« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
« Je vais vous laisser. » prétexta Brian tout en se levant de sa chaise.
Je le comprenais. Il devait se sentir gêné. Qui ne l'aurait pas été à sa place ? Il m'avait volé ma femme, mes enfants, ma vie, et voilà qu'il déjeuner avec Merida. J'espérais qu'il avait une bonne explication à cela. En tout cas, sur le moment, je ne pouvais pas lui faire la morale. Ni le châtier pour une telle méchanceté. A l'heure actuelle, sur cette chaise, devant cette table, dans ce restaurant, c'était moi l'intrus ! J'avais interrompu le couple en pleine discussion sur une partie intime de leur histoire. Merida lui avait demandé qui nous avait faire rompre, elle et moi. C'était une excellente question !
« Je suis intéressé, moi aussi. » le stoppais-je dans son élan, en posant ma main sur le haut de la sienne.
Main contre main. Peau contre peau. D'ici, je pouvais même sentir son déodorant. Je me demandais ce qu'il portait. C'était doux et robuste à la fois. Brian, quant à lui, il baissa les yeux, pour regarder nos deux mains jointes. C'était encore plus gênant. Pour lui. Mais j'avais envie de savoir.
« Je suis intéressé par l'histoire. Pas par le reste. » affirmais-je tout en ne quittant plus Brian du regard. « Enfin, je crois. Il a été question de quelque chose à trois par le passé ? »
Si ça se trouvait, ça aurait pu être la raison de la rupture. Brian n'avait pas pris soin de répondre, retirant sa main de sous la mienne, et se levant. J'avais sortit sans plus attendre une liasse de billets que j'avais posé sur la table, avant de le suivre. On était pressé, et j'avais bien compris le message de ma fille : la consomation est suivi d'un paiement. Toujours.
On avait quitté le restaurant. Merida sur mes talons. On voulait savoir. On avait besoin de savoir. C'était essentiel pour ne pas commettre deux fois la même erreur. Car elle l'avait dit elle même : ce futur n'est pas notre futur. Il est là pour nous montrer ce qu'on ne doit absolument pas faire ! Et pour savoir ce qu'il ne faut pas faire, il faut déjà savoir ce qu'on a fait. Brian était notre seul espoir ! Ca me rappelais un film...
« Un instant ! » l'interpellais-je.
Il avait déjà traversé le rue, se dirigeant vers sa voiture. Quand j'entrepris de passer moi aussi sur la route, je me fis klaxonner par certaines personnes qui manquaient cruellement de respect. J'avais bien beau leur crier que j'étais un homme marié et ancien Maire, ça ne changeait rien. Du coup, j'avais juste accéléré le pas pour rejoindre Brian, avant que ce dernier ait le temps de sortir la clé de sa voiture.
Merida me suivait toujours, et je m'étais mis juste devant la portière de sa... c'était quoi comme voiture ? Qui s'offrait ce genre de véhicules ? Autumn m'avait dit qu'il était médecin. Ca faisait de lui quelqu'un de si riche que ça ? En tout cas, pas question qu'il nous fasse faux bond.
« On a besoin de savoir. Tous les deux. C'est important. Et puis, c'est Noël ! Si on ne peut pas se dire les choses à Noël, quand est-ce qu'on peut se les dire, n'est ce pas ? »
J'avais entendu cela dans un film de Noël que j'avais regardé avec Autumn ces derniers jours. La petite Autumn. D'ailleurs, je me demandais si la grande en avait conservé un souvenir, et si elle continuait de regarder ce Noël tous les jours. Je regardais peut-être un peu trop de films ces derniers temps. Quant à Brian, la seule chose que je me demandais, c'était pourquoi il était si mal à l'aise. Etais-ce parce qu'il avait couché avec ma femme ? D'ailleurs, ça je ne lui pardonnerais jamais !
« Alors ? » insistais-je en le fusillant du regard.
Je l'aimais plus. C'était fini. Il avait été bien trop méchant.
« Hope. » dit-il en cherchant du regard la jeune femme afin qu'elle lui prête assistance.
Il n'était pas question qu'elle le sorte de cette situation. Elle aussi elle voulait savoir !
« Ca faisait déjà quelque temps que ça n'allait plus entre vous. » débuta t'il.
Je le regardais avec insistance. Qu'est ce qu'il voulait dire par quelque temps ? Une heure ? Un jour ? On s'était juste disputé ? C'était à propos des enfants ? De Sasha ? De Cerbère ? Pourquoi il ne développait pas d'avantage ?
« Ca remonte à la période Sombre. Beaucoup de choses se sont passés pendant ces années là. Et votre couple n'a pas survécu. Ce sont des choses qui arrivent. J'ignore pourquoi. On n'est pas rentré dans les détails avec Hope. Je sais que ce qu'elle... uniquement ce que tu m'as dit. » dit-il en tournant la tête vers ma femme. Pas la sienne, mais la mienne. Histoire que ce soit bien clair !
Je n'avais pas envie d'en savoir d'avantage. Il semblait avoir une complicité avec elle que je ne comprenais pas, et que je n'approuvais pas. Même si ce n'était pas la vraie elle. Celle dont il parlait. Brian était une personne désagréable. Il ne disait pas les choses clairement. Et quand il commençait à parler, ça me dérangeait. Je n'avais pas envie d'être aussi ridiculement mal à l'aise que lui. Je voulais juste rentrer chez moi. Il nous restait combien de temps ? Une journée ? Tout devait prendre fin demain selon les plans d'Elliot. Et je lui toucherais deux mots sur cet endroit là. Ce n'était pas du tout ce qu'on avait prévu !
« Autumn... » laissais-je échapper avant de prendre par la main Merida et de nous téléporter à la maison.
La jeune femme était en train d'emballer des cadeaux dans sa chambre. On avait atterris pile en plein milieu de la pièce. Elle avait levé les yeux dans notre direction. Et pendant un petit instant, elle n'avait pas cillé. Puis, elle avait poussé un petit cri en ramenant sa couette sur des petites bricoles qu'elle n'avait pas encore emballé. Puis, elle avait rapidement quitté son lit.
« Qu'est ce que vous faites dans ma chambre ?? J'emballe les cadeaux ! » s'emporta t'elle.
Je la regardais sans trop comprendre où était le problème. Le vrai problème, c'était nous qu'on l'avait. On n'était pas à la bonne époque, ni dans le bon corps. Enfin, si, c'était le bon corps, mais pas notre corps. Merida était plus âgé. Moi j'étais trop divin. Rien collait !
« Je t'ai entendu. On a vue Brian. Il a parlé des années Sombres. Et de choses qui m'ont pas plu. Tu sais que ce n'est pas quelqu'un de fréquentable ? T'as dit qu'il était médecin, et c'est pour ça qu'il a une belle voiture. Winter a une copine. Mais on ne peut pas être avec quelqu'un uniquement parce qu'il a une belle voiture, n'est ce pas ? » demandais-je confirmation à ma femme.
Parce que oui. Elle ne l'avait pas choisi uniquement parce qu'il avait une belle voiture, n'est ce pas ?
« Je ne veux pas qu'il fête Noël avec nous. C'est dérangeant. »
Autumn faisait des vas et viens du regard entre Merida et moi. Elle devait comprendre que je ne voulais pas que Brian soit avec nous ce soir. C'était pas une bonne idée. Ca allait tout gâcher. Surtout si avec Merida on devait se remettre en couple. Enfin, si on devait tout faire pour que cette Merida et cet Hadès soient à nouveau ensemble, et ce, dès ce soir.
« On est à nouveau ensemble, ta mère et moi. C'est décidé. »
Je ne savais pas si Merida était d'accord. Mais de toute façon, il était inutile de mentir d'avantage aux enfants. Si y'avait bien un truc qu'on pouvait leur dire, c'était qu'on était à nouveau ensemble. Winter allait arriver avec sa copine, et Spring allait finir par monter de son repère dans la cave. On allait pouvoir fêter dignement Noël tous ensemble, sans Brian, juste entre nous.
« Papa... ? » m'interrompis Autumn, me sortant ainsi de mes pensées.
Sans m'en rendre compte, mes cheveux s'étaient enflammés. Tout comme mes mains. Je m'emballais. C'était comme ça quand j'éprouvais des sentiments trop forts, ou trop contradictoires. Les cheveux d'ordinaires, c'était lié à une bonne émotion. Les mains, c'était... ça m'arrivait jamais. Qu'est ce que c'était que ça ?!
Tentant de les éteindre, je me mis à secouer mes mains, et une petite flamme fut ejectée jusqu'à la corbeille à papier. Cette dernière pris feu. J'avais beau secouer mes mains, soit ça envoyait des flammes incontrôlable autour de moi, soit je m'arrêtais et ça empirait au niveau de mes mains. Pourquoi je n'arrivais pas à les éteindre ?!
« Faut de l'eau ! Ou de la glace ! » m'exclamais-je tout en me tournant vers Merida, avant de reculer, car mes mains étaient un tout petit peu trop proches d'elle.
« Arrête de bouger ! » s'exclama à son tour, Autumn.
Elle tentait de prendre mes mains dans les siennes, mais je les reculais.
« Tu vas te brûler ! Recule ! » lui ordonais-je tout en secouant une nouvelle fois mes mains.
Elle ne comprenait pas que je faisais cela pour son bien ? Je ne voulais pas qu'elle se brûle. Moi, je ne craignais rien. Il me suffisait simplement de sortir, de trouver un point d'eau et tout finirait par passer, n'est ce pas ?
« Prend le verre sur la table de chevet ! » m'exclamais-je à l'intention de ma Rebelle en faisant un geste de la tête vers la poubelle qui brûlait toujours.
Les autres petites flammes s'étaient écraser soit contre un morceau de mur, soit contre des livres. Mais rien d'autre avait pris feu. Pour le moment.
Pendant ce temps, Autumn, avait finalement réussi à m'attraper ma main droite, puis la gauche. Les flammes qui s'échappaient de mes mains se mélangeaient aux siennes. Elle me regarda, avant de fermer les yeux et de se concentrer. Je tournais la tête vers Merida. Mais qu'est ce qui se passait, ici ? Puis, petit à petit, je sentis quelque chose traverser tout mon corps. Comme si ça s'échappait de moi pour aller... en elle ? En ma fille ? Et petit à petit, mes mains et mes cheveux s'éteignirent.
Quand Autumn me lâcha, j'eu un mouvement de recul.
« Qu'est ce qui vient de se passer ? » demandais-je à Merida, avant d'entendre la porte de la chambre s'ouvrir.
Sans doute alerté par les divers cris, mais prenant son temps pour arriver, comme très certainement à son habitude, Spring se tenait dans l'embrasure de la porte. J'ignorais ce qu'elle avait vue, et ce qu'elle savait sur tout ça. Elle laissa échapper un petit son, tout en ouvrant grand les yeux.
« Retenezla. » marmona t'elle, tandis que j'eu à peine le temps de retenir Autumn qui était en train de tomber à la renverse sur son lit.
Elle était en partie dans mes bras. Je ne savais pas quoi faire. C'était moi ce qui avait provoqué cela ? La prenant du mieux que je le pouvais dans mes bras, je la déposais sur le lit. Dans un sens, heureusement que mon côté divin était de retour. Mais... à quel prix ? Qu'est ce qui s'était passé ?
Tout en portant Autumn, je l'avais sentis. J'avais constaté quelque chose que je ne comprenais pas. Et c'est en la posant sur le lit et en touchant son front, que j'en avais eu la confirmation. Elle avait les yeux fermés, et des gouttes perlaient sur le haut de son crâne.
« Elle est brûlante... » laissais-je échapper.
Je n'avais aucune idée de ce qu'il fallait faire.
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Hope Bowman
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“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Merida
You make everyday feels like it's Christmas! La période Sombre ? Brian faisait-il allusion au Ragnarök d'Elliot et tout le tintouin ? J'aurais bien aimé lui poser la question, mais tout s'était enchaîné tellement vite que, toute étourdie, je me retrouvai dans la chambre d'Autumn. Hadès nous faisait une combustion spontanée et ne parvenait pas à "s'éteindre" par lui-même. Notre fille lui vint en aide et l'instant d'après, elle était inconsciente sur son lit. Euh... késakô ?
De toute évidence, Spring était habituée à ce genre de soucis, car elle ne parut pas particulièrement choquée. D'un autre côté, est-ce que quelque chose était susceptible de faire monter Spring en tension ? Tandis que Hadès et moi restions pétrifiés d'angoisse, la jeune fille quitta la chambre et revint moins d'une minute plus tard avec des glaçons enfermés dans un torchon. Elle l'appliqua contre le front de sa soeur, en maugréant :
"Fautfairebaisserlatempérature..."
Bon, elle avait l'air d'avoir la situation bien en mains. Je lançai un regard incrédule à Hadès. Pourquoi n'avait-il pas contrôlé son pouvoir ? Je ne pouvais même pas lui en vouloir, car tout était si différent dans le futur... Peut-être que les réglages de son feu intérieur avaient été revu à la hausse et qu'il ne pouvait pas le maîtriser, car il n'avait pas lu la notice.
Les bras ballants, j'observai Spring s'occuper de sa soeur inconsciente.
"Elle... elle ne risque rien, hein ? Enfin, rien de sérieux ?" demandai-je, anxieuse.
Spring tourna la tête vers moi, mais son visage étant caché par ses cheveux, impossible de voir son expression. Je ne me sentis pas rassurée du tout.
"On devrait peut-être l'emmener à l'hôpital...?" hasardai-je à voix basse à l'adresse de Hadès.
"Cavapasouquoi ?" fit Spring, maussade.
Zut, mauvaise solution. Décidément, je tapais toujours à côté.
Soudain, la porte d'entrée claqua au rez-de-chaussée, et la voix de Winter, toute joyeuse, résonna jusqu'à nous :
"C'EST NOUUUUS !"
"V'nezvite !"
Curieusement, la voix de Spring n'avait pas monté de volume et pourtant, son frère accourut immédiatement. Il était accompagné d'une jeune fille brune. Oh non... encore une ? J'avais eu combien d'enfants au juste ? Ca commençait à devenir ridicule, à ce stade.
Sans prendre le temps d'ôter son manteau, Winter se précipita vers Spring.
"C'bon." lui assura-t-elle, et il revint auprès de la jeune fille inconnue.
"Summer ?" fis-je avec un mélange d'appréhension et d'hésitation.
"Pardon ?" s'étonna cette dernière.
"Summer." répétai-je avec davantage d'applomb.
Deux enfants, c'était déjà difficile à envisager. Quand Spring avait fait son entrée dans la cuisine, la veille, j'avais eu un sacré choc. Trois gamins. J'avais éjecté trois gamins de mon utérus. Mais si on s'était fait les quatre saisons avec Hadès, ça aurait tourné carrément à la parodie.
"Madame Bowman, est-ce que tout va bien ?" s'enquit l'inconnue, visiblement déroutée.
Je fis la grimace.
"Appelle-moi Hope. Madame Bowman, c'est ma mère. Et sinon, t'es qui ?"
"Maman, voyons c'est Lucy !"
Face à la stupéfaction générale, j'en conclus qu'effectivement, j'étais censée la connaître.
"Ah mais oui ! Lulu ! Dans mes bras, ma chérie !"
Je la serrai contre moi, ce qui sembla perturber encre plus tout le monde, elle y compris. Bon, au moins dans le futur, une chose demeurait inchangée : je n'étais pas du genre à prodiguer des câlins gratuits à tour de bras.
"Qu'est-ce qui se passe ?" demanda Winter, les mains sur les hanches.
Il m'observait d'un oeil suspicieux. Il ressemblait tellement à son père quand il essayait d'être sérieux, sauf que chez mon fils, cette expression lui seyait beaucoup mieux. Il était d'un naturel sérieux.
"Comment ça ?" fis-je d'un ton exagérément innocent.
"Depuis hier, papa et toi, vous êtes bizarres."
"Plub'zarrkedab." marmonna Spring, son visage caché derrière un rideau de cheveux bleu terne.
Son frère opina, avant de poser de nouveau un regard perçant sur moi.
"Et forcément, vous trouvez ça louche." dis-je d'un ton entendu.
Ils hochèrent la tête. Je tournai la mienne vers Hadès. J'hésitai. Finalement, je lâchai dans un soupir :
"On n'est pas vos parents. Enfin... pas vraiment."
Winter fronça les sourcils, Spring fit voler une mèche de cheveux en expirant, et Lucy se gratta la tête.
"Pour vous, on est le Hadès et la Hope du passé. On vient de 2020. On a été projeté dans nos corps de 2040 on sait pas trop comment. En vrai, je capte rien de ce qui nous arrive."
Un soupir m'échappa, ce qui souleva une mèche rebelle devant mes yeux, exactement comme Spring.
"On aurait dû vous en parler de suite, mais... on essayait déjà de comprendre ce qui se passe."
Je posai les yeux sur eux en essayant d'être la plus sincère possible, car je l'étais. Nous avions commis une erreur. Nous aurions dû être honnête avec eux dès le départ, au lieu de tenter de raccrocher les wagons en cours de route.
"Ok... euh... pfiou !"
Winter passa les mains dans ses cheveux, visiblement dépassé par la situation. Quoi qu'il en soit, il était indéniable qu'il me croyait. Nos enfants avaient grandi à Storybrooke, par conséquent le surnaturel ne les surprenait qu'à moitié.
"Ca vous est déjà arrivé un truc pareil ?" m'enquis-je, retrouvant espoir.
"Pas du tout." répondit-il, déstabilisé. "Mais... on va trouver une solution. Il y a forcément un moyen de vous ramener à votre époque."
Il chercha du soutien auprès de la dénommée Lucy.
"J'ai une question : pourquoi Lucy ?" fis-je, sourcils froncés. "Pourquoi on a rompu le délire des saisons ?"
Winter cligna des yeux. Lucy resta indécise. Enfin, au bout de plusieurs secondes, elle comprit où je voulais en venir :
"Oh, vous n'y êtes pas du tout mada... Hope. Je ne suis pas votre fille. Je suis la petite amie de Win'."
Elle passa un bras dans le dos de mon fils qui m'adressa un sourire. Un soupir soulagé m'échappa.
"Ouf ! J'aurais vraiment mal vécu d'avoir pondu quatre gamins. Ca serait tellement dingue !"
J'ajoutai en vitesse :
"Je vous adore ! Franchement, je pensais pas vous réussir aussi bien, tous autant que vous êtes. Mais un quatrième..."
"On comprend." me coupa gentiment Winter. "Enfin, je crois..."
Il semblait toujours sous le choc que nous ne soyons pas ses "vrais" parents. Spring ne bougeait plus. Elle était restée auprès d'Autumn et s'assurait que la poche à glaçons ne glissait pas de son front.
"Voyez le bon côté : vous allez pouvoir profiter de notre côté jeune et cool ! On peut vous dire tout ce que vous voulez ! On n'aura aucun tabou !"
Je lançai un grand sourire à Hadès, même si Winter ne paraissait pas particulièrement emballé par cette idée.
"Elleseréveille..." baragouina Spring.
Je pivotai vers Autumn et remarquai que ses paupières remuaient. Je m'approchai pour toucher son front. La fièvre avait baissé.
"Coucou Tumtum." dis-je d'une voix douce -parfois, ça m'arrivait. "Tu as loupé pas mal de trucs mais c'est pas grave, on va tout répéter rien que pour toi. D'ailleurs, quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi elle est entrée en surchauffe ?"
Assise au bord du lit, je tournai la tête vers les autres. Le plus étonnant était qu'elle avait réussi à absorber le pouvoir de Hadès. Ou du moins, le feu. Je n'avais pas le souvenir que les demi-dieux soient dotés de dons particuliers. :copyright:️ 2981 12289 0
Hadès Bowman
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« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
Mes yeux ne l'avaient pas quittés. A cet instant précis, il n'y avait qu'elle. Je pouvais ressentir toute sa tristesse, sa détresse. Je n'aimais pas ressentir cela. Ni chez les autres, ni chez moi. Quand ça arrivait, je me sentais inutile, impuissant. Pourquoi elle ne souriait pas ? Pourquoi elle ne souriait jamais ?
Souvent, derrière les sourires se cache de la peine. Ce sont parfois les gens qui sourient souvent qui se sentent les plus seuls. Mais, elle, elle ne sourit pas. Jamais. Elle fait la tête. Elle a un regard vide. Est-ce qu'elle n'a plus envie de se battre ? Plus envie de s'accrocher à quoi que ce soit ? Est-ce qu'elle a toujours été comme ça ?
Elle prend tout en main. Absolument tout, en silence. Autumn va mieux. Ce n'est ni grâce à Merida, ni grâce à moi. C'est grâce à elle. Parce qu'elle savait quoi faire, comment le faire, et parce qu'elle l'a fait. Ce n'était pas le cas de tout le monde. Souvent, on savait quoi faire, comment agir, mais on ne le faisait pas nécessairement. Elle, si.
Le jour d'avant, je l'avais entendu descendre dans sa cave. Faire sa batterie. Puis, monter dans sa chambre. Elle avait un bocal contenant un poisson rouge. Elle déposait une petite pastille dedans le soir. Puis, elle restait là, sans la moindre réaction sur son visage, à observer le poisson rouge prendre la pastille, et tournoyer, avant de le laisser continuer à faire sa vie, et d'aller s'allonger sur son lit. Elle avait des goûts et des envies, simples, ma Dark Princess.
J'avais envie de demander à Merida comment on avait réussi à concevoir trois enfants aussi parfait, mais ma femme avait parlé la première. Elle avait mis en lumière une question vitale. Pourquoi ? Pourquoi Autumn était capable d'absorber mes pouvoirs ?
« Le Cocyte. » laissais-je expliquer, tandis que Winter venait d'ouvrir la bouche.
Je lui avais coupé la parole. La réponse qu'il allait nous fournir, me semblait évidente. Je l'avais sentis quand nos mains s'étaient jointes et qu'elle m'avait éteins. C'était quelque chose de très doux et de brûlant à la fois. Ca émanait d'elle. Du plus profond de son être. Je n'avais pas lutté. Ca me semblait si famillier. Je connaissais ce don. Je le possédais également. Elle était née dans un endroit à part. Un endroit qui m'avait pris mes pouvoirs. Qui sait ce qu'il avait provoqué d'autre.
Je fis apparaître un verre de jus de fruit, que je tendis à Merida. Autumn avait besoin de récupérer des forces. Ca lui ferait du bien de boire un peu de vitamines. Et puis, il était frais. C'était exactement ce qu'il lui fallait. Quand Merida le prit, j'en fis apparaître un autre pour Spring, que je lui tendis. Elle l'observa quelques instants, avant de me regarder dans les yeux, sans comprendre pourquoi je faisais cela.
« Tu as fait du bon travail. Ca va te remettre d'aplomb. » lui dis-je avec un petit sourire.
Elle fut toujours aussi surprise de ma façon de réagir avec elle. Puis, elle prit le verre de jus de fruit et s'écarta pour sa placer un peu à l'écart dans la pièce, laissant ainsi à Winter et Lucy, la possibilité d'être proche de nous. Je la vois boire une gorgée. Tournant la tête vers Autumn, je m'assurais qu'elle buvait aussi de son côté.
« On va vous aider à rentrer chez vous. » nous assura Winter, tandis que Spring nous adressa un regard.
« Ca se fera tout seul. Dès demain. Enfin, si tout se passe bien. » lui répondis-je.
Spring posa le verre qu'elle tenait dans ses mains sur la commode, avant de quitter la pièce. Je me tournais une nouvelle fois vers Merida.
« Je... je reviens. » lui dis-je, avant de disparaître.
C'est fou ce que Spring marchait vite. On ne dirait pas comme ça, mais elle venait à peine de quitter la chambre, qu'elle était déjà arrivé en bas des marches. Je l'avais rejoins à l'entrée de la cave. Sans doute qu'elle voulait descendre afin de retourner à ses occupations. Est-ce qu'elle faisait partie d'un groupe ?
« Autumn va beaucoup mieux. Elle en donne l'impression. » lui dis-je avec un petit sourire.
Mais la seule chose que souhaitait ma fille, c'était de réussir à ouvrir la porte menant à la cave. Pour cela, il fallait que je me pousse.
« On va fêter ça. Y'a la soirée. C'est Noël, ça se fête en famille. » tentais-je de la convaincre.
Je n'avais pas envie qu'elle s'isole. J'avais envie qu'elle soit avec nous, en haut. Mais elle ne semblait pas partager cette envie.
« Les mardi sont une mauvaise idée. » affirmais-je. « Toutes ces journées sont des mauvaises idées. C'est juste pour avoir la sensation d'avoir un jour fixe afin de partager quelque chose avec les gens que j'apprécie. Mais il n'y a pas besoin de jour précis pour cela, n'est ce pas ? Je veux dire que ça peut être mardi tous les jours du moment qu'on est présent tous les deux. Et puis, je trouve que Noël c'est un parfait mardi. »
Elle continuait de me regarder droit dans les yeux, avant de pencher la tête. Ses cheveux couvraient une nouvelle fois une partie de son visage. Elle se rappelait sans doute que ces paroles ne voulaient rien dire. Car une fois qu'on serait de retour chez nous, ça serait un autre Hadès qui prendrait le relais. Et celui là, elle ne l'aimait pas. Il ne prenait pas soin d'elle. Il ne lui apportait pas la moindre importance. Moi aussi je ne l'aimais pas cet Hadès là !
« J'aime beaucoup tes cheveux. C'est original comme couleur. » lui dis-je, avant de me décaler pour la laisser ouvrir la porte de la cave.
Elle ne se fit pas prier. A peine la porte était ouverte, qu'elle avait entrepris de descendre les marches une à une.
« Spring ? » l'interpelais-je.
Je n'étais pas sûr qu'elle se stop dans sa descente. Mais elle le fit tout de même. J'attendis qu'elle se tourne et qu'elle lève les yeux dans ma direction. Je me tenais dans l’embrasure de la porte, tandis que elle, elle avait déjà descendu la moitié des marches. Une démarche nonchalante, mais rapide. C'était impressionnant.
« Je t'aime. » dis-je sans la moindre hésitation. « Vraiment. »
Elle m'observa un petit instant, puis elle baissa une nouvelle fois la tête et se tourna pour continuer sa descente des marches. Je la laissais là, apparaissant une nouvelle fois dans la chambre d'Autumn. Cette dernière était assise sur le lit. Winter, Lucy et Merida étaient toujours auprès d'elle. Elle semblait aller mieux, beaucoup mieux.
« Laisse moi deviner. Tu es une version plus parfaite de moi, c'est ça ? Je fais les bêtises et tu les répares ? J'aime bien le concept. »
Autumn m'adressa un petite sourire. On était complices tous les deux. Ca m'allait bien qu'elle ait le même pouvoir que moi. Qu'on le partage. Ou que le siens soit même supérieur au miens. De toute façon, elle comptait bien plus que moi dans l'équation. C'était ma Petite Princesse. Ma Princesse Enflammée. Ma Princesse Flamboyante ! Ma Blaze Princess ! Voilà, j'avais le surnom parfait pour elle !
« Je ne contrôle pas ce pouvoir. » me répondit-elle. « A dire vrai, je peux juste l'absorber. »
« Et tu le rejettes comment ? » répondis-je du tac au tac.
Parce qu'une telle puissance en elle, fallait bien l'évacuer, n'est ce pas ? Ca me semblait tellement logique que ça m'était venu tout seul. Autumn m'adressa un petit regard. Elle se souvenait sans doute que je n'étais pas leur vrai père. Pas celui de cette époque. Et que par conséquent, même si je connaissais sans doute déjà la réponse, ce n'était pas réellement mon cas. Je voulu lui insister pour avoir la réponse à ma question, mais elle me coupa.
« On a une fête à préparer je crois. » dit-elle. « Et Papa, s'il te plaît... ne t'enflammes plus cette fois ci. »
« Promis ! » mentis-je.
La soirée s'enchaîna de la plus belle des manières. Je n'avais jamais autant et aussi bien mangé de toute ma vie. Il nous fallait un Winter chez nous. Ou plutôt, il nous fallait ce Winter. Je me demandais comment on allait faire sans eux. J'avais la sensation d'avoir toujours vécu à leurs côtés, et... je me voyais mal les laisser là. Mais il était impossible de les ramener avec nous. Sans compté que tout cela était fictif. Si ça se trouvait, rien se produirait à l'identique. Ce qui n'était pas plus mal, vue le type que j'allais devenir. Je ne l'aimais pas.
Et si tout ça était réel ? Si c'était vraiment un futur possible ? Ils ne parlaient pas du Ragnarok et tout ça. Je sentais l'aura d'Elliot sur Terre. Pas à Storybrooke, mais ailleurs. Quelque part en France. Celle de Lily était toujours bien présente, à ses côtés, ainsi que celle de François. Ils vivaient ensemble, tous les trois ? J'avais envie d'aller lui poser une foule de questions, mais je préférais me concentrer sur les personnes présente ici, à mes côtés. C'était pas facile à gérer cette partie là. Et on n'avait pas besoin d'en savoir d'avantage avec Merida. Ce qui se vivait ici, était déjà satisfaisant et plus que parfait à mes yeux.
Le lendemain matin, on s'était réveillé avec Merida dans le même lit. Il était inutile de continuer à jouer la comédie, vue que nos enfants savaient tout de nous. A midi, on allait avoir la chance d'avoir Fergus, Elinor et les triplés à la maison. Ou alors c'était nous qu'on allait chez eux. Je crois que c'était ça. J'étais un peu trop occupé à manger et à discuter avec Lucy afin d'en savoir plus sur Winter, que j'avais pas écouté cette partie là. En tout cas, il nous restait encore un peu de temps, car le soleil venait à peine de se lever. D'ailleurs, je me demandais quels cadeaux on allait recevoir. On s'était dit qu'on attendrait de déballer tous les cadeaux chez les beaux parents. Apparemment, c'était une tradition. Du moins depuis quelques années. Mais même sans les cadeaux, la soirée avait été magique.
Tournant la tête vers ma femme, qui était toujours allongée là, et qui venait de se réveiller, j'avais ramené une de ses mèches rebelles en arrière. Quel que soit l'âge qu'elle avait, elle restait la plus parfaite qui soit.
« Je n'ai pas envie de rentrer... » lui avouais-je.
J'étais bien ici. Je me sentais bien ici, avec eux. Pourquoi aurais-je envie de tout abandonner ? Ce futur n'était pas un futur alternatif. C'était celui dont j'avais toujours rêvé. Si on omettait le fait que Merida m'avait quitté. D'ailleurs, je n'en connaissais toujours pas la raison. Qu'est ce qui nous avait fait rompre ? Winter était resté trop vague. Je voulais savoir réellement ce qui risquerait dans le futur, de mettre fin à notre histoire. Elle ne pouvait pas prendre fin. J'avais un contrat qui stipulait qu'elle était éternelle. Merida l'avait signé. Je l'avais signé. On ne pouvait pas revenir en arrière.
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“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
| Conte : Rebelle | Dans le monde des contes, je suis : : Merida
You make everyday feels like it's Christmas! J'y avais déjà réfléchi. Moi non plus je n'avais pas envie de rentrer à notre époque. Je me sentais bien avec nos trois enfants, même si nous devions sans arrêt raccrocher les wagons en glanant des infos par-ci, par-là. La seule chose qui me retenait c'est que j'étais vieille physiquement. J'avais du mal à accepter mon visage quelque peu ridé. Quant au reste de mon corps... la veille, lorsque j'avais ôté mes vêtements pour prendre une douche, j'avais poussé un tel hurlement que Winter s'était alarmé. Il avait cru que j'avais fait une chute ! Je ne pouvais pas dire adieu à 2020. C'était trop difficile de m'accepter avec vingt ans de plus. Je voulais retrouver ma jeunesse, et tout faire afin de la conserver le plus longtemps possible (hors de question de finir en vieille ruine à seulement 47 ans !).
Pour Hadès, c'était différent. Il n'avait pas vieilli physiquement et en plus, il avait retrouvé ses pouvoirs. C'était tout bénef' pour lui de rester en 2040. L'heure du départ serait difficile, j'en avais pleinement conscience, et même si je souffrais de temps à autre dans mon vieux corps rouillé, je profitais de chaque instant comme s'il s'agissait du dernier.
En rejoignant les enfants au rez-de-chaussée, nous apprîmes que mes parents venaient déjeuner. J'étais à la fois anxieuse et surexcitée de les voir avec vingt ans de plus dans la tronche. Ca promettait d'être plutôt rigolo.
"Hub', Hammish et Harris ne viennent pas ?" demandai-je à Winter qui, une fois encore, s'activait derrière les fourneaux.
Autumn et Spring l'aidaient en épluchant les légumes -l'une d'une manière plus vive que l'autre- tandis que je mettais un point d'honneur à superviser le tout. Winter était multi-tâches : il s'occupait de la dinde au four en l'arrosant de temps à autre, tout en continuant la pâte à choux et la génoise de la bûche de Noël (pour cette dernière, il avait sollicité l'aide de Hadès et je ne comprenais pas très bien ce qu'il faisait avec une fourchette pour remuer l'eau du bain-marie, mais je ne fis aucun commentaire, car après tout, je n'y connaissais rien en pâtisserie.
"Hammish est à Ibiza." déclara Autumn. "Il est DJ là-bas. Ca marche bien pour les fêtes."
J'esquissai une moue d'appréciation. Etre devenu DJ, pour une terreur comme lui, ça coulait de source.
"HarrisIbizaaussi..." marmonna Spring.
Ca ne m'étonnait pas de lui. Ils avaient toujours été inséparables, tous les deux.
"Hubert passe Noël avec Timeo et leur fils." acheva Winter avec un sourire.
"Oh, Hubert a un fils ?" fis-je en ouvrant des yeux ronds.
"Oui, ils ont adopté il y a deux ans."
J'affichai un sourire mi-réjoui, mi-attristé. J'aurais tellement voulu le voir ! Tous les voir, d'ailleurs. Je voulus demander plus de détails, mais à cet instant, on frappa à la porte.
"J'Y VAIS !"
J'avais tellement hâte de voir à quel point mes parents avaient pris cher. Maman avait vieilli. Elle avait coupé ses cheveux devenus blancs, mais conservait un maintien digne d'une reine. En revanche, Papa ressemblait au père noël avec ses cheveux et sa barbe broussailleuse grise. Il était dans un fauteuil roulant, ce qui me surprit.
"Merida, aide-moi avec la chaise. Elle coince dans l'entrée." me dit ma mère.
"Laisse Elinor, je peux le faire moi-même." grommela mon père, visiblement embarrassé.
Il chercha à bouger les roues, en vain. La chaise resta immobile. Aussi je me penchai pour attraper un bord et tirer, tandis que ma mère poussait. Aussitôt, le fauteuil passa la petite marche de l'entrée et roula à l'intérieur.
Aussitôt, ma mère me donna un tupperware. J'ouvris des yeux ronds.
"C'est sympa, mais Winter se charge de la bouffe." déclarai-je.
Je la trouvais un peu gonflée de ramener sa propre nourriture. N'avait-elle pas confiance en les capacités culinaires de mon fils ?
"Voyons Merida, c'est pour ton père." répliqua-t-elle d'un ton évident.
Sceptique, je soulevai le couvercle en plastique et fronçai aussitôt le nez.
"Pouah, ça pue !" laissai-je échapper en lui rendant le récipient en plastique.
Le regard oblique de ma mère me fit ravaler tout ce que j'aurais pu dire d'autre sur ce plat. A la place, je demandai prudemment :
"Il est puni ?"
Je jetai un coup d'oeil à Papa qui affichait une expression désespérée du fond de son fauteuil.
"C'est un gratin d'épinards au fromage allégé et au brocolis. Ton père doit manger des légumes verts." dit-elle, sévère.
"Peut-être qu'exceptionnellement aujourd'hui, je pourrais..." commença mon père.
"Tes résultats sont trop mauvais." coupa ma mère. "C'est pour ton bien Fergus, tu le sais."
Mécontent, mon père marmonna quelque chose dans sa barbe. Puis, profitant que ma mère se débarrassait de son manteau et rejoignait la cuisine, il m'attrapa le bras.
"Ma fille ! Viens par là !" fit-il d'un ton précipité.
Galérant à moitié, il fit rouler son fauteuil jusque dans le salon. Là, il hésita quelques secondes avant de lancer :
"Je sais pas comment dire ça... Mais faut que je le dise à quelqu'un, parce que j'en peux plus !"
Il chuchotait de sa voix rauque, sans me lâcher le bras. Je me penchai vers lui, à la fois anxieuse et pleine d'appréhension. Je craignais qu'il me dise que ça n'allait pas fort entre Maman et lui, et je n'avais pas envie de devenir médiatrice de leurs querelles de couple. Cependant, il m'apprit tout autre chose :
"Je suis pas ton papa. Enfin si, je le suis, mais... je ne suis pas ton vrai papa."
Il se gratta la tête et grimaça car ce simple geste le faisait souffrir.
"C'est pas mon corps ! Je suis une barrique ! Mes soucis de santé m'empêchent de marcher ! Je suis pas comme ça, normalement ! Faut me sortir de là ! Je sais que toi, Merida, tu sauras quoi faire !"
Il me fixait avec de grands yeux implorants.
"Oh, pétard...!" laissai-je échapper, perplexe.
Avais-je bien compris ce que j'avais cru comprendre ?
"Je sais, ça a l'air fou mais... Ca fait deux jours que ça dure et j'en peux vraiment plus. Elle me fait manger que des légumes vapeur ! Aucun morceau de saucisson, jamais ! C'est pire que le bagne ! Merida, tu DOIS me sortir de là !"
"Tu... tu es mon papa ?"
Il secoua la tête.
"Je viens de te dire que..."
Il soupira.
"Je peux comprendre que ça soit difficile à encaisser mais... Je suis le Fergus de 2020. Je sais pas comment c'est arrivé mais j'ai été piégé dans mon corps du futur."
"Mais moi aussi !" m'écriai-je, surexcitée.
"Ah bon ?" s'étonna-t-il.
Pendant un instant, il en oublia sa propre détresse.
"Mais pourquoi tu l'as pas dit plus tôt ?"
Nous venions de prononcer cette question d'une même voix, sur le même ton mi-réprobateur, mi-indécis. Un petit rire nous échappa.
"Comment ça se fait ?"
"Aucune idée." répondis-je en haussant les épaules. "Hadès vient aussi de 2020. Pourquoi ça n'a atteint que nous trois ? Grand mystère."
"Dites-moi que vous avez trouvé un moyen de rentrer." dit-il, retrouvant son ton suppliant.
"D'après Hadès, on devrait retrouver notre époque aux alentours de midi. Me demande pas pourquoi, j'en ai aucune idée."
Aussitôt, mon père consulta la montre à son poignet.
"Une demi heure."
Il sembla soulagé. Cette annonce, au contraire, me fit frémir des pieds à la tête. Seulement trente minutes avant de quitter mes trois enfants. C'était si peu...
"Retournons à la cuisine." décidai-je. "Tu as des gens à rencontrer."
"Oh, j'ai tellement hâte !" assura mon père. "Mes petits-enfants ! Elinor m'a beaucoup parlé d'eux ! J'aurais voulu venir hier ou même avant-hier, mais elle est devenue tellement psychorigide qu'elle ne voulait pas bouger ! Je sais pas comment on en est arrivé là..."
Son enthousiasme fut teinté de tristesse. Je me plaçai derrière lui et lui glissai, tout en le poussant sur sa chaise :
"On a beaucoup de choses à arranger, si on veut que le futur soit meilleur que celui-ci. On y arrivera. On est des Bowman."
Avec beaucoup de difficultés, il contorsionna son bras pour serrer ma main avec chaleur.
"Oui ma fille, tu as raison." dit-il d'un ton humide.
"Tu sais ce qu'il te reste à faire : dans notre présent, faudra y aller mollo sur le saucisson."
Je le sentais plutôt réticent à cette idée, mais il ne chercha pas à argumenter. Je roulai le fauteuil jusqu'à la cuisine et m'efforçai de sourire à tout le monde.
"Papa vient de 2020 comme nous !" annonçai-je. "Faudrait lui faire un rappel de tout ce qu'il a manqué, mais pas trop long, histoire qu'on puisse kiffer un moment tous ensemble avant de partir !"
A en juger par l'expression indécise de Maman, elle ne semblait au courant de rien, elle non plus. Tant pis, je n'allais pas tout répéter. A la place, je fis les présentations des enfants. On était tellement bien ici, baignés par la chaleur et les bonnes odeurs émanant du four. :copyright:️ 2981 12289 0
Hadès Bowman
« A la recherche, du Contrat Perdu ! »
| Avatar : Robert Downey Jr. ♥
« ROAD MIAM TRIP !!! »
« Préparez le château,
on arrive ! »
Autobiographie : Moi, à nu pour vous
Nombre de mots : 69666
Publication : bientôt Co-écrit par Sasha Hale & Desmond Blake
| Conte : Hercule ϟ | Dans le monde des contes, je suis : : ☣ Hadès ☣ l'unique dieu des Enfers. ϟ
Quand on est immortel, on ne voit pas le Temps passer de la même manière que les humains lambda. Pour nous, il y aura toujours un lendemain. Le soleil se lèvera constamment. Mais pour eux, chaque jour compte. Et pour que ce jour compte, pour que ces trente dernières minutes comptent, il ne faut pas que je les utilisent à mauvais escient. Je m'étais stoppé net. Je ne tournais plus l'eau dans la casserole. Pivotant vers Winter, je lui adressais un petit regard perplexe, avant de m'approcher de lui et de lui faire une bise sur le front. Puis, je me tournais vers Fergus et je lui adressais un petit sourire.
« Je te laisse te charger de tout résumer à ton père. » dis-je à ma bien aimée, avant de quitter la pièce.
Je ne voulais pas rester avec eux, dans la cuisine. Pas pour les dernières minutes qui me restaient. A dire vrai, jusqu'à présent j'avais profité à fond de l'instant présent. J'avais passé du Temps avec Autumn, tentant de comprendre ce pouvoir qu'elle contenait en elle. Mais j'avais juste réussi à l'affaiblir d'avantage.
J'avais ensuite assisté à un repas en compagnie de Winter et de sa belle. J'étais heureux et fier de lui. Il avait bien construit sa vie et il la vivait à fond. Sa copine était magnifique. J'aurais bien voulu organiser leur mariage et tout, mais d'un, peut-être qu'il n'était pas encore prêt. Et de deux, j'avais autre chose à faire.
J'avais aussi eu la chance de faire la rencontre d'une magnifique jeune femme dans la cave de ma maison. Elle faisait de la batterie. Ce n'était pas anodin. Mais elle était aussi quelqu'un de solitaire, et qui vivait à l'écart des autres. Même si quand sa soeur a eu besoin d'elle, elle a répondu présente sans la moindre hésitation.
J'ai une famille dont je peux être fier. Quelle que soit l'époque, elle est à la hauteur de mes espérances. Mais je ne peux pas continuer à profiter de ce futur en vivant l'instant présent. Je me devais pour une fois, de ne pas considérer que ce futur était pour moi, mais que j'étais là pour eux. C'est pour cette raison que j'avais quitté la cuisine et que j'étais monté à l'étage.
Tu es un IMBÉCILE !
Dois-je te rappeler combien de fois tu t'es retrouvé seul ? Combien de fois tu as tenté de cacher ce que tu ressentais en faisant bêtises sur bêtises ?
Tu lui ressembles tellement...
Si ce n'est qu'elle est bien plus mature que toi. Qu'elle est quelqu'un de bien mieux que tu ne seras jamais. Alors bouge ton cul, l'artiste !
Construit ! Fait quelque chose de tes flammes. Arrête de fuir. C'est quand tu t'es posé par le passé que tu as réussi à trouver la véritable flamme au fond de toi. La seule qui compte. Et si tu ne te souviens plus de ce que ça fait que de ressentir cela, rend toi là où tout a commencé et rallume ta flamèche.
Ils t'ont apportés ce que tu as toujours désiré. Ne gâche pas tout.
PS : Comment tu as pu les laisser mourir, pauvre idiot ?! PS2 : Il faut plus qu'un jour par semaine pour comprendre Spring. PS3 : De toute façon, tu ne sais même pas ce que c'est une journée avec elle...
Bisous enflammés, Hadès.
Après m'avoir écrit une lettre à moi-même, ou plutôt à mon moi de cette époque, j'avais regardé qu'elle heure il était sur la table de chevet à proximité du lit d'Autumn. C'était dans sa chambre que j'avais débuté mon don à cette époque. J'avais ensuite fait disparaître la lettre. Je savais qu'il la trouverait. Puis, me téléportant dans la cave, j'avais réfléchis un petit instant avant de faire disparaître l'instrument de musique de ma fille. Il n'avait pas sa place ici. Elle ne devait pas se cacher sous terre, mais être à la vue de tous.
J'étais revenu ensuite dans la cuisine, ou plutôt le salon où tout le monde se trouvait. Il restait moins de dix minutes. Ils étaient tous debout en train d'apporter pour la plupart des plats sur la table. Ca sentait bon. Je m'étais approché de Merida.
« C'était quoi ce bruit ? » me demanda Autumn.
Il y avait eu un léger tremblement, et quelques bruits quand la chose était apparue.
« J'ai fait quelques aménagement dans le jardin. » dis-je en adressant un petit regard à Spring.
Elle finirait bien par le découvrir assez tôt. Sans doute quand on sera partit. Mais elle saurait que ça venait de moi. De nous. Observant Merida, je lui adressais un petit sourire, avant de me tourner vers Fergus.
« On parlera à notre retour. Mais ça, ce n'est pas une éventualité. » dis-je en indiquant le fauteuil.
Il allait devoir faire attention à son alimentation. D'ailleurs, je m'engageais à faire de même pour le soutenir. Je ne voulais pas d'un fossile en guise de père. Il devait être sur ses deux jambes et en pleine forme. Tournant la tête vers Elinor, je l'observais. Elle avait vieillis. Ce n'était pas la nôtre, mais celle du futur. Toujours aussi coincé à ce que je voyais. C'était quelque chose que je n'aimais pas chez elle.
Sans réellement m'en rendre compte, j'avais agrippé les doigts de ma femme. Je sentais quelque chose gronder au fond de moi. Je n'avais pas envie de partir... j'étais bien ici, avec eux tous. Mais l'heure allait arriver. Celle des au revoir. Rapides ou pas ? Je ne savais pas comment m'y prendre. Ce n'était pas réellement un adieu. Ils allaient nous revoir très vite. Pour eux, une seule seconde s'écoulerait. Pour nous, plusieurs années, le temps de les voir naître. Chacun son tour, à sa propre époque. Du moins si on voulait de ce futur. Je tournais la tête vers Merida, lui adressant un faible sourire.
« Je t'aime... » murmurais-je.
C'était peut-être la meilleure façon de dire au revoir, n'est ce pas ? Un petit message d'espoir à nos enfants pour leur faire comprendre que ce futur serait forcément différent. Ils seront bel et bien là, mais on le sera aussi, les aimant comme on aurait du le faire la première fois. Et puis, ça leur permettait de se rendre compte que quelque soit les époque, tout pouvait finir par s'arranger. Je sentais que tout allait être bien mieux pour eux, désormais.
J'étais prêt. Je le sentais. Pas prêt à quitter cet endroit, mais prêt à tout faire pour que ce bond dans ce futur compte. Que ce jour compte.
CODAGE PAR AMATIS
Hope Bowman
« Nounours Rebelle ʕ•ᴥ•ʔ »
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“Il était une fois un lapin grognon et une princesse rebelle qui décida de lui rendre le sourire.”
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You make everyday feels like it's Christmas! Quelques minutes. Il ne restait plus que quelques minutes. Le Temps avait filé à la vitesse de l'éclair. C'était à prévoir. Ca se passe toujours de cette manière quand on se sent bien, entouré par les gens qu'on aime. Nous avions profité de chaque instant jusqu'au bout. Je ne regrettais rien.
Lorsque je soulevai les paupières, je m'aperçus que je me trouvais dans mon lit. Je me levai d'un bond et croisai mon reflet dans le miroir, ce qui me confirma que nous étions de retour en 2020. Jetant un coup d'oeil par-dessus mon épaule, je regardais les couvertures remuer. Hadès pointa le bout de son nez par-dessus la couette. Nous avions la même expression apaisée et nostalgique.
"Prêt pour Noël, le second round ?" demandai-je tout en m'asseyant au bord du lit.
Cela allait être tellement étrange de revivre un réveillon avec tellement d'absents. La grande Autumn, Winter et Spring me manquaient déjà. J'aurais voulu connaître davantage Lucy. Je n'avais pas besoin de demander à Hadès pour savoir que nous partagions les mêmes pensées. Il avait toujours été très transparent. C'était pratique pour savoir ce qu'il avait en tête. Mon mec n'était pas quelqu'un de compliqué.
"Y a quand même un truc qui me chiffonne..." réalisai-je à haute voix, une ride soucieuse barrant mon front. "Je sais toujours pas pourquoi j'avais un Brian en 2040."
Je préférais employer l'imparfait plutôt que le futur simple : j'avais et non j'aurai. Car j'avais beau me creuser les méninges, je ne comprenais pas ce qui avait pu m'éloigner de Hadès. Il était une tête de pioche par moments, mais ça faisait partie des choses que j'appréciais chez lui.
"Pourquoi on a cassé ? Ca me paraît dingue, pas toi ?"
A ce moment-là, la sonnerie de mon téléphone retentit. Je m'en saisis sur la table de chevet et constatai que c'était Papa. J'en avais presque oublié qu'il avait voyagé en 2040 avec nous ! Je décrochai et mis le portable en haut-parleur afin que Hadès entende aussi.
"Alors, bien rentré ?" demandai-je, histoire de m'assurer qu'il était bien la même personne.
"Nom d'un ours, oui ! Et pas mécontent !" fit-il de sa grosse voix enjouée. "J'ai retrouvé la liberté de mes mouvements !"
"Cool !"
"J'ai déjà dit à ta mère que je veux manger des choses saines, sans graisse et sans crème ! Je veux pas me retrouver en fauteuil dans vingt ans !"
"Ah ouais, sérieux ? Tu vas tenir le coup ?" m'étonnai-je.
"Ma fille, dans la vie on n'a rien sans rien. Je vais me faire plaisir de temps en temps, mais à partir de maintenant, c'est repas équilibré et sport !"
Il avait parlé d'un ton solennel, d'un ton de véritable roi. J'entendis ma mère déclarer de façon lointaine :
"Fergus... pourquoi tu téléphones à notre fille ? Elle vit sous le même toit que nous."
"Pas faux. Allez, à tout de suite mes terreurs !" nous dit-il affectueusement avant de raccrocher.
Cinq minutes plus tard, nous descendîmes au rez-de-chaussée et trouvâmes le salon en effervescence : Hammish et Harris se chamaillaient, comme toujours, pendant que Hubert regardait un documentaire sur les plantes sur sa tablette. Papa se précipita vers nous et nous prit dans ses bras en manquant de nous étrangler. Puis, il déposa un bisou sonore sur chacun de nos fronts.
"Oh, qu'est-ce que je vous aime !"
Les triplés lui lancèrent un regard indécis et inquiet, avant de reprendre leurs occupations respectives.
"Tu es très bizarre, aujourd'hui." fit remarquer Maman, suspicieuse.
"On va tout vous expliquer et tout sera beaucoup plus clair ! Oh, ça fait tellement du bien d'être debout ! Vous pouvez pas savoir !"
Maman l'observa fixement, sans ciller.
"Je vais te donner des vitamines."
"Oui du jus d'orange ! Plein de jus d'orange !" s'écria-t-il en levant les poings en l'air. "Et des kiwis ! Et je veux manger des épinards à chaque repas ! Je te préviens, Elinor !"
Il leva l'index dans sa direction. Le regard de Maman signifiait qu'elle s'inquiétait sérieusement de sa santé mentale, lui qui jusqu'à présent ne mangeait que des féculents et de la viande rouge.
Un large sourire aux lèvres, il pivota vers nous.
"Faudra qu'on parle de Winter et Spring, mais pas de pression !"
Il nous fit un clin d'oeil tout en tapotant une de nos épaules. J'avais la sensation que les prochaines semaines allaient être mouvementées, vu le niveau d'enthousiasme de mon père. Quant à Winter et Spring... vaste question. Je croisai le regard de Hadès et esquissai un sourire. Je risquais bien de me laisser tenter, même si c'était loin d'être rebelle. :copyright:️ 2981 12289 0