« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Evénement #61 : De l'Autre côté du Miroir [Fe]

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Wine RedHeart*
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Wine RedHeart*

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| Conte : Alice au pays des merveilles.
| Dans le monde des contes, je suis : : la Reine Rouge de Coeur.

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Evénement #61 : De l'Autre côté du Miroir [Fe] - Page 5 _



________________________________________ 2016-06-04, 23:24

De l'autre côté du Miroir
Mission Wonderland

Mes jambes turbinaient à une allure folle alors que je filais comme une flèche pour m’éloigner le plus vite possible de l’Ogre des Marais. Je sentis soudain un souffle saccadé sur ma droite. En tournant la tête, je découvris Mr. Sourire, lui aussi en pleine course (pas si saugrenue que cela, malheureusement). Je l’avais complètement oublié celui-là. Me concentrant de nouveau sur mon parcours, je fus soulagée de voir apparaître une porte. Le grand avantage des courses poursuites à Wonderland, c’est que des issues de secours peuvent germer n’importe où et n’importe quand. Mon acolyte, Capitaine Bonne Humeur, poussa la porte en bois. De toute manière, entre l’inconnu et un Ogre à nos trousses, j’avais fait mon choix. Nous arrivâmes dans une grande salle ronde et blanche, dont les murs étaient décorés de pièces d’échec. Une ligne noire séparait la salle en deux parties égales. Ce fut lorsque je m’arrêtai que je me rendis compte à quel point j’étais exténuée. Je n’avais pas eu une minute de repos depuis mon réveil dans la serre. Mes genoux lâchèrent sans crier gare, et je me retrouvai les fesses parterre, le dos calé contre le mur. Je repris difficilement une respiration calme, mais ce qui m’intrigua le plus, ce fut le comportement de Happyman : il était littéralement en train de péter un plomb tout seul, gueulant dans le vide sur un personnage invisible. Wonderland ne réussissait pas à tout le monde, c’était un fait. Il devrait y avoir un test psychologique à l’entrée, histoire de vérifier si les nouveaux venus ont les nerfs assez solides. Franchement, j’avais vraiment besoin que mon bouclier me lâche maintenant ? On ne pouvait décidément compter sur personne… Poussant un profond soupir d’agacement, je sortis de la salle. Je n’allais pas assister Mr. Sourire pendant sa crise de délire. Deuxième particularité des portes sauvages : elles ne s’ouvraient jamais deux fois sur le même lieu. Je me retrouvai donc dans un long couloir. Il y avait une chaise non loin. Je m’y installai confortablement, et attendis. Après avoir inspecté minutieusement ma manucure, je sortis le fou en verre de ma poche. Je le fis rouler entre mes doigts, curieuse. A quoi pouvait bien service cet objet ? Quel était son enjeu ? Que m’apporterait-il ? La lumière miroitait faiblement sur la pièce d’échec. Mon camarade d’infortune me coupa dans ma contemplation. Ah, pas trop tôt. Je détestais attendre. Nous remarquâmes alors tous les deux que nous ne ressemblions plus à des plantes hybrides. Adieu la collerette ridicule ! Enfin une bonne nouvelle. Nous débarquâmes ensuite dans une nouvelle salle, tapissée de cartes. Toutes disparurent au fur et à mesure. Seule resta celle de cœur. Comme par hasard. Messire Joie de Vivre eut alors la lubie de frapper sur la carte. Le prenant comme un affront personnel, je lui lançai : Hey, tu te sens bien ? T’avais qu’à passer tes nerfs sur l’Ogre, ça t’aurait calm-... Le sol s’ouvrit sous nos pieds. Eeet c’est reparti… Cela devenait limite lassant. M’asseyant en tailleur dans le vide, les bras croisés, je me laissai tomber. J’étais blasée. La chute fut longue, très longue. De temps en temps, je jetais un coup d’œil à ma montre. A un moment ou à un autre, il allait bien falloir que cela cesse. Enfin, je vis de la lumière. Me préparant mentalement à un atterrissage brutalement, je fus agréablement surprise de constater que, malgré le cratère qu’avait formé notre chute, je ne ressentais aucune douleur. Bien. Ce qui était moins bien, c’était cet insupportable vacarme qui venait de m’agresser les oreilles. Après avoir passé un certain temps en compagnie de Superbavard, mes tympans n’étaient plus habitués à autant de brouhaha. Nous avions atterri dans un jardin du palais, au beau milieu d’une myriade de statues de marbre. Et, cerise sur le gâteau, nous étions nous aussi en train de nous transformer en statues. Génial. Je regardai mes pieds se recouvrirent d’une texture solide et blanche. Ah non ! Non non non non non ! Tout mais pas blanc ! Farfouillant dans mes poches, j’en sortis un papier ainsi qu’un stylo. Je griffonnai en vitesse un petit mot : Merci de bien vouloir me peindre en rouge, et je le coinçai sous ma chaussure droite. Puis, prenant ma meilleure pose, je ne me figeai. Quitte à finir en statue, autant que ce soit à mon avantage. Tout à coup, les statues se mirent à exploser les unes après les autres. A milieu de capharnaüm, je réussis à discerner notre Calamity Jane en train de dégommer les pipelettes de pierres au lasso. Enfin quelqu’un d’utile. Je devrais peut-être songer à changer de bouclier humain… Lorsque toutes les statues furent réduites en gravats, le sort se rompit, et je retrouvai l’usage de mes jambes. Maxine était inquiète pour vous, et je pense que vous lui devez beaucoup. Suivez-moi, elle est à l’infirmerie, nous lança la cowgirl. Maxine ? Cette petite était vraiment un sacré petit bout ! Sans demander mon reste, j’époussetai ma robe avant d’emboîter le pas à notre dompteuse de statues. Seulement, au premier virage, pof ! Plus personne. Encore ?! Ça devient saoulant, sérieux. Le comique de répétition, faut pas en abuser.

Les jardins de mon enfance… Comment les oublier. Et surtout, comment étais-je arrivée là ? Ils étaient exactement comme dans mes souvenirs. J’étais à côté d’un bassin. Je me penchai, et vis mon reflet à la surface de l’eau. J’étais redevenue une petite fille ! Cet instant d’innocence fut écourté par la plus désagréable des voix : celle de ma sœur. Je grognai, me retournai vers elle. Caitriona était la dernière personne au monde que j’avais envie de voir, surtout ces derniers temps. Si blanche, si belle, si douce, si parfaite. Ma grande sœur s’approcha de moi, sourire aux lèvres, me prit les mains et m’entraîna vers un lac. Je ne savais pas pourquoi je me laissais faire. Mais je n’arrivais pas à me débattre. Je me laissais guidée. Cait m’expliqua qu’elle voulait faire du bateau avec moi. Du bateau ? Pourquoi pas, je pourrais toujours la jeter par-dessus bord. Arrivées près de la berge, ma grande sœur se tourna vers moi, et je sentis à son regard vicieux qu’elle préparait un mauvais coup. Ce regard aurait dû m’alerter de l’étrangeté de la situation : Caitriona n’avait jamais un regard vicieux. Pourtant, tout me semblait réel.
Splatch ! Elle venait de me pousser brusquement dans la boue. Ses yeux clairs me toisaient de haut : C'est là qu'est ta vraie place. Tu le sais, non ? Tu sais au fond de toi que tu ne mérites pas d'être en vie. Ses paroles taillèrent mon ventre comme autant de lames de rasoir. Je réprimai une grimace en lui jetant un regard assassin. Cait s’accroupit devant moi, prit de la boue dans sa main et l’étala lentement sur mon visage. Tu vois, le truc c'est que personne ne voudra jamais de toi. Qui en voudrait de toute façon ? Tu cherches à te rendre importante, tu veux que les autres te voient, même si tu dois leur faire mal pour ça. Tu cherches juste à exister à leurs yeux ... et pourtant tu n'es importante pour personne. Je me sentais souillée, humiliée. Et cela me faisait atrocement mal là où je pensais ne plus rien avoir : au cœur. Cependant, je ne pouvais rien faire. J’étais comme paralysée par un mélange acide de honte et de douleur. Ma sœur se redressa, et elle me parut soudain très grande. Tu n'existes pour personne petite sœur. Toujours dans l'ombre, tu seras bientôt oubliée de tous... Mais je n'ai pas besoin de te le dire... tu le sais déjà... Je baissai la tête. Je sentais mon cœur s’effriter et tomber en ruines petit à petit. Néanmoins, je n’étais pas du genre à me laisser abattre. J’étais une acharnée, une enragée. Je n’abandonnais pas. Je ne laisserais pas mes sentiments prendre le dessus. Je ne perdrais pas la face. Surtout devant ma sœur. Emprisonnant toute ma souffrance derrière les barreaux de ma cruauté. Je me relevai lentement et, toujours au même rythme, j’essuyai mon visage ainsi que ma robe, avec précaution. Une fois propre, je pris la parole sur un ton glacial. Ce que je mérite ne regarde que moi, sœurette. Ma place, c'est moi qui la choisis, c'est moi qui me la crée. Je ne suis pas comme toi, je ne me contente pas de ce que le destin m'a donné. Et je ne compte pas attendre ton consentement pour prendre ce que je désire. Oui, je veux que les gens me donnent de l'importance, et je crois m'être plutôt bien débrouillée : tout Wonderland me craint. Je m’approchai de Cait, jusqu’à pouvoir lui souffler dans un murmure, tremblante de colère : Au fond, je te fais peur. Je t'ai toujours fait peur. Je suis la seule à résister à ton charme, la seule à voir l'incapable et fragile créature que tu es réellement. Tu savais pertinemment que j'étais la seule à pouvoir détruire ta parfaite petite vie. Et tu avais bien raison. Puis, je reculai de nouveau, levant le menton d’une air fier. Tout le monde m'oubliera, comme tout le monde sera oublié. Mais, avant que je ne disparaisse des mémoires, je compte bien rendre mon existence difficile à effacer des souvenirs.
La Reine Blanche se contenta de me sourire. Elle n’avait pas cillé. Cela ne lui ressemblait pas, elle qui détestait les conflits… Même pour nos parents tu ne comptais pas, tu n'étais qu'une fille, tellement insignifiante... Quant à eux, ils t'oublient déjà. Tu as bien vu, non ? Plus personne n'a peur de toi, tu dois te démener pour attirer un peu leur attention, c'est pathétique. D’un geste, elle me désigna l’autre côté du lac, où les Wonderlandiens étaient en train de prendre le thé tous ensemble, dans la joie et la bonne humeur. Comme si toutes les horreurs que je leur avais faites subir s’étaient envolées. Comme si je n’avais jamais existé. Pathétique… Ce mot résonnait amèrement dans mon esprit. Je réprimai un frisson. De loin, Alice me fixa. Je voyais dans son regard qu’elle m’avait reconnue. Elle au moins ne m’oublierait jamais. Sa haine était trop grande. Elle ne pouvait pas… Et pourtant. Et pourtant, ses yeux devinrent vitreux. Elle ne me voyait plus. J’avais disparu, pour elle aussi. Étrangement, ce fut ce dernier évènement qui m’affecta le plus. Mes parents, je n’en avais jamais eu rien à faire, ils m’avaient toujours indifférée. Je me fichais bien de ce que pouvaient penser ma sœur, les habitants du pays des merveilles, le monde entier. Le regard d’autrui ne m’inquiétait pas. Mais celui d’Alice… Un hurlement me déchira la gorge. Je criai, vidant mes poumons pour que les Wonderlandiens me remarquent. En vain. Je n’étais plus rien qu’un fantôme.
Wine l'usurpatrice... Toujours à part, toujours mise de côté... Pourquoi continuer à t’entêter quand tu n'as d'importance pour personne ? Une lame de glace me descendit le long de l’échine alors qu’une main se posa sur mon épaule. Caitriona avait laissé place à un homme portant un troublant masque blanc. Je me tournai vers l’inconnu. J’étais au bord du gouffre. Encore un pas de plus et je sombrais dans un abyme de folie. Le démon rouge n’allait pas tarder à refaire surface. Toutefois, je préférais avoir affaire à lui plutôt qu’à ma sœur. Aussi, effaçant d’un revers de main les perles qui commençaient à poindre aux coins de mes yeux rougis, je lâchai, méprisante : L'usurpatrice, hein ? Alors que tu viens de prendre l'apparence de ma sœur ? Pff. Tu sais, c'est dangereux de prendre sa forme devant moi. Je peux facilement devenir violente... Et puis d'abord, qui es-tu ? T'es trop moche pour montrer ton visage, c'est ça ? Je croisai les bras sous ma poitrine, toisant l’homme masqué d’un air fou et farouche. Et pourquoi je m'entête ? Mais parce que c'est tout ce qu'il me reste. C'est tout ce que j'ai toujours eu. C'est le moyen que j'ai trouvé pour donner un sens à l'absurdité de la vie. Mon existence est une lutte perpétuelle pour la reconnaissance. Et elle ne prendra fin que le jour où je m'éteindrai. Mais désolée si je te déçois, ce jour n'est pas près d'arriver...
A tout moment, je pouvais perdre pied. Je pouvais basculer dans un méandre d’une triste et sombre folie dont je risquais de ne jamais pouvoir ressortir. Mes nerfs n’allaient pas tenir bien longtemps. J'avais compris. J'avais compris que le mystérieux personnage qui se tenait en face de moi avait manigancé toute cette mise en scène dans le seul but de me faire craquer. Et il était plutôt bien parti, le bougre. Mais je n'allais pas lui rendre la tâche facile, oh non ! Un détail m'intriguait néanmoins : comment avait-il pu fouiner aussi profond dans mon esprit ? C'était très perturbant. S'il avait pu avoir accès à mon passé aussi facilement, pouvait-il... Non, il ne fallait pas que je psychote, pas maintenant. L'inconnu ne répondit rien. Il resta immobile, et je sentais qu'un large sourire étirait ses lèvres derrière son masque. Je n'aimais pas que l'on se moque de moi. Vraiment pas. Il est peut-être plus proche que tu ne le crois... finit-il par rétorquer. Flippant. Mes mains et ma mâchoire se contractèrent pour m'éviter de tressaillir de peur. Je ne montrerai aucun signe de faiblesse. Lentement, l'homme masqué s'effaça, ainsi que le décor, et je me retrouvai de nouveau sur le chemin de l'infirmerie. Calamity Jane et Mr. Sourire ne m'avaient pas attendus (les rustres !) et avaient continué leur chemin. J'aurais pu les suivre, si une idée ne m'avait pas obnubilé l'esprit : l'homme au masque blanc avait dû jouer son sale tour aux autres. Diviser pour mieux régner, je connaissais. C'était ma stratégie favorite. Dans d'autres circonstances, j'aurais presque applaudi la technique de l'inconnu. Seulement, s'il avait touché aux autres Storybrookiens, alors il avait touché à Alice. Ma Alice. Celle qui s'était souvenue de moi, même dans la vision cauchemardesque que venait de me montrer le taré masqué. Sans savoir où j'allais, me laissant guider par mon instinct, je courus à travers le jardin. Je finis par trouver une blondinette adossée à un arbre, toute recroquevillée. De là où j'étais, je pouvais percevoir un sentiment qui m'était familier : un affreux parfum de douleur associé à la douce senteur des ténèbres. La Alice était en train de plonger.
Toi aussi tu as reçu la visite de l'odieux connard masqué ? lui demandai-je en m'asseyant près d'elle. Je me fichais pas mal de sa réaction, j'allais quand même lui parler. Il a fait vibrer la corde sensible, hein ? Enfin, à ce niveau-là je dirais plutôt qu'il l'a déchirée... Tu vois ce que ça fait de tenir aux autres. Plus tu t'attaches, plus tu deviens faible. Laisse-les. Laisse-les tous. Tu ne leur dois rien, et encore moins ta bonté. Sois égoïste. De toute manière, c'est ce que tu as toujours été. Mais tu sais ce qu'il y a de pire qu'une égocentrique ? Une égocentrique qui s'ignore. Tu crois que ton devoir est de sauver les autres, alors qu'en réalité tu te donnes ce rôle pour avoir de l'importance à leurs yeux. Ne te donne pas cette peine, Alice. Sois toi-même, ne pense qu'à ta petite personne. Tu verras, ça fait moins mal. Je me tournai vers la blonde, prenant son menton entre les doigts afin de plonger mes prunelles brunes dans les siennes, si limpides. Ils ne s'en tireront pas comme ça, tu m'entends ? Ils vont payer pour ce qu'ils m'ont fait, pour ce qu'ils t'ont fait. On va les trouver, on va sortir ces lâches de leur tanière, et on va se venger. Écoute-moi : on va les faire souffrir plus encore que ce que l'ont a subi. Et à la fin, ils regretteront de ne pas avoir la tête coupée.
La vengeance. Il ne restait plus que ça à des esprits détruits comme les nôtres. C'était le dernier radeau auquel se raccorder avant de se noyer. Et je n'allais pas laisser ma Alice se noyer. Qu'elle souffre de la main d'un autre m'était insupportable.

Emi Burton


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Evénement #61 : De l'Autre côté du Miroir [Fe] - Page 5 _



________________________________________ 2016-06-04, 23:32



Lorsque ta vie n'a plus aucun sens



Une fois remise sur pied, le cuisinier ne perdit pas une minute pour me remettre au travail. Remarquez, après le gâteau au chocolat que je venais d’avaler, mon énergie reprenait petit à petit place dans mes membres, me donnant envie de bouger dans tous les sens. Mais cette fois, ma mission était grave. Un domestique était arrivé en panique, criant et hurlant à tort et à travers… Non mais vraiment, vous ne trouvez pas ce genre de personne fatiguant ? C’est vraiment n’importe quoi. Mais bon, une personne semblait en danger, et Fifi l’héroïne allait lui porter secours ! Après un rapide salut militaire au cuisinier, je passais le pas de la porte tel un commandant en chef.

- Reste sage et effectue bien tes tâches, je m’en vais sauver le bas peuple !

Sur ces mots, je rejoignis l’infirmerie, non sans me perdre quatre ou cinq fois. Quoi ? Une ligne droite, c’est pas toujours évident à suivre ! J’aurai aimé vous y voir tenez ! Et puis il ne faut pas oublier que je suis blessée. Pauvre de moi, c’est moi qui aurait dû être allongée dans un lit à rien faire et non pas… Maxine ?! J’allais lui sauter dessus lorsque je vis que la petite blonde était en charmante compagnie. Mes yeux se plissèrent tandis qu’un petit sourire en coin se formait sur mon visage.

- Bah voyons, le coup de la malade pour pécho, t’es plus doué qu’on pourrait le penser hein !

Haussant les épaules et voulant toujours mener à bien ma mission, je m’avance dans l’infirmerie. Le temps de cligner des yeux, le temps de les fermer un quart de seconde et tout le décor se métamorphose. Entièrement. Une petite maison de bois, un atelier, une cheminée dégageant une chaleur douce et agréable. Un temps orageux dehors… Cette odeur de bois et de soupe… Je baissais mes yeux vers mes pieds… Ou plutôt mes pattes. Mes pattes noires et blanches. Levant vivement la tête, je me mis à miauler joyeusement en bondissant dans tous les sens.

- Je suis redevenue un chat !! Je suis redevenue un chat !! Gepetto ?! Pinnochio ?! CLEOOO ?!! Vous êtes là ?! Regardez-moi !!

Miaulant bruyamment, je continuais d’effectuer des petits bonds saccadé dans le salon. Alors que mes pattes quittaient une nouvelle fois le parquet pour s’élancer dans les airs, une main brusque agrippa mon cou. Un miaulement de protestation s’échappa de mes babines jusqu’à ce que je gesticule pour me retrouver face à Gepetto. De grands yeux brillant, je tentais de m’accrocher à lui pour monter dans son cou et venir me frotter contre lui pour quémander des caresses, comme au bon vieux temps. Malheureusement, malgré ses lunettes, le vieil homme paraissait très fâché, et très remonté. De quoi faire fuir tout un quartier de chat noir, si vous voulez mon avis !

Protestant en me débattant, j’essayais de miauler tant bien que mal pour qu’il me lâche et reprenne son éternel sourire chaud et accueillant. Au lieu de cela, il s’avança d’un pas rapide et profond vers la porte d’entrée pour l’ouvrir en claquant. Dehors, c’était pire que le déluge, la pluie tombait à torrent, la bout recouvrait quasiment tout le jardin de Gepetto, sans parler de l’ambiance obscure et effrayante. Cette fois ci, ce fut un miaulement plaintif qui sortis de ma bouche, un tout petit, inquiet. Un mouvement de recul me rassura… Jusqu’à ce que je comprenne qu’il s’agissait simplement d’un élan…. Pour me jeter dehors. La tête la première, je retombais dans la boue, glissant sur quelques mètres. Mon pelage était déjà trempé et le goût absolument ignoble de la boue avait remplis ma bouche. Crachotant, je me retournais en miaulant de toutes mes forces pour rejoindre la porte, qui se refermait dans un cri rageur.

- Et ne reviens jamais ici espèce de sale parasite !

Mais qu’est-ce qu’il était arrivé à Gepetto pour qu’il soit aussi méchant ? La dernière fois que je l’avais vu, il avait encore le cœur sur la main. Et pourquoi est-ce qu’il ne me reconnaissait pas ? Il ne se souvenait plus de moi ? Pinocchio et Cléo eux devait se souvenir. Trottinant jusqu’à la fenêtre, proche de la porte d’entrée, je pris de l’élan pour sauter sur le rebord de cette dernière et gratter contre le verre pour attirer leur attention. Cléo, dans son bocal, tournait et retournait en me regardant, l’air hilare. Elle était morte de rire… Mais qu’est-ce qui pouvait bien être si hilarant ?! Et pourquoi cet air narquois ne quittait pas son visage ? Et pourquoi Pinocchio aussi riait d’un air mauvais ?!

Personne, personne ne vint m’ouvrir, ne vint me faire rentrer et me sécher dans une serviette douce. Désespérée, je continuais à gratter de toutes mes forces contre la vitre et à miauler le plus fort possible. A mon plus grand bonheur, Gepetto finis par revenir m’ouvrir. Je sautais rapidement à ses pieds pour m’y coller et me frotter contre lui en ronronnant. Ce dernier m’attrapa une nouvelle fois par la peau du cou, le visage déformé par la colère. Alors que je recommençais à gesticuler, il me lâcha de sa hauteur, ce qui n’aurait pas posé de problème si son pied ne m’avait pas heurté de plein fouet. Un hoquêtement de douleur me fit me plier en deux tandis que je traversais la cours de son jardin, tel un boulet de canon.

La chute fut difficile et lorsque mon corps percuta le sol, il roula quelques secondes sur les dalles du sol, mal taillées et ajustées. Une grimace de douleur déforma mon petit minois alors qu’un rugissement venant de la porte d’entrée retentissait.

- Et ne reviens jamais ici Figaro ! Ce n'est PAS ta maison !

Les côtes douloureuses et la tête tournante, je regardais de loin Gepetto refermer définitivement la porte derrière lui, sous le regard amusé de Cléo et Pinocchio. Alors que je tentais de me rapprocher de nouveau, ne trouvant aucune cohérence et cherchant la fin positive de l’histoire, la porte se rouvrit. Une détonation retentit, à quelques centimètres de moi. Sur le pas de la porte, Gepetto tenait un large fusil et le rechargeait une nouvelle fois pour pouvoir me tirer dessus. Accompagné de l’orage, ces détonations me firent prendre peur. Je fis demi-tour du plus rapidement que je pouvais en tentant d’éviter les coups de feu. Fonçant dans le premier terrier que je trouvais, je m’enfonçais le plus loin possible pour ne laisser dépasser que mes oreilles et mes deux yeux. M’ayant perdu de vue, Gepetto venait de poser son fusil pour retourner au chaud, dans notre… Dans mon ancienne maison.

Le cœur ébranlé, mes yeux s’humidifièrent. Je rentrais entièrement la tête dans le terrier pour tenter de me recroqueviller, le cœur battant encore à la chamade. Mon souffle saccadé me faisait trembloter. Mes yeux se fermèrent doucement, espérant trouver une solution logique à tout cela. Pour apaiser ce trou qui venait de se former dans ma poitrine.

********************************
Lorsque j’ouvris de nouveau les yeux, une lumière douce s’infiltrait par les petits trous de ma couverture. Enlevant cette dernière, je pris une grande inspiration en me relevant vivement. Un coup d’œil à droite, un à gauche et un long soupir de soulagement… Ce n’était qu’un mauvais rêve. Quelques bruits résonnèrent, provenant de la cuisine. Une petite odeur discrète s’infiltrait de ma porte, me faisant saliver d’avance. Génial ! Emily devait préparer le repas ! Envoyant valdinguer la couverture, je m’élançais dans la cuisine pour la rejoindre. Mes yeux se posèrent sur sa chevelure blonde, un grand sourire sur le visage. Ce dernier s’estompa nettement lorsque j’aperçu un être de sexe masculin non identifié dans MA cuisine. Mes yeux se plissèrent alors que je le regardais mitigée.

Celui-là, je ne l’avais jamais vu, mais j’allais le faire déguerpir bien vite. Petite créature misérable, tu ne sais pas chez qui tu t’es aventuré. Mais j’avais un très mauvais pressentiment. Il me regardait méchamment, froidement. C’était la première fois que cela arrivait. D’habitude, il me faisait un grand sourire pour que leur présence passe crème, lui avait l’air de s’en ficher royalement.

- T'es qui toi ?

Emily se retourna, me regarda, puis regarda l’homme présent dans la cuisine avant de lever les yeux au ciel et de souffler.

- Ah t'es encore là toi ? Tu veux pas dégager ?

- Ah tu vois, elle veut que tu dégages, la porte, c’est par l….

- Non, lui il reste. C'est toi que je ne veux plus voir. Je suis tellement mieux avec lui qu'avec toi ... de toute façon, je ne t'ai supporté que parce que tu étais la sœur de Franck.

Tout en desservant son venin, elle se retourna pour se coller à l’homme et s’accrocher à lui. Emily ? S’accrocher à quelqu’un ? Depuis quand elle était devenue comme ça ? Et depuis quand elle était aussi méchante. Une pointe écorcha ma poitrine, me faisant tiquer et serrer la mâchoire. Si c’était une blague, ce n’était pas drôle du tout. Mes lèvres se contractaient dans de petit mouvements saccadés alors que j’affrontais cette vision surréaliste devant mes yeux.Ca devrait être moi, à la place de ce nabot. Un claquement me fit sursauter. En me retournant et en tournant sur moi-même, je remarquais que l’ensemble des portes et des fenêtres venaient de se refermer à double tour. Génial, et comment je l’expulse maintenant, cette vermine ?

- Je t'ai remplacé, je n'ai pas besoin de toi.

Mon cœur se serra, tellement fort qu’un seul son rauque pu sortir de ma bouche. Mes yeux étaient rivés sur elle, s’humidifiant petit à petit. Ce n’était pas possible, hier, elle souriait encore, pourquoi ce changement ? Pourquoi ces mots ? Mes yeux passèrent de l’un à l’autre, jusqu’à ce que la seule solution imaginable se présente à mes yeux. Ma tête se verrouilla sur le garçon alors que ma mâchoire se resserrait. Le pointant du doigt, ma voix s’éleva, quelque peu plus forte que je n’aurais imaginé.

- C'est pas vrai !! C'est lui qui t'as dis de dire ça !! Il t'a manipulé !!

Espèce de vermine. Hors de moi, la seule solution pour que cette mascarade s’arrête était de les séparer. M’élançant vivement vers eux, je percutais de plein fouet le garçon pour le faire reculer. Concentrant mes forces pour le faire reculer et le décoller d’Emily, je le regardais rageusement, le visage déformée par la colère et la blessure qui s’ouvrait doucement au creux de mon cœur.

- Qu'est-ce que tu lui a dis ?!! T'as pas le droit de la manipuler !!

Je continuais de l’éloigner, loin, le plus loin possible d’Emily. Je voulais qu’il sorte, qu’il parte, qu’il nous laisse. Toute les deux. Comme toujours. Concentrée sur lui, je ne sentis pas une main externe m’attraper le col pour me faire reculer. Ce dernier serra mon cou, me faisant tousser et reculer précipitamment. Incapable de bouger, l’homme en profita pour s’approcher de mon visage, l’air mauvais.

- Elle ne t'a jamais aimé ... Elle ne t'a jamais supporté Figue ... Tu la rends malheureuse, elle te déteste !

Quelques larmes d’impuissances se mirent à ruisseler sur mes joues. J’avais envie de le frapper, de lui coudre la bouche, de reporter ma rage sur lui pour le faire taire. Emily garda son emprise sur mon col jusqu’à tirer de toute ses forces pour m’envoyer loin d’eux. Basculant sur une chaise, ma chevilla vacilla l’espace d’une seconde pour m’emporter sur le sol. Les yeux rivés sur l’homme, je serrais la mâchoire à m’en faire mal avant de me relever rageusement pour lui faire face.

- QU'EST CE QUE T'EN SAIS TOI !! TU LA CONNAIS PAS !! TU SAIS PAS !! TU SAIS RIEN !! T'EN SAIS RIEN !!! TU VEUX JUSTE LA PRENDRE COMME TU PRENDRAIS UNE AUTRE FILLE !! T'AS PAS LE DROIT DE LA TOUCHER !!

Une tornade accueilla mes accusations. Les deux m’ignorèrent royalement pour plonger leur regard dans celui de l’autre. La blonde en profita pour se réfugier une nouvelle fois dans les bras de son nouveau bien aimé et entamer un long baiser langoureux. Des sanglots commencèrent à naître au creux de ma gorge tandis que mes poings se serraient si forts qu’ils entaillèrent l’intérieur de ma paume de main. Elle se détacha finalement de lui pour me refaire face, ce même sourire mauvais sur le visage.

- Il a raison, je ne t'ai jamais aimé. Tu ne t'es pas rendue compte ? Tu es si pitoyable ...

- Tu peux pas dire ça ! Tu vois pas qu'il te manipule ! Tu peux pas dire ça, t'as pas le droit ! C'est pas parce qu'il partage ta bave qu'il a plus de raison de rester !!

J’avais peut être capté son attention puisqu’elle se sépara enfin de lui pour s’approcher de moi. Son visage froid et sa main dure comme de la pierre saisit une nouvelle fois mon col pour me secouer brutalement. Loin d’avoir finis, son poing se recula pour s’abattre violemment sur mon visage, m’arrachant un cri de douleur. Sa voix forte et tranchante retentit une nouvelle fois dans la pièce.

- Tu prends trop de place, tu fais trop de bruit, tu es infernale ! J'ai trouvé quelqu'un de beaucoup mieux que toi, quelqu'un que j'aime vraiment et pas une espèce de squatteuse sans cervelle !

Sonné par son premier coup de poing je n’eus pas le temps d’intégrer ses propos qu’un deuxième s’abattit de l’autre côté de mon visage. Cette fois-ci, ma gorge, complètement bloquée, ne laissa échappé qu’un râlement rauque et quasi inaudible. Toussant plusieurs fois en essayant de me libérer de l’emprise de la blonde, je posais une main sur mon œil qui me lançait violemment.

- Je n'ai jamais voulue de toi c'est toi qui es venue ! Tu veux que je te dise ? A chaque fois que je te voyais je me disais que c'était normal que tes parents t'aient abandonnés !

Cette dernière phrase me figea. Elle me libéra enfin, me laissant, tremblante et choquée par ces dernières révélations. Mes yeux ne quittaient plus les siens et le flot de larmes ne cessait d’augmenter. Je cherchais cette étincelle, cette petite lueur pétillante que la Emily que je connaissais avait dans son regard lorsqu’elle posait ses yeux sur moi. Rien, il n’y avait rien de cela. Juste de la haine, de la noirceur et de l’inconnu. Anéantis, je fis demi-tour en vitesse pour me jeter sur la première porte. Les mains vissées sur la poignée, je tentais de la tourner de toutes mes forces, sans résultat. Emily lâcha son traditionnel soupire, celui qu’elle faisait lorsque j’avais le malheur de faire une bêtise. Celui qui annonçait l’orage avant l’accalmie. Elle s’approcha de moi, l’air mauvais ne quittant plus son visage. Elle m’attrapa par les cheveux pour me trainer durement derrière elle.

- J'en ai marre, faut qu'on en finisse.

- LAISSE-MOI !! Laisse-moi partir puisque tu veux autant que je parte !! Laisse-moi !

Elle me traina jusqu’à l’évier, remplis d’une eau clair et terrifiante. Emily savait que j’avais une vrai phobie des trop grands contenants d’eau. Une de ses mains se posa à l’arrière de mon crâne et avant que je ne puisse penser à quoi que ce soit, elle plongea violemment ma tête dans l’évier, la bloquant de toute ses forces pour que je ne puisse plus la ressortir. Réussissant à relever la tête par intermittence, je hurlais, me débattant en paniquant. Buvant la tasse à chaque parole, je tentais de crier sans que l’eau étouffe mes mots.

- Lâche... MOI !! Sil te plait ! Je suis.. Désolé !! Lâche moi !! Emily ! EMILY !!

Trop forte pour moi, la jeune femme finit par réussir à bloquer complètement ma tête. De longues secondes s’écoulèrent. Interminable. Jusqu’à ce que le manque d’air me fasse perdre conscience.

*************************************
Lorsque j’ouvris les yeux, les lieux n’avaient pas changé. Mais je n’avais plus la tête dans le lavabo. J’étais à la porte d’entrée, les yeux rivés sur une scène surréaliste. Une petite table ronde au milieu de la pièce, des chandelles, deux repas succulent, deux amoureux. Ils s’échangeaient les fourchettes, gloussant et discutant de tout et de rien comme le couple le plus cul cul la praline ne l’univers. Tout ce qu’Emily n’était pas. Pourtant, elle rayonnait. Son sourire était large et béat, ses yeux pétillants et remplis d’amour… Je ne l’avais jamais vu comme ça. Jamais. A cause de ma présence. A cause de moi. A cause de moi, elle n’avait jamais pu être aussi heureuse.

- Figue le petit chaton abandonné ... Dis-moi petite créature .... Qu'est-ce que tu veux le plus au monde ?

Une voix s’éleva derrière moi, me faisant détourner les yeux de ce spectacle douloureux. Les yeux larmoyant, je fixais l’homme masqué qui était apparu derrière moi. Mon estomac était noué tandis qu’une boule de la taille d’un poing c’était figé dans ma gorge. Je continuais de sangloter silencieusement, connaissant très bien la réponse à cette question. Si son bonheur était entaché par ma présence… Alors…

- Je ne veux plus jamais la revoir.

Cherchant le contact, et la vue troubler par les larmes, je tentais vainement de me relever pour me précipiter sur lui et retrouver un soupçon de chaleur humaine et de sentiment de vie contre moi. Passant à travers la fumé, j’eus seulement la chance de rencontrer le mur d’en face, me faisant de nouveau repartir dans des sanglots plus bruyants.

- Tes désirs sont des ordres ...

Sur ces derniers mots il disparut. Ma vision se brouilla pour changer de nouveau les évènements. Une forme dur et froide apparu dans ma main, tandis que le corps d’Emily, ensanglanté et sans vie se dessinait devant moi. Quelques gouttes tombaient de ma main, des gouttes bordeaux, dont était rempli le couteau que je tenais. Le choc me paralysa, ne me laissant pas réussir à encaisser et à réaliser ce qu’il se passait.

- C'était bien ce que tu voulais non ?

Mes jambes cédèrent sous mon poids, me faisant tomber à quelques centimètres d’Emily. Mon cœur se déchira, laissant un trou béant dans moi poitrine alors que mes yeux s’affolait sur le corps blanc et froid d’Emily.

- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !! C'est pas moi... C'est pas moi.. Je n'ai pas pu faire ça ! C'est de ta faute ! JE NE VOULAIS PLUS LA VOIR, PAS QU'ELLE MEURT !

Jetant le couteau, je secouais le corps inerte d’Emily, désespérément froid. Des cri, des larmes, rien d’autre ne sortait. Mes mains tremblantes entourèrent lentement son cou tandis que je posais ma tête contre son front en fermant les yeux.

- Je t’en supplie réveille-toi…

********************************************

Lorsque j’ouvris de nouveau les yeux, j’étais toujours debout, dans l’infirmerie, le plateau dans les mains. Les yeux rivé sur le mur en face de moi et encore choqué par les évènements, mes mains le laissèrent glisser au sol, dans un bruit de fer et de porcelaine brisé. Mes yeux passèrent rapidement sur Maxine qui s’était retourné à cause du bruit. Avant qu’elle ne prononce un seul mot, je fis demi-tour pour m’enfuir en courant, le plus loin possible.

- Figue reviens !

Je n’avais plus mal physiquement, je n’avais rien. Mais mon cœur et mon esprit étaient anéantis. Mes mains tremblaient alors que mes yeux avaient choisis de se reconvertir en fontaine depuis peu. Le château m’étouffait, je voulais sortir d’ici, partir loin pour ne plus jamais voir personne. L’air libre me fit l’effet d’une bouffée d’oxygène alors que j’entrais précipitamment dans une étable, essoufflé à en cracher mes poumons. Me recroquevillant dans un coin discret dans la paille, je posais ma tête dans mes mains en continuant à sangloter.

Des petits pas saccadés résonnèrent peu après mon arrivée. M’enfonçant dans la paille, je priais pour qu’on m’oublie et qu’on me laisse tranquille. A la place, une main dégagea la paille de ma tête tout en douceur pour venir caresser cette dernière ensuite.

- Allez allez ... ca va aller Figue ...

- T'approche pas.. Tu dois rester loin de moi… Je suis un monstre..

- Ah bon ? Mais non tu n'es pas un monstre, tu es un gentil chaton très mignon. Pourquoi je devrai rester loin de toi ?

Elle avait ouvert un livre pour le feuilleté pendant que je continuais de pleurer par à-coups. J’étais destiné à me faire jeter par Emily dehors et à la tuer. Il fallait que tout le monde s’éloigne de moi. Ca ne devait pas arriver. J’étais un monstre.

- Parce que je fais que du mal à tout le monde...

- Ah bon ? Moi tu ne m'as pas fait du mal je crois ! Et à Alice non plus je crois ! Et à Wine non plus je crois, et Kyran et les autres ... tu n'as rien fait. Tu sais, ce que tu as vue c'était juste un cauchemar, c'est mon livre qui le dit, alors je vais faire comme ils disent d'accord ?

- Un cauchemar ? Vraiment ? Pourtant, le mien, il avait l'air vraiment réaliste... Et futuriste.

Elle passa ses petits bras autour de mon cou ce qui me fit sursauter. Je ne pensais plus mériter la chaleur humaine, et pourtant mon cœur me faisait un peu moins mal lorsqu’elle me touchait. L’une de mes mains se posa sur son bras pour s’en accrocher. Fermant les yeux, mon autre main essuya les larmes qui continuaient de rouler sur mes joues.

- Allez, viens là c'est finit maintenant ... Faut pas que tu pleures comme ça, je préfère quand tu souries, c'est triste sinon... Allez ... calme toi, ça va s’arranger…

- J'ai pas envie de sourire… J'ai envie de rentrer à la maison…

- Moi aussi.




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Evénement #61 : De l'Autre côté du Miroir [Fe] - Page 5 _



________________________________________ 2016-06-05, 19:13


De l'autre coté du Miroir

Maxine & Plein de monde
Son ventre lui faisait atrocement mal, la douleur remontait le long de son petit corps, avait résonné dans sa colonne vertébrale. Elle n'avait pas pu se retenir, avait sentit le sang dans sa bouche qui remontait, en trop grande quantité pour qu'elle puisse le contenir. Elle avait taché la table, avant que ses doigts ne la lâchent, pour finir par tomber en arrière. Ses jambes avaient lâchés et elle avait mis une main sur sa bouche comme pour s’empêcher de cracher ce liquide carmin dont quelques gouttes tombaient dans l'herbe. Ses yeux bleus se perdirent un instant sur les couleurs avant que ses forces ne l'abandonnent. Brusquement, elle sentit des bras l'aider a se redresser.

-Par les moustaches d'Abraham Lincoln! Maxine!


Elle devait lui dire. Elle devait lui faire comprendre que les autres étaient là. Elle les avait fait revenir. Elle ne savait pas comment, sur le moment ca lui avait paru si naturel, si simple … et quand ils étaient tombés elle avait compris. Mis ses mains a plat sur la surface de la table et appuyé de toutes ses forces. Et le coup était venue. Et elle devait prévenir Jessie, parce que sinon, tout ce qui avait été fait l'aurait été en vain. Elle sentit la cowgirl la lâcher petit a petit, se détacher d'elle alors que tout ce qu'elle voulait, c'était retourner dans ses bras, y rester blottie et ne plus en bouger pour oublier la douleur.

-Ils sont... dans le jardin. Wine et Kyran, tu dois les aider ...

Sinon ils allaient se changer en statues. Sinon, elle ne les reverrai plus, elle ne reverrai plus ses amis ... Et ca elle ne voulait pas. C'était pour ca que Jessie devait y aller. Pour les aider, ne pas les laisser tous seuls, surtout que Wine était quelqu'un de très triste, et les gens tristes, il ne fallait pas les laisser tous seuls... La jeune femme sembla comprendre et 'éloigna, laissant Maxine seule avec une vielle dame. L'dolescente ferma les yeux un instant en posant une main sur son ventre. La douleur se calmait un peu, et pourtant c'était difficilement supportable, ca lui rappelait son père, la violence de ses coups, de ses paroles, de ses mains sur son cou ...

"Je vais envoyer quelqu'un te chercher a manger et a boire !"

Elle accquiessa doucement, laissant la vielle dame s'occuper de tout, et pendant de longues sencondes, n'entendit plus rien. Il y eut un bruissement et elle eut un instant l'impression qu'il faisait plus sombre. Lentement elle ouvrit les yeux pour voir un homme avec un grand masque à coté d'elle, pres de la fenetre. Ils se fixèrent un instant, jusqu'a ce que Maxine ne se redresse un peu et n'attrape un linge pour tousser dedans avant de lever les yeux vers l'étranger.

"Bonjour. Je m'appelle Maxine Lyons-Daitya ... Tu veux être mon ami ? Pourquoi tu as un masque ?"


Il ne répondit pas, se contentant de la fixer a travers son masque. Lentement il avanca la main vers elle et posa un doigt sur son front, comme pour s'assurer de quelque chose. Maxine le laissa faire, le regardant avec des yeux curieux avant que la main de l'homme ne s'abaisse. Elle avait l'habitude qu'on ne lu réponde pas.

"Pourquoi... ?"
murmura il dans un souffle.

"Pourquoi quoi ?"


Il y eut un long silence, avant qu'il ne reprenne.

"Dis moi petite fille ... ne vois tu rien de particulier autour de toi ?"


"Il y a quelque chose a voir ?"
s'exclama elle en regardant subitement autour d'elle. Des lits, des murs blancs, des étagères ... mais rien de spécial qui attire son attention a par l'homme au masque et son long manteau noir. Il devait avoir chaud avec tout ca .. Peut etre qu'il était frileux, c'était normal non ? La nuit venait de tomber, il faisait plus frais.

"Non, je ne vois rien. Enfin si, je vois des lits blanc, des fenetres, des draps, des produits, des couvertures, vous, les murs, les oreillers ... "


Il resta silencieux, laissant Maxine énumérer tout ce qui se trouvait dans la piece. Mais la liste avait beau s’allonger, l'homme ne semblait pas satisfait. Lentement, il se pencha vers elle et attrapa son nounours a dos, avant de fouiller dedans pour en tirer une montre argentée.

"Tu manques cruellement d'imagination petite, c'est tout ce que je peux te dire. A qui est ce ?"


"C'est a moi ! Enfin, elle est a Alice mai elle l'a vendue a un monsieur, et je lui ai achetée donc elle est a moi, mais au début elle était a Aice et je voulais lui rendre parce que je avais qu'elle serait triste sans, et donc je voulais lui rendre mais en même temps elle ne voulait plus me voir donc je voulais la donner a Leith pour qu'il lui donne parce que tu sais, il est très gentil et il est ami avec alice, il l'aime beaucoup ! Et moi aussi je l'aime beaucoup, enfin je les aime tous les deux mais Alice ne voulais plus me voir alors ca m'a rendu triste."


Elle s'arreta, reprenant difficilement sa respiration.

"Tu veux que je la lui rende pour toi ?"
lacha finalement l'homme masqué. "En échange, je t'offrirai ceci ..." ajouta il en faisant attrapant le poignet de Maxine pour déposer une montre en or dans sa paume. "Cela me semble de circonstance vue votre .. lien." Lacha il en la laissant observer son cadeau, alors que la montre argentée disparaissait dans un nuage de fumée.

L'adolescente pressa le petit bouton en haut, faisant s'ouvrir la montre dans un claquement. Soudainement, une petite musique s'éleva, lui arrachant un sourire alors que ses yeux s'echinaient a comprendre. Pourquoi y avait il treize chiffres au lieu de douze ? Et a quoi servaient les quatres quadrants a l'intérieur ? Et puis ...

"Tu sais, je ne connais toujours pas ton nom, tu es qui ? Papa m'a dit de toujours savoir de qui je recevai des cadeaux pour que si il n'aime as il puisse aller le lui rendre. Il est super gentil mon papa !"

Silence, long silence.

"Le chaos et la folie ne portent qu'un nom ici : le mien"
finit il par lacher dans un murmure, avant d'être interrompu par l'arrivée de Figue portant un plateau, qui a peine entrée, s'immobilisa soudainement. Intriguée, Maxine referma la montre et attrapa "se faire des amis pour les nuls" afin de lire le passage sur les amis qui s'arretaient soudainement.

Chapitre 28.3 : Les amis qui s'arretent soudainement devant vous alors que vous êtes en présence d'un inconnu masqué.


Attention ! Votre amie est peut être en trin de subir une illusion que vous ne pouvez voir, comme un cauchemar ! Alors faites attention a elle / a lui et réconfortez le rapidement ! (Cf Chap 87 : apprendre a réconforter ses amis.)


Le bruit d'un plateau qui se fracasse sur le sol. Les larmes qui roulaient sur ses joues. Une demi seconde plus tard, Figue s'éloignait.

"Figue reviens ! "


Trop tard. Rapidement, Maxine se mit sur ses jambes et chuta, s'accrochant aux bareaux du lit pour se maintenir debout. Elle devait la retrouver, elle avait eut l'air tellement perdue ! Et puis c'était dit dans son livre ! Lentement, elle se redressa et se tourna vers l'inconnu.

"Merci pour la montre, je dois y aller monsieur Chaos-Folie ? Au revoir !"


Ce n'était pas très polie mais il falait qu'elle retrouve Figue. Maxine, armée de son livre, se mit rapidement en route en suivnt les intructions du bouquin qui semblait lui conseiller d'aller voir près des étables.

"Allez allez ... ca va aller Figue ..."


" T'approche pas.. Tu dois rester loin de moi… Je suis un monstre.."


" Ah bon ? Mais non tu n'es pas un monstre, tu es un gentil chaton très mignon. Pourquoi je devrai rester loin de toi ?"


" Parce que je fais que du mal à tout le monde..."


" Ah bon ? Moi tu ne m'as pas fait du mal je crois ! Et à Alice non plus je crois ! Et à Wine non plus je crois, et Kyran et les autres ... tu n'as rien fait. Tu sais, ce que tu as vue c'était juste un cauchemar, c'est mon livre qui le dit, alors je vais faire comme ils disent d'accord ?"


" Un cauchemar ? Vraiment ? Pourtant, le mien, il avait l'air vraiment réaliste... Et futuriste."


" Allez, viens là c'est finit maintenant ... Faut pas que tu pleures comme ça, je préfère quand tu souries, c'est triste sinon... Allez ... calme toi, ça va s’arranger…"


" J'ai pas envie de sourire… J'ai envie de rentrer à la maison…"


"Moi aussi."
Elle laissa passer un moment. Oui elle voulait rentrer, même si elle s'amusait bien. Elle voulait revoir sa famille et leur raconter tout ce qu'elle avait vue, elle voulait dormir avec ses parents et appaudire Terrence quand il ferait cuir des crèpes. Après tout ils avaient vécu une aventure non ? Maxine resta immobile encore quelques instants, a bercer Figue comme on l'avait fait pour elle, attendre que sa respiration et ses sanglots se calment, pour finir par l'aider a se relever. "Allez, viens, il faut qu'on retourne au chateau."

Doucement, elle lui attrapa la main, l'entrainant a sa suite pour remonter à l'infirmerie et récupérer son Nounours a Dos, qu'elle observa attentivement avant de mettre entre les mains de Figue qui s'accrochait a elle.

"Tiens, je te le prète, il fait des calins tous doux !"
lui dit elle avant de l'entrainer. C'était difficile de marcher, elle avait mal partout. Pourtant, d'après son livre, elle devait retrouver ses amis pour qu'ils consolent Figue parce que "quand on a des amis on peut compter sur eux pour nous aider !". Rapidement cependant, elle s'arreta, trop faible pour pouvoir avancer. Le coup qu'elle avait pris lui avait fait bien plus mal que ce qu'elle croyait, et la douleur remontait a la surface après sa marche. Elle passa une main dans ses cheveux, s’arrêtant sur ses oreiles de renard qui bougeaient dans tous les sens, lui arrachant un rire cristalin.

"Je n'avais jamais eut d'oreilles comme ca, c'est tout minion !"




Maxine : 30%


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Evénement #61 : De l'Autre côté du Miroir [Fe] - Page 5 _



________________________________________ 2016-06-05, 23:02

Evénement #61 : De l'Autre côté du Miroir [Fe] - Page 5 GiphyEvénement #61 : De l'Autre côté du Miroir [Fe] - Page 5 Giphy
Dark Kyran.


Ils allaient être transformés en statue, et ils ne pouvaient rien faire.

Noirceur enrageait, les pieds enracinés dans le sol. Il continuait de réfléchir à une solution pour se sortir de ce mauvais pas, mais il n'en trouvait absolument aucune. Il commençait même à se faire à l'idée qu'il allait être une stature pour l'éternité.

A ce moment précis, Noirceur maudissait ce satané pays, ce sale monde qu'il détestait. Il lui semblait même qu'il n'avait jamais rien haït plus fort que cet endroit. Hormis Kyran peut-être. Et encore. Même là il n'en était pas certain.

Et puis tout à coup un éclair de lumière dans cet étrange monde.

La cowgirl. Elle venait d'arriver et de décapiter toutes les statues en un rien de temps, ce qui avait eu pour effet d'arrêter leur transformation. Noirceur devait bien avouer qu'il avait été impressionné et qu'il devait une fière chandelle à la cowgirl, même s'il ne lui dirait certainement jamais.

Enfin. Ils étaient enfin sortis de cette situation. Noirceur ferma les yeux un instant pour souffler un coup.

Il n'aurait jamais dû faire ça.

Parce-que quand ils les rouvrit, il n'était plus au même endroit. Plus du tout. Et la situation n'allait pas lui plaire.

Il était dans une pièce très sombre qui lui était totalement inconnue. Mais ce n'était pas ça le pire.

En effet, Noirceur était enfermé dans un espèce de cage en verre très grande. Noirceur détestait être enfermé. Cela lui donnait un sentiment d'impuissance qui lui rongeait complètement l'esprit. Une sorte de complexe d'infériorité.

Mais même cette cage n'était pas la pire chose qui pouvait arriver à Noirceur. Non, loin de là. Car en face de lui se trouvait de nouveau Kyran. Encore une fois. C'était la deuxième fois en très peu de temps qu'il se retrouvait face à son alter-ego. Et rien qu'à sa vue, la haine montait dans l'esprit du démon.

Cependant, dans l'esprit du démon se trouvait le vrai Kyran, toujours enfermé dans son propre corps. Celui-ci était interloqué de voir un autre Kyran juste devant lui, mais au lieu de prévenir Noirceur, il voulait d'abord savoir qui était cet homme étrange et quelle serait la réaction de son ennemi.

Noirceur ne savait donc pas que ce n'était pas le Kyran originel. Il aurait pourtant pu le deviner à l'attitude très sombre et inhabituelle de son alter-ego, mais il était trop aveuglé par la haine pour voir quoi que ce soit dans cette situation.

Le Kyran sombre s'approcha un peu plus de la cage de verre de Noirceur. Il rit d'un rire quasiment satanique, ce qui fit trembler malgré lui Noirceur.

- Alors ça te fais quoi d'être en cage ? Tu es misérable... toi qui étais si fier de ta force... tu es aussi fragile qu'un nouveau né...

Noirceur voulait répondre, mais il n'y arrivait pas. Il était totalement tétanisé par la situation, ce qui n'était pas du tout dans son habitude. Il aurait normalement répondu en faisant claquer les mots dans l'air, en insultant son vis-à-vis. Mais inexplicablement il n'arrivait cette fois-ci pas à répondre à Kyran. Au fond de lui-même, il se haïssait. Et pourtant même cela n'arrivait pas à le faire bouger.

- Regardes, tu n'as plus aucun pouvoir...

Et c'était vrai. Il était totalement à la merci de son adversaire. Et cela n'allait pas s'arrêter là.

Effectivement, la prison de verre du démon des ténèbres était en train d'inexorablement se remplir d'eau. Et Noirceur était impuissant. Encore une fois, comme toute à l'heure dans la salle des cartes. Noirceur était en train de se rendre compte que Kyran le dominait à chacune de leur rencontre.

Et cela il n'arrivait pas à l'accepter. Non. Comment, lui, le puissant démon, pouvait être mis en échec par un si faible concurrent ? Noirceur n'arrivait à le comprendre. Peut-être avait-il sous-estimer son ennemi...

Le vrai Kyran quand à lui jubilait dans l'esprit de Noirceur. Il prenait un malin plaisir à voir cette situation.

- Tu n'es qu'un insecte... un misérable insecte...

- NON ! C'est impossible... impossible... je t'avais pourtant enfermé dans mon esprit !

- Ton esprit ? Tu parles de cette petite chose faible et dénuée de force ?

Kyran éclata de rire.

- Mais il n'a jamais eu d'emprise sur moi !

Noirceur était complètement sans défense, peut-être pour une des premières fois de toute sa vie. L'eau continuait toujours à monter, encore et encore, sans qu'il ne puisse rien y faire. Jusqu'au point où Noirceur commença à se noyer, toujours sous le regard sadique de Kyran. Noirceur enrageait. Il allait mourir. C'était fini. Et en plus de la main de Kyran. Un véritable déshonneur.

Noirceur allait mourir. Mais juste au moment où il croyait sa vie terminée, il chuta brutalement dans le vide. Durant un long moment. Un très long moment. Il croyait que cette chute n'allait jamais terminer.

Mais il finit finalement par atterrir très durement sur le sol.

Enfin.

Ce n'était pas vraiment le sol. C'était un main géante. La main géante de Kyran.

Noirceur était perdu.

- Comment ?!...

Il ne comprenait absolument rien de ce qu'il était en train de lui arriver. Il subissait une série de déconvenues impressionnante, si bien que Noirceur pensait qu'il ne pourrait jamais tomber plus bas qu'aujourd'hui. S'il survivait. Tout cela était moins sûr.

Noirceur se sentait comme un misérable insecte face à un véritable monstre sans pitié. Il avait depuis toujours pensé que Kyran était l'insecte et lui le monstre. Mais à présent il ne pensait plus du tout cela.

Kyran le regardait toujours avec un sourire machiavélique, ce qui énervait toujours un peu plus Noirceur.

Et puis il y avait ces voix. Ces voix qui hurlaient dans la tête d'un Noirceur qui souffrait le martyr.

- Il ne vaut rien... Tu n'es rien... Faible... Minable... Aucune puissance... Démon de pacotille...

Noirceur n'en pouvait plus... il était prêt à exploser, sa tête était prête à exploser. Il voulait que tout cela s'arrête, mais il ne pouvait rien faire.

Kyran était en train de lui donner une véritable leçon. Noirceur en aurait presque pleuré de rage et de dépit. Mais là encore il restait spectateur de la scène.

- TAISEZ-VOUS !

Un cri déchirant le jour. Un cri de haine mais surtout de désespoir. Un cri vain pourtant.

Car Kyran n'était pas décidé à arrêter son humiliation. Il prenait même un malin plaisir à le mettre plus bas que terre. En même temps... Noirceur aurait fait la même chose à sa place.

Pendant ce temps, dans l'esprit de Noirceur, le vrai Kyran ne savait que faire. Il ne cautionnait pas les méthodes de son... alter-ego, mais il était obligé de laisser faire. Peut-être aurait-il ainsi une chance de reprendre sa place après cela...

Kyran continuait de sourire. Noirceur avait tellement envie de lui refaire le portrait... mais il en était incapable.

L'échec, l'échec, et encore l'échec.

- Ces voix ne font que dire la vérité... que te rappeler ta médiocrité... ton immense médiocrité...

Non, non... non. Il n'était pas médiocre. Enfin... il commençait finalement à le croire. Sa légendaire confiance en lui était en train de s'envoler aussi vite que la main géante venait de se refermer sur lui.

Et.

Encore un changement d'environnement.

Encore une nouvelle souffrance.

Noirceur se trouvait cette fois-ci dans une pièce sombre. Toujours avec Kyran et ses longues dents blanches face à lui. Noirceur était suspendu au-dessus du sol par des fils qui maintenaient son frêle corps.

Et toujours ce sourire.

- Tu ne peux rien contre moi... regardes.

Kyran avança sa main vers Noirceur. Et inexplicablement. Au même moment. Noirceur bougea lui aussi sa main. Comme un miroir. Complètement contre la volonté de Noirceur.

Noirceur tenait une arme qui venait d'apparaître dans sa main. Et sa main bougeait lentement pour la pointer vers sa tête.

Noirceur était impuissant. Il essayait de se débattre mais rien n'y faisait, l'arme continuait encore et toujours de se rapprocher de sa tête.

- Mais... non... non... NON ?!

Noirceur ne comprenait toujours pas comment Kyran arrivait à faire tout cela. Il ne connaissait pourtant pas la magie. C'était... impossible.

- Tu n'es... qu'un moins que rien.

Et le doigt de Noirceur qui appuie lentement sur la détente. Très lentement. Jusqu'à.

Boum.

Un coup de feu déchirant la nuit.

Et un nouveau réveil.

Cette fois-ci Noirceur se trouvait exactement à son point de départ. Dans l'escalier. Mais quelque chose avait changé. Un homme au masque blanc se tenait face à lui. Et toujours ces sourires, ces moqueries qui ne cessaient d'enfoncer Noirceur dans son complexe d'infériorité. Kyran, et maintenant cet homme.

Tout le monde dominait Noirceur. Tout le monde. Impensable.

- Noirceur... Kyran... deux esprits dans un même corps... et c'est le plus faible qui est aux commandes ?

Et un rire à vous glacer le sang.

Noirceur commençait à penser comme l'homme à présent. Kyran n'avait cessé de le traîner dans la boue, de l'humilier et de lui prouver sa supériorité. Toute les certitudes passées de Noirceur étaient... envolées.

Une question lui taraudait tout de même l'esprit.

- Qui êtes-vous ?

- Je suis... le Chaos et la Folie de Wonderland.

Et. Il disparut dans un nuage de fumée.

Et. Noirceur se réveilla. Pour de bon.

Que venait-il de lui arriver ? L'homme s'était-il joué de son esprit ? Étais-ce une illusion ? Une réalité ?

Tant de questions sans réponse.

Mais une certitude.

- Kyran est plus fort que moi.

Et à l'intérieur de l'esprit de Noirceur. Une petite voix jubilait dans l'ombre.

Bientôt. Bientôt. Le vrai Kyran allait reprendre sa place.


Noirceur : 50%


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Evénement #61 : De l'Autre côté du Miroir [Fe] - Page 5 _



________________________________________ 2016-06-06, 17:29


No one can be just like me anyway


J'avais pas le droit de me laisser abattre comme ca. C'était qu'un mauvais rêve après tout, non ? Mais un rêve si réel. La douleur me faisait encore frissonnée. J'arrivais pas à la détacher de mon esprit, tout comme ce putain de flingue pointée sur la tempe de Maxine. Je ne saurais deviné sa reaction si je tentais d'imposer la vérité. Je n'arrivais même plus à me contrôler. Un mélange de rage et de tristesse m'avaient envahis, et mon visage était tellement humide que j'aurais pu inonder cette herbe si parfaite. Une présence finit par remplir la mienne. La voix familière retentissait à mes oreilles. Ce fut comme un electrochoc. Pourquoi elle ? Pourquoi elle à ce moment précis ? J'aurais encore préféré tombée sur Dyson. Ou sur le mec bizarre digne d'un pédophile qui courrait après ma sœur. Et pouquoi pas Figue ? Non. Bien entendu non. Parce que le destin choisissait toujours pour moi, et qui choisissait très mal. Toi aussi tu as reçu la visite de l'odieux connard masqué ?  parce que je n'étais pas la seule ? Songeais-je. Alors il essayait de s'en prendre à tout le monde pour nous rendre faible et mieux nous avoir après ? J'osais relever la tête, la lumiosité me brûlait tellement les yeux qu'ils restèrent fermée un moment. l a fait vibrer la corde sensible, hein ? Enfin, à ce niveau-là je dirais plutôt qu'il l'a déchirée... Tu vois ce que ça fait de tenir aux autres. Plus tu t'attaches, plus tu deviens faible. Laisse-les. Laisse-les tous. Tu ne leur dois rien, et encore moins ta bonté. Sois égoïste. De toute manière, c'est ce que tu as toujours été. Mais tu sais ce qu'il y a de pire qu'une égocentrique ? Une égocentrique qui s'ignore. Tu crois que ton devoir est de sauver les autres, alors qu'en réalité tu te donnes ce rôle pour avoir de l'importance à leurs yeux. Ne te donne pas cette peine, Alice. Sois toi-même, ne pense qu'à ta petite personne. Tu verras, ça fait moins mal. 

Mes yeux c'était tellement agrandis, que je devais certainement ressembler à une chouette. Qu'es qu'elle essayait de faire là, tout de suite ? M'attirer dans son jeux ? Je n'arrivais pas à boire ses paroles, tout comme j'arrivais parfaitement à rejeter son visage de porcelaine. Laisser tomber les autres ? Jamais. Pourtant, une part de vérité ce decelait dans ses paroles. S'attacher au autres rendaient faible. Je m'étais attaché à Sirrus, il m'avait transformée en torchon. Je m'étais attaché à des tonnes de personnes, et au final, qui souffrait le plus dans cette maison ? C'était bien moi. Decem qui nous avaient laché du jour au lendemain. Sirrus qui part du jour au lendemain. Dès que quelque chose ce passait bien, le destin décidait de me le reprendre en suite. Je serrais tellement fortement la montre à gousset dans ma mains, que je cru que mes jointure allaient craquer. Le tictac envahissait mes oreilles. Un tic tac douloureux. La reine de cœur ce permit de me toucher afin que ses prunelle brûlante ne s'engouffre dans les miennes. Je la fixais, perdu dans l'étendu de feu qu'étais ses pupilles brune. Je ne devais pas la laisser me controler de cette manière. Si elle croyait m'emmener de son coté obscur ...ls ne s'en tireront pas comme ça, tu m'entends ? Ils vont payer pour ce qu'ils m'ont fait, pour ce qu'ils t'ont fait. On va les trouver, on va sortir ces lâches de leur tanière, et on va se venger. Écoute-moi : on va les faire souffrir plus encore que ce que l'ont a subi. Et à la fin, ils regretteront de ne pas avoir la tête coupée.

▬ «  Parce que tu crois que c'est la meilleur manière, peu être ? » Lachais-je acerbe, dégageant ma tête avec vigueur. Je brûlais de vengeance également, je ne vous le cachais pas. Je sentais mon esprit aiguisé déployé un désir brûlant de rendre à cette homme ce qu'il nous avait fait. A ce moment précis, je songeais à Maxine. Si il avait osé lui faire quoi que se soit, il n'y a pas que sa tête qui allait volé. Essayant de cacher l'enervement qui faisait trembler mes mains, je dégageais mon regard de celui de Wine. Je ne voulais pas laisser place à cette rage qui me transformais en une garce incontrolable. J'aimais pas être impulsive, ca me faisait faire des choses horribles que je regrettais aussitôt. Et j'aimais pas quand ce putain de démon rouge voyait clair en moi. C'était trop de porte ouverte pour elle. Je me devais de les refermer. «  Qu'es ce que tu veux au juste ? Pourquoi tu traine autour de moi comme ca ? » L'agressais-je, les yeux bleus electrisant tourner dans sa direction. Je me levais, pleine de rage. «  Tu peux peu être manipuler n'importe qu'elle abrutit, mais moi tu m'aura pas ! » Elle me faisait sortir de mes gonds, elle me rendait folle. Si y'a bien un truc des plus énervant, c'était d'avoir une personne qu'on deteste qui s'amuse à vous laver le cerveau. «   Je vais aller rejoindre ma sœur, j'en ai marre de t'entendre parler de tes projet maléfique. T'a qu'a aller les divulguer à quelqu'un qui s'interesse vraiment à toi ! » Sur ce, je partit d'un pied énerver en marmonnant dans ma barbe. J'étais pas quelqu'jn d'egoïste. Si ? Pourtant je ne disais rien à Maxine, je gardais egoistement le secret qui nous reliais. Non, je ne l'étais pas. J'arrivais pas à croire que cette garce me face douter de la sorte.
Je finis par retrouver Maxine, assise sur un banc pas loin de l'infirmerie. Elle était assise, mais son visage arborait un mal, levée vers le plafond. Elle semblait avoir du mal à respirer. Je me sentais tombée dans une abime, comme si le sol ce dérobait sous mes jambes. Les traces du cauchemard me revint en mémoire, et à ce moment précis, j'étais complétement indécise. Il y avait du sang sur sa robe, et Figue était accroché à son tee-shirt. Alors que je semblais voir le monde s'ecrouler, mes pieds me portèrent toute seule jusqu'à elle. Je regardais Figue, puis Maxine. La peur figeais mes mouvement, m'empêchant de bouger.

▬ «  Maxine ? Qu'es ce qui c'est passée ? Ca va ? » réussis-je à articuler. Ma voix était encore plus hystérique que je ne le pensais. Mon cœur battait tellement vite, que je sentais mes mains trembler de panique. Je me plaçais à coté d'elle, touchant son epaule et à la recherche de son regard tellement animé habituellement. Maxine du percevoir ma voix, car elle oublie ses yeux immensément bleu pour me regarder. Je me sentais electrocuté sur place. Ils étaient aussi bleu que les miens. Je me voyais dans ses iris.

« Je me sent fatiguée et malade et j'ai mal au ventre et a la tête et j'ai plus de forces ... et toi tu vas comment ? » j'étais tellement inquiète pour elle, que j'en oubliais mon état de santé complétement brisé et déchiré en moceau. J'avais l'impression qu'on m'avait ouverte en deux, et qu'on m'avait retirer un élément important dans mon corps. Comme ci la misère du monde avait pesée sur mon epaule. Les flash bac revenait, et je n'arrivais pas à les oubliers. Oh, comme j'aimerais qu'ils partent, qu'ils me laissent tranquille. Je voulais juste prendre Maxine dans mes bras, la rassurer. Etre là pour elle. Mais non. Je ne voulais pas qu'elle réagisse mal, c'était trop dangereux. Ou trop douloureux ? Et si la vision que j'avais vue était vrai ? Perdu dans mes pensées, je n'avais pas vue le blanc s'installer entre nous. Ce silence était trop pesant.

▬ « Je...peu importe comment je vais. J'ai vue un homme qui m'a donnée ca. » Fis-je. Je ne voulais pas lui raconter ce que j'avais vue. Je ne voulais ni l'effrayée, ni révélé la vérité. Et je ne voulais pas l'inquiété à propos de mon propre état. Je sortis la montre à gousset de ma poche. Elle m'était tellement précieuse à cette instant. Mais elle pesait trop lourde dans ma mains. Baladant des sourvenirs qui me crevait le cœur. Le plus improbable, était de savoir que Maxine voulait me la redonner. « Comment tu l'a eu ? » demandais-je.Au dernière nouvelle, je l'avais échangée contre une maison de poupée pour Maxine. Vous pouvez pas savoir à qu'elle point ce choix m'avait fait mal. C'était comme échangée son passée contre le présent. Max fit un petit air joyeux qui eu le coup de me faire sourire malgrès moi. Je l'aimais bien comme ca, tel qu'elle était. Joyeuse, pleine de vie et réparatrice de vos malheur dès qu'un sourire ce creuse sur ses petites lèvres.

« Il te l'a donné rapidement dis donc ! Bah je suis allée voir un monsieur dans un magasin et je l'ai acheté . Je voulais te la rendre mais tu ne voulais plus me voir donc je voulais la donner a Leigh pour qu'il te la donne, parce que lui tu voulais le voir et comme ca tu l'aurais eut ! » Mon sourire retomba aussitôt. Je baissais les yeux, la culpabilité s'ecroula de tous son poid dans mon esprit.

▬ « Je suis désolé Maxine. Y'a une raison précise à ma reaction mais je ne peu pas te la dire...Pas maintenant. » Je me sentais trop conne de dire ca. Trop conne de l'avoir abandonnée. Trop conne d'être partit du Manoir qui me manquait. Et surtout, trop conne surtout de garder ce secret et de me faire avoir par une putain de vision. J'étais en colère contre moi même. J'arrivais pas à croire que Wine avait raison sur certaine chose. J'arrivais même pas à croire que ce soit possible que je pense ceci. Comment cette maudite tête rouge pouvait avoir raison ?

« D'accord » Maxine coupa court à mes réflexion. Je levais les yeux, sans comprendre.

▬ « D'accord ? » répétais-je, comme ci j'avais mal entendu. Elle n'essayait même pas d'en savoir un peu plus ?
« Bah oui je suis d'accord ! Si tu ne peux pas le dire maintenant, eh bien ca veux dire qu'il faut que j'attende non ? Donc je vais attendre. Mais j'aurai peut etre du dire que j'vais compris parce que tu ne m'avais pas compris ! » Je...j'arrivais pas à croire que Maxine avait réussit à me fermer le clapet. Jamais personne n'avait réussit à me faire taire. D'habitude j'arrivais toujours à répondre avec une botte. Mais là rien me vint en mémoire, je me sentais vide. Je la fixais avec tellement d'étonnement, que s'en était pas normal. Pas normal du tout. Je me relevais. Il était tard, Maxine était faible et je n 'étais pas contre un peu de repos. De plus, je sentais mon ventre remuer. Je me tournais vers les autres, posant mon regard sur ma sœur.

▬ « Et si nous allions nous coucher ? Je suis persuader que nos esprit on besoin de repos. » Fis-je, devinant que je n'étais la seule à avoir eu la visite d'un certain homme masquée. Alors que l'on marchait dans les long couloir – je restais prêt de Max au cas ou- Jessie finit par nous rejoindre, la mine tellement sombre que je n'osais imaginé ce d'on elle avait du être spectactrice. Les yeux bouffie de Figue me faisait également mal au cœur. Elle avait beau être énervante, je l'aimais bien quand même. Kyran était dans les escalier, je vous passe sa mine sombre ? Remarque, ca changeais pas de d'habitude. Il manquait Dyson. Je sais pas ou il était passée. Malgrès le sale coup qu'il m'avait fait, j'avais une toute petite part – vraiment minuscule- inquiète envers lui. Oh et pis merde, il est psy. Si il est capable de mettre des gosses innocents dans un asile, il sera capable de s'en sortir. Puis pourquoi je parle de lui là ? Installant Max dans sa chambre, je me tournais vers Figue. « Ca va ? Je crois savoir qu'on a tous été victime d'illusion ..;Quoi qu'il c'est passée, ne t'en occupe pas d'accord ? On est juste victime d'un marionnetiste qui tisse des files dans nos plus grande peur. » Alors que je pensais pas du tout être capable de faire ca, je l'avais prise dans mes bras. Oui. J'avais pris une personne dans mes bras. Putain. Je devenais sociale. Ca craignait. « Garde à l'esprit que ce ne sont que des Illusions, et que ca ne change rien à la réalité. Toi seule peu la changer. » Je me décrochais de Figue. Et je devenais philosophe ! AHHHHHHHHHHHHHHHHH. Pardon. Je reculais dans le couloir, comprenant pas ce qui m'arrivait et allais dans ma propre chambre. Oh. Jessie était avec moi. Remarque, j'espérais que la grosse tête allait pas s'invité, ou je vous promet de sortir mon dictionnaire d'insulte. Les domestiques déposaient de quoi mangés et nous servait convenablement, avant de ressortir poliment. Je retirais la pierre de mon Jean pour la montrer àJessie.

▬ «  J'ai trouvée ca. Je sais pas à quoi ca va servir. J'ai eu aussi la magnificence d'avoir la visite d'un homme masqué. J'ai passée un sale quart d'heure. Et je serais prête à parier que toi aussi ? » Je lui parlais de la bibliothèque, de ce que l'homme masqué m'avait dit. Je lui fis part de quelque bride de ma vision – pour ne pas lui en révélé trop.- en somme, je lui avais simplement dit que j'avais dit à Maxine la vérité et que ca avait dérapé. Puis, alors qu'il ce faisait tard, je m'allongeais dans le lit et fermait les yeux. Bien qu'on sait tous qu'a Wonderland, même les nuits ne sont pas tranquille. Après avoir fermer les yeux quelque minute et que le sommeil m'emportait déjà, je me retrouvais dans une pièce sombre, avec quelque meuble en tissu foncé. Mais ce qui me choquais le plus et me faisait pensée à un film d'horreur, ce fut les peluches éventrée. J'avalais durement ma salive, essayant de ne pas céder à la peur qui commençais à me tétaniser. Je cru que j'allais m'ecrouler quand mes yeux ce posais sur une petite fille, transparante tel un fantôme. Je sentis mon cœur faire un bon tellement haut que j'ai cru qu'il allait repasser dans ma gorge. Il cognait fort à mes tempes. Elle me fixa d'un œil intrigué. «  Euh...bonjour ? Qui est tu ? » Demandais-je d'une voix pas rassurer. C'était une petite fille blonde au grand yeux bleu. Elle tenait un ours en peluche dans ses mains, très abimé en passant. Elle me rappelait un peu moi petite.

« Je ne sais plus .... et toi tu es qui ? » Demanda t-elle à son tour. Ah d'accord. Surtout ne pas céder à la panique. Une petite fille, c'est innocent non ? Non en fait, c'est plus vicieux qu'un sérial killer.

▬ «  Je m'appelle Alice. Ou suis-je ? » Demandais-je en prenant une voix calme. On va surtout pas l'énerver ou reveiller un truc flippant qui pourrait ce passer. J'étais terriblement mal là tout de suite. J'avais envie de partir en courant. Mais malheureusement elle avait réveiller ma curiosité et mon esprit me forçait à rester clouer sur place.

« Alice ? Tu en es sur ? » Ah non ! Ca va pas recommencer ! Sérieux, je vais finir par me trimballer avec un tee-shirt marquée '' Je suis Alice, merci de ne pas me faire douter, au risque de vous en prendre une dans la gueule. '' Parce que les Wonderland, je les connais tous avec leur stupide question sur toi même. C'était trop glauque là.

▬ «  Peu importe si j'en suis sur ou pas, non ? » Oh pire, on s'en fichait ? Moi la première. Alice n'était qu'un mot pour me dénominer, je vois pas pourquoi on en faisait tout un sketch.

« Non. c'est important de savoir qui on est ... avant de tout oublier ... je crois. » Elle semblait indécise. Je plissais les yeux. De quoi es ce qu'elle me parlait au juste ?

▬ « Tu as oublier qui tu étais ? » hasardais-je. Vue ses paroles vagues, j'étais prête à mettre ma mains au feu que oui.

« Ca fait tellement longtemps ... » elle leva son regard bleu vers moi, un bleu semblable à un ocean dans lequel je pouvais me noyer. « Mais je me souviens de ce jour là ! J'avais choisit de rentrer ! Je voulais rentrer voir mon papa et ma maman et j'avais dit non au miroir, a l'autre monde ! » Commença t-elle. Le Miroir. L'autre monde. Elle parlait de Coraline ? Ah non pardon, trompée de monde. Je devinais assez facilement qu'il s'agissait de Wonderland. J'avais soif d'en savoir plus. J'avais envie qu'elle continue de parler. Après tout, j'avais l'impression qu'on ce trouvait dans la même galère qu'elle. Pis de toute manière, autant la faire parler comme ca je peu la surveiller de prêt, au cas ou elle ce transformerait en vision d'horreur. Les fantome, c'est succeptible. Je sais de quoi je parle, ses connards m'ont mariée avec Jack Frost. Oui je suis mariée avec Jack Frost, merci de ne pas le souligner. Après tout, il n'était pas non plus pour me déplaire...Enfin bref, des fantomes c'est succeptible, un point c'est tout.

▬ « Et en suite ? C'est le miroir qui ta fais oublier ? » l'incitais-je à continuer, désireuse de connaître la suite. Elle eu le regard dans le vide, comme ci elle s'efforçait de remémorer un souvenir. Qui lui semblait difficile à analyser.

« Je ... non ... j'etais passé de l'autre coté, j'étais en chemin et .. et j'ai vue l'homme qui aimait les livres ... il a choisit le monde ... l'autre monde et nous, au lieu de rentrer ... on est resté là ... » Elle ce mit à pleurer, des grosses larmes dévalèrent ses joues et elle ce laissa tomber sur le sol, portant toute la misère du monde en serrant son ours contre elle. Une partie de moi eu pitié d'elle. C'était terrible d'oublier qui on était. Moi même j'avais été proie à ceci dans mon passée, dans le chapitre de l'asile. Le cœur serrée, je me laissais aller vers elle pour la serrer dans mes bras. Tanpis si c'est une psychopathe. Je me ferais trancher la tête et pis voilà. « et je suis toute seule, toute seule dans le noir ... » Oh non, non arrête de dire ca ou je vais chialer aussi. Chute, ne dite rien, je veux pas de moquerie. Dans l'idée de la réconforter, je songeais à quelque chose qui pourrait occuper son esprit et lui faire oublier sa douleur. Parce qu'après tout, tout le monde aurait aimée avoir quelqu'un qui vous distrait tellement que la douleur part.

▬ « Non je suis là, tout va bien. Tu sais, moi aussi j'ai une sœur à qui j'ai donnée un ours en peluche ! Il est très beau le tiens, il a un prénom ? » Demandais-je d'une voix douce, berçant presque la petite. Je sentais mon âme protectrice prendre le dessus. J'aimais pas quand on s'attaquait au enfant, et elle me rappelait Maxine d'une manière. La petite s'accrocha à moi, et je refermais mon emprise. Là. Au sol avec elle.

« Il en avait un avant mais ... je ne me souviens plus ... Je m'efface petit a petit, je suis enfermée ... » C'était décidé. Je levais un regard déterminé. Je ne laisserais pas cette gamine finir dans les abimes, sans personne pour l'aider. J'avais envie de faire quelque chose pour elle. Au moins faire un bonne acte dans ma vie pathétique. Alors c'était ca que voulais dire Wine ? Je m'efforçais d'aider les gens qui n'en valait pas la peine ? Pourquoi je pensais à ca tout de suite ?

▬ « Ou est tu ? Dans le chateau ? » L'interrogeais-je. Si elle était dans le château, alors il me sera facile de la retrouver.

« Je ne sais pas ... Ca fait tellement longtemps ... » Fis t-elle en séchant ses larmes. Je posais un doux visage sur elle,identifiant ses traits enfantin qui lui donnait de jolie pomette. Je pris d'une mains son visage pour la contempler. «  Et toi, ou es tu ? » Demanda t-elle en suite.

▬ « Je suis dans une des chambres, prêt de l'infirmerie. » Répondit-je. Et endormis, aussi. Surement en train de parler dans mon sommeil comme une posséder en serrant Jessie dans mes bras. Oh putain. J'espérais que ce soit pas le cas sérieux.

« Tu es a Wonderland ? » Wonderland. Je la fixais, comme ci elle venait de me saisir en plein vol.

▬ « Oui, même si ce n'est pas un retour plaisant » laissais-je entendre, le regard vague venant ce promener sur la pièce sombre. Je la sentis s'aggriper à mon haut, me forçant à baisser la tête pour élucider son regard.

« Il ne faut pas que tu prenne le mauvais miroir ! Tu ne dois pas te tromper ! Il faut que tu prenne le bon, sinon les autres seront tous coincés, comme moi ! Mais on se sera pas ensemble ! » S'ecria t-elle. Je me sentis devenir livide. Aussi transparente qu'elle. Elle essayait de me délivrer un message ?

▬ « Le bon miroir pour rentrer ? »
Devinais-je, les yeux aussi gros que des billes. Elle était littéralement en train de me dire comment sortir d'ici. Je me sentis pleine de gratitude envers elle.

« Oui ! C'est un chemin secret ! Il est caché, par une porte secrete et tu aura le choix mais tu ne devra surtout pas te tromper ! » La peur avait reprit le dessus. Ce n'était qu'un pur jeux du hasard qui allait décidé de notre sort. Je détestais ca. L'idée de rester coincé m'étais insupportable. Je ne voulais pas passer l'éternité ici. Les autres avaient une vie à vivre, Maxine aussi. Et je voulais que cette petite découvre aussi une vie. Qu'elle ne la gâche pas dans ce monde cruel.

▬ « Je peu venir t'aider ! Te rechercher ! » Du moins, une part de moi espérait rendre cette tâche facile. Je sentais ma conscience en prendre un coup. Pas de promesse en l'air Alice, ou tu vas le regretter. Mais mon cœur désirais plus que tout au monde la sortir de là.

« Mais si tu fais ca, tu les perdra tous ... il fait toujours ca ... Avec des amis ... c'est son moyen.. » Je ne vois pas ou elle voulait en venir. Mais je ne pouvais pas les sacrifier tous. Ce serait ...un choix egoiste.

▬ « Qui est t-il ? » Je savais qu'elle faisait référence à l'homme masqué. Si il lui avait fait ca ...Non, pas la colère. Pas tout de suite.

« Le monsieur du miroir ... Il ... » Elle ce coupa. Je la sentais devenir de plus en plus transparente. Non ! Je pouvais pas la laisser partir, il fallait qu'elle reste, que je la trouve ! La panique me gagna quand je compris que je pouvais de moi en moins la sentir dans mes bras.

▬ « Non reviens ! » La suppliais-je, dévastée.

« Je n'ai pas le choix ... Fais attention... » Sa voix s'évaporait aussi, comme ci c'était l'air de la pièce qui me parlait. J'arrivais encore à deceler une lueur blanchâtre.

▬ « Ou ce trouve cette porte ! » Je m'étais relevé, fouillant la pièce des yeux, balayant les meubles et le plafond du regard dans une tentative désespérée de la faire revenir. Je retrouvais son visage, qui s'évaporait peu à peu dans l'air. Elle avait un air triste au visage.

« Je ne sais pas, elles sont cachées ... ce sont les grands qui les ont trouvés ! » Sa voix raisonnait à présent la pièce.

▬ « Les grands ? Quels grands ? »

«  Les adultes ! »

▬ « Qui sont t-ils ? » criais-je à présent au mur de la pièce. Une dernière voix planna dans l'air.

« Ceux qui étaient avec moi quand je suis venue ! » Puis plus aucun son. La pièce disparu, et j'ouvris les yeux dans le lit en me relevant subitement. Le seule truc positif : J'avais pas serré Jessie dans mes bras. Il m'était impossible de me rendormir après ca. Je devais la chercher. La trouver. Ca ne pouvait plus continuer comme ca. Je me tournais vers Jessie qui dormait profondément afin de la reveiller. Après quelque marmonnement de celle ci, je lui expliquais mon rêve, parlant de la gamine, du miroir, du choix à faire.

▬ « Il faut qu'on trouve cette sortie ! » Décidais-je. Evidemment, elle était partante. Après un sourire de ma part, je sautais du lit. Je glissais la pierre et la montre à gousset dans ma poche. Même si celle ci m'étais douloureuse, je ne pouvais pas la perdre une fois de plus. Les couloirs étaient silencieux. J'hésitais à reveiller Maxine. Elle était trop faible pour venir, et du repos lui ferait du bien. Mais je craignais tellement qui lui arrive quelque chose … Il nous fallait une personne de plus. J'ouvris l'une des portes de chambres, tombant sur la maudite grosse tête. «  Putain, pourquoi elle ? » M'exclamais-je en plaquant ma mains sur mon front. Après un large soupire, je lachais d'une voix peu audible : «  Elle fera l'affaire, au cas ou on ce ferait attaquer par un truc saugrenue … » Glissais-je à Jessie. C'était une parfaite embobineuse de toute manière, retournage de cervelle mention très bien au bac. Je pris une coupelle entre mes mains en me plantant au dessus d'elle. Je laissais tomber l'eau sur son visage en chantonnant. «  Scintille petite chauve souris, que fais tu en ces temps maudit ? Tu vole dans la vallée tel une jolie tasse de thé ... » On est d'accord, ca fait très psychopathe et celle ci ce reveilla en ce noyant à moitié complétement trempée. «  Allez sa grosse tête suprême, on bouge ! Et fait pas ta grognasse, bouge ton royale fessier ! » Alors qu'elle semblait me balancer des saloperies en pleine tête, je la laissais s'egorger toute seule dans ses mots, passant devant Jessie qui semblait s'amuser du spectacle et revenant dans le couloir.

▬ « Aller, fait pas cette tête, on va dans la tour du fou. Je suis persuader qu'on va rencontrez plein de copains là bas. » Mais a peine on avait fait quelque pas, que des domestiques nous tombèrent dessus.

«  Ou allez  vous ? »
Nous arrêtèrent t-il dans notre marche. Je me tournais vers Wine et Jessie, on devait les berner pour passer.

▬ «  Mon amie à eu un regrettable accident dans son lit ... » Fis-je en désignant Wine, me retenant de pouffer de rire. «  On espérait que vous puissiez allez chercher de quoi nettoyer et la sécher. » Bah quoi ? J'ai dis qu'elle pourait servir à quelque chose, pas qu'elle viendrait en touriste.


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Evénement #61 : De l'Autre côté du Miroir [Fe] - Page 5 _



________________________________________ 2016-06-07, 02:19




Inspectrice Pride
De l'autre côté du miroir


J'été restée en retrais le reste de la soirée. Et visiblement mon air peu engageant m'avait permis d'éviter les questions douloureuses. Mais quand j'avais finit par rejoindre les deux blondes et une Figue traumatisée, j'avais finis par comprendre que tout ce que j'avais vécu n'était qu'illusion. Cependant il n'était difficile de m'enlever ses horreurs de la tête. Enfermée dans mes pensées, les oreilles baisée, oui parce que des oreilles d'âne avait posé à travers mes cheveux roux, je les avais suivie en silence.
Peut-être qu'ils m'avaient oublier, mais pas remplacé. Pas comme ça. Ils savent trop bien à quel point c'est blessant. N'est ce pas? On m'avait attribué la même chambre qu'Alice. Quand elle me parla je redressa la tête et mes oreilles se tendirent de surprise. C'est étrange comme sensation.
Elle me parla brièvement de ce qu'elle avait vu. De cet home masqué. Il m'avait manipulé. Qu'est ce que j'aurais pus faire sous son emprise par colère? Tuer? Détruire? Je ne sais pas. Mais surement, j'étais dans un tel état de rage. Ainsi mes camarades avaient vécu la même chose? Cette ordure jouais sur la faiblesse des gens. Je serais les poings rageusement. Il alait le payer cet enfoiré.

-C'est étrange tout ça... Et puis comment connait-il nos petits secrets? Je veux dire, il n'a aucun moyen de savoir lequel de mes amis me bléseraient le plus en me remplaçant et en m’effaçant de leur vie
Nous continuèrent à discuter avant de tomber endormies. Enfin presque. Je me réveillais parfois après avoir rêver de la cellule, de la rose en train de me démembrer, de Woody et Buzz. Puis quand Morphée me pris dans ses bras Alice me réveilla.
Je marmonnais que ce n'étais pas l'heure de jouer avant d'ouvrir les yeux et bondir du lit, prête à partir. La tour du fou était une bonne idée. J'avais vu le roi en descendre. Alice réveilla Wine avec de l'eau me donnant de sérieux problème pour ne pas éclater de rire, réveillant ainsi le château.
Quand les domestiques nous interpellèrent, je soutins Alice.

-Après tout ce serait inacceptable de se présenter dans un état tel devant le roi. Même si il ne l'aperçoit que de loin


Ils nous lancèrent un regard surpris avant d'avoir un horrible petit sourire vicieux. J'ai encore fais une boulette oui je sais! Mais franchement, après une journée pareil, je suis sur batterie de secours!

vous allez voir le roi en pleine nuit ? En voilà un qui a bien de la chance... Mais vous ne voudriez pas venir nous rendre visite à notre tuto ? On est quand même vachement plus séduisant non ?"


Ils s’approchent avec des sourires de dragueurs vous savez comme dans les pubs. C'est une tradition de Wonderland d'agir comme ça? Une jeune file arriva en leur donnant à chacun un coup de livre.

-Non mais vous avez pas honte ? Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? Pour qui vous pensez qu'elles vont nous prendre? Elle se retourna vers nous avec un air contraint mais un petit sourire avant de reprendre. "je suis désolée, ils sont un peu bête. Ce n'est pas vraiment leur faute... Est-ce que vous voulez venir au cuisine nous accompagner ? On se fait un petit repas nocturne..."

"Ne vous en fait pas. Et pour votre gouverne. Non ce n'est pas ce que je voulais dire. Si elle poursuit sa nuit comme ça, demain je vous raconte pas la vision d'horreur "
Désolée Wine mais c'est une question de survie. Je t’offrirai à chapeau de retour à la maison.
Je baiser les oreilles avec un petit air triste avant de ne remonter qu'une oreille en penchant la tête.

Ce serait avec plaisir mais...Il faut absolument qu'elle se change... Je voudrais pas qu'elle tombe malade...Mais vous restez dans les cuisines? Un pique nique dans le jardin sous les étoiles serait bien plus agréable non? Si vous voulez, une fois qu'elle est changé, on vient vous aider
"
La jeune femme nous regarda avec un petit air triste qui se changea en surprise.

-mince ! Je croyais que vous avez une idée tenue de rechange dans vos chambres ! Halala Sami as-tu oublié de le faire ! Je suis vraiment désolé. Est-ce que vous voulez que je vous conduise jusqu'à la lingerie ? Là-bas ils vous donneront tout ce qu'il vous faut en un rien de temps. Mariette doit encore être d'ailleurs....

Zut s'en débarrasser vite! J'en suis désolée parce qu'elle est sympa. Mais j'ai une enquête à mener moi! Sherlock Pride , détective au Far West! Un super concept d’émission je vous dit! Chuck Norris n'aurait qu'a bien se tenir!

-La lingerie? Pourquoi on y a pas pensé! ça doit être la fatigue.... Ne vous inquiétez pas on cannait le chemin, on ne voudrez pas retarder votre repas nocturne

On leur souhaita bon appétit et une fois la voie libre nous nous dirigeâmes vers notre objectif : la tour du fou!
Arrivée devant la porte, j'eues du mal à l'ouvrir, il n'y avait ni poignée, ni serrure. En posant ma main dessus je constatais que la porte était faite d'eau. Nous passâmes donc à travers. La pièce était ronde et tapissée de livres prêts à tomber tant ils étaient mal rangés. Un peu comme si ils avaient été tous mis ici vite fait. Je proposais que le mène l'enquête chacune de notre côté. A droite, un grand escalier menais à des étages supérieurs mais les livres m’intéressaient beaucoup plus. Je farfouillais les étagères pliants sous le poids des livres à la recherche d'un coup de pouce. Maxine avait un livre plein de solution, pourquoi l'un d'eux ne serait pas pareil? Et puis le roi nous avait mentis! Que cachaient ses pages? Qu'est ce que l'encre pouvait nous dire? Je finissais par être découragée de ne rien trouvée face à la dernière pile. Mais tout en haut de celle-ci, un livre attira mon attention :les miroirs : passages et pouvoirs.
On était entré par un miroir non? Avec attention j'escaladais les étagères pour arrivée à sa hauteur. Plusieurs fois j'eues peur de faire s'écrouler une armoire. Je suis légèrement plus lourde que quand j'était poupée. Mais vraiment de peu hein!
Enfin bref, le livre atteint, je descendis. Cachant le précieux ouvrage sous ma veste, sécurisé par ma ceinture de short (purement décorative) que j’accrochai autour de ma taille.
J'informais mes camarades de ma trouvaille avant de sortir de la tour pour aller consulter le livre sans danger.

A peine étais-je entrée dans le château que le roi descendis les marches de l'escalier avant de sortir. Heureusement, grâce à ma ceinture noire d'un, deux, trois soleil, il ne me vit pas. Mais si tôt un pas de fait la jeune femme de tout à l'heure me fit signe. Je rejoignis le petit groupe, annonçant qu'elles étaient reparties se coucher. J'étais bien décidée de partir à la chasse aux infos. Enfin de manière discrète. On parlait donc de tout et de rien.

-C'est quoi ce thé que vous buvez? Demandai-je en bougeant les oreilles, l'air curieux.

-C'est du thé aux plumes de papillons, le meilleur de la région ! On l'a récolté l'année dernière, mais il n'a fini de séché qu'il y a quelques mois...
J'eues un petit sourire avant de siroter ma tasse.

-Est ce que les modifications d apparences sont chose courante ici? Demandais-je en pointant les oreilles d'âne.

-Les modifications d'apparences ? Ouiii y en a tout le temps ! Pourquoi tu crois qu'il y a autant de potions dans l'infirmerie ? Mais c'est plus tôt amusant je trouve, la dernière fois je me suis retrouvée changé en coussin pendant une semaine avant que es parents ne s'en rendent compte ! Et puis ça te vas super bien je trouve !
Je décidais de me pas le prendre mal. Wonderland étant un endroit étrange. Et puis un âne c'est mieux qu'un cousin non?
Puis je décidais de mener l'enquête, feignant toujours une curiosité naïve.

-Y a t il quelqu'un qui menace la couronne... Un monstre ou un homme masqué par exemple


-"Quelqu'un qui menacerai la couronne ? Non je ne crois pas ... Enfin oui on a de petits soucis avec les comptes et les duc qui ne sont pas forcément en très bons termes avec l roi mais dans l'ensemble ...
Mais quand j'avais mentionné l'homme masqué, un silence s'était abattus avant qu'ils ne se mettent à rire de manière forcée.

-h vous avez entendu parlé de cette vielle légende ? Ce n'est rien ne vous en faites pas, ce ne sont que des histoires qu'on raconte aux enfants pour leur faire peur !

Prenez moi pour un âne...Enfin jme comprends! Je n'étais pas convaincue mais je ne laissait rien transparaître et riais à mon tour.

-Ouai quand je faisais du rodeo des enfants en parlaient. J ai pas bien entendu. Mais ok je me suis faite avoir par un conte pour enfant! Ça dois être mon cote âne Dis-je en faisant un clin d'oeil.
L'un des homes se pencha vers moi avec un petit air de conspirateur.

-il paraît qu'il y a très très très longtemps, un homme a été renvoyé de la cour du roi... pas le roi Esteban, je parle de ses prédécesseurs ! Cet homme aurait été défiguré lors d'un affrontement entre lui et les seigneurs du château ... depuis il porte un masque pour cacher l'horrible cicatrice qu'il a sur le visage et à juré qu'un jour il reviendrai et se vengerai en repensant le chaos sur wonderland !
Il laissa un petit temps de battement et j'en profitais pour ajouter cette donnée à mon rapport d'enquête mentale avant qu'il ne reprenne.

-Mais tout ça ce ne sont que des histoires pour les gosses ! Personne n'y a jamais crue !

Je redressais une oreille et pliais à moitié l'autre. Avant de rire, posant mes coudes sur la table pour tenir ma tête.
-Tu voulais me faire peur? Ça y est c est le moment des histoires qui font peur avant de dormir? Profitez que je suis nouvelles ici! Je connais aucune des légendes et contes d ici! Je vous en raconterez de chez moi après

J’espérais en apprendre plus mais ils semblèrent excité comme des enfants par ma proposition.
-Oh oui vas y raconte nous en une !
Des gosses je vous dis. Je prenais un air sombre, approchant la flamme de bougie de mon visage. Faisant ressortir sa pâleur. Je cherchais la plus effrayante dans ma tête, hésitant à en inventer une. J'optais pour la légende de la poupée. Une de cele qui me fait le plus peur... Dans la mesure où je veux pas être pareille.

L'histoire de la poupée:


BY .SOULMATES



Dyson R. Parr
« Cours Dydy, cours ! »

Dyson R. Parr

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|  Conte : Les Indestructibles
|  Dans le monde des contes, je suis : Dashiell Robert "Dash" Parr

La coalition se forme pour trouver à Aster son véritable amour
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|  Autres Personnalités : Icare J. Skellington - Léon Adonis - Ahsoka Tano

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________________________________________ 2016-06-08, 00:04 « Cours Dydy, cours ! »






De l'autre côté du miroir

« Je vois des gens qui sont morts »





Les taches de sang s'arrêtèrent à l'entrée du château. Je fis néanmoins un pas à l'entrée, pour tenter d'y voir quelque chose, pensant Alice pas loin derrière moi dans le jardin, avec la mystérieuse pierre.

Il faisait nuit désormais, la fraicheur nocturne commençait à s'installer, rien de bien glacial, les nuits ici n'étaient pas froide à en trembler. Mais honnêtement, si Storybrooke était en plein hiver avec des nuits gelées, j'aurai préféré, juste pour rentrer chez moi et voir mon fils, demain ça va faire trois jours qu'il n'a pas de nouvelle. Ni lui, ni Rosalie, ni Lily, ni personne d'autre.

Des bruits de pas furtifs concentrèrent de nouveau mon attention. Rapide, comme si l'on courait. Fronçant les sourcils, je fis quelques pas.

Alice, j'entends quelqu'un...

Je m'approchai davantage, et vit un garçon courir dans les couloirs. Je me retournai vers Alice et...

Ah d'accord, on se sépare. Très bien. Soupirai-je, espérant qu'Alice ne soit pas en difficulté.

Je commençai à courir, pour ne pas perdre le garçon de vue. Dans la nuit, avec un château quasiment desert au niveau des couloirs, et un étrange garçon qui courrait, ça pourrait paraitre comme un film d'horreur, mais je n'avais pas vraiment le temps d'avoir peur. Si jamais ce garçon pouvait aider à rentrer, faut se lancer.

Au détour d'un couloir, je perdis la trace du garçon. Je n'étais pas loin derrière lui, je parierai ma main à couper qu'il avait disparu.
Je m'arrêtai, essouflé. Je me grattai le crane. Une sensation nouvelle et désagréable me provoquait des démangeaisons. J'ai une nouvelle paire d'oreille qui pousse ou quoi ?

Je fis quelque pas, en marchant doucement, reprenant mon souffle rapidement avant d'ouvrir la grande porte qui se présentait à moi. Il y avait de fortes chances que le garçon y soit, sans doute.

La porte se ferma, et mes pieds quittèrent le sol. Je regardai autour de moi, tentant de comprendre.
La pièce était meublée normalement. Tables, étagères, commodes, il y avait également services à thé, couverts, etc...
Sauf que tout flottait. C'est certainement ce petit détail qui changeait légèrement par rapport à Storybrooke.

Petit ? Tu es là ? Demandai-je d'un ton apaisant.

Je n'eu aucune réponse, mais c'était sans doute pas une blague, il n'y a aucun signe de présence qui dirait qu'il a fait une blague, aucun bruit, rien.

Je ne savais pas trop quoi faire, en lévitation, comme ça. J'essayai de me déplacer, ne maitrisant pas tout à fait la chose. Je regardai autour de moi, avant de prendre une vidéo de quelques secondes.

T'as vu Lukas ? Papa vole ! Fis-je avec un grand sourire à l'objectif.

C'était vraiment dommage, il y a beaucoup de choses amusantes à montrer dans ce monde. Mais on y est déjà pas bien quand on vient en touriste, alors en résidant, je ne préférai pas imaginer la vie.

Il faisait froid. J'espérai que tout se passe bien pour le reste du groupe, ça serait sympa qu'on rentre tous entier physiquement et moralement. Même si j'avais un peu foiré la chose pour Alice.
A cette pensée, je baissais les yeux, honteux.

Sauf que, la lévitation m'ayant retourné, baisser les yeux signifiait regarder en haut.
Et très haut en lévitation dans la salle, je vis une étrange boite fermée. Ma curiosité éveillée (plus le fait que j'aurai eu l'air bête à ne rien faire en volant).
Je commençai à m'appuyer sur tous les meubles, qui était autour de moi, toujours en apesanteur.
Après m'être battu en poussant des meubles dans les airs -pourquoi cette phrase ne me semble pas bizarre pour ce que j'étais avant.

J'ouvris la boite, et je fus poussé contre une étagère à cause d'un vent qui commença lorsque j'avais ouvert la boite.

Eyh, doucement, c'est pas la boite de Pandore de la mythologie, n'est-ce pas ?

Ca ne l'était pas. La femme qui en sortit est très bizarre, mais de là à qualifier ça d'horreur, je n'irai peut être pas jusque là.
Cependant, on aurait pu croire à un fantome.
C'était donc une jeune femme, qui n'était pas atteinte d'une apparence cadavérique, bon point. Elle avait l'air gentille, dans la trentaine d'année, et penchée vers moi en souriant.

Elle voulut m'aider en me tendit la main, mais elle me traversea.

Dites ... Vous n'êtes pas d'ici non ?


Très bien. C'est pas encore le plus étrange vue au Pays des Merveiles !

Non, je viens d'une ville appelée Storybrooke, nous sommes arrivés ici, motivés par une jeune fille qui voulait s'amuser. Je m'appelle Dyson, et vous ?

Je m'appelle Marie, je suis ici depuis ... je ne me souviens plus, le temps est étrange ici ... En tout cas je vous remercie de m'avoir fit sortir, je commencais a m'ennuyer ferme dans ma boite !

Oh, je vous en prie. Comment avez vous été emprisonné là dedans ?

C'est une longue histoire mais pour faire court, l'un des membres de mon groupe a fait le "mauvais choix" et depuis je suis enfermée là...


Quelque chose me troubla, et sans me soucier plus longtemps si c'était mal poli, je demandai :

Vous... vous êtes un fantôme ?

Elle se frotta la tête en riant, l'air quelque peu génée.

Je ne sais pas, je suppose ? Ou alors ca doit être quelque chose comme ca !


Hem... vous savez si le roi a quelque chose à cacher ? Oh et, il y aurait-il un moyen de sortir d'ici ?

J'en sais rien, c'est le même roi ? Ca fait tellement longtemps ! Mais oui il y a un moyen de partir.


Son visage se fit soudainement plus grave, plus sérieux. Ca voulait dire que ça n'allait pas être une promenade de santé ça encore.

Mais c'est dangereux. Les miroirs, derrière la porte des fous jumeaux. Un seul faux pas, une seule mauvaise décision et vous serez coincés ici pour toujours, comme nous ... c'est le prix a payer. Le choix peut paraitre alléchant mais faites attention, ils sont fourbes ...

C'était effrayant. Pourquoi ça ne pouvait pas être simple ? On était entré là en trente secondes, pourquoi devait-on vivre tout ça pour repartir, franchement.

Le roi actuel est le premier depuis le départ de la Reine Rouge. Excusez-moi, qui était votre groupe ? Oh et pourriez-vous m'emmener voir ces miroirs de sortie ? Demandai-je dans l'espoir de pouvoir enfin annoncer au groupe qu'on pouvait sortir d'ici, à moins que de leur côté, ils l'aient découvert aussi.


La reine rouge ? Qui c'est celle là ?

Wow.
Attendez.
Ce fantôme est piégé ici depuis avant le regne de Wine ?
De si longtemps qu'elle ne sait pas qui elle était ?
Ca en fait des décénies !

Cette nouvelle me fit froid dans le dos. Je m'attendais à ne plus revoir Lukas pour quelques jours, pas quelques siècles.

Nous vivions dans un monde très éloigné de celui ci et un jour, nous y sommes entrés ... Je me souviens, il y avait un homme ... il aimait la lecture, sou voeux le plus cher était d'avoir tous les livres du monde dans une seule et même bibliothèque ! Il voulait rendre le savoir accessible a tous ... J'aimais sa facon de voir le monde, de penser ...
Son ton se fit de plus en plus bas, comme si l'on baissait le volume.

Et ma fille ... et ... d'autres personnes ..
Je n'entendais plus rien. Mode Mute On.
Elle releva le regard, et, sans doute pour répondre à ma dernière question, j'eus froid dans le dos. Je n'entendais rien, et pourtant je voyais bien qu'elle me hurlait quelque chose.
De peur, je tentais de reculer (pas évident dans les airs).

Puis elle disparut, me laissant dans la pièce en lévitation. Je remarquai qu'elle s'était assombrie en même temps que la voix de Marie s'était faite de plus en plus basse.

Après plusieurs minutes à réfléchir, je finis par descendre et retrouver les joies de la gravité en dehors de la pièce. Je courus, visant les chambres, espérant y retrouver le groupe.
Je retrouvai alors le groupe.

Je sais où est la sortie ! Un groupe de personne qui étaient là bien avant le regne de Wine sont piégés ici parce qu'ils ont fait une erreur qu'on ne doit surtout pas refaire à la sortie. Le miroir est derrière la porte des fous jumeaux, l'une d'entre eux me l'a dit. Wine tu sais où c'est ? Elle m'a averti, on ne peut pas faire un faux pas. Apparement, c'est très trompeur. Je n'ai pas tout compris, mais ça fait froid dans le dos.

Je les observai. Elles semblaient avoir vécu des tas de choses. Et pas forcément géniales.
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Le kit de survie inattendu pour un voyage inattendu :
  • Une montre à gousset en forme de lapin
  • Un nain de jardin
  • Une figurine de Superman
  • Une figurine casse-noisette
  • Le manuel de survie du jeune scout
  • Le bâton donné par Visonn


Dyson : 90%


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Evénement #61 : De l'Autre côté du Miroir [Fe] - Page 5 _



________________________________________ 2016-06-09, 00:01


De l'autre coté du Miroir

Maxine & Plein de monde
« Ooooh regarde le lit est super grand ! »

Maxine s'approcha du grand lit a baldaquin et s'assit dessus pour en tester les ressorts, rapidement suivit par Figue. Maxine se leva et s'approcha de l'armoire avant de l'ouvrir en grand pour trouver des vêtements. Attrapant une chemise de nuit, elle se retrouva rapidement a retirer ses vêtements pour pouvoir la mettre, avant de se laver le visage et les bras dans une bassine d'eau qui était posée sur une petite table. Une fois propre, elle se tourna vers Figue pour tourner sur elle même, ravie par son nouveau pyjama.

« Tiens, tu devrai en mettre un aussi, c'est très agréable de dormir avec ! »
fit elle en poussant le chaton à aller vers l'armoire au moment ou on frappait a la porte.

Sautillant, elle alla ouvrir et tomba sur un charmant domestique qui portait un plateau devant lui. Rapidement il le lui tendit avec un sourire, avant de se retirer, la laissant se débrouiller avec la nourriture, qu'elle finit par poser sur la table prés de la fenêtre. Elle s'y installa en attendant Figue qui finissait de se préparer, le retard tourné vers les jardins dans lequel on voyait s'allumer ca et là de petites lumières qui éclairaient les allées. De la ou elle était, elle pouvait voir une multitude de fleures colorées, dont certaines étaient en train de s'ouvrir alors que d'autres se fermaient. Finalement, le petit chaton s’installa a sa place et Maxine découvrit les cloches, pour laisser voir un repas particulièrement appétissant qu'elle dévora rapidement.

« Tu sais, il faut manger cinq fruits et légumes par jour pour être en pleine forme quand on est un humain. Mais maintenant, on est a moitié animal donc je ne sais pas si ca marche toujours .. Tu sais, mon papa c'est un chien qui as trois têtes, et ma maman, elle est une hyène ! Mais ils doivent quand même manger des légumes, même si papa râle tout le temps, il aime pas ca, il les met dans mon assiette quand maman ne regarde pas. Lui il préfère la viande. »


Elle posa son menton sur son poings, le regard vers l'extérieur. Elle voulait les voir, rentrer. St ce qu'ils aimeraient ses nouvelles oreilles et sa queue ? Peut être ? Doucement elle passa une main sur ses oreilles avant de se mettre a rire et de s'amuser a les bouger dans tous les sens. C'était minion, c'était agréable. Maxine se leva et aperçut un petit papier qui venait de la part du cuisiner, visiblement pour Figue. Rapidement, elle le lui tendit avant d'aller se jeter sur le lit.

« Tu crois qu'ils seront en colère que j'ai des oreilles et une queue ? Parce que tu sais, moi je les aime beaucoup ! Ils sont amusant je trouve. Mais si ca se trouve a la fin je serai un renard en entier ! Ca serait étrange non ? Mais ca pourrait être amusant, les gens pourraient croire que je suis une peluche si je ne bouge plus du tout ! »


Tranquillement, elle se glissa sous les draps en faisant une place a la brune, vue la taille du lit, ce n'était pas réellement un problème ! Maxine sentit une petite main s'accrocher a sa chemise de nuit et finalement, s'approcha de la jeune femme pour la prendre dans ses bras, lui caresser doucement la tête et chanter une berceuse. C'était ce qu'il fallait faire quand les gens étaient tristes. Elle avait vue faire des fois. Rapidement cependant, le sommeil alourdit ses paupières et elle s'endormit dans la même position, le nounours a dos entre elles.

La nuit passa rapidement, trop pour l'adolescente qui finit par ouvrir les yeux dans les lumières du matin. Maxine papillonna des yeux un instant avant de se redresser, poussant doucement Figue qui c'était accroché a elle comme a une bouée de sauvetage pendant la nuit. C'était pour ca qu'elle avait eut chaud aloooors … Tranquillement, Elle se leva, détachant les doigts de Fifi pour se glisser hors du lit, les cheveux en bataille et les yeux encore gonflés de fatigue. Maxine se dirigea vers la porte de sa chambre et sortit, la refermant doucement derriere elle pour aller aux toilettes, avant, en revenant, de croiser un domestique qui allait frapper a sa porte.

« Vous avez besoin de quelque chose ? »
demanda elle avec de grands yeux pleins d'interrogations.

« Oh ! Bonjour mademoiselle ! Je venais vous avertir que le petit déjeuner avait lieu dans la salle a manger, on vous a préparer ce qu'il fallait, le Roi vous attend. »


« D'accord, je vais prévenir tout le monde, on va venir ! »
s'exclama elle toute joyeuse, avant de se diriger vers les chambres.

Frappant a celle de Dyson et Kyran, elle entra rapidement, sans réélement attendre de réponse, et ouvrit les rideaux avec force en ouvrant les fenêtres en grand, comme ils faisaient dans les dessin animés.

« Debout !!! Faut que vous veniez, le roi veut manger avec nous ce matin, il nous attends dans la salle a manger ! »


Une série de grognements qu'elle traduisit par un « on arrive tout de suite Maxine qu'on aime » et elle quittait la piece pour passer dans la chambre de Jessie ( qui visiblement avait bien bouger pendant la nuit ) ou elle lui fit subir le même sort, avant de passer a celle de Wine.

« Wiiiiiiine ! »
S'écria elle en sautant sur l'ex-Reine pour lui faire un calin en frottant son visage contre le sien … Avant de se rendre compte qu'elle n'était pas seule. « Alice ? Mais qu'est ce que tu fais là ? Ce n'est pas ta chambre normalement … Pourquoi vous dormez ensemble ?  »



Maxine : 30%


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Evénement #61 : De l'Autre côté du Miroir [Fe] - Page 5 _



________________________________________ 2016-06-09, 18:12



Quelqu'un veut bien me faire un câlin ?



Ouvrant un œil, je décrochais ma main agrippée au tee shirt de Maxine pour frotter mes yeux légèrement gonflés et rougis. J’avais finalement réussis à m’endormir ? Je me rappelle de cette douleur dans ma poitrine, de mes yeux n’arrêtant pas de couler malgré moi. De la douce voix de Maxine qui chantonnais doucement pour me bercer. Je me rappelle de ses bras qui m’avait tout doucement encerclé pour finalement me gratter légèrement la tête comme j’adorais. Accrochée à elle, j’avais finalement réussis à me laisser aller dans les bras de Morphée. Le trop plein d’émotion depuis mon passage à l’infirmerie m’avait épuisée. Mais je ne m’en rendais compte que ce matin, pendant le réveil assez problématique.

Le temps que la brume devant mes yeux et surement aussi dans ma tête se dissipe, je m’asseoyais difficilement sur le lit en regardant Maxine se lever pour aller ouvrir la porte. Continuant de frotter doucement mes yeux qui me brûlaient, je baillais en étirant mes jambes et en décontractant légèrement mes bras qui c’était figé dans la nuit. J’avais des courbatures monstres dans ces derniers.

Une fois un peu plus alerte, je levais les yeux vers Maxine qui sortait de la chambre suite à l’annonce du serviteur qui était venu nous voir. Elle sortit de mon champ de vision, surement pour aller réveiller les autres. Mon cœur fit un bon dans ma poitrine et mes mains se remirent à trembler légèrement. Sautant du lit, je sortis de la chambre en courant pour la retrouver et verrouiller de nouveau ma main sur son pyjama.

Ne prenant pas compte de l’environnement extérieur, je l’entendis parler avec Alice et Wine d’une voix lointaine. De mon esprit, tout paressait loin et sourd. Je n’avais jamais eu cette impression bizarre. Mais j’avais l’impression d’être dans une bulle. Dans une bulle que seule les personnes que je pouvais toucher entrait.

La blonde fit demi tour jusqu’à notre chambre avant de se détacher gentiment de mon étreinte. Mes yeux se verrouillèrent sur elle pour garder un contact, bien que seulement visuel. Elle farfouilla dans l’armoire avant d’en retirer une robe toute mignonne qu’elle enfila. Une fois habillé, elle chercha une nouvelle fois dedans pour en ressortir une nouvelle aux couleurs pastelles.

- Tiens, enfile ça. Les robes, ce sont des vêtements de fille, alors, comme tu es une fille, tu peux en mettre. En plus, elle est jolie.

Ailleurs, je me contentais simplement d’acquiescer, comme à chaque fois. Sans trop de difficulté, je l’enfilais lentement et la tête toujours dans les étoiles. Une fois habillée, Maxine me poussa devant le miroir en arrangeant mes cheveux en bataille suite à la nuit. Elle posa son doigt à la commissure de mes lèvres pour les relever légèrement en un sourire forcé. Son geste m’arracha un réel sourire qui sembla largement la contenter.

Ses petits doigts se glissèrent dans ma main pour poser la mienne sur sa robe pendant qu’elle m’entrainait vers le lieu de rendez vous. Mes doigts se refermèrent sur le tissu alors que je suivais le mouvement, les yeux rivés dans le vide. Malgré ma semi absence, je reconnu le couloir dans lequel nous venions de nous aventurer. J’étais passé plusieurs fois par là. Tournant la tête vers la droite, je vis la porte de la cuisine à quelques pas de moi.

Mes doigts se desserrèrent de la robe de Maxine pour la lâcher progressivement. Le groupe continua à s’éloigner pendant que je déviais ma course pour entrer dans les cuisines. Une fois à l’intérieur, la porte claqua derrière moi, faisant levé la tête au cuistot cochon. A l’odeur, j’aurais parié qu’il préparait une omelette. Il avait l’air plutôt surpris de me voir ici.

- Eh bah en voilà une surprise ... Qu'est ce que tu fais là toi ?

Ma lèvre inférieure se mis à trembloter légèrement alors que je le regardais avec de grands yeux tristes. Non, je ne devais pas recraquer une nouvelle fois. J’avais déjà mal à la tête et mes yeux étaient tout gonflé et bouffis. Comme deux œufs aux plat ratés. Mes yeux s’emplirent de larmes sans que ces dernières ne franchissent la barrière de mes paupières.

Je me mis à marcher rapidement vers lui en tendant les bras devant moi. Une fois collé à lui, je refermais mon étreinte pour m’accrocher à lui, comme à Maxine il y a quelques minutes. Il se tendit légèrement, comme le faisait Emily, mais en moins prononcé quand même. Ce souvenir finit par m’achever, me faisant sangloter silencieusement. Ses bras étaient relevé et hésitant et une expression gêné c’était figé sur son visage tandis qu’il tentait de poser justement ses bras sur moi pour me réconforter.

Il tapota ma tête quelques instants avant de m’entrainer vers une chaise pour me faire signe de m’y asseoir. Il fit ensuite signe à l’un de ses commis de reprendre le plat qu’il était en train de préparer pour s’asseoir en face de moi. Il poussa une panière de fruit juteux en face de moi. Mes yeux les détaillèrent quelques instants, sans envie. Lorsqu’il ouvrit la bouche, je lui fis une petite moue triste.

- Bon, qu'est ce qui t'es arrivé toi ?

- Je sais pas.. Quand je suis allée dans l’infirmerie j’ai vu des choses horribles Au début, j’avais retrouvé ma forme de chat et je me faisais mettre dehors par mon humain et ensuite..

Ma voix s’étrangla dans un sanglot ce qui me fit tousser et repartir dans un déluge de larme. Reniflant plusieurs fois, je tentais d’essuyer mes yeux pour stopper ce sentiment et cette douleur à l’estomac et à la poitrine. Je relevais tristement la tête vers lui avant d’avaler difficilement ma salive.

- J’arrive pas à le décrire tellement ça fait mal…

Il reprit un air gêné, comme s’il n’avait jamais vu quelqu’un pleurer. C’est quand même normal de pleurer quand on a mal quelque part, non ? Pas dans ce monde ? Pourquoi il avait l’air si mal à l’aise ? En tout cas, moi je pleurais quand j’avais mal. Et là, je n’avais jamais eu aussi mal au cœur. Il me tendit un mouchoir dont je me servis pour me moucher bruyamment. Au point où j’en étais, j’avais de toute manière perdue toute dignité physique. Alors autant s’enfoncer jusqu’au bout.

- T’es censé me faire un câlin ou faire un tour de magie pour que j’oublie tout ce qui s’est passé là.

Râlant légèrement, je ronchonnais en croisant mes bras sur ma poitrine, frustré de ne pas sentir des bras m’entourer pour me réconforter. Et puis un tour de magie pour que j’oublie tout ce que j’avais vu, ça aurait été quand même génial, non ? Il me regarda quelques secondes, éberlué. Puis, un sourire se dessina sur son visage, menant à un éclat de rire franc. Il passa une main sur son crâne avant de me sourire.

- Si tu as encore la capacité de dire des trucs comme ca c'est que tu vas pas si mal ! Je suis désolé que ca t'ai arrivé.. Tu sais ici c'est fréquent de voir des choses ... Nous on est habitués mais toi non, ceci dit je ne peux rien faire pour toi je ne suis qu'un humble cochon qui cuisine ...

- Vous voyez souvent des choses horribles ? Et vous arrivez à vivre avec ça ? Mais c’est… Horrible !


- Des choses horribles ? Non pas tant que ca, mais ... A ton avis pourquoi tous les habitants de ce pays sont ils fous ?


- Mais moi je veux pas devenir folle !! Je veux pas de venir folle !


- Si ca se trouve tu l'es déjà.

- Je suis pas folle d’abord. J’ai une réalité différente des autres, mais ça c’est parce que je suis en avance sur mon temps.

Je le regardais, absolument horrifié par ces révélations. Mais je ne voulais pas du tout devenir folle. Et puis c’est vrai quoi, moi j’étais tout à fait saine d’esprit, c’est juste les autres qui ne me comprenait pas. Il s’arrêta, hésitant peut être quelques secondes. Il me fixait en réfléchissant. Lorsqu’il reprit la parole, mes yeux se relevèrent vivement vers lui.

- Mais si tu veux, je peux m'arranger pour te faire revenir à la normale

Il désigna mes oreilles, tristement penché et ma queue immobile. Bon.. Tant qu’à faire, ces choses ne me dérangeaient pas pour l’instant vu la montagne qui m’était tombé dessus, mais ressembler à un chien allait de toute manière me poser problème tôt ou tard. Alors autant s’en débarrasser maintenant. Haussant les épaules, j’acquiesçais doucement.

- Tant qu’à faire si je peux me faire enlever ces trucs ignobles.. Je suis pas contre.

Il m’entraina à ses côtés devant une armoire géante, curieuse, je me hissais sur la pointe des pieds pour regarder les dizaines de fioles qui se trouvaient à l’intérieur. Il en retira quelques unes et quelques bols de verres pour les poser sur une table et commencer sa mixture.

- Bon, et si tu m'expliquais comment tu en es arrivé là ? Est ce que tu as bu un truc anormal ou mangé quelque chose pour avoir cette vision ?

- Bah.. J’ai mangé et bu trop de chose depuis que je suis ici pour tout te citer… Qu’est-ce que tu considères anormal ?

Il se mit à éclater de rire une nouvelle fois. Pfeu ! Comme si tout le monde se souvenait de tout ce qu’il aurait manger en une journée. C’était impossible. Je vous défis de le savoir. Moi en tout cas, je ne pourrais pas. Mes yeux distraits se posèrent sur cette étrange mixture qu’il était en train de préparer. Je vis passer quelques aliments étranges pendant qu’il me répondait.

- Bah t'étonnes pas de voir des choses étranges alors !

Un orteil violet passa devant mes yeux pour atterrir dans sa mixture, puis un œil globuleux. Une grimace dégoutée se figea sur mon visage alors que je retenais une nausée de dégoût. Il allait vraiment me faire boire ça ? Mais qu’elle horreur ! Il finit par me tendre une fiole, l’air sûre de lui.

- Euh t’es vraiment sure là ? C’est pas ce genre de truc que je devrais considérer d’anormal ?

- Allez bois, ne fais pas ta chocotte, ou tu te retrouvera changée en chien avant la fin de la journée !

- Hein ? En chien ? Cet atroce bestiole ?? Berk ! Passe moi ça !!

Bouchant mon nez, j’attrapais la fiole pour l’avaler d’une traite. Ce liquide avait un goût absolument ignoble. Horrible. Dégoûtant. Toussotant plusieurs fois, je tirais la langue en grimaçant comme pour que l’air puisse la nettoyer. Je n’eus pas le temps de lui témoigner mon dégoût qu’il m’en refourgua plusieurs dans les bras pour le reste du groupe. Il me sourit ensuite, me faisant signe de rejoindre les autres. Hésitant quelques secondes, je finis par me diriger vers la porte avant de me retourner une dernière fois pour le regarder.

- Tu restes là, hein ?

- T’en fais pas je bouge pas.

Rassurée, je lui fis un petit sourire avant de suivre l’un des serviteurs auquel il demanda de me guider jusqu’à la salle à manger. Tout le groupe était autour de la table, sauf un des garçons. Le roi semblait d’assez mauvaise humeur et me fusillait du regard. Si j’avais été dans ma forme habituelle, je l’aurais questionné et je lui aurais fait regretter de m’avoir regardé de la sorte. Mais comme je n’en avais pas vraiment l’envie et l’odeur, je pris juste place à côté d’Alice.

- Ah, Miss Figue, venez donc vous joindre a nous. J'ai cru que vous ne viendriez jamais.

- J’étais avec votre cuisinier, faut penser à l’augmenter, il est super ! Qu’est-ce qui se passe ?

Il ne me répondit pas, se retournant l’air toujours aussi énervé. La douce voix de Maxine s’éleva pour me résumer la situation rapidement.

- Il s'est disputé avec Noirceur et il a demandé un garde de l'emmener, mais je ne sais pas ou et puis noirceur est pas content.

Noirceur ? C’était assez moche comme nom, dites donc. Au moins, ça posait un nom sur ce visage. Haussant les épaules, du moment que Maxine ne restait pas trop loin, je m’en fichais. Jouant avec mes doigts, je me tournais distraitement vers Alice avant de faire des vas et viens visuel entre elle et Wine.

- Alors vous avez profité pour faire des bêtises sous la couette cette nuit ?




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Evénement #61 : De l'Autre côté du Miroir [Fe] - Page 5 _



________________________________________ 2016-06-09, 19:07

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Talk with the King.



Noirceur était complètement désemparé et même détruit par cette illusion qu'il venait de voir. Toutes ces certitudes sur sa puissance, sa domination par rapport à Kyran avaient fondu comme neige au soleil.

On pourrait même dire que Noirceur n'était plus vraiment Noirceur à ce moment-là. Juste un corps sans âme, détruit par ce qu'il croyait être une véritable révélation sur ce qu'il était et sur ce qu'il représentait.

Il avait même prononcé cette phrase que jamais il n'aurait pu imaginé dire. Noirceur avait prononcé les mots qu'il ne fallait pas dire, ceux qui avaient commencé à faire se réveiller un seigneur des ténèbres dans l'esprit d'un démon.

Noirceur avait dit que Kyran était plus fort, plus puissant que lui.

Un instant de faiblesse qui pourrait bien tout changé.

Mais ces deux-là n'en étaient pas encore là.

Noirceur repris définitivement ses esprits quand il finit de remonter les escaliers et qu'il alla dans sa chambre (qu'il partageait à son plus grand désarroi avec ce stupide Dyson) pour réfléchir. Peut-être que la mal était déjà fait.

Mais il n'allait pas se laisser faire, c'était certain. Puisqu'il n'était pas plus puissant que son alter-ego, il allait le devenir. Et cela passait par du pouvoir, du pouvoir, et encore du pouvoir.

Alors quand il fut réveillé par Maxine pour aller petit-déjeuner avec le roi, Noirceur n'hésita pas une seule seconde et suivit ses compagnons d'infortune (hormis Figue, partie aux cuisines... pathétique). L'occasion était parfaite pour se rapprocher du pouvoir. Absolument parfaite. Mais Noirceur saurait-il en profiter ou serait-il emporté par sa haine ? Nul ne le savait.

Un domestique étrange (ceci dit, il était à l'image de ce pays tout entier) les guida jusqu'à une immense salle richement décorée. Déjà, Noirceur détesta ça. Lui, il était plus sur des tons... plus sombres nous allons dire.

Noirceur s'avança vers le roi qui se tenait en bout de table. Il se leva en voyant arriver le petit groupe et les invita à venir s'asseoir à sa table.

Définitivement, Noirceur ne faisait pas confiance à cet homme. Et maintenant qu'il était encore plus près de lui, son ressenti ne faisait que s'accentuer.

- Soyez les bienvenus ! Je vous en prie prenez place.

Raah. Le démon n'aimait pas cet air faussement doux et gentil. Cela cachait vraiment quelque chose. Et Noirceur voulait absolument le découvrir. Qui sait... peut-être que ce serait une histoire de pouvoir que Noirceur pourrait subtilement récupéré. Qui sait...

Les domestiques tirèrent les chaises pour le petit groupe et les aidèrent à s'installer. Vraiment trop de bonnes manières.

Tout le monde était à présent assis, et le roi permit donc à ses domestiques de quitter la pièce par une petite porte sur le côté. Étrange.

- Ne manquerait-il pas un de vos camarades ?

Noirceur soupira en silence. Mais de quoi il se mêlait celui-là ? Noirceur allait laisser quelqu'un d'autre répondre, les discussions n'étant pas vraiment son point fort, mais au dernier moment il prit la parole. Il avait une idée en tête.

- Pourquoi ça vous intéresse peut-être ?


Et une pique, une. Voilà le plan de Noirceur. Il voulait piquer à vif le roi pour le pousser à révéler des informations capitales qui pourrait aider le démon dans la suite de son aventure. C'était une stratégie risquée, mais Noirceur était un peu fou sur les bords, et puis il aimait bien s'amuser après tout.

Le roi observa Noirceur quelques instants avant de lui rendre un sourire aimable... mais qui sonnait totalement faux. Mais vraiment. Et Noirceur n'avait pas manqué de le remarquer.

- Évidemment, vous êtes mes invités, il est normal que je m'inquiète de votre bien-être, n'est ce pas ? Dites moi, Monsieur Noirceur, comment trouvez vous votre séjour pour le moment ?

Cet homme l'énervait vraiment avec toutes ces fausses politesses et ces sous-entendus. Il allait lui rendre la monnaie de sa pièce. C'était certain.

Et puis... comment connaissait-il son nom ? Il ne l'avait dit à personne à Wonderland, hormis à Maxine, mais il était quasiment sûr que ce n'était pas elle qui avait vendu la mèche. Alors comment ? Ce roi savait bien plus de choses qu'il ne voulait l'admettre... et la curiosité de Noirceur faisait qu'il voulait découvrir ces secrets.

- Un séjour ? On peut appeler ça un séjour ? Je crois que le mot adéquat serait plutôt une prison. Et sinon je crois que ce "séjour" se passait mieux avant que je vous vois.

Et de deux piques, deux. Noirceur s'amusait beaucoup de cette situation et des réactions du roi. D'ailleurs, celui-ci continuait de le regarder avec son sourire faussement aimable, mais Noirceur sentait bien qu'il avait touché la cible en plein centre. L'orgueil.

Il allait se lever lorsque des domestiques apparurent et déposèrent une tonne de plats emplis de nourriture sur la grande table.

Le roi commença à manger tranquillement. Comme s'il se moquait allègrement du démon des ténèbres.

- Rien ne vous retiens ici que je sache, les portes du palais sont grandes ouvertes.

Il était toujours extrêmement calme, toujours son grand sourire sur les lèvres.

- Vous n'avez qu'a prendre le chemin du retour et rentrer chez vous ... d'ailleurs, comment comptez vous faire le voyage ?


- J'attendais de vous que vous nous indiquiez justement le chemin du retour. Vous serviriez à quelque chose pour une fois dans ce pays.

Et de trois piques, trois. Le roi n'allait plus tarder à se mettre en rogne, c'était certain. Noirceur était sur le point de remporter la partie. Mais ce roi était plus coriace qu'il ne le pensait.

Noirceur sentait bien la colère dans le cœur du roi, mais si celui-ci essayait tant bien que mal de se maîtriser. Il but une gorgée de thé avant de reposer son verre sur la table et de s'essuyer lentement la bouche avec une serviette.

- Vous êtes donc coincé ici à ce que j'ai compris.


Il venait littéralement d'éviter la question de Noirceur. Bien sûr cela ne plu pas du tout à notre démon préféré, qui manqua de se lever et d'écraser la tête du roi contre son poing.

- Et je trouve fort peu intelligent de votre part de contrarier l'homme le plus puissant du pays... Peut-être auriez-vous mieux fait de rester face a l'ogre ... comment avez-vous fait pour vous en sortir d'ailleurs ?

- Ça vous regarde ? Et puis l'homme le plus puissant du pays... excusez-moi d'en rigoler. Je me demande bien qui est le plus puissant de nous deux. Allez. Vous pouvez le faire. Ce n'est pas difficile. Je crois que ça commence par N.

Et de quatre piques, quatre. Mais celle-ci fut certainement celle de trop. En effet, le roi ne semblait vraiment pas content de la réponse de Noirceur. Vraiment pas.

- Très bien.

Signe de tête à ses gardes.

- Emmenez-le.

Aie. Noirceur avait poussé le bouchon peut-être un peu trop loin. Il allait remporter la partie, mais à vouloir être trop gourmand...

Deux gardes arrivèrent de chaque côté de Noirceur et le forcèrent à se lever pour l'emmener avec eux.

C'est ce moment-là que choisit Maxine pour lever sa main et prendre la parole.

- Pourquoi vous l'emmenez ? Il peut pas rester avec nous ? C'est notre copain, c'est mieux si on est tous ensemble non ?

Elle était quand même vraiment sympa cette fille. Mais un peu naïve tout de même. Noirceur loua intérieurement son intervention, mais le roi ne semblait pas penser de la même manière. Il la fusilla du regard. Mais vraiment. Fusiller.

- Je ne me laisserai pas insulter de la sorte dans mon palais. Emmenez-le.

Dommage. Maxine avait pourtant essayé. Les gardes emmenèrent Noirceur directement dans un vieux cachot puant.

Noirceur était coincé. Vraiment coincé.

Il essaya de crocheter la serrure plusieurs fois, mais sans succès.

Il était définitivement coincé.

Noirceur avait voulu jouer, et Noirceur avait perdu.



Noirceur : 50%


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