« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)

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 Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe]

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Gaston Hawk
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It's summer time !


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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 7 _



________________________________________ 2018-02-07, 11:01

INTERLUDE WTF

Et pendant ce temps-là, au port de Storybrooke...Gaston émerge doucement et sent une présence à côté de lui. Des cheveux longs, qu’il se met à caresser, avec un sourire bêta, yeux encore fermés. Mais peu à peu il se rend compte que c’est étrange…le sol semble dur, une très mauvaise odeur se fait sentir, et les cheveux semblent rêches. Il ouvre alors les yeux, et là où il s’attendait à apercevoir une jolie jeune fille, il se trouve face à un gars barbu à l’odeur suspecte (ou est-ce les poissons ?).
Gaston sursaute, et le gars en question ouvre les yeux. Celui-ci se redresse en position assise, fais une grimace en regardant sa bouteille de rhum vide, et déclare d'une voix pâteuse :

J'crois qu'won a duw charbé... Woh... J'crois qu'on a bien chargé hier soir. Hm, t'es qui au fait toi? T'as tête de noeud me dit quelque chose, mais je sais pas quoi.


Gaston se redresse à son tour, dans un état très comateux. Il ne sait pas ce qu’il a fait là, ce qui s’est passé cette nuit… Il remarque une sardine morte sur son ventre qu’il jette sur le côté avec dégout. Puis il se tourne vers le gars, d'un air benêt et fier.

Evidemment ma tête doit te dire quelque chose. Je suis inoubliable, il a suffi que tu m’aies croisé une seule fois, et foilà !


L’homme face à lui le regarde un moment, puis se redresse, et le pointe d’un geste accusateur avec ses deux index en avant.

J'sais pas si on m'a parlé d'toi, mais visiblement, l'ami, on a pas du te parler de moi. Je suis, le Capitaine, Jack Sparrow. Et j'vois pas ce que je fais dans le port de Storybrooke, avec un énergumène dans ton genre... A moins que tu sois Eunuque, j'en cherchais un hier, pour garder les femmes de mes matelots qui partent sur du long terme... Hm?

Woooo. Il valait mieux ne pas provoquer le Gaston. Celui-ci se redresse à son tour, ils sont maintenant tous les deux debout face à face….mais bancals.

Eunuque ? Je ne répondrais même pas à une telle offense Capitaine de mes deux !


Il s’avançe vers ce soi-disant Jack, avec comme objectif bien précis de le bousculer. Mais ses réflexes ne sont pas vraiment tous là, il le manque, passe sur le côté, glisse sur la sardine morte et se retrouve à terre.
Et c’est ce moment-là que choisis une foutue mouette pour se soulager sur lui. Se faire fienter dessus, en étant en état comateux, ce n’est vraiment pas terrible !

Il se relève tant bien que mal en pestant, et se retrouve face à Jack...et à son pistolet qu'il vient de pointer sur lui. Un clic se fait entendre. Le pirate ricane, puis tire en l’air, et l'oiseau tombe droit sur sa tête. Au même instant, une corde de bateau s’enroule autour du pied de Jack…

Souviens-toi bien de ce jour, comme celui où tu as failli te battre, avec le Capitaine... Jack...


Et soudain le bateau démarre, et Jack, à moitié assomé, est entraîné par la corde et plonge droit dans l’eau du port, dans un grand plouf monumental.

Gaston hésite un instant, peu sur de ce qui vient de se dérouler...Finalement, il hausse les épaules et quitte le port pour rentrer chez lui. Il a plus urgent à faire que d’aller voir si cet énergumène va bien, après tout il a une fiente à nettoyer.

Après ce post sponsorisé par Miroir de Beau Gosse et Rhum à Volonté... retrouvez Ombres & Poussières !



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Me regarde pas comme ça, un peu de sport ne te ferais pas de mal. Ca te réussis pas franchement de fricoter avec une pâtissière, enfin... Je dis ça, je dis rien...

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Don't let little stupid things break your happiness


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| Dans le monde des contes, je suis : : Vaiana

| Cadavres : 375



Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 7 _



________________________________________ 2018-02-07, 21:28








Ombres & poussières

« Laisse le temps au temps, si tu veux entrevoir l'opportunité de grandir »


J’avais perdu le fil de la conversation depuis... Beaucoup trop longtemps. Je ne comprenais qu’un tiers, et encore, j’étais gentille, de la conversation. La joute verbale entre Diane et Chronos semblait intense. D’ailleurs, en parlant de Chronos, je ne savais pas grand chose à son sujet. Juste qu’il était extrêmement puissant, et qu’il fallait le craindre. Il n’était pas bon, au contraire, il se rapprochait bien plus de l’essence du mal.

Bizarrement, il n’était pas aussi intimidant que cela. Peut être parce que les aventures précédente avaient augmenté mon seuil de tolérance à l’intimidation drastiquement. Mais au point où nous en étions, je commençais à être fatiguée et lasser de tout ce petit numéro de mort, de suspens et de menace. J’étais presque résignée à mon destin, ce qui me permettait plus de liberté.

Mes yeux se posèrent sur Robyn, puis Diane, je tentais de desceller une possible idée miraculeuse pour nous sortir de ce pétrin. Mais aucune d’elle ne semblait vouloir capter mon attention pour me communiquer secrètement un plan. En revanche, lorsque je croisais la silhouette de Chronos, mes yeux se froncèrent. Son visage affichait un air surpris. Quoi ? Quelqu’un a une tâche sur le visage ? Son expression n’était pas bégnine. Elle cachait quelque chose. Si son expression m’avait déjà mis la puce à l’oreille, le reste était immanquable. L’homme.. Le titan.. La chose.. Se tourna dans toutes les directions, observant tout autour de lui.

- Quelque chose vous gratte pour que vous vous tortillez de la sorte ?

Il avait à peu près autant de prestance que Hei hei, à ce moment là, lorsque ce dernier tentait de piquer ses propres plumes. Et de la part d’un titan du mal surpuissant, c’était assez.. Ridicule. Il ne prit pas la peine de relever ma remarque, continuant de regarder un instant autour de lui avant de se stopper pour fixer Diane intensément. Mes sourcils se froncèrent de nouveau, alors qu’un air railleur prenait place sur mon visage.

- Un coup de foudre pour Diane ?

S’il pouvait avoir le béguin pour elle, ça nous sortirait d’une mauvaise passe. Sois sympa Diane, joue un peu de tes cheveux et de tes hanches pour nous sortir d’ici.. Malheureusement, il me fusilla du regard, avant d’avoir visiblement une révélation intense. Il se tortilla de nouveau, pour regarder tout autour de lui, avant de se fixer sur un point précis. Je suivi son regard, en tournant le miens vers la gauche. Une vieille dame. Génial, il a amené sa première dame.

- C’est qui ?

Chuchotais-je à Robyn et Diane. Je déviais une seconde mes yeux sur la déesse qui semblait bien la connaître. Mnémosyne. Apparemment. Et son nom ne m’était pas inconnu. Je savais qu’il s’agissait de la mère de la déesse. Ce qui me rassurait et me rendait plus positive. Elle était venue pour nous porter secours ? Se lança alors un échange intense. Purement intense. Il la regarda, elle le regarda, ils se regardèrent.. Sans un mot.

- Vous faites une battle de regard ?

Sifflais-je en les regardant faire. Si l’un des deux pouvait se bouger légèrement les fesses pour éviter que l’on passe la fin du monde à se regarder dans le blanc des yeux, ça m’arrangerait grandement. D’autant que nos amis sont très certainement dans une mauvaise passe, de l’autre côté. Aucun des deux ne m’accorda un regard, mais Mnémosyne eu le mérite de rompre le silence. Ca se voyait, qu’elle avait plus de potentiel que lui.

- Vous agissements prennent fin maintenant.

Elle affichait un air confiant, tout en dégageant exactement le contraire. Elle n’était pas sûre d’elle. Ca se sentait. Si je le sentais, Chronos le sentirait aussi. Elle tourna son regard vers nous, pendant qu’une lueur de panique passait dans ce dernier. Ok, on est dans la merde. Elle reposa ses yeux sur Chronos, qui prit la parole.

- Je savais que vous aviez perdu la tête. Mais au point d’oublier qui je suis ?

Un vent glacial nous balaya le visage, faisant ressurgir un frisson. Très bel effet. Je me rapprochais de Mnémosyne, essayant de regrouper le petit groupe en espérant que cette dernière nous téléporterait sans tarder. Je lui lançais un regard pressant avant de lui murmurer.

- Il faut qu’on aille aider les autres, vite !

Elle se concentra une seconde, sans résultat. Est-ce qu’elle venait vraiment d’échouer dans son essais ? J’espérais qu’il ne s’agissait que d’une illusion.

- Pourquoi être venue ici ? Quel intérêt ?

Ah bah tiens, j’en connais un qui a la même maladie des questions que moi. Sauf que lui, on ne lui dis rien, on répond même à ses questions. Finalement, j’avais peut être un peu à apprendre de cet immonde personnage.

- Je suis venue pour elles.

- Foutaises...

Les deux s’étaient lancés dans une nouvelle petite joute, qui ne me rassurait pas du tout. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi serait-elle venue si ce n’était pas pour nous aider ? Je ne voulais pas y penser. Je voulais simplement saisir l’instant pour retrouver le reste du groupe. J’étais trop inquiète. Pour Jules. Pour Apollon. Pour Nora. Je n’allais pas perdre une copine racine tout de suite ?

- Quelque chose cloche ?

Je fixais toujours Mnémosyne, ignorant royalement Chronos. C’est le moment d’échanger les rôles, mon coco. Et franchement, est-ce qu’elle ne pouvait pas s’activer, la grand-mère, pour nous téléporter ? Ca commençait à urger là.

- Elle comptait venir vous chercher en sachant qu’elle ne pourrait pas repartir. A moins que ça lui importait peu...

Lança Chronos. Mes poings se serrèrent, tout comme ma mâchoire. Mon sang ne fit qu’un tour alors que je me retournais pour faire face au titan. J’étais furieuse, les nerfs en pelote. J’en avais ras le bol, que tout soit si compliqué.

- Pourquoi ne nous laissez-vous pas repartir ?!

J’avais clairement envie de me ruer sur lui pour lui mettre un coup. C’était suicidaire, complètement idiot, mais mes nerfs commençaient à être à bout. Pourquoi ne pas partir ?! Il n’en avait rien à faire, de nous. Nous n’avions aucune importance, à ses propos, alors pourquoi ne voulait-il pas nous laisser rejoindre le reste du groupe ?!

- Vous êtes bien plus en sécurité avec moi.

Je roulais des yeux, exaspéré. Oh, comme si cela avait une importance à ses yeux. Notre sécurité semblait l’importer, c’était touchant. Pathétique comme excuse, par contre.

- Ca suffit !

Elle leva la main vers lui, pour l’attaquer. Ouais, vas y grand-mère Mnémosyne, on y a tous pensé, on l’a tous espéré, mais on est tous des moucherons, face à un géant, toi tu es peut être une coccinelle. Un peu plus puissante.

Malheureusement, avec tout le regret que laissait transparaître mon regard, elle rabaissa sa main presque aussi tôt, en grimaçant. Chronos répliquait. Et il avait bien trop de pouvoir. Bien plus que Mnémosyne. Toujours furieuse, je me mis entre le titan et la titanide.

- Arrêtez ! Depuis quand notre sécurité vous intéresse-t-elle ?!

Un sourire se forma sur ses lèvres. Bizarrement, ce fut à ce moment qu’il me parut le plus effrayant. Pourtant, son sourire n’avait rien d’agressif. Simplement quelque chose de... Sadique peut être.

- Ne comptez pas sur elle. Elle est incapable d’aider qui que ce soit. Même sa propre fille. L’utiliser comme un simple objet, c’est tout ce qu’elle sait faire.

- Ca..

Mnémosyne allait répliquer, mais sa tête fut violemment projeté sur un côté, comme si le titan lui avait infligé une claque mentale. Je fis un pas en avant, vers le titan, déterminée à ce qu’il arrête d’exercer son pouvoir sur notre presque seul espoir.

- Personne ne mérite d’être traité comme un objet, lâchez là bon sang !

Il déposa ses yeux sur moi, pour me toiser un instant. J’étais presque soulagé qu’il ait légèrement mis la titanide de côté.

- Elle veut juste gagner du temps, c’est tout. Quitte à vous sacrifier.

J’étais persuadée du contraire. Du moins, jusqu’à ce qu’un silence accompagne ces révélations. Je me tournais vers la titanide, l’observant de haut en bas. Vraiment ?! Elle ne contestait pas ses propos. Elle acceptait ? Elle acquiesçait ?

- Eloignez-vous d’elle.

Je fusillais la titanide du regard. S’en était trop. Beaucoup trop. Ma limite avait été atteinte. Je passais mon regard noir de Mnémosyne, à Chronos, avant de siffler, hors de moi.

- Vous êtes tous aussi pourris les uns que les autres.

Je fis volte face, attrapant Hei hei par le cou au passage pour le prendre dans mes bras et m’éloigner de ce spectacle désolant. Ils savaient me téléporter, me retrouver, alors je n’avais aucune raison de rester avec eux. Je n’en avais aucune envie non plus. Ils n’agiraient pas, ils voulaient nous garder là ? Hors de question que je reste avec des personnes pareilles. Je préférais encore courir au suicide en décochant une droite aux deux interlocuteurs. Je m’éloignais donc du groupe, faisant chemin pour mettre le plus de distance entre eux et moi.


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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 7 U5ok

❝ Happiness is only real when shared. ❞


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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 7 _



________________________________________ 2018-02-08, 22:13

« Mamma mia, here we go again... »
Il m'éclaire, il m'échauffe, il est l'âme de mes appareils mécaniques.
Cet agent, c'est l'électricité.

Après une bonne demi-heure à avoir discuté de tout et de rien avec Neil -il était étrange de parvenir à avoir une conversation civilisée avec elle- Apollon reparut, nanti d'un sourire derrière lequel il cachait son expression troublée. J'ignorais avec qui il avait parlé dans l'autre pièce, mais il devait s'agir d'un sujet d'une extrême importance. J'avais décidé de ne poser aucune question. Après tout, cela ne me regardait pas. Il s'approcha de la jeune femme pour passer un bras autour d'elle et demander, faussement nonchalant :

"Alors ? Qu'est-ce que j'ai raté ?"

"Oh, très peu de choses. Nous discutions de la façon dont le Curly a évolué au fil des âges. Vous savez qu'il existe dix-huit saveurs à l'heure actuelle ?"

J'agrémentai ma tirade d'un clin d'oeil complice et peu discret adressé à Neil. Apollon sembla indécis, cligna des yeux plusieurs fois puis me regarda avant de passer à la jeune femme, devenant de plus en plus suspicieux étant donné notre entente trop cordiale à son goût.

"Mouais. Mais y'a que l'originale qui vaut le coup. Vous avez vraiment parlé Curly ?"

Elle le regarda d'un air aguicheur.

"On aurait dû parler d'autre chose ?"

Puis elle se tourna vers les Prophétesses.

"On a des témoins comme quoi notre discussion était bien anodine."

Je me contentai de m'éclaircir la gorge. Inutile de jeter de l'huile sur le feu. Il n'avait pas besoin de tout savoir, après tout.

"T'as pas trop embêté ma future femme j'espère, Jules ?" lança ensuite Apollon.

Je laissai échapper un soupir exaspéré. Il ne s'arrêterait donc jamais de se sentir constamment menacé ? Puis, j'analysai le sens de ses paroles et l'observai avec une expression étonnée.

"Oh, ainsi vous lui avez fait votre demande ?"

Je posai les yeux sur Neil, avant de me souvenir qu'elle n'était pas directement concernée puisqu'elle n'était pas la "même" que celle que nous connaissions.

"Il était temps de faire d'elle une honnête femme, bien que la tâche soit ardue, voire désespérée..."

J'avais marmonné mes dernières paroles tout en faisant mine de me frotter le front, l'air faussement soucieux. Bien entendu, le dieu avait l'ouïe fine. J'affichai un large de sourire et roulai des yeux.

"Je plaisante. Elle peut se montrer très agréable, quand elle veut."

Je coulai un regard vers Neil avant de me re-focaliser sur Apollon. Ce dernier m'observait bizarrement, comme s'il s'interrogeait sur la façon dont elle se montrait agréable avec moi. C'était amusant. J'avais envie de le laisser dans le doute. La jeune femme, quant à elle, se contentait de nous fixer en secouant très légèrement la tête.

Le prenant à part -alors qu'il avait les yeux dans le vague-, j'ajoutai à voix basse :

"Je vous souhaite tout de même bon courage. Et cette fois-ci, je ne plaisante pas."

Je lui tapotai l'épaule avec un sourire presque compatissant. J'aurais pu lui tenir tout un monologue sur le mariage, mais je ne souhaitais pas le décourager. Chacun doit faire ses choix et ses erreurs. Et puis, il y a aussi de bons côtés. Honorine s'était fort bien occupée de moi, jusqu'à la toute fin. Il est agréable d'avoir quelqu'un pour nous accompagner dans la dure besogne de l'existence.

"Euh... Merci." dit-il, incertain. "Je suppose."

Brusquement, il ouvrit grands les yeux pour ajouter :

"Tu gardes ça secret hein ? Je te fais confiance. C'est rare, profites-en."

Je lui décochai un regard agréablement surpris. Ainsi, j'étais placé dans la confidence. Il me semblait curieux d'être l'un des premiers au courant puisque nous n'étions pas amis tous les deux. Tout du moins, pas à ma connaissance. Avais-je sous-estimé son attachement à mon égard ?

"Suis-je le seul à savoir ?"

Avant même qu'il réponde, je repris d'un ton entendu, avec un sourire :

"Cela me semble évident : si Diane était au courant, il vous manquerait sûrement un bras ou une jambe. Quand comptez-vous l'annoncer publiquement ?"

Je plaçai les mains dans mon dos. Mais j'avais une requête encore plus importante, que je formulais aussitôt :

"Pourquoi suis-le seul à savoir ?"

Oui, je me sentais fort intrigué. Hélas, sa réponse ne fut pas à la hauteur de mes attentes. Apollon secoua la tête avec un petit sourire.

"T'es pas le seul. Vava le sait aussi. Et Nora. Je crois que c'est tout."

Puis, avec une moue perplexe, il ajouta :

"Neil l'a peut-être dit à d'autres sans me tenir au courant."

La connaissant, c'était plus que probable. Il marqua une pause, réfléchissant, et acheva finalement :

"Je sais pas pourquoi je te l'ai dis. Peut-être parce qu'en tant que Gardiens, on se comprend."

Je le regardai avec une moue dubitative. Me prenait-il pour un jambon ? Malgré tout, je décidai de lui accorder le bénéfice du doute. Lui tapotant de nouveau le dos, je me contentai d'acquiéscer.

"J'en suis très flatté. Vous pouvez compter sur moi en cas de besoin."

Je fronçai les sourcils. Qu'étais-je en train de proposer ? Je n'étais pas son père, et pourtant je venais de déclarer une phrase typique. Je secouai la tête. Décidément, cette conversation devenait étrange. Me détournant de lui, je rejoignis Neil d'un pas décidé.

"Bien. Puisque Apollon s'est rendu à son rendez-vous, pouvons-nous retrouver nos amies, à présent ?"

La jeune femme ouvrit la bouche, mais à cet instant, toutes les prophétesses portèrent une main à leur tempe, comme si elle recevait un message télépathique. Neil sembla comprendre ce qui se passait puisqu'elle ne paraissait pas troublée outre mesure. L'une des prophétesses posa les yeux sur la jeune femme, la main toujours sur sa tempe.

"Le Palais des Songes." dit-elle, surprise.

"C'est impossible... Elle doit faire une erreur."
prononça Neil, indécise.

"Le Loup est présent avec elles." informa une autre Prophétesse.

La "future femme d'Apollon" semblait de plus en plus inquiète, ce qui n'augurait rien de bon.

"Nora et Lily sont là-bas."
intervins-je, anxieux. "Vous le savez puisque vous m'avez arraché de cet endroit."

Je fixai Neil, de plus en plus nerveux. L'angoisse ambiante se propageait entre nous comme un venin.

"Vous étiez dans le Bois des Oubliés, pas dans le Palais des Songes." assura Neil, catégorique.

"Il ne s'agissait pas d'un bois, mais d'un palais verdoyant en extérieur. Je sais très bien ce que l'on m'a dit !" serinai-je, assuré. "C'est même un certain Morphée en personne qui me l'a expliqué !"

Elle parut sincèrement étonnée.

"Je n'aurais pas pu vous faire revenir de là-bas. Je peux ouvrir des passages dans le Temps, et non pas dans le royaume des morts."

Elle promena un regard anxieux sur les Prophétesses qui avaient toujours une main sur la tempe. Subitement, les six jeunes femmes tombèrent au sol, perdant connaissance. La seconde qui suivit, un courant d'air surnaturel nous traversa de toutes parts. Je me retournai, tous mes sens en alerte, cherchant l'origine de ce vent inattendu. Avec effarement, je m'aperçus bientôt que Neil devenait de plus en plus transparente, comme si elle s'effaçait. Des filaments rouges parcouraient son corps.

"Vous nous abandonnez ?"
fis-je, d'un ton plus aigu que je l'aurais voulu.

Elle observa ses mains tremblantes, légèrement paniquée.

"Je n'ai jamais vraiment été là." révéla-t-elle.

Elle leva ensuite les yeux vers Apollon. Je pouvais y lire le désarroi et l'angoisse. Puis, elle eut comme une absence, chancela quelque peu avant d'avoir l'air désemparé. J'eus un geste machinal pour la retenir au cas où elle viendrait à tomber, mais réalisant qu'elle n'était pas vraiment là, je jugeai mon action inutile.

"Le Palais... Il va le détruire." dit-elle, déconcertée.

"Qui donc ?"
m'enquis-je, de plus en plus angoissé étant donné que son visage venait de se décomposer.

Elle ne fixait qu'Apollon qui avait l'air angoissé. Sans me regarder, il répondit :

"Un très très méchant monsieur que tu n’as pas envie de croiser."

Le ton de sa voix n'engageait aucune précision supplémentaire. Il avait l'air pertinemment de savoir de qui il s'agissait, et à en constater son expression faciale, mieux valait ne pas le connaître. Je déglutis avec difficulté, à la fois déstabilisé de ne pas savoir et profondément effrayé.

"Lily est là-bas ?"
demanda-t-il dans un souffle, tout agité. "On doit y aller. On ne peut pas les laisser. On doit bien pouvoir faire quelque chose. "

Il eut un mouvement comme pour se rapprocher de Neil, extrêmement perturbé. Quand à moi, je dansais légèrement d'un pied sur l'autre, sans trop savoir que dire ou que faire. La jeune femme ouvrit la bouche avant de se mordre les lèvres.

"Je... je peux pas décider pour vous." dit-elle finalement, désemparée.

"Vous n'avez pas à le faire." certifiai-je.

Je croisai le regard d'Apollon. Nous avions déjà pris le parti d'y aller, même si j'étais terrorisé intérieurement. Ce ne serait pas la première fois que nous partirions pour une mission suicide.

"Comment s'y rend-on ?" fis-je, incertain.

Totalement perdue, Neil me fixa. Elle leva la main dans un geste hésitant.

"Si c'est de là-bas que je t'ai fait venir, je peux vous y renvoyer."

J'aurais pu me montrer surpris de ce tutoiement inattendu, mais je n'en fis rien. L'heure n'était plus à la plaisanterie, mais à la bravoure. Aussi je hochai la tête sans cesser de regarder Neil. A tâtons, je cherchai une source de réconfort. Le bout de mes doigts agrippa discrètement le bord de la manche d'Apollon. Puisque nous partions tous les deux, autant se tenir, non ?

Les filaments écarlates qui parcouraient le corps de la jeune femme se rejoignirent au coeur de sa paume toujours levée. Elle esquissa un geste en forme de cercle avec sa main avant de l'avancer vers nous. Au même instant, les filaments rouges nous entourèrent.

"Prenez soin de vous." dit-elle d'un ton faible, avant de disparaître.

Désormais, nous étions seuls. Les Prophétesses s'étaient également évaporées dans les airs. Pourtant, nous n'avions pas l'air de changer d'endroit. Les filaments électriques nous parcouraient sans nous atteindre vraiment.

"La dernière fois, ils se sont montrés plus... agressifs." notai-je, me souvenant du coup de jus contre mon fessier.

Il s'écoula encore un certain temps, ce qui me fit stresser de plus en plus, jusqu'à ce que, perdant patience, je lançai :

"A votre avis, doit-on attendre encore longtemps que...?"

A cet instant, le décor changea totalement. Mais je n'eus pas le loisir de l'observer dans sa globalité, trop focalisé sur l'homme qui courait comme au ralenti droit sur nous, la gueule -car il s'agissait d'une gueule, l'on aurait dit un effroyable animal !- grande ouverte. Il avait tout du prédateur. Je restai tétanisé, voyant ma vie défiler devant mes yeux impuissants, alors que mes doigts se crispaient davantage sur la chemise d'Apollon. L'ennemi sembla surpris de nous voir. Je crus le lire dans ses yeux avant qu'un éclair ne le propulse plusieurs mètres plus loin avec une force inouïe, dans une roulade spectaculaire.

Ebahi, le coeur battant, je clignai des yeux. Et remarquai alors que mon bras s'était enroulé autour de celui d'Apollon pendant l'attaque. Je me dégageai vivement, trop sous le choc pour être embarrassé. Me retournant, je constatai que Gaïa avait la main levée vers nous, avec la petite Lily non loin. C'était sans doute elle qui nous avait sauvés. A ses côtés, Nora était en train de se redresser sur le sol. Elle avait l'air plutôt mal en point.

"Jules..." fit-elle, le souffle court. "C'est pas prudent de... se mettre en... travers du chemin..."

Je clignai des yeux de plus belle. Il s'était passé trop de choses en peu de temps et mon coeur battait trop fort pour que je sois en mesure de parler. Je levai le doigt, le baissai, et finalement m'approchai de Nora pour l'aider à se relever, en manquant de tomber au passage. Mes jambes ne me portaient presque plus.

"Nous sommes venus... te sauver..." balbutiai-je, alors que je voyais des points noirs danser devant mes yeux grands ouverts.


crackle bones
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Robyn W. Candy
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Robyn W. Candy

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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)

| Conte : Les mondes de Ralph.
| Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.

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| Cadavres : 963



Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 7 _



________________________________________ 2018-02-08, 23:58


ça veut pas dire que je suis ta fan number one hein

J'hésitais très sérieusement à faire comme Vaiana et lâcher l'affaire. Que ce qu'on pouvait faire de plus, de toute façon, à part subir encore et toujours la situation ? Y en avait marre, d'être prise pour une conne et d'être un moustique aux yeux des titans. C'était pas parce qu'ils étaient ultra vieux et vachement puissants qu'ils étaient obligés de nous considérer comme de la merde. Au final, je trouvais l'espèce humaine beaucoup plus intéressantes que cette bande de grands-parents exterminateurs.

Un Machin Michoko sous le bras, j'aurai pu partir dans la direction opposée, sans adresser un seul regard au duo de titans, en les laissant en plan. De toute façon, Diane risquait probablement rien. Elle était divine, elle avait de la valeur. Mais j'étais trop occupée à fixer Mnémachintruc d'un oeil noir, en secouant la tête, scandalisée par son comportement honteux qui venait de la ranger dans la case des "divininitées pas gentilles et à éviter".

- C'est qui qui a fait ça ? Que celui qui veut nous empêcher de faire la gueule se dénonce !

Apparemment, y en avait un qui aimait pas nous voir nous rebeller. Vaiana venait d'être bloquée dans son élan, une force invisible l'empêchant de faire un pas de plus vers l'avant, loin des deux sales gosses qui se faisaient la guerre de la manière la plus ridicule qui soit. Limite ils me faisaient honte.

- Arrête de brasser de l'air, Robyn.

Il allait vraiment falloir qu'à un moment, Chronos comprenne que ça se faisait pas de me parler comme si on était potes ou qu'on se connaissait depuis longtemps. J'étais pas sa copine, hein.

- Faisons un marché. J'en épargnerai deux. Laquelle sera sacrifiée ?

Il fixa longuement la vieille face à lui, attendant sa réponse. Quelque chose dans le regard de la titanide eut l'air de lui parler. Perso, j'avais rien capté, elle restait trop insondable pour que je sache à qui nous avions réellement à faire.

- Elle hésite. Cela signifie qu'elle y a réfléchi.

La vieille secoua la tête et leva la main, comme pour l'arrêter. À moins qu'elle avait prévu d'utiliser ses propres pouvoirs contre lui. Si c'était le cas, alors Chronos n'en avait pas peur. Il se contenta de lui offrir un faible sourire, avant de plonger son regard ténébreux dans le mien.

- Chaque vie est précieuse pour moi. Même la tienne.

Hum... J'étais censée le prendre comment ?

- T'as pas une super façon de le montrer alors.

Il avait quand même essayé de m'écrabouiller avec sa puissance deux fois. Sans oublier ses paroles lourdes de menaces. Qu'il ne s'étonne pas si j'étais moyennement chaude pour lui accorder ma confiance la plus totale.

- Question.

Pivotant sur mes talons, je me retrouvais à mon tour face à Mném et levais l'index en l'air, comme si je m'apprêtais à répondre à une problématique posée par le prof.

- Qui demande une réponse nette, facile à comprendre et précise.

Je laissais mijoter les consignes quelques secondes, histoire qu'elle comprenne l'importance de la situation. Cette fois, je ne me contenterai pas d'une réponse évasive ou carrément incompréhensive. C'était fini. J'avais atteint le point de non retour.

- Tu choisirais qui ? Si tu devais en sauver que deux. C'est pas que je m'inquiète, mais je suis juste pas encore assez énervée contre les titans.

Il manquait encore une toute petite dose de conneries à la titans pour me faire exploser. J'étais beaucoup plus zen qu'avant, mais fallait pas non plus pousser Mamie Nova dans les orties.

- Je... ça suffit ! Je n'ai pas à justifier mes actions à une éphémère !

Ah ouais. OK. Donc là, elle venait de confirmer un petit plus tous ce que Chronos avait dit. Elle s'en foutait de notre gueule. Ça faisait drôlement plaisir, dit donc.

Je manquais de faire un arrêt cardiaque quand du coin de l'oeil je vis que Chronos était venu se placer prêt de moi, tout en sourire. Il semblait savourer à fond la réponse de Mném. Comme ça, il avait des faux airs de Grinch, mais en moins vert.

- On est d'accord qu'elle raconte des conneries et que je ne suis pas une éphémère ? Mini Robyn en était une, non ? Moi je suis une anomalie, mais j'existe pour de vrai. Hein ?

Les éphémères... C'était quoi encore que ces machins ? Le nom me disait quelque chose, mais je ne voyais vraiment pas ce que ça pouvait être, à part un être finissant par disparaître comme Hypérion en avait créé lors de mon premier "voyage" sur Vigrid. Si je m'en sortais vivante, je comptais me renseigner à fond sur la faune et la flore divine pour avoir l'air conne à poser des questions à une bande de titans s'en foutant de mon air perdu et de mon existence.

- Les éphémères sont les gens normaux. Sans pouvoirs. Et pour les gens sans intérêt. Sans doute pour cela que ça ne la dérangeait pas de sacrifier des enfants...

à cette phrase, Chronos adressa un regard à Diane. La question lui avait été posé, mais j'étais surprise qu'il y réponde. Je m'étais plutôt attendue à ce qu'il m'ordonne de la fermer ou qu'il me casse méchamment. Comme quoi, il gagnait encore des points, comparé à la vieille. Qui l'aurait cru.

- Si je devais en choisir qu'un à sacrifier, ça voudrait dire que je suis ce monstre que vous croyez voir en moi. Mais il n'en est rien. Elle par contre...

Mném n'aima pas le sous entendu. Une force invisible fendit l'air et Chronos passa une main sur sa joue, là où il avait été effleuré. Aïe. L'ancienne en face allait probablement regretter son coup de sang...

- Euh... J'ai bien compris que tu l'aimais pas, mais c'est quand même une petite vieille, pas la peine de la crâmer.

Sourcils froncées, j'observais la joue de la titanide qui avait prit feu. Peut être que j'aurai du aller l'aider. Après tout, j'étais shérif. Mais... j'en avais pas vraiment envie. Elle ne m'inspirait plus aucune confiance, ni sympathie. Je laissais donc Machin se débrouiller seul pour lui venir en aide. Dans le creux de ses pattes, il récupéra un peu d'eau dans une flaque non loin et se dirigea en se dandinant vers Mném pour aller éteindre le début d'incendie, comme je lui avais appris. Avec Nora, on voulait faire en sorte qu'il soit débrouille, peu importe le danger. C'était rassurant de savoir qu'il savait géré ce genre de situation en réel, même si il allait pas aller loin avec quelques gouttes pour éteindre un joue décrépie enflammée.

Comme pour Vaiana, quelque chose empêcha Machin de continuer à avancer jusqu'à Mném. Il fit demi tour en trotinnant à toute vitesse pour se jeter dans mes bras. Je caressais son dos tout doux, pour le rassurer. Je comprenais le petit gars, c'était pas la meilleure des sensations.

La titanide poussa une râle de douleur et tomba, un genou à terre. Elle ne comptait pas se défendre ? Chronos fit un pas vers elle et ce sourire sadique qui étirait sans cesse ses lèvres s’effaça. Il eut même l'air surpris, tout à coup.

- Tu vas vraiment faire ça ?

- On a dit qu'à partir de maintenant, on donnait que des réponses claires et précises ! Fini les questions et les charades !

Je levais les yeux au ciel et soupirais, agacée. Alors oui, j'avais bien compris que la situation était dramatique, mais je tenais à ce que personne n'oublie les bonnes résolutions que je les avais plus ou moins forcé à prendre.

- Elle veut faire quoi ? Chronos ?

Le nom du titan avait été glissé en rajout, comme pour lui montrer que j'étais de son côté. Ce qui n'était pas le cas. Pas vraiment. Mais il était clair que je le préférai aux autres.

- Je crois qu'elle a fait son choix et a décidé d'en garder que une.

Chronos fit un pas de nouveau vers Mném, qui semblait concentrée. Les flammes qui lui rongeaient la chair se mirent à diminuer à vu d'oeil.

- Elle veut m'attaquer en un seul coup. Pensant qu'elle ferait le poids sans prendre en compte que quand je la contrerai, je ne pourrai pas stopper une telle force de frappe et empêcher ce pouvoir de se déverser autour de nous.

Donc... ce qu'il était en train de laisser sous-entendre, c'était que Vaina, Hei-Hei, Machin et moi allions tous y passer. Parce que Mamie Titanide s'en foutait réellement de nous, et qu'elle avait vraiment un plan de merde. C'était génial.

- Mais arrête tes conneries toi !

Je m'avançais à mon tour vers la vieille, me retrouvant de nouveau aux côtés du titan. Ça donnait peut être un peu trop l'impression que j'étais avec lui, d'ailleurs.

- On a tous bien compris que les gens lambdas sont sans intérêts pour toi et que notre mort ne te fera rien, merci bien. Mais c'est quand même pas une raison pour nous tuer parce que tu sais pas réfléchir et préparer un plan de malade pour t'attaquer à plus fort que toi !

Elle ouvrit les yeux et me fixa. Mauvaise idée. J'avais très envie de lui faire perdre l'équilibre et de la voir tomber à terre. C'était très tentant de la pousser. Et très gamin, comme réaction. Mais on était d'accord qu'elle l'avait carrément cherché ?

- C'est le seul moyen de l'empêcher de détruire le palais.

Lui rappeler la règle des réponses développées était tentant, mais elle ne m'en laissa pas le temps. Sa main se leva vers Chronos et je me retrouvais tout à coup dans l'incapacité de respirer. Un bloc immense et lourd m'écrasait, faisant pulser le sang à mes tympans. Si un rouleau compresseur invisible m'avait roulé dessus, j'aurai probablement ressenti exactement la même sensation. Avec supplément chaleur intense. Je brûlais, j'étouffais, j'étais compressée... Une force invisible m'empêchait de fuir, de même pour les autres. Je sentais Machin tendu contre moi. J'aurai aimé lui parler, lui dire de ne pas s'inquiéter, mais aucun son ne sortait de ma bouche grande ouverte sur un cri qui ne pouvait sortir.

Je me rendis compte d'une chose étrange. Enfin encore plus étrange que la situation actuelle. Mném tendait toujours la main, mais son mouvement était comme au ralenti. Pareil pour tout ce qui se passait autour de moi. Du coin de l'oeil, je voyais des mouvements lents, extrêmement lents. Et un Chronos qui tourna la tête vers moi pour me confier un dernier secret.

- Tu auras une dette envers moi, Robyn.

Je me disais, aussi... Dès que le titan eut terminé de parler, la force s'accentua et me submergea totalement. La douleur disparue d'un coup. De même que la puissance. Les deux furent remplacés par une grande lumière, provoquée par un grand soleil brillant dans le ciel au dessus de nos têtes. Allongée dans un grand champs, je roulais sur le sol, emportée par l'élan de la téléportation qui venait de nous faire débarquer dans un nouveau coin qui ne s'annonçait sûrement pas super sympa. Au moins, tout le monde était là. La vieille n'avait pas réussi à exterminer les pauvres humaines que nous étions. Merci qui ? Merci poto Chronos !




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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 7 Dmia

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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 7 _



________________________________________ 2018-02-09, 22:35



"Ombres & Poussières"

From bad to worst...


A nouveau, nous nous retrouvions à être projeté on ne sait où sans devoir broncher. Toutes ces histoires commençaient réellement à me taper sur les nerfs. Enlevant les bouts d’herbes coincés dans mes cheveux, je me relevais tant bien que mal afin d’essayer d’identifier l’endroit où nous étions jusqu’à ce qu’un arbre ne se mette subitement à bouger, ce qui eu pour effet d’effrayer le petit animal de Robyn. Ce dernier s’agrippa à la personne la plus proche c’est-à-dire moi. Je le soulevais sans trop d’efforts, afin de lui caresser doucement la tête dans le but de le rassurer, tandis-que nous pouvions apercevoir la gigantesque silhouette d’un diplodocus. Immédiatement, je me sentis bien plus soulagée. Un diplodocus, de la verdure à perte de vue. Cette description ne pouvait correspondre qu’à un seul endroit. Voyant que les filles s’étaient elles aussi relevées, je m’approchais d’elle pour lui tendre délicatement la petite créature que je tenais, la faisant passer de ses bras aux miens. Elle serait sans doute beaucoup plus douée que moi pour le rassurer. Elle le berça d’ailleurs contre elle, tandis-que je me râclais la gorge légèrement mal à l’aise :

- Je suis désolée…Pour Mnémosyne


Certes, je n’y étais pas pour grand-chose. Néanmoins, j’avais toujours la mauvaise habitude de m’excuser du comportement des gens de ma famille lorsqu’il n’était pas disons…Très approprié.

« Pourquoi tu t’excuse ? » Demanda Robyn « C’est pas ta faute si elle a des tendances psychopathes la petite vieille »

Elle tenta un sourire qui ressemblait plus à une grimace. Auquel j’essayais de répondre. Je le faisais à sa place, parce que je savais qu’elle, ne le ferait pas. Robyn, tout comme Vaiana étaient mes amies. Je tenais à elle. Alors, il me semblait logique de leur présenter des excuses pour ce qu’il venait de se passer. Nous parlions de ma mère, alors en tant que sa fille, j’estimais qu’il était de mon devoir de le faire. Mon attention, se reporta d’ailleurs sur Vaiana qui observait le diplodocus avec anxiété. Forcément, elle ne devait jamais n’en avoir vu de sa vie. Pour avoir partage ses souvenirs avec moi, je savais qu’Apollon et moi montions sur leurs dos quand nous étions enfants. Ce qui expliquait probablement, pourquoi je me sentais aussi détendue après l’avoir vu apparaître. Ils n’étaient pas agressifs.

« Génial on est dans Jurassic World maintenant ? »
elle eu un mouvement de recul pour se tenir le plus loin possible de l’animal avant de se tourner vers moi. Il n’y avait pas d’animosité dans son regard, juste de la compassion « Tu n’as pas à t’excuser. Ça va ? »

Je sentis mes muscles se détendre légèrement, sans doute était-ce parce que l’endroit était synonyme de sécurité d’une part, et de l’autre de voir qu’elles ne me tenaient pas rigueur du comportement de la titanide. Je me sentais, rassurée en quelque sorte.

- Hormis, que je ne sais plus où est la vérité dans tout cela. Ça va

Je m’en remettrais, je crois qu’à force les choses m’atteignaient moins profondément. Je finissais par y être habituer. Il en résultait un fort sentiment d’agacement, et l’impression d’être complètement perdue mais hormis cela. Je ne me sentais pas spécialement triste, ni même touchée en réalité. Après tout, Neil nous l’avait bien dit. Ils ne voulaient pas de nous. Nous n’avions pas beaucoup plus de valeurs à leurs yeux que celle des personnes « normales ». La seule chose de sûr dans tous ces imbroglios titanesques étaient que je ne partageais pas du tout leur manière de penser.

- Je ne pense pas que nous soyons à Jurassic World. Mais plutôt dans la grande vallée. On ne risque rien de lui dis-je en désignant le diplodocus d’un signe de tête. Il préfère la verdure aux personnes vivantes.


Vaiana, posa une main qui se voulait rassurante sur mon épaule avant de m’adresser un petit sourire

« On finira bien par comprendre. Mais je préfère te prévenir, je sens que ça pue quand même grave. » Elle me fit un petit sourire amusé avant de continuer avec un regard à moitié convaincu « Tu me permettras d’être un peu inquiète » elle regarda à nouveau le dinosaure en grimaçant légèrement « Un pied mal placé est si vite arrivé. »

Je répondis avec un simple rire, lui montrant que je comprenais son point de vu. C’est vrai que l’on ressemblait à des fourmis comparées à ces grosses bêtes. Il y avait de quoi se montrer légèrement méfiant je pouvais parfaitement le concevoir.

- Et si on avançait un peu ? Peut-être que l’on trouvera un moyen pour finalement rejoindre les autres.


Avec un peu de chances, nous finirions par tomber soit sur Heimdall, soit sur Hypérion. A l’heure actuel, ils étaient les deux seules personnes en qui ma confiance persistait. J’espérais simplement que cela continue. A priori, il ne devrait pas y avoir de problème. Mais, disons que je préférais tout de même rester sur mes gardes. J’avais l’impression d’enchainer les désillusions. Et il était pénible de ne pas savoir en qui avoir confiance ou non. A force d’être constamment sur ses gardes, cela finissait par rendre paranoïaque. De la méfiance oui, mais à petite dose cependant.

« Je te suis, du moment où on ne s’approche pas trop des grosses bestioles. »

Je ne pouvais pas trop le promettre. Les grosses bestioles en question, restaient des animaux et si certains étaient méfiants, d’autres étaient plutôt du genre curieux. Je ne pouvais pas, déterminer si le diplodocus appartenait à la première ou la seconde catégorie. Silencieusement, j’ouvris la marche avec pour but de passer la colline que j’apercevais au loin. Le dinosaure que nous avions aperçu, mangeait tranquillement, sans nous prêter attention, en revanche c’est un second juste en face, qui pencha sa tête vers nous afin de nous renifler intrigué par notre présence. Amusée, je levais une main vers lui comme pour caresser un équidé afin de bien montrer aux filles qu’il n’y avait pas besoin de s’inquiéter. L’animal se laissa faire sans broncher avant de souffler sans doute un peu trop fort par le nez faisant ainsi voler les cheveux de Vaiana. Je maquillais mon rire en une quinte de toux, avant de relever la tête pour remarquer que nous n’étions plus seules. Heimdall se tenait un peu plus loin. Au moins, il n’y aurait pas eu besoin de chercher bien longtemps. Baissant ma main, j’hésitais quelques instants, tout de même un peu méfiante et choisis de m’avancer un peu. Suffisamment pour être a portée de voix mais pas trop près non plus :

- Nous ne sommes pas là pour vous causer des ennuis. Nous cherchons juste un moyen de retrouver nos amis.

Il me connaissait en tant qu’enfant. Aussi, ignorais-je s’il pouvait me reconnaitre en tant qu’adulte. Alors, je préférais partir du principe que ce n’était pas le cas et lui faire comprendre que nous n’étions pas des ennemis.

« Il sait qui tu es Diane »

Je sursautais légèrement en reconnaissant la voix d’Hyperion. Ce dernier se trouvait près du diplodocus, une feuille à la main qu’il tendait à l’animal

« Voilà mon grand c’est bien »
lui dit-il d’ailleurs après qu’il ait pris sa feuille avant de tourner la tête dans ma direction sûrement pour s’assurer que nous allions bien avec les filles « Nous ne sommes pas vraiment là. Mais c’est tout comme » ajouta t-il tout en regardant autour de lui avant de rajouter « Gabrielle, aurait adorée faire partit du voyage. »

Je crois que c’est la première fois, que je me sentais à ce point soulagée. Comme je l’avais déjà dit, c’était pénible d’être constamment sur ses gardes et de ne pas savoir en qui nous devions avoir confiance. Mais, je savais que là, je pouvais me permettre de relâcher un peu la pression. Gabrielle, c’était la chèvre qu’Ellie lui avait offert à Noël. Il n’y avait donc que « notre » Hyperion pour la mentionner. Après toutes ces péripéties, de voir enfin des personnes dans les versions que l’on connaissait indéniablement cela faisait du bien :

- Je crois que je n’ai jamais été aussi contente de vous voir tous les deux avouais-je sincère

Hyperion se mit à sourire, probablement flatté avant que ce dernier ne disparaisse me faisant intérieurement grimacer. Aïe, je me disais bien que les choses ne pouvaient pas être aussi facile. Bien sûr, ils ne pouvaient pas être là, pour nous indiquer la solution miracle afin de rejoindre les autres et de partir tous ensemble le plus rapidement possible chez nous.

« J’ai bien peur que ce ne soit pas la fin »

En plein dans le mille…Tâchons néanmoins de faire bonne figure. C’était ce que je me disais, pour ne pas tout simplement craquer et faire savoir que franchement j’avais atteint mon quota depuis bien longtemps et j’en avais plus que marre de tout ceci

- Je m’en doutais à vrai dire admis-je

« Cassandre m’a prévenue de ce qui se passait. Elle s’est rendue elle-même là-bas. Je ne sais pas pourquoi, elle a choisi de vous envoyer ici au lieu de vous emmener à un accès plus facile. Vous a-t-elle dit quelque chose ? »

Je papillonnais des cils sous l’effet de la surprise. J’ignorais qu’il y avait une personne supplémentaire. Encore plus qu’il s’agissait d’elle. Nous, nous n’étions absolument pas croisées. Et un regard de côté pour mes deux amies m’apprit qu’elles non plus n’avaient pas croisé son chemin auparavant.

- Neil ? Elle est ici aussi ? Demandais-je afin d’avoir confirmation

Ah. Manifestement, la surprise était partagée étant donné la tête de mon oncle

« Vous ne l’avez pas vue ? »

Je me mordis immédiatement la lèvre inférieure, avant de secouer la tête. Franchement, je crois que j’aurais préféré. Elle était tout de même de meilleure compagnie que Chronos. Malheureusement, nous n’empruntions manifestement pas la même route étant donné que je venais d’apprendre qu’elle faisait partie de l’équipe de « sauvetage ». Peut-être avait-elle croisé la route des autres. En tout cas, je l’espérais. Cela ferait légèrement taire mon angoisse :

- C’est quelqu’un de bien moins sympathique dont nous avons croisés la route avouais-je

Je ne voyais pas l’intérêt de leur cacher cette information. De mon point de vu, ils devaient être informés du fait que nous l’avions croisé. Et apparemment, je n’avais pas été suffisamment explicite puisqu’Anatole jeta un coup d’œil en direction d’Heimdall se demandant probablement de qui je pouvais bien parler :

- Chronos dis-je

J’avais prononcé ce nom comme s’il s’agissait de celui d’une maladie. On ne pouvait pas dire, que je l’appréciais avec sa manière de prendre tout le monde de haut et faire comme si nous, nous connaissions depuis des lustres alors que ce n’était absolument pas le cas. Anatole lui, eu l’air surpris sans comprendre :

« Il vous a conduit ici ? » demanda-t-il probablement pour être sûr « Que vous a-t-il dit ? »

Rien de très important de mon point de vu. Excepté nous montrer à quel point il n’en avait rien à faire de nous, et à quel point il était puissant. Je roulais des yeux exaspérés rien qu’au souvenir de notre discussion. Je pense que j’aurais beau essayer de faire tous les efforts du monde. Je n’arriverais pas à éprouver ne serait-ce qu’une once d’empathie pour ce titan :

- Eh bien excepté nous faire comprendre que nous n’avions strictement aucun intérêt pour lui et partir dans un débat sur « la puissance fait-elle tout ? » Pas grand-chose. Mnémosyne était là-bas également. Elle voulait apparemment l’arrêter peu importe les conséquences…
Mon visage se ferma, je n’avais pas pu empêcher la légère amertume que je ressentais de filtrer dans mon ton. Je secouais la tête, ce n’était pas le moment pour cela. C’est en partie grâce à Robyn que nous sommes ici.

Il tourna la tête vers elle, avant de reporter son attention sur moi, le regard neutre. Je connaissais cette manière de faire. Il ne souhaitait pas montrer ce qu’il ressentait. Sûrement pour ne pas nous influencer ou par pudeur. J’étais très douée dans cet exercice également

« Vous ne devez pas rester ici. Vous êtes dans le bois des oubliés. Il vous montre diverses époques de votre passé, votre présent et votre futur. Il vous faut trouver le lieu idéal pour pouvoir revenir à notre époque et en dehors de ce lieu. Vous, vous êtes déjà bien trop perdu en route… »

Bien. Si son but était de m’inquiéter encore plus. Je le félicitais il venait d’y arriver. Nous étions dans le bois des oubliés, et au lieu de rester groupés, nous passions notre temps à être séparé. Le plus souvent en duo, ou en trio. Nous n’avions été rassemblés tous les six qu’une seule fois et depuis, notre groupe n’avait cessé d’être dispersé. Donc, évidemment. Cela ne faisait qu’accroitre mon anxiété. La seule chose que je pouvais faire, c’était encore de me raccrocher à l’espoir qu’ils aillent bien. C’était tout ce qu’il me restait : l’espoir. Et si, nous l’évoquions pas entre nous. Je savais parfaitement, que Robyn tout comme Vaiana s’inquiétaient également :

- Et les autres ?
demandais-je tout de même en désespoir de cause

Qui sait, peut-être aurait-il des informations à leur sujet. Ou bien la solution pour pouvoir les rejoindre et comment sortir tous ensemble de cet endroit

« Ils devront faire de même » son air inquiet ne m’aidait pas beaucoup mais je m’abstins
de tout commentaire « Cassandre doit-être avec eux. Ils ne sont pas seuls »

Le fait qu’ils ne soient pas seuls, n’allégeait qu’un tout petit peu mon inquiétude. Mais, c’était tout de même mieux que rien. Apparemment, nous ne pouvions pas les rejoindre pour le moment. Il allait, falloir continuer notre route en espérant que nos chemins se croisent en même temps, au même endroit pour retourner chez nous

- Je vois dis-je simplement. Et comment fait-on pour trouver le fameux lieu d’où nous pourrions revenir à notre époque ?

Je le vis regarder autour de lui, me faisant légèrement hausser un sourcil sans pour autant faire de commentaires. Attendant simplement, la suite.

« Ce n’est pas nous qui décidons. C’est le bois qui décide pour nous. Il lit en chacun d’entre nous. Il suffit de le laisser entrer » il y eu un petit silence avant qu’il ne reprenne « Mais qu’un petit instant »

C’était une mise en garde. Je hochais la tête, méditant un instant sur ce qu’il venait de dire tandis-qu’un frisson désagréable remontait le long de mon échine. S’il y avait mise en garde c’était que potentiel danger il y avait. Et j’hésitais entre lui en demander plus ou m’abstenir. En savoir plus, nous permettrait d’y être « préparé » en quelque sorte. De prendre pleinement conscience du danger, et de l’évaluer au mieux pour s’en préserver. Ne rien demander de plus, permettrait également de ne pas trop se monter la tête. Ce qui en y réfléchissant bien, n’était peut-être pas plus mal que cela.

- On tâchera d'appliquer tes directives dis-je en hochant la tête

Hyperion, regarda une nouvelle fois vers le diplodocus, avant de se pencher pour prendre une étoile d’arbre avant de la tendre au dinosaure :

« Je ne sais pas combien de temps, on pourra rester. Du coup, profitons-en pour… »

Plus rien. Ils venaient de disparaître tous les deux avec Heimdall, sans que nous sachions exactement ce qu’il était sur le point de nous dire. Je finis par hausser les épaules dans un mouvement fataliste non sans lâcher un soupire de résignation. J’aurais bien aimé qu’ils restent le temps de le laisser finir sa phrase mais je suppose que nous allions devoir faire avec. Ce n’est pas réellement comme si nous avions le choix après tout…

Robyn à côté de moi, venait de fermer les yeux en soupirant bruyamment. Je lui adressais une grimace compatissante mais elle eu une réaction pour le moi surprenante puisqu’elle se laissa tomber à genoux sur le sol avant de crier en direction du ciel

« Pourquoiiiiiiii ? » Ceci fait, elle se releva tranquillement, épousseta son pantalon avant de se tourner vers nous « Cherchez pas. J’ai toujours rêvé de faire ça, là j’en ai enfin eu l’occasion. »

Je la regardais quelques instants, à papillonner bêtement des cils, avant de porter, la main à ma bouche dans le but d’enrayer le début de fou rire qui me prenait. Peine perdue. Au final, je riais à en avoir mal aux côtes. Et cela dura un certain temps, avant que je ne me calme

- Désolée dis-je une fois que j’eus recouvré mes esprits. Je crois que j’ai les nerfs qui lâchent avouais-je avec une grimace d’excuse

Je suppose qu’il fallait bien que cela arrive à un moment ou à un autre. Mieux valait que ce soit maintenant que plus tard…



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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 7 _



________________________________________ 2018-02-10, 00:09


a little journey to the unknown
But there's things about her that you just don't know.

IIl se sentait presque peiné, de ne pas pouvoir dire à Jules les réelles raisons l'ayant poussé à entamer le sujet du mariage. C'était justement pour ne rien lui dire, pour faire abstraction, pour penser à autre chose, pour... Il n'arriverait pas à penser à autre chose. Il n'arriverait pas à paraître serein et détendu. Il ne le cherchait même plus, maintenant qu'ils étaient là, face à ce Loup étalé plus loin au sol, puis à la Titanide qui venait d'abaisser sa main, et Nora. Il y avait aussi cet enfant. Certainement Lily. Il en détourna les yeux.

« Vous en avez mis du temps ! »

Le dieu haussa un sourcil, indécis face à une telle remarque venant d'elle. Elle regardait en direction de la bête qui commençait doucement à se relever. Il sentait de légers tremblements sous ses pieds, irréguliers.

« Désolé Maman, on terminait notre goûter. » lâcha-t-il d'un ton à peine audible, avec un cynisme inhabituel.

Qu'est-ce qu'on venait encore leur reprocher ? Ils faisaient de leur mieux ! Ils n'étaient pas obligés de venir ! Comme si ils n'avaient pas pu être occupés ailleurs, à faire des choses et à en apprendre d'autres et à... Il soupira. Rien ne servait de s'agacer pour ça. Son regard alla se poser sur Nora, pour s'assurer qu'elle allait bien, avant de passer sur le Loup.

« C'est quoi le plan maintenant pour partir avant que cet endroit explose ? »

Où étaient-ils déjà ? Ses idées n'étaient plus claires. C'était même tout le contraire. Elles s'entrechoquaient et il en était embrouillé davantage de secondes en secondes.

« Partir ? Mais pour aller où mon garçon ? Il n'y a nulle part où ce monstre ne pourra pas nous suivre ! »

Le monstre en question s'était totalement redressé, reprenant son souffle. Gaia, elle, paraissait non seulement en colère mais également fatiguée. Elle devait avoir utiliser beaucoup d'énergie pour le contrer. Quelle idée aussi de ne pas l'avoir attendu.

« Si vous ne l'avez pas encore compris, on est toujours dans le Bois des Oubliés. Ce lieu n'est qu'une façade ! »

Une façade, puis une autre, puis encore... C'était à ne plus rien y comprendre.

« Vous en êtes sûre ? Vraiment ? »

Tout semblait si réel. Comme à chaque fois. Rien ne l'était vraiment depuis qu'ils étaient arrivés. Tout n'était qu'illusion.

« Tant mieux si vous avez raison, parce que le Palais des Songes va apparement être détruit, et j'aimerai pas être à côté quand ça va arriver. »

Son ton était trop détaché. Ses lèvres se pincèrent, dans une expression lassée, avant qu'il ne hausse les épaules. Il savait exactement ce dont il avait besoin. Mais lorsqu'il commença à s'avancer vers le toutou, une main s'accrocha à son bras pour le retenir.

« C'est pas le moment de jouer les héros ! On ne fait pas le poids ! »

Sa tête se tourna en direction de Nora, perplexe.

« Toi non plus. »

Oh ! C'était méchant ça ! Elle insinuait qu'il était nul ? Qu'il pouvait pas le taper aussi fort ? Il savait très bien qu'elle le disait pour lui éviter de se faire du mal. Seulement, il se fichait un petit peu de recevoir des coups, pour l'instant. Au contraire, il ne disait pas non à un peu d'action pour se revigorer.

« On est dans les Bois depuis le début. C'est ce qu'il a dit ! » ajouta la jeune femme en pointant son doigt vers le Loup. « Mais le Palais va vraiment être détruit si on ne fait rien. »

Et que proposait-elle comme plan ? Aucun. Ils n'en avaient aucun. Depuis le début, ils se contentaient de se faire trimballer d'un endroit à un autre, d'apprendre que c'était foutu, qu'ils ne pouvaient rien faire pour empêcher la triste fatalité, ou alors que si il y avait un moyen, personne ne souhaitait le leur donner. Il n'attendait qu'une chose : rentrer. Rentrer vite.

« Tueur de Loup !! »

Cela sonnait comme un hurlement sortit de la gorge de l'individu encore éloigné. Au moins un qui était satisfait de le voir, apparemment. C'était dingue cet effet qu'il lui faisait. Il l'aimait trop.

« Qu'attends-tu ? Tu laisses les enfants t'empêcher d'approcher ? »

Où es-tu... Que fais-tu... Non, pas cette chanson. Le dieu se concentra de nouveau sur le Loup, un sourire amusé étirant ses lèvres, alors qu'il sentait que Nora était énervée d'être considérée comme une gamine à côté de lui.

« Il veut faire joujou le petit chien ? »

Il en avait besoin. Bon sang, qu'il en avait besoin.
Sa main retira celle de la jeune femme toujours posée sur son bras.

« Je crois que je peux le tuer. »

A vrai dire, il en était quasiment persuadé. Pourquoi sinon cette prophétie existerait-elle à son sujet ? Et l'autre n'attendait peut-être même que ça.

« Mais je ne sais pas si j'ai le droit d'essayer. »

Il s'était retourné vers Gaia. Depuis qu'il avait croisé cet étrange créature, il était partagée entre l'envie de fracasser sa tête contre le sol jusqu'à ce qu'il n'existe plus rien et celle de le laisser vivre sa vie tranquillement, ignorer si mettre fin à sa vie était la bonne chose à faire. Cette incertitude déjà présente lors de leur précédent affront l'empêchait de vraiment se lâcher. Si cette fois il se lançait, il ne voulait pas avoir de doutes.

Nora le regardait. La Titanide le regardait. Il n'attendait que son autorisation. Et elle lui donna, hochant la tête sans avoir l'air très rassuré. Il l'aurait presque remercié.

« ENFIN ! »

Immédiatement, il incita Nora à se placer derrière lui, l'éloignant. Hors de question qu'elle soit une cible potentielle pour leur ennemi. Le Loup se léchait les babines, se frappant le torse. Toujours à chercher de faire son Tarzan. C'était déprimant. Il l'admirait réellement, en fait ! Par contre, ce coup de se griffer et d'enfoncer son ongle dans sa peau pour se faire saigner, c'était pas du tout une technique qu'il approuvait. Le sang perlait sur le torse de l'individu, faisant ricaner le dieu. Il venait de trouver un mec aussi porté sur la théâtralité que lui, dommage qu'il ne puisse pas s'en faire un copain. Son regard indiquait qu'il était prêt. Tant mieux. Et ce fut dans un accord parfait qu'ils s'élançaient l'un vers l'autre.

Il devait tout calculer. Sa vitesse, sa puissance, sa position. L'intérêt était aussi de l'éloigner des autres. Et de le vaincre, par la même occasion. Il y arriva brillamment, après une frappe contre sa mâchoire alors qu'ils étaient sur le point d'entrer en collision. Le choc le fit à peine trembler. La bête avait tenté de le griffer sans l'atteindre, se relevant en haleine. Il se redressa tout aussi rapidement, lançant un regard vers les autres pour s'assurer que tout allait bien.

Gaia avait un genou à terre. Sa main était posé contre le sol. Il ignorait ce qu'il faisait et n'y porter pas grand intérêt à ce moment là, honnêtement. Nora s'était rapprochée d'elle. Jules n'était pas loin. Ils allaient encore bien, pour l'instant.

« Ce n'était que l'échauffement... J'aime sentir la violence et la colère en chacun de mes adversaires. »

Si il en voulait, il pouvait lui en donner encore davantage. Il avait beaucoup à extérioriser. Son ennemi s'approchait avec un sourire en coin qui ne faisait qu'accroître sa haine. Ah, qu'est-ce qu'il aurait aimé lui arracher les canines une par une...

« Ton heure est compté. La nuit tombera plus tôt aujourd'hui. »

En effet. Le temps se modifiait, lentement, doucement, comme si elle commençait à tomber. Son regard se leva brièvement.

« J'aime bien quand il fait nuit. Ça donne une petite ambiance romantique. »

Il se remit à fixer le Loup, aussi amusé que lui, faisant apparaître plusieurs lucioles autour d'eux. C'était beau, autant de passion.

Son adversaire chercha à se jeter sur lui à nouveau, mais ce fut le dieu qui le frappa en premier, attrapant sa main levée en bloquant son poignet. Pas de pitié. Il profita du peu de temps de réaction qu'il avait d'avance pour lui arracher l'index. Son doigt fut jeté au sol alors qu'Apollon l'écrasait de son pied. Ça faisait un bien fou, d'avoir le dessus.

Le hurlement du Loup résonna, encore, tandis qu'il en lâchait un nouveau. Il faisait beaucoup plus sombre soudainement. Comme un pelage commençait à pousser sur ses bras, sur son torse. A croire que plus il souffrait, plus il se transformait. Qu'est-ce qu'il était moche, mine de rien. C'était disgracieux tout ça. Il lui aurait bien filé quelques conseils beauté, mais ce n'était pas le moment pour ce genre de conversation. Et il n'avait pas envie d'en tenir une avec lui, de toute façon.

La bête le fixait avec... envie. Avec de jeter un coup d'oeil vers Gaia, nerveux. Puis de se rabattra sur la Nora, avec le même regard qu'il lui avait accordé. Apollon fronça les sourcils. Ce qu'il était sur le point de faire était trop évident. Il s'était dégagé pour s'élancer vers la jeune femme. Hors de question qu'il touche à un seul de ses cheveux. C'était entre eux deux, cette fois. Pas de dommage collatéral accepté.

Il s'élança encore plus vite, sautant sur le dos de l'énergumène poilu et le faisait tomber face contre terre. Il le retourna, se trouvant au-dessus, serrant sa nuque. Il respirait vite. Il cherchait à l'énerver encore plus qu'il ne l'était déjà. Et le caniche se marrait, toujours plus, tellement diverti par ce qui se passait. Un orage commençait à gronder plus loin, que le blond entendait à peine.

« Tu es tellement prévisible, mais si majestueux ! »

En d'autres circonstances, il aurait retenu le compliment. Là, il se concentrait davantage pour savoir quelle partie il allait arracher après son doigt. Le prédateur cherchait à se dégager, sans succès.

« J'ai tellement hâte que ce jour arrive, où toi et moi on se retrouvera une ultime fois. »

Cette fois, la tête du dieu s'inclina légèrement sur le côté. Comment ça ? Ce n'était pas aujourd'hui ? En tout cas, il pouvait essayer de faire en sorte qu'ils ne se recroisent plus, ça ne lui posait pas de problème.

« APOLLON ! »

Il se retourna pour regarder Nora. Gaia était tombée à terre. Elle se tenait de ses bras au sol et la guerrière tentait de l'aider à se relever. Il ne le remarquait que maintenant, mais l'orage et le vent avait fait crier la jeune femme pour qu'il l'entende.

« Il n'aurait jamais détruit cet endroit... » Son sourire était insupportable. « Jamais. Je te l'assure ! »

« Et je devrais te croire ? »

Il n'avait plus envie de s'embêter à réfléchir, à faire le lien, à distinguer les évidences. Il se mit à rire, lui aussi. Comment est-ce qu'ils avaient fait pour survivre jusque là, avec tout ce qui leur arrivait à chaque fois ?

« Mais vas-y je t'en prie, raconte moi ce que tu sais, je t'écoute. »

Sa main se crispa davantage sur le Loup.

« Tu me fais de la peine. »

Il avait l'air triste, en plus. Sérieusement ? Il voulait se mettre à pleurer peut-être ?

« On sait tous les deux que c'est la vérité. »

Son cœur se serra. Bien sûr qu'il le savait, au fond. Il avait juste du mal à l'admettre. Du mal à tout réaliser.

Le Loup adressa un regard à la Titanide, arrêtant de chercher à se libérer.

« Tu ne me tueras pas. Pas aujourd'hui. Ça ne peut pas arriver ici. De toute façon, je suis pas réellement là... »

Il souriant, encore. Arrêterait-il un jour d'être aussi heureux ?

« Ça devait se passer ainsi. Ne m'en veux pas. Nous aurons notre moment à nous, mais pas maintenant. »

Son corps était au-dessus du sol, sa main serrait le vide. Il avait disparu. De rage, Apollon frappa la terre.

« Pourquoi ils disparaissent tous d'un coup ? »

Sa frustration se ressentait autant dans ses gestes, lorsqu'il se releva plus tendu que jamais, que dans ses mots. Il n'en pouvait plus de toutes ses personnes qui étaient là sans être là. C'était un jeu qui ne l'amusait pas du tout. Alors depuis le départ, lui aussi n'était qu'une façade ?

Soupirant bruyamment, le dieu retourna vers les autres, ignorant l'orage qui ne présageait rien de bon.

« Qu'est-ce qui vous arrive ? »

Il était revenu vers la Titanide, l'aidant à se redresser en passant son bras autour de sa taille. Sa faiblesse apparente l'inquiétait, même si il ne voulait pas l'avouer. Nora l'aidait à la relever et ils l'emmenèrent jusqu'à un arbre proche sur lequel elle s'appuya, la jeune femme en profitant pour retourner voir si Jules se portait bien. Ce calme soudain laissait le dieu nerveux.

Il n'eut pas le temps de se morfondre. La Titanide jeta un regard en direction de Nora, avant de poser ses yeux sur lui. Puis elle lui prit la main. Il en fut d'abord surpris, puis presque gêné, il se mit même à frissonner. Quelque chose se passait. Il n'aurait su définir quoi, mais il y avait bien... Il entendait des voix d'enfants, dans sa tête. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Qu'est-ce qu'elle essayait de lui transmettre comme message ? Il n'avait pas la force de poser la question, ni le Temps. La petite Lily était venue se placer à ses côtés, se mettant à tirer la manche de sa chemise, attirant son attention. Elle lui faisait signe de se pencher dans sa direction. Pourquoi est-ce que son cœur se mettait à battre si fort, soudainement ?

Apollon n'hésita pas une seconde, portant son attention sur l'enfant, empli d'une appréhension qu'il ne comprenait pas.

« Ça y'est... ! » murmura-t-elle simplement à son oreille avec joie. « Je ne suis plus toute seule ! »

La main de Gaia n'était plus dans la sienne. Il le sentit au moment même où elle disparu, l'endroit où elle se tenait quelques secondes plus tôt étant désert à présent.

Lily lui offrit un sourire, avant de s'effacer du décor aussi subitement.

C'est le moment que choisit Nora pour revenir vers lui.

« Où elles sont passées ? »

Son ton était empreint d'inquiétude. Lui restait silencieux. Il cligna des yeux dans la direction de la jeune femme. Qu'est-ce qu'il était supposé lui répondre ? Il ne savait pas ! Il n'en savait rien. Il ne savait rien du tout.

« Elle... »

Sa voix restait bloquée au fond de sa gorge. Il avait un étrange pressentiment. Une sensation désagréable. La poitrine serrée, son corps frémissant encore du contact de Gaia.

« Elles sont... »

Ses yeux se plissèrent. Est-ce que c'était ce qu'il pensait ? Est-ce que c'était possible ?

« Elles sont quoi ? »

Elle regardait autour d'elle. Elle ne comprenait pas non plus. Ou alors s'imaginaient-ils la même chose, sans vouloir l'admettre. Et si... Mais... Que devaient-ils faire, maintenant ?
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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 7 _



________________________________________ 2018-02-10, 09:56



« Les Enfers étaient divisés en plusieurs régions où allaient les Ombres. Il y avait le Palais du Sommeil, pour juger. Le Palais des Songes qui servait de passage. Et le Palais de la Nuit, pour reposer éternellement en paix. Puis, il est arrivé. »

Le Titan Ouranos se tenait bien droit, les traits tirés, une barbe naissante sur le visage.

« Une âme est l'Ombre d'une personne vivante. Une fois éteinte, elle ne ressent plus la moindre émotion, et n'a plus aucune force. Elle ne fait que suivre le mouvement des Ombres qui marchent vers leur jugement. Nous ne l'avions pas compris ainsi. »

Il semblait avoir appris beaucoup de choses au fil des années.

« Elles les ont fait venir à travers le Temps. Un Gardien pour les guider jusqu'au Palais des Songes. Une Chasseresse pour y débusquer le Loup. Et une Guerrière pour le tuer. Ainsi, un nouveau point fixe se créerait dans le Temps et le cours des choses reprendrait. »

Il semblait pouvoir juger les actions de chacun.

« Mais il a fait de même. Il a mis sur la route du Loup le seul capable de le tuer. Afin que le Temps ne soit pas modifié. Toute action restant la même. Il a fait venir l'Exploratrice, pour sceller le jour où tout a débuté. Ainsi, témoin de la scène, de la violence de Japet, il ne pourrait plus en être autrement. Les Explorateurs voyageront et trouveront le lieu interdit. Et il s'est permis un caprice. Peut-être parce qu'il n'avait jamais réellement songé à détruire le Palais des Songes. C'était plus autre chose qu'il visait. Un message. Une idée. Une possibilité. »

Il semblait comprendre ce monde qui l'entourait.

« Est ce qu'il est vraiment le Titan fou ? C'est nous qui l'avons mis là. Peut-être sommes nous les fou dans l'histoire. Il leur a montré précisément ce qu'il fallait leur montrer. Notre véritable visage. Celui d'être effrayés. Capable de tous les sacrifices pour retrouver notre gloire passée. Sommes nous si différent de lui ? »

Face à lui se tenait une Mnémosyne dont une partie du visage semblait totalement cramée, difficilement régénérable. Il y avait également une autre Titanide, en armure, dont les traits semblaient laisser paraître qu'il s'agissait d'Epiméthée.

« Que devons nous faire ? Ce que nous avons toujours fait. Garder la tête haute, quelle que soit les circonstances. Ne jamais faiblir. Ne jamais plier le genoux devant qui que ce soit. Et pour la première fois de notre existence, prier. Prier pour que des êtres aussi insignifiants qu'eux, puissent faire la différence. Car il reste sans doute un espoir. Il n'a brisé qu'un maillon et non la chaîne. Emprisonner Gaia, l'empêcher d'agir dans notre plan d'existence, ne le sauvera pas. »

« Vous viendrez avec moi à Titania. Et vous répondrez de votre trahison envers votre Roi. »

Puis, il y eu l'homme. Cet homme, le Titan Roi, Chronos, qui parla à son tour.

« Peut-être que le jeune garçon disait vrai ce jour là, sur le sentier. »

Un souvenir qui remontait à la surface ?

« Nous sommes usé. Incapable de redonner à Titania sa grandeur passé. Mais là où il se trompait, c'est que ce n'est pas nous qui avons peur. »


Chronos serra les poings, supportant que faiblement cette insinuation.

« Un seul regard vous effraye plus que tout. Celui du jugement. De l'ultime jugement. Nous ne sommes qu'Ombres et Poussières. Mais je ne vois pas d'Ombres derrière vous, mon Roi, si ce n'est celle de cet Elliot. »

Le coup partit tout seul, à distance, sans le toucher. Ouranos eu la joue marquée, du sang qui en perlait.

« Ne prononcez plus jamais ce nom devant moi ! » ordonna leur Roi.

« Vous l'avez trahis. Faisant de lui un monstre. Vous avez anéantis tous ses rêves, tous ses espoirs. Pour au final le tuer. Que vous avait-il fait ? »

« C'est ce qu'il a été incapable de faire. »

« Que personne aurait pu faire. On ne ramène pas une âme brisée. Vous devrez vivre avec ce fardeaux sur vos épaules, comme lui a du le faire durant toute sa vie. »

Lequel des deux Titans s'écraserait ? Lequel a raison ?

« Il a été un précieux ami. Un puissant guerrier. Je l'ai considéré comme un frère. Aujourd'hui... »

Chronos leva sa main pour faire taire Ouranos. Puis, l'esprit songeur, il se remémora ce jour. Ce jour où il l'a rencontré, lui, le guerrier, le Voyageur...

« Je me souviens de ce jour. La toute première fois où nos routes se sont croisés... »

~ ~ ~ ~ ~

Elliot se tenait là, sur le sentier menant au Palais des Songes. Hyperion se tenait face à lui. Japet et Ouranos étaient arrivés, témoins de ce qu'il avait dit à leur encontre [ndlr : relire le post d'introduction de la mission]. Puis, ce fut le brouillard. Il l'entendait parler. Prononcer un « viendras tu ». Il observa chaque recoins, attendant de la voir enfin. Lorsqu'il se tourna de nouveau, tout avait disparu. Il était seul dans la Grande Vallée, à côté de la colline derrière laquelle se cachait toutes les réponses.

Il était temps de savoir. De tout savoir.

Aussi il esquissa un pas, mais une force inconnue se manifesta subitement derrière lui, si imposante qu'il en eut le souffle coupé. Cette personne était puissante, encore plus que n'importe quel titan, qu'Ouranos et Hypérion réunis. Il n'avait jamais ressenti cela auparavant. De plus, la présence était profondément bienveillante. Elle ne lui voulait aucun mal. Il avait hâte de faire la connaissance de cet inconnu. Avec lui, il parviendrait à son but. C'était assuré.

« Nous ne sommes qu'ombres et poussières... » déclara le jeune homme, alors qu'une larme de joie coulait sur sa joue.

« Nous partageons la même souffrance. Cette ligne où le ciel rejoins la mer, n'est pas celle où l'Amour périra. Mais celle où se trouvent toutes ces âmes brisées. Ce lieu d'où on les ramènera. Où on l'a ramènera. »
confia le Titan Roi, sûr de lui, à cet Elliot plein d'espoir. « Je peux nous rendre plus fort. Nous ne sommes pas qu'Ombres et Poussières. Nous sommes au delà des Ombres, au delà de la Poussière. Nous sommes tout et rien à la fois. »

Car désormais c'était le cas. Elliot sentis une autre force arriver derrière lui. Désormais ils étaient tous les trois réunis au même endroit, pour la toute première fois. Ils se voyaient, se comprenaient et l'espoir grandissait dans leurs yeux. Le Titan Roi, le Guerrier et le jeune garçon. Tous les trois réunis afin de redonner à Titania sa grandeur passée.




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Me regarde pas comme ça, un peu de sport ne te ferais pas de mal. Ca te réussis pas franchement de fricoter avec une pâtissière, enfin... Je dis ça, je dis rien...

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Don't let little stupid things break your happiness


| Conte : Vaiana, la légende du bout du monde
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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 7 _



________________________________________ 2018-02-10, 21:19








Ombres & poussières

« Laisse le temps au temps, si tu veux entrevoir l'opportunité de grandir »


Je lançais un regard amusé à Robyn, qui c’était jeté par terre, avec un air dramatique en hurlant, telle une actrice de long métrage douteux une fameuse question que l’on se posait tous. Cela parut d’ailleurs beaucoup plaire à Diane qui partit dans un fou rire incontrôlé.

- J’aurais pas mieux dit.

Effectivement, j’étais plutôt du même état d’esprit que Robyn. En moins mélodramatique, mais dans l’idée, c’était à peu près ça. Maintenant qu’Hypérion et... Heimmachin truc, s’étaient fait la malle, nous étions de nouveau seules. En présence de dinosaure. Diane avait l’air très rassurée, contrairement à moi. Je n’aimais pas du tout ces choses là. Enfin, derrière mon écran, lorsqu’Apollon m’avait fait voir Jurassic Park, peut être, mais ça s’arrêtait là.

Perdue, je regardais autour de moi, en réfléchissant à quoi faire. Ma main s’égara dans la poche de mon jean, un instant, jouant avec la perle du collier que m’avait offert l’explorateur. Je le sorti de cette dernière pour le faire rouler entre mes doigts, d’un air absent.

Il fallait qu’on essaye de retourner dans le bois. Mais comment ? Il ne fallait pas avancer physiquement dans la vallée. Nous allions, sinon, continuer de nous perdre alors que notre esprit était ailleurs.

Je baissais un instant les yeux vers la perle, une première fois, puis une seconde. Il.. La perle était devenue orange. Mes yeux s’écarquillèrent alors que je regardais le collier sous toute ses coutures. C’était une perle magique ? Peut être qu’avec un peu de chance..

- Attendez, j’ai peut être une solution..

Je tendis le collier face à moi, avant de l’orienter dans plusieurs directions. N’obtenant pas de résultat, je commençais à me déplacer de quelques pas dans différentes directions, en réfléchissant tout en fixant la perle sans siller.

Seul soucis ? Rien. Rien de rien. La perle ne changeait plus de couleur. Pendant un instant, j’avais eu l’espoir que la couleur nous guide vers notre point de rendez-vous, notre point fixe ou un point tout court, je n’en avais aucune idée. Mais qu’elle puisse nous permettre d’être quelque part. Agacée et énervée, je serrais rageusement la ficelle dans ma main. A ce moment là, la perle changea de couleur, pour virer au rouge vif.

De nouveau, mes yeux s’arrondirent. Je regardais la perle stupéfaite, qui changea de nouveau de couleur, comme mon émotion. Est-ce qu’elle ? Est-ce qu’elle suivait la couleur de mes émotions ? Orange pour... Le sentiment d’égarement. Rouge pour la colère... C’était... Déroutant, et en même temps, fascinant.

- Elle suit la couleur de mes émotions.

Déclarais-je à mi voix, sans perdre la perle du regard, qui changeait doucement, de plus belle, pour allée vers un sentiment plus émerveillé. C’était magnifique. Je me repris néanmoins rapidement en sentant les regards de Robyn et Diane sur moi.

- Oui, je sais, ça ne sert à rien. Mais il faut bien que je m’extasie sur quelque chose, dans cette aventure, autant se réjouir de petites choses. Comme il n’y en a déjà pas beaucoup.

Qu’ils ne me ruinent pas ma seule bonne nouvelle de la journée, ce serait plutôt sympa. Je préférais faire joujou avec mon collier magique, plutôt que de me casser les méninges à essayer de trouver la suite des évènements qui nous tueraient probablement. Malheureusement, nous n’allions certainement pas pourrir ici.

- Une idée de ce qu'on est censé faire maintenant..?

J’avais reporté mon attention sur les filles, autour de moi, tout en rattrapant Hei Hei qui s’approchait dans le but de picorer le pied d’un dinosaure. J’espérais qu’elle serait plus inspirée que moi. Dans mon cas, c’était le trou noir. La fatigue commençait à être difficile à gérer, sans l’effet de l’adrénaline. Même les dinosaures ne me faisaient plus assez d’effet pour activer ma notion de survie. Fallait dire qu’après tout ce qu’on avait vécu, j’avais une résistance légèrement plus élevée.

- Il a dit qu'il fallait laisser le bois entrer. Probablement voulait-il parler de notre esprit. Peut-être faut-il le garder suffisamment ouvert pour qu'il puisse lire en nous.

D’accord, jusque là, j’en étais arrivée à la même conclusion de l’esprit ouvert, machin truc. Mais la question demeurait de comment laisser le bois entrer ? Comment rejoindre notre point de départ ? Notre « corps » ? Et comment ouvrir notre esprit. Et seulement notre esprit, bande de pervers. Je laissais un léger silence s’installer, avant de poser la question fatidique.

- Et comment on laisse notre esprit suffisamment ouvert..?

La question à cent mille euros. Dont, je supposais, personne n’avait la réponse. Ca aurait été trop beau. Hypérion n’aurait pas pu nous le dire avant, nooon ! Comme d’habitude, nous avions la moitié des informations. Et encore, la moitié, j’étais gentille. Trop gentille.

- Malheureusement, pour moi aussi c'est une énigme. Je ne suis pas la spécialiste des voyages dans le temps. Mais, si le bois lit en nous : passé, présent comme futur peut-être que si on essayait de penser à un évènement précis cela marcherait.

Sa proposition était plutôt convaincante. Et de toute manière, c’était la seule que nous avions, donc autant essayer. Et cela ne nous coûterait pas grand chose en cas d’échec. Je pris Hei Hei dans mes bras, avant de fermer les yeux, essayant de trouver un souvenir agréable et particulièrement marquant dans ma vie.

- Bon, ben c’est parti.. Croisons les doigts pour que ça marche.

J’étais muette, j’essayais de me replonger dans mon univers. Cela m’était apparu comme évident que je repenserais à quelque chose venant de mon île. Bien que Storybrook m’offre de nouvelles choses, de nouvelles rencontres, rien ne pourra surpasser mes origines. Lentement, derrière mes paupières fermées, la plage devant notre village se reforma. J’étais toute petite. Encore une enfant. J’allais me baigner dans la mer, mais ma grand-mère m’avait attrapé, m’indiquant qu’elle nous raconterait une histoire avant notre sieste. J’avais toujours détesté la sieste. Je me faisais souvent la malle, pendant que les autres enfants s’endormaient. Mais s’il y avait une chose que j’aimais par dessus tout, c’était les histoires de grand-mère.

Cette dernière se lança dans une aventure, avec un héro, comme toujours, et des monstres, tous plus horribles que les autres. Certains voulant manger le héros, d’autres préférant le faire cuire, ou afficher sa tête dans le salon. Ils étaient tous affreux. Les enfants se mettaient à pleurer, hurler, crier, les uns après les autres, en quittant le tapis, me permettant de me rapprocher toujours plus près d’elle, pour finir la tête posé sur ses genoux, la regardant d’un air rêveur.

- J’imagine, la citée, la bibliothèque plus particulièrement. Bien avant que Jules n'en soit le gardien. Dedans il y a Lily, en train de se faire martyriser par Socrate, notre ancien gardien. Elle décide finalement de le menacer de déchirer une page du livre qu'elle tiens. Livre, qui se trouve être à mon nom. Je décide, d'intervenir et de fil en aiguille nous commençons à discuter. Malheureusement, ce moment de quiétude est troublés par une action maladroite de ma part et Lily pense que je la considère comme quelqu'un d'inférieur. Je finit par la rattraper, et m'excuser mais hélas nous ne sommes plus seule, puisque Poséidon est présent. Je crois que je t'ai déjà dit que nos relations étaient...tendus. A cette époque c'était encore tout frais, alors autant te dire que je n'étais pas ravis de le voir. Comme d'habitude, il nous sort des grands discours qui sonnent creux. D'ailleurs Lily finit même par l'envoyer promener a sa manière, et je la raccompagne chez elle où je m'emploie à rattraper les derniers évènements en faisant du chocolat chaud. C'est l'un de mes souvenirs préférés. C'est ce jour là, où nous sommes vraiment devenu amies elle et moi.

C’était al voix de Diane. Elle semblait vivre son souvenir à voix haute, en même temps que le miens. C’était un beau souvenir. Toutes ces pensées, ces images, détendirent petit à petit mes muscles, me tranquillisant. Revivre ces quelques instants de bonheur, partagé avec d’autre personne m’avait fait m’asseoir. Encore fatiguée, je m’étais mis à mon aise pour me détendre. Une seconde dans cette aventure. Et cela faisait son effet. Je me sentais légère. Comme portée. Un sentiment bien agréable. Comme si mon esprit.. Vagabondait. Est-ce que c’était ça, qu’Anatole attendait de nous ?

Lorsque j’ouvris de nouveau les yeux, j’étais dans un endroit très familier. Beaucoup trop familier. Le changement de décor me sauta aux yeux alors que je me retournais pour découvrir Robyn, assise sur le lit dans lequel elle s’était couché. J’étais également dans le lit que j’avais choisi précédemment.

- C’est pas vrai.. On est retourné chez les mini dieux ?

La maison dans laquelle nous avions passer une longue nuit. De coiffure, pour mon cas. Comme si nous n’avions pas bougé. Je me levais du lit, perturbée de m’être retrouvé précisément dans celui dans lequel je m’étais allongée.

- Où est Diane ?

Demandais-je à Robyn. Pourtant, la réponse semblait évidente. Si j’avais retrouvé mon lit, Robyn le sien, Diane devait être dans le sien.. Je passais la porte, pour rejoindre la chambre qu’elle avait partagé avec Apollon.

- Diane ? Tu es là ?



Robyn W. Candy
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PANIQUEZ PAS J'VIENS JUSTE CHERCHER UN TRUC DANS MA BOITE MP
(Et ouais du coup j'en profite pour faire un tour et mâter les profils, z'allez faire quoi pour m'en empêcher hein ?)

| Conte : Les mondes de Ralph.
| Dans le monde des contes, je suis : : Vanellope Von Schweetz, ou la princesse d'un royaume de sucreries qui préfère conduire des voitures en gâteaux.

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Evénement Divin #30 {89} : Ombres & Poussières [Fe] - Page 7 _



________________________________________ 2018-02-11, 23:52


Ouais, j'vais tout le temps faire la gueule

La frustration commençait à me laisser le goût amer d'une tarte au citron meringuée raté. Chaque nouvelle étape était plus cruelle que la précédente. Les rencontres n'apportaient rien, à part des petits bouts de révélation qu'au final, j'aurai préféré ne jamais avoir découvert. Et même quand ce traître d'Anatole ramenait ses fesses probablement ridée de vieillard dans le coin pour apporter soit disant un peu d'aide, tout partait encore en vrille. J'en avais marre. Y en avait ras la marmelade de ces conneries. Si on m'avait laissé le choix, je me serai assise par terre, je me serai grignoté un oréo et j'aurai attendu que l'univers se débrouille comme un grand pour s'en sortir toute seule. Moi, j'avais décidé de lui dire d'aller se faire foutre. Des efforts, j'en avais fait des tas et ça avait rien donné. Alors j'arrêtais les frais.

Ou plutôt j'aurai arrêté si le reste du groupe avait lui aussi arrêté de persévérer pour rien. Mais Diane et Vaiana n'avaient pas l'air décidées à se rebeller et à faire un beau doigt d'honneur aux titans et à leurs plans sadiques. Du coup, j'étais restée debout et je les avais suivi dans leurs délires. Parce que la majorité l'emporte. Et puis aussi parce que j'avais plus d'oréos , en fait.

Les yeux fermés, j'avais laissé mon esprit s'ouvrir, suivant l'exemple des autres. Et Méter la dévoreuse d'âme et d'espoir avait tout à coup été remplacée par un lieu familier qui, pendant longtemps, avait été l'endroit que j'appelais "maison". La colocation n'avait pas encore été explosée. Candy attendait à la fenêtre que je lui passe des cacahuètes. Je préparais dans ma super cuisine toute équipée des pancakes aux pépites de chocolat pour le petit dej, attendant que Nora, Anatole et Alexis descendent. Sir Simon s'amusait parfois à traverser le frigo en se plaignant que nous, les femmes, devrions nous doucher plus souvent. On ne se demandera pas pourquoi. J'étais seule dans la pièce, mais pourtant je me sentais bien. J'étais chez moi. Bientôt, mes amis allaient débarquer pour me rejoindre et on mangerait tous ensemble, comme quasi tous les matins. La vie était bien, la vie était belle, la vie était douce.

Et quand je réouvris les yeux, la délicieuse odeur des pancakes chauffant dans la pôele changea, devenant moins agréable et plus poussiéreuse. Les couleurs douces des meubles de ma cuisine avaient disparues pour laisser la place à un dortoir tout aussi familier. Bordel.

Je quittais le lit dans lequel je m'étais réveillée pour suivre Vaina dans l'autre chambre, à la recherche de Diane. Machin roupillait dans mes bras, sans avoir conscience qu'on venait de faire au moins trente kilomètres en arrière et ce, juste en fermant les yeux.

- C'est officiel. Je lâche l'affaire. Vous pouvez rester là à faire de la méditation si vous voulez, moi je me tire.

Sur cette bonne résolution, je tournais les talons et quittais les chambres pour rejoindre le fond du couloir, là où débutaient les escaliers que Gaïa nous avait interdit d'emprunter. Eh bah tu sais quoi, Gaïa ? Je t'emmerde.

Après une légère hésitation, je descendis les marches d'un pas déterminé, priant quand même Aphrodite, peu importe où elle était, pour que en bas aucun Elliot ou aucun Loup ne nous attendent pour mieux nous casser la gueule comme ils aimaient tous tellement le faire à chaque fois qu'on se voyait.

Mais arrivées au rez-de-chaussée, personne ne se jeta sur nous pour nous dévorer ou essayer de nous étouffer avec un super pouvoir ultra puissant qui donne l'impression qu'on passe sous un rouleau compresseur. Je me détendis un peu. Mon acte de rébellion allait pas nous tuer tout de suite, finalement.

- Il faut qu'on sorte d'ici. Cet endroit est un nid à monstres, même le triangle des bermudes doit être mieux fréquenté.

J'étais agréablement suprise que Diane et Vaiana m'aient suivies. Bon, elles avaient peut être pas trop le choix, en fait. Mais au moins, elles n'avaient pas trop l'air de vouloir me laisser crever toute seule sur le bas côté à cause de mes conneries et de mon impulsivité.

Passant prêt de la grande porte donnant sur la cuisine, je tournais sur la gauche et allais plutôt en ouvrir une autre, en espérant que ça ne donnerait pas sur la salle de bain privée de Mném.

Je fus effectivement aveuglée, mais pas par la vision de la vieille en train de se savonner, un bonnet de bain sur la tête. Mes rétines furent brûlées par les rayons de soleil pourtant presque timides qui brillaient au dessus d'un grand et spacieux jardin. Il était plutôt bien entretenu, si on ne prenait pas en compte dans les critères de jardinage le rangement des jeux d'enfants. Des planches en bois traînaient ici et là, et des cordes étaient accrochées aux branches d'un saule pleureur qui trônait au milieu de l'étendue verte.

Sans hésitation, je me dirigeais vers l'arbre, en faisant gaffe au passage de ne pas marcher sur une planche ou un objet du même genre. Si ça se trouvait, c'était des pièges et je risquais de me retrouver avec une foutue écharde de trente centimètres plantée dans l'oeil. J'avais déjà vu Destination Finale, je connaissais les risques de tout et n'importe quoi.

Casant Machin dans le creux de mon bras gauche, tandis qu'il commençait à revenir parmi nous en baillant, je serrais le poing et entrepris de tapoter tout autour du tronc, l'oreille tendue. J'examinais attentivement le bois, à la recherche d'une crevasse un peu louche ou d'un bruit creux qui voudrait tout dire.

- Je suis sûre que cet arbre cache un passage secret ou un truc du genre super important. Diane, tu aurais pas souvenir d'un arbre au tronc creux qui sert de sortie de secours en cas d'attaque ?

J'allais ajouter "de titans à la con", mais je venais de me rappeler qu'elle était la fille de l'un d'eux. C'était dingue d'ailleurs à quel point elle ne tenait pas du tout de sa mère. Comme quoi, la mienne était parfaite, même si elle n'existait que dans une clé USB. Elle au moins, elle n'avait jamais essayé de sacrifier mes amis et mes proches.

- Y a un truc gravé dans le bois...

Des lettres. Et une forme. Je me stoppais et plissais les yeux, en me rapprochant un peu pour tenter de déchiffrer ce qui était écrit.

- GO Love.

Le tout était entouré d'un coeur. Je me mordis l'intérieur des joues pour ne pas commencer à me marrer. Non mais parce que.... tout ça pour ça ? Sérieusement ? Un élément allait finir par être logique dans cette histoire un jour ou pas ?

- Qui étaient les amoureux de Méter, d'après vous ? Gaïa et Ouranos ?

Je connaissais personne d'autre en "G" et en "O". C'était peut être crédible. Après les feux divins, le nouveau programme à la mode pourrait très bien être les feux titans. Avec Gaïa et Ouranos qui s'aiment en secret et qui gravent des coeurs avec une épée en pouffant comme des ados, avant d'aller se rouler des pelles dans un coin du jardin...


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________________________________________ 2018-02-12, 17:33

« Parfois on regarde les choses telles
qu'elles sont en se demandant pourquoi. »
Parfois on les regarde telles qu'elles pourraient être en se disant "pourquoi pas".

L'affrontement d'Apollon et de l'homme-loup avait été d'une violence inouïe. Je n'avais pas souvenance d'avoir vu le dieu des arts combattre. Je devais admettre que je me sentais tout petit en comparaison. Je n'étais pas sot, je me doutais que les dieux étaient investis d'une puissance supérieure, mais le voir était autre chose que de simplement l'imaginer.

Gaïa et la petite Lily venaient de disparaître, nous laissant dans la perplexité la plus totale. Seul Apollon semblait comprendre ce qui était advenu d'elles. Je passai une main sur mon front, espérant chasser mon mal de crâne. Tout était bien trop complexe pour espérer entrevoir une explication dans ce maëlstrom de difficultés.

"Sont-elles en sécurité ?" demandai-je, même si je songeais surtout à Lily, car j'estimais la titanide suffisamment forte pour pouvoir se sortir de n'importe quelle situation.

Nora guettait la réponse, tout comme moi.

"Je crois oui." déclara Apollon, à la fois triste et incertain.

Je fronçai les sourcils, soucieux. Pourquoi avais-je la désagréable sensation qu'il mentait ? Pour quelle raison cherchait-il à nous préserver ? Après tout ce que nous avions vécu, il était inutile de se montrer si prévenant.

Une voix grave et mélancolique s'éleva soudain derrière nous :

"Son intention n'était pas de détruire le Palais. Nous nous sommes trompés."

Me retournant, je constatai qu'il s'agissait de Morphée. N'avait-il pas pu se libérer plus vite ? Les personnages divins et titanesques avaient le chic pour débarquer toujours en retard. Je le fixai d'un oeil réprobateur, me gardant bien de faire la moindre remarque même si je n'en pensais pas moins.

"Il voulait faire de ce jour un moment unique. Il n'a fait qu'utiliser l'occasion qu'elles lui ont donnée en vous privant d'un puissant allié."

"Elle est morte ?"
intervint Nora, affectée.

"Vous ne la reverrez plus jamais." répondit le Gardien avec un manque de tact sidérant.

La jeune femme tituba légèrement sous l'effet de cette nouvelle. Pauvre petite, qui espérait encore tant de réponses à ses questions... Pauvre enfant, séparée de sa mère à jamais. Mon coeur se serra à la pensée de tout ce qu'elle subissait en cet instant. Quelque peu maladroit, je posai une main sur son bras pour lui témoigner mon soutien. Puis je décidai de braver les interdits en déclarant à Morphée :

"Y avait-il des embouteillages pour que vous soyez si lent à arriver ? Une aide supplémentaire n'aurait pas été superflue."

"Ce n'est pas ma tache d'arrêter ce qui était en marche." répliqua-t-il sèchement.

L'angoisse aurait pu me tétaniser, mais il semblait que je développais une certaine nonchalance et un attrait particulier pour le danger, car je poursuivis avec une moue faussement entendue :

"Se soutenir les uns les autres ne fait pas partie de vos prérogatives. Chacun a sa propre vision de l'altruisme, c'est... intéressant."

Je le fixai droit dans les yeux. Oui, je n'étais pas content. J'en avais assez de tout ceci.

"Venez-vous pour nous annoncer que nous en avons terminé et que nous rentrons chez nous ?" soupirai-je.

Le regard de Morphée se braqua droit sur moi. Il resta ainsi quelques secondes, le temps de me mettre très mal à l'aise, avant de déclarer :

"Je suis venu pour les conduire à vos amis, comme elle me l'a demandée."

"Vous parlez de Gaïa, n'est-ce pas ?"

A la seconde où je posais cette question, je réalisai que sa phrase était étrangement formulée. Il n'avait pas dit "je suis venu pour vous conduire à vos amis" mais "pour les conduire". Cela sous-entendait donc que...

"Je ne rentre pas avec eux." dis-je d'une voix blanche.

A la réflexion, j'aurais dû me montrer plus agréable avec Morphée, si nous étions destinés à passer davantage de temps ensemble. Puis je secouai la tête.

"C'est hors de question. Je n'ai pas envie de rester ici. Vous ne pouvez m'y contraindre." fis-je, déterminé.

Nora prit mon parti en insistant :

"Jules rentre av..."

Je clignai des yeux en constatant qu'elle venait de disparaître, tout comme Apollon et Morphée. Je me retrouvais seul dans la prairie. J'en eus le souffle coupé. Je clignai des yeux, écrasé par le vide oppressant de l'absence et de la solitude. Non, c'était une plaisanterie. On allait forcément revenir me chercher. On ne me laisserait pas ainsi, sans explication, sans un quelconque espoir...

Je chancelai avant d'ouvrir la bouche puis de la refermer. A quoi bon appeler à l'aide ? Cet endroit n'était qu'une façade à ce que j'en avais compris. Le Bois des Oubliés... Il portait bien son nom. Peut-être m'avait-on déjà effacé de la mémoire de mes proches ? Peut-être n'étais-je plus qu'un souvenir ? Un sanglot étranglé franchit ma bouche ; je me mordis le poing. Je ne devais pas perdre confiance. Mais que croire, désormais ? Pourquoi avait-on décidé de me piéger ici ? Qu'avais-je fait pour mériter un tel supplice ?

Soudain, une chaise en bois attira mon attention. Elle était identique à celle sur laquelle Gaïa s'était assise. Loin d'être intrigué, je m'en approchai. J'étais trop désemparé pour me montrer curieux. Je décidai de m'asseoir dessus. Peut-être était-ce que l'on attendait de moi ? Quelqu'un s'amusait donc encore et toujours à tirer les ficelles.

Une voix sèche se fit entendre et je sursautai sur mon siège.

"Je n'avais le temps que pour l'un d'entre vous. Croyez-vous vraiment que je vous ai choisi afin de vous reposer ? Souhaitez-vous peut-être que je vous apporte du thé, Jules ?"

Déconcerté, je dévisageai Gaïa. Puis analysai chacune de ses paroles, avant de répliquer d'un ton faussement badin :

"Non merci, j'exècre le thé. Rien de plus que de l'herbe et de l'eau chaude. En revanche, je ne serais pas contre un bon café."

Je me relevai et l'observai avec attention. Elle semblait plutôt bien portante pour une revenante.

"Pourquoi m'avoir choisi ?" demandai-je, étonné. "Pourquoi ne pas profiter de ces quelques instants pour être avec votre fille ? Vous n'imaginez pas à quel point elle espère un geste de votre part."

La titanide baissa les yeux.

"Nos envies ne doivent pas prendre le dessus sur nos obligations."

J'en conclus qu'elle tenait à Nora mais comme à l'accoutumée, elle estimait qu'elle n'était pas prioritaire. J'aurais pu la blamer pour ceci, mais je m'étais montré identique en de nombreux points avec mon fils Michel, lors de ma précédente vie. Mes romans et mes voyages étaient toujours passés prioritaires, au détriment de mon enfant que j'avais à peine vu grandir. J'avais mal agi, regretté tous les moments que j'aurais pu partagé avec lui, mais je savais pertinemment que si cela avait été à refaire, j'aurais agi de la même façon.

"Je... comprends." dis-je à contrecoeur, tout en plaçant les mains dans mon dos. "Puis-je connaître la dernière volonté d'une vieille dame ?"

Je lui adressai un sourire aimable, légèrement espiègle. Ce n'était pas parce qu'elle était une titanide que je ne pouvais pas la taquiner. Je risquais de passer beaucoup de temps dans cet endroit, alors autant se débarrasser des convenances trop étriquées.

"Dernière volonté."
répéta-t-elle, offusquée. "Me voyez-vous déjà six pieds sous terre ? La vie ne se résume pas à un passage dans votre monde. C'est quelque chose de plus grand, mais je note que vous seriez attristé de ne plus me revoir."

La fin de sa phrase était prononcée d'un ton plus léger. J'affichai une moue songeuse. Elle était bel et bien morte, mais continuerait d'évoluer sur un autre plan d'existence. A l'époque, j'aurais accueilli cette nouvelle avec sarcasme, car cela m'aurait semblé bien trop absurde. Désormais, je me contentai de réfléchir, silencieux. Gaïa laissa échapper un soupir las et fatigué. L'instant d'après, nous nous trouvions au pied d'une colline, dans une grande vallée verdoyante. Je savais que nous avions changé de lieu car mes impressions y étaient... différentes. L'air était chargé de gaieté, de douceur et de rires d'enfants, bien que je ne les entende pas. Mais je savais qu'il y avait eu des bambins qui avaient couru dans cette vallée. Je le savais sans comprendre pourquoi.

"Je suis heureux d'apprendre que vous serez toujours là, d'une façon ou d'une autre." déclarai-je à l'adresse de la titanide. "Quel est cet endroit ? Il est... différent de l'autre. Je le qualifierais de plus agréable."

"C'est la Grande Vallée." expliqua-t-elle dans un soupir. "Un endroit où les enfants ont été amené."

Il ne pouvait s'agir que des enfants dieux. Je l'avais déduis en repensant aux lits qui portaient leurs noms, dans le palais dans lequel nous avions passé la nuit.

"Pourquoi me montrer cette Vallée ?" m'enquis-je, dérouté.

Etait-ce là que j'allais passer le reste de mes jours ? Cela manquait de confort. J'espérais au moins que l'on me donnerait de l'encre et du papier, ainsi qu'un bon matelas. Un piano ne serait pas de trop, également. D'autres objets s'ajoutèrent très vite à la liste et je secouai la tête.

Gaïa me regarda d'un oeil légèrement agacé, et articula avec réticence :

"Maintenant que je ne suis plus là, il faudra que quelqu'un prenne le relais."

Donc, elle reconnaissait qu'elle était tout de même un petit peu décédée. De ce fait, elle ne pourrait plus faire toutes les tâches qui lui incombaient.

"Quelqu'un qui comprendra facilement les choses. Quelqu'un de différent de vous, Jules."

Je fronçai les sourcils, piqué à vif par sa remarque. Je comprenais fort bien les choses, d'ordinaire. Se rendait-elle compte à quel point cette intrigue était compliquée ?

"Puis-je savoir de qui il s'agit ?"
demandai-je en redressant la tête, quelque peu hautain.

Elle me fixa quelques secondes, puis pencha la tête, en pleine réflexion. Brusquement, elle me tourna le dos, visiblement contrariée.

"Je n'ai pas cherché à diviser son pouvoir. Ca s'est fait, c'est tout."

A quel moment étais-je devenu son psychiatre ? Je lui avais posé une question et voilà qu'elle engageait la conversation sur autre chose qui semblait lui tenir très à coeur. N'aurait-elle pas dû faire apparaître un sofa au lieu d'un fauteuil ?

"Certes, ce n'est pas de votre faute. Je... suppose." dis-je, incertain. "Mais de qui parle-t-on ?"

"Trois graines."

De mieux en mieux. A présent, on parlait jardinage. Je me grattai la tête, espérant qu'il y ait une suite à ce dialogue de sourds.

"Trois racines. Trois puissances. Appelez-les comme vous voulez. Ils n'ont pas d'hôtes particuliers. C'est quelque chose d'instable. Pour l'instant, il réside en trois jeunes femmes. C'était un choix. Elle en décidera peut-être autrement le moment venu."

"Elle ?" répétai-je, indécis.

La titanide pivota pour me regarder tout en prenant une grande inspiration.

"Vous comprendrez quand ça arrivera. Vous êtes un Gardien, c'est votre tâche de garder ce pouvoir. De garder chaque chose, chaque personne liée à la Nature elle-même."

Puis, elle ajouta d'un ton bref :

"Je ne comprends pas pourquoi mon frère vous a choisi."

"Il a sans doute lu en moi quelque chose qui vous échappe."
répliquai-je, amusé et téméraire.

"Se croire supérieur aux autres, c'est le début de la fin."

Elle me fusilla du regard pour ce manque de respect, mais ne put empêcher un furtif sourire de franchir ses lèvres. Elle m'était définitivement sympathique sous ses airs revêches.

"Je n'ai jamais réussi à comprendre ses choix. Mais je lui fais confiance."

Je me sentis curieusement fier, mais également déstabilisé. Mon ami Hypérion plaçait une trop grande confiance en moi.

"Je ne me crois pas supérieur, je considère seulement que j'ai de la chance -ou de la malchance- et je ne perds jamais une occasion de m'en amuser."

"Qu'importe." fit Gaïa avant de me regarder de bas en haut.

Elle finit par s'asseoir sur la chaise.

"Toutes les décisions que l'on prend, les choix que l'on fait ne sont pas toujours les meilleurs, mais ils doivent être pris. Il faut quelqu'un pour les prendre. Quelqu'un pour regarder là où les autres ne regardent pas. Il y a certaines priorités, Jules."

"J'en suis bien conscient, c'est d'ailleurs pour cela que j'attends que vous me disiez ce que vous voulez de moi, à part garder trois graines instables." dis-je, quelque peu impatient.

Elle me lança un nouveau regard offusqué, car elle n'avait sans doute pas fini de parler et elle trouvait grossier que je l'ai interrompue.

"A vouloir bien faire, on finit par avoir des regrets. Mais vous avez raison : je crois que je peux faire quelque chose pour moi. Quelque chose pour elle. Maintenant, il n'y a plus rien à craindre."

Ses paroles étaient énigmatiques. Je restai pensif. Cela voulait-il dire qu'elle avait peur de quelque chose auparavant, qui l'empêchait d'agir, d'aller vers sa fille ? Lorsqu'elle me regarda, je remarquai que ses yeux étaient un peu rouges.

"N'hésitez plus dans ce cas : allez-y." l'encourageai-je.

Elle prononça de nouvelles paroles et je compris qu'elle ne parlait plus de Nora :

"Quand vous comprendrez de qui il s'agit, protégez-la. Faites-lui entièrement confiance. Il ne pourra jamais corrompre son esprit. Elle est différente de tous les autres, elle est différente de nous. Elle est différente de moi."

Je m'aperçus qu'elle était en train de disparaître, tout doucement. Ah non, certainement pas !

"Vous ne m'avez pas dit comment trouver cette personne !"
lançai-je, anxieux.

Dans un geste machinal, je voulus retenir la titanide par le bras, mais ma main passa au travers. Je me mordis les lèvres, de plus en plus contrarié.

"Dame Gaïa, donnez-moi un indice supplémentaire ! C'est très grossier de se volatiliser de la sorte !"
dis-je, réprobateur.

"Vous savez déjà qui elle est."
soupira-t-elle avant de disparaître totalement.

"... avec nous !" fit Nora, le doigt tendu d'un air menaçant.

Elle baissa la main en s'apercevant que nous étions désormais dans une chambre d'enfants, dans le même palais que nous avions quitté précédemment. Sur les différents lits étaient gravés les noms d'Apollon, Artémis et Aphrodite. Le quatrième n'en portait aucun. Je tournai la tête vers Apollon et Nora. Ils étaient tout aussi déstabilisés que moi. A en juger par la phrase de la jeune femme, il ne s'était rien passé pour eux pendant que j'étais parti. Je pivotai vers elle pour déclarer avec douceur :

"Gaïa tient énormément à toi, je puis te l'assurer. Je pense simplement qu'elle ne sait pas comment le montrer. On est parfois désarmé face à son propre enfant."

"Qu'est-ce que tu racontes ?" fit Nora, déroutée.

"J'étais avec elle. Je sais qu'elle aurait voulu aller vers toi mais elle ne l'a jamais fait, par crainte."

Son visage réclamait tant de questions. Je réalisai que je m'étais montré balourd.

"Je n'aurais peut-être pas dû te le dire... c'était maladroit de ma part."

J'avais pensé que cela l'aiderait de le savoir, mais je venais seulement de prendre conscience qu'elle risquait au contraire de souffrir davantage. J'aurais aimé apprendre que mon père m'avait aimé, et j'en étais venu à la conclusion qu'il en était de même pour Nora. J'avais eu tort.

La jeune femme baissa les yeux et s'éloigna pour se placer près de la fenêtre. J'accordai un bref regard à Apollon et passai une main dans ma nuque, à la fois épuisé et courbaturé. Au bout de quelques instants, Nora déclara avec une petite voix :

"Elle t'attend."

"De qui parles-tu ?" demandai-je, indécis.

Elle se retourna enfin.

"Elles sont en bas, près d'un arbre."

Elle observa de nouveau la fenêtre avec un léger sourire. Je m'en approchai pour constater par moi-même, et souris à mon tour. Robyn, Vaiana, Diane et le petit Machin qui tentait de grimper à l'arbre sans vraiment y parvenir. Sans oublier le maudit coq qui semblait picorer le pied de la sélénite.

"Qu'attendons-nous pour les rejoindre ?" proposai-je, réjoui. "Je passe le premier."

Je m'élançai vers la porte mais me retournai en constatant que Nora ne m'avait pas suivi. Elle balayait la pièce d'un regard incertain, observant les lits.

"Je vais rester ici quelques instants, si ça ne vous dérange pas."

J'étais sceptique. A présent que nous étions tous ENFIN réunis, je n'étais pas spécialement emballé à l'idée de la laisser seule. Je lançai un regard dubitatif à Apollon, lui faisant comprendre qu'il devait la surveiller. Je fis un pas pour sortir mais rebroussai chemin pour retourner vers la jeune femme. Elle paraissait si déroutée et affligée que je voulais ardemment la réconforter. Je la pris donc dans mes bras et lui tapotai le dos avec sollicitude.

"Tout finit toujours par aller mieux." lui assurai-je avant de m'éloigner d'elle et de lui adresser un sourire confiant. "Et c'est une science exacte. Le coeur est un organe bien trop vaillant pour se laisser terrasser par la peine. Et surtout pas un coeur aussi fort que le tien."

Ce n'était qu'une métaphore, car la pompe aortique ne pesait pas plus lourd lorsque l'on avait du chagrin. C'est l'humain qui lui accorde un aspect romantique en le reliant aux sentiments.

Je souris de plus belle à la jeune femme et sortis de la pièce, direction les jardins.


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