« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Va de retro Satanas ! ⎮ ft. Erwin

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Lena Davis
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Lena Davis

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Je te jure, je me sens tellement mal de t'avoir amenée inconsciemment dans cette histoire.
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Par delà les apparences...

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Va de retro Satanas ! ⎮ ft. Erwin - Page 2 _



________________________________________ 2020-11-30, 19:09

Va de retro Satanas !
◇ ◆ ◇
Destin. Que pouvait-on réellement dire de la destinée ? Encore fallait-il que l’univers qui m’entoure soit réel. Non, c’était l’intérêt de la virtual reality. Après tout, au fond, c’est ce que je voulais, que tout ne soit qu’oeuvre de mon esprit et pourtant, je me rendais compte que mon cerveau cogitait encore plus à chaque seconde qui découlait le long de ce « voyage ». Cependant, quelque chose clochait, je ne voulais pas me « réveiller », sortir de cette torpeur, de cette réalité qui n’est pourtant pas si vraie à la fois. Il fallait que je gère, il fallait que je sache vivre dans cette époque, dans ce monde là. Je cogitais, je réfléchissais véritablement dans le sens où je devais être sûre de ne pas faire d’erreurs. Un léger sourire perle sur mon visage tandis que je lève le regard vers Preminger.

« L’aventure est source de défi et très jouissif votre Majesté, c’est sans doute cela que vous ne comprenez pas. Le coeur palpite et le vent se perd dans les cheveux quand le cheval est au galop. C’est quelque chose de plaisant vous savez. Je suis peut être plus habituée à galoper dans des terrains qu’à me trouver au sein de la cour mais je suis d’accord avec vous Altesse, chaque être est surprenant à sa manière et se complète finalement non ? » demandais-je.

Par la suite, je restais légèrement en retrait, observant Preminger jouer le rôle du Roi. Etonnement, je voyais de plus en plus des similitudes avec sa version de lui-même que je commence à bien connaître. Le Duc finit par repartir et Preminger se tourna vers moi avant qu’au fil de la conversation, je finis par reprendre la parole à sa suite.

« Je n’ai jamais souhaité vous reprocher quoi que ce soit votre Majesté. » énonçais-je avant de reprendre « Bien sûr que non, je ne souhaite la mort de personne votre majesté. Je voulais juste dire que…non pardonnez moi d’avoir pu démontrer une envie de reproche qui n’était aucunement présente. » énonçais-je, tentant de me rattraper aussi bien que je le pouvais.

Ma respiration s’accélérait dans le sens où je me rendais compte qu’il fallait vraiment que je fasse attention à ce que je pouvais dire. Je ne pouvais pas utiliser un langage du vingt et unième siècle, je devais agir comme une personne de l’époque. Cependant, une part de moi me poussait à me comporter avec lui comme je le faisais toujours. Je me pince les lèvres avant de lever le regard vers Preminger, respirant longuement.

« Je…Je crois que c’est tout cet ensemble qui m’effraie un peu. J’ai peur de faire une erreur. » énonçais-je alors.

Je ne pouvais lui dire qu’il m’hérissait le poil à chaque fois que je le voyais, que je me souvenais encore de la gifle, de la douleur de ma joue rougie, de la peur qui était née dans mon regard quand il m’avait menacée. Oui, je me souvenais, oui je continuais à le chercher quand nous nous croisions à Storybrooke mais ici, il était différent et cependant si similaire à la fois et c’est sans doute cette part royale de sa personne qui me faisait craindre quelque chose de sa part. J’accepte sa proposition de danse avant de froncer les sourcils.

« Je n’ai jamais énoncé l’idée que je puisse posséder quelque chose de plus que n’importe quelle personne au sein de cette salle Majesté ou concernant votre cercle privé. » énonçais-je « Ce n’est aucunement de l’orgueil, c’est juste que j’ai cru un instant pouvoir vous intriguer dans le sens où je suis étrangère à ce monde. » continuais-je, essayant à nouveau de me rattraper aussi bien que mal.

Nous avançâmes pour commencer à danser. J’allais m’en sortir, tout du moins, je l’espérais. Il le fallait. Je tentais de suivre ses pas, de me laisser aller au rythme de la musique mais j’avais du mal. Je savais danser, j’avais eu obligation d’apprendre les danses de salons les plus connues, je n’avais jamais compris pourquoi mais finalement je remerciais mes parents adoptifs de m’y avoir obligée. Je me sentais terrifiée face à lui, je sentais sa main comme une morsure de serpent, je me trouvais entre ses bras et il aurait pu me briser en une seconde, je le savais. Nous continuâmes de danser, je tentais de réussir à gérer les pas tant bien que mal, faussant un sourire à sa remarque avant de lui énoncer le fait que la vie à la Cour était clairement plaisante. Je ne répondis rien à sa remarque concernant le fait qu’il faisait de nombreux envieux. Il est vrai qu’il était excellent danseur. James dansait également très bien mais il est vrai qu’Erwin avait quelque chose de plus, sans doute une connaissance que James ne pouvait pas avoir, différence d’époques sans doute.

Tandis que nous terminions de danser, le Roi vint à m’interroger sur mes ambitions, sur ce que je souhaitais en me trouvant ici. J’avais réfléchi rapidement à quoi lui répondre. Je semblais sincère, je le savais, ce que je disais avait du sens, j’en étais certaine. Il fallait que je sois réfléchie, stratège et que je passe pour une jeune femme de cette époque et surtout qu’il croit vraiment ce que je lui dis. Même moi je trouvais ce mensonge compréhensible et louable. Je voyais dans ses yeux qu’il trouvait quelque chose d’agaçant dans mes propos, je sentais que mon regard le dérangeait, une petite voix en moi me le disait. Je fais un léger signe de tête avant de finalement reprendre la parole.

« Ma mère n’appréciaient pas les armes, dieu l’a rappelé auprès de lui quand j’étais encore petite. Mon père m’a élevée, il voulait que je sois apte à me défendre. Je sais me conduire comme une dame mais j’aime également pouvoir riposter si besoin il y a. Mais j’apprécie également jouer ma stratégie au sein d’une partie d’échecs, j’aime réfléchir et jouer mes meilleurs pions avant la fin de la partie. » énonçais-je avec un sourire « je ne peux répondre négativement à votre remarque votre Majesté, je le sens au fond de moi que la Cour semble bien plus dangereuse que pourrait l’être un combat. » ajoutais-je.

Petit à petit, quelque chose naissait en moi comme l’envie de vouloir répondre mais dans mon cerveau s’entrechoquait des sentiments différents et surtout des ripostes bien trop contemporaines pour ne pas passer pour une folle aux yeux du Roi. Tournoyant, ma main rattrape la sienne avant que je ne reprenne rapidement la parole.

« Je…Je ne sais pas votre Majesté. Mon coeur bat pour l’exotisme dont vous me parlez. Je rêve d’aventure et de découvrir encore de nouvelles choses. Comment expliquer…Ayant découvert tout cela, je ne me sens pas prête à retourner auprès de ma famille, je sens qu’il me reste encore tant de choses à découvrir. Tant de secrets à résoudre, tant de choses cachées à découvrir. » énonçais-je.

M’humectant les lèvres, je reprends la parole.

« Bien sûr votre Majesté. Je saurais en prendre la mesure. » énonçais-je.

La danse vint à se terminer et j’avais besoin de prendre l’air, de quitter les lieux quelque instants. Je sentais qu’une part de moi voulait stopper la simulation, retourner à Storybrooke, retrouver mes repères mais quelque chose en moi raisonnait. Ce besoin d’en voir plus, ce besoin de découvrir cette part distincte de l’être que pouvait être Preminger dans ce monde. Saluant le Roi, je me dirige vers les jardins avant de m’asseoir sur le banc, les mains posées sur ma robe. Le silence du jardin me faisait du bien, regarder le ciel me détendait. Alors que je me pensais seule, je sens sa main sur mon épaule, un léger frisson me parcourt avant que je n’avale difficilement.

« Oui pardonnez moi Majesté, je me suis sentie prise d’une fatigue soudaine, j’avais besoin de prendre un bol d’air frais pour me requinquer. » énonçais-je à ce dernier.

Ce n’était pas vrai, j’étais fatiguée oui mais je me questionnais, je me questionnais sur le choix qui se portait à moi. Finir la simulation et laisser tout cela derrière moi, ou rester et en découvrir un peu plus. Je ne le regardais pas, fixant l’horizon face à moi. Un léger vent frais fit virevolter quelques mèches brunes avant qu’elles ne retombent sur mon épaule.

« Je n’en avais pas connaissance votre majesté. » énonçais-je.

Tournant le regard vers Preminger, je fais un signe positif de la tête alors qu’un léger sourire perle sur mon visage, il commençait à lire en moi, c’était étonnant. Vraiment étonnant et quelque peu perturbant en meme temps.

« Je ne peux rien vous cacher votre Majesté, vous avez vu juste. Ce que je pensais être des certitudes ne le sont pas véritablement, je suis perdue dans mes idées Majesté, je ne sais plus comment me situer ni me positionner face à tout ce qui se trouve devant moi, les nombreuses possibilités qui s’offrent à moi. Il est vrai votre Altesse que j’ai une envie grandissante de voir plus. » énonçais-je finalement.

Passant ma main dans les quelques mèches de ma chevelure brune, je croise le regard doré du Roi avant de reprendre la parole.

« Je crois que mon effroi a sans doute cela pour origine votre Majesté, je ne sais plus si je dois suivre ce que je m’étais donné comme voie à l’origine ou suivre mes envies nouvelles. » continuais-je.

Stopper la VR ou rester ? C’est la grande question qui me trottait dans la tête. Je répondais totalement à côté, enfin plus ou moins à côté. Je ne pouvais bien évidemment pas lui dire la vérité. Je ne pouvais pas lui dire que tout cela n’était qu’image de mon esprit. Un frisson me parcourt l’entièreté du corps avant que je ne finisse par croiser à nouveau son regard.

« J’ai sans doute une certaine difficulté à m’adapter à ce qui m’entoure votre Majesté. » énonçais-je « Mais je vous fais le serment que je ne vous cache rien. »

Oh grand dieu, mentir encore et toujours… Je tourne le regard vers les jardins, frissonnant légèrement, mes doigts se perdant dans l’étoffe pourpre de ma tenue.

« Tout est si beau ici votre Majesté, vraiment. » énonçais-je.

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Erwin Dorian
« If the crown should fit, then how can I refuse? »

Erwin Dorian

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- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)

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| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre
| Dans le monde des contes, je suis : : Preminger

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________________________________________ 2020-12-20, 22:13 « If the crown should fit, then how can I refuse? »

Preminger & Lena

"Stranger" whispered all the town ; Has she come to save us from Satan's hand ?


DISCLAMER
Le Erwin de ce post n’est pas le vrai qui se trouve actuellement à Storybrooke, il s’agit d’un faux, une projection de la VR de Lena. Il ne la connaît absolument pas, et est Roi sans les circonstances exactes de son accès au pouvoir dans le dessin animé pour la simple et bonne raison que...Lena les ignore

Si Mademoiselle de Barnum possédait ses secrets, il aurait été bien en peine de lui reprocher d’être déstabilisée par le faste des lieux. Tout le monde y était sensible, impossible qu’il en soit autrement pour quiconque. Alors pour elle, une petite bourgeoise de province ? Là où se trouvait son erreur était sa fuite dans les jardins. Lorsque le destin accordait une chance de faire partie de l’Histoire, on ne se dérobait pas pour réfléchir, on refusait à son esprit toute panique pour continuer de vivre le moment. On saisissait sa chance en quelque sorte. Et elle pouvait se manifester aisément à ceux qui savaient la trouver et la provoquer : une discussion, un dialogue, une opportunité. Lui l’avait fait des années auparavant sans laisser une quelconque conscience ridicule lui exiger de l’air et de la réflexion. Il se faisait confiance et à lui seul. Comme il n’avait jamais compté que sur lui-même ni admiré personne plus que lui-même. De toute manière étant parfait, de cette constatation découlait une certaine logique.
- « Il n’y a aucune difficulté devant vous, ma chère mademoiselle, hormis les obstacles que vous dresserez devant vous. Toute personne intelligente saura, en fonction de ses objectifs, les reconnaître. Sauf à ne pas se connaître suffisamment. La vraie question n’est pas de savoir quoi faire, mais de savoir si on en a le cran. Ce qui n’est pas donné à tout le monde. » proféra-t-il solennellement, un sous-ton méprisant dans la voix. « Et si la personne ne peut affronter ses obstacles, alors il faut revoir ses objectifs à la baisse. La vie n’est pas plus compliquée que cela. Vous en avez parlé alors l’image vous parlera peut-être mais la vie est une partie d’échec que l’on mène contre soit-même. Tout le reste est affaire de mœurs et de sentiments inutiles qu’on ajoute faussement à l’équation. »

Il avait eu un mouvement vaste de la main, fugace et agacé. Cela correspondait à sa vision de la vie et il doutait que la jeune femme partage la même. De toute manière, elle n’était pas promise à un Destin aussi fabuleux que le sien. Mais au moins, pouvait-elle s’estimer heureuse de l’entendre. Ensuite, elle ferait son propre choix en son âme et conscience.
Elle avait promis qu’elle ne lui cachait rien et il avait manqué de s’esclaffer franchement. Tout juste un filet fin et mesquin s’était échappé de ses lèvres :

- « J’espère que ce serment n’est pas vain. Pour votre propre intérêt… Cela pourrait vous coûter beaucoup plus que l’éventuelle clémence que je serais peut-être prêt à accorder si vous vous confessiez maintenant…. Peut-être » un sourire sarcastique avait remplacé son ricanement puis il avait haussé les épaules avec désintérêt « Mais cela n’a aucune importance. Je suis omniscient très chère. Et tout ce qui doit être su se sait toujours… Et parfois, nul mot n’est nécessaire pour que la Vérité soit. »

Il l’avait déclamé avec une arrogance sincère. Il le pensait. Il était fin et subtil manipulateur, rien ne résistait réellement à son envie de savoir. Alors, tôt ou tard mettrait-il la main sur son secret et le cas échéant en découvrirait la teneur et l’importance et le lien qu’elle semblait faire tout en tâchant de le dissimuler. Il ne parvenait pas à le saisir mais il décida de ne pas s’en soucier outre mesure à présent. Par son serment, elle venait d’effectuer un pas sans retour. A elle à présent de savoir si le jeu en valait la chandelle et le risque. Après tout, elle n’était guère un obstacle, encore moins une ennemie, juste une curiosité passagère qui amusait la Cour par son exotisme. Ce qui ne constituait même pas une critique mais un simple constat quant à sa vision par les autres. Si elle désirait changer cela, inscrire son futur dans les dorures, cela ne se ferait guère dans un claquement de doigt.
La perspective semblait l’effrayer à présent, car elle avait échappé à l’intransigeance clairvoyante de ses yeux pour réfugier les siens dans les sombres bosquets qui lui faisaient face, laissant passer un silence.

- « Tout est beau, Votre Majesté, ici.. Vraiment ».

Un rire vaniteux s’était échappé de sa gorge tandis qu’il haussait les épaules avec évidence :

- « Cela vous étonne ? Vous vous trouvez dans mon palais. Tout doit être beau et tout est beau. Certaines choses plus que d’autres, d’ailleurs » avait-il ajouté mesquinement par pure autosatisfaction.

Après un silence, il ajouta:

- « Je gagerai que votre appétit se morfondrait de ne pas pouvoir goûter aux mets les plus délicieux de la Cour non ? » sa main avait désigné la façade du château, « Sauf à ce que vous souhaitiez demeurer dans les jardins. Pour ma part, je ne compte pas y couper. Et puis, sans moi, rien ne sera. »

Il s’était relevé lentement, après un dernier regard vers elle. A elle de le suivre ou non, il ne comptait pas à l’attendre ni lui demander de l’accompagner. Si bien qu’il était rentré, la laissant à ses introspections pour rejoindre la cérémonie et la reine non sans saluer Sir Edouard et sa calvitie flagrante.

- « Comment se porte Votre Majesté ? » interrogea le vieillard en s’étourdissant dans sa courbette.
- « A merveille, mon cher ami. D’autant plus lorsque vous vous trouvez en ces lieux. Je suis des plus ravis que vous ayez accepté cette invitation... » avait-il déclamé.
- « Je suis votre bien dévoué serviteur...et le vôtre votre Majesté. »
- « Nous savons les bons services que nous vous devons Sir Edouard et nous nous plaisons en votre compagnie. » ajouta-Genevieve de sa voix mélodieuse avant de sourire derrière eux « Mademoiselle de Barnum, vous revoici non loin de nous. Où étiez-vous donc passée? Je suis satisfaite de vous voir, je voulais vous féliciter pour votre danse mais il me semble que vous m’avez fait faux-bond. Au moins, acceptez de demeurer à notre table ce soir, j’ai énormément de questions à vous poser… »

Preminger avait toisé la brune avec un sourire fin, puis s’était tourné impassiblement vers Sir Edouard :

- « Je suppose que je peux compter sur votre présence à mes côtés à cette table. J’ai énormément de sujets sur lesquels je souhaiterai m’entretenir avec vous. »

Il avait laissé l’individu se confondre en remerciements sincères. Ce n’était pas une chose étonnante pourtant. Comme son « ministre », il se devait de siéger non loin de lui.
D’un geste, il avait lancé l’initiative et tous s’étaient dirigés autour de l’immense table formée en gigantesque U dans un seul élan. Alors que Sir Edouard s’élançait dans une anecdote inutile qu’il n’écouta pas, il chercha le duc du regard. A ses côtés, Geneviève devisait avec Charity sur un ton des plus enjoués dont il surprit quelques bribes :

- « Je suis ravie de voir que vous êtes une bonne danseuse. Avec un peu d’entraînement vous pourrez sûrement tenir une danse telle que celle que vous avez dansé en amoindrissant vos erreurs. Avez-vous un peu d’angoisse concernant le combat de demain ? »
Visiblement la passion de Geneviève et son investissement pour le tournoi ne redescendait pas. Il la soupçonnait d'avoir passé le temps de son absence à féliciter un à un tous les candidats à défaut d'avoir continué sa ridicule causette avec le duc de Belfort.. Il écouta la réponse, distraitement, prenant place à la tablée, avec grâce et prestance royale qui plongea l’assemblée dans un silence religieux puis l’ensemble des convives s’assirent à leur tour.
Charity s’assit en face de la reine, tandis que Sir Edouard prenait place à son côté droit et bientôt les violons entamèrent une musique légère rythmant le repas, alors que les pages et serviteurs se pressaient.

- « D'ailleurs Il est dommage que vous vous soyez absentée du bal Mademoiselle, votre parent de Gersy, vous savez le sommelier était justement présent tout à l’heure... » soupira Georgia avec déception « Il aurait sûrement été ravi de voir sa parente... Cela doit faire un bon mois qu'il n'a pas pris de congés et sûrement donc ne vous a-t-il pas revue depuis tout ce temps? Oh mais!  Voulez-vous que j’appelle votre cousin directement, Mademoiselle de Barnum ?  Cela serait un plaisir de contribuer à ces heureuses retrouvailles!»
- « Il sera assurément présent sous peu.. Il vient toujours lui-même solliciter nos choix quant à nos boissons lorsque vient l’heure du dessert. Ne nous pressons pas...  » rassura Preminger en adressa à la jeune femme un sourire fin "Tout vient à point à qui sait attendre non? " avant de tourner son visage vers Sir Edouard « D’ailleurs que voulez-vous boire cher ami ? »
- « Rien qu’un verre d’hydromel au cédrat comme toujours » répondit l’autre en esquissant un petit rire entendu, confirmant sa préférence à jamais pour cette liqueur bien désuette.
- « Très cher, j’espère un jour, vous mettre au champagne... » répliqua Preminger avec grâce, « Un kir aromatisé au cédrat est de loin bien plus somptueux. »
- « Je suis trop vieux pour cela, Votre Majesté, mais votre considération me touche... »
- "Et que voulez-vous boire ma chère épouse?" interrogea-t-il les yeux plissés.
- « Un vin blanc Le Duc de Belfort m’entretenait justement de cela Erwin.. Figurez-vous que ses vignes ont été des plus florissantes cette année. Sa livraison annuelle a triplé. » commenta Georgia avec un enthousiasme non dissimulé
Les lèvres du Roi avaient eu un frémissement léger alors qu'il déclarait:
- "Quelle merveilleuse nouvelle." ses lèvres s'étaient pincées l'espace d'un instant puis il avait levé les yeux vers la brune bourgeoise toujours vêtue de sa robe rouge hors de prix. "Et vous Mademoiselle de Barnum que voulez-vous boire?" alors que Sir Edouard lui soutenait à voix basse :
- « Votre Majesté sait bien que cela n’est qu’une gageure. Le Duc de Belfort se sait moins riche que je ne le suis… C’est bien sa peine. Mon fils peut être satisfait. Un bel héritage l’attendra... »
- « Le plus tard possible, Sire » sourit Geneviève tandis que Preminger ordonnait les commandes des boissons, les yeux rivés sur le Duc de Belfort qui plus loin les observait, le regard assombri.
La reine de son côté avait repris sa conversation avec son invitée fétiche, visiblement…
- « D’ailleurs vous ne m’avez pas dit ce que vous pensez de tout ceci ! Surtout ne vous sentez pas déstabilisée, vous avez autant votre place ici que n’importe quel bretteur de talent ! »
- « Comptez-vous embaucher cette jeune personne comme garde du corps, très chère? » finit-il par glisser moqueusement en titillant son verre vide. « Vous semblez prête à vous mêler et si intriguée que cela est divertissant, ma chère. Mais cependant, je trouve que votre invitée timorée...vous cache encore qu'elle sait aussi, de son propre aveu, monter à cheval. Ce qui pourrait justifier l'embauche comme telle... Sauf à ce que vous puissiez songer la vouloir comme dame de compagnie. »

Il gagnait du temps. S’occupait encore… Et tous bavardaient. Pourtant… Bientôt toute ce merveilleux théâtre se verrait modifié à jamais.. Le temps passait.. Le Temps venait.

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Lena Davis
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________________________________________ 2021-01-02, 15:44

Va de retro Satanas !
◇ ◆ ◇
Mes ongles manucurés se perdaient dans le tissu doux et soyeux de la robe que je portais. Au fond de moi, j’avais l’impression d’être Cendrillon. Je n’étais clairement pas à ma place, je n’avais jamais connu un monde comme celui-là, je n’avais jamais été princesse ou quoi que ce soit comme ça. Oui, j’étais riche, j’avais connu des soirées dans la haute société mais les choses étaient différentes. Vraiment différentes. Ce n’était pas mon monde et pourtant je voulais en voir plus, vraiment plus. Je tourne le regard vers Preminger, croisant ses yeux dorés.

« Je dois vous avouer que je ne peux dire le contraire Majesté… » énonçais-je alors que je serrais la soie de ma robe entre mes doigts. J’étais gênée. Je ne sais même pas pourquoi je me sentais ainsi mais c’est comme si quelque chose d’étrange circulait dans mes veines, comme une découverte nouvelle, une parcelle de lui que je n’ai jamais connu qui se révélait un peu plus à chaque secondes « j’ai été élevée à l’image qu’une vie est réussie uniquement si on a des objectifs très haut placés, parfois même trop hauts. » ajoutais-je « c’est toujours ainsi que j’ai fonctionné » ajoutais-je alors.

C’était vrai. Les Davis m’avaient élevées ainsi. Pour réussir, il fallait que je sois la meilleure et que je désire toujours acquérir plus. Des projets toujours plus haut les uns que les autres, toujours plus. Cependant, parfois quand on monte trop haut, la chute est beaucoup plus douloureuse. J’avais une vie rêvée, j’étais heureuse, j’étais amoureuse et j’allais devenir maman. Seulement…certaines choses me trottaient encore dans la tête, j’avais cette crainte en moi que tout se brise autour de moi, que plus rien n’est de sens, que tout finisse par s’effondrer. Puis dans cette vision du monde que devais être le sien, je découvrais une autre moi, une personne que j’aurais peut être pu être. Mais était-ce vraiment la solution ? Après tout, beaucoup de choses merveilleuses m’attendaient dans la réalité, mais plus le temps s’écoulait dans ce monde, plus j’étais poussé à me poser des questions sur mes choix, sur ma vie, sur le monde qui m’entourait.

Je voulais rester un peu plus longtemps, quelque chose m’intriguait. Je voulais voir ce monde, je voulais goûter encore à ce qu’il avait à m’offrir, ici je n’étais pas Lena et je crois que c’était peut être cela qui était amusant. Être quelqu’un d’autre, pouvoir vivre comme quelqu’un d’autre sans penser à tout ce qui fait de notre vie ce qu’elle est. Cependant, à présent, je me devais d’avancer prudemment sur le chemin, à chaque pas, je me devais de veiller à ne pas me faire avoir. Il n’était pas la version d’Erwin que je côtoie. Il semblait être la version que la VR percevait de lui, dans ce monde. Il était roi et je devais agir comme si c’était le cas. M’humectant les lèvres, je tourne le regard vers Erwin avant de faire un simple signe de tête « il n’est pas vain votre Majesté. » énonçais-je, plus durement qu’à l’accoutumée. Je voulais qu’il cesse de tenter de voir sans doute à travers moi. Je voyais bien qu’il se posait des questions. Après tout, j’étais une étrangère, dans un monde inconnu mais je tentais de faire bonne figure. Cependant, je voyais bien que cela le dérangeait, il ne me contrôlait pas, j’étais un pion sur son échiquier qu’il ne comprenait pas.

C’était à la fois une chance et une erreur. Je restais sur mes gardes, à toute seconde, je pouvais commettre une faille, une erreur qui causerait gros. Mes yeux bleus se perdant à contempler désormais tout ce qui nous entourait, je voulais fuir son regard. Quelque chose avait fait naître en moi un frisson, une certaine froideur dont lui seul commençait à avoir le secret. Etonnement dans ce monde faussé comme dans le vrai, il avait ce truc là sur moi, son regard m’effrayait, cependant, je gardais la tête haute. Faire bonne figure, faire bonne figure, c’était le plus important, il le fallait. M’humectant les lèvres, je croise le regard de Preminger sans dire mot. Que pouvais-je répondre de toute manière ? Je retrouvais dans cette image de lui ce qu’il m’avait déjà montré par le passé, il était vaniteux et imbu de lui-même. La ressemblance frappante avec son autre version de lui-même me fit sourire. Après tout, on ne change pas une équipe qui gagne.

« Je… » il se lève et se dirige vers le palais. Je reste quelques instants à nouveau seule. Fermant les yeux quelques secondes, je laisse le vent s’engouffrer dans ma chevelure brune, tout du moins les quelques mèches laissées libre avant de finalement me lever. Entrant à l’intérieur, je ne tarde pas à me trouver à nouveau auprès de Preminger et de la Reine. Je souris à la reine « je m’excuse de cette absence votre Majesté, j’ai soudain pris des vertiges et j’ai eu besoin de prendre un peu l’air. Cela m’a permis de voir la beauté des jardins du palais. » énonçais-je avec un sourire « c’est très gentil à vous votre Majesté, j’accepte avec plaisir. » énonçais-je avec un sourire tandis que mon regard finissait par croiser celui de Preminger.

Bien vite, mon regard croisa à nouveau celui de la Reine. Un nouveau sourire échangé tandis que nous nous dirigeons tranquillement vers la tablée « enfant, j’ai passé beaucoup plus de temps avec mon maître d’armes qu’à prendre des cours de danse votre majesté, je dois bien le concevoir. Cependant, je vous remercie de ce retour positif et je ferais effort de m’améliorer. » énonçais-je avec un sourire « il est vrai que j’ignore si je m’en sortirais aussi bien au combat de demain que ce fut le cas aujourd’hui. Seul les dieux le savent. » énonçais-je alors « mais je ferais de mon mieux ! » ajoutais-je. Je vins à m’installer en face de la Reine tandis que cette dernière reprenait la parole « oh je…quel dommage. » et voilà, c’était le bordel. Assurément le bordel. Pourquoi j’avais pas choisi un vieux nom tout pourri qui aurait pas de consonance royale. C’était le premier nom qui m’était venu et il fallait croire que c’était pas le meilleur choix qui soit mais c’était trop tard pour revenir en arrière. Je devais faire bonne figure mais surtout, tout faire pour échapper à ces dites retrouvailles parce que sinon le masque allait tomber et c’était clairement pas ce que je souhaitais.

J’étais fine stratège et j’allais gérer la situation, c’était une certitude « oh ne vous embêtez pas avec cela votre Majesté, comme l’a dit le Roi, laissons le temps faire son oeuvre. » énonçais-je avec un sourire. Une par une. Gérons les choses une par une. Je souris à Preminger sans dire mot avant de finalement reprendre la parole « je ne serais pas contre un verre de vin rouge si cela est possible. » énonçais-je. Alors que je m’apprêtais à répondre à la Reine, je tourne le regard vers Erwin, plissant les yeux, le regard soudainement assombri. Ne disant mot pendant plusieurs minutes, je reprends contenance, desserrant l’emprise de mes mains sur la soie de ma robe avant de ramener un regard plus doux sur la Reine « il est vrai Majesté que j’ai appris à monter à cheval dès mon plus jeune âge. Vous êtes vraiment très gentille de me rassurer. Il est vrai, comme je le disais précédemment au Roi, il y a certains usages de la Cour que je ne connais pas encore vraiment et j’avais un peu peur d’être perdue dans ce monde mais j’arrive doucement à trouver mes marques. » énonçais-je avec un sourire.

La soirée défilait, le repas était partagé mais j’attendais l’instant où j’allais devoir me faire porter pâle pour pouvoir quitter poliment la salle de bal. Il ne fallait pas que je croise mon « cousin », il ne le fallait pas. Cependant, mon regard ne quittait pas Preminger tandis que je glissais à la Reine « appréciez-vous la musique votre Majesté ? » énonçais-je alors que je finissais par tourner le regard vers elle.

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Erwin Dorian
« If the crown should fit, then how can I refuse? »

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(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)

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________________________________________ 2021-01-03, 20:36 « If the crown should fit, then how can I refuse? »

Preminger & Lena

"Stranger" whispered all the town ; Has she come to save us from Satan's hand ?


DISCLAMER
Le Erwin de ce post n’est pas le vrai qui se trouve actuellement à Storybrooke, il s’agit d’un faux, une projection de la VR de Lena. Il ne la connaît absolument pas, et est Roi sans les circonstances exactes de son accès au pouvoir dans le dessin animé pour la simple et bonne raison que...Lena les ignore

Plus par souci d’orgueil et l’envie de s’entendre discourir que par réel soucis de conseil, il s’était mis à réciter quelques préceptes et convictions qui guidaient ses pas jour après jour. Les mêmes qui l’avaient mené là où il se trouvait à présent. A dominer et gouverner son royaume.
Il l’écouta donc, avec un réel intérêt néanmoins, lorsqu’elle donna son assentiment à cette vision.

- « Votre famille semble ambitieuse… Je vous avouerai que ce n’était pas l’image que je m’en faisais lorsque vous me l’avez décrite précédemment mais….difficile de saisir tout d’un être en un seul portrait » conclua-t-il en tournant la tête vers elle pour l’observer finement «Une vie n’est pas réussie si l’on possède des objectifs hauts, très chère. Elle l’est si on les atteint. Et nous ne les atteignons que si nous sommes dignes de cette ambition. Quelle est la vôtre ? Votre ambition ? »

Lui-même se définissait comme ambitieux. Il avait vu haut, très haut. Travaillé pour atteindre ces sommets. Quoi qu’il en coûte. Oh, évidement, il ne décelait pas la même détermination dévorante chez la jeune femme qui l’aurait conduit à la voir comme une ennemie. Oh non. Certes non. Un seul individu ici était un ennemi. Mais ceux qu’il qualifiait comme tel ne le demeurait pas longtemps. Il les anéantissait avant qu’ils n’aient eu le temps de porter le moindre coup.
Mais sûrement possédait-elle une furieuse volonté de s’élever au-dessus de sa condition de pauvre roturière et ce bal le lui faisait-il prendre conscience de manière plus exacerbée. De toute manière, il ne pouvait guère le lui reprocher, qui pouvait donc apprécier rester ainsi, dans la masse du commun des mortels, mais jusqu’à quoi ? Elle avait sauvegardé sa réputation en s’écartant du chemin du vicomte Simon de Mindsaz, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’elle rejetait toute courtisanerie. De toute manière, il était comme toujours assez clairvoyant sur les rêves de chacun. S’il ne comprenait guère les manières avec lesquelles elle s’adressait à lui, il n’en demeurait pas moins que le reste de sa personne, de son esprit et de ses émotions restait limpide.
Il sentait d’ailleurs que cela l’agaçait. A la fois sa volonté de déceler et découvrir son secret tout comme la facilité avec laquelle il lisait en elle. Cela déstabilisait toujours. Les individus haïssaient être vulnérables. Là, rien n’était si surprenant au fait que cela semblait se ressentir en elle comme incommodant au possible que de savoir sue. Aussi opina-t-il de la tête puis se dirigea vers la fête, l’abandonnant à ses contradictions sans lui laisser la possibilité de répliquer.
De toute manière, il savait bien qu’elle ne tarderait pas à réapparaître. Quelle jeune fille préférerait décemment se morfondre au milieu des plantes avec pour seule compagnie l’obscurité de la nuit et le vent froid du soir plutôt que de s’étourdir par les effluves appétissantes du repas et des rires qui le ponctueraient ? Personne. Encore moins une personne qui claironnait avec grandi dans l’ambition.
Et il fallait visiblement compter sur sa « chère épouse » pour ramener cette femme non loin d’eux, l’écoutant d’une oreille attentive déclamer sa réponse à la reine. « De légers vertiges » ? Son sourire goguenard trouva la brune puis se tourna tout aussi vite. Pourquoi mentir ? Mais cela servait au moins à démontrer qu’elle en était capable. Et d’en jauger la manière. Elle articulait vite son mensonge, souriait plus mécaniquement comme pour cacher la faute.
Il riva son attention sur son conseil, échangeant quelques informations diverses, moins importantes avec Sir Edouard, se laissant bercer par l’ambiance entêtante et ô combien grisante de la fête, prenant place à la table qu’il présidait avec hauteur. Il discourait avec l’individu, lorsqu’il entendit son épouse évoquait sa parenté et coula un regard discret en direction de Mademoiselle de Barnum pour jauger sa réaction. Mais si elle demeurait droite et distinguée, il aperçut l’éclat de la crainte dans son regard bleu et se hâta d’intervenir finement « rassurant » la brune quant à l’arrivée de son parent en fin de repas. Elle lui sourit en retour avec moins d’assurance qu’elle l’aurait souhaité, sûrement, bien plus vulnérable qu’alors ce qui accentua son propre sourire.
La transition étant trouvée, il prit commande quant à la boisson de son ministre puis choisit la sienne, la discussion dérivant naturellement sur la fortune des Belfort. Il s’en trouvait fort aise, quel enchaînement de choix pour entendre Sir Edouard se presser pour chanter ses ultimes louanges à son seigneur et Roi ? Sa main avait eu un geste dédaigneux mais ses oreilles ne se lassaient pas. Il requit par politesse le vin souhaité par Charity de Belfort tandis que la reine commandait un rosé fruité.

- « Oh, un vin rouge ? Décidément, vous semblez affectionner cette couleur, Mademoiselle de Barnum… » ses yeux avaient glissé de son verre pour le moment encore vide pour remonter jusqu’à son visage « Entre ceci, le pourpre de votre robe jusqu’au fard vermeil de vos lèvres, j’aime à espérer que tout ceci n’est pas un appel à l’ardeur du combat et au sang versé. »

Il eut un sourire entendu, saisissant seul l'ironie de ses propos, puis se pris d’un léger ricanement, avant de tourner la tête vers la reine, qui s’était exclamé dans un cri :

- « Voyons Erwin ! Apprécier le combat ne nécessite pas apprécier les souffrances. »

Il ne s’excusa pas pour autant, préféra accentuer la mine satisfaite sur sa figure puis renchérit l’air de rien sur le degré d’affection avec lequel elle semblait s’être attachée à la mystérieuse Charity de Barnum et lança l’hypothèse de son embauche comme garde du corps par ironie ou même femme de chambre, notant avant amusement l’air assombri qui parcouru son visage pâle, accentuant ses yeux de glace. Avait-elle mal interprété cette proposition qui pourtant venait d’une certaine manière venait servir ses intérêts ? Cette perspective l’effrayait-elle ? Ou était-elle davantage effrayée par l’intérêt qu’elle y trouvait ? Dans tous les cas, il était plaisant de mettre les individus en difficulté et cette jeune femme un peu farouche ne faisait pas exception. Si prompte à clamer son indépendance et sa liberté et pour autant si prompte à se laisser aveugler par une vie prospère.
Amusé, il picora un grain de raisin, sans pour autant cesser d’observer la scène des yeux, se sentant grand marionnettiste de tout le destin de tout à chacun parmi cette tablée. Et il devait reconnaître qu’il n’y avait rien de plus plaisant que d’en décider.

- « Oh en voilà une ravissante idée, mon époux, si cela vous convient. A dire vrai, je pensais que étant donné la bretteuse qu’est Mademoiselle de Barnum vous réprouveriez…et que vous considéreriez que... »
- « qu’une femme possédant attitudes aussi affranchies ne soit guère une compagnie convenable pour ma tendre reine ? » pouffa-t-il moqueusement « Oh Geneviève, vous êtes décidément bien enfant de vous émouvoir devant une mystification, à y voir un bouleversement de l’établi, une autonomie frondeuse d’une seule et bien juvénile volonté d’intriguer…Il y a juste lieu d’espérer qu’elle sache manier l’aiguille aussi efficacement qu’elle joue de l’épée. »
Ses yeux luisirent soudainement, animés d’un feu plus néfaste, alors qu'un serviteur apportait un plateau chargé de verres commençant à procéder à leur distribution tandis que leur invitée se lançait dans une explication sur son rapport à l’équitation.

- « Oh je crois ma chère épouse que Mademoiselle apprécie grandement monter à cheval, elle m’en a entretenue tout à l’heure avec de mots si naïfs très caractéristiques de sa condition.Qu’était-ce Mademoiselle de Barnum ? Si je m’en souviens ce devait être «le coeur palpite et le vent se perd dans les cheveux quand le cheval est au galop » Il eut un rire sarcastique vite entouré de plusieurs courtisans comme il l’attendait, « Oui. Stylistiquement, c’est convenu au possible mais cela reste éloquent. Ne prenez pas ceci comme une critique, Mademoiselle. Juste comme un fait. D'ailleurs ce n’est pas une activité que l’on peut attendre d’une femme de votre rang mais au moins vous pourrez au moins faire quelques ballades ensemble. Santé !» 
- « Santé  à Votre Majesté ! » répétèrent-ils en chœur

Les invités qui s’amusaient à la description du Roi, saisirent alors à la hâte leur verre, pour le soulever à sa demande. Sire Edouard en avala une gorgée généreuse, un peu assoiffé par son précédent rire.
Lui attendit un peu, plutôt curieux de la réponse que ferait sa femme à l’interrogation de Mademoiselle de Barnum, la regardant pardessus sa main encore crispée sur son verre d’or.

- «Ne faites pas attention aux remarques de la Cour ou de mon époux quant à votre manière de vous exprimer, il est vrai que c’est assez simple mais ça a le mérite d’être franc et naturel. Je préfère de loin les personnes sincères aux individus chargés d’artifices » répondit Georgia à Charity s’attirant un sourire mesquin de son époux avant d’opiner « Mais oui. Énormément. Je ne joue que du piano. Mais j’apprécie énormément entendre l’orchestre. Nous avons un compositeur fabuleux aussi. Vous avez pu entendre ses compositions lors de votre danse. »

Preminger but une gorgée de son verre, savourant le côté liquoreux du cédrat titiller sa langue. Avec de tressaillir subitement, reculant le verre de ses lèvres :

- « Par le Ciel, ce n’est guère mon kir royal au cédrat. » s’exclama-t-il en tournant la tête de tout côté, pour marquer fortement sa surprise. « Parbleu mais... »
- « Oh mes aïeuls, votre Majesté, je crois que le serviteur a échangé nos verres » soupira piteusement Sir Edouard, les joues rouges avant de rire avec allégresse « Vous qui insistiez fortement pour que je goûte ce kir royal et bien c’est chose faite ! Un vrai délice.. Toutes mes excuses votre Majesté… Il est presque totalement ingurgité»

Le Ministre lui tendit le verre d’or et Preminger les échangea avec un haussement dédaigneux des épaules, ponctué d’un rire qui se mêla à l’autre

- « Ne vous embarrassez point, très cher, cela ne vous est guère imputable. Il n’y a pas lieu de nous atermoyer. Un serviteur perdra sa place ce soir, ce ne sera pas le premier. Ce kir en sera la lie. » 

Sir Edouard eut l’air de vouloir ajouter quelque chose, mais il eut une quinte de toue qui força Erwin à se détourner de ce bruit agaçant, pour feindre s’intéresser au reste. Son ongle acérée glissait contre son nouveau verre, imbuvable maintenant qu’autrui avait glissé ses lèvres indignes. Il avait presque avalé le verre d’une seule gorgée, remarqua Preminger en souriant. Ce cher Sir Edouard… Sa descente avait toujours été légendaire..
La reine discourait tranquillement avec Charity de Barnum et il nota qu’elles parlaient toujours visiblement de musique :

- « Je ne mentirai pas en vous faisant l’affront de me décréter mélomane, mais il est vrai que l’éducation que l’on m’a donné m’a fait apprécier et écouter énormément de musique… Mais si, je l’admets sans rougir, ma mélodie favorite reste une berceuse que me chantait ma mère » déclara la reine avec modestie « Parfois, les musiques les plus simples sont celles qui vous marquent… Tout va bien, Sir Edouard ? »

La voix de la reine s’était faite plus tranchante, inquiète même, tandis que ce dernier étouffait une quinte de toux derrière un mouchoir blanc :

- « Je suppose que... » il s’arrêta pour tousser puis repris avec difficulté « j’ai du avaler quelque chose de travers sans m’en apercevoir...Ne vous inquiétez pas... »
- "Voulez-vous de l'eau?"

Preminger avait tourné la tête pour observer un instant son conseiller, concentré, les yeux moqueurs :
- « Mon cher vous avez une mine atroce…. Vous devriez vous faire porter pâle… Vous voilà jaune... »
- « Je...Majesté. ! »

La main de l’individu était venue subitement se crisper sur la manche du costume brodée de Preminger, si bien que ce dernier se retint de ne pas s’en défaire, cessant de sourire préférant concentrer son acuité à son conseil. Ses yeux semblaient soudainement fiévreux, comme voilés et sa peau prenait l’effet d’une grisaille sinistre. L’homme n’était pas de la toute première jeunesse mais vu ainsi il semblait avoir vieilli d’une quarantaine d’année en moins d’une minute. Il toussa sans son mouchoir et le secoua horrifié bien que le Roi ne puisse en comprendre la cause, tant son attention était toute rivée sur la mine de son ministre. Il en observait les veines, les rides, les rougeurs et son effroi :

- « Votre Majesté ! A moi… Empo » murmura-t-il en saisissant sa propre gorge

Puis il bascula soudain en avant, sa tête heurtant avec fracas la porcelaine de son assiette, sans que ses bras et mains n’esquissent aucun geste pour l’en empêcher. L’objet se brisa net, dans un bruit sec et la reine hoqueta d’effroi en saisissant le bras de son époux. Les yeux du souverain observèrent sans affolement Sir Edouard. Mort. Et tout le Monde sembla suspendu à cet instant, comme espérant que le corps dudit ministre se relèverait dans un rire et que chacun crierait à l’horrible supercherie. Mais il demeura immobile, inerte et soudain ce fut un brouhaha criard qui s’abattit sur la salle tandis que Preminger bondissait sur ses pieds :

- « Erwin… Erwin que s’est-il passé ? » criait Geneviève en s’accrochant à lui « Il est ? Il est ??? »
- « Toi ! Fais venir mon apothicaire ! Exécution » ordonna-t-il à l’intention d’un page en pointant de son index serti d’une bague violette sur lui, l’observant se carapater en toute hâte puis toisa sa femme dans un sourire froid, avant de murmurer « De grâce, Geneviève, taisez-vous, asseyez-vous ou ayez le bon ton de vous évanouir si vous ne savez gérer vos effusions. Ne comprenez-vous donc pas qu’il a été empoisonné ? »

Cela eut pour effet de faire blêmir davantage cette royale femme qui, ébranlée, s’agrippa davantage à Preminger :

- «OH MON DIEU !Mais qui pouvait donc en vouloir à ce brave homme ? C’est l’un de vos plus anciens amis, votre principal soutien mais il est aimé de tous... » balbutia-t-elle l’air hagard en se tordant machinalement les mains « Qui pouvait désirer sa mort ? »
- « Décidément ma chère vous êtes bien obtuse… Vous pensez réellement que l’on cherchait sa mort ? » proféra-t-il avec agacement, en plongeant son regard doré dans celui de son épouse. « Gardes, cloisonnez ces portes, personne ne sortira d’ici pour le moment... »

Un petit individu frêle, maigre, au visage long et émacié était arrivé, tout de noir vêtu, non loin du cadavre et effectua une légère révérence à la vue de Preminger :

- « Votre Majesté, que votre gloire soit infinie, j’ai fait au plus vite... »
- « J’attends votre analyse, Monsieur Loghtern… Les festivités sont terminées de la manière la plus abrupte qui soit pour mes si prestigieux invités et je souhaiterai au plus vite faire la lumière sur ce si odieux événement. »
- « Toute ma compétence est au service de Votre Radieuse Majesté » proféra l’apothicaire dans un ton emprunté avant d’effectuer un geste sec à l’encontre d’un jeune homme en larmes « Reculez garçon, après viendra le temps des larmes. Pour l’heure, nous devons savoir ce qui a tué votre père. Un si brave homme. Raisonnablement encore une bonne trentaine d’année à vivre… Avec une bonne alimentation… Hum… Il a craché du sang… Le teint est gris, c’est un empoisonnement pour sur… Permettez que je regarde son verre… »

L’apothicaire avançait une main ferme vers le verre d’or qui se trouvait devant le cadavre lorsque Preminger le coupa :

- « A vrai dire, il a bu dans celui-ci.. Le valet avait fait une erreur en servant les boissons…Il l’avait échangé avec le mien »

Comme un rapace, Monsieur Loghtern s’en était saisi, non sans marmonner une formule de politesse à l’encontre de sa Majesté puis respira un instant le verre, en fronçant les sourcils. Puis, il y trempa son index :

- « Poison. Un grand malheur pour Sir Edouard, une chance Votre Majesté pour vous, n’en déplaise au sort tragique de votre vénérable ami. Si vous aviez bu vous auriez subi le même sort »
- « Mon Dieu Erwin... » s’exclama la reine avant de tituber

Il la lâcha en fronçant les sourcils, avant de poser ses yeux dorés sur Charity de Barnum et l’appela :
- « Mademoiselle ? Pouvez-vous venir ici soutenir mon épouse ? Il observa la robe écarlate se mouvoir pour rejoindre la reine et glissa à la jeune femme lorsqu’elle se trouva à ses côtés « Donnez lui...un verre d’eau ou que sais-je...Evitez le cédrat..ça la rendrait trop craintive. »

Il faillit ponctuer d’un petit rire acerbe sa critique, la retint de justesse et riva son attention dans les yeux sobres de l’apothicaire. Le moment était lourd. L’évidence flagrante, l’analyse imparable : on avait tenté de l’assassiner :

- « N’est pas né celui qui portera atteinte à ma vie. Mais je châtierai le criminel responsable de mon vénérable ami et serviteur comme s’il venait de commettre un régicide. Que le coupable tremble, la mort est au bout. Quel poison a été utilisé, très cher ? »
- « Cela va nécessiter quelques analyses mais je peux déjà vous affirmer qu’il n’est pas commun. Pas de notre région, plus proche de la Mer du Nord, peut-être ».

Preminger entendit un juron et leva ses yeux brillants jusqu’à la silhouette courroucée et maussade du Duc de Belfort qui observait la scène d’un regard noir :

- « C’est qu’une simple supposition » rappela-t-il doucement d’un air tranquille « Appelez le sommelier, qu’il apporte donc la bouteille ! Et celui qui nous a servi »
Alors que le garde accourait jusqu’en cuisine, Preminger orienta son attention vers la duelliste, encore ployée non loin de la reine et soupira avec ironie « Je suis désolé que vous soyez amenée à croiser votre cousin dans des circonstances si dramatiques… Espérons pour vous qu’il n’a rien à voir avec tout ceci »
Et une nouvelle fois, ses yeux sondèrent ceux de la jeune femme.

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Lena Davis
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

Lena Davis

| Avatar : katie mcgrath

Va de retro Satanas ! ⎮ ft. Erwin - Page 2 Cizv
Je te jure, je me sens tellement mal de t'avoir amenée inconsciemment dans cette histoire.
Va de retro Satanas ! ⎮ ft. Erwin - Page 2 Hf3k
Par delà les apparences...

Va de retro Satanas ! ⎮ ft. Erwin - Page 2 Zv9r

| Cadavres : 1480



Va de retro Satanas ! ⎮ ft. Erwin - Page 2 _



________________________________________ 2021-01-03, 21:42

Va de retro Satanas !
◇ ◆ ◇
« Je… » commençais-je « je ne sais pas vraiment votre Majesté… » énonçais-je finalement, le rouge me montant aux joues. En fait, tout se bousculait dans ma tête. Au fond, je me rendais compte qu’être ici me ramenait au fait que dans la vie réelle, j’avais toujours suivie un chemin qu’on avait voulu tracer pour moi. Certes, j’avais fuit la résidence des Davis dès mon entrée à l’université. Plus loin je me trouvais d’eux et de mon père adoptif, mieux je me portais. Cependant, j’étais héritière d’une fortune colossale. Pas uniquement des Davis mais aussi de ma famille biologique. Mes parents étaient de riches investisseurs entre autre chose. Leur fortune accumulée à celle des Davis m’avait permis de créer ma propre fortune mais pour faire quoi finalement appart me retrouver à la tête de mon entreprise et finalement hériter du journal qu’avait racheté mon frère. Avais-je au fond de moi une réelle ambition mise à part être heureuse avec James et fonder notre famille ? Me détacher des Davis ? Dans notre monde, la royauté, la vie à la Cour, tout cela n’existait pas… Mes pensées se perdaient dans tous mes questionnements mais bien vite je fus ramené là où je me trouvais par Preminger qui me tournait le dos pour retourner dans la salle de bal.

Finissant par retourner à l’intérieur, je me retrouve rapidement auprès de la Reine tandis que nous nous installons pour partager le dîner. Je tourne le regard vers Erwin, ne disant mot. Je me retenais, je tentais de conserver la certaine politesse que je tentais de donner à la personne que j’étais censée être. Je souris à la reine avant de reprendre la parole « n’en déplaise à votre Majesté, j’apprécie parfois la certaine acidité que peut offrir un verre de vin rouge bien choisi. Selon l’âge du breuvage, il est agréable en bouge et donne rarement le tournis. Mais vous avez raison sur une chose, le rouge est une de mes couleurs phares, cependant que vous le pensiez ne m’indispose guère mais sachez que je ne possède aucunement une sorte d’appréciation des souffrances ou de voir du sang couler. » énonçais-je finalement, avec un sourire courtois au creux des lèvres. M’humectant les lèvres, mon regard déviait entre la Reine et Preminger. J’étais le centre de conversation des deux époux et cependant, ce n’était pas une place qui me plaisait grandement. Il finirait sûrement tout deux par se rendre compte du mensonge qui m’entourait depuis le début de ce « périple ».

Cependant, je ne pouvais refuser la demande de la Reine, ce genre de choses aurait sans doute parue suspecte au regard de Preminger et vu que je voulais tenter de canaliser dira t’on son envie de découvrir mon secret, je me devais de faire « comme si ». Comme si je ne me sentais pas paumée dans tout ça, comme si ma vie était celle-là, comme si je n’étais pas qu’une maudite étrangère au milieu d’un univers n’ayant naquit que dans mes livres d’histoires quand j’étais haute comme trois pommes. J’écoutais cependant avec attention ce qui se disait à l’égard de la proposition de tenir compagnie à la Reine. Peut être que ce serait un atout au fond, que j’en apprendrais plus sur cette version là d’Erwin que je n’avais jusqu’alors jamais connue. Les verres furent amenés et je vins à remercier le serviteur avec un sourire bienveillant tandis que je prenais le verre dans ma main.

Mes doigts se promenèrent sur chaque petits détails qui faisaient le verre. Les couverts étaient beaux, les verres également, les assiettes brillaient presque. Tout me semblait si irréel. Dans un sens, ça l’était mais en même temps…je me pince les lèvres tout en ramenant mon regard sur le Roi avant de finir par ramener mes yeux bleus sur la reine tandis qu’un sourire perle sur mon visage « sans vouloir offenser votre Majesté, ma mère souhaitait que je puisse faire une activité digne d’une jeune fille, étant donné que mon père souhaitait que j’apprenne le maniement de l’épée, ma mère a souhaité l’équitation et je lui en suis tout ce qu’il y a de plus redevable. » énonçais-je finalement, gardant contenance. Je tourne le regard vers la Reine tout en buvant une gorgée de mon verre de vin. Le déposant devant mon assiette, je ne tarde pas à reprendre la parole « merci votre majesté de votre bienveillance. Je serais heureuse de passer du temps en votre compagnie. » énonçais-je avant de reprendre « oh oui, cela me revient à présent. J’aime énormément ses compositions et tout comme vous, j’ai appris les usages du piano et je suis assez débrouillarde avec une harpe. Peut-être pourrais-je avoir le plaisir de vous faire écouter certaines de mes compositions ? Si cela vous intéresse votre majesté bien sûr. »

Je ne mentais pas, j’avais appris la harpe de mes quatre à mes neuf ans. L’année suivante, j’étais orpheline et donc les cours n’étaient plus d’actualité. Cependant, j’avais gardé mes acquis et derrière avec les cours d’escrime et l’équitation, j’avais suivi des cours de piano. Dans un sens, j’étais reconnaissante parce que mes parents adoptifs souhaitaient que je sois tout comme mon frère une touche à tout et finalement dans certains cas comme actuellement cela portait ses fruits. Ignorant ce qui passait entre le Roi et son ministre, je gardais le regard sur la Reine, écoutant avec attention ce qu’elle m’énonçait « je ne peux qu’être en accordance avec vous votre Majesté, j’ai moi-même une berceuse que me chantait feu ma mère lorsque j’étais encore petite fille. Chaque note raisonne dans mon esprit telle une véritable mélodie du passé. » énonçais-je alors. Cependant la suite des événements étaient assez perturbante. Le verre échangé du roi, empoisonné. Son ministre mort. Je me recule dans ma chaise, laissant mon verre sur le côté. Respirant profondément.

Les questionnements commençaient à fuser. Je sentais les tensions qui montaient. Je ne devais rien montrer. J’étais apeurée. Et si certains pensaient que j’étais fautive ? Après tout, je ne suis ici qu’une étrangère, qu’une courtisane des lieux lointains qui voulait combattre. Mes doigts se resserrent sur la table tandis que je gardais le regard rivé sur les deux époux. Les portes étaient closes, je ne pouvais pas quitter les lieux. Pourtant à l’instant précis, j’aurais souhaité être bien loin. Je n’étais en aucun cas fautive de ce qu’il se passait devant mes yeux, cependant je sentais certains regards qui s’arrêtaient sur moi. Me levant à la demande du Roi, je me dirige jusqu’à la Reine avant de lui faire un léger signe de tête « oui votre Majesté. » énonçais-je simplement tandis que je me saisissais d’un verre et de la carafe d’eau pour pouvoir la servir.

Tandis que je me tenais aux côtés de la Reine, l’aidant du mieux que je pouvais, échangeant des sourires bienveillants avec elle, je regardais d’un oeil la scène qui se passait devant nous. Le corps étendu, sans vie, les regards de la Cour et le regard du Roi qui vint à nouveau croiser le mien tandis qu’il énonçait l’arrivée prochaine du sommelier dont je possédais le « même nom de famille ». J’avais clairement envie de partir en courant suite à sa réplique mais je me contentais de sourire simplement « j’en suis également confuse votre Majesté, j’espère personnellement qu’il n’est pas la cause de tout cela, ce serait regrettable. » énonçais-je.

Mais dans quelle merde je m’étais encore fourrée moi ? M’emparant d’un autre verre vide, je le remplis d’eau avant d’en boire le verre complet d’un seul coup. Déposant le verre, je respire profondément mais ne quitte pas Erwin des yeux, la main toujours posée sur l’épaule de la Reine.

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Erwin Dorian
« If the crown should fit, then how can I refuse? »

Erwin Dorian

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- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)

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________________________________________ 2021-02-05, 23:45 « If the crown should fit, then how can I refuse? »

Preminger & Lena

"Stranger" whispered all the town ; Has she come to save us from Satan's hand ?


DISCLAMER
Le Erwin de ce post n’est pas le vrai qui se trouve actuellement à Storybrooke, il s’agit d’un faux, une projection de la VR de Lena. Il ne la connaît absolument pas, et est Roi sans les circonstances exactes de son accès au pouvoir dans le dessin animé pour la simple et bonne raison que...Lena les ignore

Le calice se présentait à chacun selon une coupe diverse. Certains dans leurs propos hardis confirmaient les soupçons, clarifiaient les ombres.
Lorsque Charity de Barnum avait déclaré vouer sa préférence à l’acidité du vin rouge, la vérité brute de sa déclaration- dont elle même semblait ne pas avoir conscience, avait fait naître chez le Roi l’ombre d’un sourire hautain. De manière hasardeuse et maladroite ensuite, avait-elle tenté d’extirper le rapprochement sanglant qu’il avait lié à la couleur rouge par pur amusement….
En attendant avec une impatience invisible et contrôlée la livraison de leur boisson, il discuta un peu, surveillant les alentours avec une acuité nouvelle, observant les invités manger et les rires qui s’élevaient du banquet…
Charity de Barnum continuait la conversation, déclinant son intérêt pour l’équitation et acceptant par la même occasion l’offre proposée, occasionnant chez le Roi un rictus narquois. Evident… Le service se faisait, déposant leurs verres devant les convives et il observa la jeune femme y tremper les lèvres avant de détourner le regard, sans néanmoins cesser de l’écouter lorsqu’elle se fit une joie vive de se prendre à l’énumération de toutes les qualités qu’elle pensait avoir.
Eloignant son propre verre de sa bouche, le suspendant néanmoins de ses lèvres pour savourer l’odeur du cédrat, il déclara en rivant son attention sur la peau pâle et diaphane de sa convive :

- « Comme vous » ?Vous auriez tort de comparer votre éducation à l’éducation d’une reine, très chère…aussi satisfaisante et honorable que puisse être celle que vous ont donné vos parents... » c’était mordre très légèrement suffisamment pour redresser, trop légèrement pour blesser. Un simple remise en place aimable des usages et convenances.

A ses côtés, son épouse avait dirigé vers lui un regard teinté d’une désapprobation douce. Voilà ce qui la perdrait toujours. E lle demeurait aveugle même environnée de lui. A accorder sa confiance, à excuser les nécessiteux, les moins bien nés. Les mêmes qui l’enviaient, ne désiraient que la faire disparaître, se goinfrant de sa foi pour la trahir. Geneviève ne connaissait pas les ravages de l’Ambition, elle en était dénuée, peut-être du fait de sa position déjà tracée et assurée…. Aussi s’était-elle précipitée pour rassurer la jeune combattante ; joignant les mains :

- « Oh vous composez ! Je serais bien évidement ravie de vous entendre jouer un morceau. Pour ma part, j’aime énormément le piano et la harpe… Mon époux le Roi goûte énormément aussi au premier. Aussi, je pense parler en son nom et au mieux en affirmant que cela serait un réel plaisir de vous entendre... »
- « Évidemment… Comment refuser ? » avait-il décrété lentement en levant son verre avant de détourner le regard.

Néanmoins, tout aussi cynique qu’il avait pu être un instant plus tôt, il ne mentait pas. Il souhaitait l’entendre. Non pas pour l’admiration promise ou l’amour de la musique, non. Il désirait prendre la mesure des talents si dangereusement et imprudemment vantés par la jeune femme en présence de témoins. Sûrement sa langue n’avait eu de but autre que celui d’attirer l’attention sur sa personne. Mais ce faisant, elle se plaçait dans une posture bien plus délicate que si sa prudence l’avait conseillée de choisir la voie de la modestie. Qu’importait le résultat…Il saurait si l'apprentissage se révélait trop important pour une simple bourgeoise. Mais qu'elle ait livré cet indice ne l’étonnait pas, tout aussi pondérée qu’elle pouvait l’être, tout aussi soigneuses au possible que pouvaient être ses manières, demeurait une force brute, indomptée et imprudente qui perçait derrière l’apparente tranquillité. Une arrogance incontrôlée qu’il avait déjà pu percevoir et une volonté de se faire voir.
Sans comprendre qu’à la Cour, cette visibilité avait vite fait de devenir à double-tranchant.

Puis son conseiller était tombé mort et la salle s’était muée dans un brouhaha assourdissant.. Les femmes, les hommes criaient, certains s’apostrophaient, d’autres se signaient tandis que certains s’allongeaient se faisant porter des sels, tous pourtant gardant les yeux rivés sur le cadavre dont la tête reposait encore entre les assiettes. « Mignons petits vautours » songea avec presque affection Preminger tout en continuant à tempêter contre l’assassinat, soulignant l’erreur du destinataire. Son épouse ployée, attérée, jetait sur lui des regards anxieux auxquels il ne répondait pas… Relevant son regard sur les convives, il appela Mademoiselle de Barnum auprès d’elle, non sans avoir surpris les regards brefs qu’elle jetait vers les portes désormais closes, observant sa réaction. La peau encore plus blanche qu’à l’ordinaire, elle finit par avancer vers eux, rejoignant la reine.
Le Roi nota qu’elle prenait grand soin de fixer un point derrière son dos, tentant de ne croiser aucun regard avant d’atteindre le côté de la reine. Amusant comme elle adoptait l’attitude d’une coupable toute désignée…
Il lui laissa néanmoins le champs libre auprès de sa femme, bien trop occupé à l’effervescence qui régnait autour d’eux. Certains nobles tentaient de se masser près de lui, murmurant leur joie de le voir en vie et il les remercia d’un sourire. N’existait aucun répit en matière de courtisanerie… Mais bientôt, bientôt la vérité triompherait, n’est-il pas ? Son regard s’abaissa jusqu’au corps de son conseiller. Il avait « donné sa vie » pour celle du Roi. Involontairement mais cela n’affecterait guère la mémoire qu’on en ferait.
Alors qu’il se reculait un peu, pressant sur son visage un mouchoir de soie imbibé de parfum, l’apothicaire chemina vers lui, tandis qu’un brouhaha se faisait attendre tandis que les portes s’ouvraient violemment. Deux gardes escortaient deux individus, l’un jeune pâle et roux ainsi qu’un plus adulte, la silhouette en échasse et les cheveux soigneusement retenus dans un catogan bleu. Ils traversèrent la foule comme deux fantômes, les courtisans reculant sur leur passage, comme s’ils craignaient à leur vue voir passer l’ombre d’un mort, eux qui n’avaient manifesté qu’une politesse de façade à la vue du cadavre.
Les soldats écartèrent néanmoins les récalcitrants, permettant aux deux hommes de se présenter devant la tablée et devant le roi, se fendant de deux révérences maladroites et empressées.
Preminger avait senti bouger non loin de lui Charity de Barnum, que le froissement du tissu de sa robe avait trahi et aussi vivement avait-il porté l’attention sur la jeune brune. Elle n’avait pas reculé mais elle se raidit sous son regard, provoquant chez le Roi un imperceptible sourire dissimulé sous son monchoir. Puis, il pivota à nouveau la tête, posant sur ceux qui lui faisaient face un regard dénué de tout sympathie. D’un geste élégant de la main droite, le mouchoir toujours appliqué sur sa bouche, il déclama :

- « Messieurs...Comme vous pouvez le constater, un meurtre a eu lieu ici. Par procuration sur MA royale personne ! Mon ministre est mort empoisonné et nous avons tout lieu de considérer que la cause de la mort est le poison glissé dans le verre qui aurait du être le mien et qui a été par mégarde distribué à ce pauvre défunt » Il stoppa son dialogue, sa voix s’entrecoupa d’un « sanglot » puis poursuivit perfidement « Monsieur de Barnum...Vous venez de Saint Gersy, n’est-il pas ? »

L’individu hocha la tête, lentement :
- « C’est exact, Majesté…
- « Une ville côtière, non loin de la mer du nord…

La bouche du sommelier s’était entrouverte, et il cligna des yeux abasourdi, se demandant visiblement la raison pour laquelle son magnifique et glorieux souverain s’intéressait subitement à ses origines et sa ville natale. Il finit par hocher la tête une nouvelle fois :

- J’ignorais que…Votre Majesté était si bien renseignée… Et que vous connaissiez...
- « Excusez mon impatience, mais nous deviserons gaiement sur les beautés de votre terroir avec votre parente un jour moins macabre, très cher. Ce n’était qu’une question rhétorique » coupa-t-il en levant le menton, savourant l’air décontenancé du sommelier sous sa voix soudainement glacée « MON ministre est mort. Et un poison se trouvait dans le champagne que vous nous avez servi… Vous servez dans notre Cour depuis quelques années sous la fonction de sommelier…Avez-vous utilisé pour ce banquet une cuvée spécifique ? »

L’homme bafouilla un instant le temps que le Roi plonge son regard dans celui du serviteur qui l’accompagnait et qui le dévisageait. Son regard n’avait pas quitté le sien, depuis son arrivée dans la pièce. Un air décidé et attentif. Il retourna au sommelier :

- « Je...j’ai…utilisé celles que nous servons ordinairement pour chaque banquet lorsqu’un invité se prestige nous fait l’honneur de sa présence , Votre Majesté. Nous avons utilisé les cuvées royales, prestiges de votre majesté et quelques champagnes des plus riches maisons des familles nobles, comme vous en avez donné la consigne. Ce fut le cas pour la maison des Richbourg, Belfort, Krusgin.. »

Un sourire sec avait agité subrepticement le coin de la bouche de Preminger tandis qu’une rumeur parcourait la Cour. Il savait pertinemment ce qui se disait. Le poison devait peut-être de l’une de ces bouteilles...de l’une de ces familles. S’éloignaient sûrement dans le même temps les soupçons qui pesaient sur la rougeoyante guerrière qui n’avait pas quitté l’ombre de sa femme, mais observait la scène droite et attentive.
Il désigna d’un geste impérieux la bouteille qu’un garde portait en main, sans dévier son attention sur sommelier :

- « C’est celle-là ? Celle que toi, page, tu nous a apporté ? » demanda-t-il, le buste pivotant vers le second.
- « Oui...Oui votre majesté... »

Le sommelier hocha une énième fois la tête tandis que le garde rapportait le récipient à l’apothicaire. Ce dernier s’en saisit, inspirant au dessus du goulot, une brève seconde :

- « De prime abord, Votre Majesté, il semble que la bouteille n’ait pas été empoisonnée. Je vérifierai néanmoins avec toutes les précautions qu’impliquent la gravité des faits. »
- « Faites… D’où vient cette bouteille ?
- « De la cuvée...Belfort. »

Une vague protestation était née à cette indication et Preminger leva la main, amenant un silence factice. Le duc de Belfort non loin du corps avait fait un pas en avant, le visage noir :

- « Majesté, je réfute toute assimilation de près ou de loin à …
- « Il suffit, très cher, voyons… A ce que je constate personne ne vous accuse pour le moment » répliqua-t-il froidement « Comme le dit Loghtern, la bouteille ne semble pas avoir été entièrement empoisonnée. Il reviendrait donc à convenir votre innocence… Sauf à ce que cela vous semble encore insuffisant… » Il pointa un doigt accusateur vers le serviteur qui n’avait pas cessé de l’observer « Toi ! As-tu placé un poison dans ce verre avant de me l’apporter ? »
- « Non Majesté »

Ce fut sa seule réponse. Mais il avait déclamé l’ensemble avec une certitude si forte que la foule en fut saisie. Rejettant quelque peu la tête en arrière, Preminger plissa les paupières :

- « Mais il faut que ce soit l’un de vous...Le sommelier verse le vin. L’avez-vous fait, Monsieur de Barnum ? Avez-vous empoisonné votre ROI ? »
- « Non Votre Majesté. »
- « Tu vois, page… C’est donc toi… Aussi, vais-je te le redemander une dernière fois : As-tu placé un poison dans ce gobelet avant de me l’apporter ? Parle maintenant avant que les gardes ne t’emmènent… »

L’individu resta les yeux dans les siens, respectueux mais sans crainte, sans frémir. Il sembla osciller, hésiter soudainement puis déclama :

- « Non.. Je n’ai rien fait… Je n’ai pas choisi la bouteille… Je vous l’ai apporté Majesté Mais… C’est lui qui l’a choisi. C’est lui qui est venu offrir ce champagne au sommelier. »

De sa main terrible, le page désigna le duc, sans l’ombre d’un soupçon créant une vague dans la cour.

- Le duc n’est venu qu’offrir le champagne d’aucune façon un poison ! » s’empressa de s’écrier la reine de sa chaise « Jamais il ne ferait couler le sang...
- « Plus que les sages paroles de mon épouse la Reine.  Songe que tu offenses l’une des plus hautes familles de notre royaume…et que tu risques…
- « Il est venu ! Pour le poison. » répliqua le page en fronçant les sourcils puis enchaîna rapidement « Je ne devais pas me trouver là. J’étais en avance. Mais je m’y suis rendu. Je l’ai entendu ; je l’ai vu. Il lui a donné une fiole ! »
- « Menteur » s’était écrié le sommelier
- « Il lui a donné une fiole en précisant que c’était pour le banquet » poursuivit le page sans s’en émouvoir et sans un regard pour le sommelier « Et je l’ai vu… Lui a mis le poison dans le gobelet puis m’a ordonné de vous le ramener. Je ne voulais pas. J’ai changé la disposition des verres. Je vous demande pardon pour le ministre ! »
- « MENTEUR ! Vermine » Hurla soudainement le sommelier.

Dans un geste bientôt se serait-il jeté sur le serviteur si les gardes n’avaient pas eu raison de sa soudaine colère, l’immobilisant sans peine tandis que Preminger se fendait d’un sourire narquois :

- « Ayez un peu de décence devant votre parente... » d’un coup de menton il désigna la silhouette gracile de Charity de Barnum que l’individu observa un instant :
- « Ma parente… ?»  répéta-t-il d’un ton incrédule.

Si la situation n’avait pas été si anxiogène, Preminger aurait gloussé. Mais il s’en garda bien et n’en n’eut guère l’occasion. Déboulant, la main sur le pommeau de l’épée, le Duc de Berfort aussi avait fendu la foule pour se glisser non loin de lui, dévisageant le page le visage crispé de colère :

- « MENTEUR  ! Il ment ! OSE seulement répéter que tu m’as vu, petit misérable »
- « Je vous ai vu » répondit laconiquement l’autre les yeux neutres et froids.
- «  je te ferais tâter de mon épée...immonde ... »

Il s’élançait déjà, signant presque son crime, songea le roi… Et pourtant, il intervint.

- « Duc, je vous en prie ! Pas d’esclandre. » siffla Preminger. Sa main s’était posée sur son épaule, s’y enfonçant un peu, le stoppant net dans son geste « Contestez-vous avoir donné ce champagne à mon sommelier ? »
- « Je conteste le RESTE ! »
- « Majesté… Monsieur de Barnum Il a gardé le flacon, dans le petit tiroir de son étale, en haut à gauche...Vous verrez. » interpela le page de sa voix tranchante.

D’un bref coup de tête, Preminger désigna la porte aux gardes, ordonnant :

- « Allez-y ! » puis retourna son visage vers son interlocuteur, froidement  « Nous verrons bien s’il ment, duc. Mais si nous trouvons ce flacon… Il est de Saint Gersy après tout… Ce sont vos terres, n’est-ce pas ? »
- « Erwin ! »

Il ignora sa femme préférant river ses yeux sur l’individu qui lui faisait face et l’observait la machoire crispée par la fureur :
- « Qu’insinuez-vous ? Je ne connais pas cet homme... » la voix du duc s’était abaissée, froide, colérique.
- « Je n’insinue rien… Je constate, seulement…les...malheureuses coïncidences…

Il n’avait pas eu le temps de conclure que les gardes pénétraient en trompe, agitant un petit réceptacle que chacun reconnu soudain sans jamais l’avoir observé. Alors que l’apothicaire se précipitait pour le recueillir, Preminger ordonnait :

- « Arrêtez-les. Tous les deux… »
- « Erwin ! Mademoiselle de Barnum n'êtes vous pas d'accord? Erwin Oh mon dieu, est-ce qu’il ne faudrait pas ? » interrogea Georgia en se précipitant vers lui. Il la repoussa sans agressivité tandis que le duc observait son manège, les yeux flamboyants. Il aurait pu faire un mouvement vers lui mais deux gardes l’empoignaient déjà, lui arrachant un cri de fureur

- « Je ne vous laisserai pas ! »
Il protestait en se débattant alors que Preminger s’approchait de lui :
- «  Quelque temps précédant ce désastre, DUC, votre fils provoque une révolte dans vos terres… Qu’était-ce déjà le terme ? Ah oui… «Permettre aux paysans de reprendre ce que le Roi a « spolié »… Une émeute en a suivi, un bailli a été presque violenté sous l’égide de votre fils. Et nous savons très bien que vous n’y n’étiez pas étranger...C’était déjà de la Haute Trahison, Duc… Et vous savez très bien que sans mon infinie clémence vous ne seriez guère là ! Je vous ai pardonné, accueilli comme un frère...»
- « Votre clémence ? » cracha- l’autre les yeux soudainement brillants « Vous ne pardonnez pas, vous n’accueillez pas comme un frère ! Vous êtes fourbe comme le poison qui aurait du vous tuer ! Il vous ressemble, il est malsain, hypocrite, sournois ! Une belle mort ! A votre image ! Oui Majesté, j’ai effectivement avec mon fils défendu le Peuple que vous avez accablé de dettes intarissables délirantes pour vos caprices ! Oui, je l’ai incité à se reprendre ! Non pas à combattre mais à lutter contre l’injustice ! »
- « JE SUIS la JUSTICE ! Et Vos paroles, Duc valent aveu ! Persifla-t-il un sourire sadique glissant sur son visage. « Jetez-le aux cachots »
Devant lui son adversaire trépignait sous la colère, s’agitant sans parvenir néanmoins à se dégager
- «  Mes paroles n’ont d’aveux que d’avoir maintes fois souhaité votre mort… Vous mériteriez d’être mort ! Et pas ce brave Sire Louis. Mais je n’ai pas donné ce poison ! Par respect pour la Reine, je n'ai pas administré ce poison!
- « Alors QUI ? Qui pour porter atteinte à ma personne ? A mon ami ? Je vous ferais avouer, très cher. Je vous ferais avouer… »

Les soldats avaient emmenés les coupables et la foule s’était dispersée sous son ordre avant que les médecins n’emportent le corps de ce regret ministre. Bientôt, alors était-il monté jusqu’aux appartements de la reine, suivant le conseil impérieux du médecin royal. Cette dernière faible et émotive s’était agrippée aux poignets pâles de Charity de Barnum, tanguant faiblement sous l’émotion et il y allait de son commentaire paniqué quant à son éventuel empoisonnement.
Il laissa son épouse la reine se reposer. Une sotte petite affabulatrice qui aimait visiblement avoir l’attention rivée sur elle. Sûrement pour rappeler aux autres son existence. Après tout, vu sa perfection, nombre d’eux avaient bien du l’occulter un grand nombre de fois ! Et qui les en auraient blâmé ?
Quittant le chevet de son épouse, il trouva dans le couloir éclairé Mademoiselle de Barnum, la mine contrariée. Peut-être s’était-elle perdue ? Ou alors avait-elle sottement attendu des nouvelles de l’état de santé insignifiant de son épouse ? Ou alors souhaitait-elle l’entretenir d’un sujet ?

- « Pour un premier bal à la Cour, je crains que celui-ci ne devienne mémorable pour d’affreuses raisons..Pourtant, il avait bien commencé pour vous » déclama-t-il doucement avant de désigner le couloir d’un signe de tête « Souhaitez-vous bien faire quelques pas le temps du trajet ? »

Sans attendre son accord, il avança un peu, les pensées bouillonnantes encore des récents événements… Feignant un soupir il énonça :

- « Il est détestable de se rendre compte qu’un individu a qui on pardonne régulièrement ses écartades finit malgré tout par vous haïr et fomenter un complot visant à me remplacer. Il parle de ma gestion des paysans mais en réalité, il se désintéresse bien de leur misère...Ce qui le portait au supplice restait la manière dont je gérais son domaine. Je le savais.. Mais je restais aveugle pourtant... » il eut un silence puis il tourna la tête vers la brune déclamant perfidement « Vous aviez raison Mademoiselle de Barnum lorsque vous railliez ma clémence bien portée à l’égard du Duc. J’aurais du voir la révolte, l’ambition… Après tout, il n’était rien que mon plus puissant opposant. Mais nous sommes aveugles face aux amitiés auxquelles nous souhaitons croire, tout comme nous le sommes devant l’amour que nous portons aux autres et notamment à votre famille. »

Il glissa le regard sur la mine tendue de la jeune femme, sa blancheur presque lunaire et ajouta d’un ton songeur:

- « J’ai perdu par le deuil un ami ce soir. Le poids de la Couronne isole.. il laissa échapper un long sourire, dissimulant un sourire fin puis ajouta : "Vous plus encore vous avez perdu un membre de votre famille. Il risque la potence… Vous devez être bien attristée même si vous le connaissiez à peine… Je sais votre inquiétude. Votre crainte de porter le blâme aux yeux des autres. Si vous souhaitez quitter la Cour, vous le pouvez. Personne ne vous blâmerait face à un tel drame, beaucoup le ferait , s’ils ne possédaient pas quelque chose le retenant ici avec suffisamment d’importance pour s’en ôter l’envie. Mais vous ? Néanmoins, sachez que mon épouse et moi-même ne vous tiendrons guère rigueur des crimes d’un parent. Le sang ne fait pas l’individu. Tout comme la mort est une impalpable boisson dont le goût varie selon les buveurs… »

Il ponctua la phrase d’un petit rire entendu puis ajouta ensuite :

- « D’ailleurs, quelque soit votre décision, très chère, je ne serais même pas étonné que l’on découvre qu’il ne faisait pas réellement parti de votre famille, Mademoiselle de Barnum… . Après tout, l’avez-vous déjà vu, ma chère Mademoiselle ?Lui semble ne pas vous avoir reconnu...  »

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« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

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Va de retro Satanas ! ⎮ ft. Erwin - Page 2 Cizv
Je te jure, je me sens tellement mal de t'avoir amenée inconsciemment dans cette histoire.
Va de retro Satanas ! ⎮ ft. Erwin - Page 2 Hf3k
Par delà les apparences...

Va de retro Satanas ! ⎮ ft. Erwin - Page 2 Zv9r

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Va de retro Satanas ! ⎮ ft. Erwin - Page 2 _



________________________________________ 2021-02-08, 16:43

Va de retro Satanas !
◇ ◆ ◇
Être une version si lointaine de ce que nous sommes réellement, là est toute la complexité de la chose. Comment paraître sereine dans un monde où tout nous est inconnu et où on tente malgré tout de garder la tête relevée, telle une royauté à laquelle l’appartenance est tout bonnement inexistante ? J’espérais vraiment au fond que ce repas se finirait bien et que je pourrais retrouver les appartements dans lesquels j’étais logé, enfin où Charity de Barnum était logée parce que je ne pouvais pas dire à qui que ce soit ma véritable identité, même si clairement, personne ne me connaîtrait ici. Je tentais de faire comme si tout allait bien et discutait avec la Reine, essayant de tenir tête aux propos lancés par le Roi mais celui qui suivit me fit tout bonnement taire.

Pourquoi ? Parce qu’au fond, il avait raison. Mon éducation de fille de riche ne correspondait guère à l’éducation qu’aurait pu recevoir une Reine. Mes parents…Un léger frisson me parcouru l’échine mais je le fis disparaître d’un léger mouvement de tête sans rien dire. Un léger sourire perla sur mes lèvres. La Reine, elle, elle avait bon coeur, ça se sentait. Au moins, elle semblait me faire confiance et c’était déjà ça. Je sentais que les choses n’iraient pas en s’améliorant avec Erwin, enfin le Roi ici. Cependant, je n’avais pas encore conscience que dans peu de temps, tout allait chavirer tel le Titanic face à l’Iceberg qui a causé son naufrage. Un nouveau petit sourire perla sur mes lèvres tandis que je reprenais la parole, me redressant légèrement dans ma chaise.

« C’est très gentil vos Majestés, je serais contente de vous jouer un morceau de piano quand vous le souhaiterez alors. » énonçais-je avec un nouveau sourire.

Soudainement, tout pris une teinte bien plus obscure que je n’aurais pu l’imaginer. Rien n’aurait pu d’ailleurs prédire ce qui se produirait par la suite. Le conseiller du Roi qui tombe mort, tête la première sur la table, ayant bu par mégarde le verre qui lui était destiné. Les regards s’étaient en premier lieu tournés vers moi, l’étrangère. Cependant, bien vite toute la tension était vite montée alors que je me dirigeais vers la Reine pour rester auprès d’elle après demande du Roi. Cependant, ce que je craignais risquais d’arriver bien vite. Barnum. Il allait venir. Pourquoi j’avais pensé à ce maudit film bordel. J’aurais pas pu prendre un vieux film tout pourri qui aurait pas eu de concordance avec cet univers. Me maudissant intérieurement, je fixais la scène sans dire mot tandis que le Roi conversait avec le sommelier et son second.

Les portes étaient closes, je ne pouvais quitter les lieux, et encore moins présentement parce que j’aurais clairement eu l’air coupable et je m’étais rendue compte en prime que le bouton d’urgence pour arrêter la simulation ne semblait pas vouloir apparaître. J’étais coincée ici et j’ignorais pendant combien de temps et encore plus si j’allais pouvoir en sortir. Il le fallait parce que je ne sentais pas du tout mais alors pas du tout la suite des évènements. Et je n’étais clairement pas au bout de mes peines. Posant mon regard sur le sommelier, je me reculais légèrement, me tenant toujours aux côtés de la Reine mais un peu plus en retrait. Je ne voulais pas faire face à tout cela, je commençais à me sentir vaseuse mais il fallait que je garde l’esprit clair.

Mes lèvres pincées, je croise le regard rapide du sommelier avant de finalement ramener mon regard sur la reine puis sur mes mains qui tremblaient légèrement. Silencieuse, je fixais la scène sans dire mot, soutenant la Reina aussi bien que je le pouvais, priant pour que tout cela finisse vite et que je puisse me sauver d’ici. A l’instant même, je ne souhaitais qu’une chose, me terrer dans un trou de souris mais c’était sûrement chose veine et impossible étant donné que je ne faisais clairement pas la taille d’une souris. Mes yeux croisèrent à nouveau ceux de mon « parent » avant que je ne tressaille légèrement en comprenant que ma couverture commençait à se briser lentement.

Tout semblait partir en vrille totale. Je restais silencieuse, ignorant quoi dire ou quoi faire dans une telle situation. En fait, en voyant l’évolution que connaissait les choses, je voulais désormais une seule chose, que ces maudites lentilles répondent à mes ordres et mettent fin à cette maudite simulation mais il devait y avoir un problème, oui, si je sortais d’ici, j’allais travailler moi-même dessus plus en profondeur pour comprendre. Enfin j’espérais sortir de là mais là, ça semblait être une autre affaire et pas des moindres. Finalement après de nouveaux propos échangés, les coupables furent emmenés aux cachots et la Reine conduite à ses appartements. Je me tenais dans le couloir, adossée contre le mur. Mes yeux croisèrent ceux du Roi tandis que je m’humectais les lèvres, prête à enfin dire mot, chose que je n’avais pas faite depuis un bon moment maintenant, un léger sourire naissant au creux des lèvres.

« Avec plaisir votre Majesté. » énonçais-je doucement.

Marchant à ses côtés, le froissement de ma robe rougeoyante brisait à faible dose le silence environnant tandis que j’écoutais les paroles du Roi. Mes doigts agrippant légèrement le tissu de ma robe tandis qu’il énonçait le fait que nous étions souvent aveugles face aux amitiés que l’on pouvait créer. Si seulement il savait…

« Je pense que les choses peuvent être différentes si nous prenons le temps de les observer avec le bon regard. Si l’amour que nous offrons aux personnes qui nous sont chères est sincère, alors je pense que cela ne peut pas être vu comme une erreur…mais comme vous devez sans doute le pensez, j’ai l’esprit sauvage et sans doute un peu trop fleur bleue. » avouais-je à ce dernier.

Respirant profondément, je tentais néanmoins de calmer les battements de mon coeur qui commençaient à se faire un peu trop rapides à mon goût. Les poings serrés, je finis par relever le regard vers Preminger. Réfléchir, vite. Dire quelque chose de censé. Rapidement.

« Nous ne sommes malheureusement vu qu’une seule fois mais j’étais encore une jeune enfant, c’est sans doute pour cela qu’il ne m’a pas reconnue votre Majesté. Cependant, je serais bien attristée de quitter la Cour car j’ai promis à la Reine de lui faire écouter un morceau de piano et j’ai également un concours à gagner. »

C’est surtout que je ne pouvais tout bonnement pas me barrer parce que j’étais coincée là à cause de ces maudites lentilles VR qui commençaient à faire n’importe quoi. Me pinçant les lèvres, je reprends la parole rapidement.

« Je vous remercie cependant de ne pas me tenir fautive des crimes de Monsieur Barnum. » continuais-je « et j’en suis regrettée qu’une telle chose ait pu porter atteinte à votre Majesté. »

Et vas-y que je te brosse dans le sens du poil.

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Erwin Dorian
« If the crown should fit, then how can I refuse? »

Erwin Dorian

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- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)

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________________________________________ 2021-03-23, 22:09 « If the crown should fit, then how can I refuse? »

Preminger & Lena

"Stranger" whispered all the town ; Has she come to save us from Satan's hand ?


DISCLAMER
Le Erwin de ce post n’est pas le vrai qui se trouve actuellement à Storybrooke, il s’agit d’un faux, une projection de la VR de Lena. Il ne la connaît absolument pas, et est Roi sans les circonstances exactes de son accès au pouvoir dans le dessin animé pour la simple et bonne raison que...Lena les ignore
La mort avait accompli son œuvre.. Le temps de l’amabilité était révolu. Son plus ancien conseiller était mort. Son plus influent rival était désormais sous les verrous. Il suivait Charity de Barnum le long des corridors mal éclairés, sentant la nuit envahir le royaume.
Il s’arrêta alors devant la porte de ses appartements. Elle l’entretenait de sa vision de l’amour altruiste, faussée, ridicule.

- « Vous êtes un peu sauvage et un peu fleur bleue, c’est vrai… » commenta-t-il dans un sourire avant de reprendre « Mais vous avez raison sur une chose. Tout dépend du bon regard… C’est exactement cela, ma chère. Tout n’est qu’apparence. »

Il avait écouté son dialogue, penchant la tête moqueur lorsqu’elle se mis à évoquer son « cousin » :

- « Oh vraiment ? Donc vous l’avez reconnue ? Vous êtes formelle ? J’en étais presque venu à penser qu’il s’agissait peut-être d’un mensonger personnage. Un traître qui s’était fait passer pour un individu de votre famille… Mais je m’étais trompé alors... » il traîna sur les derniers mots, songeur « Qui vous parle de quitter la Cour ? Sauf erreur de ma part, vous vous étiez engagée à jouer un morceau de piano auprès de mon épouse et moi-même… Je compte bien vous « forcer » à tenir votre promesse, l’inverse décevrait ma chère reine. Tout comme effectivement...vous avez un concours à tenter de gagner... »


Il avait dodeliné la tête. Gagnerait-elle? Il l’ignorait. Elle semblait tellement à fleur de peau. Quel dommage que les concurrents au tournoi favorisaient plus les muscles que l’intellect, il n’aurait guère fallu grand-chose pour l’impressionner suffisamment jusqu’à ce qu’elle en perde ses moyens. Mais pour cela, il aurait fallu être un stratège et peu de personnes pouvaient s’enorgueillir d’en comprendre les rouages. Il observa le visage juvénile de la jeune femme avant de déclamer :

- « Vous n’êtes pas sans savoir que plus vous atteindrez les rangs de compétition et plus l’exercice est périlleux. Une blessure peut causer de grave conséquence. Pour votre futur, il serait dommage que vous ne puissiez plus devenir une femme à marier… Votre parti est déjà quelque peu original compte-tenu de vos opinions… Mais il faut croire que le combat a quelque chose qui appelle ceux qui l'apprécie. A vrai dire, j'y goûte peu... Je me dispenserai volontiers de ce tournoi. »

Il sourit sarcastique, sans pour autant se vouloir méprisant, hocha la tête à son remerciement :

- « Mais ma très chère, votre Roi est magnanime et juste. Je ne vous jugerai pas pour les crimes de votre famille… Je n’ai même pas envisagé une seule seconde votre culpabilité, pour être tout à fait franc avec vous. Je sais que vous êtes innocente, comment croire le contraire. Sur ce, je vous laisse, votre soirée fut, par bien des égards, déjà suffisamment bien éprouvée pour que j’ajoute à cela la fatigue. Une dure journée vous attend demain… Bonne nuit, Mademoiselle de Barnum... »


Et il avait fini par se retirer. Mais jamais son ombre n’avait jamais quitté les longs couloirs du palais. Bien loin de se plonger dans le sommeil, il avait, après quelques signatures de documents officiels dispensés à la lueur d’une bougie, rejoint un couloir isolé, mal desservi, reclus. Au bout de ce dernier, une porte délimitait la descente aux oubliettes, l’endroit destiné à chaque prisonnier. Le Duc de Belfort y comptait ses heures...songea-t-il en s’y stoppant. Bientôt, deux hommes émergèrent de là, plongeant à la suite dans deux révérences obséquieuses. Loin de leur rendre la pareille, il se borna à demander :

- « A-t-il parlé ? »

Ce furent les seuls mots qui émergèrent de sa bouche, tandis qu’il demeurait droit, arrogant dans sa victoire. Face à lui, l’un, le plus assuré, recula pourtant d’un pas, se tortillant légèrement, tandis que le second demeurait plus en retrait, intimidé, frappé.

- « Il s’y refuse encore... » murmura le premier
- « Je ne parlais pas du Duc. » coupa-t-il sèchement en relevant le menton « Je connais sa nature quelque peu résistante...c’est un ancien combattant après tout… Le sommelier... »
- « OH ! Lui ! Il a tout dit, Votre Majesté. Tout ce que vous souhaitiez entendre. » s’exclama l’individu et la pression qui semblait peser sur son corps s’affaissa soudain, lui donnant à l’inverse une impression de dégonflement curieuse «  Tout et même plus encore. La torture a de quoi délier les langues, même les plus innocentes…. »
- « Un excellent travail… Je vous en félicite Monsieur Loghtern… » il sourit à l’apothicaire opinant de la tête « Vraiment Parfait… Un aveu officiel, votre rapport, mon cher apothicaire et rien ne pourra s’opposer à la culpabilité de notre cher Duc.. » il tourna la tête vers le second individu qui contemplait toujours la scène mal à l’aise lui décernant un sourire des plus amical « Tu m’as été d’une aide précieuse mon cher enfant… De ta collaboration pour l’exécution jusqu’à ton merveilleux témoignage, tout était d’une grande sincérité. »

L’individu loin de s’enthousiasmer avait un sourire fragile et Preminger nota que ses mains tremblaient, bien qu’il tenta de les dissimuler à l’orée des poches de son veston.

- « Et bien que se passe-t-il ? N’es-tu pas satisfait de servir ton Roi ? » interrogea-t-il ses yeux s’allumant d’une lueur froide, cruelle.

L’autre ne la vit pas ou alors en prit-il peur, puisqu’il opina la tête vivement, mordillant sa lèvre inférieure :

- « Si Votre Majesté… Je tenais juste… Je voulais. Que va-t-il lui arriver ? Au sommelier ? Il est innocent... »
- « Il ne l’est pas. Tu l’as accusé, très cher enfant » nargua-t-il en avançant d’un pas, son ombre englobant celle du pâle serviteur « Tardifs sont les remords, mais déjà la récolte de la Mort est passée. Tu peux te rétracter très cher...mais tu oublies alors quelles sont les mains assassines qui ont déposées ce poison dans mon verre. Celles qui ont inversées les verres. A qui appartenait la bouche qui a accusé, menti, condamné autrui. Le sacrifice des êtres est parfois nécessaire….Tu le savais. Tu l’as fait…. Et tu as eu un remarquable cran… Celui de saisir tes objectifs, grâce à toi ta famille ne manquera jamais de rien… Trois vies pour celles de ton ascendance et de tes héritiers, après toi, n’est-ce pas gagnant ? Ta famille ne les vaut-elle pas ? »
- « S—si.. »
- « Je te l’ai promis. Tu seras grassement récompensée ! »
- « Votre Majesté est trop bonne...Ma famille… » bafouillait déjà l’individu, il l’interrompit :
- « Sera logée avec les honneurs de la maison royale… Et tu seras à la tête d’une immense fortune lorsque tu reviendras sur ces terres… » il suspendit néanmoins ses paroles songeusement, puis ajouta sévèrement, sondant le regard de l’individu « Mais pas tout de suite… Un bateau t’attend, ce soir. Prends-le ! Il est vital que tu te fasses oublier quelque temps comprends-tu ? »
- « Oui votre Majesté… »

Le jeune homme avait tellement pâli catastrophé qu’il lui tapota l’épaule avec condescendance :

- « Rassure-toi tu n’es pas un fugitif… Il est juste nécessaire que l’étalage de ta nouvelle richesse soit progressif. L’inverse.éveillerait les soupçons… Mais » il porta la main à la poche de son justaucorps, sortant une petite bourse de cuir noir lourde qu’il tendit avec faste au jeune femme « Pour te prouver que Ton Roi tient parole voici… Il y a mille rubis dans ceci. Tu peux compter… Prends en soin et à ton retour tu en obtiendras le double pour le prix de ta trahison et de ta loyauté…Maintenant va ! »

Il s’était repu de l’air émerveillé du serviteur, ne tarissant pas de satisfaction lorsque celui-ci s’agenouilla d’émotion. Les yeux brillants, il avait vite déguerpi par le premier couloir, le pas pressé courant au navire qu’il l’attendait. Tandis que les bruits de ses pas s’amenuisaient, Preminger se tourna vers l’apothicaire, les yeux luisants :

- « Un brave garçon ! Quel dommage qu’il ait été si imprudent à bord… Montrer sa fortune quelle sottise… Nous savons tous très bien que les bateaux sont un repaire de mécréants un coupe gorge… Une chance… Par hasard, nous avons arrêté les fautifs et récupéré les rubis...

Il avait éclaté d’un rire franc et sinistre tandis que l’apothicaire se contentait de sourire :

- « Votre Majesté est ingénieux ! »
- « Effectivement. Pourquoi m’en priver ? L’âme de ce jeune homme est trop fragile pour contenir un secret si fort. Bientôt, il aurait peut-être crié à qui souhaitait l’entendre que j’avais fait assassiner mon si angélique ministre dans cette macabre mise-en-scène pour me débarrasser d’un rival, torpiller et obtenir ses terres et condamné à mort deux innocents. Personne ne l’aurait cru mais ça aurait fait mauvaise presse. Et puis surtout… Mille rubis ne se donnent pas…. Contre un mort supplémentaire, comment refuser ? »

Il ouvrait la bouche pour ajouter quelque chose lorsqu’un bruit pourfendit le silence, il était minime, infime. Mais les sens du Roi étaient suffisamment en alerte pour le manquer… Et en détecter l’anomalie… Fronçant les sourcils, il s’avança vers l’origine du bruit, un sourire sarcastique sur la bouche :

- « Qui va là ? » héla-t-il de sa voix chantante.

L’apothicaire l’avait précédé, parcourant au pas de course la distance qui le séparait de l’origine du bruit et un petit cri étouffé prouva à Preminger la présence du rôdeur…


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« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

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Je te jure, je me sens tellement mal de t'avoir amenée inconsciemment dans cette histoire.
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Par delà les apparences...

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Va de retro Satanas ! ⎮ ft. Erwin - Page 2 _



________________________________________ 2021-03-24, 20:27

Va de retro Satanas !
◇ ◆ ◇
Vivre. Mourir. Complexité du monde qui nous entoure. Encore plus lorsqu’on ignore jusqu’où ça peut aller. Dans mon esprit ne cessait de naître la pensée qu’il fallait absolument que je sorte d’ici. Les commandes vocales des lentilles ne fonctionnaient plus et je n’avais pas accès au bouton d’urgence, il n’apparaissait pas. Faire semblant était devenu bien compliqué, faire croire au monde qui m’entoure que je suis quelqu’un d’autre était sans doute l’idée la plus bête que j’ai pu avoir. Après tout, dans ce monde là, dans cette réalité virtuelle, je n’étais rien de plus qu’une inconnue, une fille comme tant d’autres, une roturière comme semblait si bien le dire Preminger.

Cependant, j’avais l’infime pensée que tout cela n’était qu’un test, une façon peut être pour moi de comprendre. De comprendre les facettes cachées de mon ennemi. Plus némésis qu’ennemi d’ailleurs. Continuer à jouer, à faire semblant, finalement comme un jeu d’enfant. Le bruit de mes talons sur le sol froid du couloir du château me ramène à l’instant T tandis que Preminger me reprends sur mes réflexions concernant le véritable amour et le regard que l’on peut y porter. Tout n’est qu’apparence…je lui réponds d’un simple et léger petit sourire. Sait-il que je ne dis pas la vérité ? A t’il idée que je cache quelque chose ? Dans son regard brûle une flamme que je n’ai jamais vu, un regard totalement différent de celui qui me perçoit à Storybrooke. Est-il simplement le fruit de mon imagination ? Chassant mes pensées d’un léger mouvement de main, je finis néanmoins par reprendre la parole comme pour prendre contenance, prouver que je ne suis pas l’ombre de moi-même, bien que depuis le repas, ça semble un peu trop être le cas.

Mes yeux bleus se perdant dans les iris de Preminger, j’avale difficilement.

« Oui…je…oui je l’ai reconnu. » lançais-je du tac au tac « oh bien sûr, je…je ne manquerais pas de jouer un air de piano comme je vous l’ai promis à vous ainsi qu’à votre Reine. Et oui, il y a également le concours que je serais triste de quitter alors que je suis en bonne voie. » avouais-je à ce dernier.

Garder contenance, respirer profondément mais silencieusement. Tenter de cacher les craintes, les nervosités. Respirer. Je commence à reconnaître les lieux qui nous entoure. Avalant difficilement, je lève le regard vers Preminger, écoutant ses dires, silencieuse, comme prenant en compte ce qui importe, priant au plus profond de mon âme que cette simulation s’arrête et que je me réveille. Mais j’avais beau le souhaiter, quelque chose me retenait ici. Les lentilles…leur dysfonctionnement ou peut être une part de moi…j’espérais secrètement que quelqu’un me trouve à la maison pour m’aider à sortir de la simulation.

« Fin de simulation. » murmurais-je faiblement mais rien. Rien ne semblait fonctionner. Levant le regard, je respire profondément « n’ayez crainte votre Majesté, je sais manier l’épée et ne prendrais jamais le risque d’être blessée gravement. Mais comme vous le soutenez, j’apprécie l’art du combat et toute la stratégie qui en découle. » avouais-je alors.

Je vins par la suite à jouer le remerciement. Être bienveillante. Brosser dans le sens du poil, le complimenter encore et toujours. J’avais bien compris au fil du temps qu’il appréciait ça même si au fond, il n’en méritait pas la moitié. Une légère révérence comme il était apparemment bienvenu de le faire face à un porteur de la couronne, je me relève et le salue.

« Bonne nuit votre majesté. » énonçais-je.

Seule, je ne tarde pas à rejoindre mes appartements. Fermant la porte derrière moi, je m’approche de la coiffeuse et m’assieds. Fermant les yeux, je respire calmement. Retirant les barrettes de ma chevelure de jais, je laisse tomber mes boucles brunes sur mes épaules. Faisant appel à l’une des servantes, elle m’aide à retirer ma robe. La remerciant, je m’habille d’une robe vert émeraude. M’approchant de la fenêtre, je m’adosse contre le mur et fixe l’horizon. Je n’allais pas réussir à dormir, clairement pas et j’étais intriguée. Intriguée par Preminger et par tout ce qui s’était passée ce soir, ce n’était clairement pas ordinaire. Je connaissais Erwin, enfin une facette de sa personnalité, pour sûr que je ne l’avais jamais connu ainsi mais s’il demeurait le Erwin manipulateur que je connais de Storybrooke, était-il différent dans cette réalité virtuelle ?

M’emparant d’une cape verte, même couleur que la robe que je portais, je l’enfile et m’approche de la porte. Ouvrant doucement, je vérifie que personne ne se trouve dans le couloir et m’y glisse, refermant la porte derrière moi. Respirant profondément, j’expire, j’inspire et j’expire une nouvelle fois.

« Allez Lena… » me soufflais-je à moi-même alors que je remontais la capuche de ma cape sur la tête.

Marchant doucement dans les couloirs, espérant ne pas me faire voir par les domestiques éveillés durant la nuit, je ne tarde pas à entendre une voix que je reconnaitrais entre mille. Celle du Roi. Mon regard azur caché sous la capuche de ma cape, je me glisse doucement dans le couloir. Cachée derrière le mur, j’entends les dernières répliques de Preminger et comprends qu’ici, il n’est pas aussi différent que le notaire manipulateur qu’il peut être à Storybrooke. Mais alors que je me recule un peu, je fais tomber un petit amas de poussière et de pierre sur le sol. Pestant intérieurement, je comprends rapidement que le silence pesant qui venait de naître n’avait rien de bénéfique. Mais alors que je m’apprête à fuir, je suis rapidement arrêtée par l’apothicaire du Roi, ce qui me fit pousser un léger cri de surprise et sous le sursaut, la capuche de ma cape s’abaisse, dévoilant mon visage.

« Je…Je…Je… »

Je fais rapidement face au Roi et tente de garder contenance.

« Je voulais...Je… »

Preminger me regarde de haut en bas avec un grand sourire très froid.

« Qu’est-ce-que vous faites ici ? »

Il me regarde encore avant d’ajouter.

« Qu’est-ce-que vous faisiez ? » reprends t’il d’un ton très très représentatif de ce qu’il est.

M’humectant les lèvres, je respire longuement, essayant de calmer les tremblements de mes mains, soutenant difficilement son regard. Je devais réfléchir, vite et sortir quelque chose de logique, vite. Après tout, je réfléchis avec logique non ? Je suis une scientifique…

« Je…cherchais…mon…je voulais aller demander de l’eau chaude…je oui, c’est ça, de l’eau chaude. »

Alors là, j’étais à la limite de l’imbécilité. Preminger restait un abruti mais là, ça allait chercher loin quand même. Il lève un sourcil circonspect sans se départir de son sourire sarcastique, celui qui a bien le don de m’agacer.

« A…une heure du matin ? »

Un petit rire nerveux m’échappe. J’avale difficilement avant de reprendre contenance.

« Oui je sais c’est…j’arrivais pas à dormir. »

Je soupire avant de reprendre la parole.

« Je vais…Je vais retourner dans mes appartements… »

Je priais intérieurement pour que ça passe et que je puisse me faufiler bien loin de tout ça mais apparement, c’était clairement pas gagner. Je commençais à me rendre compte que j’avais quand même la grande tendance à me trouver au mauvais endroit au mauvais moment.

« Et en quoi l’eau chaude vous y aurait aidé ? »

Un petit ricanement lui échappe puis son sourire s’allonge.

« Oh oh, vu votre capacité à vous égarer, il convient que je vous escorte non ? »

Souffle. Respire. Garde contenance. Souffle. Respire. Garde contenance.

« C’est…l’eau chaude, c’est scientifiquement prouvé que ça détends. »

Je respire profondément.

« Oh ne vous donnez pas cette peine, je…je saurais trouver l’assa…euh mon chemin. »

Lena, tu es désespérante… Me mordant les lèvres, je prie intérieurement qu’il n’est pas pris compte de ce que je venais de dire mais c’était clairement hors limite que de croire cela. Mes yeux croisant les siens, je respire profondément.

« J’insiste…ne soyez pas intimidée…voyez ça crée des quiproquos…à trop hésiter à signaler votre présence, presque aurais-je pu croire que vous fouiniez… »

Un léger frisson parcouru l’échine de mon corps. Mes doigts se mirent à trembler, tic toujours gardé depuis l’enfance du stress omniprésent dans l’organisme. Mes yeux se ferment quelques instants avant que je ne reprenne la parole, avalant difficilement alors que je sens la présence de son « sbire » bien plus grand en taille que moi derrière moi.

« Vous pourrez dire à votre ami d’arrêter de me souffler dans la nuque ? C’est genre pas agréable du tout et en plus, il sent le rat. » énonçais-je, croisant les bras sous ma poitrine « évidemment, vous êtes clairement en état de choc, trop d’émotions sans doute… » ses yeux deviennent cyniques avant qu’il ne regarde l’apothicaire « ce n’est qu’un aperçu de l’odeur des cachots…mais vous hater et me laisser raccompagner mademoiselle a ses appartements. » il l’observe d’un sourire entendu et je sens rapidement que l’autre se recule vu que je ne sens plus sa respiration. Il fallait que je garde contenance « oui ce…ça doit être ça. »

Me mordant les lèvres, je reprends rapidement la parole.

« Je vous l’ai dit, c’est…c’est pas la peine. Je suis une grande fille, je peux me débrouiller seule. » lançais-je.

J’espérais pouvoir m’en sortir facilement mais j’avais entendue des choses que je n’aurais pas dû entendre et j’avais beau tenter de faire comme si rien ne s’était produit, il le savait. Il savait que j’avais tout entendu et j’allais avoir du mal à m’en sortir.

« Et je vous l’ai dit, j’insiste. » énonça t’il d’un ton complètement froid. Il avait juste son maudis sourire planté sur le visage. Il désigne le couloir du menton « allons-y. »

Je lève le regard vers lui, regard surpris et légèrement apeuré « d…d’accord. » énonçais-je, avalant difficilement. On avance dans le couloir sans que je ne dise quoi que ce soit. Rester silencieuse était la seule solution qui me restait. Preminger reste à ma hauteur tandis que nous marchons « vous semblez inquiète ma chère Charity…à vous croire il semble que vous ayez vu un spectre. » Il rit joyeusement, complètement différent de quelques minutes avant. Je ne le quitte pas des yeux, frissonnant légèrement. Je sens au fond de moi qu’il le sait, je le sens. Je tourne le regard vers lui et lui fait un léger sourire pour tenter de cacher mon désarroi « je…non…je…c’est juste que… » j’avale difficilement « mais on peut dire ça oui. »

Je fixe Preminger avant de me mordre les lèvres, reprenant contenance « je…je vous ai entendu. » Nous continuons de marcher tandis que ce dernier ne dit rien avant de se mettre à rire « ooooh vous ne m’apprenez rien. Je le sais pertinemment…Cela vous contrarie visiblement. » Je le regarde plusieurs instants sans rien dire, me maudissant intérieurement de ne pas avoir continuer sur le chemin de l’ignorance si on peut dire ça « je…je…vous avez tué cet homme ! » « Lequel ? De qui parlez-vous ? » « Je vous ai entendu. Vous avez fait tué votre ministre alors qu’il vous appréciez. Vous êtes derrière tout ça. » « Oh oui, ça…Je l’ai empoisonné, précisément. Quelle importance ? Sa mort m’était utile. J’ai contribué à rendre un misérable petit ministre insignifiant glorieux dans la mort ! » réponds t’il avec un faux détachement.

Je commençais à voir dans son regard qu’il jubilait « Mais il ne périra pas tout seul croyez-moi. » Surprise, je le fixe, la bouche légèrement entrouverte « vous êtes…vous êtes un monstre. » je le regarde fixement « vous allez laisser mourir des personnes innocentes ? » et voilà qu’il se met à rire « Oh bien sûr. Je n’aurais pas lancé cette petite tragédie pour ne pas la mener à bien. » et il continue de sourire. Me pinçant les lèvres, je fronce les sourcils « vous êtes diabolique. Vous êtes cruel, je…je vous laisserais pas faire. » lançais-je, les poings serrés. Je ne contrôlais plus. Je n’étais plus Charity de Barnum, j’étais à nouveau Lena, Lena face à Erwin. « C’est le sort de votre cousin qui vous préoccuuupe ? » il dodeline la tête avec méchanceté « est-ce des menaces Mademoiselle de Barnum ? Quelle déception…Ma femme vous imaginait déjà dame de compagnie, elle va être extrêmement peinée… » « Je… » j’avale difficilement « Vous ne me faites pas peur » lançais-je, les lèvres tremblantes « La Reine…Elle… » elle devait savoir mais je sentais que ça allait être difficile.

Je sens le regard du Roi qui me scrute de la tête aux pieds en avançant d’un pas « vraimeeeent ? Ce n’est pourtant pas l’impression que j’en ai… La Reine quoi donc ? » je recule d’un pas, avalant difficilement « vous n’arriverez pas à me faire peur ! » je me heurte au mur derrière moi mais ne perd pas contenance avant de lever le regard vers Preminger et de lui cracher au visage « elle va connaître la vérité ! » Il s’avance vers moi avant de m’attraper le menton « Pourtant ce n’est pas bien difficile… » il ricane avant de pencher la tête « Oh…ne comptez pas là dessus…Si vous empruntez cette voie, votre minois se balancera avec celui de votre prétendu cousin à une potence. » Respirant difficilement, mon coeur se met à battre très vite. La situation dans laquelle je me trouvais me rappelait clairement la situation dans laquelle je fus jadis quand sa version de Storybrooke m’avait giflée douloureusement.

Je devais garder contenance, il le fallait. Je le devais. Je commençais cependant à paniquer « allez au diable ! » lançais-je en avalant difficilement « Oh je suis bien au dessus de ça ! Mais n’hésitez pas à le saluer de ma part…puisque vous verrez la mort bien avant moi… ». Je restais là, le fixant sans rien dire alors qu’il avait toujours son sourire abominable sur le visage, je savais parfaitement qu’il n’allait pas lâcher l’affaire et si les lentilles refusaient de fonctionner, je risquais d’y perdre plus que je ne le pensais…

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« If the crown should fit, then how can I refuse? »

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________________________________________ 2021-04-04, 14:22 « If the crown should fit, then how can I refuse? »

Preminger & Lena

"Stranger" whispered all the town ; Has she come to save us from Satan's hand ?


DISCLAMER
Le Erwin de ce post n’est pas le vrai qui se trouve actuellement à Storybrooke, il s’agit d’un faux, une projection de la VR de Lena. Il ne la connaît absolument pas, et est Roi sans les circonstances exactes de son accès au pouvoir dans le dessin animé pour la simple et bonne raison que...Lena les ignore

Charity de Barnum ne lui avait pas fait une initiale mauvaise impression mais il était incroyable comme le vent pouvait très vite tourner pour les gens du commun. Et dire que celle qui presque avait pu obtenir l’opportunité de devenir dame de compagnie de la reine avec son accord et son appui venait en l’espace d’une brève seconde signer son arrêt de mort. Oh, qu’elle ait assisté à la scène pouvait encore être arrêté ou acheté, si son tempérament le permettait. Ce qui n’était...apparemment pas le cas. Elle le démontra très vite et à tort.
Bien qu’elle ait choisi au premier cas de feindre n’avoir entendu sa pâleur et l’éclat paniqué de ses yeux la trahissaient. Qui plus est… Pourquoi diantre avait-elle changé de tenue ? Si son envie primitive avait réellement été de se faire couler un bain – à une heure si tard de la nuit quelle excuse pathétique- elle n’aurait pas jeté son dévolu sur une autre tenue pour se promener dans les couloirs. Se serait contenté d’appeler une femme de chambre – les domestiques n’avaient pas pu oublier de l’informer qu’elles se trouvaient à disposition- ou au mieux se serait tout juste vêtue d’un peignoir. Se perdre dans le château était une chose, se retrouver dans une aile différente en était une autre. Dans une tenue différente encore plus.. Et il ne pouvait pas ne pas le remarquer puisque délaissant la robe rouge et sanglante de la cérémonie dernière, elle arborait à présent une robe d’un émeraude tout de soie qui perçait à travers le capuchon du manteau qui recouvrait ses épaules.
Rien que pour cela, il ne la laisserait pas s’échapper sans réponse.
Si elle ajoutait ensuite les menaces sottement diffusées à ses oreilles. Elle ne s’échapperait pas longtemps de la potence. Quel dommage… Une vie si courte… Si gâchée…
- « Voyez-vous c’est dommage, ma chère Charity… Vous êtes peu coopérative...et peu réfléchie finalement. Me jeter à la figure toutes ces accusations alors que vous n’êtes rien et que vous vous trouvez face à votre monarque, c’est désolant. » soupira-t-il, en secouant la tête avant d’ajouter sournoisement « Je n’ai rien fait qu’éliminer un petit insecte gênant… Et au mépris des conséquences et des autres. Je voulais la tête du Duc, je l’ai eue. Même si cela revenait à éliminer mon ministre, c’était un pion important mais sacrifiable. De toute manière...je gouverne seul. » il avait étouffé un petit rire strident, ajoutant avec orgueil « Mais ça m’éloigne des suspects… Alors pourquoi devrais-je vous craindre vous ? Vous qui êtes, non seulement officiellement la cousine d’un complice du duc, mais qui plus est...à ma totale merci. Je fais de vous ce que je désire. Je pourrais...Vous poignarder là s’il m’en prenait l’envie. Ou vous étrangler. Et la Vérité m’appartiendra toujours. C’est moi qui la créée. Pas vous. »

Il n’était guère friand de ce type de violence gratuite mais adorait littéralement les énoncer. Voir trembler les autres sous son pouvoir, quel plaisant délice.
Elle ne l’avait pas quitté des yeux et ses mains tremblaient. Peut-être qu’elle tomberait en se secouant de sanglots en criant grâce. Ou peut-être s’évanouirait-elle… quand bien même elle tentait de garder une contenance, elle savait très bien ce qu’il en était : la Mort était pour elle. Il ne s’embarrasserait pas d’un témoin gênant aussi bonne bretteuse pouvait-elle être ou aussi douée cavalière puisse-t-elle être. Preminger était ainsi. Rationnel. Et égoïste.

- « Vous êtes un... » elle avait inspiré profondément, comme pour s’empêcher d’aggraver son cas puis avait enchaîné « vous êtes diabolique, cruel, dangereux et sans cœur. »
Ses lèvres dénuées de fard tremblaient mécaniquement, diffusant ses paroles , trahissant le courage qui risquait de lui faire défaut, quand bien même elle veillait à garder les poings serrés « je n’ai pas...je n’ai pas peur de vous ! »

Il avait haussé les épaules, avec indifférence manquant même de frapper des mains avec enthousiasme à chaque défaut énuméré par provocation par la bouche dédaigneuse de Charity de Barnum.
- « Oui, totalement… Merci de ce portrait flatteur ! Vous avez tout à fait raison… »

Il avait éclaté d’un premier rire strident, exalté. Il adorait. Il y avait bien longtemps qu’il avait pris conscience de ses « défauts » y prenant même plaisir à se les découvrir. Il connaissait parfaitement, se savait sans pitié, vaniteux, impitoyable. Ses yeux s’étaient reportés cruels sur le visage de la brune, parcourant chaque trait, chaque frémissement souriant à sa bravade insensée :
- « Vous n’avez pas peur de moi ? » répéta-t-il avec amusement….Les doigts de sa main droite s’étaient levé, s’arrêtant à proximité de sa joue, là lui pinçant tandis qu’il soufflait lentement « Oh je crois que si. Je crois qu’au contraire… vous n’avez jamais été aussi terrorisée...de toute votre vie. »

Un éclat sombre était apparu au fond des yeux de la jeune femme. Quelque chose qu’il ne lui avait jamais vu encore. Comme ne lui appartenant pas, et pourtant… C’était une révolte, un sursaut de crainte et d’effroi fondu dans une défense de fer. Sa main avait attrapé la sienne, la repoussant avec une force presque excessive, pour le geste si léger qu’il avait esquissé.

- « Je vous interdis de me toucher ! » elle avait dégluti sans pour autant perdre son regard « Vous paierez pour tout ça, vous ne pourrez pas y échapper ».

Un rire froid avait accompagné sa réaction dans la gorge de Preminger. Ses yeux d’or en revanche n’avaient pas esquissé la moindre lueur d’ aimabilité, demeurant froids et glacés comme l’abîme d’orgueil qui habitait son coeur :

- « Je reconnais là la guerrière qui est en vous, Mademoiselle de Barnum… Malheureusement… Il me semble que vous ne soyez pas en position d’interdire...quoique ce soit. » sa main gauche avait dévié son geste, promptement, lui saisissant le poignet plus férocement que jusqu’alors tandis qu’il reprenait. Ses doigts lui pincèrent à nouveau la joue avec un peu plus de densité que la première fois sans pour autant en chercher la douleur « S’il me prend l’envie de vous faire arracher la langue, alors vous la perdrez. Aussi...Ma chère...vous feriez mieux de ne pas exciter ma patience et de répondre simplement à mes questions. Vous gagnerez une fin plus douce.  » ses doigts étaient descendu saisissant son menton, le secouant un peu méchamment comme une poupée de chiffon « Allons. Souriez. Si vous souhaitez que je vous fasse la grâce d’une mort douloureuse, donnez-moi des réponses ! »

A vrai dire, elle allait forcément craquer… Toute la soirée, elle n’avait fait que courir cherchant l’approbation de la royauté, tel un petit animal de foire désireux de faire bonne impression. Quémandant de l’intérêt. Si l’idée des assassinats avait pu faire naître une panique en elle, la réaction humaine d’une volonté d’éviter la souffrance se ferait sentir. Aussi guerrière qu’elle pouvait être, elle restait une femme désireuse de vivre et une femme paniquée à l’idée de souffrance. Toute la volonté panique qu’elle avait mis dans ce geste de protection à l’idée même de sa main sur son visage le prouvait bien.
Et pourtant, elle le regardait encore, sans mot dire, ses yeux bleus fixes dans les siens. Résolue. La bouche close et les poings serrés. Puis s’était dessiné sur ses lèvres un léger sourire, avant que ses lèvres ne s’ouvrent.
Il n’avait pas compris. N’avait pas eu le temps de réagir avant de ressentir la sensation humide sur sa propre peau. Un cri s’était échappé de ses lèvres alors qu’il l’a lâchait, paniqué, alors qu’elle éructait :

- « Je vous l’ai dit, vous ne me faites pas peur. Vous ne saurez rien sur moi mais moi au moins, j’en ai appris plus sur vous ! »
- « Misérable diablesse ! »

Sa manche avait essuyé son visage, avec dégoût. Elle avait OSE lui cracher au visage ! Elle. Un petit insecte. Un objet ? Son autre main quant à elle n’avait pas attendu. Elle s’était abattue avec force et fracas sur le visage de la jeune femme sans le moindre ménagement. Par réflexe et fureur ! Personne ne levait la main sur lui. Personne. Ou alors… cette personne en ignorait véritablement les conséquences. La tête de la jeune femme avait tangué sous le choc, et il avait vu son corps vaciller, tandis qu’un ricanement plus froid s’échappait de ses lèvres. Il l’avait rattrapée par le col de sa robe, au mépris de la valeur de l’habit, pour mieux la repousser, l’envoyant paître au sol dans un bruit mat. Quel dommage, une si jolie robe, souillée par la poussière et la félonie..
Essuyant les derniers restes de sa bravade, il avait contemplé la chute avec satisfaction, avançant vers elle, la dominant de toute sa hauteur. Du haut de sa chaussure, il la força à rester sur le dos, contemplant de toute sa hauteur, les cheveux jais de la jeune femme qui avaient en partie recouvert son visage sous l’effet du choc., la soie froissée, la grimace de souffrance qui maculait son visage :

- « Tsssss. Si vous voulez jouer à ça… Nous pouvons jouer... » susurra-t-il avec arrogance, déposant précautionneusement son talon à l’exact commencement de sa cage thoracique, la maintenant impuissante, appuyant un peu, « Fort heureusement pour moi, je n'ai pas de temps à perdre avec la vermine. Félicitations, vous avez gagné une...longue et douloureuse...mort. »

Intéressant comme l’être humain semblait pousser à la souffrance. Comme si, blessée, effrayée par la Vérité qui avait éclaté sous ses yeux, plus que la mettre sous silence, il lui avait fallu l’expier, la combattre, l’appeler inlassablement à devenir de minute en minute plus terrible encore. Comme si une part d’elle, celle qui l’avait intrigué, avait déjà appréhendé ce côté cruel de sa personnalité sans pour en atteindre ces sommets. Si bien qu’elle tentait encore de garder contenance, là, sur le sol, les yeux hagards et désordonnés. Elle avait tenté de se lever en vain, y avait renoncé, une main posée sur sa joue droite, où était parti le coup. Etait demeurée ainsi, à l’observer, sans proférer le moindre mot, attendant le coup suivant peut-être, attendant son geste, le souffle court trahissant sa panique
Après une minute de silence teinté d’appréhension, elle avait soufflé entre ses lèvres :
- « Diabolique jusque dans vos entrailles. »

Il avait roucoulé avec hauteur, satisfait, se penchant un peu au dessus de son visage, un sourire machiavélique gravé sur l’ensemble de son visage malveillant. Incroyable comme une guerrière pouvait pourtant se révéler si faible.

- « Si vous pensez me vexer... Au contraire, ça me flatte. » Il avait appuyé un peu encore.
- « Majesté ! »

Preminger avait relevé la tête apercevant l’apothicaire survenir, accompagné de quatre gardes armés. L’individu avait observé la jeune femme au sol un instant, puis avait rivé un sourire vers Preminger, hésitant  :
- « Que souhaitiez-vous que nous fassions Votre Majesté ? »

Le Roi avait à son tour observé Charity soupesant les possibilités… Elle même aussi attendait le verdict qui sonnerait la fin… Quel gâchis que cette existence sacrifiée pour elle ! Mais elle l’avait choisi. Pour lui, il s’en moquait. De toute manière, peu importait ses choix, l’issue aurait été identique. Elle l’avait sûrement compris puisque sans agir, sans tenter le moindre geste, elle avait laissé son regard se promener sur l’apothicaire, les gardes, pour revenir à lui :

- « Alors, c’est ça ? Vous allez vous débarrasser de moi comme vous avez fait avec les autres ? Vous êtes pathétique ».

Il avait fait un geste aux gardes, n’ôtant son pied qu’à l’instant précis où les gardes l’avaient saisie pour la remettre abruptement sur ses pieds, la soutenant. Elle se serait effondrée s’ils ne l’avaient pas maintenue, songea-t-il avec satisfaction. Il s’approcha alors, écarta ses cheveux pour lui glisser au creux de l’oreille :

- « Vous êtes bien sotte si vous n'avez pas compris que grâce à votre petite intervention, vous allez obtenir de prolonger le plaisir de votre petite vie..pour une expérience palpitante, je n’en doute pas…Je n'y assisterai pas, je n'ai pas le temps à perdre, mais on m'en dit toujours le plus grand bien. Les prisonniers cessent toujours en criant grâce » dans un dernier ricanement, il s’était tourné vers les gardes proférant à voix haute « Emmenez cette femme aux cachots. Elle a avoué avoir participé avec son cousin à l’empoisonnement de mon ministre. En allégeance au Duc de Belfort. Administrez lui Dix coups de fouet pour sa félonie. Cinq pour son offense directe sur la personne de son Roi »

Il avait de nouveau rivé un sourire narquois sur la jeune femme. Nous récoltions ce que nous semons. A jouer avec le feu, le corps finissait calciné. Pourquoi diantre tenter de lutter avec ce qui nous dépassait ?

- « Lâchez moi ! Vous n’avez pas le droit ! » Avait-elle hurlé. Elle avait froncé les sourcils, fermant les yeux comme implorant..il ne savait quoi. Personne ne l’entendrait. Personne ne la sauverait.
Rouvrant les yeux, elle éructa à nouveau, bêtement :« je vous jure que je vous anéantirais ! Je vous en fais le serment ! » ajoutant dans un léger sourire « vous n’êtes pas mon roi et ne le serez jamais. Je ne vous dois aucune allégeance. Faites moi autant fouetter que ça vous chante, ça n’y changera rien. »

Il lui avait retourné le regard, méchamment :

- « Vous n’en n’avez ni la trempe, ni le talent, ni le temps. Ne nous embarrassons pas de procès. Ses propos séants sont la preuve de sa trahison… Rajoutez lui cinq coups de fouet, faites d'elle ce qui vous plaira si elle résiste... puis vous la pendrez à l’aube avec les autres demain. Je viendrais la voir avant.. Pour expier ses péchés. Comme pour les autres »

Il avait terminé par un sourire fin. Pour voir son œuvre, plus précisément. Il appréciait voir dans les yeux des autres sa totale victoire avant l’exaltation du dernier souffle.
Elle l’avait fixé, avalant difficilement sa salive, dans l’appréhension du moment… Mais avait simplement lancé :

- « Je ne vous offrirai pas le plaisir de me voir supplier. Vous n’êtes qu’un sombre fils de Satan qui se débarrasse des gens mais qui n’a même pas le courage de le faire lui même. Vous êtes pitoyable mais ça ne m’étonne pas de vous. »
Il avait haussé les épaules, dédaigneusement, avec arrogance, levant un simple sourcil avant d’avancer vers elle, lui attrapant le menton :

- « Si vous y tenez...ma chère… » son index avait glissé le long de son cou, lentement laissant son ongle s'inscruter dans sa peau « Je passerai moi-même le précieux nœud qui vous mènera à l’au-delà autour de votre fragile petit cou.»

Elle l’avait fixé droit dans les yeux, avant d’énoncer, teintée d’un léger sourire :

- « J’ai de nouveau envie de vous cracher à la figure »

Pour toute réponse, il avait ricané, répétant son geste une nouvelle fois, avant d’impulser un recul au visage de la jeune femme :

- « Profitez bien de vos dernières heures.. »

Il l’avait lâchée puis avait tourné les talons avec indifférence et désintérêt. L’abandonnant là. Tel un bibelot cassé.

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