« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)
Il est des gens qui, quand on les croise, vous font une mauvaise impression au départ et s'avère bien plus appréciables que vous n'auriez pu l'imaginer. Adam de Wittelsbach, en plus d'être un véritable héros, faisait partie de ces gens là. Il est, au contraire, des gens qui touchent votre cœur du premier coup et vous procure une forte envie de faire des câlins. Maxine Littlepeas en faisait partie. Il était drôle de se dire qu'Amelia Peters avait rencontré ces deux personnes pour le moins opposées le même jour, lors d'une aventure particulière qui l'avait menée jusqu'au royaume d'Agrabah et un dragon pas content. Il était également drôle de se dire qu'Amelia les appréciait autant l'un que l'autre, même si elle n'irait pas forcément le leur faire savoir de la même manière. Le fait est qu'Adam était intimidant, tant physiquement que psychologiquement. Amelia comptait de fait plus sur le hasard pour le recroiser, de peur de le déranger. Maxine, en revanche, n'obéissait pas à cette règle. Amelia avait très envie de la retrouver, elle et son fidèle nounours à dos. Et comme la jeune fille n'était pas passée dans sa boutique - qui se nommait pourtant Amelia's ce qui la rendait difficile à confondre - la pâtissière avait eu une idée - brillante, à son avis - pour que la jeune fille lui rende visite. Récemment, elle avait épinglé un peu partout des affiches un peu particulières qui disaient :
MASTERCLASSE D AMELIA PETERS
Si vous vous appelez Maxine et que vous avez un nounours à dos super chouette, vous êtes cordialement invitée dans la boutique Amelia pour une masterclasse privée avec la pâtisserie pour thème.
Lieu : la boutique Amelia's près de la grande place Date : quand vous voulez sur les heures d'ouverture de la boutique Qui : Maxine... et son nounours à dos s'il est gourmand !
Amelia Peters
Amelia en avait imprimé suffisamment pour que Maxine finisse par en voir une. Et elle avait mis de la couleur. Et le prénom de Maxine. Et elle avait écrit en gros. Elle n'avait, de fait, plus qu'à attendre de voir la petite blondinette lui rendre visite, souriante et fofolle qu'elle était. Amelia avait déjà concocté le planning de ce qu'elles pourraient faire toutes les deux, ça ne pouvait qu'être génial. Si Maxine venait. Et elle viendrait. Fatalement. C'était obligé, tout comme Wimbo allait revenir. En attendant, la pâtissière faisait ce qu'elle savait faire de mieux : de la pâtisserie. Car en dehors de Maxine, elle avait beaucoup de clients, surtout depuis son contrat avec le restaurant de Selena Hope. Pour sûr, elle n'avait pas le temps de chômer.
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Vous avez des amis partout ! Il suffit juste que vous regardiez autour de vous pour vous en rendre compte. Chaque être vivant peut devenir un ami ! Alors ne l'oubliez pas !
Maxine referma le livre qu'elle tenait avec un soupire résigné. Elle avait toujours un mal fou a comprendre ce qu'il voulait dire, en tout est pour tout et devait fournir des trésors d'ingéniosité pour essayer de saisir les concepts de l'amitié. Heureusement que Se faire des amis pour les nuls avait rapidement simplifié son texte pour qu'elle puisse le comprendre plus facilement. L’adolescente regarda autour d'elle d'un œil curieux, en cherchant un « être vivant ». Pour se faire des amis, le moment présent était toujours le bon moment, alors elle devait essayer de s'en faire un nouveau. Tiens un corbeau … C'était un être vivant non ? Donc ca comptait !
Maxine s'approcha du panneau « sens interdit » ou c'était posé l'animal. Elle pencha la tête sur le coté, curieuse, avant de voir que la créature faisait de même.
« Bonjour ! Je m'appelle Maxine Li … »
Elle s’arrêta se mordant la lèvre, indécise. Tempérance et Terrence l'avaient adoptés et elle les aimait beaucoup, c'était certain. Mais depuis qu'ils c'étaient séparés, elle ne comprenait plus. Sa « maman » voulait se marier avec un homme alors que c'était Terrence qu'elle aimait, et lui il avait … disparu depuis quelques jours, comme si il les avait abandonné. Alors elle ne savait plus. Elle ne savait plus si elle devait s'appeler ''Littlepeas'' ou ''Lyons''. Parce que si ils se séparaient, est ce que l'adoption marchait toujours ? Est ce que Tempérance n'allait pas tout simplement … La renvoyer a l’orphelinat ou chez son père ? La blonde passa une main dans ses cheveux, comme si ca allait l'aider a prendre une décision.
« Je m'appelle Maxine » repris elle finalement a l'intention du corbeau qui n'avait pas bougé. « Je ne sais pas quel nom de famille je dois utiliser pour me présenter mais ce n'est pas grave hein ? Normalement c'est Littlepeas, ou Lyons, ca dépends. Je ne sais pas trop. Mais tu veux être mon amis? »
La créature l'observa un instant avant de … hocher la tête affirmativement.
« Et toi tu as un nom ? »
« Croa ! Croa ! »
Autant dire qu'elle ne comprenait pas. Mais c'était amusant, c'était la première fois qu'un animal lui répondait comme ca ! Alors elle devait certainement être sur la bonne voie ! Mais le corbeau ne semblait pas enclin a rester et rapidement, il s'envola un peu plus loin pour se poser sur une barrière avant de tourner sa tête noire vers Maxine, comme si il l'attendait.
« J'arrive ! » s'écria elle en fourrant se faire des amis pour les nuls dans son sac et en s’élançant à la poursuite de l'animal.
Ce dernier s'envola a nouveau et avança un peu avant de l'attendre, jusqu'à ce qu'elle ne se mette a courir derrière lui pour ne pas le perdre de vue. Le nez levé, elle ne fit pas attention a l'endroit ou elle mettait les pieds et finit par violemment percuter un arbre.
« Ouille ! »
Maxine tomba sur les fesses en se tenant le nez a deux mains en roulant d'avant en arrière pour essayer de calmer la douleur.
« Ouille ouille ouille ouille ouille ! » Elle leva les yeux en se frottant le nez avant de se redresser et de s'incliner devant l'arbre. « Désolée, je ne vous avais pas vue … Oh ? » Pourquoi y avait il donc ce papier ou était inscrit son nom dessus ? « Excusez moi ... »
Elle retira le papier du tronc de l'arbre en enlevant l’agrafe qui était dessus – ce ne devait pas être très agréable pour l'arbre a son avis – et se mit a le parcourir des yeux. Oui. Oui.Oui, elle comprenait .. Oh ! Elle avait le bon prénom ! Et aussi un nounours a dos ! Même si elle ne savait pas si il était réellement gourmand, il n'avait jamais vraiment mangé ...Est ce que ca comptait quand même ? Oui, parce que c'était écrit « Et » son nounours a dos « si » il est gourmand. Donc il ne lui restait plus qu'a savoir si elle pouvait venir sans lui si il n'était pas gourmand. Autant aller lui demander non ?
L'adolescente se mit en route en trottinant après avoir salué Mr Arbre et Mr Corbeau, et se dirigea rapidement vers la boutique d'Amelia. Elle se souvenait bien d'elle et de l'aventure qui avait eut lieu a Agrabah. Elle avait même gardé précieusement la photographie de ses amis, les 40 voleurs qui était bien rangée dans son Album des amitiés, avec une petite note explicative au cas ou elle oublierai tout. On ne savait jamais, après tout il lui manquait quatre ans de sa vie ce n'était pas rien ! Ah ! La boutique était la.
Maxine s'approcha doucement de la vitrine, mettant ses mains autour de ses yeux pour pouvoir voir a l'intérieur. Il ne semblait y avoir personne … Pourtant sur le panneau qui était accroché a la porte il était indiqué que c'était encore ouvert ! La princesse se gratta un instant le haut du crane avant de pousser la porte de la boutique, faisant retentir une petite cloche au dessus de sa tête. Levant le visage, elle inspira a fond en se mettant sur la pointe des pieds avant de retomber sur ses talons. Hum ca sentait vraiment bon … Il y eut du mouvement et Amelia apparut soudain, laissant Maxine la regarder un instant avec cet air un peu curieux qu'elle abordait tout le temps. Elle leva la main, en tendant la feuille devant elle pour lui montrer, comme si il s'agissait d'un carton d'invitation.
« Bonjour ! J'ai trouvé ca sur un arbre ! Et comme je m'appelle Maxine, eh bien je suis venue. Par ce que c'est écrit ''cordialement invitée''. Oh!Et j'ai mon nounours a dos aussi ! Mais je ne sais pas si il est gourmand, il n'a jamais rien mangé. Et puis surtout il n'est pas vivant donc je ne peux pas savoir parce qu'il n'a jamais eut besoin de manger donc je n'ai jamais su si il était gourmand. Mais je ne crois pas … enfin je ne sais pas. Est ce que les gens sont gourmands même si ils ne sont pas vivants ? »
Question essentielle si il en était une.
« Mais sinon, j’espère que tu vas bien depuis la dernière fois qu'on c'est vue ! Tu t'en souviens n'est ce pas ? Est ce que c'était moi que tu attendais ou c'était une autre Maxine ? Parce que je ne connais pas d'autres Maxine qui ont des nounours dos. Mais j'aimerai bien en rencontrer une tu sais ! Parce qu'on pourrai peut etre devenir amies ! Mais ca serait compliqué quand les gens voudraient nous appeler non ? Parce qu'on aurait le même prénom … Mais dans ce cas il faudrait nous appeler par nos noms de famille aussi ! »
Elle mit un doigt sur sa bouche comme si elle était en plein milieu d'une réflexion particulièrement importante. C'était vrai ca. Par quel nom de famille allait on l'appeler ? Peut être qu'Amelia le saurait, elle lui demanderai plus tard.
« Mais je voulais savoir » reprit elle après un instant. « C'est quoi une ''Masterclasse'' ? On va faire quoi dedans exactement ? Parce que normalement les classes c'est quand il y a plusieurs élèves et un professeur non ? Mais si tous les élèves doivent s'appeler Maxine et avoir un nounours a dos, je ne crois pas que ce sera facile a trouver … Oh ! Mais j'aime bien la pâtisserie ! Mais les autres n'aiment pas toujours ce que je fais, a l’orphelinat on m'a interdit d'essayer de faire des gâteaux parce que ce n'était pas bon. Mais chez Tempérance et Terrence, j'ai le droit maintenant ! »
Elle s'arreta un instant pour reprendre son souffle.
"Et ils vont bien tes enfants ?"
Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
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Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
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Amelia s'affairait tranquillement à ce qu'elle faisait le mieux - la pâtisserie - quand la clochette de l'entrée tinta. Machinalement, elle reposa sa préparation, essuya ses mains à un chiffon et revint à l'avant de la boutique pour accueillir le ou la gourmande qui venait d'entrer. Une gourmande, en l'occurrence. Et pas n'importe laquelle : Maxine. Elle avait enfin trouvé l'une des affiches - ou trouver le temps, après tout, on est probablement occupé à son âge - de passer pour sa masterclasse de pâtisserie ! Amelia en aurait presque trépigné sur place, probablement plus impatiente que la jeune fille dans l'entrée. - Maxine ! s'écria t-elle en contournant le comptoir pour venir la saluer d'un câlin. Oui, oui, oui, tu es cordialement invitée, c'est tout à fait ça. Je suis ravie que tu aies trouvé l'affiche. Et que tu sois avec ton nounours à dos, c'est parfait ! Tu sais, c'était une façon de parler, pour le nounours. Une peluche n'a effectivement pas besoin de manger, c'est vrai. Mais on peut tester. Mais il faudra faire attention à ce qu'il ne se salisse pas, c'est important ça aussi. Je n'ai pas de tablier taille peluche. Quant à savoir s'il est vivant... moi je suis sûre qu'il l'est, c'est dit dans Toy Story ! Dans l'absolu, c'était un argument qui ne marchait qu'avec les enfants de moins de huit ans mais Amelia trouvait cette idée très jolie. Dans ses faux souvenirs, Amelia s'était acharnée à faire croire à ses enfants que c'était vrai et pensait depuis que n'importe quel parent devrait faire ça. Et emmener ses enfants à Disneyland. - Tu es bel et bien la Maxine que j'attendais, confirma t-elle ensuite, amusée et touchée par autant de candeur dans une aussi petite personne. La seule et unique Maxine que je connais. Mais si j'en croise une, promis, je te ferais signe... et on avisera pour les prénoms. Ceci dit, je préfère si tu restes unique. Bien sûr que je me rappelle de la dernière fois ! Comment oublier une journée pareille ! Moi ça va super, ma vie est redevenue tranquille ! Je t'attendais avec impatience, je suis ravie. Maxine et Amelia s'étaient effectivement connues dans des circonstances étranges qui impliquaient un génie, une ville orientale et même un dragon. Amelia n'aurait jamais pu oublier pareille aventure et encore moins Maxine, cette petite blondinette trop bavarde, futée et touchante comme un chaton. Ah oui, ça allait vraiment être bien... Dès que Maxine aurait compris ce qu'était une masterclasse, bien sûr. Amelia aurait du y penser. Il est vrai que la jeune fille était un peu terre à terre. Heureusement, elle n'avait a priori pas dans l'idée qu'elles allaient rencontrer un maître. Juste dans l'idée qu'elles seraient plus nombreuses. Facile à gérer, non ? - Une masterclasse c'est un cours de pâtisserie avec un professionnel. Une professionnelle, en fait. Moi. Et toi avec ton nounours. Juste toi, le nounours et moi. Tu vas voir, je vais te montrer plein de trucs faciles à refaire chez... Tempérance et Terrence, tu as dit ? C'est chouette si tu n'es plus à l'orphelinat, il va falloir me raconter ! Tu mérites une famille aimante où on fait des gâteaux le dimanche. Ou n'importe quel jour de la semaine, d'ailleurs. Mais moi je faisais ça le dimanche avec mes enfants. Ils sont un peu grands maintenant et n'ont plus toujours envie de faire ça. Mais ils von bien. Ils font leur vie. Je suis très fière de mes deux bébés ! Attrapant la main de Maxine, Amelia l'entraîna derrière le comptoir. - Viens, ne perdons pas de temps. Déjà, je vais te montrer où on va travailler : mon arrière-boutique ! Tadaaaaam ! Elle est classe, hein ? Y a plein de machines pour faire plein de trucs : du chocolat, de la glace, des gâteaux... Perso je trouve ça hyper classe. Et la cuve là bas est pleine de chocolat tout fondant et chaud si jamais tu veux y tremper le doigt... ou la main...
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« Mais moi je faisais ça le dimanche avec mes enfants. Ils sont un peu grands maintenant et n'ont plus toujours envie de faire ça. Mais ils von bien. Ils font leur vie. Je suis très fière de mes deux bébés ! »
Mais si ils étaient grands, comment pouvaient ils être des bébés ? Ce n'était pas très logique, a moins qu'Amelia ne parle de bébés qui étaient grands en taille ? Oui ce devait être ca, parce que sinon ce n'était pas logique. Quoi que... est ce qu'on pouvait être considéré comme un bébé quand on était un adulte ? Mais elle n'eut pas le temps d'interroger la pâtissière que déjà celle ci l’entraînait a l’arrière de la boutique.
« Viens, ne perdons pas de temps. Déjà, je vais te montrer où on va travailler : mon arrière-boutique ! Tadaaaaam ! Elle est classe, hein ? Y a plein de machines pour faire plein de trucs : du chocolat, de la glace, des gâteaux... Perso je trouve ça hyper classe. Et la cuve là bas est pleine de chocolat tout fondant et chaud si jamais tu veux y tremper le doigt... ou la main... »
La main vraiment ? Mais après ce serait tout collant ! Maxine s’avança tout de même, son regard curieux se déposant sur la cuve dont émanait une odeur délicieuse. Curieuse, elle s'approcha, se mettant sur la pointe des pieds pour pouvoir voir l'intérieur de la cuve tout en restant a distance raisonnable pour ne pas se brûler. Ca sentait vraiment très bon. Enfin, Maxine finit par se retourner pour faire face Amelia, un grand sourire sur les lèvres.
« Alors tu vas m'apprendre a faire quoi ? Parce que tu sais, moi j'arrive a faire les gâteaux qui sont dans les livres de recettes mais dés fois je me demande ce que ca donnerai de rajouter de nouvelles choses. Par exemple, une fois j'ai fait un fondant au chocolat avec des petits bout de sardine c'était très … étrange, mais je n'ai pas aimé, mas je me suis dis que c'était mieux de savoir les faire parce que il y avait forcément quelqu'un sur cette planète qui aimerai le fondant au chocolat a la sardine, et que ce n'était pas parce que moi je n'aimais pas que tout le monde n'aimait pas. »
Elle fit demis tour et s'approcha d'Amelia avant de faire glisser le nounours a dos de ses épaules pour le mettre dans un coin, bien a l'abri, avant de s'attacher les cheveux en un chinions haut, comme elle avait l'habitude de le faire pour la danse.
« Et puis tu sais, Terrence il aime bien mes gâteaux, il a dit a Tempérance qu'il avait l'estomac très solide donc de ne pas s'en faire pour lui et que c'est pour ca qu'il les mange en entier. Même que le gâteau au piment me brûlait la langue mais lui quand je l'ai fait ca l'a fait rire ! »
Elle n'avait pas compris pourquoi surtout qu'il semblait avoir apprécié ce gâteau la plus que les autres. En même temps, il était un chien des enfers alors ca ne devait lui faire ni chaud ni froid. Elle ferma les yeux quand Amelia lui passa un tablier par dessus la tête avant de le lui attacher dans le dos. Dés qu'elle eut finit, Maxine tourna sur elle même en admirant sa tenue avec un grand sourire.
« Oh c'est jolie je l'aime beaucoup ! Alors on va faire quoi ? Tu as un gâteau préféré que tu voudrai faire ? »
L'adolescente s'approcha du plan de travaille en observant les « outils » avec curiosité. Elle n'en avait jamais vue autant, c'était impressionnant.
« Ca sert a quoi ca ? Et ca ? Et ca ? » demanda elle en désignant plusieurs instruments les uns a la suite des autres. « Tu dois connaître beaucoup de choses sur la pâtisserie en fait comme tu es pâtissière. Mais tu étais pâtissière aussi avant ? Et comment tu arrives a retenir toutes les recettes tu les apprends par cœur ? Et tu en invente des fois Comment tu sais si un gâteau sera bon avant de le faire ? »
Elle s'arreta une seconde avant de reprendre en regardant Amelia droit dans les yeux.
« Pourquoi tu fais ce métier ? Enfin pourquoi tu l'a continué? Tu aurai pu changer non ? »
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Amelia Peters
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Maxine avait l'air intimidée. Mais c'était bien normal. On ne vous donne pas tous les jours l'occasion de pénétrer dans l'antre d'une pâtissière-chocolatière ! C'est forcément impressionnant. La jeune fille ne s'en avança pas moins vers la cuve de chocolat et l'examina attentivement, se hissant sur la pointe de ses pieds pour mieux voir dedans. Mais pas un seul petit doigt dans le chocolat. Tant pis, songea la pâtissière, surprise de la voir aussi timide. Elle avait probablement besoin d'un temps d'adaptation pour se rendre compte à quel point la journée allait être cool. La petite blondinette se détourna finalement de la cuve pour faire face à la pâtissière et s'intéresser de plus près à ce qu'elles allaient faire pendant la masterclasse... avant de raconter une histoire pour le moins étrange. Sérieusement ? des fondants au chocolat agrémentés de sardines ? de sardines ? Mais quelle drôle d'idée ! Certes, le mélange entre sucré et salé est à la mode mais ce n'est pas une raison pour tout tenter non plus ! Chaque chose à ses limites. Amelia garda pourtant un sourire radieux vissé à ses lèvres. La diplomatie allait être sa meilleure arme. - Des sardines, vraiment ? C'est... original, effectivement. Je pensais rester sur quelque chose de plus classique, en fait. On pourra faire des expériences sucré-salé un de ces jours, de la glace au céleri par exemple, mais j'avais dans l'idée d'opter pour une valeur sûre, tu vois ?l Inutile de revenir sur le fait que non, personne n'aimerait jamais un truc pareil, là n'était pas le but d'Amelia qui acceptait volontiers que chacun ait ses petites lubies puisqu'elle-même avait les siennes. Et Maxine n'avait jamais dit vouloir faire pareil gâteau, d'autant qu'elle ne l'avait pas apprécié. La jeune fille était revenue auprès de la pâtissière, les cheveux relevés par un chignon. Bien. Amelia jeta un regard vers le nounours à dos. A priori, il ne craignait rien là où Maxine l'avait déposé, à moins d'une explosion. Mais il n'y aurait pas d'explosion. Et pas de sardines. En attendant le début de la leçon, Maxine continuait de raconter ses drôles d'exploit. Des sardines, on était passé au piment. Encore un ingrédient bien peu conventionnel, décidément. Maxine ne manquait décidément pas d'imagination ! Amelia devait-elle prendre peur ? C'était à voir. Si elle parvenait à rester le maître et Maxine l'élève tout se passerait bien. - Du piment, vraiment ? commenta t-elle en lui enfilant un tablier. Tu es pleine de surprises, dis donc ! J'espère que tu avais prévenu les personnes qui l'ont goûté, sinon, elles ont du avoir une sacrée surprise ! Maxine ne prêta pas réellement attention à ce commentaire, trop occupée à admirer sa tenue, apparemment ravie. Amelia n'avait jamais vu quelqu'un aussi content de porter un tablier. - Oh j'ai plein de gâteaux préférés, tu sais. Je pensais commencer avec quelque chose d'assez classique. Tu aimes les tartes au citron ? On pourrait faire ma recette spéciale ensemble. Maxine avait-elle entendu la suggestion ? Amelia en doutait. Son regard s'était posé sur le plan de travail où trônait de nombreux ustensiles et les observait avec attention. Elle commença bientôt à les pointer un par un en demandant ce que c'était. Amelia n'avait même pas le temps de répondre que déjà Maxine pointait quelque chose d'autre en réitérant sa question. Un vrai moulin à paroles et questions. Mais Amelia était touchée, voire enthousiasmée par autant de curiosité sur son métier. Même si Maxine avait vraiment posé beaucoup de questions. - Alooors, reprit Amelia en s'approchant elle aussi du plan de travail. Alors ça c'est un batteur, très pratique pour battre les œufs en neige. Ca là bas c'est un chinois, ça permet de filtrer certaines préparation. Et puis ce truc là ça s'appelle une poche à douille, c'est très utile pour les glaçages et ce genre de choses. Amelia avait pointé chacun des objets lentement et tâché de donner les explications les plus rudimentaires possibles. Puis, se rappelant des autres questions de Maxine, elle poursuivit : - Ce que je connais de la pâtisserie, je le dois à mes faux souvenirs, à la base. Puis j'ai continué d'apprendre et de créer des choses à la fin de la malédiction parce que j'adore toujours ça. Même si je sais que cette passion a été inventée par le sort noir. Le truc génial c'est qu'elle me plait beaucoup ! Je suis très douée pour la cuisine, j'ai enfin trouvé ma voie ! Je n'en changerai pour rien au monde. Je ne sais faire que ça en plus, ce serait stupide de tenter autre chose et de mal le faire quand mon affaire tourne aussi bien. Et puis je répète la plupart de mes recettes tellement souvent que je les connais très bien. C'est comme voir Titanic 20 fois, à force, ça rentre ! Cela dit, tout est écrit dans mon carnet secret. Je n'ai d'ailleurs dit à personne où il était rangé, justement parce qu'il est secret. Il n'est pas ici, inutile de me fouiller ! Alors, ça te dit de faire ma tarte au citron ?
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« Et puis je répète la plupart de mes recettes tellement souvent que je les connais très bien. C'est comme voir Titanic 20 fois, à force, ça rentre ! Cela dit, tout est écrit dans mon carnet secret. Je n'ai d'ailleurs dit à personne où il était rangé, justement parce qu'il est secret. Il n'est pas ici, inutile de me fouiller ! Alors, ça te dit de faire ma tarte au citron ? »
« Mais je ne comptais pas te fouiller ! » lacha Maxine avec un air choqué.
Pourquoi aurait elle chercher son carnet si Amelia ne voulait pas qu'il soit lu ? Si c'était un carnet secret autant qu'il le reste non ? C'était bien le but du jeu n'est ce pas ? Alors qui voudrai regarder dedans ? Si elle le faisait, ca faisait que le carnet n'était plus « secret » et donc il ne serait plus un carnet secret. Et puis en général les carnets secrets n'étaient pas cachés sur les gens, ils étaient dans de vieux temples oubliés ou dans des coffre fort, ou dans des salles de châteaux ….Ceci dit elle était partante pour la tarte aux citrons.
« Est ce que je pourrai ramener une part de tartes a la maison ? Une fois j'ai fait des muffins au ketchup, et j'ai rajouté un carré de chocolat au fond. C'était bizarre en fait … mais je me suis bien amusée a les faire ! »
C'était peut être ca le plus important au fond. S'amuser. Amelia s'éloigna pour attraper des œufs, tendis que Maxine observait autour d'elle, cherchant a se rendre utile. Enfin, elle vit un paquet de farine, posé sur une étagère en hauteur.
« Je vais attraper la farine ! » fit elle en prenant une chaise et en l'approchant de l'armoire. Après tout la dernière fois qu'elle avait eut des œufs en main, elle les avait tous fait tomber et les avait vue d’exploser sur le sol. Alors elle préférait faire attention et les éviter jusqu'à ce que sa main soit totalement rétablie. Précautionneusement, elle grimpa sur la chaise et tendit le bras vers le pot .. plus prêt, un peu plus prêt ... elle se mit sur la pointe des pieds, se tendit un peu plus, et l'attrapa enfin ! Juste avant de perdre l'équilibre et de tomber en avant.
Il y eut un énorme fracas et un gigantesque nuage de farine pris forme autour d'elle la faisant tousser alors qu'elle s’asseyait en s'aidant de son bras valide. Maxine se remit difficilement sur ses jambes, en continuant de tousser tout en bougeant son bras pour dissiper le nuage.
« Kof … kof … Je vais bien, j'ai juste un peu mal aux fesses, et au bras je suis un peu tombé dessus mais je crois que ca va aller ... » Elle s'arreta un instant pour contempler les dégats. « Je suis désolée je n'ai pas fait exprès de faire ca ! Je voulais attraper la farine mais comme elle était trop loin je me suis mise sur la pointe des pieds mais tu sais, comme mon bras est abîmé je n'ai pas le droit de l'utiliser alors je n'ai pas pu m'équilibrer avec et donc je suis tombée mais comme je tenais encore la farine elle est tombée avec moi et la peur de la chute a fait se crisper des poings dessus et ca plus le choc quand le paquet est tombé par terre, ca l'a fait explosé ! »
Maxine baissa les yeux, comme une enfant prise en faute.
« Tu sais, je vais tout nétoyer si tu veux, parce que quand on fait des betises il faut nétoyer après... » elle attendit quelques instants avant de reprendre. « Dis, pourquoi tu as l'air toujours heureuse ? Tu l'es vraiment ou pas ? Parce que une fois on m'as dit que les gens qui étaient toujours content ils étaient très tristes a l'intérieur ... »
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Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
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Maxine prenait vraiment tout au pied de la lettre. Une vraie maladie. Mais elle était mignonne, avec son air choquée. Et elle avait de la chance qu'Amelia soit une personne très patiente. D'autres ne l'auraient pas été et se serait exaspérée. Mais pas la pâtissière. Elle ne s'exaspérait que rarement, quand les personnes n'y mettaient pas du leur et qu'en plus elles étaient pénibles, ce qui n'était, de loin, pas le cas de Maxine. Amelia ne prit pas la peine de lui faire remarquer que c'était du second degré, on était pas là pour un cours de langue sur les métaphores. Amelia n'était pas prof mais pâtissière. Chacun ses compétences et elle souhaitait bonne chance à qui se mettrait en tête de faire comprendre à Maxine que tout ne devait pas toujours être pris au pied de la lettre. Elle, elle allait simplement lui montrer comment faire une bonne tarte au citron. - Est ce que je pourrai ramener une part de tartes a la maison ? demanda timidement la petite bonde. Une fois j'ai fait des muffins au ketchup, et j'ai rajouté un carré de chocolat au fond. C'était bizarre en fait … mais je me suis bien amusée a les faire ! Amelia sourit. On ne mettrait certainement pas de ketchup dans la tarte mais l'expérience avait probablement été intéressante. - Evidemment que tu ramèneras la tarte chez toi ! On l'a fait pour toi, pas pour moi. Et on va s'amuser, fais moi confiance ! Le ketchup ne se marie pas du tout avec le citron et d'ailleurs, je n'ai pas de ketchup ici mais ce sera aussi fun, c'est promis ! Mais d'abord, il fallait réunir les ingrédients nécessaires, ce que les deux femmes commencèrent à faire de concert. Amelia chercha les œufs et Maxine annonça qu'elle allait prendre la farine. Et jusqu'à là, il n'y avait rien d'anormal. Puis un fracas vrilla les oreilles de la pâtissières qui se retourna en bondissant presque. Maxine était tombée - mais se relevait déjà, ce qui signifiait probablement qu'il ne fallait pas appeler le SAMU - couverte de farine. Comme le sol et une partie des meubles, d'ailleurs. Bon. Ce sont les risques du métier, pas vrai ? Mieux valait ne nettoyer qu'à la fin, juste au cas où. - Le principal c'est que tu ne te sois pas fait mal, décréta Amelia après que Maxine ait débité pléthore d'excuses. On nettoiera plus tard, il n'y a pas mort d'hommes. Tu t'es fait mal au bras, donc ? Comment c'est arrivé ? Tu aurais du me le dire, j'aurais pu tout préparer pour qu'on économise tes forces. Enfin, au moins je sais qu'il ne faudra pas te demander de battre la préparation, tu pourrais te faire encore plus mal. Donc je le ferai ! J'ai le coup de main, depuis le temps ! Voyant qu'elle avait cependant l'air très mal à l'aise, Amelia posa ce qu'elle tenait et s'approcha de Maxine. D'une main douce, elle lui releva le menton pour que leurs yeux se rencontrent : - Chérie, c'est trois fois rien, on nettoiera plus tard. Ensemble. En cuisine, ça arrive de renverser. Et de manière générale, ça arrive de tomber. J'en sais quelque chose. Il n'y a que dans une cuisine que je ne suis pas maladroite. Le reste du temps... c'est une semi-catastrophe. La question suivante, en revanche, ce n'était pas au programme. Pourquoi fallait-il que Maxine soit aussi curieuse ? Et qu'elle la regarde avec ces grands yeux enfantins trop mignons ? On ne pouvait rien refuser à ce petit air angélique. C'était injuste. Elle était encore plus forte que Jillian. Amelia se mordilla la lèvre. Elle ne s'était jamais posée cette question. Et aurait préféré s'en tenir à la tarte au citron. Mais elle ne pouvait pas laisser Maxine sans réponse, ça ne serait pas poli. - Personne n'est heureux 24h sur 24. Sauf peut-être les Bisounours mais ils n'habitent pas dans ce monde. Le truc, c'est que ressasser sans cesse ce qui ne va pas, ça ne fait pas avancer les choses. Alors je regarde la vie du bon côté et je souris aux gens parce que c'est plus agréable. Il y a plein de choses positives dans la vie. Y en a aussi des moins positives mais j'ai confiance, elles se régleront un jour ! Allez, c'est l'heure de faire une tarte, pas de se dire des secrets ! Joignant le geste à la parole, Amelia tendit un saladier à Maxine. - Tu vas t'occuper de la crème citron basilic, c'est beaucoup plus fun que de faire une pâte à tarte ! Regarde, je t'ai mis tout ce qu'il te faut ici : les zestes de citron, le basilic, le sucre, maizena et des œufs. Ils faut que tu battes les œufs dans ce saladier et que tu fasses chauffer les zestes, la maizena et le sucre dans cette casserole. Ne te brûle surtout pas, je ne voudrais pas que tu te fasses mal à cause de moi ! Tu t'en sens capable ?
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Chérie, c'est trois fois rien, on nettoiera plus tard. Ensemble. En cuisine, ça arrive de renverser. Et de manière générale, ça arrive de tomber. J'en sais quelque chose. Il n'y a que dans une cuisine que je ne suis pas maladroite. Le reste du temps... c'est une semi-catastrophe.
Oui, si Amelia devait passé le concours de "maman", nul doutes qu'elle l'aurait remporté haut la main. D'ailleurs, elle avait des enfants si elle se souvenait bien, donc elle avait déja du passer l'examen avant. Mais est ce qu'il y avait un examen de maman déja ? Pour les adoptions oui, alors il devait certainement y en avoir un pour les enfants normaux aussi non ? Comme ca, on était sur qu'ils seraient aimer et protéger et qu'on prendrait soin d'eux. Rapidement cependant, elle posa une question d'un tout autre genre a Amelia.
Elle hocha lentement la tête en entendant sa réponse, l'analysant cherchant a en comprendre le sens profond. Alors ca voulait dire qu'Amelia avait de soucis ou des problème mais qu'elle souriait quand même parce que c'était mieux ? Elle était un peu comme une princesse alors, ou quelque chose comme ca. Et puis comment on pouvait regarder la vie du bon coté ? La vie avait des cotés ? Est ce qu'elle parlait de la vie dans le sens les cellules qui composaient un corps et qui étaient en vie ou alors s'agissait il de la vie du verbe "vivre" dans le sens se lever chaque matin pour aller a l'école, voir des amis, ressentir des choses ... Alors et ce qu'elle connaissait la Vie cellule et pouvait la voir sur un coté ? Mais dans ce cas la, comment faisait elle pour choisir, elle prenait une fleure au hasard ou alors est ce qu'elle en choisissait une spécifique ? Et si c'était le cas, sur quels critères faisait elle sa sélection ? Et puis comment savait elle que la vie avait un bon et un mauvais coté, est ce qu'ils étaient différents comme des pièces de monnaies ?
Rapidement cependant, sa réflèction fut interrompue par les paroles de l'ancienne lionne qui lui explique ce qu'elle doit faire. Hochant vigoureusement la tête, Maxine observa attentivement les ingrédients qui étaient disposés devant elle.
« Oui, je pense que je peux le faire ! »
Bon, alors le batteur …. Elle attrapa délicatement l'objet avant de le mettre dans le saladier et d'appuyer sur le bouton. Ca vibrait ca ! Elle sentait son bras qui montait et déscendait brusquement secoué dans tous les sens par la machine qu'elle peinait a maîtriser. C'était comme si elle avait une volonté propre et voulait sortir su saladier pour mettre de l'oeuf partout. Mais non, lle devait mélanger, c'était Amelia qui l'avait dit. Rapidement, les œufs se mélangèrent, ne formant plus qu'un ensemble jaunâtre et très gluant, qu'elle finit par abandonner au profit de la casserole, dans laquelle elle balança littéralement tous les ingrédients qu'Amelia lui avait donné … dans l'ordre ou elle l'avait dit, avant de surveiller d'un air particulièrement attentif à la cuisson. Sa bouche était close, ne formant plus qu'une simple ligne, et ses petits sourcils étaient froncés au dessus de sa tête, signe d'une intense concentration. Enfin, elle n'avait pas grand chose a faire vue que Amelia lui avait juste dit de le mettre a chauffer et pas de tourner ou de battre ou … de faire quoi que ce soit d'autre. D'habitude dans les livres ils disaient de mélanger a ce moment mais Amelia n'avait rien dit, et c'était elle la professionnelle, donc elle devait savoir ce qu'elle faisait.
« Tu sais, tout a l'heure tu as dit que tu souriait tout le temps parce que c'était mieux non ? Est ce que ca fais de toi une princesse ? Parce que tu sais, ma maman elle m'a dit que tout le monde a la cour avait un travaille a faire. Mon papa, le roi, il prenait les décisions importante, et maman, elle faisait en sorte que le peuple ai ce qu'il faut pour vivre bien, et des fois elle parlait a papa pour le faire changer d'avis, mais elle m'a dit que le travaille de la princesse, c'est de toujours sourire pour rendre les gens heureux, alors comme tu fais ca est ce que ca veux dire que tu es une princesse aussi ? Je ne savais pas qu'on pouvait être une princesse-maman-patissiere professionnelle ... »
Son regard se porta sur le sucre, qui se mettait a caraméliser au fond de la casserole, lentement mais sûrement, avant de prendre une teinte noirâtre et qu'une odeur de brûlé n'emplisse la cuisine, et qu'un petit nuage gris ne se forme au dessus du feu. Intriguée, elle fronca les sourcils.
«Tu sais, ca sent comme quand ca crame chez moi, je ne savais pas que la tarte au citron ca se faisait comme ca ! »
Amelia Peters
« La vie c'est pas de la tarte ! »
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Propriétaire de La Pelle à Tartes : La vie, c'est pas du gâteau mais la pâtisserie, si !
| Conte : Le Roi Lion | Dans le monde des contes, je suis : : Diku
Maxine maîtrisait plus ou moins bien le batteur. Elle manquait probablement un peu d'entraînement, ce qui expliquait que l'ustensile ait l'air, entre ses mains, d'un animal sauvage à apprivoiser. Amelia haussa les épaules. Il fallait bien que jeunesse se fasse et que Maxine apprenne par elle-même. Ca n'aurait pas été amusant pour elle de se contenter d'observer Amelia pâtisser. Le but du jeu était de la laisser faire, coûte que coûte, dans la limite du raisonnable, cela dit. Avec deux enfants à charge et un mari absent, Amelia ne pouvait se permettre de voir sa seule source de revenus exploser. Mais elle pouvait accepter de la voir un peu plus sale que de coutume ! De son côté, Amelia pétrissait la pâte à tarte. Elle avait à présent les mains pleine de farine, une sensation qu'elle trouvait agréable. Attrapant le rouleau à pâtisserie sur sa droite, elle commença alors à étaler la boule de pâte pour en obtenir une fine couche qu'elle n'aurait plus qu'à disposer dans le moule sur sa gauche. Quand ledit moule serait beurré. Pour le moment, tout allait bien. Du coin de l'œil, elle avait remarqué que le batteur ne tournait plus et que Maxine s'occupait à présent de verser la préparation dans la casserole. Comme la jeune fille lui tournait quasiment le dos, la pâtissière ne voyait pas réellement ce qu'elle faisait. Tout ce qu'elle pouvait dire, c'était que la petite blondinette était devant la casserole. Bien sûr, elle aurait pu lâcher son rouleau quelques instants et s'approcher de Maxine pour voir ce qu'elle faisait mais elle n'était pas dupe : Maxine était une jeune fille maligne. Elle aurait tout de suite senti qu'Amelia s'inquiétait du bon état de sa cuisine ou ne lui témoignait pas assez de confiance. Dès le départ, elle s'était ainsi fixée une règle : n'intervenir que si ça sentait le brûler (plus ou moins littéralement) ou si Maxine le demandait. Quitte à ce que la tarte ne soit pas sa meilleure réussite. - Tu sais, toute à l'heure tu as dit que tu souriais tout le temps parce que c'était mieux, non ? Est ce que ça fait de toi une princesse ? La question fusa spontanément et sans prévenir, comme toujours avec Maxine et sa petite voix fluette. Amelia s'arrêta, le rouleau à mi-chemin sur le cercle de pâte qu'il travaillait. Il n'y avait que Maxine pour poser ce genre de questions avant d'entamer une longue explication basée sur sa vie et ce que sa maman lui avait un jour dit qui devait avoir force de loi. Amelia sourit et se retourna vers la jeune fille, ses mains farineuses sur le plan de travail. - Eh non, je ne suis pas une princesse. Par contre, l'une de mes grandes sœurs a épousé un roi, ce qui fait d'elle une reine ! Enfin, faisait. On est plus dans le monde des contes, c'est un peu différent à Storybrooke. Donc je suis la sœur d'une reine... peut-être une princesse par alliance, je ne me suis jamais posée la question. Mais pas une princesse de naissance. Je suis juste Amelia la maman pâtissière qui sourit. Ca me convient très bien. Et toi, alors, si je comprends bien tu es une princesse ? demanda l'ancienne lionne avec un grand sourire. Maxine lui avait jamais raconté son passé, après tout. C'était l'occasion rêvée, que cette question surprenante qui sortait de nulle part. Le sourire d'Amelia se mua bientôt en une grimace alors qu'une odeur âcre de brûlé emplissait la cuisine. - Tu sais, ça sent comme quand ça crame chez moi, je ne savais pas que la tarte au citron ça se faisait comme ça ! commenta innocemment la jeune fille. Sans prendre le temps de réponse, Amelia était arrivée à sa hauteur pour attraper la casserole fautive et la retirer du feu. L'instant d'après, cette même casserole atterrissait dans l'évier, sous un jet froid. - Non, ça ne se fait pas comme ça, en effet, commenta Amelia. Je verrais plus tard si la casserole est à jeter ou pas. Excuse moi, j'aurais probablement dû te préciser de mélanger régulièrement la préparation. Ce n'est pas à toi de deviner... Bon ! Il n'y a qu'à recommencer ! Mais avant... Il est important de se remettre dans de bonnes conditions, tu ne crois pas ? Que dirais tu de manger un peu de glace ? Y en a dans le frigo. Ca m'aiderait beaucoup si tu pouvais toutes les goûter pendant que je refais la crème citron. Tu seras en charge de décider quel parfum de glace irait le mieux avec notre tarte. Les bacs sont dans le freezer, là bas. Ce sera moins ennuyeux que de te demander de refaire deux fois la même chose, pas vrai ? Ensuite, on verra ! Il y a beaucoup de glaces, tu sais. Amelia était très contente de son idée. Non pas tant parce qu'elle allait sauver le reste de ses casseroles mais qu'elle, si elle avait été enfant, aurait adoré cette mission. Manger c'était autrement plus amusant que de faire à manger pour la plupart des gens, ce que la jeune femme comprenait totalement. Elle s'autoriserait probablement une cuillère de glace après. Pour l'heure, elle avait sorti une autre casserole, prête à recommencer. La pâte pouvait l'attendre quelques minutes de plus.
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Zut alors, ca voulait dire que le gâteau était raté ? C'était ca ? Quel dommage .. ou alors c'était juste qu'il fallait employer une nouvelle technique, c'était tout. Maxine observa Amelia avec des yeux curieux, en observant son expression. Elle avait l'air un peu embêtée, mais rapidement, son sourire habituel revint sur son visage. »
« Il est important de se remettre dans de bonnes conditions, tu ne crois pas ? Que dirais tu de manger un peu de glace ? Y en a dans le frigo. Ca m'aiderait beaucoup si tu pouvais toutes les goûter pendant que je refais la crème citron. Tu seras en charge de décider quel parfum de glace irait le mieux avec notre tarte. »
Maxine resta immobile quelques instants avant de hocher vigoureusement la tête de haut en bas.
« Oui c'est d'accord, je vais faire de mon mieux ! »
L'adolescente se dirigea vers le réfrigirateur et sortit les boites de glaces du freezer. C'était vrai qu'il y en avait beaucoup.
« Tu aimes quoi toi ? » demanda elle a Amelia en atrappant une boite de glace a la pistache. « Parce qu'il me faut une base de travaille pour ca c'est très important, que je sache si le goût du citron peut se marier avec tout, ou si je dois enlever des gouts que tu n'aimes pas car sinon ca n'ira pas ! »
Rapidement, elle attrapa un calepin dans le ventre de son nounours a dos, et revint devant les pots de glace pour en noter les composants, avant de refermer la porte ? Puis elle s'installa a la table en bois jetant de petits coups d'oeil admiratifs a Amelia qui paraissait tout faire avec une facilité déconcertante. Maxine fronça les sourcils et se pencha sur son carnet. Elle devait juste faire ce qu'il fallait pour la rendre heureuse, c'était tout. Rapidement, elle se mit a faire des calculs, regardant de temps en temps de rapides sondages sur son téléphone, étudiant les textures des glaces et leurs compositions, leurs taux de sucre pour trouver quelle serait la meilleure combinaison. Tout paraissait extrêmement compliqué pour elle, et pourtant, elle passa un long moment en silence, totalement absorbée par sa tache ô combien importante. L'adolescente faisait des graphiques, des calculs incompréhensible pour tester des probabilités, avoir des pourcentages.
« Tu sais, je calcul le résultant mais c'est compliqué donc je vais devoir me baser sur les sondages que j'ai trouvé sur internet mais je suis as sure qu'ils marche. J'ai le droit a une marge d’erreur de combien ? Et puis tu sais, il me faudrait aussi la recette pour pouvoir savoir avec quoi comparer parce que le pourcentage de sucre qu'il y aura peut influencer le choix, et puis ca aura quel goût a peu pres ? »
Elle continua son babillage en laissant faire la pâtissière, travaillant d’arrache pieds. Elle resta l'aprèes midi avec Amelia, discutant de choses et d'autres pendant que l'ex lionne sauvait sa cuisine en tenant Maxine oin des fourneaux. Ce ne fut que tard le soir, une fois le gâteau correctement emballé et la vaisselle faite – car elle assurait a la vaisselle a force de toujours la faire chez son père – que Tempérence vint la chercher pour la ramener chez eux.
« Merci beaucoup pour cette journée ! » déclara Maxine devant la porte de la patisserie alors que sa mère l'attendait dans la voiture. « Je me suis bien amusée, j'aurai pleins de choses a leur raconter ce soir ! Et puis je suis sure qu'ils vont aimer le gâteau, tu es très forte tu sais ? Et très gentille aussi ! »
L’adolescente s’avança pour prendre Amelia dans ses bras et la serra contre elle quelques instants, avant de s'éloigner en marchant précautionneusement pour ne pas faire tomber la tarte. Ca avait vraiment été une bonne journée.
