"Perds là et je te casse les genoux" Ça c'était dit. D'une petite tape sur la tête amicale, j'avais plus qu'à me rabattre sur mon dossier et profiter de l'air frais... Ou pollué par la brume Barbapapa, mais c'était mieux que rien.

Malheureusement, ça ne s'était pas vraiment passé comme prévu. Les deux abrutis de service, en plus de ne pas savoir exactement conduire, nous faisait plus faire la tour de la ville qu'autre chose. Ok, le nom de leur petit royaume était sympa, la ville était... intéressante et ils avaient tout leur temps pour jouer aux touristes. Sauf que c'était pas notre cas. Leur palais de justice et leur château de sable, j'en avais absolument rien à foutre.

"Alors qu'est-ce qui vous amène ici, les gars ?
Demandait finalement le type aux cheveux bleus comme s'il oubliait ce qu'il tenait dans les mains. Je souris, prêt à le lui rappeler.

"La boussole.
Soupir. Vous pouvez nous conduire là où elle veut qu'on aille ?"

J'étais poli, sérieux, ça me ressemblait pas. Ce monde me changeait et c'était pas faute de tester ma patience.

"Mais oui, rien ne presse les gars. Soyez cool. Dites nous, pourquoi vous voulez tous suive la boussole. Je crois que les filles ont parlé d'un truc de ré je sais plus quoi. Vous savez, ici on s'amuse, c'est le monde parfait mais on a rarement de la visite

- En fait, on voudrait quitter ce monde au plus vite. Soupira Gavin. On serait ravi de se taper de bonnes barres de rigolades en votre compagnie mais notre heure n'est pas encore venu.

- Jean Paul Sartre a dit que: "toute chose qui existe est née sans raison, se prolonge par faiblesse et meurt par hasard". Ce n'est pas ici que vous risquez de disparaître ! Ici, tout est fait pour mieux vivre ! Le temps est comme figé !"

Ils sont complètement timbrés. On dirait Dipper avec ses citations toutes faites.

"Super. Géant. Mais moi je veux juste être en vie en fait. Et CETTE boussole, peut nous y aider.

- Mais vous êtes déjà en vie les mecs. Sinon vous seriez quoi ? Des fantômes? Flippant !

- Oh ouais, bien dit mon frère !"

Puis ils sont tchéqués et confirmaient alors toute leur stupidité. Ils devaient pas très bien savoir où ils étaient... Mais à dire vrai, j'en savais que dalle non plus.

"Tu penses toujours que c'était une bonne idée ? Me demanda de façon, je supposais, rhétorique, avant de s'avancer vers le chauffeur. Si vous ne voulez pas nous aider dites-le nous tout de suite. On ira certainement beaucoup plus vite à pieds.

- C'est pas qu'on ne veut pas vous aider. C'est qu'il y a tellement de choses à faire ici. Pourquoi vouloir nous quitter ?"


J'avoue, moi aussi je commençais à regretter mon plan - un peu foireux. On perdait du temps désormais. Je soupirais.

"Arrête de poser des questions. Tu nous aides et tu nous emmènes là où on veut, ou on dégage. C'est tout.

- Ouah, vous êtes pas coool les mecs.

- Dépêche. La boussole.

- Ok, ok. Relax."

Ils jouaient avec ma patience comme avec des cordes de guitar et ça allait bientôt casser. Maiiiis, haut-les-cœurs, ils finirent par suivre cette foutue boussole et nous conduire à... un arbre vivant qui chante. Fixant Gavin, je n'en ressortis aucun commentaire. On ignorait.

Je suis un arbre à petits animaux ~

J'ai dit. On ignorait.

"Alors les mecs, avant de vous faire descendre, pourquoi vous êtes ici et vous voulez suive ça ?

- On veut ressusciter. Un type à la casquette bleu nous a dit de suivre la boussole pour y arriver. Dipper, si jamais vous connaissez, vous lui passerait le bonjour.

- Voilà c'est ça ! On taillera le bout de gras avec vous lorsque l'on appartiendra vraiment à ce monde.
Il soupira. Ou si on est condamnés à rester ici

- Vous devriez rester avec nous les mecs. Vous êtes sûrs de pas vouloir ? Ca serait tellement cool. La vie ici est géniale !

- J'appelle pas ça une vie, "mec". Je le voyais de moins en moins comme un allié. On dirait plutôt ces harceleurs qui voulaient vendre leurs produits de basses qualités.

-Vous avez tort, c'est la meilleure ! On dirait qu'il parlait d'une drogue.

- Eh ben laissez-nous en juger par nous-mêmes. Il ouvrit la portière de leur voiture et je sortis également. On vous remercie pour la visite guidée en tout cas et pour nous avoir amené jusqu'ici.

- Ouais ! J'esquissai un signe de main. Amusez-vous bien dans votre monde imaginaire, hein. C'pas trop mon truc mais merci pour tout !

- Imaginaire ? Ca dépend de ta perception. Pour nous, tout est vrai !"

Pour toi, ouais. Mais c'était rien d'autre qu'une maison de poupée, leur Mabeland. Du fictif, une illusion, un mensonge. Tout ce qu'ils voulaient. J'avais rien à faire avec ça... Je préférais le concret moi. Je préférais la réalité.


Gavin*
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[Evènement #124] Double Je  - Page 3 _



________________________________________ 2020-05-14, 00:47

Qui suis-je ? Mais qui es-tu ?
Double Je


Décidemment notre aventure était bien étrange. Tout d’abord, il y avait ses rêves étranges qui reconstruisaient nos vies comme des puzzles. Après avoir compris que ma mort était un règlement de compte et qu’une jalousie étrange me liais à mon cousin, à présent je découvrais l’origine de mon couteau. Sans vraiment en comprendre la signification, je savais qu’il me venait de mon père et que je m’amusais bien souvent à jouer avec ce dernier pour me remémorer des souvenirs touchants du passé. C’était étrange dans un sens, car je savais que ma famille m’avait reniée pour une obscure raison. Quel intérêt avais-je donc à être aussi nostalgique en pensant à mon père ? Je croyais me souvenir de lui comme un homme juste, même s’il lui arrivait de se montrer cruel avec moi dans le but de parfaire mon éducation. Dans un sens, cela me faisait plaisir de savoir que ma vie familiale n’était pas qu’un échec cuisant.

Lorsque je me réveillais, je me rendis compte que Eli et moi étions seuls, perdus dans un monde de barbapapa et terriblement guimauve. C’était assez perturbant en un sens de nous retrouver dans un monde pareil alors que nous venions de quitter un monstre de glace et les cavaliers de l’Apocalypse. Toutefois, je me doutais que ce monde nous réservait également d’étrange surprise. Tout d’abord, nous fûmes pris en autostop par des hommes à première vue très sympathiques. Il nous avait proposé de monter en voiture et Eli leur avait fait suffisamment confiance pour que nous montions avec eux. Malheureusement, nous nous rendions bien vite compte que ce n’était pas une bonne idée. Au lieu de nous conduire là où la boussole souhaitait nous mener, ils nous présentaient la ville ce qui nous fit perdre un temps très précieux. A force d’engueulades ils finirent par nous conduire auprès d’un arbre chantant autour duquel dansaient des peluches qui reprenaient ensemble la mélodie du bonheur. Cette comptine me donna rapidement la nausée. Une fois descendu de voiture, je me tournais en direction d’Eli.

« Il étaient vraiment bizarres ces gars. On se souviendra de ne jamais monter dans la voiture d'inconnus complètement timbrés. »


Puis, dirigeant mon regard en direction de l’arbre, je lançais avec un air dégoûté.

« Alors là mon gars je crois qu'on vient d'atteindre le summum du bad trip. Non mais c'est quoi ce truc ? »

Il se tourna alors en direction de l’arbre. Grimaçant de dégoût, il porta une main à sa nuque.

« Ouais, désolé. Je pensais pas qu’ils seraient aussi lourds. Cons aussi. Bon... On a perdu un peu de temps mais j’espère juste que les autres se sont pas tiré sans nous avec ce que voulait la boussole. »

Personnellement, j’espérais la même chose au plus profond de moi. Je pensais Kara et Marlène suffisamment honnête pour nous avoir attendues. Mais qu’en était-il d’Henry ? Ce gars-là ne m’inspirait vraiment pas confiance. Je pris tout de même le parti de relativiser les choses. Après tout, il ne nous restait plus que ça à faire.

"C'est rien, mec. Tu pouvais pas le savoir. Bon la boussole indique l'arbre ce qui signifie que cet arbre et sans doute la clé."

Je m’approchais alors de lui, bien résolu à tirer cette histoire au clair. Sachant de l’arbre pouvait chanter, je me demandais s’il était également capable de parler. Je tentais donc de communiquer avec lui.

"Euh bonjour... est-ce que vous pourriez nous aider ?"


« Naaan, on va quand même pas parler a un arbre... Ah bah si »

Eli lança cette phrase sur un ton un peu moqueur. Personnellement, j’aurais eu beaucoup de mal à l’en blâmer. Je trouvais cela aussi ridicule que lui, ce d’autant plus que cet arbre ne semblait rien savoir chanter d’autre que son éternelle ritournelle avec un petit air moqueur.

« Je suis un arbre à petits animaux tout mignons. Pompompom »

"Ooook tout est normal", lançais-je alors un peu désabusé.

Tournant mon attention vers la boussole, je constatais cependant qu’il n’y avait rien de nouveau. Quelque chose souhaitait vraiment attirer notre attention vers cet arbre. Mais de quoi s’agissait-il au juste ? Quand à Eli, il tournait autour de l’arbre pour viser avec plus de précision l’endroit que notre guide mécanique pointait. La boussole semblait alors nous indiquer que ce que nous recherchions se trouvait au sommet de l’arbre. Il ne nous restait donc plus qu’à grimper.

"OK donc d'après ce que tu dis, cette chose se cacherait là-dessus ?"

« J’en sais que dalle, Gavin. Mais puisque cet arbre veut pas répondre, je vais pas me gêner pour fouiller sur elle. »

Prenant mon élan, je m’accrocher à la première branche de l’arbre et commençais à grimper. Eli me rejoignit alors peu après. Je me mis alors à fouiller dans les branchages et les feuillages mais il n’y avait rien. Rien si ce n’est ces peluches terriblement agaçantes qui continuaient à changer à tue-tête leur petite mélodie. C’était vraiment à rendre dingue. D’ailleurs, leur attitude semblait avoir changer. Elles étaient beaucoup moins mignonnes que de base. A croire qu’elle n’appréciaient pas notre petite visite parmi elles.

"Mais c'est pas possible. Quand est-ce que ça va s'arrêter ?"

Mon regard se tourna alors vers les peluches qui pour le coup semblait être le seul élément véritablement étrange sur cet arbre chanteur.

"Tu crois que ce qu'on cherche c'est l'une de ses bestioles ?"

Eli pointa alors de sa boussole l’animal que nous recherchions. Il s’agissait d’un canard rose. Cette constatation me fit immédiatement frissonner. Allez savoir pourquoi, cet animal semblait m’avoir toujours filé les chocottes.

"Je crois qu'on tient une piste, non ?"

A la guerre comme à la guerre, je m’approchais suffisamment de la peluche pour la saisir entre mes mains. L’arbre devin alors mécontent et commença alors à se secouer dans tous les sens. L’arbre tout mignon était devenu un arbre tueur qui parvint à nous désarçonner. Fort heureusement, je tenais encore fermement entre mes mains le petit animal. Une fois à terre, l’arbre commença à se balancer de tous les côtés pour nous attaquer. Agrippant Eli je m’éloignais au plus vite de l’arbre. Nous étions sauvés. Mais à présent que faire ? La peluche que je tenais entre mes mains se débattais comme un beau diable.

« Mais qu'est-ce que tu as de si particulier toi ? »

C’est alors que je sentis au fond de son estomac une petite pièce que je pris pour notre objectif. Décidemment, l’innocence à Mabeland était définitivement morte. Je comprenais alors que la seule chose que je pouvais faire était d’ouvrir la peluche avec mon très cher couteau.

"OK je crois qu'on a plus qu'une solution dans ce cas... tu parles d'une partie de plaisir"


« Pas le choix... », lâcha Eli embêter tout en haussant les épaules.

Je tentais alors de relativiser les choses en faisant un peu d’humour, histoire de détendre un peu l’athmosphère.

"Tu veux l'aile ou la cuisse ?"

«Mec... Au point où on en est. Prends les entrailles. Tant qu’il arrête de parler. », annonça-t-il en riant.

Saisissant la bête par les pattes, je le soulevais pour l’écraser sur le sol. Puis prenant mon couteau dans un geste mécanique, j’ouvrais d’un mouvement net la peluche qui se vida de son coton. Je trouvais alors dans sa carcasse un petit objet ressemblant à un triangle. Apparemment, il en manquait des bouts. Je me relevais alors plutôt satisfait et montrais ma découverte à mon nouvel ami.

« Bon ben c'est parfait ! Maintenant reste plus qu’à retourner en ville pour tenter de retrouver les autres. »

Mettant bien à l’abri l’objet dans ma poche, nous repartions en ville avec la ferme attention de retrouver le reste de notre équipe. Bientôt, nous les avions trouvés. Ils étaient là tous les trois et j’avouais que j’étais bien content de savoir qu’aucun d’entre eux n’avaient décidé de partir sans nous. Nous rejoignions alors Kara qui nous faisaient de grand signe.

*Heureusement vous êtes là. Dites-moi que vous avez réussis à récupérer les autres morceaux du triangle."


Je ne savais pas réellement pour quelle raison j’avais lancé cette phrase. Sans doute parce qu’avec la forme du triangle, cela m’avait semblé évident. D’autant plus que chacun d’entre nous avions suivis la boussole qui nous menait à cet objectif.

« Ouah! Tu avais déjà deviné qu'il fallait réussir le puzzle ? Comme prévu, tu es un génie ! »

Elle sortit alors son triangle avant de se tourner vers Henry.

« Sors le tien, qu'on les assemble »

Henry leva les yeux au ciel mais consentit tout de même à faire ce qu’elle lui demandait. Nous rassemblions donc les pièces du triangle dans mes mains lorsqu’un halo lumineux apparut Henry tenta alors de me l’enlever des mains mais j’eus le réflexe de les retirer avant qu’il ne le prenne.

"Tu capteras jamais rien toi c'est pas possible ! On marche en équipe »


« Henry, ce n'est pas le moment de la jouer solo, on est un groupe ! Maintenant, il faut savoir ce que ce machin nous donne »

Je réfléchis un instant, me posant énormément de questions sur l’utilité de ces pièces.

"On est sensé en faire quelque chose ? Le poser quelque part ?"


« Alors là, aucunes idées. Mais peut être qu'on devrait trouver justement ? Cette fois-ci, on a pas de nouveaux portails, et les boussoles tournent dans tout les sens »


« J’ai trouvé ma pièce dans une maison, c’est peut être la bas qu’il faut le poser ? »


Pour une fois que Henry semblait réellement participer à notre quête, on n’allait pas lui jeter la pierre. On pouvait au contraire l’encourager.

« C'est possible... Nous devrions tenter, c'est notre seule piste pour le moment... »

"Très bien alors. Conduis-nous jusqu'à elle"

« Que si tu me donnes l’objet ! »

« Henry. Arrêtes de faire l'enfant ! »

Je refermais alors mon emprise du l’objet, pas prêt à accepter son marché.

"Non mais dans tes rêves mon gars !"


Il leva les yeux au ciel tout en croisant les bras. Il nous conduit malgré tout là où nous devions nous rendre.



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[Evènement #124] Double Je  - Page 3 _



________________________________________ 2020-05-14, 23:33

“Unlike a drop of water which loses its identity when it joins the ocean, man does not lose his being in the society in which he lives. Man’s life is independent. He is born not for the development of the society alone, but for the development of his self.”-B. R. Ambedkar
Double Je

Après avoir retrouvé tous mes nouveaux meilleurs amis (non), nous pûmes reconstituer un triangle à l'aide des trois pièces que chaque groupe avait trouvé. J'avais accepté de le faire, sachant très bien que de toute façon, comme l'avaient dit les cavaliers, on devait s'entraider. Je ne prenais aucun plaisir à les aider et j'aurais préféré largement voler les deux autres pièces et me débrouiller tout seul, mais c'était trop dangereux. Elijah avait une arme, et je n'avais pas envie de mourir une seconde fois. Ah ça non ! Et puis je ne savais pas ce qui m'attendait ensuite. Il valait mieux avoir des boucliers humains à disposition au cas où ça se passait mal... En tout cas, je retenais que Gavin était vraiment un connard. Comment osait-il ne pas vouloir me donner le triangle lumineux ? Je la méritais plus que n'importe qui ici. Mais bon, comme dit, je n'avais pas d'autres choix que de les emmener à la maison où j'avais trouvé la pièce ainsi qu'un réceptacle qui pourrait correspondre à la forme de l'objet reconstitué. J'aurais pu les laisser traîner dans cette foutue ville pendant des heures, mais plus vite je reviendrais sur Terre, plus vite je pourrais me venger.

On commença alors à marcher, à une allure correcte, quand tout d'un coup je me sentis partir. Mon corps toucha le sol, inerte. Putain. Je m'endormais encore. Je me réveillais après un certain temps, n'ayant aucune idée du nombre d'heures qui s'étaient déroulés. Nous avions avancés, puisque nous étions beaucoup plus proche de la maison qu'au moment où nous étions endormis. De nouveaux souvenirs envahissaient ma tête... Je travaillais dans les champs. Cela expliquait la fourche. Mais rien de beaucoup plus informatif. A part ne faire qu'augmenter ma soif de pouvoir, ça ne changeait rien... Je savais que je méritais mieux, que je n'étais jamais satisfait de ce que j'avais. Travailler pour des personnes comme celles-ci, sans aucun respect. Quel dégoût. Je devais retourner à la vie pour me venger, et sortir de ma condition une bonne fois pour toutes. Ils ne me feraient pas subir la même chose deux fois. Jamais.

En revanche un deuxième souvenir résonna beaucoup plus que l'autre. J'essayais de le chasser, ne pouvant pas y croire. Je le refusais. Une famille nombreuse et elle ? Non. Ce n'était qu'une idiote pleurnicheuse. Je ne pouvais pas avoir eu un lien de parenté avec elle dans une autre vie, et encore moins être proche d'elle. Rien que l'idée me dégoûtait. Pourtant... c'était le cas. Je me rappelais des bons moments passés à ses côtés. Non. C'était de la faute de Dipper. C'était lui qui m'avait implanté ces faux souvenirs. C'était tout simplement impossible. Mais ça semblait tellement vrai... Je préférais ne pas y penser. Le déni était la meilleure solution. Je me relevais alors, vérifiant d'un coup d'oeil rapide si tout le monde était encore là (enfin surtout Gavin puisque c'était lui qui avait ce qui nous importait). Chacun se releva à son tour, et je pus reprendre la marche jusqu'à ce que l'on arrive devant la maison en pelote de laine. Elle n'avait pas changée, la porte était toujours ouverte, et le bordel que j'avais fais n'avait pas été miraculeusement rangé, prouvant que cette maison était bien inhabité. Si une nuit était passée, la personne serait rentrée chez elle non ?

-Ouah, un vrai capharnaüm ici.

-On se demande bien pourquoi... Je ris à ma propre blague avant de m'avancer vers le tableau et pointer du doigt l'endroit où j'avais trouvé ma pièce. C'est ici que je l'ai trouvé.

Elijah lui avait l'air d'en avoir rien à faire de ce qui se passait avec la pièce, préférant admirer la maison avant d'enfin poser ses yeux sur le tableau. Merci de ton attention.

-Sympa la baraque... On nous aura tout fait.

-Donc j'imagine qui suffit d'enfoncer le triangle dans cette fente ?

Il compara le triangle qu'il tenait avec la fente qui se tenait devant lui avant d'essayer de la rentrer à l'intérieur.

-Bon, c'est le moment de vérité les amis. Mais, ça ne marcha pas. La pièce était bien plus grande, maintenant rassemblée que la fente. C'est pas vrai... le triangle qu'on a formé est beaucoup trop grand. Il ne rentrera jamais là-dedans.

Et merde.

-Putain, qu'est-ce qu'on peut faire maintenant ?Je m'arrêtais quelques secondes pour réfléchir, avant de penser à l'étage que je n'avais pas fouillé lors de ma première visite. -Il y a peut-être autre chose dans la maison qui peut nous aider...

-Tu crois qu'il pourrait y avoir une autre pièce qu'on a pas encore trouvé ? me répondit Gavin en fronçant les sourcils.

-On peut fouiller l'étage ! Je ne l'avais pas fais la première fois que je suis venu ici.

J'entendis Gavin et Kara approuver mes dires, mais en vérité j'étais déjà parti en direction de l'étage. Je n'allais pas attendre que tout le monde veuille bien me rejoindre pour trouver ce qui nous aiderait à ressusciter. Je n'avais pas le temps. Je découvris alors une chambre, tout aussi girly que le rez de chaussée. Elijah se jeta sur les peluches pour les fouillers (il était peut-être traumatisé...) alors que moi je me suis tout de suite rendu dans l'armoire. Quel meilleur endroit pour cacher quelque chose que l'armoire ? Et comme toujours, j'avais raison. Je pus remarquer que celle-ci contenait un double fond. Ah ah ! Sans prévenir personne, je pris ma fourche afin de le soulever. C'est alors que je vis un double chemin métallique qui s'enfonçait vers le sol comme... un toboggan ? Je regardais derrière moi mais bien sûr tout le monde s'était ragroupé Dommage, j'aurais voulu être discret. Tant pis. Sans demander mon reste, je me glissais dans le toboggan. En arrivant en bas, il faisait tout noir... J'entendis les voix de mes partenaires depuis le bas, puisque celles-ci résonnaient dans les parois métalliques du toboggan.

On attend quelques secondes et s'il crie c'est qu'il fallait pas y aller.

Merci du soutien Elijah.

-Il se doute bien qu'il n'a pas le triangle n'est-ce pas ?

Oh mais quelle bonne idée Kara ! Un petit peu de manipulation et de confiance aveugle ne pouvait faire de mal à personne si ?

-Tout va bien ?

-Oui ! Balancez moi l’objet j’ai trouvé quelque chose !

-Je ne te fais pas vraiment confiance.

QUOI ? Mais... Comment osait-elle ? J'étais pourtant la personne la plus digne de confiance de cette fine équipe ! Jamais je ne trahirais l'un des miens, c'est bien connu.

-Mais si ! Allez !

-Qu'est ce qu'on fait ? On lui donne ?

Et c'est ainsi que le débat commença. Je soupirais. Ils allaient sérieusement me faire poireauter comme ça pendant des heures alors que j'étais dans un endroit inconnu et sombre ? C'était pas très sympa de leurs parts...

Je rappelle que c'est le même type qui a essayé de nous tuer à plusieurs reprises. Je dis ça je dis rien.

Mais qu'est-ce qu'il avait contre moi lui ? Je ne l'avais même pas touché depuis notre rencontre. C'était le seul que je respectais un minimum. Plus maintenant. Un idiot comme les autres. L'intéressé ouvrit enfin la bouche, ayant sûrement pris sa décision.

-Lui faire confiance à lui ? J'espère que vous avez conscience qu'il va simplement s'enfuir avec s'il trouve une porte de sortie.

Mais enfin, je n'oserais jamais ! Vraiment toutes ces fausses accusations me blessaient au plus profond de mon coeur. Ah non c'est vrai ! J'en avais rien à foutre de leurs avis. Mais bon, je comprenais bien que ma ruse ne marchait pas, malheureusement... Ils allaient arriver ici d'une minute à l'autre.

-Vous avez raison. Alors on descend tous ?

Qu'est-ce que je disais ?

Je crois bien ma belle ! dit Elijah suivi d'un énorme bruit dans le toboggan. Ce gros balourd allait tout casser encore.

-Oui faisons cela. Au moins ça mettra fin au débat.

Bon. Je ne devais pas perdre plus de temps avant qu'ils arrivent tous d'un coup. Je commençais à tâter les murs à la recherche d'un interrupteur et finit par en trouver un. Yes ! J'appuyais dessus et tout le sous sol s'alluma. Qu'est ce que c'était tout ça ?
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[Evènement #124] Double Je  - Page 3 _



________________________________________ 2020-05-16, 00:37

Qui suis-je ? Mais qui es-tu ?
Double Je



Accompagnée d'Henry et Marlène, nous réussîmes à retrouver Gavin et Elijah. Ou alors était-ce l'inverse. Mais tout cela n'avait pas vraiment d'importance, ce qui était primordial, c'était de pouvoir terminer cet objectif en équipe. Même si malheureusement pour nous, la clé de cette énigme n'était pas vraiment les pièces à assembler. Notre but était tout autre, mais quel était-il ? 

De bonne foi -ceci était ironique- Henry accepta de suivre l'idée proposée par notre cher Gavin. Lorsqu'il s'agissait de casse-tête, il semblait le plus doué de nous tous pour le réaliser. Comme quoi, nous avions tous notre rôle à jouer dans cette aventure. Sans doute était-ce ça notre véritable ascension ? L'entraide ? 

Comme chaque "soir" nous nous sommes endormis sans nous en rendre compte. Désormais mes rêves, ou plutôt mes souvenirs, apparurent plus clairs dans mon esprit, comme ci le puzzle commençait à se compléter lui aussi. Cette nuit là, j'avais vu des fraises, allez savoir pourquoi, mais je semblais adorer ces petites choses rouges. J'avais eu visiblement hâte de regoûter  à leur saveur, durant un incroyable dîner. Etrangement, ce dîner était avec cette personne qui chérissait mon coeur. J'étais heureuse de la revoir. J'aimais ces moments car ils représentaient les secrets, le danger, l'interdit. Tout ceci faisait palpiter mon coeur. Mais alors, aimais-je vraiment cette personne ? Où ce qu'elle représentait ? Je semblais tout du moins satisfaite de cette relation, tout restait à sa place. Je ne voulais pas mélanger ces secrets entre eux... ou plutôt ma véritable vie à ses secrets. 

Pourtant au fond de moi, mon coeur me rappelait à quel point il avait hésité. A quel point il hésitait encore entre ces deux personnes. J'avais sincèrement aimé Marlène. Elle représentait mon véritable amour, celle qui m'aimait pour ce que j'étais et non pour un prestige. Elle était aussi satisfaite de la situation. D'un autre côté, il y avait cet homme, vénérable, charismatique. J'étais mariée à lui, par obligation. Mais je n'arrivais pas à le détester réellement. Avant Marlène, avant toute cette histoire de passion, nous avions vécu des moments si intime ensemble. Se souviendraient-ils eux aussi de tout ces moments ? De ces trahisons ? Comment, le lendemain, allions nous aborder ces sujets ? Quelqu'un oserait-il faire le premier pas ? 

Cependant au réveil, personnes ne sembla réellement parlé de la nuit qu'ils avaient passés. Après tout, à part le premier soir avec Marlène... Kara n'avait jamais vraiment échangé sur ces souvenirs qui les liaient tous entre eux. La vérité allait-elle leurs exploser au visage, à un moment donné ?  Au fond d'eux, ils semblaient tous vouloir garder encore secret... ou étaient-ils simplement incertains de ce qu'ils savaient ? Peut être fallait-il du temps à tout le monde de rassembler ses idées. 

Quoiqu'il en fut, le petit groupe, de nouveau complet, s'était décidé à explorer les lieux de la maison en pelote de laine. C'était fou de voir à quel point, cette ville ressemblait à un rêve d'enfant, agréable et intriguant. Plein de surprise. Assez rapidement, puisque la dite maison n'était pas grande, et qu'Henry avait déjà sacca... visité les locaux, nous trouvâmes une trappe dissimulée. Enfin, encore une fois, l'homme noir trouva la trappe et tenta bien de se passer de nous le dire. Mais contre toutes ses protestations et son envie de s'enfuir avec la dite pièce triangulaire, nous descendîmes à sa suite. 

Désormais arrivés en bas, nous découvrîmes un magnifique sous-sol rose, entièrement fait de métal tout comme le toboggan. Face à nous, se divisait désormais deux voies. A l'unanimité, nous décidèrent de nous diviser, afin d'explorer les lieux plus rapidement. Et avoir l'espoir de trouver un lieu où enfoncer l'objet en notre possession. 

Comme à son habitude, Henry, choisit de prendre le chemin de droite en premier. Et ce fut d'un commun accord, que Marlène, Gavin et Elijah prirent l'autre chemin. L'envie de les suivre m'était grande, mais je ne pouvais me résoudre à le laisser seul. Même s'il s'était montré désagréable depuis le début...il avait fait quelques efforts. Ce n'était pas vraiment sympa de l'abandonner à son propre sort. Et puis, on ne savait jamais s'il trouvait quelque chose, il fallait bien quelqu'un pour l'empêcher de commettre l'irréparable. 

- Bon, je vais aller à gauche avec Henry. Émis-je, espérant sans doute une protestation de la part de ceux avec qui je me souvenais avoir eu des liens forts. Mais malheureusement pour moi, rien ne vînt comme je me l'attendais. 
- Amuse toi bien ! Se contenta d'énoncer Elijah, avant de partir lui même dans sa propre direction. 
- Mais oui, on va s'éclater ! Ne put-il s'empêcher de rajouter. 
- Quel lâche... bon, bonne chance à tous. On se retrouvera sans doute à la sortie !
- Fais attention. 
- Bien sûr. 

Je lui pris les mains, d'un geste qui se voulait réconfortant. Lui assurant intimement que tout se passerait bien. Du moins je l'espérais. Elle semblait... bizarrement vouloir me dire quelque chose. Peut être aurait-elle aimé échanger sur ses rêves finalement. Peut être, qu'elle aussi avait retrouvé la mémoire sur notre vie commune... Mais le temps nous était trop court pour épiloguer la dessus. Peut être qu'avec un peu de chance, nous le pourrions plus tard. 

D'un air protecteur, Gavin en profita pour foudroyer du regard Henry. Le conseillant de ne pas vouloir jouer au plus malin: 

- Fais gaffe mec, parce que s'il lui arrive quoique ce soit, on repart sans toi. Tu pourras toujours aller retourner vivre à Mabeland. Je suis sûr que tu y trouveras une maison en pain d'épices. 
- Oh mon dieu ! Je suis terrifié par toutes ces menaces. Répliqua Henry, relevant les yeux au ciel pour donner plus de dramatisme à la situation, avant de se mettre finalement en route. 

Le début de notre épopée se déroula sans encombres et surtout dans le silence. Nous n'avions pas vraiment de sujet de discussion à partager et cela était sans doute mieux ainsi. Même si au fond de moi, une voix me hurlait qu'elle n'appréciait pas cette décision, et qu'elle aurait préféré un dialogue afin d'arranger tout ça. 

Rapidement, nous fûmes cependant interrompu dans nos pensées, en sentant une odeur alléchante se réfugier dans nos narines. Mais d'où venait donc cette délicieuse senteur ? 

Ma question obtient bien vite une réponse, lorsque sortie de nulle part, nous découvrîmes une cuisine de la même teinte criarde qui nous suivait depuis le début de ces tunnels. Mais que pouvait bien faire une cuisine ici, alors qu'il y avait une maison à même pas 50 mètres de là ? Les habitants d'ici avaient visiblement de drôle de goût en matière d'architecture. En parlant d'habitant, il y avait justement la potentielle propriétaire de la maison qui s'hâtait à préparer je ne sais quoi dans son four. Son style reflétait sans doute les années soixante-dix avec son tablier blanc et sa petite robe rose. Quand elle se retourna finalement pour nous accueillir avec un grand sourire, je pus la détailler de la tête aux pieds. Ce n'était pas une très grande femme, mais elle était sublime et inspirée la confiance, comme ci... c'était une maman. De long cheveux blonds étaient attachés en queue de cheval bien serré et ses yeux étaient d'un bleu indigo. Son sourire quant à lui, était à tomber. Elle ne semblait nullement surprise de notre présence.

- Oh ! Vous voilà enfin ! Je vous attendais. Je viens de mettre les cookies au four spécialement pour vous. 
- Comment ça tu nous attendais ? On sait même pas qui t'es ! Lui répondit Henry, empli d'amabilité.
- Mais moi je sais qui vous êtes mes petits sucres d'orges. Je sais à quelle point la rédemption est difficile. Vous devriez vouloir vous reposer avec cette course. Surtout que le plus dur vous attend. 
- Ah bon ? On devrait peut être se poser un peu alors. Ce monde ne semble pas dangereux de toute manière. Dis-je à l'attention d'Henry. 
- Mais ne tombes pas dans son jeu ! Idiote ! 
- Pourquoi serait-ce un piège ? 
- Elle a l'air bizarre... Ses cookies sont peut être empoisonnés ! 
- Au pire, on aura une autre vie si c'est le cas. 

Mécontent, mon partenaire de fortune croisa les bras sur sa poitrine et resta interdit, tandis que j'allais m'installer à sa table. La gentille dame quant à elle, sortit ses cookies encore fondant, heureuse que l'un de nous souhaite les déguster. Ayant l'impression d'être affamée, ou alors était-ce simplement de la gourmandise de ma part, je choisis de goûter ses délicieuses pâtisseries. En priant intérieurement qu'elles ne soient pas réellement empoisonnées. Par chance, ces dernières ne l'étaient pas, et elles étaient divines ! 

Henry, se laissant finalement tenter, vînt en récupérer un, tout en restant debout à mes côtés. 


- Vous n'en mangez pas un vous ? 
- Oh non ! Tout est pour vous. 
- Comme c'est étrange...
- Mais je peux en manger un si cela vous rassure. 
- J'aimerais bien oui. 

Toute guillerette, elle attrapa l'une de ses créations et l'apporta à sa bouche. Rompant définitivement la suspicion qu'il avait sur elle. Enfin à mes yeux. 

- Alors, racontez moi, comment êtes vous arrivés ici ? Vous aimez notre Mabeland ? 
- Non, c'est moche. 

Quel tact. Décernez lui le prix nobel je vous pris. 

- Vraiment ? Pourtant tout le monde adore vivre ici. C'est un paradis sur terre ! 
- Ah... moi ça me donne envie de vomir. 

Que quelqu'un l'arrête sacrebleu, à ce rythme là, il risquait de vexer notre hôte. Oh, mais attendez, j'étais celle qui devait l'arrêter. Jetant alors un de mes coudes dans ses côtes je lui priai de se tenir à carreaux.

- Soit polie. Grinçais-je des dents. 

Comme seule réponse, j'obtins un soupir de sa part. 

- Alors. Entama notre hôte, comme ci rien ne venait de se passer. Que faites vous ici ? 
- Nous sommes mort... à vrai dire...

N'avait-elle pas dit qu'elle savait pour notre rédemption ? Quelle réponse cherchait-elle à entendre ici ? 

- Oh vraiment ? Vous m'avez l'air pourtant bien vivant ici. Ria-t-elle. 

Avait-elle oublié ce qu'elle nous avait dit précédemment ? Etrange...

- Et on aimerait bien le rester ! Mais pour ça on doit ressusciter. 
- Ressusciter ? Vous n'aimeriez pas rester ici ? Vous pourriez rester avec moi ! 
- Surtout pas non ! 
- Mais pourquoi ? Ma compagnie n'est-elle pas agréable ? 
- Ce n'est pas ça madame... Tentais-je de rattraper. C'est juste que nous avons des...objectifs. 
- Vous n'aimez pas être ici ?

Cette situation commençait à devenir de plus en plus bizarre au fur et à mesure de notre échange. 

- On veut juste ressusciter. P***** c'est pas compliqué à comprendre ! 

Doucement, je me levai et vînt me pencher vers l'oreille de mon partenaire. 


- Je commence à douter de sa confiance...
- Je te l'avais dit...Tu veux que je lui mette un coup de fourche ? 

Comme si elle nous avait entendu, la femme au foyer se releva à son tour de sa chaise et entra dans un rire étrange. Presque glaçant. 

- Vous ne me faites pas confiance ? Grossière erreur pourtant. 

Ses traits si délicats se transformèrent sous sa colère et laissèrent place à une femme laide, à la peau verte. Ressemblant de loin -comme de près à vrai dire- à une sorte de sorcière. 

- Henry ? Je te propose de courir. 

Sans attendre son dû, ce dernier détala à toutes jambes, suivit par moi-même qui ne brillait pas vraiment de la situation dans laquelle nous étions. Moi qui voulait éviter un quelconque dérapage. J'avais gagné. Comme quoi, même les rêves d'enfants cachaient des cauchemars. 

©️ Grey WIND.


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[Evènement #124] Double Je  - Page 3 _



________________________________________ 2020-05-16, 23:23

Qui suis-je ? Mais qui es-tu ?
Double Je


Ces histoires de pièces, de puzzle et d'énigmes me tapaient sur le système parce que dans tout ça, je comprenais pas comment je pouvais revenir à la vie. J'avais envie de faire mes preuves mais je sentais de plus en plus le fil me lâcher. Les autres le reprenaient. Plus je voyais la situation avancée, plus je me sentais comme... Un Henry. Passif et agressif sur le moment. Qu'est-ce qu'il devait bien rire Dipper de là-haut à nous emmener dans des mondes tordus comme celui-ci. C'était évident que je perdais les pédales à la fin ! L'esprit d'équipe était tantôt présente, tantôt absente, ce qui me laissait penser... Qu'on était une belle bande d'opportunistes pourris. Je m'incluais dans le tas, hein.

Alors que notre bon vieux compagnon, Henry, avait une idée (ouais, je vous jure), on s'était endormi avant de pouvoir la mettre en application. De là... Une véritable révélation que je ne compris pas. J'ai retrouvé comme souvenir un moment banal où je mangeais des fraises tout en contemplant un bijou de famille. Le même que j'avais dans ma poche, en ce moment... C'était un truc important, le genre de bijou qu'on passait de père en fils et j'espérais pouvoir moi aussi la léguer à mon enfant plus tard. J'en étais fier. Je me sentais puissant en sa possession... Un emblème de ma supériorité. J'avais rien à prouver de plus au monde ! Et ça, c'était cool. Ce qui était moins cool, c'est la suite des événements. Je voyais pas de sens à cette histoire mais de ce que j'avais pu voir et comprendre... Gavin était mon cousin. Déjà, c'était une nouvelle à encaisser. Mais l'idée m'était parue plutôt sympa vu ce que j'avais pu traverser avec lui. On s'entendait bien. Ici, en tout cas, on s'entendait bien. Là-bas, par contre...
Gavin était mon cousin et je l'avais accueilli chez moi mais j'en avais une très basse estime. Le type avait pris un tournant qui craignait et ruinait clairement la renommée de la famille à lui-même. Je le respectais pas mais faisait juste semblant - pour ma propre image également. Aussi surprenant que ça pouvait paraître, je le voyais comme un futur sous-fifre à dresser. Il voulait me piquer ma place, c'est ça ? Cet enfoiré voulait prendre ce que j'avais réussi à obtenir ?

Mon réveil était compliqué. J'étais pas dans mon état normal, on peut sûrement comprendre pourquoi. Silencieusement, j'avais suivi le groupe faire leurs petites affaires de maternels. Je fixais de temps à autres Gavin et je tentais de savoir si lui aussi, avait eu le même souvenir que moi. Nan, pas possible. Il me l'aurait dit... Non ? Et s'il faisait exprès de ne rien me dire pour s'allier à moi puis me pourrir par derrière ? Et s'il voulait ressusciter sans moi et prendre tous mes biens ?! Oh bordel, c'était totalement possible ça. Et si c'était lui, le meneur de ce groupe qui avait eu ma peau ? Je m'emportais, non, c'était pas possible. Fallait que je calme. C'était pas le moment de me mettre en spectacle alors que sans ces 4 abrutis, je serais toujours avec les zombies du niveau 1. Si je restais calme et que je faisais comme si de rien n'était, j'irais sûrement plus loin que tout seul. Tant que Gavin ne ferait rien remarquer, j'avais rien à faire remarquer également. Tranquille.

Après s'être divisé en deux groupes, je commençais à longer un long tunnel en compagnie de Marlène et Gavin. J'avais suivi Marlène et Gavin nous avait suivi... C'est bien qu'il ne sait rien, non ? C'est impossible de pas penser à mes souvenirs, ça me broyait le cerveau cette histoire. Durant le chemin, si je jouais le bon samaritain à siffloter pour éviter un silence à se pendre, mon regard ne pouvait s'empêcher de vivement se décaler sur Gavin à certains moments. Comment agissait-il ? Me regardait-il aussi ? À quoi pensait-il ? Que voulait-il... ? Difficile à dire.
Puis l'odeur de cuisson me ramena à la réalité et je remarquais, avec le reste de l'équipe, que nous arrivions dans une cuisine. Celle de Barbie.

"C'est pas sérieux... ? Avais-je lâché sous un regard stupéfait. Pourquoi je m'étonnais encore de quelque chose, en fait ?

- Oh ! vous voilà ! Je vous attendais. Je viens de mettre le bouillon sur le feu !"

Barbie papillonnait des yeux en nous accueillant dans ce qui était, alors, sa maison. Où était la transition ? Nulle part, fallait pas chercher, on était juste passé d'une maison à un tableau à un tunnel à la cuisine de Barbie, c'est tout. C'est comme ça, tu fais avec, mec. Ouais. C'était ainsi que j'avais décidé de procéder jusqu'à ma résurrection. Les questions, je les laissais pour les autres de ma bande qui avait encore envie de comprendre.

"... Merci. Répondit justement la gentille Marlène. Mais... Vous nous attendiez ?...

- Mais oui, chers enfants ! Je vous attendais. Installez vous. Vous devez mourir de faim."

Je vous l'avais dit. On était traité comme. Des. Gamins. Aucun respect pour notre âme coincée entre deux mondes. Quelle garce était la mort, même moi je portais plus en respect Dipper que lui en portait pour moi. J'allais lui faire la peau à ce type.

"Nan pas tant que ça en fait... Décidais-je de dire avec sincérité.

- Aller, aller. Prenez place. Vous allez me dire ce que vous pensez de mon bouillon"

D'accord et ma réponse, on la fout dans ton bouillon aussi, c'est ça ? C'est moi qui papillonnait des yeux maintenant pour essayer de comprendre si cette poupée avait pas d'orifice prévu pour l'écoute ou si elle était juste stupidement blonde. Je crois pas qu'on nous laissait le choix, dans tous les cas. Les bols étaient posés et nous les rejoignions.

"Pourquoi vous nous attendiez au juste ? Demanda Gavin en redressant le regard de son bouillon.

- Et bien, disons que je suis celle qui vous offre du repos dans cette aventure.

- Vous faites auberge pour voyageurs des Enfers ?"

La répartie me fit sourire.

"C'est une façon de voir les choses mon sucre d'orge."

Par contre, elle, elle me faisait clairement moins sourire. C'était hallucinant comme j'avais envie de la gifler pour voir si sa tête se détacher de son corps.

"T'es une amie aux deux surfeurs plastifié du coin, toi, nan ?"


Ça m'étonnerait même pas au vu de leur constitution plastique et capacités mentales.

"Eux ? Non. Répondit-elle simplement en chantonnant. Je quitte rarement ma demeure.

- Les femmes à la maison !" Riais-je alors.

Eh, qui me juge ? C'était la perche parfaite à prendre pour faire sortir de ses gonds la princesse en tablier. Marlène et Kara auraient réagi en tout cas. Dommage pour moi, Barbie ne semblait pas relever le pique qu'elle pensait comme... normale. Elle s'installa avec nous à table et reprit d'un sourire blanchi - trop blanchi.

"Alors dites moi, comment êtes vous arrivé ici ?"

Papillon des yeux, le retour. Cette fille se cramait toute seule dans des manigances louches ou bien, elle était vraiment vraiment stupide. Tu sers à quoi comme station si t'es pas foutue de connaître le parcours de tes voyageurs, surtout quand y en a qu'un seul... Puis à y voir les bouillons, la poupée devait pas attendre depuis longtemps. Wow, est-ce que je serais encore en train de chercher un logique à cette situation ?

"Vous devriez le savoir... Puisque vous nous attendiez.

- Oh oui, oui, certes. Mais j'aime entendre les histoires que vous avez. Chaque... rédemption est différente."

T'es louche, chérie. Mon regard suspicieux laissait entendre à quel point je te sentais pas et je dis pas ça parce que t'es aussi vide que mon estomac à l'intérieur. Pourquoi j'ai eu l'impression que la pièce avait bougé un instant ? Ok, restons cool.

"Vous collectionnez les histoires dans un petit calepin pour vous rappeler à quel point nos vies sont pitoyables ? Cool.

- Du tout mon sucre d'orge. J'apprécie votre compagnie. C'est mieux d'apprendre à se connaitre. N'est ce pas ?"

Ola, non. Non, non, non. J'avais pas envie de causer, encore moins quand je savais que j'étais celui qui menait la danse pour le moment. On se méprend pas, j'aime parler de moi de temps à autres, ça redore l'ego. Mais avec elle ? Vous pouvez courir, c'est sans moi.

"Ouais... Ce mot allongé me permit de surjouer sur un autre plan théâtralisé par mes soins pour fuir la discussion. Fuir tout court. C'est certain ! On acquiesce et on fait semblant de comprendre. Si on pouvait apprendre à connaître tous les habitants de cette magnifique ville, en passant par l'hippopotame à cravate, les surfeurs en plastique et l'arbre de The Voice... On passerait sûrement du bon temps. Puis on se redresse avec une moue triste et désolée. Mais on a pas le trop le temps, vous voyez. Donc... - Et enfin on laisse couler une phrase incomplète pour laisser entendre un souhait que la personne, si pas trop conne, comprend.

- Oh mais vous ne voulez pas me quitter maintenant ? Vous n'avez même pas touché à vos bouillons. Et puis, ma compagnie est elle si désagréable ?"


Ouais ? Non ? Mince, fallait répondre quoi ?

"C'est une question piège ? Je grimaçai. Oh et puis, tant pis. Flemme de développer. Pas très faim. Déso'."

Ça au moins, c'était concret.

"Mais pas du tout. Je ne comprends... elle est pourtant succulente. Voudriez vous me tenir compagnie plus longtemps. Pourquoi être si pressé ?

- Parce qu'on doit ressusciter, chérie. J'esquisse un sourire forcé pour cacher mon agacement. On a pas trop le temps de bavarder. Puis j'engageais un signe de la tête vers les deux autres invités. Si vous avez fini, on peut ?"

Bordel, je bats des records de politesse, moi.

"Vos amis ont l'air d'aimer être ici. Quelle hâte."

Elle veut que je la fume elle ou quoi ? J'étais vraiment en train de la fixer pour lui faire comprendre par le non-verbal qu'elle devait se taire maintenant mais alors que je jouais sur mon autorité, elle grésilla. Je le jure sur la vie de ma mère - je sais pas qui c'était mais t'as capté -, elle avait grésillé comme un mauvais programme TV. Cette vision m'avait moi-même fait bugué un instant. Discrètement, j'avais tourné un regard perplexe à mon groupe, vérifiant que j'étais pas taré, puis je tentai de reprendre d'un sourire naturel parce qu'il fallait qu'on se tire.

"Ouais, vraiment désolé. Ça semblait super bon mais là.
Je sortis ma boussole en guise de laisser passer. Pas le temps."

Puis vivement, je m'engageais vers une sortie. N'importe laquelle, j'en avais strictement rien à foutre tant qu'elle nous laissait partir. Mais non. Elle s'interposa encore.

"Vous me quittez alors ? Mais pourquoi ?"

Je vais. La. Déboîter. Enfin... J'étais prêt à le faire mais l'impression que la pièce grésillait avec la fille me glaçait le sang à chaque seconde. C'était pas la première fois depuis notre arrivée ici... C'était quoi ce bordel ?


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[Evènement #124] Double Je  - Page 3 _



________________________________________ 2020-05-17, 21:27

Qui suis-je ? Mais qui es-tu ?
Double Je



Cette dame était… Bizarre. Pas bizarre comme les cavaliers quenous avions vu, mais bizarre dans le sens où je ressentais une curieuse sensation, auprès d’elle. Elle me faisait froid dans le dos. Elle n’avait pourtant pas l’air agressive, au contraire, elle avait même l’air plutôt avenante, voir trop avenante. C’était peut-être ça qui me faisait douter de sa bonne foi. Elle était trop avenante, trop insistante, trop… Trop gentille, mais pas dans le bon sens. Je me sentais presque… Oppressée. Vraiment oppressée. Et les quatre murs qui m’entouraient, sans fenêtre… Ne m’aidait pas à me sentir à l’aise. Je n’aimais pas être enfermée. Je n’avais jamais aimé cela ! Et je ne pensais pas que respirer mes herbes m’aideraient cette fois…

Doucement, je me levais de la table où je m’étais assise, rejoignant Elijah. Je n’étais pas souvent d’accord avec lui, ou avec ses méthodes, mais pour une fois, j’étais du même avis que lui.

-Vous êtes très gentille, Madame, dis-je, d’une voix que j’espérais douce, à notre hôtesse, mais nous devons rejoindre nos amis...

-Vos amis ? me coupa-t-elle, presque aussitôt. Il y en a qui ne sont pas avec vous ?

Etrangement, la question me mit extrêmement mal à l’aise. C’était… presque comme si elle tentait de réunir des informations. Pour quoi, je n’en savais rien. Mais cela ne me disait rien qu’y vaille. Et après les informations que mes visions m’avaient donnés, je n’avais aucune envie qu’elle aille s’en prendre à Kara ! S’en prendre ? Malgré moi, je me rabrouais en pensées, me mordillant la lèvre. Je n’avais aucune raison de douter d’elle ! Mais c’était plus fort que moi, je n’avais pas confiance en elle, sans trop savoir pourquoi.

-Euh... Nos amis... A l'extérieur... Ils sont... Dans la maison champignons. Près de l'arrêt de cochon-bus !

J’étais certaine que mes mensonges se voyaient comme le nez à travers de la figure. Je n’avais jamais été douée pour mentir, pourtant, le visage de mon hôtesse ne bougea pas, aucune ride de méfiance ne troubla son teint. Malgré tout, je tournais les yeux vers Eli, lui jetant un regard appuyé.

-Ouaiiis totalement ! Ils nous attendent, confirma Eli, en acquiesçant de la tête.

J’aurais presque pu laisser échapper un petit soupir de soulagement de le voir me suivre dans cette histoire, mais je me retins de justesse, notre hôtesse nous dévisageant tour à tour, avant de hausser les épaules, faisant glisser ses longs cheveux par-dessus son épaule.

-Oh... je vois... dans ce cas, vous devriez faire marche arrière pour sortir. Ici ce n'est pas possible.

-Marche… Arrière ? répétais-je, surprise des termes utilisés.

-Pourquoi ce n’est pas possible ? m’interrompit Eli, fronçant les sourcils.

Notre hôtesse eu un petit rire, presque doux. Pourtant, je sentis un frisson étrange parcourir mon échine.

-Parce qu'il y a pas de sortie de ce côté voyons !

-Vous êtes en train de dire qu’il faut traverser un tunnel pour sortir de chez vous ?

-Je dis que vous devez remonter dans la maison pour sortir, oui, répondit-elle, en hochant la tête.

-Mais… ça veut dire que vous êtes prisonnière ici ? demandais-je, soudain alertée par ses propos.

Je savais désormais que j’avais été une esclave toute ma vie. L’idée qu’elle puisse l’être à son tour me serra le ventre, même si mes souvenirs n’étaient pas tous amers.

-Moi ? Non, du tout. Je vis ici par choix et quand je le veux, je remonte chez moi, me répondit-elle, ayant même un petit rire, comme pour souligner de la bêtise d’une telle pensée.

-Oh.

Du regard, je consultais Gavin, qui eue une moue, semblant souligner l’improbable d’une telle situation.

-Très bien. Eh bien... Nous allons vous laissez alors. Pouvez-vous nous indiquer comment remonter s'il vous plaît ?

Je n’avais pas fait attention lorsque nous étions arrivés, mais j’étais à peu près certaine de ne pas avoir aperçut d’escaliers.

-Et bien, je vous l'ai dit. Rebroussez chemin... même si cela m'attriste.

Je vis aussitôt Elijah tiquer. Lui non plus ne semblait pas avoir vu de moyens de remonter dans la pièce précédente. Nous disait-elle de remonter par le toboggan d’où nous venions ? Cela me paraissait… Assez incompréhensible.

-Vous voulez nous accompagner ? demandais-je alors, m’attirant aussitôt les foudres de Eli.

Il me fusilla du regard, mais je l’ignorais. Si elle disait remonter quand elle le voulait, elle devait connaître un passage. Autant qu’elle nous le montre directement.

-Oh non, je ne souhaite pas vous raccompagnez, dit-elle, d’un ton mélancolique. Mais vous pouvez toujours me tenir compagnie.

A nouveau, je sentis ma nervosité reprendre le dessus. Cette façon qu’elle avait d’insister… Me faisait peur. J’avais l’impression d’avoir affaire à une sourde, mais qui choisissait de l’être. Du regard, je consultais Gavin et Eli. Si ce dernier semblait exaspéré, Gavin semblait lui être légèrement mal à l’aise, comme moi.

-... Ça nous l'avons compris mais c'est impossibl... tentais-je de nous justifier, gentiment, mais au même instant, Eli m’attrapa le bras, me forçant à avancer.

-On a dit qu’on avait pas le temps, dit-il, un peu sèchement. On y va ! lança-t-il, plus fort, à l’intention de Gavin.

Je me débattis aussitôt, lui ordonnant de me lâcher, me tournant du mieux que je pus vers elle.

-Nous devons... Au revoir Madame !

-Oh oh... vous allez vraiment partir alors ?

Cette fois, sa voix avait des échos métalliques, presque dur. Tout autour de nous, des craquements, secs et sonores, emplirent l’air, me donnant la chair de poule. C’était comme si l’on cassait des branches, ou des os, tout autour de nous. Lorsque je me tournais à nouveau vers notre hôtesse, elle avait disparut. Je resserrais mes mains autour du bras d’Elijah, un frisson me léchant l’échine. Où était-elle ? Comment avait-elle fait pour disparaître ainsi ?! Est-ce que c’était de la magie ? Serrant le bras de Eli, je sursautais à demi lorsque des bruits de pas se firent entendre au-dessus de nous. J’eus à peine le temps de relever les yeux que soudain, notre hôtesse réapparut. Mais elle n’avait plus l’allure soignée qu’elle avait eue auparavant. Cette fois, ses cheveux soyeux étaient en batailles, sales et ternes. Mais ce n’était pas le pire. Le plus effrayant, c’était sa peau qui avait prit une teinte verdâtre et cadavérique.

Je hurlais de peur en la voyant, me cachant à demi derrière Elijah, qui sorti aussitôt son arme. Il sembla sur le point de tirer, mais la femme se mit à vaciller, erratiquement, bougeant à même les murs. Derrière elle, les murs aussi se mirent à vaciller, ouvrant de nouvelles voies.

Alors, vous me quitter toujours?!

-Tire, tire, tire ! hurlais-je à Elijah, relâchant son bras pour me précipiter vers Gavin.

D’un geste, j’attrapais son bras, le tirant vers l’un des murs qui avaient bouger. Je n’avais aucune idée d’où cela menait, mais c’était toujours mieux qu’ici !

-Tire ! Cours !

J’entendis des coups de feu, mais je ne me retournais pas pour savoir si Eli avait fait mouche. Nous n’eûmes cependant pas le temps de faire plus de quelques mètres avant que la sorcière ne se matérialise devant nous, sa bouche grande ouverte laissant échappé un cri glaçant. Je crus entendre Eli jurer, et je lui hurlais de tirer, plusieurs fois ! Elijah tira, mais à chaque fois, ce fût comme si la sorcière parvenait à les éviter, son image vacillant de plus en plus, et elle se rapprocha de nous, nous forçant à reculer.

-Je sais ce qu’il faut faire ! cria soudain Gavin. On doit pouvoir la prendre à son propre piège et la jeter dans le four ! Après tout on est dans un monde de conte de fées, non ?

Malgré moi, j’observais Gavin avec des yeux ronds. La…

-Quoi ?! lui criais-je à demi, avant de voir la femme vaciller encore une fois. Pourquoi est-ce qu’elle grésille comme ça ?!

-Tu as une meilleure suggestion à faire ? Et si les balles d'Eli ne marchent pas ? Après tout, rien n'a jamais été très conventionnel dans ce monde !

Il eue une moue, avant de secouer la tête, répondant à ma question.

-J'en sais rien Marlène, cette chose n'est pas humaine de toutes manières.

Il n’avait pas tords. J’eus un sursaut, l’image de la sorcière vacillant une nouvelle fois avant de réapparaître, beaucoup plus proche cette fois-ci. C’était presque comme si elle nous poussait à rebrousser chemin… Ou plutôt comme si elle nous empêchait de partir.

-Après tout on est déjà à moitié mort, ça ne coûte rien d'essayer ! cria Gavin, tentant de couvrir un nouveau hurlement de la sorcière, avant de rebrousser chemin vers la cuisine, en courant.

Sans même nous concerter, nous retournâmes également à la cuisine. Gavin se précipita sur le four, se mettant à tourner tous les boutons. Dans un réflexe, je tentais d’attraper une poêle que j’aperçus mais brusquement, je sentis la sorcière se jeter sur moi, me rejetant contre la cuisinière. Mon dos heurta l’émail et je poussais un cri de douleur, tentant de me rattraper. La sorcière me hurla au visage, avant de brusquement charger dans ma direction. Je poussais un hurlement, attrapant la casserole dans laquelle elle nous avait fait un bouillon, quelques minutes auparavant. J’ignorais qu’il en restait à l’intérieur, mais lorsque je la lançais en sa direction, le liquide se déversa sur la sorcière, qui se mit à hurler, mais de douleur cette fois. Elle porta ses mains à son visage, son cri explosant de rage et de la fumée s’échappa de dessous ses mains. Des flammes apparurent et en quelques secondes, la sorcière brûla vive, devenant un petit tas de braises sur le sol. Il y eu un silence, pendant quelques secondes, avant que Gavin ne laisse échapper une sorte de rire.

-Bien joué Marlène !

Il n’eut cependant pas le temps de finir sa phrase. Un autre cri, guttural et rauque, résonna dans le sous-sol. Sans réfléchir, j’attrapais la main de Gavin, me précipitant pour sortir de la pièce. Je pris aussi le bras de Eli, mon propre corps gorgé d’adrénaline. Nous devions sortir d’ici, au plus vite !! Qui savait combien de sorcières comme elle hantait cet endroit ?! Je n’eus pas à me poser la question longtemps. Nous eûmes à peine le temps de sortir de la pièce que brusquement, le visage de la sorcière apparut devant le mien, me faisant hurler de terreur. Emportée dans mon élan, je tentais de rebrousser chemin mais, sans que je comprenne, la sorcière se remit à vaciller, mais cette fois, plus franchement. J’eus l’impression de voir une télévision sautant d’une chaîne à l’autre. Puis, soudain, plus rien. Nous attendîmes quelques secondes avant d’oser bouger, mais la sorcière ne sembla pas revenir.

- On a réussis à s'en sortir ? On s'est est débarrassé ? demanda Gavin,aussi essoufflé que moi.

-J’en sais rien...

Nous laissâmes un léger silence s’installer, mais soudain, j’entendis une sorte de crépitement derrière moi, cependant qu’une soudaine obscurité envahissait notre couloir. Perplexe, je me retournais, avant d’écarquiller les yeux. Là où se tenait un chambranle de porte vide quelques secondes auparavant, par lequel nous étions passé pour nous enfuir, se tenait désormais… Un mur. Fronçant les sourcils, je m’approchais, posant ma main à sa surface. On aurait pu croire qu’il avait toujours été là.

-Ben mince alors...

A l’instant où je laissais échapper ma surprise, le mur sous ma paume se mit à crépiter à nouveau. J’eus l’impression d’entendre comme un grésillement, presque électrique, et m’éloignais aussitôt du mur. Nous devions partir de là. Et vite.


Gavin*
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Gavin*

| Cadavres : 7



[Evènement #124] Double Je  - Page 3 _



________________________________________ 2020-05-18, 22:44

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Qui suis-je ? Mais qui es-tu ?
Double Je


Plus les rêves se succédaient, plus ils me révélaient des informations troublantes sur mon passé. Celui-ci avait été un véritable choc pour moi. J’y apprenais que j’avais été esclave, un serviteur certes qui avait réussis à se faire une place parmi les esclaves, j’étais malgré tout privé de liberté. J’y apprenais également que depuis le départ je n’appréciais pas beaucoup Henry. Curieusement c’était une chose avec laquelle je me sentais étrangement bien. De toutes manières, depuis qu’il était ici, il ne m’avait jamais donné une quelconque raison de lui faire confiance, bien au contraire. C’était d’ailleurs d’autant plus étonnant de se dire que durant mon ancienne vie j’avais écouté et suivi son discours révolutionnaire et que j’étais prêt à le suivre dans sa quête de liberté. Un autre point étrange de ce rêve était le lien qui me reliait à Marlène, Je ne saurais dire pour quelle raison, mais j’avais l’impression que nous appartenions à la même famille et au même clan.

Ces différentes informations, je les avais emportées avec moi tout le temps qu’avait duré notre quête liée au triangle. Sans oser véritablement en parler aux principaux protagonistes concernés, je n’avais pourtant pas pu me départir de cette étrange impression. Était-ce la réalité ou ma mémoire était-elle simplement troublée par tout ce qui se passait dans ce monde d’entre la vie et la mort ? Ces questions continuaient à tourner dans un coin de mon esprit alors-même que nous avions affronté une sorcière grésillant véritablement très étrange. Marlène était parvenue à nous sauver et nous avions tous trois pris nos jambes à notre cou au moment-même où la porte du toboggan que nous avions emprunté pour venir était fermée. Nous avions peut-être dit au revoir à notre seul ticket pour la sortie. Après une longue course où je me demandais vraiment si le chemin déboucherait sur quelque chose, nous arrivions dans une grande salle métallique et rosée. Je constatais alors qu’il y avait deux chemins, celui par lequel nous venions d’arriver et l’autre qu’avaient dû emprunter Kara et Henry. Il ne restait plus qu’à savoir si tous les deux nous rejoindraient. Je vous l’ai déjà dit mais je n’avais absolument aucune confiance en Henry.

"Eh bien c'est charmant comme point de ralliement."

Quelques instants plus tard, nous vîmes débarquer en trombe nos deux acolytes. Je souris alors, soulagé de les voir tous les deux et ne manquais pas de faire une remarque à ce propos.

"Vous voilà tous les deux ! Vous nous aviez presque manqué... je suis content de constater que tu es en un seul morceau Kara."

C’est vrai, qui pouvait savoir ce que notre psychopathe préféré aurait pu lui faire subir. Il aurait même pu lui planter sa fourche, cela ne m’aurait pas vraiment surpris à vraie dire.

« Ouais. Merci. Vous n'imaginez même pas ce qu'on vient de fuir. »
, déclara Kara

"Vous avez croisé quelque chose sur la route ?"


« Et vous n'allez pas croire ce qui nous ai arriver... », ajouta Marlène.

"On a dû affronter une sorcière collante et un tantinet susceptible !"

Kara semblant étonnée par mes propos rajouta presque aussitôt.

"Oh ! Vous aussi ? Serait ce la même ? Elle n'a pas apprécié qu'on ne lui fasse pas confiance. Vous avez dû vous battre contre elle ?"

J’approuvais d’un mouvement de tête avant de me tourner en direction de Marlène, un sourire fier planté sur le visage.

"Ouais et Marlène l'a vaincue d'une manière assez magistrale je dois dire!"


Je portais alors mon attention vers nos deux compagnons d’aventure.

"Et vous alors ? Ca s'est terminé comment ?"

« A vrai dire... elle a disparu, Henry s'est d'abord défendue avec la fourche, puis après elle bougeait bizarrement et pouf ! »


"Qu'est-ce qu'on ferait pas sans cette fourche.", ricana Henry.

"Attend... Tu as dit pouf ? » déclara Eli en arquant un sourcil. « Comme ça ? Terminé ?"

"Nous aussi, elle avait l'air de.... Grésiller..."

En réalité de mon côté, j’était bien plus intéressé par trouver un moyen de nous échapper de là. Le temps pressait et j’avais vraiment hâte de pouvoir refouler la terre ferme des vivants, aussi dure semblait être mon existence dans ces terres désolées. Je repensais alors à l’histoire du toboggan et songeait encore qu’il était selon les rumeurs notre moyen de nous en aller d’ici.

"Mais il y a plus grave pour le moment. Elle nous a dit que nous pouvions revenir en empruntant le toboggan. Hors le chemin est fermé."

« Nous devons retourner à la maison initiale ? Mais... pourquoi ? »

"Il doit forcément il y avoir une autre sortie..."

Eli avait raison en somme, nous avions peut-être un autre moyen de nous en sortir.

"Bon dans ce cas il va falloir qu'on le cherche. Le tunnel n'a pas débouché par ici pour rien."

En effet, nous pouvions constater que sur les murs de la pièce se trouvaient différentes formes géométriques sont des triangles de différentes tailles et profondeur. Nous nous trouvions donc au bon endroit, celui où nous devions nous même déposer les triangles que nous avions déjà en notre possession. Marlène semble déjà désemparée devant la tonne de travail qui nous attendait. Après tout, il devait bien y avoir une centaine de formes différentes sur ces murs.

« .... Ne me dites pas qu'on va devoir trouver où mettre le triangle qu'on a trouvés dans ce boxon ?! »


Je haussais les épaules songeant qu’en fin de compte nous n’avions pas véritablement le choix.

"C'est ce qui me semble le plus logique pourtant !"


« On va mettre une éternité ! »

Décidemment, les femmes de notre équipe semblaient s’être liguées pour saper le moral de tout le monde. J’essayais alors de leur redonner confiance. Nous n’étions quand même pas venus jusqu’ici pour rien.

"Mais à nous tous on devrait pouvoir être capables d'y arriver. Ne perdons pas de temps."


Je m’approchais alors du mur avec le triangle et tentait de voir où nous pouvions l’insérer. De son côté, Eli tâtait également les murs, tentant de trouver également la bonne réponse à cette énigme compliquée. Finalement, à force d’essayer, nous parvînmes à trouver le bon endroit. C’était d’autant plus facile que certaines formes avaient à leur tour tendance à disparaitre.

"Eh bien vous voyez pas besoin de ronchonner. On a fini par y arriver."


« Je suis sûr que c’est grâce à moi. »

Je levais alors les yeux au ciel devant l’imbécilité d’Henry. Comment osait-il dire ça alors qu’il n’avait strictement rien fait pour nous aider ? Le triangle une fois clipsé, ouvrit un mur en deux pour laisser apparaître une lumière aveuglante. Était-ce enfin la fin de nos ennuis ?

« Tu as raison ! Nous devrions sans doute... avancer ? Vous pensez que cette lumière, c'est notre mort ? »


"En tout cas, ça a l'air d'être la seule sortie. Allons-y on verra bien sur quoi ça débouchera !"

"Dites... avant que nous passions... vous vous souvenez de qui vous êtes"

« A peu près. Mais ça te regarde pas. »

« Pourquoi tu poses cette question maintenant toi ? Allez on sort, on aura le temps de se présenter plus tard. »

- C'est que je me disais... mais si nous passons pour vraiment ressusciter. Je ne voulais pas de regret...

Kara commençait à devenir pénible avec ces questions existentielles. Nous n’avions pas fait tout ce chemin pour rester planter comme des piquets devant la ligne d’arrivée.

"T'as vraiment envie de rester là toi ? On a pas fait tout ce chemin pour rien"


Henry n’en faisant comme d’habitude qu’à sa tête, traversa la lumière. Je ne mis pas bien longtemps avant d’en faire de même et tous les autres suivirent. Une boule apparut au fond de mon estomac au moment où je m’aperçus que nous nous retrouvions au point de départ. Le désert, le village détruit par la guerre… tout, absolument tout ici était comme nous l’avions laissé au début de notre aventure.

"Non mais c'est quoi cette histoire encore ?"

« J’en ai marre ! Je comprends rien ! Je veux juste sortir d’ici putain ! »

"Finalement... ce n'est pas encore la résurrection. Peut-être qu'on a fait quelque chose de mal ?"

Si nous avions fait quelque chose de mal, ça n’était rien en comparaison de ce que Dipper nous avait fait. J’avais comme l’impression qu’on m’avait planté un couteau dans le dos. Eli ne se fit d’ailleurs pas prier pour interpeler cette saleté de gosse alors qu’il shootait avec fureur dans un débris avoisinant.

"DIPPER ! VIENS ICI ET EXPLIQUE-NOUS CE BORDEL !"

Pendant ce temps-là, le portail que nous avions traversé se refermait derrière nous. Cependant, cette fois-ci le ciel se mit également à grésiller. Ce sal gamin apparut alors, semblant être paniqué. Apparemment, ce qui venait de se produire n’était pas vraiment prévu au programme. Non, sans rire ?

« Vous devez vite terminer votre dernière épreuve ! Ce n'était pas prévu mais le codage //grésille// problème. Vous devez //grésille// sortir !"

Il disparut alors nous laissant totalement en colère et désemparés. Je me mis alors à rire d’un éclat particulièrement moqueur.

"Bon et bien c'est chouette de le savoir... il doit y avoir un bugue dans la matrice"

Décidemment, je commençais à en avoir plus que raz le bol de cette espèce de jeu vidéo pourri. Je comprenais maintenant pourquoi ils avaient engagé des morts, pas un être vivant n’aurait accepté de vivre des aventures pareilles. Eli se passa alors une main sur le visage et tentait de retrouver son calme.

"On va vraiment tous crever, en fait."

Un triste ironie du sort que je ne manquait pas de souligner.

"Mec on est déjà à moitié mort de toute façon... on est plus à ça près."


Je levais alors mes yeux vers le ciel grésillant, soupirant à mon tour de désespoir devant notre cruelle situation.

"J'étais sûr depuis le départ... c'est des âneries ces histoires de résurrection. Ils se sont juste moqués de nous."

"Tu vas pas jusque-là pour te foutre de la gueule de quelqu'un. Enfin je sais pas pour toi mais moi je fais pas comme ça... BORDEL! »

"Moi non plus si ça peut te rassurer... mais apparemment ils jouent selon les règles de vivants."

Je me rapprochais de lui et affichais un sourire bienveillant.

"Allez te décourage pas. Je suis sûr qu'on trouvera le moyen de rentrer. Même si pour ça on doit mettre on doit tous se liguer contre Dipper"

" C'est étrange... mais... ne devrions nous pas nous dépêcher ? Nous n'avons pas de mort... l'objectif... la boussole va pas fonctionner."

Les paroles de Kara me firent alors trembler d’horreur. C’est vrai, nous devions trouver une solution. Ou sinon… ou sinon…

"Tu penses quand même pas que l'un de nous devra se sacrifier pour refaire marcher cette satanée boussole, si ?"

" Je ne sais pas... mais, nous devrions partir pour trouver l'objectif..."

« On peut tuer Kara alors ! »

Mais bien évidemment, je l’attendais au tournant lui avec ses réflexions stupides. Je levais alors les yeux au ciel avant de déclarer.

"On pourrait aussi commencer par toi ? Je suis sûr que tu remporterais l'unanimité de l'équipe."

Henry fronça alors les sourcils tandis qu’il se détournais de moi la mine boudeuse. Nous devions avancer quoiqu’il arrive. Cette fois-ci, j’en étais certain, nous trouverions une solution.



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