« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver.
Ensuite, réveillez-vous calmement et allez jusqu'au bout de votre rêve
sans jamais vous laisser décourager. » (Walt Disney)


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 Intrigue Divine & Titanesque #43 : Ni Dieu, ni Maître

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Desmond Blake
« I am the perfect devil.
Tell me how bad I am. It makes
me feel so good. »

Desmond Blake

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Intrigue Divine & Titanesque #43 : Ni Dieu, ni Maître - Page 4 6j3x

Let's talk of graves, of worms, and epitaphs.
“Because I'm evil, my middle name is misery.
Well, I'm evil, so don't you
mess around with me.”


Intrigue Divine & Titanesque #43 : Ni Dieu, ni Maître - Page 4 Dc03



| Conte : Intrigue divine sauce titanesque avec soupçon de mal de crâne
| Dans le monde des contes, je suis : : Cerbère, le fidèle et redoutable chien à trois têtes

| Cadavres : 1682



Intrigue Divine & Titanesque #43 : Ni Dieu, ni Maître - Page 4 _



________________________________________ 2020-12-04, 15:29 « I am the perfect devil. Tell me how bad I am. It makes me feel so good. »

Wel all have demons.
I just choose to feed mine.
"Tu as saccagé trois temples. Coupable ou pas de la mort de l'amazone, tu en es indirectement responsable en n'étant pas venu nous en parler. Je ne me vois pas te laisser partir d'ici."

La décision était sans appel. L'intonation catégorique ne laissait pas matière à discuter. Desmond allait être puni. C'était inévitable. La tête haute, les épaules droites, il attendit que tombe la sanction.

Hélas, un autre Garde Olympien fit irruption dans la cellule, coupant l'effet d'Atlas par la même occasion. L'imbécile proposa de casser la croûte avec Sasha. Desmond en éprouva une certaine contrariété. Que cet idiot invite Sasha ne provoquait aucun agacement en lui, en revanche, interrompre son jugement pour venir proposer ce une chose aussi futile était sacrément odieux. Desmond imprégna chaque détail du visage du Garde dans sa mémoire. Oh, il ne l'oublierait pas. Il se rendit compte que le regard du chien à trois têtes était braqué sur lui car il déglutit et comprit à cet instant qu'il avait commis une bourde.

"On pourrait le priver de ses attributs." lança brusquement Atlas.

Surpris par cette idée, Desmond tourna la tête vers lui et contre toute attente, ricana. Il était plutôt surpris que le titan fasse un trait d'humour, mais plus rien n'aurait dû l'étonner. De toute évidence, ce qui se déroulait dans l'enceinte de la cellule échappait à tout contrôle.

Atlas s'esclaffa à son tour. Pourtant, lorsqu'il marcha droit sur Desmond, il perdit tout sourire tandis qu'il levait sa hache. Cerbère déglutit et voulut s'éloigner, mais le pouvoir titanesque l'en empêcha.

"Je croyais que tu étais partant." dit Atlas, acrimonieux.

"Je croyais que c'était une blague."
répliqua Desmond d'un ton qu'il aurait voulu moins anxieux.

"On n'est pas là pour rire, gamin."

Desmond tiqua. Il détestait qu'on lui donne des sobriquets ridicules. Néanmoins, il décrispa les muscles de sa nuque et soutint le regard du titan. Il prit soin d'articuler chaque syllabe lorsqu'il prit la parole :

"Je promets de bien me tenir à partir de maintenant. Et de vous informer à chaque nouvelle absence qui se produira. Je peux tenir un journal, si vous voulez."

Il tenta de glisser autant de sincérité que possible dans ses paroles. Tout devait sonner juste. Atlas lui jeta un regard désabusé comme s'il n'en croyait pas un mot, tandis que Hadès proposait d'un air désinvolte :

"Sinon je te prête ma machine à écrire. Oui, j'ai commencé à écrire mes mémoires."

"Vous êtes si bon, mon Maître." répondit Desmond avec un regard d'adoration.

Dans la pièce, quelqu'un étouffa un soupir mais il ne sut pas qui en était à l'origine. Qu'importe, il ne regrettait pas d'en faire trop. Cela lui permettrait peut-être de sauver sa peau. Peut-être.

"Un siècle."

Ces deux mots jaillirent hors de la bouche d'Atlas, tombant comme un couperet. Thémis acquiesça. Desmond cligna des yeux, indécis. A cet instant, il sentit qu'il était libre de ses mouvements. La masse titanesque ne l'oppressait plus. En comparaison, il eut l'impression d'être aussi léger qu'une plume.

"Tu seras emprisonné pendant un siècle. L'équivalent d'une vie humaine."

Atlas marqua une pause avant d'ajouter :

"Tu n'as peut-être pas tué Eulalie, mais tu es responsable."

Desmond réprima un lèvement d'yeux. Il estimait injustifié de l'accuser d'un crime qu'il n'avait pas commis. C'était tout de même ironique d'en arriver à un tel point, alors qu'il avait tué tant de gens au fil des millénaires... Finalement, il était condamné pour un meurtre dont il était innocent. L'ironie de la vie le surprendrait toujours.

Hadès parut d'accord avec la sanction. Desmond garda son calme même si intérieurement, il bouillonnait. Comment son Maître pouvait-il approuver ?

"Je peux au moins décorer cette cellule ?"
demanda-t-il d'un ton où le sarcasme se mêlait à l'irritation.

Atlas dévisagea Thémis, perplexe.

"Je crois que t'as pas bien compris ta situation : la prison, c'est pas un club de vacances. Tu es condamné à un siècle d'immobilité. Tu ne pourras rien faire mais tu sauras tout ce qui t'arrive. Tu verras tout sans pouvoir agir."

"Je préfère la mort." déclara Desmond sans hésiter.

Atlas eut un petit rire sans joie tout en l'observant.

"Tu t'es cru à un buffet ? On va pas te laisser choisir !"

Desmond tourna la tête vers Hadès et le fixa avec insistance. Il le suppliait presque. "Ca te plaît pas ?" demanda le dieu des Enfers du regard. Il semblait étonné.

"J'aurais bien proposé libéré sous caution mais je pense pas que ça va marcher." dit-il, embêté. "Oh, je sais ! Des travaux d'intérêt général ! On a pas mal besoin de bricoler des trucs en ville !"

De pire en pire. Le visage de Desmond se décomposa graduellement. Pourquoi nul ne voulait abréger ses souffrances ? Il s'imagina vêtu d'une combinaison orange et ramasser les détritus. Non, non, on ne pouvait pas lui imposer une telle chose ! C'était indigne d'une créature de son rang !

Atlas et Thémis se lancèrent un regard, puis la titanide prit la parole :

"Tu es condamné au supplice des Sept Grâces."

Desmond n'avait aucune idée de quoi il s'agissait. Aussitôt, il sentit quelque chose en lui qu'il ne parvint pas à identifier. Une énergie à la fois sournoise et subtile qui s'insinua dans les moindres recoins de son être. Instantanément, il en éprouva une gêne, très différente de celle de son âme, qui était beaucoup plus pesante.

"Qu'est-ce que c'est ?" demanda-t-il, dérouté.

"Tu veux te faire pardonner, c'est bien ça ?" fit Atlas avec dureté.

Desmond hocha la tête. Il était fermement résolu du contraire, mais devait paraître sincère.

"Alors, la décision est prise." acheva le titan.

Tout ceci ne l'avançait guère et de surcroît, il avait un très mauvais pressentiment.

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The Queen's Gambit & the Hound Dog
I went to Hell last night, followed you there, I was standing by your side. The saddest thing I've ever seen made me angrier than I've ever been. But in the darkest place, a saving grace after all we've been through. Though it kills me to say this, there's a little bit of God in you.
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Phobos
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« Je sais ce qu'il faut
que je fasse mère... »


Intrigue Divine & Titanesque #43 : Ni Dieu, ni Maître - Page 4 Ixqo

« ...mais je ne sais pas
si j'en aurai le courage.»



| Conte : Intrigue Titanesque :-)
| Cadavres : 31



Intrigue Divine & Titanesque #43 : Ni Dieu, ni Maître - Page 4 _



________________________________________ 2020-12-06, 11:46


❝On passe une partie de notre vie à attendre ceux qu'on aimera...
...et l'autre à les quitter.❞
▼▲▼

Erebos, le monde des Ténèbres

Je n'aime pas venir ici.

Je tournais la tête vers l'un des cavaliers qui m'avait accompagné. Ils étaient deux. Le premier venait d'écraser son pied contre le visage d'une créature qu'il venait de terrasser et de faire tomber face contre sol. Cette dernière avait tentée de nous attaquer dès notre arrivée, ici. C'était un lieu hostile, dangereux, peuplé de monstres plus abominables les uns que les autres. C'était ici que notre Roi avait élu domicile. Là où personne viendrait l'y chercher.

Je n'aimais pas venir ici.

Arrivé au niveau du précipice, l'un d'entre eux nous y attendait. Il tourna la tête dans notre direction. Il nous observa à tour de rôle.

« Ouvre le passage. » lui ordonnais-je.

Il ouvrit grand la bouche, montrant ses dents bien aiguisés. Puis, il leva la tête et chercha autour de lui, comme si quelque chose l'appelait, ou communiquait avec ce monstre. Quand il donna l'impression de sentir quelque chose, ou de l'entendre, il émis un grognement, mais il fini par capituler. Son maître le lui avait ordonné. Son Roi.

Il s'était tourné, il avait agrippé une créature qui se tenait là. Elles étaient nombreuses, à la file indienne. Des esclaves gardés par des monstres, attendant leur trépas. L'ignoble créature qui en avait agrippé une, venait de la pousser dans le précipice. On l'avait entendu hurler en tombant. Puis, le précipice avait disparu, se transformant en un pont fait de pierres. C'était ainsi qu'on accédait à ce monde. Au prix d'un sacrifice.

On avait traversé le chemin tous les trois, et on s'était rendu sur la montagne, là où se trouvait notre Roi. Il nous avait demandé d'agir comme on l'avait fait. De semer le doute dans les esprits. De mettre en avant les faiblesses et les magouilles des Titans. De les disperser. Tout s'était passé comme prévu. Même si je n'étais pas content de moi. Je n'ai pas réussi à faire ce que je voulais faire. L'esprit de ma mère était bien trop embrumé. Elle se voilait la face. Ou alors...

Non.

...fallait que j'arrête de douter. Je devais poursuivre ma route. Tout en marchand, je m’efforçais de garder pour moi certaines questions qui me trottaient dans la tête. Mais je devais savoir certaines choses.

« Pourquoi avoir tué l'amazone ? » demandais-je au plus fidèle de Chronos qui se tenait à mes côtés.

Il ne daigna pas me répondre. Mais je savais que c'était lui.

« Pourquoi ne pas avoir tué Cerbère ? Il a une part de l'âme du 4ème Cavalier en lui, n'est ce pas ? »

Mais une fois encore, on ne me répondit pas. Même si je savais que je ce que je disais était vrai.

« Je ne comprend pas qu'il laisse un Cavalier agir contre lui. Un Cavalier qui a failli le tuer ! »

Cette fois ci, son plus fidèle s'arrêta de marcher et, face à nous apparu ce qui nous stoppa dans notre avancée. Chronos. Lui, celui qui tout gouverne.

Je ne devais pas poser tant de questions. Je ne devais pas douter. Il était la voie. D'autres nous rejoignirent. Des monstres. Des guerriers.

Il existe de nombreux et grands pouvoirs. Des pouvoirs aussi ancestraux que ceux des Célestes. Aussi puissants que ceux des Titans. Aussi nouveaux que ceux des dieux ou des sorciers. Mais aussi insoupçonnés. Il y en a un parmi tant d'autres qui peut avoir un impact et une force démesurée.

C'est celui des mots.

« Il m’a demandé quelque chose, mais j’ignore si j’y arriverais... » avais-je demandé précédemment à ma mère.

Quand les mots sortent de notre bouche, ils ont de la valeur. Le plus petit, le plus insignifiant des mots peut faire de très gros dégâts en fonction des circonstances. Un mot renferme un immense pouvoir. Et lorsqu'il s'accompagne d'autres mots, l'effet en est alors décuplé.

« Que t’as-t-il demandé ? » m'avait répondu ma mère.

Les mots peuvent provoquer une grande joie, ou causer une grande tristesse. Ils ont un effet sur nos émotions, nos sentiments, sur notre âme.

« Une chose au-delà de mes compétences. Je ne m’en sens pas capable. » avais-je avoué par le passé à la déesse.

Certains des plus beaux mots du monde permettent de nous apporter soutiens, réconfort, amitié.

« Je sais ce que tu ressens. » affirma mon Roi, aujourd'hui, dans ce lieu face à toutes ses guerriers.

D'autres peuvent nous détruire.

« Tu as peur. »

Je me souviens de la fois où j'ai parlé avec ma mère. Où je lui ai avoué que Chronos m'avait demandé quelque chose que je ne me sentais pas capable d'accomplir. Cette même fois où elle m'a apporté réponse et réconfort. Aujourd'hui, à un moment aussi décisif, je me devais d'en parler avec le Titan Roi. Je me devais de lui faire comprendre que je ne pouvais pas accomplir un tel acte. Tout ceci, parce que comme il l'avait si bien dit lui même, car il savait tout, il sentait tout, il était tout... j'avais peur.

« Tu es déchiré. Tu veux te libérer de cette douleur. » m'a t'il dit. « Tu dois laisser le passé mourir. »

Son plan était parfait. Il n'y avait qu'une seule faille : moi. Je ne me sentais incapable d'accomplir son oeuvre. J'avais un rôle crucial à jouer. Ce n'était pas une question de force ou de compétences, car j'en étais capable, mais plus de foi. De foi en moi même. J'ignorais si le moment venu, je serais capable d'aller jusqu'au bout, si j'en aurais le courage.

« Tu n'es pas seul. » m'avoua t'il.

Je le croyais. J'avais foi en lui à défaut d'avoir foi en moi. Il avait été mon créateur, mon guide, et il ne m'avais jamais mentis.

« Je... je n'y arriverais pas... »

J'avais échoué face à ma mère. Je n'avais pas fait tout ce que j'aurais pu faire. Par le passé déjà, je m'étais tourné vers elle pour lui demander conseil et cela avait eu pour effet de me faire douter. Je ne pouvais pas réussir ce qu'il me demandait. Ce n'était qu'un exercice ce que je venais d'accomplir et j'avais lamentablement échoué.

« J'ai besoin de toi, Phobos. Il n'y a que toi qui peut me permettre d'aller jusqu'au bout de cette manière-ci et d'éviter que les pertes soient trop lourdes. »

Je savais ce qu'il voulait dire par là. Si je ne le faisais pas, beaucoup mourraient. Et même si il était capable de tous les ramener, il me l'avait déjà confié qu'il concentrerait ses efforts sur la poignée qui était à ses côtés et ceux qui ne se détourneraient pas de lui. Ce qui n'était pas le cas de ma mère...

« Je te l'avais dit. On ne peut pas se permettre d'avoir des faiblesses, aujourd'hui. »

Il savait quelles étaient mes faiblesses. Et je savais qu'il ne les utilisaient pas contre moi. Car de base, il ne voulait pas m'ouvrir les yeux sur certaines choses. Mais j'avais insisté, car j'avais besoin de savoir. Et maintenant que je savais, je regrettais. Mieux valait ne pas connaître certains sentiments. Ils jouaient contre nous. Ils créaient nos faiblesses.

« Je sais ce que tu veux me demander. » dit-il.

Je redoutais ce moment. Celui où je devrais lui confier ma requête. Je ne pouvais rien exiger de lui. Mais je savais que quand il pouvait nous aider, il le faisait. C'était ça dont j'avais le plus peur. Qu'il accepte ma demande. Car je ne pourrais plus refuser de l'aider, et je devrais aller jusqu'au bout.

« Je m'assurerais de sa présence à tes côtés le moment venu. Mais je ne pourrais pas garantir sa sécurité une fois sur place. Et tu ne devras pas le faire, au risque de contrecarrer nos plans. »

Je savais ce que ça lui en coutait. Il mettait son avenir entre mes mains. Il me l'avait souvent dit. On ne devait jamais se retrouver à un moment crucial en présence de l'une de nos faiblesses. Car ça pourrait influencer notre jugement et nous faire perdre l'avantage. C'était pour cette raison qu'il se refusait de voir Lily à travers le Temps, quand il le pouvait, de manière à rester maître de ses sentiments en toute circonstances.

Je hochais la tête. Je n'avais pas le choix. Il me l'avait promis. Ce jour là, quand naîtra l'Espoir, je serais là. Je le verrais à travers ses yeux. J'attendais ce moment depuis tellement longtemps.

Il se tourna ensuite vers les autres. Deux d’entre eux étaient là. Les deux qui lui étaient restés fidèles jusqu'au bout. Jusqu'à aujourd'hui.

« Vous savez tous ce que vous devez faire. Ils viendront à Vigrid. Ils tenteront de nous arrêter par tous les moyens possibles. »

Il s'était tourné vers son plus fidèle Cavalier. Son bras droit comme il le disait si souvent.

« Tu prendras la tête de nos armées. Epargnez-en le plus possible. Mais détruisez toute possibilité d'espoir. »

Il m'adressa un regard, avant de porter une nouvelle fois son attention sur son fidèle.

« Quoi qu'il en coûte, ne te détourne jamais de ta tâche principale. Quel que soit la situation. Quel que soit les pertes que cela engendrera. Notre victoire repose sur ta tâche. »

Il se tourna ensuite vers les autres.

« Le point fixe se créera à ce moment précis. On ne pourra pas revenir en arrière. Ni eux, ni nous. Ce moment sera inéluctable. »

Puis, il porta son attention sur un autre de ses Cavaliers. L'un de ceux qui était là pour sauver les siens. Et qui avec le temps, n'avait jamais faiblis.

« Assure toi qu'elle soit là où elle doit être. Mais qu'elle ne te voit pas. que personne se doute de ta présence. C'est à toi que je confis une nouvelle fois l'être qui m'est le plus chers. N'échoue pas. »

Ses consignes étaient donnés. L'Epée de Surt n'allait pas tarder à s'éteindre. Les Plaines de Vigrid vont finir par s'embraser. Le monde va changer définitivement. Et nous serons là, au coeur de l'action, à provoquer tout cela. A rendre le règne de notre Roi, éternel. Inéluctable.

« Le garçon sera là, lui aussi. Utilisez toute la puissance qu'il vous faudra pour le ralentir. Les Titans ignorent ce qu'il a en lui. Ils pensent l'avoir créé, mais ils n'ont fait que réveiller quelque chose qu'il a toujours eu au fond de lui. Quelque chose que j'ai toujours possédé. » dit-il en marquant une pause.

Le garçon c'était lui. Elliot, par le passé.

« Son don ne doit pas se réveiller. Pas maintenant. Pas comme ça. Si il se montre trop menaçant, utilisez ses faiblesses contre lui. Ne le laissez pas prendre l'avantage. En aucun cas. »

Son regard se porta une nouvelle fois sur son fidèle.

« Maintenant rassemble nos forces. Toutes nos forces. Le Temps des Loups est venu. »

Je sentais à son regard, au son de sa voix, une douleur. Une douleur nouvelle que je n'avais jamais ressentis jusqu'à présent. Elle était aussi bien présente en lui, qu'en moi. Une fois les consignes données, je disparu. Je savais ce qu'il me restait à faire et le temps qui m'était impartis.

C'est aujourd'hui qu'elle périra. Aujourd'hui que l'Amour périra. Si tout se passait comme prévu, peu de gens tomberaient. Si tout se passait comme prévu, je verrais naître quelque chose que j'attendais depuis fort longtemps. Quelque chose qu'il m'avait promis que je verrais avant la fin. Si tout se passait comme prévu, je pourrais assister à tout cela à ses côtés. Tout ne finirait pas aujourd'hui.

Si je me montrais à la hauteur...


To be continued...
"L'Enfant de la Lune",
La fin de l'intrigue Divine & Titanesque telle qu'on la connaît...


CODAGE PAR AMATIS


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Obscurcir le soleil,
pour qu'il ne nous aveugle pas le jour...


Anatole Cassini
« Maîïîtreuuuh !!! »

Anatole Cassini

| Avatar : ➹ Bill Nighy & John Krasinski

Intrigue Divine & Titanesque #43 : Ni Dieu, ni Maître - Page 4 Jvi6

« Il existe 175.000
espèces de papillons... »


Intrigue Divine & Titanesque #43 : Ni Dieu, ni Maître - Page 4 Hi6b

« Le papillon ne compte pas
les mois, mais les moments.
Ce qui lui confère suffisamment
de Temps pour vivre, ressentir, aimer. »



| Conte : ➹ Intrigue Divine
| Dans le monde des contes, je suis : : ✲ Le Titan Hyperion, un papillon étoilé.

Intrigue Divine & Titanesque #43 : Ni Dieu, ni Maître - Page 4 Nono12

| Cadavres : 2617



Intrigue Divine & Titanesque #43 : Ni Dieu, ni Maître - Page 4 _



________________________________________ 2020-12-07, 18:28 « Maîïîtreuuuh !!! »


Ni dieu, ni maître...
« J'ai toujours cru en toi... »
▼▲▼

Trois jours après,
Olympe.


« Je ne vais pas rester. » affirmais-je.

C'était une erreur de venir. Trois jours s'étaient écoulés depuis la tragédie. Chacun reprenait le cours de sa vie. C'était une erreur.

Atlas se contenta de m'adresser un regard, avant de porter son attention sur la bouteille de whisky qui se tenait à côté de lui. Il s'en versa un verre, dans son gobelet, puis il le porta à sa bouche et le bu cul sec. Ce fut une fois fini qu'il se leva et qu'il marmonna quelque chose...

« Tu vas surtout arrêter avec tes conneries. »

Je tournais la tête vers Thémis. Elle allait comme à son habitude lui rappeler qu'il ne devait pas s'emporter de la sorte. Mais étrangement, cette fois-ci, elle resta les bras croisés à m'observer.

« Ne cherche pas de l'aide auprès de notre soeur, elle pense pareil. »

Je devais partir. Ils ne comprenaient pas.

« Je ne fuis pas. » leur répondis-je.

« Et tu crois que c'est à toi de te rendre là bas ? » objecta mon frère.

J'allais lui répondre, mais il me coupa.

« Il faut se faire à la raison. Tu es dépassé. » lâcha t'il. « On l'est tous. »

Peut-être qu'il avait raison. C'était même évident. Mais on l'avait tous ressentis, ce jour là. Quand on était entré en connexion avec toutes les âmes, partout sur la surface de la Terre afin de chercher le responsable. On l'avait sentis, tous les quatre. Erebos.

C'était dans ce monde des Ténèbres, dévasté, que siégeait le Titan Roi. Et ce, au prix de nombreux sacrifices.

« Avant d'aller quérir de l'aide où que ce soit, on doit déjà savoir ce que l'on cherche réellement et comment l'obtenir. »

« Je sais précisément ce dont on a besoin. » le coupais-je à mon tour.

Il laissa échapper un petit rire nerveux avant de se rapprocher de la table une nouvelle fois, et de se resservir.

« On ne donne vraiment pas l'impression de savoir ce qu'on fait... »

Il avait une nouvelle fois raison. On ne savait pas ce qu'on faisait. On ignorait comment se sortir de tout ça. A chaque pas en avant qu'on faisait, Chronos en avait dix d'avances. On ne faisait que le suivre sans voir l'ombre du Titan face à nous, ni la moindre issue favorable à tout ça...

Atlas se tourna vers moi, vers nous, son gobelet en main.

« Tu imagines qu'ils vont nous accueillir les bras grands ouverts ? » demanda t'il.

A dire vrai, il n'attendait pas réellement de réponses à cette question. Car il n'y en avait qu'une à formuler et on la connaissait tous les trois. Non. Ils ne nous accueilleraient pas les bras grands ouverts. Pas après ce qui s'était passé. Pas après ce que nous avions fait.

« Je sais où tu veux te rendre, et il n'est pas question que ce soit toi y aille. »

Une fois encore, tandis que j'étais sur le point de répondre quelque chose, il prit une nouvelle fois les devants et il me coupa la parole.

« Quand cette journée sera passée, je m'y rendrais moi même et je tenterais de réparer nos erreurs. »

Thémis ne répondit rien. Etait-elle d'accord avec lui ? Avaient-ils déjà pris leur décision ? Avais-je seulement mon mot à dire ?

« Je prendrais Argos avec moi. Et je tâcherai de quérir leur aide. Mais si ils refusent on ne pourra que s'en prendre à nous même. Et à nos actes passés. » dit-il en finissant son verre. « A leur place je nous laisserais mourir dans notre coin... »

Thémis m'adressa un regard. Ca n'allait pas être une partie de plaisir. J'hésitais à répondre, à dire à Atlas que je m'y rendrais moi même, comme je l'avais décidé, mais je n'en fis rien. Il avait raison. Il avait une fois encore raison. Je n'avais pas ma place là bas. Je ne l'avais plus.

Ma soeur quitta le mur contre lequel elle était adossée depuis avant, et elle se dirigea vers la sortie de la salle du trône d'Olympe. Quand à Atlas, il la rejoignit. Je restais là, à réfléchir sur ce que je pourrais faire, d'ici. Mon esprit était encore beaucoup trop embrouillé. Je me sentais perdu. Seul. C'était un sentiment que j'avais déjà ressentis par le passé. Et que je m'étais promis de ne plus jamais ressentir. Mais les promesses n'étaient pas toujours faciles à tenir.

« Tu viens ? » me demanda Atlas.

Je levais la tête dans sa direction. Je ne comptais pas les suivre. Ce qu'ils avaient organisés, c'était bien. Elle le méritait. Mais c'était trop dur pour moi de les accompagner là bas.

« Si tu ne viens pas, ils ne comprendront pas. » dit-il, comprenant sans doute la décision que j'avais pris de ne pas venir. « Je ne comprendrais pas. »

Thémis me regarda, tout comme Atlas. On resta quelques instants comme ça, à se fixer. Puis, elle hocha la tête pour me faire comprendre qu'elle était de l'avis d'Atlas. Je me devais de les suivre. S'en était ainsi.

J'ignorais combien de temps tout cela allait prendre. Et quand viendra le Temps où je pourrais enfin me reposer. Sans doute pas maintenant. Pas encore.

« Je lui ai préparé un truc bien. » précisa Atlas quand j'avais fait les pas me séparant d'eux. « Je ne la connaissais pas bien, mais à ce que tu m'en avais dit, c'était une brave petite. Elle mérite un truc bien. »

Son bras se posa dans mon dos, tandis qu'on quittait la Cité pour se rendre dans ce nouveau lieu créé par mon frère.



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Save The Planet


Dans la Nature, rien n'est parfait et tout est parfait. Les Arbres peuvent être déformés, pliés de façon bizarre, et ils sont toujours beaux.

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Diane Moon
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Intrigue Divine & Titanesque #43 : Ni Dieu, ni Maître - Page 4 Dmia

“I love you to the moon and back”


| Conte : Hercule
| Dans le monde des contes, je suis : : Artémis la déesse de la chasse et de la lune herself (même si je viens du monde réel)

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Intrigue Divine & Titanesque #43 : Ni Dieu, ni Maître - Page 4 _



________________________________________ 2020-12-09, 21:29


Le quatrième cavalier
Même sans espoir la lutte est encore un espoir.

A choisir, j’aurais préféré qu’Eulalie soit toujours des nôtres aujourd’hui, même si l’idée de lui organiser des obsèques n’était pas malvenue. Un enterrement, ce n’était jamais quelque chose de facile, on accompagnait le défunt vers sa dernière demeure et quelque part c’était le moment où l’on se rendait compte que l’absence serait définitive. Eulalie méritait cela, elle méritait un endroit où pouvoir reposer en paix, elle méritait que l’on se souvienne d’elle et qu’on lui rende hommage. C’était d’ailleurs pour cette raison que nous étions rassemblé ici, devant la Cité Olympienne, à attendre les Titans. Ces derniers ne tardèrent d’ailleurs pas à arriver Atlas en tête, qui nous dirigea vers le Jardin des Hespérides ou plutôt ce qui fût le Jardin des Hespérides étant donné que cela n’y ressemblait plus vraiment, l’endroit avait radicalement changé. Au loin, se tenait un petit temple, et autour sur l’eau, plusieurs espaces avaient été aménagés.

Une fois que nous fûmes arrivés devant, Atlas se pencha et posa sa main contre l’eau créant ainsi un chemin de nénuphar, vérifiant la stabilité avec mon talon je m’engageais sur le chemin menant jusqu’au temple. A l’extérieur de ce dernier se trouvait plusieurs gardes, ils avaient sûrement dût venir avant étant donné qu’a l’intérieur il y en avait également. Il n’y avait pas de cercueil, a la place le corps d’Eulalie était enveloppé dans un linceul blanc. C’était sobre, le lieu servait au recueillement sans plus. Autour c’était de l’eau, de la végétation ainsi que les petits bâtiments qui je supposais servaient à accueillir les défunts :

« Il fallait quelque chose de pur pour nos amis. »
Dit Atlas en guise de discours.

Au même moment, un rayon de soleil passa entre la cime des arbres pour s’engouffrer à l’intérieur du temple, le baignant de lumière comme pour nous remonter le morale et nous donner de l’espoir. Glissant un regard en direction d’Hypérion, je me dit qu’il valait peut-être mieux le laisser tranquille au moins pour aujourd’hui. J’avais toujours l’intention de lui raconter ce que j’avais vu, mais pas maintenant, pas en plein enterrement d’Eulalie. J’estimais qu’après tout ce qu’il s’était passé, il méritait un peu de répit. En revanche, il y avait bien une personne avec qui je pourrais parler des récents évènements de mon côté

- Est-ce que tu peux me rejoindre dehors ? Demandais-je à Athéna par la pensée

Je souhaitais avoir une conversation privé, juste toutes les deux afin de faire le point sur ce que j’avais vu et appris de mon côté. Pour l’instant, je n’avais eu le temps de le partager avec personne pas même Apollon : elle serait la première à qui j’en parlerais. Elle ne tarda d’ailleurs pas à me rejoindre dehors et se tourna vers moi l’air soucieux :

« Diane, ça va ? »

Elle devait s’inquiéter pour mon empathie. Il était vrai, qu’un lieu avec autant de personnes, ne faisait pas nécessairement bon ménage avec ce pouvoir, mais je crois que je ressassais tellement ma dernière rencontre avec Phobos, que je n’y avais en réalité même pas prêté attention :

- Rassure toi, ce n'est rien de grave enfin...Je suppose que cela dépend de la manière dont on l'interprète. Mais j'aimerais discuter avec toi de certaines choses, que j'ai vu et qui me sont arrivés récemment, je pense que cela nous concerne tous, mais je ne peux pas aller voir toutes les personnes une par une pour en discuter cela prendrait trop de temps. Est-ce que je peux compter sur toi pour en parler avec Hera quand elle reviendra ?

Si Athéna transmettait l’information à Hera, elle pourrait la transmettre à d’autres personnes et ainsi de suite. Le plus de gens seraient au courant, le mieux ce serait

«  Bien sûr, je le lui dirais. » Acquiescera-t-elle. « Qu'est-il arrivé ? »

- Hypérion, connaît l'identité du quatrième cavalier. Il l'avait convoqué, et souhaitait qu'Elliot l'active aujourd'hui dans notre présent, afin de créer une faiblesse pour Chronos. Au final les choses n'ont pas tournés comme prévus, c'est Phobos qui nous a fait grâce de sa présence et non la personne sensé être l'hôte du cavalier. Il a tenté de me monter contre Hypérion, de me montrer contre tout le monde. Cela n'a pas marché, je ne lui fait pas confiance et il s'est trahi sur la fin, de toute façon. Qui plus est il n'était pas seul : Deux Cavaliers que nous connaissons bien l'accompagnait

« Jamie et Wilson... Qu'est-ce que Phobos t'a dit exactement ? »

- Il a d'abord accusé Hypérion d'avoir tué Eulalie, ensuite il a pointé du doigt le fait que tout le monde faisait les choses dans son coin. Il a parlé de l'arme crée par Atlas, et qu'apparemment Thémis cherchait à retrouver les restes de l'armée de Pan pour en prendre la tête. Son erreur fût de mentionner Apollon, en me disant que si j'attendais son heure pour réagir il serait trop tard.

Je ne pu m’empêcher de laisser mes lèvres s’ourler en un rictus sarcastique. Qu’avait-il vraiment espéré en mentionnant mon frère ? Que je me mette à subitement avoir une illumination en me disant que l’unique moyen de le sauver était de me ranger du côté de Chronos ? C’eut été plus crédible s’il éprouvait quoi que ce soit pour Apollon. Mais Phobos, ne le considérait même pas comme son oncle, il était mon frère mais manifestement pas un membre de la famille parfaitement tordue qu’il s’était imaginé.

« Chronos veut semer la discorde dans nos rangs... C'était probablement ça le but de la destruction des temples... » Dit-t-elle en soupirant. « Cela m'ennuie qu'ils soient déjà au courant pour l'arme d'Atlas... M'enfin. Ok, je rapporterais tout ça à Héra. Il y a autre chose ? »

- C'est aussi ce que je pense et l'avis d'Hypérion. Mais je n'ai pas l'intention de laisser Phobos semer le doute dans mon esprit. On a tous un ressenti différent face à tout cela, et on a tous des points de vus différents concernant la manière dont nous devons régler les choses. Pour autant, j'ai choisi de vous faire confiance. On ne sera pas toujours d'accord sur tout, mais c'est moi qui ai demandé une élection, et j'assumerais ce choix jusqu'au bout. Elle va marquer une pause et dire : il y a autre chose effectivement. Quand Hypérion a posé sa main sur mon épaule après le départ de Phobos et des cavaliers de Chronos, j'ai eu comme un flash : j'ai d'abord vu une créature hideuse, elle a tourné sa tête vers moi et a grogné comme si elle sentait ma présence, puis j'ai revu la discussion que j'ai eu avec Phobos avant de partir pour Titania en début d'année. Cette fois là, il m'avait confié que Chronos lui avait demandé de faire une chose mais qu'il ignorait s'il y arriverais. A ce moment là, j'ai ressenti de la peur émanant de lui. En tout dernier, j'ai vu Chronos dans un monde obscure au pied d'une montagne. Il n'était pas seule, Phobos et ses deux Cavaliers étaient là. Il parlait avec Phobos, lui disant qu'il avait besoin de lui qu'il n'y avait qu'avec lui qu'il pourrait aller jusqu'au bout. Et puis il a parlé de la création d'un point fixe, que le moment serait inéluctable pour tout le monde, pour eux comme nous. A ce moment là, c'est de la détermination que j'ai ressentis venant de lui. Mais au moment où le lien s'est brisé j'ai perçu autre chose : de la crainte. Et un sentiment bien plus fort enfoui en lui. Il y a quelque chose en Chronos, quelque chose de plus puissant que le sable noir, et qui pourrait le consumer entièrement. J'ignore de quoi il s'agit exactement mais cela me semblait trop important pour que vous ne soyez pas au courant.

Je refusais de laisser Phobos gagner, cela venait peut-être de mon esprit de contradiction qui pour ce que j’en savais était déjà fortement élevé lorsque je n’étais qu’une enfant. Nous vivions des temps beaucoup trop troublé pour me permettre de garder ce genre d’informations pour moi-même. Je voulais justement prouver que nous n’étions pas tous dans notre coin, et que ce qu’une personne savait, les autres pouvaient également en avoir connaissance. C’était toujours mieux d’avoir différent point de vus, Athéna aurait sûrement une vision différente de la mienne concernant ce que je venais de lui confier, de même que Hera, tout ce que je souhaitais c’était que nous puissions en discuter et espérer que cela nous aide concernant la marche a suivre.

« Par le Styx... »
 Soupira-t-elle. « Chronos se planque, entouré de créatures bizarres et il risque de vriller. Et nous on a des gardes qui ne sont plus aussi vigilants qu'avant. Quelle journée de merde ! »

Là dessus, elle n’avait pas tort.

« Tu dis qu'il a un truc en lui qui pourrait le consumer... Dans un sens qui nous serait bénéfique ? »

- Je ne sais pas si cela nous serait bénéfique ou non. Je n'ai pas réussi à identifier de quoi il s'agissait. Je compte en parler à Hypérion également, peut-être que lui aura une réponse à nous apporter sur cela. Quoi qu'il en soit, il ne semble pas aussi confiant qu'il veut le faire croire. Ce que je vais te dire est à prendre avec des pincettes bien évidemment, ce ne sont que les déductions que j'ai pu faire et rien n'indique qu'il s'agisse de cela mais Phobos a eu beau clamer qu'il n'y a jamais eu de cavalier qui s'est détourné de Chronos, je n'en suis pas aussi sûre. Quelque chose me dit, que s'il était là avec les deux autres, c'était quelque part également pour nous empêcher de l'activer.

Pourquoi prendre la peine de se déplacer, de tenter de me manipuler si ce n’était pas pour cela ? J’émettais des doutes quant au fait que je puisse personnellement avoir une quelconque place dans les plans de Chronos. J’étais beaucoup trop butée pour cela, c’était déjà la deuxième tentative de mon fils pour me faire changer d’avis, et la deuxième qui s’était soldé par un échec. Outre le fait de semer la discorde dans nos rang, je demeurais persuadé qu’il avait voulut nous empêcher de créer le quatrième cavalier, et toutes les faiblesses de nos « ennemis » étaient bonnes à prendre.

« Merci Diane. » Dit-elle avec sincérité. « Ce sont de précieuses informations. Et elles nous donnent un peu d'Espoir... On en a bien besoin en ce moment. »

- Je me suis dit qu'il valait mieux que vous ayez toutes les cartes en mains. Répondis-je après avoir hoché la tête. Ils essaieront a nouveau de nous diviser, mais je refuse de jouer le jeu de Phobos. Je sais qu'il est compliqué de mettre de côté des siècles de méfiances et d'alliances forgés dans le dos des uns et des autres, mais je mettrais tout en oeuvre pour continuer ce qu'Arès avait commencé quand il était à la tête d'Olympe. On a plus que jamais besoin d'être unis. Quant aux gardes...Essaye les menaces sur leur salaire, cela marchait plutôt bien quand je secondais Apollon et puis tu es beaucoup plus doué que moi dans ce domaine là. Admis-je avec un léger sourire

« C'est vrai, on doit être unis... Heureusement que tu es là pour faire le lien parfois. Pour les gardes... Ils vont découvrir certaines choses qui leur donneront envie de rester garde et d'être vigilant durant leur boulot... » Conclue-t-elle avec un sourire taquin

- Là dessus je te fais entièrement confiance. Répondis-je avec un petit rire.

Quoi qu’il advienne, je ferais toujours en sorte de me battre pour unir cette famille. Qu’importe si je devais moi aussi fournir des efforts en me montrant moins méfiante, et en mettant de côté mes soucis d’orgueil blessé. Je ne serais pas toujours nécessairement d’accord avec les décisions qui seraient prises sur Olympe, mais je chercherais d’abord à les comprendre avant de les juger. Je ne laisserais pas Phobos l’emporter sur ce terrain. Jamais.
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________________________________________ 2020-12-10, 22:20

L'enterrement d'Eulalie
ft. beaucoup trop de monde


Ce mois de Novembre ne commençait pas aussi bien que celui de l’année dernière. Dyson était toujours porté disparu. Et malgré cela, Violette avait fêté son anniversaire. Il fallait malheureusement avancé, même si ça faisait mal. La vie continuait. Sauf pour Eulalie. Violette avait appris la mort de la rouquine par ses coloc. La plupart d’entre eux étaient divins alors dès qu’il y avait une nouvelle dans leur famille, ça parlait. Mais c’est tout la ville de Storybrooke qui avait été mise au courant. Tout le monde en parlait. Il fallait avouer qu’Eulalie avait contribué à la ville, en tant que policière. Elle était appréciée par une très grande majorité des habitants, si ce n’est tous. Violette l’avait côtoyé plusieurs fois. D’abord au sein de la police quand Violette faisait sa formation, puis lors de son expédition totalement imprévue à Volsunga. Elle avait participé à cette aventure avec Socrate, Apple et Eulalie, dans l’équipe de Pan. Mais après cela, elle n’avait pas plus gardé contact avec elle. Néanmoins, Eulalie, par sa folie et sa rousseur avait marqué les esprits et notamment celui de Violette. Aussi, elle se sentait obligée de participer à l’enterrement de l’amazone. Plus encore. Elle voulait que la Mairie soit présente et qu’elle participe réellement au devoir de mémoire de cette jeune femme partie bien trop tôt. Sa mort avait été si brutale et si soudain que Violette avait demandé les raisons. Et on lui avait répondu – comme à chacun -- qu’Eulalie était morte lors d’un combat à Athènes dans le temple de Dyonisos. Violette n’était pas trop au clair dans cette grande famille divine mais elle savait que Dyonisos était un dieu. Et ce n’était pas anodin d’attaquer un temple. Pour le voler ? Mais voler quoi ? Tout cela n’annonçait rien de bon. D’autant plus si le voleur avait réussi à neutraliser complètement Eulalie. C’était quand même une amazone, une guerrière. Et elle n’était plus. Violette n’avait pas cessé de penser au Ragnarok. Pour elle, c’était le début de la fin.

Nouvellement chargée de la communication au sein de la Mairie d’Hadès, Violette s’était affairée à poser ses pensées ainsi que ses émotions, les couplant avec celles des autres habitants de Storybrooke. Elle était bien déterminée à réaliser un magnifique discours qu’elle donnerait à Hadès afin qu’il le lise lors de la cérémonie. Ce n’était pas évident. C’était difficile de poser des mots sur ce genre de drame. Car même si Eulalie et Violette n’étaient pas amies, la brune avait beaucoup d’empathie. Et elle arrivait à se mettre à la place des autres. Comment réagirait-elle si ça avait été un proche ? Quel genre de parole aurait-elle voulu entendre de la bouche des autres ?

Les doigts de Violette pianotaient toujours sur le clavier tandis que l’heure tournait. Puis finalement, elle cliqua sur « imprimer » et elle laissa échapper un soupir. De toute façon, ça ne serait jamais suffisant pour rendre hommage à une personne ayant autant contribué qu’elle. Violette observa l’heure sur son ordinateur et laissa sortir un juron. Elle allait être en retard et Hadès aussi, et sans son discours ! La jeune femme se leva brusquement de sa chaise qu’elle poussa bruyamment. En même pas 30 secondes, Violette se retrouva devant le bureau d’Hadès, son discours en main. Elle toqua 3 fois avant d’ouvrir la porte.

« J’ai le discours pour l’enterrement d’Eulalie. On devrait s’y rendre maintenant si on veut pas être en retard. »
« Ah ? » répondit-il sans grande conviction. « Tu as parlé de quoi ? » demanda-t-il en tentant de mettre un appel en attente.

Sérieusement ! Il était au téléphone alors qu’il était attendu ! Violette leva les yeux au ciel en soupirant.

« Vous pensez vraiment que c’est le moment de répondre au téléphone ? On va être en retard ! » répondit-elle avant d’observer sa feuille dans la main. « J’ai évoqué les services rendus à la ville avec son boulot au sein de la police. J’ai aussi parlé de la raison de sa tragique disparition. Je me disais qu’on pouvait peut-être la décorer à titre posthume. Eulalie était une héroïne pour Storybrooke et sans aucun doute pour le monde divin aussi. »

Hadès hocha la tête.

« Parfait. Je savais pas qu’elle était dans la police. » avoua-t-il avant de répondre au téléphone. « Non je ne vais pas appeler la police. C’est Eulalie qui était dans la police. »

Sérieusement ? Il tenait deux conversations différentes avec deux personnes différentes à la fois. Violette arqua un sourcil.

« M’attend pas. Vas-y. Je reste en communication. »
« Comment ça « va-y. Je reste en communication » ? Tu viens pas ? Mais qui va lire le magnifique et émouvant discours que j’ai mis tant d’heure à écrire ? »
demanda Violette paniquée, choquée et outrée.
« Ben toi. Tu feras ça très bien. » répondit-il avant de continuer sa conversation au téléphone. « Non. C’est bon Violette le fera. Inutile de vous déplacer. »

Hadès lui fit un signe de la tête se voulant confiant. C’est bien. Il y avait au moins une personne sur les deux qui était confiant !

« T’es sûr que c’est une bonne idée ? Et à qui tu parles au téléphone roh ! C’est mal poli d’avoir deux conversations en même temps ! »

C’était malpoli non ?

« C’est toi qui est entré dans mon bureau » déclara-t-il en la fixant.
« Bah oui, on travaille ensemble donc je considère avoir le droit d’entrer dans ton bureau. Et tu n’as pas répondu à ma question. » souligna Violette en croisant les bras contre sa poitrine.
« C’est une jeune citoyenne plein de ressources. Je compte même la prendre à ta place si tu continues à me poser des questions au lieu de te rendre à Olympe. »
« C’est bon, j’y vais… »
soupira Violette. « Mais juste…pourquoi tu ne veux pas venir ? »

Hadès fit mine de réfléchir avant de montrer le téléphone.

« Je suis au téléphone. »
« Très bien. Je vois que je n’obtiendrais aucune réponse. J’y vais. »
soupira une nouvelle fois Violette, mais plus bruyamment.

Et avant de prendre la direction de l’Olympe au bras d’un des gardes, Violette pu entendre Hadès dire à la personne au bout du fil :

« Je n’ai pas besoin de tronçonneuse, c’est gentil de proposer. »

A quelle espèce de psychopathe parlait-il ? Violette avait sa petite idée en tête mais il fallait qu’elle pense à autre chose. Désormais, elle avait une tâche à accomplir et rien qu’à l’idée d’y penser, elle stressait.

Beaucoup de monde – autant storybrookiens que divins – s’était rendu dans cette partie de l’Olympe. C’était évidemment pas la première fois que Violette se rendait à Olympe mais c’était la première fois qu’elle allait dans cette partie. C’était magnifique, calme et apaisant. Cela ressemblait étrangement aux sanctuaires japonais. C’était beau. Violette avait suivi la foule qui s’était dirigé vers un petit temple dans le fond. C’était là qu’Eulalie se trouvait, enveloppée dans un drap blanc. Atlas, un des titans, fut le premier à intervenir. Puis Violette s’avança sans laisser les autres s’avancer. Il y avait eu la partie divine, il fallait maintenant que la partie Storybrooke s’exprime. Et c’était plus logique de commencer avec la Mairie. S’avançant vers le corps d’Eulalie, Violette croisa le regard de Thémis, ce qui eut comme effet de lui procurer un frissonnement. C’était difficile de savoir ce que Thémis pensait de Violette et c’était difficile pour cette dernière de l’apprécier. Elle était toujours sur la réserve. Après tout, elle était un danger pour Peter. Qui sait ? Avait-elle le pouvoir de faire redevenir Peter adulte, vieux et moche et ainsi faire disparaître le Peter de Violette. Non. La jeune femme n’avait pas envie d’y penser. Alors elle se contenta de lui adresser un léger sourire, peu franc avant de se retourner vers toutes les personnes qui s’étaient réunis pour la même chose : Eulalie.

« Bonjour à tous. Je pense que la plupart d’entre vous me connaissent. Et pour ceux dont ça ne serait pas le cas, je suis Violette Parr, adjointe du Maire chargée de la communication. Si je me tiens devant vous aujourd’hui, c’est pour rendre hommage à quelqu’un qui est parti bien trop tôt de ce monde. » commença-t-elle en observant quelques instants le drap blanc. « Ce n’était pas n’importe qui. Eulalie a contribué de façons différentes à nos mondes. Mais dans tous les cas c’était au nom de principes et de valeurs qui nous relient tous – je l’espère. Policière, elle avait la justice dans la peau. Guerrière, elle avait son rôle en tête. Elle est morte en combattant, elle est morte en faisant ce qui l’animait. Et pour cela, ne l’oublions jamais. Eulalie était une citoyenne exemplaire de Storybrooke et je suppose qu’elle était une excellente guerrière au service de l’Olympe. Et c’est pour cela que la Mairie de Storybrooke décore Eulalie à titre posthume, de la Légion d’honneur de Storybrooke. » annonça la chargée de communication avant de regarder de nouveau le drap. « Merci Eulalie pour tout ce que tu as fait. Je te souhaite un repos bien mérité. »

Les yeux légèrement humides, Violette souffla légèrement, soulagée d’avoir réussi à poser tous les mots qu’elle avait écrits, sans forcément avoir eu besoin de lire sa feuille. Elle avait été sincère du début à la fin et cela s’était sans aucun doute ressenti. Violette décida de reprendre place dans la foule pour écouter les autres personnes qui ressentait le besoin de livrer un dernier message à l’amazone.

Puis l’Indestructible décida de prendre l’air. Cet endroit était vraiment reposant et Eulalie méritait totalement cette dernière demeure. Violette s’avança vers l’eau, observant l’horizon avant de fermer les yeux et prendre un grand bol d’air frais. Elle expira doucement avant de ré-ouvrit les yeux. Elle venait de sentir une présence à ses côtés. Et Violette n’était pas devin. Elle avait besoin de voir pour savoir. Alexis. Elle faisait partie des nombreuses personnes qu’elle connaissait et qui s’était rendu dans l’Olympe. Il y avait aussi Apple, Socrate, Cookie, Sebastian. Mais il y avait tout de même des absents et pas des moindres. Où était la maîtresse de l’Olympe ? Où était Nora ? Vaïana ? Hermès ? Comment pouvaient-ils être absents dans ce recueillement ? Tant de question sans réponse. Mais il fallait tenter de penser à autre chose. La vie continuait malgré tout. Alors Violette se tourna vers Alexis, lui adressant un faible sourire. C’était difficile d’être heureux en ce jour si triste.

« Gros changement d’ambiance, hein ! »
« C’est clair… »
marmonna Alexis, après avoir dégluti, le regard vers l’horizon.

La dernière fois que les deux jeunes femmes s’étaient vues, c’était lors de l’anniversaire de Violette, quelques jours auparavant.

« Je suis ravie de te revoir aussi rapidement mais j’aurais mille fois préféré que ce soit dans de meilleures conditions. »

Clairement ce n’était pas le moment de lui demander plus d’information sur sa fameuse réponse à la vérité lancée. Alors qu’elle mourrait d’envie d’en savoir plus sur la relation qu’Alexis avait avec cet inconnu.

« Oui…Moi aussi, vraiment. » commença Alexis avant de tourner la tête vers elle. « Tu tiens le coup ? Je savais pas que tu connaissais Eulalie… »
« C’est marrant parce que j’allais dire la même chose pour toi. Je savais pas que tu la connaissais. Je n’étais pas proche d’elle, donc je tiens le coup. Je l’avais rencontré au sein de la police, quand je faisais ma formation. Puis ensuite, on a voyagé ensemble à Volsunga. C’était inattendu mais l’aventure m’a permis de découvrir toute cette partie divine du monde. »
répondit-elle d’un air songeur avant de revenir à la réalité. « Et toi ? Tu étais proche d’elle ? »

Alexis lui adressa un gentil sourire avant d’être mi amusé mi gênée.

« C’est vrai…j’avais oublié que tu étais venue nous sauver avec elle à Volsunga. » expliqua-t-elle avant que son visage ne s’assombrisse légèrement. Elle déglutina une nouvelle fois avec amertume et tristesse. « Oui…c’était une bonne copine. Je l’aimais bien. On a vécu plusieurs aventures ensemble, je savais qu’elle devait tuer Elliot mais d’une certaine façon, on a quand même sympathisé…on a pas eu l’occasion de devenir amies…j’aurai peut-être dû faire plus. » termina-t-elle remplie de culpabilité.

Alexis regarda autour d’elle, comme si elle était à la recherche de quelqu’un, avant de revenir poser son regard sur Violette. A son tour, la jeune femme observa les alentours, tentant de trouver toute seule ce qu’Alexis tentait de chercher. En vain. Elle reposa donc à son tour son regard sur Alexis en fronçant les sourcils.

« Tu penses que la mort d’Eulalie a un rapport avec le rôle qu’elle avait à jouer ? » demanda-t-elle avant de tenter de retrouver un visage plus neutre. « Tu cherches quelqu’un en particulier ? »

Alexis fit mine de réfléchir avant de hausser les épaules en secouant la tête d’un air désespéré comme si elle s’était déjà retournée la tête avec cette question des milliers de fois.

« J’en sais rien….j’en sais rien du tout…Pour moi elle était pas là au bon moment…et ça doit bien arranger qu’elle soit morte, oui…elle était celle qui devait vaincre Surt…ça fait un obstacle de moins… » expliqua-t-elle avec une voix mélangeant l’amertume et la peur.

Quant à sa deuxième question Alexis secoua la tête comme pour lui dire de laisser tomber en faisant un geste de la main.

« J’aurai pensé voir Anatole…le fait qu’il soit pas là m’inquiète un peu…pour lui… »
« Je connais pas vraiment Anatole…Mais c’est pas le seul absent de ce recueillement… »
annonça Violette avant de regarder Alexis d’un air déterminée. « Il faudra faire en sorte qu’Eulalie ne soit pas morte pour rien. Eulalie était un obstacle pour Surt mais elle ne doit surtout pas être le seul. » termina Violette en croisant les bras contre sa poitrine.
« Le meilleur obstacle à Chronos est et sera toujours Elliot et tant qu’il sera là, je serai avec lui, j’abandonnerai pas. »

Alexis semblait déterminée tandis que Violette semblait septique. Mais la brune ne connaissait pas Elliot et elle faisait confiance à Alexis alors elle hocha sa tête, montrant qu’elle était de son côté, avant de laisser son regard se perdre vers l’horizon.

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________________________________________ 2020-12-11, 17:03


           

Requiem?







J’étais un peu en retard. J'avais retardé le garde chargée de ma téléportation par accident. La cérémonie avait déjà commencé, et certaines personnes étaient rassemblés prêt d’un endroit qui ressemblait à un temple bouddhiste. Mon étui à violon dans les mains, j’avançais doucement vers l’endroit tout en marchant sur les nénuphars. J’avais appris la nouvelle, un peu comme tout le monde. Au départ, je n’avais rien dit. Je me refusais de croire en la mort, car en réalité j’en avais assez peur. Mais ça m’avait affecté. Je n’avais pas particulièrement d’affection pour Eulalie, et c’était aussi réciproque. Mais elle avait l’avantage d’appartenir à une période de ma vie que j’aimais particulièrement. Elle avait été lié à mon ami, Balthazar. Que j’avais aussi perdu cette année. Finalement, cette histoire là, était faites pour se terminer ainsi. Comme ça.
J’avançais encore, et je m’étais rendu compte que la cérémonie n’était pas terminée. Un peu à l’écart, Violette et Alexis semblaient en pleine conversation. La première, je la connaissais depuis une aventure que j’avais vécu avec Grand Sourire, et la deuxième… Je ne l’avais jamais rencontré. Mais je savais qui s’était, pour la simple et bonne raison que je m’étais renseigné sur sa vie, car elle était proche de Nora. Doucement, j’avançais. Mon grand manteau sur les épaules, surprenant a fin de leur conversation, je m’étais glissé derrière.

 « Le meilleur obstacle à Chronos est et sera toujours Elliot et tant qu’il sera là, je serai avec lui, j’abandonnerai pas. »


J’avais froncé les sourcils. Il fallait que je donne mon point de vue. C’était le mieux qu’il y avait à faire. Car je le pensais toujours essentiel. Après un rapide coup d’oeil sur les deux jeunes femmes, j’analysais leurs tenues, avec un soucis du détail perspicace.

« Si tu le vois ainsi, c'est que tu es de mon point de vu, tu rejoins l'équipe Sherlock Holmes. Il est le problème et la solution. »


J’étais fier de cette phrase, et j’aimais bien la répéter. Parce que c’était la vérité. Chronos, Elliot, c’était le Temps dans son ensemble, et ça formait une spirale qui se rejoignait quoi qu’on en pensait. Je marquais un temps d’arrêt, me grattant la tête pensivement.

« Ou alors, il n’y a pas de solution, parce qu’il n’y a pas de problème. »


C’était les deux éléments, en philosophie, qu’on s’apprêtait à donner quand un problème ne semblait pas résoluble. Alexis sursauta, je haussais les sourcils, un peu surpris moi aussi. Je ne m’étais pas annoncé avec les formules de politesses obligatoires. Comme d’habitude.

« Bonjour Sherlock ! »
répondit-elle avec un faible sourire.

Des expressions de son visage, j’en déduisis rapidement qu’elle semblait sceptique à mes propos. De toute façon, je parlais surtout pour donner mon avis, en réalité, ça m’échappait un peu. Même si j’étais sur de certaines théories.

« Je sais pas... Si on avait pas de problème les temples ne se feraient pas attaquer et des gens ne mourraient pas à l’intérieur... »


Je clignais des yeux. Nous n’étions pas dans le même monde, je l’avais déjà expliqué à Nora. Le miens était plus cartésien, et tout ça m’échappait. Mais visiblement pas à Alexis. Je plissais juste des yeux tout en répondant tranquillement.

« On meurt tous un jour. L'idée c'est de retarder le moment. Paradoxalement, même si je ne portais pas Eulalie au plus profond de mon coeur, j'y tenais à ma façon. Et ce n'est pas une manière de mourir. »


J’avais répondu une phrase… Plutôt bateau, avec du recul. Mais en même temps, je n’avais que ça sous le coude. Et j’avais dit ce que je pensais. Je venais pour lui faire un dernier aurevoir. Un dernier adieu. J’en eu un peu la gorge serrée, mais comme d’habitude, je ne montrais pas grand-chose. J’étais devenu blême, j’avais des cernes. Mais je trouvais quand même moyen de me tourner vers Violette.

« Et je viens pour soutenir Nora. Comment va-t-elle ? »


Je ne savais pas encore bien si elles étaient proches ou non. Je savais juste qu’elle devait être là. Et je savais aussi que les amis, même ceux qui s’embrassent sur la bouche, avaient besoin d’être soutenu. Je grandissais, j’évoluais. Autrefois, si John avait perdu quelqu’un, je ne me serai même pas déplacé. Mais j’évoluais, comme tout le monde en fin de compte. Et aujourd'hui, je savais que si John perdait quelqu'un, je viendrai. Mais que je ne l'embrasserais pas sur la bouche.

« Si la fin du monde n’est pas un problème, je me demande ce que vous pouvez considérer comme un problème. »


Qu’est ce qu’ils avaient tous à la fin avec cette histoire de fin du monde ? Je clignais des yeux pris au dépourvu. C’était peut être pas le bon moment de parler de ces choses là. Ou du moins, pas avec les bonnes personnes. Je ne savais pas ce que j’avais fait, encore, mais j’avais du mal agir. Je cherchais Nora des yeux, au moins, elle acceptait quand j’étais comme ça. Elle ne m’avait jamais fait la moindre remarque. Violette se tourna vers moi.

« Vous connaissez Nora ? »


Alexis me regarda, surprise, visiblement que je demande ça, là comme ça. Elle ne comprenait pas. J’essayais de changer. D’apporter un réconfort aux gens quand ils en avaient besoin. D’ailleurs c’était pour ça que je n’avais pas dormi de la nuit. Ethiquement, je ne savais si ça se faisait.

« Un ami. Proche. Je crois. »


J’étais un peu perdu. Je ne savais pas ce qu’on était. On avait une base, le reste on le vivait plus qu’on le réfléchissait ou le calculait. C’était bien, d’ailleurs, ça me changeait de ma vie habituelle.

« Nora n’est pas là. Et ça m’inquiète un peu à vrai dire. »


Alexis fronça les sourcils. Je me contentais de serrer un peu la mallette que j’avais dans les mains. J’espérais qu’il ne lui était rien arrivé.

« Tu sais pas où elle est c’est ça ? Remarque... je crois que Victoire et Hermès sont pas là non plus... »


Elle regarda autour d’elle, et sembla chercher des gens.

« Vaiana aussi... mais j’ignore si elle connaissait Eulalie ou pas... »


Je me contentai d’observer à mon tour. Hermès, je l’avais déjà vu plusieurs fois. Mais Victoire, je ne savais pas qui c’était. Ni Vaiana. D’ailleurs, je m’en moquais un peu. Ce qui commençait à m’énerver, c’était que les gens appartenant à ce monde, semblait être convaincu que les noms donnés à l’instant étaient des super stars. Alors que je ne connaissais que Nora pour me soucier de son absence.

« Très bien. C'est étrange en effet... j'étais la pour... »


La soutenir ? L’épauler ? Être là quand elle aurait besoin d’un calin ? Lui dire que c’est pas si grave alors qu’on pense le contraire ? Essayer de trouver les mots, justes ?

« Pour jouer du violon. »


J’observais Alexis. Me demandant encore qui pouvait bien être toutes ces personnes absentes. C’était quand même étrange. Ca méritait peut être une enquête non ? Mais comme personne n’avait trouvé bon de m’en informer, cela devait dépasser mes capacités. Un peu morose, je me dirigeais vers l’endroit, avant de simplement leur dire :

« Bonne journée. Enfin. Autant quelle pourra l’être. »


Et j’avais tourné le dos. Sentant le regard des deux jeunes femmes dans le miens. C’était peut être pas les bonnes personnes à questionner. D’ailleurs, on restait à un enterrement.
Je me dirigeais donc vers Apple, d’un pas calme, pour éviter de trop attirer l’attention. Vêtue de noire, elle ne pleurait pas, mais semblait assez triste quand même. Etant donné le caractère de la jeune femme, j’en déduisis qu’elle ne l’a connaissait pas plus que ça, mais que sa mort l’affectait quand même.

« Bonjour Apple. »


Elle me fit un petit signe de tête. Je m’approchais.

« Ca va ? »


C’était la meilleure manière d’entamer une conversation, et en plus, j’avais lu qu’on commençait comme ça dans un livre quand on voulait réconforter une personne. Je l’avais lu cette nuit pour réconforter Nora. Il fallait d’abord demander à la personne si elle allait, même si elle n’allait pas et que c’était une évidence. J’avais trouvé ca très stupide, mais j’avais appliqué le conseil à la lettre. En même temps, c’était deux mots. C’était pas si dur.
Elle hocha la tête. Comme si ce qu’elle allait dire était tout à fait normal, et que c’était une vérité absolue.

« C’était quelqu’un de bien. »


C’était relatif. J’avais connu Eulalie, et dire que c’était quelqu’un de bien était peut être un peu exagéré. On avait tendance à embellir les gens quand ils mourraient. Peut être qu’une fois que ce serait mon tour, on me considérerait aussi comme quelqu’un de gentil, sociable et aimable.

« Oui. C’était quelqu’un de bien. »


Je la regardais, puis, j’observais les gens qui s’y trouvait. Nora n’était pas là.

« Excuse moi de te déranger avec ça mais… Sais-tu où est Nora ? »


Elle semblait vraiment déroutée par ma question. Elle semblait déroutée tout court. Visiblement, elle était très sensible. Je l’avais remarqué la première fois que je l’avais vu.

« Nora ? Je ne sais pas. Je n'ai pas dormi à l'appartement hier. J'étais chez Diane.  Mais je ne l'ai pas encore vue aujourd'hui. Elle n'est peut-être pas venue. »


C’était surprenant. J’étais persuadé qu’elle viendrait. Perdu dans mes pensées, songeur, je finis par me faire une raison. Elle n’était pas venue. Hochant la tête, d’un air désolé, je me rappelais de la raison première de ma venu.

« Très bien. Merci. Si tu la vois, dit lui que je serai disponible. Si elle veut en parler. Ou autre. Qu'importe. »


« D’accord. »


Puis, j’avais posé une main sur son épaule. Nous n’étions pas assez proche pour que je la prenne dans mes bras. Et de toute manière, je ne faisais ça que très rarement. Finalement, je me dirigeais vers le corps. C’était dans un moment de calme, où tout le monde semblait se recueillir. Une fois devant, je restais juste quelques instants. Mon regard passa sur les Titans, puis sur les autres. Sans un mot, je me contentais alors de murmurer à l’intention d’Eulalie…

« Puisses tu le retrouver là où tu es partie. »


Je parlais bien sûr de Balthazar. J’avais préparé un discours, mais je l’avais jeté à la poubelle. Je n’étais pas fait pour ça, et de toute manière, personne ne me connaissait. Ce que j’avais à dire, c’était personnel. Et uniquement pour elle. Passant ensuite sur le côté, je m’éloignais un peu. Doucement, alors que le silence régnait et que certains passaient sans que je les vois, je sortis mon violon.
Je lui devais bien ça, à l’Amazone.
Alors, doucement, assez doucement pour ne pas déranger les gens, mais assez pour être entendu, je commençais à jouer une mélodie. Douce, calme mais aussi forte et dynamique. C’était la musique qui lui convenait le mieux. Après avoir joué, et avoir transmis mes émotions comme d’habitude à la musique, je rangeais mon violon, comme si j’avais été tout seul, ignorant les regards sur moi. J’avais fait ce que j’avais envie. Et ce que j’avais à faire…
Pas tout à fait. Doucement, je me dirigeais vers Elliot. D’abord, je le pris par le coude, que je serrai. Je l’approchais de moi, et je finis par lui donner une petite étreinte amicale.

« Faut pas perdre espoir petit hein. »


Alors, je me permis de faire quelque chose que je n’avais jamais fait avec lui. Je levais la main pour lui ébouriffer les cheveux. Puis, après un clin d’oeil, je me dirigeais un coin plus éloigné. j’avais besoin de réfléchir, et j’étais assez bien éduqué pour savoir qu’il fallait que la cérémonie soit finie pour que je puisse partir.



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« Allez dans la Lumière.
C'est au détour d'une Ombre
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________________________________________ 2020-12-13, 01:06 « Allez dans la Lumière. C'est au détour d'une Ombre que nous attends le Mal. »




Soleil Couchant


Et en une fraction de seconde, elle était partie.

C’était toujours la même histoire, à chaque fois. On avait beau le savoir, on savait qu’on côtoyait des gens pour une durée déterminée, qu’ils étayent là et qu’un clignement d’yeux plus tard, il ne restait plus que le souvenir et la douleur. On avait beau le savoir, à chaque fois, c’était la même chose. Déni, colère, marchandage, dépression, acceptation. Un cycle infernal qui se reproduisait à l’infini, à chaque décès. Et la route était longue pour aller jusqu’à l’acceptation. Certains ne la trouvaient d’ailleurs jamais. J’étais sans doute toujours dans le déni. Elle n’était morte que depuis trois jours. Aujourd’hui était le jour de l’enterrement. J’avais noué mes cheveux en arrière, je portais une robe noire, sobre, très peu de maquillage. J’ignorais si elle acceptait le geste de là où elle était, si elle le comprenait. Que faisait-on pour la mort des divins ? Le noir était aussi culturel que dans le monde des humains. C’était ma façon à moi de lui rendre hommage en tout cas. Aucun signe de désespoir, aucun signe d’une tristesse profonde bien qu’elle fût présente. Juste l’hommage de la fille que j’étais à la grande guerrière qu’elle avait été, qu’elle se destinait à être aussi.

C’était bientôt l’heure. Elliot devait venir me chercher avec Lily, pour que nous montions à la Cité de l’Olympe. Je lui avais demandé d’attendre dehors, de me laisser le temps, de ne pas se téléporter directement chez moi. J'avais besoin de temps, de préparation, de calme. J’étais toujours dans le déni et je me devais de le rester. Pour mon meilleur ami... et pour lui. J’ignorai qui serait là mais je savais que la peine que j’éprouvais n’était qu’une goutte d’eau dans un océan là où elle était une goutte d’eau au milieu d’un désert pour d’autre. Je n’avais pas le droit de me plaindre, pas tout de suite, pas maintenant. J’avais juste le droit d’être là, présente, pour l’hommage et le soutien.

J’avais sursauté lorsqu’on avait sonné à la porte, n’attendant pas Elliot si tôt tout de même et je m’étais dirigé d’un pas rapide vers l’entrée. A ma grande surprise, ce n’était pas Elliot, c’était :

- Erwin ?!

J’avais ouvert quand les yeux. Il avait souri doucement en levant les mains. Il savait quel jour nous étions, il était avec moi le jour où j’avais appris la nouvelle, le choc avait été si intense que j’avais changé de visage instantanément. Nous en avions alors longuement discuté mais je ne pensais pas qu’il s’en souviendrait au point de venir me voir pour autant.

- Bonjour, je sais que vous ne m’attendiez pas mais je pensais que peut-être vous aimeriez que je sois là. Si ce n’est pas le cas je peux encore partir je ne suis pas encore techniquement entré.
- Non !

J’avais répondu un peu précipitamment. J'étais heureuse de le voir, un dernier rampart avant l’épreuve.

- Non non, je vous en prie, entrez, je... je suis contente que vous soyez là. Je n'ai pas beaucoup de temps, on va venir me chercher sous peu mais...

Je ne savais pas quoi ajouter après mon “mais”... j’avais donc préféré garder le silence, me contentant de m’écarter pour le laisser passer avant de refermer la porte. Il m’observa un peu de loin pendant un instant, en silence avant de demander :

- Vous tenez le choc ? Je sais que c’est une étape difficile pour chaque personne la traversant.

Je lui avais souris, un de ces sourires tristes qui s’accompagnait d’un hochement de tête incertain. Comme à chaque fois qu’il m’était bien trop difficile d’être honnête et sentimentale, j’avais opté pour l’humour :

- Pour l'instant oui, revenez plus tard pour voir si c'est toujours le cas...

Pour toute réponse, il avait penché la tête sur le côté :

- C’est une invitation ?
- Pourquoi pas ?

J’avais haussé les épaules, le même faible sourire sur les lèvres. Il était pourtant sincère. Je m’étais alors avancé pour me diriger vers la cuisine ouverte tout en planquant nerveusement mes cheveux tirés avec mes mains. J’étais stressé et à la manière dont il m’observait, il semblait l’avoir compris :

- Vous... voulez peut-être boire quelque chose ? Je suis désolée... je sais plus trop où j'en suis.
- Non merci...ce n’est pas grave.

Il s’était approché lentement et avait posé mes mains sur mes épaules. J’avais fermé les yeux un instant à se contact, m’en nourrissant avec une certaine félicité. Un geste de soutien, avant l’épreuve à venir. J'avais lentement levé mes mains pour m'accrocher à ses poignets, les caressant de mes pouces avec douceur.

- Vous faites ce qu’il y a à faire, trésor. Cela va être un moment assez difficile à passer mais je pense que c’est nécessaire. Pour d’autres mais aussi pour vous.

Il marqua une pause avant de demander :

- Je suppose que beaucoup seront là ?

On voyait dans son regard qu’il semblait supposer d’éventuels tensions. Avec ce que je lui avais expliqué, il pouvait aisément deviner que nombre de personnes avec des idées et des avis différents seraient sans doute là mais je n’espérais aucune tension, comme je le lui expliquais :

- Je suppose oui, Eulalie était connue d'un très grand nombre et appréciée... j'espère que beaucoup seront là... pour lui rendre hommage et pour rien d'autre... ce n'est ni le lieu, ni le moment... mais je sais qu'on est entre personnes de bonne intelligence.
- Les querelles et les rancœurs s’éteindront le temps de l’enterrement, c’est souvent le cas. Même si on ignore encore qui la tuée je pense qu’On peut attendre de tous un peu de décence pour les défunts de la part de ceux qui feront le déplacement ..

Mon regard s’était baladé vers un coin de la pièce, en direction du salon avant de se stopper à la fin de ma phrase, tandis que je gardais le silence un moment, perdue dans mes pensées. J’avais alors levé lentement les yeux vers lui :

- Merci... d'être là...

Il avait sourit à nouveau avant de s'avancer pour embrasser mon front avec douceur :

- Je vous en prie, cela me semblait normal.

Mes mains avaient quittés ses poignets pour glisser le long de ses bras avant d'aller atteindre son dos. Je m'étais approchée, posant ma tête contre son torse, fermant les yeux, me nourrissant de son parfum, de son odeur en espérant avoir la force suffisant de ce que j'aurai à faire aujourd'hui. J'étais resté un certain moment dans cette position, laissant le temps s'égrainer, mon cœur lourd s'apaiser à mesure que sa main caressait mes cheveux avec douceur, son menton posé au sommet de mon crâne. Mais la vibration de mon portable avait fini par m'arracher à ce moment hors du temps. Elliot me signifiaient qu'ils étaient en bas de chez moi.

- C'est Elliot, je dois y aller...

Je m'étais dirigée vers le frigo pour en sortir un tupperware je vais placé avec précaution dans mon sac en bandoulière.

- Vous...emportez quelque chose à manger?...Il n’y aura donc aucun banquet du fait qu’il s’agit majoritairement d’un public divin ?

J'avais eu un rire amusé face à sa réflexion. Ca se tenait quand on ne connaissait pas vraiment les dieux, c'était une possibilité qu'on pouvait envisageait mais je rectifiais avec patience :

- Non... ça n'a rien à voir... j'ai juste fait un petit truc pour un ami.
- Délicate attention... cela le réconfortera sûrement.

J'avais eu un faible sourire. Je l'espérais bien plus que j'en étais certaine. Puis je m'étais approché d'Erwin pour l'embrasser sur la joue, doucement. Un vrai baiser de gratitude pour l'attention qu'il avait eu envers moi. Je m'étais placée sur la pointe des pieds pour parvenir à sa hauteur avant de lui sourire, le ramenant à notre discussion de quelques minutes auparavant :

- Peut-être à plus tard alors...
- Peut-être. Nous verrons bien si je vous attend...

Je m'étais approché de l'entrée en lui précisant :

- Ne vous en sentez pas obligé surtout, je ne sais pas combien de temps ça va durer... je peux comprendre que vous soyez occupé !

J'avais jeté un regard à Pétunia qui était posé dans son panier et semblait décidée à ignorer royalement Erwin. Je n'avais pas envie de le mettre dehors, après tout il avait la clé. Depuis que je l'avais vu crocheté cette serrure sur le Titanic je m'étais dit que de toute évidence, la clé de mon appartement était une chose que nous pouvions envisager. Je préférais encore ça au besoin d'appeler un serrurier après une entrée par effraction. Pourtant, l'idée de le laisser seul avec ma licorne me semblait risquée à la vue de leur relation... explosive. Mais Pétunia semblait bien décidée à ne pas s'énerver aujourd'hui, comme si elle avait senti que ce n'était pas le moment de m'en rajouter. Après un ultime sourire en direction d'Erwin, j'avais refermé la porte derrière moi.

Le soutien d’Erwin m’avait fait du bien. J'avais fini par rejoindre Elliot et Lily dehors et après les avoir salués, nous nous étions directement téléportés à l’Olympe. Le temps des discussions viendrait sans doute, mais pas tout de suite. Pour le moment, il n’y avait qu’Eulalie. J’avais suivi le groupe et les Titans jusqu’au Temple, j’avais laissé Atlas et Violette faire leurs discours. D’une façon qui pouvait être malsaine pour quiconque me regardait, je n’avais pas lâché le drap des yeux. Ça n’avait rien de malsain pour moi. Il n’y avait rien d’honteux à observer un corps mort. J’avais besoin de ça, j’avais besoin d’ancrée cette image dans ma tête, d’accepter que c’était le cas, que nous étions vraiment là, qu’elle était sous ce drap. Elle était partie. Ma gorge s’était serrée lorsque la décoration avait été annoncée et après la cérémonie, il m’avait fallu un peu de Temps. Temps durant lequel j’avais finalement croisé Violette, puis Sherlock. Ce dernier avait fini par ébouriffer les cheveux de mon meilleur ami et je les avais regardés de loin, un peu surprise, jugeant le bon moment pour me diriger vers lui, d’un pas lent mais décidé. Il était seul, il semblait tenir le choc mais je pouvais à peine imaginer tout ce qui se passait dans sa tête. Tant d’émotions contradictoires. Cette Amazone été destinée à le tuer, il devait sans doute être un peu soulagée mais mon meilleur ami avait aussi un grand cœur et je me doutais que la mort d’Eulalie devait aussi l’affecter, juste pour ce qu’elle était, un être vivant, innocent, tuée lors d’un combat qu’elle n’avait pas pu mener.

- Hey ça va ?

Il prit le temps de remettre ses cheveux en place tout en regardant Elliot s’éloigner :

- Moi ça va mais lui... on dirait qu'il a un problème. Peut-être qu'il connaissait Eulalie plus que je croyais. C'est quelqu'un de très difficile à cerner...

Il avait l’air pensif, sans doute soucieux pour le détective. De mon côté, remémorant l’étrange conversation que nous avions eu, je m’étais contenté de marmonner :

- Tu m’étonnes...

Il avait alors tourné la tête vers moi, me donnant toute son attention :

- Et toi comment tu te sens ?

J’avais haussé les épaules, tentant de pas trop m’épancher, j’étais pas vraiment importante. Eulalie était une copine, mais d’autres souffraient bien plus que moi, j’en étais persuadée :

- Ça va... ça m'a un peu choqué je dois dire... c'est arrivé un peu vite et violemment et tout le monde a l'air un peu tendu depuis, je trouve...

J’avais observé autour de moi avant de reprendre :

- Je sais que tu t'entendais pas super avec Eulalie mais je suis contente que tu sois là...

Je lui avais la main dans la mienne avec un sourire gêné, tout en tentant de remettre une petite mèche de cheveux rebelle derrière mon oreille.

Tu le vis comment ? ... T'es plutôt soulagé, en stress ou... tu t'en fou tout simplement ? Je jugerai pas hein, je me dis juste que ça doit être un peu particulier pour toi.

- Honnêtement? J'en sais rien. Ça me fait bizarre. Eulalie était pas censée mourir de cette manière... ça bouscule tout. Normalement, elle aurait dû être ma Nemesis et aujourd'hui... elle est plus rien. Je crois que je réalise pas encore.

Il soupira, il avait apparemment l’air bien plus soucieux qu’il ne l’avait montré de prime abord.

- Je crois que tout ça, ça nous dépasse.

Il marqua une nouvelle pause avant d’ajouter :

- Et puis en dehors de ça, même si on pouvait pas se voir en peinture, dans le fond j'avais rien contre elle.

Il se mordait à présent les lèvres, comme un gamin prit en faute. Il n’allait pas bien. Pas bien du tout et ça, je m’en étais un peu douté. Soupirant à mon tour, j’avais resserré ma prise sur sa main.

- Viens.

Je l’avais attiré dans ma direction tandis que je reprenais la marche pour nous emmener à l’écart, un peu plus loin, au dehors du Temple, là où nous pouvions nous asseoir. Après un instant où j’avais observé la beauté du jardin à la recherche des mots qu’il fallait, j’avais précisé, prudemment :

- Je pense que c'est une bonne chose... que ça bouscule tout je veux dire...

J’avais tourné la tête vers lui avec un faible sourire :

- On arrête pas de nous rabâcher que c'est fini, c'est la fin du monde, on va tous mourir bla bla bla et que toi tu seras le boss de fin d'un jeu pas fini ou mal fini vu qu'on peut pas te battre... sauf que derrière nos mégas certitudes, ben y'a pleins de petites incertitudes, comme la mort d'Eulalie par exemple. Parfois elles sont tristes...

J'avais tourné le regard vers le Temple, là où les gens se pressaient encore, proche du corps. Puis je l’avais regardé de nouveau avec un sourire que j’espérais chaleureux :

- Et parfois moins...

Il avait l’air tellement déprimé, comme bloqué sur la fin de ses derniers mots. Un regret peut-être de ne pas avoir été plus gentil de son vivant, un remord de n’avoir peut-être pas dit les bonnes choses quand il était encore Temps. Un classique des gens qui souffraient d’un deuil. J’avais repris sa main dans la mienne avant de poser la seconde par au-dessus avec douceur, l’enfermant dans une chaleur que j’espérais apaisante. Avec douceur, je l’appelais pour qu’il me regarde :

- Hé...

J’avais attendu qu’il tourne la tête vers moi avant de poursuivre :

- C'est pas de ta faute, ok ? On peut pas aimer tout le monde dans la vie, surtout quand on a un passif aussi gros que celui que vous aviez... mais c'est pas pour autant qu'il faut que tu t'en veuille de sa mort, tu m'entends ? T'y es pour rien...

Il hocha la tête, avec un sourire incertain :

- Ouais faut essayer de voir le bon côté des choses. Même s'il est minuscule ce bon côté.

Il me prit alors dans les bras et j’acceptais cette étreinte avec un certain bonheur. J’aimais prendre ceux que j’aimais dans mes bras, ça me rappelait à que points nous étions d’autant plus vivants quand on aimait. Avec douceur, j’avais posé ma main sur son dos pour le lui caresser tout en lui précisant :

- Tant qu’il existe toujours, c’est le plus important !

Il finit par se reculer, tout comme moi et je reportai mon attention sur la foule et sur sa femme qui parlait un peu plus loin.

- Tu veux qu’on aille rejoindre Lily ? C’est pas parce que c’est un jour triste qu’on est tous obligé de faire une tête d’enterrement ! Et rire nous fera peut-être un peu du bien ?

Je lui avais lancé un grand sourire. Les enterrements étaient surtout faits pour les vivants, ceux qui restaient et qui devaient vivre avec l’absence alors rien ne nous obligeait à être triste, chacun pouvait tenter de surmonter le point comme il le pouvait. Mais ce n’était pas toujours évident pour tout le monde, après avoir discuté quelques instants avec Lily, mon regard avait fini par croiser celui d’Anatole, celui que je cherchais depuis le début. La dernière fois que je l’avais vu sous cette forme, nous étions à Rome, nous avions mangé une glace et il m’avait présenté Bernadette. Il était heureux. J’avais l’impression que c’était à des années lumières de ce jour et pourtant, il y avait des similarités. Il était venu me rejoindre dans la capitale italienne pour s’excuser d’avoir pris ses distances, de m’avoir abandonné et je le revoyais aujourd’hui pour la première fois depuis de longs mois, après avoir appris qu’il avait bloqué mes pouvoirs pendant des années, ces mêmes années où il était venu s’excuser sans rien m’avouer pour autant. J’aurai pu être en colère, je l’avais été d’ailleurs, j’avais tant voulu des explications... que je n’avais jusqu’alors jamais eues. Et aujourd’hui, je pouvais les avoir. Mais je n’en avais pas envie. Ce n’était ni le lieu, ni le moment... ni l’envie tout simplement. Aujourd’hui malgré tout ce que nous avions traversés, je voulais juste être là pour lui, parce qu’il souffrait, parce qu’il était mon ami. Je m’étais alors approchée de lui lentement. Il était en train de regarder la foule dans le Temple, à l’écart, seul. Je l’avais rejoint, me plaçant à côté de lui observant aussi la foule. Mon visage était fermé. Je n’avais pas dit un seul mot. Lui non plus. Nous restâmes ainsi quelques secondes avant que je ne décide d’intervenir.

- Salut...

Le silence avait suivi ma réponse. Il n’avait pas bougé, observant toujours la foule, comme si je n’étais pas là, comme si je n’avais pas parlé. J’aurai pu m’énerver, mais ce n’était pas le cas. Je pouvais presque ressentir sa tristesse, sa douleur. Il était sans aucun doute choqué et le choc pouvait parfois pousser les gens au silence. Sans l’observer, mes yeux s’étaient posés sur le drap blanc et le corps d’Eulalie.

- Je suis désolée... vraiment désolée...

Je m’étais tue de nouveau. Je pensais sincèrement ce que je disais mais j’avais l’impression que mes mots sonnaient creux. Que disait-on à un père qui perdait son enfant ? Y avait-il plus grande douleur au monde ? Je n’étais pas dans sa situation. J’espérais ne jamais avoir à l’être...

- Je me suis inquiétée tu sais... pour toi je veux dire... j’avais peur que tu ne sois pas là... c’est bien que tu sois là...

Ce n’était pas bien parce qu’il “fallait” qu’il soit là, pour les autres et le paraître. C’était bien parce qu’il “devait” être là, pour lui et pour son deuil. Je sentis que son regard s’était alors tourné vers moi, j’en avais fait de même. Un court instant, nos regards s’étaient croisés et j’avais alors détourné de nouveau les yeux, d’un même geste que lui, pour observer de nouveau la foule. Il ne parlait toujours pas mais j’avais perçu dans ses yeux que mes mots l’avaient touché, comme s’il avait pu douter que je m’inquiète pour lui, que je puisse vouloir être à ses côtés. J’avais alors senti sa main se glisser lentement jusqu’à la mienne et j’avais eu un mouvement de recul, court, perceptible mais sans grande action. Je n’avais pas voulu me défaire de son contact, j’en avais juste été surprise. C’était différent de ce que je vivais avec Elliot. Avec lui, nos contacts étaient faciles, évident, nous avions toujours été tactiles l’un envers l’autre. Avec Anatole, jamais. On se touchait par les mots, par nos actions, en bien ou en mal, mais rares étaient les moments où je l’avais sentir m’étreindre, encore moins sous sa forme âgée. J’avais pourtant accepté sa main, refermant avec douceur et lenteur mes doigts sur cette main ridée. Elle semblait avoir vécue des siècles, elle l’avait sans aucun doute fait, elle était l’une des mains les plus puissante que je n’avais jamais touchée en cet instant et pourtant, elle semblait si faible, si démunie. J’étais même pas trop sûre de ce que je faisais, j’avais peur qu’il refuse mon étreinte, qu’il change d’avis brusquement. J’avais peur aussi, un peu... sans doute. Il ne parlait toujours pas. Je comprenais alors par son geste qu’il en était sans doute incapable. Il arrivait que les gens, face à la douleur, n’avaient plus les mots pour s’ancrer dans la réalité. Ils ne désiraient pas être seuls pour autant. Il en était la preuve. Au lieu de me faire comprendre que mon départ était souhaité, il avait pris ma main, preuve silencieuse de sa demande “Reste”. Alors si j’étais une amie, je devais comprendre sa demande. Tout dire dans un silence. Ou parler pour deux. Et comme je n’étais jamais sûre de me faire comprendre avec les silences, j’acceptais de prendre la parole en notre double nom.

- Je sais pas comment on perçoit la vie quand on est comme toi... Peut-être que c'est un long tunnel ennuyeux qui n'en fini jamais ou une aventure trépidante de chaque instant... Peut-être même que ça n'a pas de sens, remarque. Mais je pense que cette épreuve va te faire te sentir vivant d'une autre façon. De la façon la plus douloureuse qui soit, une façon que je connais peut-être plus que toi... je suis qu'une humaine, la mort fait partie de mon quotidien et c'est ce qui m'attend au bout du chemin, sans aucun doute plus rapidement que ta possible élévation. Je suis qu'un battement de cil dans ta vie, elle l'était aussi. Mais certains battements de cils valent plus que d'autres et elle en valait la peine. Ne t'enferme pas dans ta douleur, vis la. Pleinement. C'est une autre façon d'apprendre. Mais ne reste pas seul, s'il te plaît. Je...

J’avais hésité à dire la suite. C’était trop dur pour moi d’aller au bout de ma phrase. Ca me mettait dans une posture que je détestais avoir, cette posture de soumission, où être à genoux était la seule option possible pour attendre la mort ou la vie. Et pourtant, si ça ne sortait pas maintenant, ça ne sortirait, c’était un vrai cri du cœur, j’avais véritablement peur pour lui.

- Je t'en supplie.

J’avais tourné la tête vers lui, le visage déterminé, les yeux puissants bien que vrillant sous une humidité nouvelle. Je sentais mes lèvres trembler malgré moi mais je tenais bon. J’avais pris une grande inspiration pour implorer une nouvelle fois :

- Anatole...

Pour moi il était et resterait Anatole. Je me fichais de quel supposé Titan il était. Il était surtout apparu un jour en ville, nous avions fini dans un passé de Storybrooke avec le fantôme d’une Eléanore plus que flippante et depuis ce jour-là, il était devenu mon ami. Je n’avais appris que des années plus tard qui il était réellement et je n’avais jamais vraiment réussi à le voir comme tel. De la même façon que j’avais vu Elliot en croisant le regard de Chronos, je ne pouvais que voir Anatole derrière Hypérion. Il avait alors lentement tourné la tête vers moi pour croiser mon regard. Ses yeux aciers étaient d’un bleu délavé, de celui qui avait vu et étaient fatigués, les miens avaient le bleu de ceux à qui tout restait à voir et c’était aujourd’hui la fougue qui parlait à la sagesse, qui la suppliait de sortir de sa léthargie. Avec douceur, mon autre main, d’un geste hésitant, s’était posée sur sa joue. Je l’avais caressée lentement avant de reprendre :

- Tu sais à quel point j'ai pu te détester par le passé de ton silence, de tes absences. Pas une vraie haine, juste une colère... Je sais que c'est pas simple pour toi, que pour des raisons qui m'échappe ta vie de silence et de solitaire te convient. Je sais que tu as déjà des alliés dans ton frère et ta sœur. Et c'est tout ce qui m'importe. Même si c'est pas vers moi que tu te tournes, n'oublie pas que quelqu'un t'attend toujours. Qu'il y a des gens qui t'aiment et qui sont là pour croire en toi. J'en fais partie.

J’avais haussé les épaules avec un rire plein de tension, les larmes aux yeux, priant pour qu’elles ne coulent pas, pas maintenant, pas comme ça. C’était lui qui devait être triste pas moi. Je n’avais pas le droit d’inverser les rôles, c’était moi qui devais être là pour lui. Même si j’avais si peur et que j’étais impuissante.

- Rien ne pourra la remplacer. Tu es en train de découvrir ce que c'est que d'aimer une créature plus faible que toi. C'est peut-être pas ta première, mais je sais que pour les Titans, chaque être cesse après sa tâche, d'une certaine façon et malgré ça, pour une fois c'est plus dur. C'est le pouvoir de l'amour, aussi puissant que destructeur. Personne ne la remplacera jamais, elle restera toujours une partie de toi mais c'est ça qui fait la beauté de la vie, non ? La trace qu'on laisse chacun dans celle de l'autre... Tu vas t'en vouloir, tu le fais peut-être déjà. Pour des raisons qui sont stupides et aussi pour des raisons qui sont valables. Y'a toujours un peu des deux dans le remord... Ça va être dur mais... t'es pas obligé de surmonter ça tout seul. Il ne faut pas que tu le fasses...

J’avais hésité un instant avant de le lâcher. Ma main avait glissé sur sa joue, l’autre s’était défaite de son emprise et je m’étais mise à fouiller dans mon sac en bandoulière à la recherche du petit Tupperware qui avait intrigué Erwin. Je lui avais tendu timidement, précisant sur un ton d’excuse :

- Il sera sans doute pas aussi bon que ceux de Robyn...

Il avait alors ouvert la boîte, curieux, pour observer un éclair, unique. C’était censé être drôle quand on connaissait mon pouvoir. C’était aussi sa pâtisserie préférée. C’était pas simple à faire l’éclair quand on était une novice comme moi et il était loin d’être aussi beau que ceux en pâtisserie. La pâte à choux était trop grosse à certains endroits et plus fine a d’autre, on aurait plutôt dit un cornichon cabossé qu’un éclair, mais je l’avais fait avec amour. Avec un sourire que je voulais convaincant, j’avais précisé :

- Y'a... y'a de la mousse au chocolat à l'intérieur...

C’était la première chose que je lui avais faite le jour où j’avais reçu Pétunia et qu’il était sorti de chez nous en colère. C’était un peu près la chose que je faisais à chaque fois qu’on avait un accrochage, que je voulais me faire pardonner ou tout simplement lui faire plaisir. Un éclair avec de la mousse au chocolat dedans, c’était forcément pas soft mais c’était bon pour remonter le moral de quelqu’un, non ? J’espérai que c’était le cas car je pouvais percevoir au fond de ses yeux qu’il avait de plus en plus de mal à contenir ce qu’il ressentait. Je n’arrivais pas tout analyser, il y avait de la tristesse, il semblait ému aussi, touché. Il avait alors eu brusquement un immense sourire en observant l’éclair et mon visage s’était également illuminé. Je n’attendais pas mieux... mais soudain, j’avais vu une larme couler sur sa joue, quelque chose que je n’avais encore jamais vu chez lui... ça pleurait un Titan ? Apparemment oui. Emue, j’avais senti mes yeux s’humidier de plus belle mais j’avais chassé les larmes naissantes tandis que sa larme unique finissait sa course sur la main qui retenait le tupperware. J’avais alors senti que quelqu’un m’observait au loin. Perplexe, j’avais tourné le regard pour croiser celui de Thémis, un peu plus loin dans le Temple qui m’observait. Elle semblait elle aussi émue, légèrement, comme si elle se contrôlait tout en le laissant paraître. Elle hocha la tête dans ma direction, un remerciement silencieux pour avoir faire sourire son frère, un remerciement qui eût le don de me faire rougir jusqu’aux oreilles. Je m’étais contenté d’hocher timidement la tête en signe de salut, reportant mon regard sur Anatole qui venait de refermer la boîte. Il avait poussé un léger soupire, net, pas un soupir d’ennui ou proche de quelqu’un en apnée depuis trop longtemps, plus une exclamation silencieuse de ce qu’il vivait. A son tour, il hocha la tête dans un remerciement silencieux et je me contentais de déglutir avec un sourire ému sur le visage. Son regard croisa le mien, profondément. Ses yeux étaient toujours d’un bleu limpide, moins délavé cependant, plus proche de la force de l’acier.

J’avais alors brusquement senti son aura se poser sur moi. Une aura imposante. Ce n’était pas la première fois qu’un Titan faisait cela. J’avais déjà senti l’aura de Japet sur mon corps, mais c’était radicalement différent de ce que je vivais à présent. Il n’avait pas tenté de poser son aura sur moi pour s’imposer et me soumettre mais plus pour me transmettre ses sentiments. Je pouvais ressentir dans ce contact étrange l’amour qu’il me portait. Un amour pur, dénué de sentiment romantique, un amour amical, sincère. Je ne savais pas s’il faisait cela sciemment ou si c’était plus fort que lui, il avait tendance à tout contrôler, peut-être ses émotions avaient pris le dessus pour une fois. Il avait l’air alors de vouloir me dire quelque chose, je l’avais senti au fond de ses yeux, quelque chose qu’il voulait me dire sans pour autant réussir à savoir comment s’y prendre. Il s’était alors contenté de dire :

- L'espoir ce n'est pas de croire que tout ira bien. Mais de croire que les choses auront un sens.

J’avais acquiescé d’un signe de tête. C’était ça. Il avait tout compris. C’était exactement ça que j’avais voulu dire. La mort d’Eulalie était triste mais son existence avait compté, elle avait eu un sens. Il était juste bien plus éloquent que moi, ce que j’avais mis 10 minutes à dire, il l’avait résumé en une seule et unique phrase... la fougue contre la sagesse... Il m’observa avec un faible sourire :

- J'ai foi en toi, Alexis.

Il avait glissé un regard vers la boîte avant de me sourire une nouvelle fois :

- Merci.

Ce fut à mon tour d’hocher la tête, ma façon de lui dire “je t’en prie” sans doute, sans vraiment le dire. J’avais hésité un instant avant de sortir un papier de ma poche. Un papier de papeterie, soyeux, comme ceux que je vendais à la librairie. Il était légèrement brillant, d’une couleur ivoire. Je l’avais soigneusement plié en quatre et je l’observais en le tournant et le retournant entre mes doigts. J'avais espéré faire cela toute seule, loin des regards indiscrets, un moment intime, un adieu pour Eulalie. Mais j’avais brusquement pensé que cela lui ferait peut-être du bien de le faire avec moi, de se sentir accompagné dans un moins un adieu s’il ne parvenait pas à faire le sien.

- Je suis pas douée pour les discours... mais j'avais pas envie non plus qu'elle parte sans rien... alors j'ai réécrit un poème que j'aime beaucoup et... qui lui conviendra bien... à elle et à toi... tu... tu veux que je te le lise et qu'on le dépose ensemble ? Ou tu préfères pas ? C'est comme tu veux...

C’était vraiment comme il préférait, je ne voulais le forcer en rien, je lui laissais juste l’opportunité de vivre le moment au besoin. Pour toute réponse, il m’observa et me fit un geste de la main pour me montrer le corps d’Eulalie et le centre du Temple. Je comprenais alors qu’il n’avait pas spécialement envie que nous ne le fassions que tous les deux. Il voulait que je le lise devant tout le monde. J’avais tourné la tête, indécise, parlait devant tout le monde me crispait, me paniquait. J'avais aucun mérite en plus, c’était pas un truc que j’avais écrit moi, juste un poème que j’aimais beaucoup, qui me touchait énormément et qui avait raisonné en moi lorsque j’avais pensé à son enterrement parce qu’il parlait d’elle, il parlait d’Hypérion d’une certaine manière et il parlait d’Espoir aussi. Il reflétait ma vision des choses, que le monde continuait à avancer, même après nous. Mon regard avait alors croisé celui de Thémis qui semblait m’encourager à le faire d’où elle était. J’avais continué à observer le reste de l’assistance et Atlas me regardait également, tout en posant son verre. Ils attendaient que je parle, apparemment. Mes entrailles s’étaient brusquement tordues, mes mains étaient moites et j’avais qu’une envie, refuser. Pourtant, c’était Anatole qui me l’avait demandé et si cela pouvait lui faire du bien... Tout en inspirant, je m’étais alors dirigée vers le centre du Temple, à côté du corps. Je m’étais tournée vers le drap pour lui faire face et j’avais senti le silence se faire autour de moi. Les mains tremblantes, j’avais alors déplié le papier en me raclant la gorge, tout en précisant à l’assistance qui m’écoutait.

- Je ne suis pas douée pour les discours... Je... Je perds souvent mes mots quand on est trop nombreux à mécouter. Je n’ai pas eu la chance de connaître Eulalie aussi bien que je le voudrai et je n’ai donc pas réussi à trouver des meilleurs mots en mon fort intérieur que ceux de Victor Hugo pour lui faire un ultime salut. Alors quand on ne pas faire aussi bien que Monsieur Hugo, il ne nous reste plus qu’à le citer...

Je m’étais raclée la gorgée une nouvelle fois avant de commencer le poème, avec lenteur pour que chaque mot imprègne bien le lieu, se répercutant dans le faible écho de l’endroit. J’y avais mis toute ma force pour rendre hommage à ce poème et à Eulalie de la meilleure des façons :

Soleils Couchants

Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées ;
Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ;
Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
Puis les nuits, puis les jours, pas du Temps qui s'enfuit !

Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule
Sur la face des mers, sur la face des monts,
Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule
Comme un hymne confus des morts que nous aimons.

Et la face des eaux, et le front des montagnes,
Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts
S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers.

Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,
Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête,
Sans que rien manque au monde, immense et radieux !


Ma voix n’avait pas tremblé jusqu’à la toute fin mais j’avais senti mes lèvres trembler de façon incontrôlable à la fin du poème. Sans regarder personne, j’avais plié de nouveau le papier soigneusement et je l’avais glissé lentement sous le drap, jusqu’à atteindre la main de l’Amazone.

- Au revoir, Eulalie.

J’étais alors sorti du Temple pour prendre un peu d’air, me laisser aller à mon besoin de calme et reprendre mes esprits, avant de rejoindre une nouvelle fois la foule, sous un soleil brûlant.

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Merry Christmas to Everyone

Just hear those sleigh bells jingle-ing
Ring ting tingle-ing too
Come on, it's lovely weather
For a sleigh ride together with you


ANAPHORE
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Eloise A. St-James
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Eloise A. St-James

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| Conte : Hercules
| Dans le monde des contes, je suis : : Athéna

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Intrigue Divine & Titanesque #43 : Ni Dieu, ni Maître - Page 4 _



________________________________________ 2020-12-13, 20:34

Ni Dieu, ni Maître

Enterrement d'Eulalie
••••

Recueillement... Ce jour était censé être complètement dédié à cela. Un jour où l'on faisait ses adieux à une guerrière qui avait à peine vécu. Athéna était en ce moment plus ou moins à la tête d'Olympe. Hermès avait disparu des radars divins, Héra était partie à sa recherche pour disparaître aussi. Pour le coup... Elle avait hâte que la Reine revienne. Elle ne voulait pas de ses responsabilités. Ironique quand on savait qu'elle avait cherché le pouvoir durant des siècles pour au final s'apercevoir que ce n'était pas fait pour elle. En ce moment, tout partait à veau-l'eau... Et les paroles de Diane n'avaient fait que confirmer cela, tout en donnant une petite lueur d'espoir. Ce dont ils avaient tous besoin en ce moment.

Sa soeur avait eu raison. Quand la guerrière était revenue, elle avait longuement discuté avec la chasseresse et celle-ci lui avait dit que l'union était la seule voie pour parvenir à se défaire de tout ce merdier. Et dans un jour comme aujourd'hui, la brune ne pouvait constater que ça : certains événements se mettaient en place et les poussaient à se regrouper. Pas nécessairement pour le combat. Mais bien pour ce qu'ils étaient : une famille. Plus ou moins disfonctionnelle mais tout de même. Certes, il y avait quelques personnes qui n'étaient là que par soutien envers les gens qu'ils aimaient, mais globalement, ils représentaient tous un groupe, ceux conscients de ce qui s'annonçait. Et dans une grande majorité, ceux qui luttaient contre.

Athéna laissa les gens aller dire au revoir à l'Amazone. Elle préférait passer dans les derniers, tout comme elle avait été dans les personnes au fond du temple jusqu'à présent. Elle avait écouté les discours de tous, soupiré en entendant parler d'une Légion d'Honneur de Storybrooke, comme si la politique avait sa place aujourd'hui. Hadès et ses idées... Elle avait écouté le poème d'Alexis, se demandant si cela s'adressait aussi à Hypérion dans un sens. Sans doute. Et vint son tour. En temps normal, elle n'aurait jamais fait de discours... Malheureusement, Héra n'étant pas présente, c'était un peu à elle de saluer l'Amazone.

- Je n'ai pas passé autant de temps que certains d'entre vous avec Eulalie. Mais pour le peu que j'en ai passé, je sais qu'elle était une personne sur laquelle compter. Elle était bienveillante même si légèrement têtue. Dit-elle avec un léger sourire. C'était une grande guerrière, qui n'aurait fait que s'améliorer avec le temps. Une protectrice que je regrette, une protectrice qu'Olympe regrette. Nous ne l'oublierons jamais. Va en paix... Finit-elle plus doucement en glissant l'un de ses poignards favoris près de la main de la rousse, à côté du papier laissé par Alexis.

Pous Athéna partit, laissant les autres qui souhaitaient lui rendre hommage le faire. La déesse se posta à l'extérieur, dos tourné à la salle et le regard vers l'horizon. Elle cherchait un endroit. Un qui ne pourrait jamais être perdu de vue, que tous verraient en mettant un pied sur Olympe. Un monument pour ne pas oublier. Eulalie, Arès... Tous. Ils ne devaient pas être oubliés. Jamais.


••••

by Wiise

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On n'a plus qu'à se serrer les coudes !

D'après le code de Grey Wind
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Deborah Gust
« Sarcasm: punching people with words. »

Deborah Gust

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- Youhou Deborah, regarde ce que je sais faire !
- C'est bon, je démissionne, j'en ai marre des débiles.

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| Cadavres : 4325



Intrigue Divine & Titanesque #43 : Ni Dieu, ni Maître - Page 4 _



________________________________________ 2020-12-15, 00:03 « Sarcasm: punching people with words. »

Les plus belles partent toujours les premières, manifestement. C'est les lèvres pincées et les pensées désolées que j'avais appris la nouvelle. Plus d'Eulalie. Plus de petite amazone en bikini pour manger des gaufres. Plus de Chérie. Y avait que son prénom vieux jeu qui me manquerait pas trop. Le reste si.
Bien sûr je n'étais pas du genre à verser une larme mais j'étais bien décidée à lui rendre hommage à ma manière.
Depuis qu'Aryana avait définitivement déménagé (sans plus jamais donner de nouvelles), nous avions pris entière possession du manoir que nous partagions jusqu'alors avec elle. Ca faisait un peu grand pour nous quatre mais je n'allais pas m'en plaindre. C'était pas donné à tout le monde d'avoir un manoir au-dessus de sa tête, ça, j'en avais conscience. Elle me manquait aussi, mais contrairement à Eulalie, il était possible, bien que peu probable, que je la revois un jour.
D'après mes sources journalistiques, elle était en partie à cause de sa dernière relation amoureuse en date qui avait fait scandale dans le milieu divin - comme s'ils n'avaient pas l'habitude des scandales. Je n'avais pas cherché plus loin, estimant que je n'avais pas besoin de savoir. Que la déesse de l'Amour fasse scandale en la matière ne m'étonnait guère. C'était bien son style et je parierai qu'elle s'en foutait un peu de ce que les uns et les autres disaient d'elle.
Elle avait bien raison, d'ailleurs.
Par contre, elle aurait pu revenir de temps en temps ne serait ce que pour me servir de taxi vers le lieu d'enterrement d'Eulalie. Quand même. Malheureusement, comme on était jamais mieux servi que par soi-même, je devais me passer de ses services en plus de me passer de sa compagnie.
Tenant à rendre hommage en bonne et due forme à Chérie, j'avais soigné mon look jusque dans les moindres détails. J'arborai une robe noire coupée droite qui arrivait à hauteur de mes genoux ainsi qu'une veste assortie, sobre et chic. Mes cheveux roux étaient remontés par plusieurs épingles en un élégant chignon et mon maquillage était aussi sobre et solennel que l'occasion qui me faisait quitter le manoir ce jour-là, mon sac à main alourdi par l'hommage que je réservais à Chérie.
Ne restait plus qu'à monter au septième ciel. Ou quelque chose comme ça, peu importe ce que c'est exactement.
J'avais ma petite idée pour ce faire, ayant souvent avisé les idiots de gardes olympiens qui trainaient en ville. Il ne fut pas difficile d'en localiser un et encore plus aisé de le convaincre de m'amener à bon port, sans chantage, sans menace et sans punchline qui fait mal. C'était presque décevant de les voir si malléables pour faire tout et rien. Mais au moins le taxi ne m'avait pas fait perdre de temps et j'arrivais largement en avance pour marcher sur l'eau avec grâce et lenteur. OK pour marcher sur un nénuphar magique qui était sur l'eau et donnait l'illusion de marcher dessus, certes. Mais c'est un détail. Dans tous les cas j'avais la classe.
Et il y avait du monde à la cérémonie ce qui, étrangement, me fit chaud au cœur. C'était sans doute agréable de savoir qu'on manquait aux gens - même si on était pas là pour le constater soi-même. Eulalie méritait toutes ces personnes, j'en étais persuadée, même si j'étais loin de toutes les connaitre et même si, à mon plus grand damn, Sherlock Holmes aussi avait fait le déplacement. Lui, il était encore plus difficile à éviter que le rhume, ou je ne m'y connaissais pas.
Je pris alors naturellement soin de me tenir à bonne distance et même de faire semblant de ne pas apprécier son morceau de violon. Même si c'était pas mal. Surtout venu de lui. Et moins que le discours de Violette ou le poème d'Alexis. Faut pas déconner non plus.
J'étais décidée à rendre hommage à Chérie parmi les derniers, pas spécialement sur le principe "le meilleur pour la fin" (même s'il pouvait presque s'appliquer) mais avant tout pour observer les autres personnes et tenter de comprendre un peu mieux ce qu'Eulalie avait été pour chacun d'eux. Je n'étais pas étonnée d'apprendre que la mairie, championne haut la main pour la prise de décisions débiles depuis que je n'étais plus là pour faire tout le boulot de Michel-Ange, avait eu l'idée de créer une légion d'honneur pour elle - et, pour une fois, pas franchement opposée. Comme quoi, tout arrive.
En soi, la cérémonie était belle. A l'image de Chérie, la tristesse en plus, l'impulsivité en moins - une bonne chose, en définitive.
Opinant pour moi-même à cette constatation, je profitais qu'Athéna s'éloigne du corps d'Eulalie pour m'en approcher à mon tour. Quelques présents lui avaient déjà été laissés et je ne comptais pas faire exception. Je m'étais souvenue du modèle de bikini dans lequel je l'avais vue et je lui avais racheté la veille, car il lui allait bien et que de dans l'au-delà, c'était sans doute important d'être bien sapée. En tout cas, si j'étais Dieu, j'aurais fait en sorte que ça le soit.
Imperméable à ce que l'assistance pourrait bien penser de cet étrange présent, j'y ajoutais deux gaufres pour la route. Elle aurait la réf. Je me fichais bien que les autres ne l'aient pas.
Je m'attardais à ses côtés, une main pensive posée sur le drap, me demandant ce que je pouvais bien lui dire, peu soucieuse de m'adresser au reste du monde.
- Eulalie n'étais pas parfaite, me lançai-je finalement. Déjà parce qu'elle portait un prénom démodé depuis 50 ans et qu'elle avait une notion bien à elle des codes sociaux. Mais elle gagnait à être connue, elle était volontaire, canon, rousse et elle faisait bien les gaufres. C'est plus que certaines personnes ne seront jamais. Tu me manqueras, Chérie, conclus-je en baissant les yeux vers le drap avant de partir, la tête haute, les talons claquants.
Il n'y aurait pas de larmes pour moi, mais cela ne m'empêchait pas d'être profondément contrariée que, parmi tous les divins du coin, ou les affiliés, ce soit elle qui ne soit plus. Histoire de me changer les idées, je ne me dirigeai pas vers la place que j'avais occupée jusqu'alors mais vers Alexis, que j'avais l'impression de croiser tous les deux matins depuis qu'elle fréquentait Erwin et bénéficiait de mes précieux conseils. En parlant de ça, justement, je ne pouvais qu'approuver la coupe de sa tenue du jour - la couleur étant légèrement attendue dans ce type de circonstances.
- Très élégante, commentai-je en me positionnant à côté d'elle. Je pensais pas que tu connaissais Eulalie. Mais tu as l'air de connaître plein de monde, je ne devrais pas être étonnée. Erwin ne voulait pas venir ? Remarque, il aurait mis du vert fluo et une perruque, ça aurait fait tâche.
J'adorais Erwin. Mais je ne pourrais jamais valider son affection pour le style Louis XIV. Ca s'appelait pas le style Louis XIV pour rien - c'était daté et too much. Même pour lui. Surtout quand on connaissait son bon goût, tant en matière de femme (il choisissait mieux ses brunes que ses blondes) que de vêtements de tous les jours. Mais pour une cérémonie aussi officielle nul doute qu'il aurait souhaité se parer de "ses plus beaux habits".
Pour ce qui était d'Alexis, ma petite intervention l'avait fait paniquer. Tiens, tiens, tiens. Ca, c'était intéressant ! La jeune femme regarda autour d'elle et lui répondit à voix basse :
- Euh... personne ne sait pour nous... et j'ai pas trop trop envie qu'on sache pour le moment alors... si on peut éviter de dire son nom..., demanda-t-elle l'air embêté alors que ce qu'elle m'apprenait ne m'étonnait nullement.
Une liaison extra-conjugale, on s'en vantait rarement. Mais je ne jugeait pas. Georgia était tellement fade, ça ne me surprenait pas qu'il aille voir ailleurs. Cela dit, tout le monde semblait trop occupé à pleurer Eulalie pour nous écouter. A mon avis personne n'avait fait attention à mon petit commentaire.
Je répondis toutefois à son sourire désespéré par un hochement de tête entendu.
- Il y a de fortes chances en revanche pour le style mais je pense que ne connaissant pas vraiment les gens et Eulalie, il a préféré ne pas venir...
- Compréhensible, approuvai-je. Et puis les gens poseraient des questions s'il venait. Ils sont tristes mais pas aveugles. Cons, pour certains, tu me diras. Tu la connaissais comment ? demandai-je pour changer de sujet.
Alexis rit.
- On a fait plusieurs missions ensemble, enfin tu sais ces évènements un peu bizarres qui arrivent parfois sans qu'on le demande... et comme je connaissais déjà des personnes divines, ça aide je crois... c'était quelqu'un de bien, que j'appréciais... et toi ? Tu l'as connaissais comment ?
- Ouais, je connais le délire - à moindre échelle, cela dit, précisai-je, n'ayant jamais été impliquée dans les affaires dieux, sauf si on comptait la télécommande d'Aryana qui m'avait rendue humaine. Un jour je te raconterai comment j'ai rencontré notre ami commun lors d'une de des aventures bizarres arrivées sans que je la demande. Mais pas aujourd'hui. C'est vrai, repris-je en changeant de sujet, c'était une fille bien. On s'est connu par hasard. Elle est passée au manoir d'Aphrodite où j'habite depuis que je suis arrivée en ville - maintenant je sais plus si c'est encore le sien car elle n'est plus là. Mais bref, on a sympathisé. Je ne l'avais plus vue depuis un moment...
Avec un sourie ému, Alexis répondit :
- C'est bien de ta part en tout cas d'être venue pour lui rendre hommage...
- Ouais, sans doute... Ca me contrarie qu'elle soit morte. En fait, ça me dégoûte carrément. C'est pas mon truc les épanchements sentimentaux. Je me voyais pas ne pas me montrer, cela dit. Alors je suppose que je lui rends hommage à ma manière. Prends soin de toi, Alexis. Pas seulement des vêtements que je trouve pour toi.

Quittant Alexis, je me dirigeai vers Diane, qui était l'une des déesses que j'appréciais le plus. Physiquement et psychologiquement. Elle élèverait la conversation, contrairement à d'autres têtes connues présentes à la cérémonie.
- Il ne fait pas bon être divin ou associé en ce moment, on dirait, fis-je remarquer en me postant à côté d'elle.
- Si seulement ce n'était que "en ce moment", répondit Diane.
- Pas faux, approuvai-je. Du coup, c'est quoi le plan maintenant qu'elle n'est plus là pour battre le boss final ?
- Ne pas le laisser semer la discorde dans nos rang pour commencer. On cherche à nous diviser, à nous prouver que nous ne savons pas prendre soin les uns des autres. Mais pour certains cela à tout l'effet inverse et rallume plutôt leur combativité.
J'opinai, l'air pensif.
- Diviser pour mieux régner, c'est vieux comme le monde. Mais bon, c'est sans doute quelqu'un vieux comme le monde aux commandes, peut-on lui en vouloir ? demandai-je de façon rhétorique. Vous avez vu Némo ? Les petits poissons qui en s'unissant réussissent à s'échapper du filet du pêcheur. J'suis prête à parier que si ça marche pour un thon, ça peut marcher pour un dieu. J'imagine que c'est vous qui essayez d'unir et de réconcilier tout le monde ?
- Disons plutôt qu'il s'agit d'une personne qui a Le Temps de son côté. Pourtant je reste persuadée qu'il y a encore de l'espoir la concernant. Comme vous pouvez le voir, j'ai le profil de l'optimiste. Disons que c'est en quelque sorte mon rôle au sein de cette famille. De plus, ce ne serait pas rendre hommage à Eulalie que de laisser nos "ennemis" gagner. C'était une guerrière avant tout.
- C'est vrai. Vous devez faire honneur à qui elle était et ce sera fait si vous ne vous avouez pas vaincu. C'est pas mon truc l'optimisme mais je suppose que ce n'est pas une mauvaise chose d'en avoir dans le cas présent. Elle apprécierait sans doute. Bon courage pour unir votre famille de tarés, conclus-je en m'éloignant.
Ils ne l'étaient pas tous, certes. Mais y avait quand même quelques cas préoccupants. Le pire c'était sans doute qu'on ne pouvait pas tout mettre sur le dos d'une consanguinité qui existait seulement dans les légendes.

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Sebastian Dust
« J'ai pas trouvé où on peut demander un rang personnalisé... ! »

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From Gold to Grave
Who's making the Sandman dream ?


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| Conte : Les 5 Légendes.
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Intrigue Divine & Titanesque #43 : Ni Dieu, ni Maître - Page 4 _



________________________________________ 2020-12-15, 21:29




Ni dieu, ni maître

« Le temps passe. Et chaque fois qu'il y a du temps qui passe,
il y a quelque chose qui s'efface. »


Personne ne méritait de mourir avant que son heure ne soit arrivée. Le cycle de la vie ne pouvait exister sans celui de la mort, c’était ce qui rendait l’existence aussi importante ; mais un trépas aussi prématuré et violent n’était en aucun cas le fait de la nature. C’était celui de la malice, de la méchanceté, du mal et de l’atrocité qu’un être vivant pouvait exprimer. Éteindre une vie, souffler dessus comme une bougie. Une fumée invisible pour seule consolation et la perspective d’une vie inachevée, d’un acte manqué et de tant d’histoires qui ne verront jamais le jour. Sans doute aurait-elle vécu bien plus longtemps ou, au contraire, seulement quelques jours ; mais dans tous les cas, Eulalie n’avait pas fini son tour de cadran et, aujourd’hui, les aiguilles étaient définitivement arrêtées. Il n’y avait que dans les livres qu’on voyait les morts revenir à la vie, seulement dans les contes que des miracles pouvaient arriver…

Sebastian avait espéré ce miracle. En vain.

Un peu à l’écart du reste des présents, un costume clair sur le dos et une montre cachée dans son veston, le marchand de sable avait les yeux perdus dans le vague des allées et venues. Ce lieu était paisible, quelque chose de profondément rassurant en émergeait et il se surpris à être rassuré qu’Eulalie puisse y reposer. C’était comme si le constructeur avait voulu apporter du réconfort à ceux qui survivaient. Un lieu de repos éternel à l’image d’un paradis intemporel. Ça lui rappelait la tranquillité des songes où il avait vécu quelques mois plus tôt et, malgré la tristesse de l’instant, il ne put s’empêcher de glisser un tendre sourire. Il l’effaça rapidement pour ne pas sembler manquer de respect, rappelé à l’ordre par le poids de son cœur et des souvenirs de ces derniers jours.

Les visages étaient familiers. Thémis. Atlas. Anatole. Les trois titans étaient apparus dans la cérémonie donnée en l’honneur de l’amazone. Athéna. Diane. François. Trois dieux. Seulement… Trois dieux, pour elle. Où était partie Héra ? Était-elle si attristée par la situation qu’elle avait préférée ne pas apparaître ? Alors qu’Elliot était là en revanche. Sebastian l’avait observé à la dérobée de ses yeux clairs sans dire un mot, se contentant de rester l’observateur qu’il était. D’autres visages familiers se dessinaient, comme Alexis, son amie, Apple, Jules ou encore Violette. Socrate n’était pas loin. Un grand type assez costaud. Une dame rousse à l'air très sévère. Sasha aussi avait pris part au rite funéraire de l’amazone et, en l’apercevant, Sab se redressa un peu. Voilà bien trop longtemps qu’il n’avait pas vu son amie… Pourvu qu’elle ne lui en veuille pas de ne pas avoir pris contact depuis.

Chacun avait quelque chose à dire, à murmurer ou à penser pour Eulalie. Ils alternèrent auprès de la dépouille pour quelques instants de recueillements, portant de derniers mots à une amie ou à une connaissance que tous avaient en commun. Sab n’avait pas de mots à dire. Il n’avait pas de prière à énoncer ou quoi que ce soit. Il n’avait pas de murmure, de regrets ou de promesses à tenir envers elle… Il était simplement désolé. Désolé qu’ils soient arrivés trop tard. Désolé qu’ils n’aient pas pu la sauver à temps. Désolé de ne pas avoir pu développer davantage ce lien avec l’amazone, alors qu’ils avaient eu plusieurs occasions. Des regrets. Des remords. Mais à quoi servaient-ils quand celle qu’ils concernaient était partie vers un monde meilleur ? A quoi cela rimait-il de garder des sentiments négatifs quand, tout ce qui comptait, c’était de ne pas oublier le meilleur. De se remémorer les sourires ou l’assurance. De se rappeler de ce qu’elle avait été. De qui elle avait été. Voilà le plus important.

La tristesse se nimba un peu d’amertume pourtant Sebastian s’efforça de la chasser. Il voulait garder une image vaillante de l’amazone et c’est ce souvenir qu’il conserverait. Coûte que coûte. Vaille que vaille. Le sable, à côté de lui, sembla s’accorder sur cette pensée et se glissa près de sa paume. Chaleureux. Doucereux. Il n’y avait pas de rêves à explorer ici, juste quelques grains dorés à déposer auprès d’Eulalie pour s’assurer que ses pensées d’outre-tombe soient aussi douces que possible. Le gardien avait toujours cru à une vie après la mort ou, tout du moins, à une conscience dans un autre pan d’existence. Si cette petite aide pouvait rendre cela agréable et tranquille, il en serait content. Le sable avait pris, un bref instant, la forme d’une lance minuscule qui s’était évaporée en pluie brillante au-dessus d’Eulalie. Discret. Silencieux. Chaque parcelle était retombée sur elle et y resterait. Aussi longtemps qu’il serait possible de le faire…

Et tous savaient que l’éternité pouvait être très longue.

Sasha passa non loin de lui et lorsque leurs regards se croisèrent, il consentit à quitter cet endroit de paix pour se rapprocher d’elle.

« Dommage qu’il ait fallu attendre cet évènement triste pour nous revoir. »

Écrivit-il doucement, ne voulant pas paraître impoli de revenir comme si de rien n’était. La concernée fit un signe de tête à Charlie, non loin, et adressa un léger sourire au marchand de sable en le laissant se rapprocher.

« Oui, j’aurais préféré qu’on se retrouve dans de meilleurs circonstances. Malgré ça, je suis heureuse de te revoir. »

Dans la mort, la joie pouvait toujours survenir. Paradoxalement.

« Moi aussi. »

Sab se mordit l’intérieur de la joue, hésitant clairement entre la prendre dans ses bras ou lui serrer la main respectueusement… Dans le doute, il tendit sa paume en avant. Sasha la fixa et l’attrapa pour la serrer. Un instant de flottement. Puis elle combla l’espace entre eux et vint se serrer contre lui dans une étreinte qui était plus que bienvenue. Sebastian poussa un soupir soulagé. Elle ne lui en voulait pas. Mieux, elle semblait aussi avoir eu besoin de ce contact et il laissa les secondes s’égrainer. Comme si le poids du silence valait mille mots partagés. Comme si c’était l’unique moyen d’exprimer clairement des pensées brouillonnes.

Ils finirent par se séparer et le gardien prit un petit air désolé. Sasha lui avait dit un jour qu’elle n’était pas friande de contacts rapprochés de ce genre… Pourvu que ça n’ait pas duré trop longtemps pour elle ? En toute réponse, Sasha lui fit un signe de la main rassurant, balayant ses dernières questions muettes.

« Tu connaissais Eulalie depuis longtemps ? »

« Un bon bout de temps oui, je l'aimais bien, je la considérais comme une amie, même si on se voyait pas tout le temps et toi ? »

« Je l'ai vu plusieurs fois. Je ne sais pas si on était amis mais je la trouvais gentille... Elle ne méritait pas de finir comme ça. »

Assassinée. Apparemment par… Desmond, son ami. Le chien des Enfers mais un bon gars tout de même. Sab en était en tout cas persuadé.

« C’est clair qu’elle ne méritait pas ça. »

Entendre la Reine des Enfers dire une chose comme celle-ci avait tout du paradoxe… Pourtant, ça trahissait simplement la morale humaine qui se cachait derrière ce titre. Ce n’était pas parce qu’on était une créature qu’on ne pouvait pas apprécier les gens. Le gardien était le dernier à le penser. Il coula un regard attentif à Sasha, osant formuler prudemment :

« Cmment va… Desmond ? »

Leurs relations n’étaient pas au beau fixe et il craignait de mettre les pieds dans le plat de cette manière, mais s’il existait une personne capable de le renseigner, c’était peut-être elle. Sasha haussa les épaules.

« J’en ai aucune idée. »

Sab eu un sourire doux, même un peu amusé.

« Vous ne vous entendez toujours pas ? »

« Je crois pas qu’on s’entendra un jour. »

L’air désolé qu’elle afficha lui donna à la fois envie de rire et de la prendre dans ses bras à nouveau. Préférant lui éviter cet effort supplémentaire en moins de cinq minutes, Sebastian posa chaleureusement sa main sur son épaule. Il la serra un instant, encourageant. Jamais ne voulait pas vraiment dire jamais, n’est-ce pas ?

Il n’insista pas, cependant. S’il voulait des nouvelles de Desmond, il allait devoir les chercher par lui-même.

« On pourra se revoir ? Plus rapidement que la dernière fois. »

Sasha hocha la tête, affichant un franc sourire.

« Bien sûr, une fois qu'on a fini la cérémonie, je te passerai mon numéro si tu veux. »

Il eu un sourire à son tour, extirpant son téléphone de sa poche pour montrer qu’il en possédait un. A défaut de pouvoir passer des coups de fils, les textos étaient un bon moyen de communiquer.

« Volontiers. »

Ça serait déjà un premier pas pour garder le contact. Lorsqu’elle s’éloigna, Sebastian se retourna en direction de la petite bâtisse qui servirait peut-être de mausolée et adressa un signe de tête, comme si Eulalie pouvait les voir d’où elle était. Pour ne plus perdre d’amis, il fallait être proche d’eux et s’assurer qu’ils allaient bien. Aujourd’hui encore plus qu’avant, le Temps leur était compté.

Et il ne voulait plus perdre une seule minute à les oublier.



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Écoute, l’histoire s’écrit en tournant les pages. Panser les plaies, changer les pansements, le seul remède, c’est l’temps...


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