« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
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- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
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"Stranger" whispered all the town ; Has she come to save us from Satan's hand ?
DISCLAMER Le Erwin de ce post n’est pas le vrai qui se trouve actuellement à Storybrooke, il s’agit d’un faux, une projection de la VR de Lena. Il ne la connaît absolument pas, et est Roi sans les circonstances exactes de son accès au pouvoir dans le dessin animé pour la simple et bonne raison que...Lena les ignore
Si Mademoiselle de Barnum possédait ses secrets, il aurait été bien en peine de lui reprocher d’être déstabilisée par le faste des lieux. Tout le monde y était sensible, impossible qu’il en soit autrement pour quiconque. Alors pour elle, une petite bourgeoise de province ? Là où se trouvait son erreur était sa fuite dans les jardins. Lorsque le destin accordait une chance de faire partie de l’Histoire, on ne se dérobait pas pour réfléchir, on refusait à son esprit toute panique pour continuer de vivre le moment. On saisissait sa chance en quelque sorte. Et elle pouvait se manifester aisément à ceux qui savaient la trouver et la provoquer : une discussion, un dialogue, une opportunité. Lui l’avait fait des années auparavant sans laisser une quelconque conscience ridicule lui exiger de l’air et de la réflexion. Il se faisait confiance et à lui seul. Comme il n’avait jamais compté que sur lui-même ni admiré personne plus que lui-même. De toute manière étant parfait, de cette constatation découlait une certaine logique. - « Il n’y a aucune difficulté devant vous, ma chère mademoiselle, hormis les obstacles que vous dresserez devant vous. Toute personne intelligente saura, en fonction de ses objectifs, les reconnaître. Sauf à ne pas se connaître suffisamment. La vraie question n’est pas de savoir quoi faire, mais de savoir si on en a le cran. Ce qui n’est pas donné à tout le monde. » proféra-t-il solennellement, un sous-ton méprisant dans la voix. « Et si la personne ne peut affronter ses obstacles, alors il faut revoir ses objectifs à la baisse. La vie n’est pas plus compliquée que cela. Vous en avez parlé alors l’image vous parlera peut-être mais la vie est une partie d’échec que l’on mène contre soit-même. Tout le reste est affaire de mœurs et de sentiments inutiles qu’on ajoute faussement à l’équation. »
Il avait eu un mouvement vaste de la main, fugace et agacé. Cela correspondait à sa vision de la vie et il doutait que la jeune femme partage la même. De toute manière, elle n’était pas promise à un Destin aussi fabuleux que le sien. Mais au moins, pouvait-elle s’estimer heureuse de l’entendre. Ensuite, elle ferait son propre choix en son âme et conscience. Elle avait promis qu’elle ne lui cachait rien et il avait manqué de s’esclaffer franchement. Tout juste un filet fin et mesquin s’était échappé de ses lèvres :
- « J’espère que ce serment n’est pas vain. Pour votre propre intérêt… Cela pourrait vous coûter beaucoup plus que l’éventuelle clémence que je serais peut-être prêt à accorder si vous vous confessiez maintenant…. Peut-être » un sourire sarcastique avait remplacé son ricanement puis il avait haussé les épaules avec désintérêt « Mais cela n’a aucune importance. Je suis omniscient très chère. Et tout ce qui doit être su se sait toujours… Et parfois, nul mot n’est nécessaire pour que la Vérité soit. »
Il l’avait déclamé avec une arrogance sincère. Il le pensait. Il était fin et subtil manipulateur, rien ne résistait réellement à son envie de savoir. Alors, tôt ou tard mettrait-il la main sur son secret et le cas échéant en découvrirait la teneur et l’importance et le lien qu’elle semblait faire tout en tâchant de le dissimuler. Il ne parvenait pas à le saisir mais il décida de ne pas s’en soucier outre mesure à présent. Par son serment, elle venait d’effectuer un pas sans retour. A elle à présent de savoir si le jeu en valait la chandelle et le risque. Après tout, elle n’était guère un obstacle, encore moins une ennemie, juste une curiosité passagère qui amusait la Cour par son exotisme. Ce qui ne constituait même pas une critique mais un simple constat quant à sa vision par les autres. Si elle désirait changer cela, inscrire son futur dans les dorures, cela ne se ferait guère dans un claquement de doigt. La perspective semblait l’effrayer à présent, car elle avait échappé à l’intransigeance clairvoyante de ses yeux pour réfugier les siens dans les sombres bosquets qui lui faisaient face, laissant passer un silence.
- « Tout est beau, Votre Majesté, ici.. Vraiment ».
Un rire vaniteux s’était échappé de sa gorge tandis qu’il haussait les épaules avec évidence :
- « Cela vous étonne ? Vous vous trouvez dans mon palais. Tout doit être beau et tout est beau. Certaines choses plus que d’autres, d’ailleurs » avait-il ajouté mesquinement par pure autosatisfaction.
Après un silence, il ajouta:
- « Je gagerai que votre appétit se morfondrait de ne pas pouvoir goûter aux mets les plus délicieux de la Cour non ? » sa main avait désigné la façade du château, « Sauf à ce que vous souhaitiez demeurer dans les jardins. Pour ma part, je ne compte pas y couper. Et puis, sans moi, rien ne sera. »
Il s’était relevé lentement, après un dernier regard vers elle. A elle de le suivre ou non, il ne comptait pas à l’attendre ni lui demander de l’accompagner. Si bien qu’il était rentré, la laissant à ses introspections pour rejoindre la cérémonie et la reine non sans saluer Sir Edouard et sa calvitie flagrante.
- « Comment se porte Votre Majesté ? » interrogea le vieillard en s’étourdissant dans sa courbette. - « A merveille, mon cher ami. D’autant plus lorsque vous vous trouvez en ces lieux. Je suis des plus ravis que vous ayez accepté cette invitation... » avait-il déclamé. - « Je suis votre bien dévoué serviteur...et le vôtre votre Majesté. » - « Nous savons les bons services que nous vous devons Sir Edouard et nous nous plaisons en votre compagnie. » ajouta-Genevieve de sa voix mélodieuse avant de sourire derrière eux « Mademoiselle de Barnum, vous revoici non loin de nous. Où étiez-vous donc passée? Je suis satisfaite de vous voir, je voulais vous féliciter pour votre danse mais il me semble que vous m’avez fait faux-bond. Au moins, acceptez de demeurer à notre table ce soir, j’ai énormément de questions à vous poser… »
Preminger avait toisé la brune avec un sourire fin, puis s’était tourné impassiblement vers Sir Edouard :
- « Je suppose que je peux compter sur votre présence à mes côtés à cette table. J’ai énormément de sujets sur lesquels je souhaiterai m’entretenir avec vous. »
Il avait laissé l’individu se confondre en remerciements sincères. Ce n’était pas une chose étonnante pourtant. Comme son « ministre », il se devait de siéger non loin de lui. D’un geste, il avait lancé l’initiative et tous s’étaient dirigés autour de l’immense table formée en gigantesque U dans un seul élan. Alors que Sir Edouard s’élançait dans une anecdote inutile qu’il n’écouta pas, il chercha le duc du regard. A ses côtés, Geneviève devisait avec Charity sur un ton des plus enjoués dont il surprit quelques bribes :
- « Je suis ravie de voir que vous êtes une bonne danseuse. Avec un peu d’entraînement vous pourrez sûrement tenir une danse telle que celle que vous avez dansé en amoindrissant vos erreurs. Avez-vous un peu d’angoisse concernant le combat de demain ? » Visiblement la passion de Geneviève et son investissement pour le tournoi ne redescendait pas. Il la soupçonnait d'avoir passé le temps de son absence à féliciter un à un tous les candidats à défaut d'avoir continué sa ridicule causette avec le duc de Belfort.. Il écouta la réponse, distraitement, prenant place à la tablée, avec grâce et prestance royale qui plongea l’assemblée dans un silence religieux puis l’ensemble des convives s’assirent à leur tour. Charity s’assit en face de la reine, tandis que Sir Edouard prenait place à son côté droit et bientôt les violons entamèrent une musique légère rythmant le repas, alors que les pages et serviteurs se pressaient.
- « D'ailleurs Il est dommage que vous vous soyez absentée du bal Mademoiselle, votre parent de Gersy, vous savez le sommelier était justement présent tout à l’heure... » soupira Georgia avec déception « Il aurait sûrement été ravi de voir sa parente... Cela doit faire un bon mois qu'il n'a pas pris de congés et sûrement donc ne vous a-t-il pas revue depuis tout ce temps? Oh mais! Voulez-vous que j’appelle votre cousin directement, Mademoiselle de Barnum ? Cela serait un plaisir de contribuer à ces heureuses retrouvailles!» - « Il sera assurément présent sous peu.. Il vient toujours lui-même solliciter nos choix quant à nos boissons lorsque vient l’heure du dessert. Ne nous pressons pas... » rassura Preminger en adressa à la jeune femme un sourire fin "Tout vient à point à qui sait attendre non? " avant de tourner son visage vers Sir Edouard « D’ailleurs que voulez-vous boire cher ami ? » - « Rien qu’un verre d’hydromel au cédrat comme toujours » répondit l’autre en esquissant un petit rire entendu, confirmant sa préférence à jamais pour cette liqueur bien désuette. - « Très cher, j’espère un jour, vous mettre au champagne... » répliqua Preminger avec grâce, « Un kir aromatisé au cédrat est de loin bien plus somptueux. » - « Je suis trop vieux pour cela, Votre Majesté, mais votre considération me touche... » - "Et que voulez-vous boire ma chère épouse?" interrogea-t-il les yeux plissés. - « Un vin blanc Le Duc de Belfort m’entretenait justement de cela Erwin.. Figurez-vous que ses vignes ont été des plus florissantes cette année. Sa livraison annuelle a triplé. » commenta Georgia avec un enthousiasme non dissimulé Les lèvres du Roi avaient eu un frémissement léger alors qu'il déclarait: - "Quelle merveilleuse nouvelle." ses lèvres s'étaient pincées l'espace d'un instant puis il avait levé les yeux vers la brune bourgeoise toujours vêtue de sa robe rouge hors de prix. "Et vous Mademoiselle de Barnum que voulez-vous boire?" alors que Sir Edouard lui soutenait à voix basse : - « Votre Majesté sait bien que cela n’est qu’une gageure. Le Duc de Belfort se sait moins riche que je ne le suis… C’est bien sa peine. Mon fils peut être satisfait. Un bel héritage l’attendra... » - « Le plus tard possible, Sire » sourit Geneviève tandis que Preminger ordonnait les commandes des boissons, les yeux rivés sur le Duc de Belfort qui plus loin les observait, le regard assombri. La reine de son côté avait repris sa conversation avec son invitée fétiche, visiblement… - « D’ailleurs vous ne m’avez pas dit ce que vous pensez de tout ceci ! Surtout ne vous sentez pas déstabilisée, vous avez autant votre place ici que n’importe quel bretteur de talent ! » - « Comptez-vous embaucher cette jeune personne comme garde du corps, très chère? » finit-il par glisser moqueusement en titillant son verre vide. « Vous semblez prête à vous mêler et si intriguée que cela est divertissant, ma chère. Mais cependant, je trouve que votre invitée timorée...vous cache encore qu'elle sait aussi, de son propre aveu, monter à cheval. Ce qui pourrait justifier l'embauche comme telle... Sauf à ce que vous puissiez songer la vouloir comme dame de compagnie. »
Il gagnait du temps. S’occupait encore… Et tous bavardaient. Pourtant… Bientôt toute ce merveilleux théâtre se verrait modifié à jamais.. Le temps passait.. Le Temps venait.
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Lena Davis
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Je te jure, je me sens tellement mal de t'avoir amenée inconsciemment dans cette histoire.
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DISCLAMER Le Erwin de ce post n’est pas le vrai qui se trouve actuellement à Storybrooke, il s’agit d’un faux, une projection de la VR de Lena. Il ne la connaît absolument pas, et est Roi sans les circonstances exactes de son accès au pouvoir dans le dessin animé pour la simple et bonne raison que...Lena les ignore
Plus par souci d’orgueil et l’envie de s’entendre discourir que par réel soucis de conseil, il s’était mis à réciter quelques préceptes et convictions qui guidaient ses pas jour après jour. Les mêmes qui l’avaient mené là où il se trouvait à présent. A dominer et gouverner son royaume. Il l’écouta donc, avec un réel intérêt néanmoins, lorsqu’elle donna son assentiment à cette vision.
- « Votre famille semble ambitieuse… Je vous avouerai que ce n’était pas l’image que je m’en faisais lorsque vous me l’avez décrite précédemment mais….difficile de saisir tout d’un être en un seul portrait » conclua-t-il en tournant la tête vers elle pour l’observer finement «Une vie n’est pas réussie si l’on possède des objectifs hauts, très chère. Elle l’est si on les atteint. Et nous ne les atteignons que si nous sommes dignes de cette ambition. Quelle est la vôtre ? Votre ambition ? »
Lui-même se définissait comme ambitieux. Il avait vu haut, très haut. Travaillé pour atteindre ces sommets. Quoi qu’il en coûte. Oh, évidement, il ne décelait pas la même détermination dévorante chez la jeune femme qui l’aurait conduit à la voir comme une ennemie. Oh non. Certes non. Un seul individu ici était un ennemi. Mais ceux qu’il qualifiait comme tel ne le demeurait pas longtemps. Il les anéantissait avant qu’ils n’aient eu le temps de porter le moindre coup. Mais sûrement possédait-elle une furieuse volonté de s’élever au-dessus de sa condition de pauvre roturière et ce bal le lui faisait-il prendre conscience de manière plus exacerbée. De toute manière, il ne pouvait guère le lui reprocher, qui pouvait donc apprécier rester ainsi, dans la masse du commun des mortels, mais jusqu’à quoi ? Elle avait sauvegardé sa réputation en s’écartant du chemin du vicomte Simon de Mindsaz, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’elle rejetait toute courtisanerie. De toute manière, il était comme toujours assez clairvoyant sur les rêves de chacun. S’il ne comprenait guère les manières avec lesquelles elle s’adressait à lui, il n’en demeurait pas moins que le reste de sa personne, de son esprit et de ses émotions restait limpide. Il sentait d’ailleurs que cela l’agaçait. A la fois sa volonté de déceler et découvrir son secret tout comme la facilité avec laquelle il lisait en elle. Cela déstabilisait toujours. Les individus haïssaient être vulnérables. Là, rien n’était si surprenant au fait que cela semblait se ressentir en elle comme incommodant au possible que de savoir sue. Aussi opina-t-il de la tête puis se dirigea vers la fête, l’abandonnant à ses contradictions sans lui laisser la possibilité de répliquer. De toute manière, il savait bien qu’elle ne tarderait pas à réapparaître. Quelle jeune fille préférerait décemment se morfondre au milieu des plantes avec pour seule compagnie l’obscurité de la nuit et le vent froid du soir plutôt que de s’étourdir par les effluves appétissantes du repas et des rires qui le ponctueraient ? Personne. Encore moins une personne qui claironnait avec grandi dans l’ambition. Et il fallait visiblement compter sur sa « chère épouse » pour ramener cette femme non loin d’eux, l’écoutant d’une oreille attentive déclamer sa réponse à la reine. « De légers vertiges » ? Son sourire goguenard trouva la brune puis se tourna tout aussi vite. Pourquoi mentir ? Mais cela servait au moins à démontrer qu’elle en était capable. Et d’en jauger la manière. Elle articulait vite son mensonge, souriait plus mécaniquement comme pour cacher la faute. Il riva son attention sur son conseil, échangeant quelques informations diverses, moins importantes avec Sir Edouard, se laissant bercer par l’ambiance entêtante et ô combien grisante de la fête, prenant place à la table qu’il présidait avec hauteur. Il discourait avec l’individu, lorsqu’il entendit son épouse évoquait sa parenté et coula un regard discret en direction de Mademoiselle de Barnum pour jauger sa réaction. Mais si elle demeurait droite et distinguée, il aperçut l’éclat de la crainte dans son regard bleu et se hâta d’intervenir finement « rassurant » la brune quant à l’arrivée de son parent en fin de repas. Elle lui sourit en retour avec moins d’assurance qu’elle l’aurait souhaité, sûrement, bien plus vulnérable qu’alors ce qui accentua son propre sourire. La transition étant trouvée, il prit commande quant à la boisson de son ministre puis choisit la sienne, la discussion dérivant naturellement sur la fortune des Belfort. Il s’en trouvait fort aise, quel enchaînement de choix pour entendre Sir Edouard se presser pour chanter ses ultimes louanges à son seigneur et Roi ? Sa main avait eu un geste dédaigneux mais ses oreilles ne se lassaient pas. Il requit par politesse le vin souhaité par Charity de Belfort tandis que la reine commandait un rosé fruité.
- « Oh, un vin rouge ? Décidément, vous semblez affectionner cette couleur, Mademoiselle de Barnum… » ses yeux avaient glissé de son verre pour le moment encore vide pour remonter jusqu’à son visage « Entre ceci, le pourpre de votre robe jusqu’au fard vermeil de vos lèvres, j’aime à espérer que tout ceci n’est pas un appel à l’ardeur du combat et au sang versé. »
Il eut un sourire entendu, saisissant seul l'ironie de ses propos, puis se pris d’un léger ricanement, avant de tourner la tête vers la reine, qui s’était exclamé dans un cri :
- « Voyons Erwin ! Apprécier le combat ne nécessite pas apprécier les souffrances. »
Il ne s’excusa pas pour autant, préféra accentuer la mine satisfaite sur sa figure puis renchérit l’air de rien sur le degré d’affection avec lequel elle semblait s’être attachée à la mystérieuse Charity de Barnum et lança l’hypothèse de son embauche comme garde du corps par ironie ou même femme de chambre, notant avant amusement l’air assombri qui parcouru son visage pâle, accentuant ses yeux de glace. Avait-elle mal interprété cette proposition qui pourtant venait d’une certaine manière venait servir ses intérêts ? Cette perspective l’effrayait-elle ? Ou était-elle davantage effrayée par l’intérêt qu’elle y trouvait ? Dans tous les cas, il était plaisant de mettre les individus en difficulté et cette jeune femme un peu farouche ne faisait pas exception. Si prompte à clamer son indépendance et sa liberté et pour autant si prompte à se laisser aveugler par une vie prospère. Amusé, il picora un grain de raisin, sans pour autant cesser d’observer la scène des yeux, se sentant grand marionnettiste de tout le destin de tout à chacun parmi cette tablée. Et il devait reconnaître qu’il n’y avait rien de plus plaisant que d’en décider.
- « Oh en voilà une ravissante idée, mon époux, si cela vous convient. A dire vrai, je pensais que étant donné la bretteuse qu’est Mademoiselle de Barnum vous réprouveriez…et que vous considéreriez que... » - « qu’une femme possédant attitudes aussi affranchies ne soit guère une compagnie convenable pour ma tendre reine ? » pouffa-t-il moqueusement « Oh Geneviève, vous êtes décidément bien enfant de vous émouvoir devant une mystification, à y voir un bouleversement de l’établi, une autonomie frondeuse d’une seule et bien juvénile volonté d’intriguer…Il y a juste lieu d’espérer qu’elle sache manier l’aiguille aussi efficacement qu’elle joue de l’épée. » Ses yeux luisirent soudainement, animés d’un feu plus néfaste, alors qu'un serviteur apportait un plateau chargé de verres commençant à procéder à leur distribution tandis que leur invitée se lançait dans une explication sur son rapport à l’équitation.
- « Oh je crois ma chère épouse que Mademoiselle apprécie grandement monter à cheval, elle m’en a entretenue tout à l’heure avec de mots si naïfs très caractéristiques de sa condition.Qu’était-ce Mademoiselle de Barnum ? Si je m’en souviens ce devait être «le coeur palpite et le vent se perd dans les cheveux quand le cheval est au galop » Il eut un rire sarcastique vite entouré de plusieurs courtisans comme il l’attendait, « Oui. Stylistiquement, c’est convenu au possible mais cela reste éloquent. Ne prenez pas ceci comme une critique, Mademoiselle. Juste comme un fait. D'ailleurs ce n’est pas une activité que l’on peut attendre d’une femme de votre rang mais au moins vous pourrez au moins faire quelques ballades ensemble. Santé !» - « Santé à Votre Majesté ! » répétèrent-ils en chœur
Les invités qui s’amusaient à la description du Roi, saisirent alors à la hâte leur verre, pour le soulever à sa demande. Sire Edouard en avala une gorgée généreuse, un peu assoiffé par son précédent rire. Lui attendit un peu, plutôt curieux de la réponse que ferait sa femme à l’interrogation de Mademoiselle de Barnum, la regardant pardessus sa main encore crispée sur son verre d’or.
- «Ne faites pas attention aux remarques de la Cour ou de mon époux quant à votre manière de vous exprimer, il est vrai que c’est assez simple mais ça a le mérite d’être franc et naturel. Je préfère de loin les personnes sincères aux individus chargés d’artifices » répondit Georgia à Charity s’attirant un sourire mesquin de son époux avant d’opiner « Mais oui. Énormément. Je ne joue que du piano. Mais j’apprécie énormément entendre l’orchestre. Nous avons un compositeur fabuleux aussi. Vous avez pu entendre ses compositions lors de votre danse. »
Preminger but une gorgée de son verre, savourant le côté liquoreux du cédrat titiller sa langue. Avec de tressaillir subitement, reculant le verre de ses lèvres :
- « Par le Ciel, ce n’est guère mon kir royal au cédrat. » s’exclama-t-il en tournant la tête de tout côté, pour marquer fortement sa surprise. « Parbleu mais... » - « Oh mes aïeuls, votre Majesté, je crois que le serviteur a échangé nos verres » soupira piteusement Sir Edouard, les joues rouges avant de rire avec allégresse « Vous qui insistiez fortement pour que je goûte ce kir royal et bien c’est chose faite ! Un vrai délice.. Toutes mes excuses votre Majesté… Il est presque totalement ingurgité»
Le Ministre lui tendit le verre d’or et Preminger les échangea avec un haussement dédaigneux des épaules, ponctué d’un rire qui se mêla à l’autre
- « Ne vous embarrassez point, très cher, cela ne vous est guère imputable. Il n’y a pas lieu de nous atermoyer. Un serviteur perdra sa place ce soir, ce ne sera pas le premier. Ce kir en sera la lie. »
Sir Edouard eut l’air de vouloir ajouter quelque chose, mais il eut une quinte de toue qui força Erwin à se détourner de ce bruit agaçant, pour feindre s’intéresser au reste. Son ongle acérée glissait contre son nouveau verre, imbuvable maintenant qu’autrui avait glissé ses lèvres indignes. Il avait presque avalé le verre d’une seule gorgée, remarqua Preminger en souriant. Ce cher Sir Edouard… Sa descente avait toujours été légendaire.. La reine discourait tranquillement avec Charity de Barnum et il nota qu’elles parlaient toujours visiblement de musique :
- « Je ne mentirai pas en vous faisant l’affront de me décréter mélomane, mais il est vrai que l’éducation que l’on m’a donné m’a fait apprécier et écouter énormément de musique… Mais si, je l’admets sans rougir, ma mélodie favorite reste une berceuse que me chantait ma mère » déclara la reine avec modestie « Parfois, les musiques les plus simples sont celles qui vous marquent… Tout va bien, Sir Edouard ? »
La voix de la reine s’était faite plus tranchante, inquiète même, tandis que ce dernier étouffait une quinte de toux derrière un mouchoir blanc :
- « Je suppose que... » il s’arrêta pour tousser puis repris avec difficulté « j’ai du avaler quelque chose de travers sans m’en apercevoir...Ne vous inquiétez pas... » - "Voulez-vous de l'eau?"
Preminger avait tourné la tête pour observer un instant son conseiller, concentré, les yeux moqueurs : - « Mon cher vous avez une mine atroce…. Vous devriez vous faire porter pâle… Vous voilà jaune... » - « Je...Majesté. ! »
La main de l’individu était venue subitement se crisper sur la manche du costume brodée de Preminger, si bien que ce dernier se retint de ne pas s’en défaire, cessant de sourire préférant concentrer son acuité à son conseil. Ses yeux semblaient soudainement fiévreux, comme voilés et sa peau prenait l’effet d’une grisaille sinistre. L’homme n’était pas de la toute première jeunesse mais vu ainsi il semblait avoir vieilli d’une quarantaine d’année en moins d’une minute. Il toussa sans son mouchoir et le secoua horrifié bien que le Roi ne puisse en comprendre la cause, tant son attention était toute rivée sur la mine de son ministre. Il en observait les veines, les rides, les rougeurs et son effroi :
- « Votre Majesté ! A moi… Empo » murmura-t-il en saisissant sa propre gorge
Puis il bascula soudain en avant, sa tête heurtant avec fracas la porcelaine de son assiette, sans que ses bras et mains n’esquissent aucun geste pour l’en empêcher. L’objet se brisa net, dans un bruit sec et la reine hoqueta d’effroi en saisissant le bras de son époux. Les yeux du souverain observèrent sans affolement Sir Edouard. Mort. Et tout le Monde sembla suspendu à cet instant, comme espérant que le corps dudit ministre se relèverait dans un rire et que chacun crierait à l’horrible supercherie. Mais il demeura immobile, inerte et soudain ce fut un brouhaha criard qui s’abattit sur la salle tandis que Preminger bondissait sur ses pieds :
- « Erwin… Erwin que s’est-il passé ? » criait Geneviève en s’accrochant à lui « Il est ? Il est ??? » - « Toi ! Fais venir mon apothicaire ! Exécution » ordonna-t-il à l’intention d’un page en pointant de son index serti d’une bague violette sur lui, l’observant se carapater en toute hâte puis toisa sa femme dans un sourire froid, avant de murmurer « De grâce, Geneviève, taisez-vous, asseyez-vous ou ayez le bon ton de vous évanouir si vous ne savez gérer vos effusions. Ne comprenez-vous donc pas qu’il a été empoisonné ? »
Cela eut pour effet de faire blêmir davantage cette royale femme qui, ébranlée, s’agrippa davantage à Preminger :
- «OH MON DIEU !Mais qui pouvait donc en vouloir à ce brave homme ? C’est l’un de vos plus anciens amis, votre principal soutien mais il est aimé de tous... » balbutia-t-elle l’air hagard en se tordant machinalement les mains « Qui pouvait désirer sa mort ? » - « Décidément ma chère vous êtes bien obtuse… Vous pensez réellement que l’on cherchait sa mort ? » proféra-t-il avec agacement, en plongeant son regard doré dans celui de son épouse. « Gardes, cloisonnez ces portes, personne ne sortira d’ici pour le moment... »
Un petit individu frêle, maigre, au visage long et émacié était arrivé, tout de noir vêtu, non loin du cadavre et effectua une légère révérence à la vue de Preminger :
- « Votre Majesté, que votre gloire soit infinie, j’ai fait au plus vite... » - « J’attends votre analyse, Monsieur Loghtern… Les festivités sont terminées de la manière la plus abrupte qui soit pour mes si prestigieux invités et je souhaiterai au plus vite faire la lumière sur ce si odieux événement. » - « Toute ma compétence est au service de Votre Radieuse Majesté » proféra l’apothicaire dans un ton emprunté avant d’effectuer un geste sec à l’encontre d’un jeune homme en larmes « Reculez garçon, après viendra le temps des larmes. Pour l’heure, nous devons savoir ce qui a tué votre père. Un si brave homme. Raisonnablement encore une bonne trentaine d’année à vivre… Avec une bonne alimentation… Hum… Il a craché du sang… Le teint est gris, c’est un empoisonnement pour sur… Permettez que je regarde son verre… »
L’apothicaire avançait une main ferme vers le verre d’or qui se trouvait devant le cadavre lorsque Preminger le coupa :
- « A vrai dire, il a bu dans celui-ci.. Le valet avait fait une erreur en servant les boissons…Il l’avait échangé avec le mien »
Comme un rapace, Monsieur Loghtern s’en était saisi, non sans marmonner une formule de politesse à l’encontre de sa Majesté puis respira un instant le verre, en fronçant les sourcils. Puis, il y trempa son index :
- « Poison. Un grand malheur pour Sir Edouard, une chance Votre Majesté pour vous, n’en déplaise au sort tragique de votre vénérable ami. Si vous aviez bu vous auriez subi le même sort » - « Mon Dieu Erwin... » s’exclama la reine avant de tituber
Il la lâcha en fronçant les sourcils, avant de poser ses yeux dorés sur Charity de Barnum et l’appela : - « Mademoiselle ? Pouvez-vous venir ici soutenir mon épouse ? Il observa la robe écarlate se mouvoir pour rejoindre la reine et glissa à la jeune femme lorsqu’elle se trouva à ses côtés « Donnez lui...un verre d’eau ou que sais-je...Evitez le cédrat..ça la rendrait trop craintive. »
Il faillit ponctuer d’un petit rire acerbe sa critique, la retint de justesse et riva son attention dans les yeux sobres de l’apothicaire. Le moment était lourd. L’évidence flagrante, l’analyse imparable : on avait tenté de l’assassiner :
- « N’est pas né celui qui portera atteinte à ma vie. Mais je châtierai le criminel responsable de mon vénérable ami et serviteur comme s’il venait de commettre un régicide. Que le coupable tremble, la mort est au bout. Quel poison a été utilisé, très cher ? » - « Cela va nécessiter quelques analyses mais je peux déjà vous affirmer qu’il n’est pas commun. Pas de notre région, plus proche de la Mer du Nord, peut-être ».
Preminger entendit un juron et leva ses yeux brillants jusqu’à la silhouette courroucée et maussade du Duc de Belfort qui observait la scène d’un regard noir :
- « C’est qu’une simple supposition » rappela-t-il doucement d’un air tranquille « Appelez le sommelier, qu’il apporte donc la bouteille ! Et celui qui nous a servi » Alors que le garde accourait jusqu’en cuisine, Preminger orienta son attention vers la duelliste, encore ployée non loin de la reine et soupira avec ironie « Je suis désolé que vous soyez amenée à croiser votre cousin dans des circonstances si dramatiques… Espérons pour vous qu’il n’a rien à voir avec tout ceci » Et une nouvelle fois, ses yeux sondèrent ceux de la jeune femme.
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"Stranger" whispered all the town ; Has she come to save us from Satan's hand ?
DISCLAMER Le Erwin de ce post n’est pas le vrai qui se trouve actuellement à Storybrooke, il s’agit d’un faux, une projection de la VR de Lena. Il ne la connaît absolument pas, et est Roi sans les circonstances exactes de son accès au pouvoir dans le dessin animé pour la simple et bonne raison que...Lena les ignore
Le calice se présentait à chacun selon une coupe diverse. Certains dans leurs propos hardis confirmaient les soupçons, clarifiaient les ombres. Lorsque Charity de Barnum avait déclaré vouer sa préférence à l’acidité du vin rouge, la vérité brute de sa déclaration- dont elle même semblait ne pas avoir conscience, avait fait naître chez le Roi l’ombre d’un sourire hautain. De manière hasardeuse et maladroite ensuite, avait-elle tenté d’extirper le rapprochement sanglant qu’il avait lié à la couleur rouge par pur amusement…. En attendant avec une impatience invisible et contrôlée la livraison de leur boisson, il discuta un peu, surveillant les alentours avec une acuité nouvelle, observant les invités manger et les rires qui s’élevaient du banquet… Charity de Barnum continuait la conversation, déclinant son intérêt pour l’équitation et acceptant par la même occasion l’offre proposée, occasionnant chez le Roi un rictus narquois. Evident… Le service se faisait, déposant leurs verres devant les convives et il observa la jeune femme y tremper les lèvres avant de détourner le regard, sans néanmoins cesser de l’écouter lorsqu’elle se fit une joie vive de se prendre à l’énumération de toutes les qualités qu’elle pensait avoir. Eloignant son propre verre de sa bouche, le suspendant néanmoins de ses lèvres pour savourer l’odeur du cédrat, il déclara en rivant son attention sur la peau pâle et diaphane de sa convive :
- « Comme vous » ?Vous auriez tort de comparer votre éducation à l’éducation d’une reine, très chère…aussi satisfaisante et honorable que puisse être celle que vous ont donné vos parents... » c’était mordre très légèrement suffisamment pour redresser, trop légèrement pour blesser. Un simple remise en place aimable des usages et convenances.
A ses côtés, son épouse avait dirigé vers lui un regard teinté d’une désapprobation douce. Voilà ce qui la perdrait toujours. E lle demeurait aveugle même environnée de lui. A accorder sa confiance, à excuser les nécessiteux, les moins bien nés. Les mêmes qui l’enviaient, ne désiraient que la faire disparaître, se goinfrant de sa foi pour la trahir. Geneviève ne connaissait pas les ravages de l’Ambition, elle en était dénuée, peut-être du fait de sa position déjà tracée et assurée…. Aussi s’était-elle précipitée pour rassurer la jeune combattante ; joignant les mains :
- « Oh vous composez ! Je serais bien évidement ravie de vous entendre jouer un morceau. Pour ma part, j’aime énormément le piano et la harpe… Mon époux le Roi goûte énormément aussi au premier. Aussi, je pense parler en son nom et au mieux en affirmant que cela serait un réel plaisir de vous entendre... » - « Évidemment… Comment refuser ? » avait-il décrété lentement en levant son verre avant de détourner le regard.
Néanmoins, tout aussi cynique qu’il avait pu être un instant plus tôt, il ne mentait pas. Il souhaitait l’entendre. Non pas pour l’admiration promise ou l’amour de la musique, non. Il désirait prendre la mesure des talents si dangereusement et imprudemment vantés par la jeune femme en présence de témoins. Sûrement sa langue n’avait eu de but autre que celui d’attirer l’attention sur sa personne. Mais ce faisant, elle se plaçait dans une posture bien plus délicate que si sa prudence l’avait conseillée de choisir la voie de la modestie. Qu’importait le résultat…Il saurait si l'apprentissage se révélait trop important pour une simple bourgeoise. Mais qu'elle ait livré cet indice ne l’étonnait pas, tout aussi pondérée qu’elle pouvait l’être, tout aussi soigneuses au possible que pouvaient être ses manières, demeurait une force brute, indomptée et imprudente qui perçait derrière l’apparente tranquillité. Une arrogance incontrôlée qu’il avait déjà pu percevoir et une volonté de se faire voir. Sans comprendre qu’à la Cour, cette visibilité avait vite fait de devenir à double-tranchant.
Puis son conseiller était tombé mort et la salle s’était muée dans un brouhaha assourdissant.. Les femmes, les hommes criaient, certains s’apostrophaient, d’autres se signaient tandis que certains s’allongeaient se faisant porter des sels, tous pourtant gardant les yeux rivés sur le cadavre dont la tête reposait encore entre les assiettes. « Mignons petits vautours » songea avec presque affection Preminger tout en continuant à tempêter contre l’assassinat, soulignant l’erreur du destinataire. Son épouse ployée, attérée, jetait sur lui des regards anxieux auxquels il ne répondait pas… Relevant son regard sur les convives, il appela Mademoiselle de Barnum auprès d’elle, non sans avoir surpris les regards brefs qu’elle jetait vers les portes désormais closes, observant sa réaction. La peau encore plus blanche qu’à l’ordinaire, elle finit par avancer vers eux, rejoignant la reine. Le Roi nota qu’elle prenait grand soin de fixer un point derrière son dos, tentant de ne croiser aucun regard avant d’atteindre le côté de la reine. Amusant comme elle adoptait l’attitude d’une coupable toute désignée… Il lui laissa néanmoins le champs libre auprès de sa femme, bien trop occupé à l’effervescence qui régnait autour d’eux. Certains nobles tentaient de se masser près de lui, murmurant leur joie de le voir en vie et il les remercia d’un sourire. N’existait aucun répit en matière de courtisanerie… Mais bientôt, bientôt la vérité triompherait, n’est-il pas ? Son regard s’abaissa jusqu’au corps de son conseiller. Il avait « donné sa vie » pour celle du Roi. Involontairement mais cela n’affecterait guère la mémoire qu’on en ferait. Alors qu’il se reculait un peu, pressant sur son visage un mouchoir de soie imbibé de parfum, l’apothicaire chemina vers lui, tandis qu’un brouhaha se faisait attendre tandis que les portes s’ouvraient violemment. Deux gardes escortaient deux individus, l’un jeune pâle et roux ainsi qu’un plus adulte, la silhouette en échasse et les cheveux soigneusement retenus dans un catogan bleu. Ils traversèrent la foule comme deux fantômes, les courtisans reculant sur leur passage, comme s’ils craignaient à leur vue voir passer l’ombre d’un mort, eux qui n’avaient manifesté qu’une politesse de façade à la vue du cadavre. Les soldats écartèrent néanmoins les récalcitrants, permettant aux deux hommes de se présenter devant la tablée et devant le roi, se fendant de deux révérences maladroites et empressées. Preminger avait senti bouger non loin de lui Charity de Barnum, que le froissement du tissu de sa robe avait trahi et aussi vivement avait-il porté l’attention sur la jeune brune. Elle n’avait pas reculé mais elle se raidit sous son regard, provoquant chez le Roi un imperceptible sourire dissimulé sous son monchoir. Puis, il pivota à nouveau la tête, posant sur ceux qui lui faisaient face un regard dénué de tout sympathie. D’un geste élégant de la main droite, le mouchoir toujours appliqué sur sa bouche, il déclama :
- « Messieurs...Comme vous pouvez le constater, un meurtre a eu lieu ici. Par procuration sur MA royale personne ! Mon ministre est mort empoisonné et nous avons tout lieu de considérer que la cause de la mort est le poison glissé dans le verre qui aurait du être le mien et qui a été par mégarde distribué à ce pauvre défunt » Il stoppa son dialogue, sa voix s’entrecoupa d’un « sanglot » puis poursuivit perfidement « Monsieur de Barnum...Vous venez de Saint Gersy, n’est-il pas ? »
L’individu hocha la tête, lentement : - « C’est exact, Majesté… - « Une ville côtière, non loin de la mer du nord…
La bouche du sommelier s’était entrouverte, et il cligna des yeux abasourdi, se demandant visiblement la raison pour laquelle son magnifique et glorieux souverain s’intéressait subitement à ses origines et sa ville natale. Il finit par hocher la tête une nouvelle fois :
- J’ignorais que…Votre Majesté était si bien renseignée… Et que vous connaissiez... - « Excusez mon impatience, mais nous deviserons gaiement sur les beautés de votre terroir avec votre parente un jour moins macabre, très cher. Ce n’était qu’une question rhétorique » coupa-t-il en levant le menton, savourant l’air décontenancé du sommelier sous sa voix soudainement glacée « MON ministre est mort. Et un poison se trouvait dans le champagne que vous nous avez servi… Vous servez dans notre Cour depuis quelques années sous la fonction de sommelier…Avez-vous utilisé pour ce banquet une cuvée spécifique ? »
L’homme bafouilla un instant le temps que le Roi plonge son regard dans celui du serviteur qui l’accompagnait et qui le dévisageait. Son regard n’avait pas quitté le sien, depuis son arrivée dans la pièce. Un air décidé et attentif. Il retourna au sommelier :
- « Je...j’ai…utilisé celles que nous servons ordinairement pour chaque banquet lorsqu’un invité se prestige nous fait l’honneur de sa présence , Votre Majesté. Nous avons utilisé les cuvées royales, prestiges de votre majesté et quelques champagnes des plus riches maisons des familles nobles, comme vous en avez donné la consigne. Ce fut le cas pour la maison des Richbourg, Belfort, Krusgin.. »
Un sourire sec avait agité subrepticement le coin de la bouche de Preminger tandis qu’une rumeur parcourait la Cour. Il savait pertinemment ce qui se disait. Le poison devait peut-être de l’une de ces bouteilles...de l’une de ces familles. S’éloignaient sûrement dans le même temps les soupçons qui pesaient sur la rougeoyante guerrière qui n’avait pas quitté l’ombre de sa femme, mais observait la scène droite et attentive. Il désigna d’un geste impérieux la bouteille qu’un garde portait en main, sans dévier son attention sur sommelier :
- « C’est celle-là ? Celle que toi, page, tu nous a apporté ? » demanda-t-il, le buste pivotant vers le second. - « Oui...Oui votre majesté... »
Le sommelier hocha une énième fois la tête tandis que le garde rapportait le récipient à l’apothicaire. Ce dernier s’en saisit, inspirant au dessus du goulot, une brève seconde :
- « De prime abord, Votre Majesté, il semble que la bouteille n’ait pas été empoisonnée. Je vérifierai néanmoins avec toutes les précautions qu’impliquent la gravité des faits. » - « Faites… D’où vient cette bouteille ? - « De la cuvée...Belfort. »
Une vague protestation était née à cette indication et Preminger leva la main, amenant un silence factice. Le duc de Belfort non loin du corps avait fait un pas en avant, le visage noir :
- « Majesté, je réfute toute assimilation de près ou de loin à … - « Il suffit, très cher, voyons… A ce que je constate personne ne vous accuse pour le moment » répliqua-t-il froidement « Comme le dit Loghtern, la bouteille ne semble pas avoir été entièrement empoisonnée. Il reviendrait donc à convenir votre innocence… Sauf à ce que cela vous semble encore insuffisant… » Il pointa un doigt accusateur vers le serviteur qui n’avait pas cessé de l’observer « Toi ! As-tu placé un poison dans ce verre avant de me l’apporter ? » - « Non Majesté »
Ce fut sa seule réponse. Mais il avait déclamé l’ensemble avec une certitude si forte que la foule en fut saisie. Rejettant quelque peu la tête en arrière, Preminger plissa les paupières :
- « Mais il faut que ce soit l’un de vous...Le sommelier verse le vin. L’avez-vous fait, Monsieur de Barnum ? Avez-vous empoisonné votre ROI ? » - « Non Votre Majesté. » - « Tu vois, page… C’est donc toi… Aussi, vais-je te le redemander une dernière fois : As-tu placé un poison dans ce gobelet avant de me l’apporter ? Parle maintenant avant que les gardes ne t’emmènent… »
L’individu resta les yeux dans les siens, respectueux mais sans crainte, sans frémir. Il sembla osciller, hésiter soudainement puis déclama :
- « Non.. Je n’ai rien fait… Je n’ai pas choisi la bouteille… Je vous l’ai apporté Majesté Mais… C’est lui qui l’a choisi. C’est lui qui est venu offrir ce champagne au sommelier. »
De sa main terrible, le page désigna le duc, sans l’ombre d’un soupçon créant une vague dans la cour.
- Le duc n’est venu qu’offrir le champagne d’aucune façon un poison ! » s’empressa de s’écrier la reine de sa chaise « Jamais il ne ferait couler le sang... - « Plus que les sages paroles de mon épouse la Reine. Songe que tu offenses l’une des plus hautes familles de notre royaume…et que tu risques… - « Il est venu ! Pour le poison. » répliqua le page en fronçant les sourcils puis enchaîna rapidement « Je ne devais pas me trouver là. J’étais en avance. Mais je m’y suis rendu. Je l’ai entendu ; je l’ai vu. Il lui a donné une fiole ! » - « Menteur » s’était écrié le sommelier - « Il lui a donné une fiole en précisant que c’était pour le banquet » poursuivit le page sans s’en émouvoir et sans un regard pour le sommelier « Et je l’ai vu… Lui a mis le poison dans le gobelet puis m’a ordonné de vous le ramener. Je ne voulais pas. J’ai changé la disposition des verres. Je vous demande pardon pour le ministre ! » - « MENTEUR ! Vermine » Hurla soudainement le sommelier.
Dans un geste bientôt se serait-il jeté sur le serviteur si les gardes n’avaient pas eu raison de sa soudaine colère, l’immobilisant sans peine tandis que Preminger se fendait d’un sourire narquois :
- « Ayez un peu de décence devant votre parente... » d’un coup de menton il désigna la silhouette gracile de Charity de Barnum que l’individu observa un instant : - « Ma parente… ?» répéta-t-il d’un ton incrédule.
Si la situation n’avait pas été si anxiogène, Preminger aurait gloussé. Mais il s’en garda bien et n’en n’eut guère l’occasion. Déboulant, la main sur le pommeau de l’épée, le Duc de Berfort aussi avait fendu la foule pour se glisser non loin de lui, dévisageant le page le visage crispé de colère :
- « MENTEUR ! Il ment ! OSE seulement répéter que tu m’as vu, petit misérable » - « Je vous ai vu » répondit laconiquement l’autre les yeux neutres et froids. - « je te ferais tâter de mon épée...immonde ... »
Il s’élançait déjà, signant presque son crime, songea le roi… Et pourtant, il intervint.
- « Duc, je vous en prie ! Pas d’esclandre. » siffla Preminger. Sa main s’était posée sur son épaule, s’y enfonçant un peu, le stoppant net dans son geste « Contestez-vous avoir donné ce champagne à mon sommelier ? » - « Je conteste le RESTE ! » - « Majesté… Monsieur de Barnum Il a gardé le flacon, dans le petit tiroir de son étale, en haut à gauche...Vous verrez. » interpela le page de sa voix tranchante.
D’un bref coup de tête, Preminger désigna la porte aux gardes, ordonnant :
- « Allez-y ! » puis retourna son visage vers son interlocuteur, froidement « Nous verrons bien s’il ment, duc. Mais si nous trouvons ce flacon… Il est de Saint Gersy après tout… Ce sont vos terres, n’est-ce pas ? » - « Erwin ! »
Il ignora sa femme préférant river ses yeux sur l’individu qui lui faisait face et l’observait la machoire crispée par la fureur : - « Qu’insinuez-vous ? Je ne connais pas cet homme... » la voix du duc s’était abaissée, froide, colérique. - « Je n’insinue rien… Je constate, seulement…les...malheureuses coïncidences…
Il n’avait pas eu le temps de conclure que les gardes pénétraient en trompe, agitant un petit réceptacle que chacun reconnu soudain sans jamais l’avoir observé. Alors que l’apothicaire se précipitait pour le recueillir, Preminger ordonnait :
- « Arrêtez-les. Tous les deux… » - « Erwin ! Mademoiselle de Barnum n'êtes vous pas d'accord? Erwin Oh mon dieu, est-ce qu’il ne faudrait pas ? » interrogea Georgia en se précipitant vers lui. Il la repoussa sans agressivité tandis que le duc observait son manège, les yeux flamboyants. Il aurait pu faire un mouvement vers lui mais deux gardes l’empoignaient déjà, lui arrachant un cri de fureur
- « Je ne vous laisserai pas ! » Il protestait en se débattant alors que Preminger s’approchait de lui : - « Quelque temps précédant ce désastre, DUC, votre fils provoque une révolte dans vos terres… Qu’était-ce déjà le terme ? Ah oui… «Permettre aux paysans de reprendre ce que le Roi a « spolié »… Une émeute en a suivi, un bailli a été presque violenté sous l’égide de votre fils. Et nous savons très bien que vous n’y n’étiez pas étranger...C’était déjà de la Haute Trahison, Duc… Et vous savez très bien que sans mon infinie clémence vous ne seriez guère là ! Je vous ai pardonné, accueilli comme un frère...» - « Votre clémence ? » cracha- l’autre les yeux soudainement brillants « Vous ne pardonnez pas, vous n’accueillez pas comme un frère ! Vous êtes fourbe comme le poison qui aurait du vous tuer ! Il vous ressemble, il est malsain, hypocrite, sournois ! Une belle mort ! A votre image ! Oui Majesté, j’ai effectivement avec mon fils défendu le Peuple que vous avez accablé de dettes intarissables délirantes pour vos caprices ! Oui, je l’ai incité à se reprendre ! Non pas à combattre mais à lutter contre l’injustice ! » - « JE SUIS la JUSTICE ! Et Vos paroles, Duc valent aveu ! Persifla-t-il un sourire sadique glissant sur son visage. « Jetez-le aux cachots » Devant lui son adversaire trépignait sous la colère, s’agitant sans parvenir néanmoins à se dégager - « Mes paroles n’ont d’aveux que d’avoir maintes fois souhaité votre mort… Vous mériteriez d’être mort ! Et pas ce brave Sire Louis. Mais je n’ai pas donné ce poison ! Par respect pour la Reine, je n'ai pas administré ce poison! - « Alors QUI ? Qui pour porter atteinte à ma personne ? A mon ami ? Je vous ferais avouer, très cher. Je vous ferais avouer… »
Les soldats avaient emmenés les coupables et la foule s’était dispersée sous son ordre avant que les médecins n’emportent le corps de ce regret ministre. Bientôt, alors était-il monté jusqu’aux appartements de la reine, suivant le conseil impérieux du médecin royal. Cette dernière faible et émotive s’était agrippée aux poignets pâles de Charity de Barnum, tanguant faiblement sous l’émotion et il y allait de son commentaire paniqué quant à son éventuel empoisonnement. Il laissa son épouse la reine se reposer. Une sotte petite affabulatrice qui aimait visiblement avoir l’attention rivée sur elle. Sûrement pour rappeler aux autres son existence. Après tout, vu sa perfection, nombre d’eux avaient bien du l’occulter un grand nombre de fois ! Et qui les en auraient blâmé ? Quittant le chevet de son épouse, il trouva dans le couloir éclairé Mademoiselle de Barnum, la mine contrariée. Peut-être s’était-elle perdue ? Ou alors avait-elle sottement attendu des nouvelles de l’état de santé insignifiant de son épouse ? Ou alors souhaitait-elle l’entretenir d’un sujet ?
- « Pour un premier bal à la Cour, je crains que celui-ci ne devienne mémorable pour d’affreuses raisons..Pourtant, il avait bien commencé pour vous » déclama-t-il doucement avant de désigner le couloir d’un signe de tête « Souhaitez-vous bien faire quelques pas le temps du trajet ? »
Sans attendre son accord, il avança un peu, les pensées bouillonnantes encore des récents événements… Feignant un soupir il énonça :
- « Il est détestable de se rendre compte qu’un individu a qui on pardonne régulièrement ses écartades finit malgré tout par vous haïr et fomenter un complot visant à me remplacer. Il parle de ma gestion des paysans mais en réalité, il se désintéresse bien de leur misère...Ce qui le portait au supplice restait la manière dont je gérais son domaine. Je le savais.. Mais je restais aveugle pourtant... » il eut un silence puis il tourna la tête vers la brune déclamant perfidement « Vous aviez raison Mademoiselle de Barnum lorsque vous railliez ma clémence bien portée à l’égard du Duc. J’aurais du voir la révolte, l’ambition… Après tout, il n’était rien que mon plus puissant opposant. Mais nous sommes aveugles face aux amitiés auxquelles nous souhaitons croire, tout comme nous le sommes devant l’amour que nous portons aux autres et notamment à votre famille. »
Il glissa le regard sur la mine tendue de la jeune femme, sa blancheur presque lunaire et ajouta d’un ton songeur:
- « J’ai perdu par le deuil un ami ce soir. Le poids de la Couronne isole.. il laissa échapper un long sourire, dissimulant un sourire fin puis ajouta : "Vous plus encore vous avez perdu un membre de votre famille. Il risque la potence… Vous devez être bien attristée même si vous le connaissiez à peine… Je sais votre inquiétude. Votre crainte de porter le blâme aux yeux des autres. Si vous souhaitez quitter la Cour, vous le pouvez. Personne ne vous blâmerait face à un tel drame, beaucoup le ferait , s’ils ne possédaient pas quelque chose le retenant ici avec suffisamment d’importance pour s’en ôter l’envie. Mais vous ? Néanmoins, sachez que mon épouse et moi-même ne vous tiendrons guère rigueur des crimes d’un parent. Le sang ne fait pas l’individu. Tout comme la mort est une impalpable boisson dont le goût varie selon les buveurs… »
Il ponctua la phrase d’un petit rire entendu puis ajouta ensuite :
- « D’ailleurs, quelque soit votre décision, très chère, je ne serais même pas étonné que l’on découvre qu’il ne faisait pas réellement parti de votre famille, Mademoiselle de Barnum… . Après tout, l’avez-vous déjà vu, ma chère Mademoiselle ?Lui semble ne pas vous avoir reconnu... »
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Lena Davis
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
| Avatar : katie mcgrath
Je te jure, je me sens tellement mal de t'avoir amenée inconsciemment dans cette histoire.
« If the crown should fit, then how can I refuse? »
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- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
"Stranger" whispered all the town ; Has she come to save us from Satan's hand ?
DISCLAMER Le Erwin de ce post n’est pas le vrai qui se trouve actuellement à Storybrooke, il s’agit d’un faux, une projection de la VR de Lena. Il ne la connaît absolument pas, et est Roi sans les circonstances exactes de son accès au pouvoir dans le dessin animé pour la simple et bonne raison que...Lena les ignore
La mort avait accompli son œuvre.. Le temps de l’amabilité était révolu. Son plus ancien conseiller était mort. Son plus influent rival était désormais sous les verrous. Il suivait Charity de Barnum le long des corridors mal éclairés, sentant la nuit envahir le royaume. Il s’arrêta alors devant la porte de ses appartements. Elle l’entretenait de sa vision de l’amour altruiste, faussée, ridicule.
- « Vous êtes un peu sauvage et un peu fleur bleue, c’est vrai… » commenta-t-il dans un sourire avant de reprendre « Mais vous avez raison sur une chose. Tout dépend du bon regard… C’est exactement cela, ma chère. Tout n’est qu’apparence. »
Il avait écouté son dialogue, penchant la tête moqueur lorsqu’elle se mis à évoquer son « cousin » :
- « Oh vraiment ? Donc vous l’avez reconnue ? Vous êtes formelle ? J’en étais presque venu à penser qu’il s’agissait peut-être d’un mensonger personnage. Un traître qui s’était fait passer pour un individu de votre famille… Mais je m’étais trompé alors... » il traîna sur les derniers mots, songeur « Qui vous parle de quitter la Cour ? Sauf erreur de ma part, vous vous étiez engagée à jouer un morceau de piano auprès de mon épouse et moi-même… Je compte bien vous « forcer » à tenir votre promesse, l’inverse décevrait ma chère reine. Tout comme effectivement...vous avez un concours à tenter de gagner... »
Il avait dodeliné la tête. Gagnerait-elle? Il l’ignorait. Elle semblait tellement à fleur de peau. Quel dommage que les concurrents au tournoi favorisaient plus les muscles que l’intellect, il n’aurait guère fallu grand-chose pour l’impressionner suffisamment jusqu’à ce qu’elle en perde ses moyens. Mais pour cela, il aurait fallu être un stratège et peu de personnes pouvaient s’enorgueillir d’en comprendre les rouages. Il observa le visage juvénile de la jeune femme avant de déclamer :
- « Vous n’êtes pas sans savoir que plus vous atteindrez les rangs de compétition et plus l’exercice est périlleux. Une blessure peut causer de grave conséquence. Pour votre futur, il serait dommage que vous ne puissiez plus devenir une femme à marier… Votre parti est déjà quelque peu original compte-tenu de vos opinions… Mais il faut croire que le combat a quelque chose qui appelle ceux qui l'apprécie. A vrai dire, j'y goûte peu... Je me dispenserai volontiers de ce tournoi. »
Il sourit sarcastique, sans pour autant se vouloir méprisant, hocha la tête à son remerciement :
- « Mais ma très chère, votre Roi est magnanime et juste. Je ne vous jugerai pas pour les crimes de votre famille… Je n’ai même pas envisagé une seule seconde votre culpabilité, pour être tout à fait franc avec vous. Je sais que vous êtes innocente, comment croire le contraire. Sur ce, je vous laisse, votre soirée fut, par bien des égards, déjà suffisamment bien éprouvée pour que j’ajoute à cela la fatigue. Une dure journée vous attend demain… Bonne nuit, Mademoiselle de Barnum... »
Et il avait fini par se retirer. Mais jamais son ombre n’avait jamais quitté les longs couloirs du palais. Bien loin de se plonger dans le sommeil, il avait, après quelques signatures de documents officiels dispensés à la lueur d’une bougie, rejoint un couloir isolé, mal desservi, reclus. Au bout de ce dernier, une porte délimitait la descente aux oubliettes, l’endroit destiné à chaque prisonnier. Le Duc de Belfort y comptait ses heures...songea-t-il en s’y stoppant. Bientôt, deux hommes émergèrent de là, plongeant à la suite dans deux révérences obséquieuses. Loin de leur rendre la pareille, il se borna à demander :
- « A-t-il parlé ? »
Ce furent les seuls mots qui émergèrent de sa bouche, tandis qu’il demeurait droit, arrogant dans sa victoire. Face à lui, l’un, le plus assuré, recula pourtant d’un pas, se tortillant légèrement, tandis que le second demeurait plus en retrait, intimidé, frappé.
- « Il s’y refuse encore... » murmura le premier - « Je ne parlais pas du Duc. » coupa-t-il sèchement en relevant le menton « Je connais sa nature quelque peu résistante...c’est un ancien combattant après tout… Le sommelier... » - « OH ! Lui ! Il a tout dit, Votre Majesté. Tout ce que vous souhaitiez entendre. » s’exclama l’individu et la pression qui semblait peser sur son corps s’affaissa soudain, lui donnant à l’inverse une impression de dégonflement curieuse « Tout et même plus encore. La torture a de quoi délier les langues, même les plus innocentes…. » - « Un excellent travail… Je vous en félicite Monsieur Loghtern… » il sourit à l’apothicaire opinant de la tête « Vraiment Parfait… Un aveu officiel, votre rapport, mon cher apothicaire et rien ne pourra s’opposer à la culpabilité de notre cher Duc.. » il tourna la tête vers le second individu qui contemplait toujours la scène mal à l’aise lui décernant un sourire des plus amical « Tu m’as été d’une aide précieuse mon cher enfant… De ta collaboration pour l’exécution jusqu’à ton merveilleux témoignage, tout était d’une grande sincérité. »
L’individu loin de s’enthousiasmer avait un sourire fragile et Preminger nota que ses mains tremblaient, bien qu’il tenta de les dissimuler à l’orée des poches de son veston.
- « Et bien que se passe-t-il ? N’es-tu pas satisfait de servir ton Roi ? » interrogea-t-il ses yeux s’allumant d’une lueur froide, cruelle.
L’autre ne la vit pas ou alors en prit-il peur, puisqu’il opina la tête vivement, mordillant sa lèvre inférieure :
- « Si Votre Majesté… Je tenais juste… Je voulais. Que va-t-il lui arriver ? Au sommelier ? Il est innocent... » - « Il ne l’est pas. Tu l’as accusé, très cher enfant » nargua-t-il en avançant d’un pas, son ombre englobant celle du pâle serviteur « Tardifs sont les remords, mais déjà la récolte de la Mort est passée. Tu peux te rétracter très cher...mais tu oublies alors quelles sont les mains assassines qui ont déposées ce poison dans mon verre. Celles qui ont inversées les verres. A qui appartenait la bouche qui a accusé, menti, condamné autrui. Le sacrifice des êtres est parfois nécessaire….Tu le savais. Tu l’as fait…. Et tu as eu un remarquable cran… Celui de saisir tes objectifs, grâce à toi ta famille ne manquera jamais de rien… Trois vies pour celles de ton ascendance et de tes héritiers, après toi, n’est-ce pas gagnant ? Ta famille ne les vaut-elle pas ? » - « S—si.. » - « Je te l’ai promis. Tu seras grassement récompensée ! » - « Votre Majesté est trop bonne...Ma famille… » bafouillait déjà l’individu, il l’interrompit : - « Sera logée avec les honneurs de la maison royale… Et tu seras à la tête d’une immense fortune lorsque tu reviendras sur ces terres… » il suspendit néanmoins ses paroles songeusement, puis ajouta sévèrement, sondant le regard de l’individu « Mais pas tout de suite… Un bateau t’attend, ce soir. Prends-le ! Il est vital que tu te fasses oublier quelque temps comprends-tu ? » - « Oui votre Majesté… »
Le jeune homme avait tellement pâli catastrophé qu’il lui tapota l’épaule avec condescendance :
- « Rassure-toi tu n’es pas un fugitif… Il est juste nécessaire que l’étalage de ta nouvelle richesse soit progressif. L’inverse.éveillerait les soupçons… Mais » il porta la main à la poche de son justaucorps, sortant une petite bourse de cuir noir lourde qu’il tendit avec faste au jeune femme « Pour te prouver que Ton Roi tient parole voici… Il y a mille rubis dans ceci. Tu peux compter… Prends en soin et à ton retour tu en obtiendras le double pour le prix de ta trahison et de ta loyauté…Maintenant va ! »
Il s’était repu de l’air émerveillé du serviteur, ne tarissant pas de satisfaction lorsque celui-ci s’agenouilla d’émotion. Les yeux brillants, il avait vite déguerpi par le premier couloir, le pas pressé courant au navire qu’il l’attendait. Tandis que les bruits de ses pas s’amenuisaient, Preminger se tourna vers l’apothicaire, les yeux luisants :
- « Un brave garçon ! Quel dommage qu’il ait été si imprudent à bord… Montrer sa fortune quelle sottise… Nous savons tous très bien que les bateaux sont un repaire de mécréants un coupe gorge… Une chance… Par hasard, nous avons arrêté les fautifs et récupéré les rubis...
Il avait éclaté d’un rire franc et sinistre tandis que l’apothicaire se contentait de sourire :
- « Votre Majesté est ingénieux ! » - « Effectivement. Pourquoi m’en priver ? L’âme de ce jeune homme est trop fragile pour contenir un secret si fort. Bientôt, il aurait peut-être crié à qui souhaitait l’entendre que j’avais fait assassiner mon si angélique ministre dans cette macabre mise-en-scène pour me débarrasser d’un rival, torpiller et obtenir ses terres et condamné à mort deux innocents. Personne ne l’aurait cru mais ça aurait fait mauvaise presse. Et puis surtout… Mille rubis ne se donnent pas…. Contre un mort supplémentaire, comment refuser ? »
Il ouvrait la bouche pour ajouter quelque chose lorsqu’un bruit pourfendit le silence, il était minime, infime. Mais les sens du Roi étaient suffisamment en alerte pour le manquer… Et en détecter l’anomalie… Fronçant les sourcils, il s’avança vers l’origine du bruit, un sourire sarcastique sur la bouche :
- « Qui va là ? » héla-t-il de sa voix chantante.
L’apothicaire l’avait précédé, parcourant au pas de course la distance qui le séparait de l’origine du bruit et un petit cri étouffé prouva à Preminger la présence du rôdeur…
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Lena Davis
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »
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Je te jure, je me sens tellement mal de t'avoir amenée inconsciemment dans cette histoire.
« If the crown should fit, then how can I refuse? »
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- Pour ma victoire? C'est adorable, trésor... Même si en toute modestie, je dois admettre, qu'au-delà de cela, je suis un prestigieux modèle pour mes concitoyens"
(Alexis pense-t-elle qu'il est parti trop loin? Sûrement! On approuve)
| Conte : Coeur de Princesse/Le Prince et le Pauvre | Dans le monde des contes, je suis : : Preminger
"Stranger" whispered all the town ; Has she come to save us from Satan's hand ?
DISCLAMER Le Erwin de ce post n’est pas le vrai qui se trouve actuellement à Storybrooke, il s’agit d’un faux, une projection de la VR de Lena. Il ne la connaît absolument pas, et est Roi sans les circonstances exactes de son accès au pouvoir dans le dessin animé pour la simple et bonne raison que...Lena les ignore
Charity de Barnum ne lui avait pas fait une initiale mauvaise impression mais il était incroyable comme le vent pouvait très vite tourner pour les gens du commun. Et dire que celle qui presque avait pu obtenir l’opportunité de devenir dame de compagnie de la reine avec son accord et son appui venait en l’espace d’une brève seconde signer son arrêt de mort. Oh, qu’elle ait assisté à la scène pouvait encore être arrêté ou acheté, si son tempérament le permettait. Ce qui n’était...apparemment pas le cas. Elle le démontra très vite et à tort. Bien qu’elle ait choisi au premier cas de feindre n’avoir entendu sa pâleur et l’éclat paniqué de ses yeux la trahissaient. Qui plus est… Pourquoi diantre avait-elle changé de tenue ? Si son envie primitive avait réellement été de se faire couler un bain – à une heure si tard de la nuit quelle excuse pathétique- elle n’aurait pas jeté son dévolu sur une autre tenue pour se promener dans les couloirs. Se serait contenté d’appeler une femme de chambre – les domestiques n’avaient pas pu oublier de l’informer qu’elles se trouvaient à disposition- ou au mieux se serait tout juste vêtue d’un peignoir. Se perdre dans le château était une chose, se retrouver dans une aile différente en était une autre. Dans une tenue différente encore plus.. Et il ne pouvait pas ne pas le remarquer puisque délaissant la robe rouge et sanglante de la cérémonie dernière, elle arborait à présent une robe d’un émeraude tout de soie qui perçait à travers le capuchon du manteau qui recouvrait ses épaules. Rien que pour cela, il ne la laisserait pas s’échapper sans réponse. Si elle ajoutait ensuite les menaces sottement diffusées à ses oreilles. Elle ne s’échapperait pas longtemps de la potence. Quel dommage… Une vie si courte… Si gâchée… - « Voyez-vous c’est dommage, ma chère Charity… Vous êtes peu coopérative...et peu réfléchie finalement. Me jeter à la figure toutes ces accusations alors que vous n’êtes rien et que vous vous trouvez face à votre monarque, c’est désolant. » soupira-t-il, en secouant la tête avant d’ajouter sournoisement « Je n’ai rien fait qu’éliminer un petit insecte gênant… Et au mépris des conséquences et des autres. Je voulais la tête du Duc, je l’ai eue. Même si cela revenait à éliminer mon ministre, c’était un pion important mais sacrifiable. De toute manière...je gouverne seul. » il avait étouffé un petit rire strident, ajoutant avec orgueil « Mais ça m’éloigne des suspects… Alors pourquoi devrais-je vous craindre vous ? Vous qui êtes, non seulement officiellement la cousine d’un complice du duc, mais qui plus est...à ma totale merci. Je fais de vous ce que je désire. Je pourrais...Vous poignarder là s’il m’en prenait l’envie. Ou vous étrangler. Et la Vérité m’appartiendra toujours. C’est moi qui la créée. Pas vous. »
Il n’était guère friand de ce type de violence gratuite mais adorait littéralement les énoncer. Voir trembler les autres sous son pouvoir, quel plaisant délice. Elle ne l’avait pas quitté des yeux et ses mains tremblaient. Peut-être qu’elle tomberait en se secouant de sanglots en criant grâce. Ou peut-être s’évanouirait-elle… quand bien même elle tentait de garder une contenance, elle savait très bien ce qu’il en était : la Mort était pour elle. Il ne s’embarrasserait pas d’un témoin gênant aussi bonne bretteuse pouvait-elle être ou aussi douée cavalière puisse-t-elle être. Preminger était ainsi. Rationnel. Et égoïste.
- « Vous êtes un... » elle avait inspiré profondément, comme pour s’empêcher d’aggraver son cas puis avait enchaîné « vous êtes diabolique, cruel, dangereux et sans cœur. » Ses lèvres dénuées de fard tremblaient mécaniquement, diffusant ses paroles , trahissant le courage qui risquait de lui faire défaut, quand bien même elle veillait à garder les poings serrés « je n’ai pas...je n’ai pas peur de vous ! »
Il avait haussé les épaules, avec indifférence manquant même de frapper des mains avec enthousiasme à chaque défaut énuméré par provocation par la bouche dédaigneuse de Charity de Barnum. - « Oui, totalement… Merci de ce portrait flatteur ! Vous avez tout à fait raison… »
Il avait éclaté d’un premier rire strident, exalté. Il adorait. Il y avait bien longtemps qu’il avait pris conscience de ses « défauts » y prenant même plaisir à se les découvrir. Il connaissait parfaitement, se savait sans pitié, vaniteux, impitoyable. Ses yeux s’étaient reportés cruels sur le visage de la brune, parcourant chaque trait, chaque frémissement souriant à sa bravade insensée : - « Vous n’avez pas peur de moi ? » répéta-t-il avec amusement….Les doigts de sa main droite s’étaient levé, s’arrêtant à proximité de sa joue, là lui pinçant tandis qu’il soufflait lentement « Oh je crois que si. Je crois qu’au contraire… vous n’avez jamais été aussi terrorisée...de toute votre vie. »
Un éclat sombre était apparu au fond des yeux de la jeune femme. Quelque chose qu’il ne lui avait jamais vu encore. Comme ne lui appartenant pas, et pourtant… C’était une révolte, un sursaut de crainte et d’effroi fondu dans une défense de fer. Sa main avait attrapé la sienne, la repoussant avec une force presque excessive, pour le geste si léger qu’il avait esquissé.
- « Je vous interdis de me toucher ! » elle avait dégluti sans pour autant perdre son regard « Vous paierez pour tout ça, vous ne pourrez pas y échapper ».
Un rire froid avait accompagné sa réaction dans la gorge de Preminger. Ses yeux d’or en revanche n’avaient pas esquissé la moindre lueur d’ aimabilité, demeurant froids et glacés comme l’abîme d’orgueil qui habitait son coeur :
- « Je reconnais là la guerrière qui est en vous, Mademoiselle de Barnum… Malheureusement… Il me semble que vous ne soyez pas en position d’interdire...quoique ce soit. » sa main gauche avait dévié son geste, promptement, lui saisissant le poignet plus férocement que jusqu’alors tandis qu’il reprenait. Ses doigts lui pincèrent à nouveau la joue avec un peu plus de densité que la première fois sans pour autant en chercher la douleur « S’il me prend l’envie de vous faire arracher la langue, alors vous la perdrez. Aussi...Ma chère...vous feriez mieux de ne pas exciter ma patience et de répondre simplement à mes questions. Vous gagnerez une fin plus douce. » ses doigts étaient descendu saisissant son menton, le secouant un peu méchamment comme une poupée de chiffon « Allons. Souriez. Si vous souhaitez que je vous fasse la grâce d’une mort douloureuse, donnez-moi des réponses ! »
A vrai dire, elle allait forcément craquer… Toute la soirée, elle n’avait fait que courir cherchant l’approbation de la royauté, tel un petit animal de foire désireux de faire bonne impression. Quémandant de l’intérêt. Si l’idée des assassinats avait pu faire naître une panique en elle, la réaction humaine d’une volonté d’éviter la souffrance se ferait sentir. Aussi guerrière qu’elle pouvait être, elle restait une femme désireuse de vivre et une femme paniquée à l’idée de souffrance. Toute la volonté panique qu’elle avait mis dans ce geste de protection à l’idée même de sa main sur son visage le prouvait bien. Et pourtant, elle le regardait encore, sans mot dire, ses yeux bleus fixes dans les siens. Résolue. La bouche close et les poings serrés. Puis s’était dessiné sur ses lèvres un léger sourire, avant que ses lèvres ne s’ouvrent. Il n’avait pas compris. N’avait pas eu le temps de réagir avant de ressentir la sensation humide sur sa propre peau. Un cri s’était échappé de ses lèvres alors qu’il l’a lâchait, paniqué, alors qu’elle éructait :
- « Je vous l’ai dit, vous ne me faites pas peur. Vous ne saurez rien sur moi mais moi au moins, j’en ai appris plus sur vous ! » - « Misérable diablesse ! »
Sa manche avait essuyé son visage, avec dégoût. Elle avait OSE lui cracher au visage ! Elle. Un petit insecte. Un objet ? Son autre main quant à elle n’avait pas attendu. Elle s’était abattue avec force et fracas sur le visage de la jeune femme sans le moindre ménagement. Par réflexe et fureur ! Personne ne levait la main sur lui. Personne. Ou alors… cette personne en ignorait véritablement les conséquences. La tête de la jeune femme avait tangué sous le choc, et il avait vu son corps vaciller, tandis qu’un ricanement plus froid s’échappait de ses lèvres. Il l’avait rattrapée par le col de sa robe, au mépris de la valeur de l’habit, pour mieux la repousser, l’envoyant paître au sol dans un bruit mat. Quel dommage, une si jolie robe, souillée par la poussière et la félonie.. Essuyant les derniers restes de sa bravade, il avait contemplé la chute avec satisfaction, avançant vers elle, la dominant de toute sa hauteur. Du haut de sa chaussure, il la força à rester sur le dos, contemplant de toute sa hauteur, les cheveux jais de la jeune femme qui avaient en partie recouvert son visage sous l’effet du choc., la soie froissée, la grimace de souffrance qui maculait son visage :
- « Tsssss. Si vous voulez jouer à ça… Nous pouvons jouer... » susurra-t-il avec arrogance, déposant précautionneusement son talon à l’exact commencement de sa cage thoracique, la maintenant impuissante, appuyant un peu, « Fort heureusement pour moi, je n'ai pas de temps à perdre avec la vermine. Félicitations, vous avez gagné une...longue et douloureuse...mort. »
Intéressant comme l’être humain semblait pousser à la souffrance. Comme si, blessée, effrayée par la Vérité qui avait éclaté sous ses yeux, plus que la mettre sous silence, il lui avait fallu l’expier, la combattre, l’appeler inlassablement à devenir de minute en minute plus terrible encore. Comme si une part d’elle, celle qui l’avait intrigué, avait déjà appréhendé ce côté cruel de sa personnalité sans pour en atteindre ces sommets. Si bien qu’elle tentait encore de garder contenance, là, sur le sol, les yeux hagards et désordonnés. Elle avait tenté de se lever en vain, y avait renoncé, une main posée sur sa joue droite, où était parti le coup. Etait demeurée ainsi, à l’observer, sans proférer le moindre mot, attendant le coup suivant peut-être, attendant son geste, le souffle court trahissant sa panique Après une minute de silence teinté d’appréhension, elle avait soufflé entre ses lèvres : - « Diabolique jusque dans vos entrailles. »
Il avait roucoulé avec hauteur, satisfait, se penchant un peu au dessus de son visage, un sourire machiavélique gravé sur l’ensemble de son visage malveillant. Incroyable comme une guerrière pouvait pourtant se révéler si faible.
- « Si vous pensez me vexer... Au contraire, ça me flatte. » Il avait appuyé un peu encore. - « Majesté ! »
Preminger avait relevé la tête apercevant l’apothicaire survenir, accompagné de quatre gardes armés. L’individu avait observé la jeune femme au sol un instant, puis avait rivé un sourire vers Preminger, hésitant : - « Que souhaitiez-vous que nous fassions Votre Majesté ? »
Le Roi avait à son tour observé Charity soupesant les possibilités… Elle même aussi attendait le verdict qui sonnerait la fin… Quel gâchis que cette existence sacrifiée pour elle ! Mais elle l’avait choisi. Pour lui, il s’en moquait. De toute manière, peu importait ses choix, l’issue aurait été identique. Elle l’avait sûrement compris puisque sans agir, sans tenter le moindre geste, elle avait laissé son regard se promener sur l’apothicaire, les gardes, pour revenir à lui :
- « Alors, c’est ça ? Vous allez vous débarrasser de moi comme vous avez fait avec les autres ? Vous êtes pathétique ».
Il avait fait un geste aux gardes, n’ôtant son pied qu’à l’instant précis où les gardes l’avaient saisie pour la remettre abruptement sur ses pieds, la soutenant. Elle se serait effondrée s’ils ne l’avaient pas maintenue, songea-t-il avec satisfaction. Il s’approcha alors, écarta ses cheveux pour lui glisser au creux de l’oreille :
- « Vous êtes bien sotte si vous n'avez pas compris que grâce à votre petite intervention, vous allez obtenir de prolonger le plaisir de votre petite vie..pour une expérience palpitante, je n’en doute pas…Je n'y assisterai pas, je n'ai pas le temps à perdre, mais on m'en dit toujours le plus grand bien. Les prisonniers cessent toujours en criant grâce » dans un dernier ricanement, il s’était tourné vers les gardes proférant à voix haute « Emmenez cette femme aux cachots. Elle a avoué avoir participé avec son cousin à l’empoisonnement de mon ministre. En allégeance au Duc de Belfort. Administrez lui Dix coups de fouet pour sa félonie. Cinq pour son offense directe sur la personne de son Roi »
Il avait de nouveau rivé un sourire narquois sur la jeune femme. Nous récoltions ce que nous semons. A jouer avec le feu, le corps finissait calciné. Pourquoi diantre tenter de lutter avec ce qui nous dépassait ?
- « Lâchez moi ! Vous n’avez pas le droit ! » Avait-elle hurlé. Elle avait froncé les sourcils, fermant les yeux comme implorant..il ne savait quoi. Personne ne l’entendrait. Personne ne la sauverait. Rouvrant les yeux, elle éructa à nouveau, bêtement :« je vous jure que je vous anéantirais ! Je vous en fais le serment ! » ajoutant dans un léger sourire « vous n’êtes pas mon roi et ne le serez jamais. Je ne vous dois aucune allégeance. Faites moi autant fouetter que ça vous chante, ça n’y changera rien. »
Il lui avait retourné le regard, méchamment :
- « Vous n’en n’avez ni la trempe, ni le talent, ni le temps. Ne nous embarrassons pas de procès. Ses propos séants sont la preuve de sa trahison… Rajoutez lui cinq coups de fouet, faites d'elle ce qui vous plaira si elle résiste... puis vous la pendrez à l’aube avec les autres demain. Je viendrais la voir avant.. Pour expier ses péchés. Comme pour les autres »
Il avait terminé par un sourire fin. Pour voir son œuvre, plus précisément. Il appréciait voir dans les yeux des autres sa totale victoire avant l’exaltation du dernier souffle. Elle l’avait fixé, avalant difficilement sa salive, dans l’appréhension du moment… Mais avait simplement lancé :
- « Je ne vous offrirai pas le plaisir de me voir supplier. Vous n’êtes qu’un sombre fils de Satan qui se débarrasse des gens mais qui n’a même pas le courage de le faire lui même. Vous êtes pitoyable mais ça ne m’étonne pas de vous. » Il avait haussé les épaules, dédaigneusement, avec arrogance, levant un simple sourcil avant d’avancer vers elle, lui attrapant le menton :
- « Si vous y tenez...ma chère… » son index avait glissé le long de son cou, lentement laissant son ongle s'inscruter dans sa peau « Je passerai moi-même le précieux nœud qui vous mènera à l’au-delà autour de votre fragile petit cou.»
Elle l’avait fixé droit dans les yeux, avant d’énoncer, teintée d’un léger sourire :
- « J’ai de nouveau envie de vous cracher à la figure »
Pour toute réponse, il avait ricané, répétant son geste une nouvelle fois, avant d’impulser un recul au visage de la jeune femme :
- « Profitez bien de vos dernières heures.. »
Il l’avait lâchée puis avait tourné les talons avec indifférence et désintérêt. L’abandonnant là. Tel un bibelot cassé.